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Discuter avec un militant du Tea Party

21 avril 2010

Par Chuck Collins – On nous parlera beaucoup du Tea Party lors de la « journée de la taxation »… Ils seront en furie, et une partie de cette colère sera justifiée.

Comme tout mouvement de protestation, la vague “tea party” n’est pas monolithique. On y retrouve des libertariens purs et durs, des suprémacistes blancs et des républicains partisans qui ne sont pas intéressés au dialogue. Cependant, en discutant avec les militants de la base, j’ai réalisé que ces différents types de partisans avaient plusieurs points en commun.

De nombreux participants ont vu leur sécurité économique dévastée par la récente crise économique. Ils sont inquiets face aux comptes de taxes et aux impôts, à la dette nationale et à l’héritage économique qu’ils légueront à leurs enfants. S’ils se sentent isolés, le mouvement tea party leur donne l’occasion de se sentir membres d’une communauté.

Voici quelques sujets de conversation qui se sont avérés utiles lorsque j’ai discuté avec des participants à l’esprit ouvert lors d’activités du tea party :

Nous sommes d’accord

La classe moyenne est surtaxée. Après 50 ans de réformes fiscales majeures instaurées par les deux partis politiques, la classe moyenne paie aujourd’hui le même pourcentage de son revenu en taxes et impôts qu’en 1960. Les Américains les plus riches – ceux qui ont des revenus annuels de plus de 2 millions $ par année – paient la moitié de ce qu’ils versaient en 1960 et les 400 ménages les plus riches n’en paient que le tiers. Les grandes entreprises comme Exxon Mobil et General Electric ont réussi à déjouer le système, ce qui leur permet de ne payer aucun impôt ou très peu.

Nous empruntons imprudemment sur l’avenir, compromettant le niveau de vie de nos enfants. Nous avons emprunté afin de diminuer les taxes et les impôts payés par les riches et les multinationales, et pour financer deux guerres. Au cours des huit dernières années, nous avons emprunté 700 milliards $ pour accorder des allégements fiscaux aux personnes ayant des revenus de plus de 250 000 $ par année.

Le niveau de vie de la classe moyenne est menacé. Depuis 30 ans, les salaires réels ont stagné et notre sécurité économique a diminué. Cette réalité est obnubilée par le fait que les citoyens travaillent plus longtemps qu’auparavant tout en augmentant leur endettement personnel. La récente crise économique nous a montré que notre sécurité financière reposait en fait sur une bulle créée par cet endettement. Un emploi ne nous garantit plus une couverture d’assurance santé ou la participation à un régime de retraite. On nous a dit: «débrouillez-vous».

Wall Street nous égorge continuellement. En plus des gouvernements, les entreprises nous «taxent» également, avec leurs droits, leurs tarifs et leur contrôle monopolistique sur les marchés. Nous payons de plus en plus de frais à Visa, Verizon, AT&T, Blue Shield CrossBlue, ExxonMobil, US Airways, etc. Ces frais sont des formes de taxes versées aux entreprises. Ils ne s’arrêteront pas à moins que nous nous organisions pour les arrêter.

Là où nous ne sommes pas d’accord

Le président Obama n’est pas notre ennemi. Les seigneurs d’entreprise ont détourné les deux grands partis politiques dans le but de protéger les financiers de Wall Street et des sociétés cupides. Le président Obama résiste plus que le président Bush, et il avait un énorme gâchis à nettoyer (il a hérité de deux guerres, de l’effondrement de Wall Street et d’une dette nationale de 10 000 milliards $). Si nous exigeons de son gouvernement qu’il protège Main Street et les gens ordinaires contre la cupidité organisée, il va le faire.

Se servir des gens vulnérables comme boucs émissaires ne mène à rien. Nos problèmes économiques ne sont pas causés par les immigrants ou les personnes à faible revenu. La cupidité des dirigeants de Wall Street est ce qui a mené l’économie au bord du gouffre. Les élites toutes puissantes veulent qu’on les oublie en nous dressant les uns contre les autres, en exacerbant les clivages ethniques et la lutte des classes. Ne nous laissons pas faire.

Affaiblir le gouvernement n’est pas la solution. Si nous réduisons la taille de l’État, qui va nous défendre contre Wall Street et les pilleurs corporatifs ? Au cours des dernières années, les deux partis politiques ont affaibli constamment les instances gouvernementales conçues pour nous protéger contre la cupidité de Wall Street, la spéculation et les agressions contre la classe moyenne.

Solutions

Nous avons besoin d’un régime fiscal équitable et responsable. Les gens riches et les entreprises doivent payer leur juste part, réduisant ainsi la contribution des membres de la classe moyenne. Nous devons éliminer l’évasion fiscale et les autres échappatoires qui créent un système d’impôt pour les privilégiés et un autre pour la majorité de la population.

Nous devons réduire la dette nationale et faire de véritables investissements. Nous devons faire les investissements que nous avons jusque là négligés dans les infrastructures publiques sur lesquelles nos petites entreprises et nos communautés reposent.

Nous devons surveiller Wall Street. Le secteur financier est incapable de s’auto-réglementer. Nous avons besoin d’institutions publiques solides afin de superviser les marchés financiers de sorte que les activités financières téméraires, avides et non réglementées qui ont détruit notre économie ne se reproduisent plus.

Nous devons réfréner les actions des grandes entreprises. Nous avons besoin d’un amendement constitutionnel visant à limiter le pouvoir des sociétés de dominer notre processus politique, y compris leur influence sur les élections, les campagnes et le lobbying. Cela est essentiel pour préserver notre démocratie et nos libertés.

Cet article a été publié par le magazine The Nation le 14 avril 2010. Chuck Collins est le directeur du programme sur l’inégalité et le bien commun à l’Institute for Policy Studies à Washington. Publié avec l’aimable autorisation du magazine The Nation. Traduction: lutopium et Darwin.

57 commentaires leave one →
  1. 21 avril 2010 20 h 23 min

    Certains trouveront que l’article est un peu long mais je croyais qu’il était très pertinent de le traduire et de le publier par les temps qui courent… Merci à Darwin pour le gros coup de main avec la traduction et merci à Isabella de Vega du magazine The Nation pour m’avoir généreusement accordé la permission de le publier ici sur mon modeste blogue.

    J’espère que vous apprécierez.

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  2. Darwin permalink
    21 avril 2010 23 h 03 min

    Ça fait du bien de lire ce texte d’une traite sans s’attarder à la forme…

    Cette deuxième lecture m’a fait réaliser davantage l’intérêt de ce texte. Tout en validant les inquiétudes des participants aux activités du tea party, l’auteur remet en question les mensonges les plus grossies qu’on tente de leur faire avaler, et ce, avac un ton quand même courtois.

    Sans être fortement gauchistes, les solutions qu’il propose ont le mérite de s’attaquer à des problèmes réels, pas à des chimères.

    Je vois maintenant mieux les analogies que tu faisais entre ce mouvement et celui des cols rouges…

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  3. koval permalink*
    22 avril 2010 6 h 48 min

    Un discours absolument transposable à celui qu’on entend au Québec.

    Tu change Wall Street pour « Desmarais » et Obama pour la « gau-gauche du plateau » et ça devient une version pure laine québécoise ce discours.

    Au fait, changer Sarah Palin pour Maxime Bernier qui sillonne le pays pour croître en popularité et la boucle est bouclée.

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  4. 22 avril 2010 7 h 15 min

    Darwin, les militants de la gauche modérée américaine ont fait du chemin depuis 2004! J’aime beaucoup l’approche générale du magazine The Nation. En respect de la réalité américaine et de leurs traditions politiques, j’y retrouve un portrait fort inéressant du mouvement « progressiste », si on peut l’appeler ainsi. Et les chroniqueurs font preuve de retenue afin de faire passer leurs idées. Sinon, ils seraient vus comme des radicaux, des rêveurs, voire des socialistes!

    Et oui, je trouve qu’il y a un lien intéressant avec ce qui se passe chez nous.

    koval, on se rejoint… L’association entre Palin et Bernier est effectivement fort intéressante. Y’a Éric Duhaime et Joanne Marcotte qui ont sauté sur l’occasion, comme s’ils avaient trouvé le messie… Lorsque tu es rendu à admirer un type comme Maxime Bernier, c’est que tu es à cours d’idées et de points de repères!

    Un billet intéressant là-dessus (lien Bernier-Palin): http://this.org/blog/2010/03/02/maxime-bernier-climate-change/

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  5. koval permalink*
    22 avril 2010 7 h 24 min

    Shit, quelqu’un y a encore pensé avant moi….

    De mon coté, j’ai bien ri sur le site de Maxime Bernier qui fait une allocution sur comment faire un bon marketing des idées conservatrices…

    « Il existe une communauté très active de libertariens sur le Web au Québec. Plusieurs groupes et individus qui appuient ces idées sont maintenant entendus dans les débats publics et ne sont plus considérés comme marginaux. »

    Ah! ah! ah! la folie conservatrice pense au modèle libertarien sérieusement….

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  6. koval permalink*
    22 avril 2010 7 h 47 min

    Y s’gardent même plus une ptite gêne!

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  7. 22 avril 2010 9 h 06 min

    « Le président Obama n’est pas notre ennemi. »

    Ouais…et votre Obama a reçu combien en contributions de Wall-Street déjà??

    Les dons de Goldman Sachs à Obama sont un record.

    Et c’est grâce à ces dons que les politiciens établissent des barrières à l’entrée qui permettent aux entreprises ci-haut nommées de se soustraire à la concurrence.

    « Wall Street nous égorge continuellement.  »

    Ouais, grâce au bailout de l’administration Obama, qui a permi à ses amis de Goldman Sachs de récupérer $13 milliards de AIG.

     » Le secteur financier est incapable de s’auto-réglementer. »

    Parlant de chimère, ça s’en est une vraie:

    http://minarchiste.wordpress.com/2010/04/14/dereglementation-mon-oeil/

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  8. 22 avril 2010 12 h 45 min

    koval, je crois que les libertariens purs et durs ne seront plus libertariens lorsqu’il y aura trop d’individus qui adhèreront à leurs idées…

    minarchiste, tu n’as sans doute pas remarqué, amis cet article a été écrit par un américain. Je ne comprend pas pourquoi tu dis « votre Obama ».

    Et comme l’article le dit clairement, les deux partis sont prisonniers des grandes entreprises et M. Collins suggère d’apporter des changements drastiques afin d’empêcher l’emprise de ces entreprises dans la démocratie.

    Et jamais tu ne me feras croire que l’entreprise privée et, surtout, le monde financier sont capables de s’auto-règlementer. À mon avis, ce sont des balivernes pour utopistes nostalgiques du libre-marché du 18ème siècle.

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  9. 22 avril 2010 14 h 04 min

    @Lutopium

    « Et jamais tu ne me feras croire que l’entreprise privée et, surtout, le monde financier sont capables de s’auto-règlementer. À mon avis, ce sont des balivernes pour utopistes nostalgiques du libre-marché du 18ème siècle. »

    T’es-tu au moins donné la peine de lire mon billet là-dessus? (le lien est au bas du commentaire précédent)

    Évidemment qu’il faut des lois pour empêcher les fraudes (je suis d’ailleurs bien content que la SEC enquête sur Goldman Sachs, j’avais dénoncé leurs actions sur mon blogue l’an passé et ce bien avant que le journal Les Affaires finisse par en parler), mais il est faut de croire que la règlementation pourra éviter les crises.

    Au contraire, la promesse de bailout (too-big-to-fail) et l’appui inconditionnel de la Fed sont par contre de bons moyens de faire en sorte qu’il continuera d’y avoir des crises de plus en plus graves.

    « M. Collins suggère d’apporter des changements drastiques afin d’empêcher l’emprise de ces entreprises dans la démocratie »

    C’est ce que je me tue à expliquer depuis longtemps! Et la meilleure façon d’y arriver une fois pour toute est de dépolitiser et libéraliser le système financier; séparer Wall-Street et Washington:

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/04/washington-le-nouveau-wall-street/

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  10. Déréglé temporel permalink
    22 avril 2010 14 h 35 min

    J’adore ce texte, Lutopium.

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  11. 22 avril 2010 14 h 51 min

    Minarchiste, je ne veux pas vous décevoir mais je crois que Wall Street n’est que la face publique du système financier, ceux qui manipulent réélement la Haute-Finance se trouvent plutôt à Londres dans le golden mile ou The City.

    Ronald Reagan est celui qui a libéralisé le système financier sous les ordres de la City dès le début des années 1980 aux États-Unis, Thatcher a fait de même au Royaume-Uni et voyez où cela nous a conduit en 2008-2009 ?

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  12. Déréglé temporel permalink
    22 avril 2010 15 h 34 min

    Bof, Wall Street, The City… c’est pas mal du pareil au même. L’un ou l’autre, l’action est la même, et la réplique est la même aussi. Ça ne change pas les enjeux.

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  13. 22 avril 2010 16 h 04 min

    @Astidastineux

    « Ronald Reagan est celui qui a libéralisé le système financier sous les ordres de la City dès le début des années 1980 aux États-Unis, Thatcher a fait de même au Royaume-Uni et voyez où cela nous a conduit en 2008-2009 ? »

    Le problème est que nous n’avons pas la même définition de ce que signifie « libéraliser ».

    Combien de fois est-ce que l’État est intervenu pour sauver les banques depuis cette fameuse libéralisation dont vous parlez? Continental Illinois, Resolution Trust et LTCM ça vous dit quelque chose?

    Quand on dit que l’État a semé les graines de la prochaine crise, c’est ça que ça veut dire et ce n’est pas ça un système financier « libre ».

    Un vrai système libéral ferait en sorte que les banques subiraient les conséquences de leurs excès; le reste du système s’ajusterait à cette réalité (y compris le niveau d’endettement des ménages).

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/08/03/faillite-versus-bailout/

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  14. 23 avril 2010 7 h 32 min

    DT, je savais que ça te plairait!

    Astidastineux, je te rejoint entièrement lè-dessus. Le système capitaliste s’est mis à déraper avec l’arrivée de Reagan et Thatcher. Et, faut bien l’avouer, Clinton n’y a pas changé grand chose, au contraire!

    minarchiste, oui j’ai lu ton billet, Toujours bien écrit, comme d’habitude. Mais je ne suis pas d’accord avec 100% des idées que tu y amènes. Je demeure convaincu qu’une règlementation plus serrée permettra d’éviter les dérapages. Peut-être pas les crises, mais la tricherie, le mensonge, la fraude, la corruption, etc…

    Ce que je considère important, c’est ce que la société peut faire à court-terme. L’utopie libertarienne, c,est pas pour demain matin. Trop drastique. C’est comme le communisme. Je préfère les réformes, les petits pas.

    Tiens, voici une entrevue avec Michael Moore qui a été diffusée hier soir à l’excellente émission Countdown à MSNBC (quand même pas des gauchistes enragés!). Je crois que M. Moore vise en plein dans le mille. En tout cas, ça me rejoint. Ça dure 10 minutes mais ça vaut la peine de l’écouter en entier.

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  15. Lleila permalink
    23 avril 2010 13 h 17 min

    As-tu regarder son documentaire : Capitalism A love strory. J’ai reussis a le debusquer hier ( je sais je suis un mechant pirate). Tres bon je le recomande a tout le monde.

    Pour ce qui est de la régulation je crois qu’a court terme sa peut-être une solution mais nous somme dans une société de lois et ses gens dispose d’une armée d’avocats et que ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils trouvent de nouveaux « loopholes » ou tout simplement ajouter des lois permettant ceux-ci. Si ont regarde toute les régulations apporté dans le passé il y en a eu beaucoup que se soit les brevet, les finance , le lobbyisme etc.

    Ils ont pratiquement toujours réussit a les détourner ou les faire tomber(Citizens United v. Federal Election Commission, McCain-Feingold campaign finance law,Watters v. Wachovia Bank, Clinton étant un bon exemple a citer egalement).

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  16. 23 avril 2010 16 h 38 min

    @Leila

    Et que proposez-vous comme « régulation »?
    Et en quoi cette régulation permettra d’éviter les crises financières?

    Comme je le démontre dans mon article, même si elle a été en constante augmentation au cours des dernières décennies, la règlementation n’a pas réussi à contrer (et a même contribué à) la crise financière:

    http://minarchiste.wordpress.com/2010/04/14/dereglementation-mon-oeil/

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  17. 23 avril 2010 17 h 29 min

    Lleila, je suis allé au club vidéo et sorti avec le film. Le plus drôle c’est, qu’après avoir vu Moore hier soir à la télé, j’avais l’intention de le louer en fin de semaine. Coincidence? Complot? 😉

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  18. 23 avril 2010 17 h 30 min

    minarchiste, alors, comment trouves-tu l’entrevue avec Michael Moore?

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  19. Lleila permalink
    23 avril 2010 18 h 13 min

    @minarchiste

    Etant vraiment un « newb » de l’economie je ne m’avancerai pas sur le sujet. Je crois qu’a court terme cela pourrais fonctioner mais a long terme je n’y croit pas.

    Lleila ecrit: »nous somme dans une société de lois et ses gens dispose d’une armée d’avocats et que ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils trouvent de nouveaux “loopholes” ou tout simplement ajouter des lois permettant ceux-ci. Si ont regarde toute les régulations apporté dans le passé il y en a eu beaucoup que se soit les brevet, les finance , le lobbyisme etc.
    Ils ont pratiquement toujours réussit a les détourner ou les faire tomber(Citizens United v. Federal Election Commission, McCain-Feingold campaign finance law,Watters v. Wachovia Bank, Clinton étant un bon exemple a citer egalement). »

    En conclusion nos point de vue son exactement les meme a l’exeption que a court terme je crois que c envisageable.

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  20. Lleila permalink
    23 avril 2010 18 h 14 min

    @Luto

    Bon film!

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  21. 23 avril 2010 20 h 10 min

    @Lutopium

    « Many lost their home and their jobs »

    Ce n’est pas à cause des banques que ces gens ont perdu leur maison; ces gens ont simplement acheté des maisons qu’ils ne pouvaient pas se payer ou étaient des spéculateurs. Est-ce qu’on doit blâmer les banques pour les avoir convaincu qu’il pouvait se permettre des maisons aussi chères?

    J’en reproche beaucoup aux banques, mais pas ça! Chacun est responsable de son budget et de ses décisions financières.

    Ensuite, il semble insinuer que la fraude de Goldman Sachs est une cause des problèmes économiques du pays. C’est insensé! Le système bancaire et la Fed sont responsables du gonflement de la bulle (et de son éclatement inévitable), mais la fraude de Goldman Sachs n’est pas la cause de la bulle.

    La gue-guerre entre Obama et Wall-Street n’est que de la poudre aux yeux; une diversion pour que les gens garde confiance envers le pouvoir. D’ailleurs, je démontrerai dans un prochain billet de quelle façon la réforme proposée par Obama augmentera les risques de crise financière dans le futur.

    « You need an engineering degree from MIT to figure out the value of a derivative, the average people can’t do that »

    Tout faux, c’est bien plus simple que ça et de toute façon, le commun des mortels n’a pas besoin de comprendre ça puisqu’il n’investit pas là-dedans.

    Concernant les CDS, il a encore tout faux; complètement à côté de la track. Blâmer les CDS pour la crise serait comme blâmer le détecteur de fumée d’avoir causé l’incendie.

    Voir ceci:

    http://minarchiste.wordpress.com/2010/03/29/inutile-de-sattaquer-aux-cdss/

    « Banks are still allowed to be too-big-to-fail…these banks shouls be broken up, that would protect us »

    Pas besoin de règlementation liberticide pour ça; juste d’empêcher Obama et Geitner d’utiliser l’argent des contribuable pour sauver les banques, c’est tout.

    Michael Moore n’a rien compris aux causes de la crise et ses solutions sont inappropriées. La chose qu’il ne semble pas comprendre est que le bailout n’était pas nécessaire (voir mon billet « faillite versus bailout »).

    En passant, j’avais commenté son film minable ici:

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/08/25/nouveau-film-de-michael-moore-mais-quest-ce-que-le-capitalisme/

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  22. 24 avril 2010 10 h 42 min

    minarchiste, je suis d’accord, les gens sont avant tout responsables de leurs décisions. Cependant, ça n’enlève rien au « packaging » mensonger que les institutions financières ont offert aux consommateurs américains. Mais je crois que M.Moore fait référence aux pertes d’emploi et de leur impact sur les faillites personnelles et les reprises de maisons.

    Je ne sais pas à quel passage de l’entrevue tu fais allusion lorsque tu dis que Michael Moore « …semble insinuer que la fraude de Goldman Sachs est une cause des problèmes économiques du pays ». J’ai vérifié la transcription de l’entrevue et je n’ai pas retrouvé ça. Voici plutôt ce que M. Moore déclare à propos de Golman Sachs:

    « But I do think what‘s interesting is that John Paulson, the billionaire hedge fund guy who is implicated in the charges, the SEC charges against Goldman Sachs the last week, that within the year of this fraud taking place, John Paulson hired Alan Greenspan to be part of his hedge fund deal.

    This stuff—this stuff here is so interconnected, the way that
    Goldman Sachs, even with the Obama administration, as you know, Goldman Sachs was his number one private contributor in his election. There‘s three or four former Goldman executives working in the Obama administration, the chief assistant Timothy Geithner is a former Goldman guy. The undersecretary of state for the economy is a former Goldman guy. So, it goes on and on like this. »

    Tu vois, je trouve que M. Moore est plutôt critique à l’endroit de l’adminsitration Obama. C’est un gars de la « gauche » mais pas un démocrate partisan et aveugle, ce que j’admire du bonhomme.

    En parlant de la complexité des montages financiers, M. Moore appuie son argument sur la règlementation des produits financiers afin d’éviter les produits dits toxiques. Tabarouette, même les gestionnaires de fonds se sont fait avoir avec certains produits, ne reconnais-tu pas le problème? Les caisses de retraite ont perdu des milliards de dollars à cause de ces mensonges et de ces fraudes. Et tu me parles d’auto-régulation? Tu blagues?

    En ce qui concerne les CDS, je rejoins la réaction de Michael Moore entièrement. Comment peut-on accepter que deux firmes qui ont des liens directs (Goldman Sachs et Paulson) peuvent se permettre la mise en marché d’un produit et de gager sur son échec? Complètement tordu si tu veux mon avis.

    Je dis oui à la règlementation des institutions financières car l’industrie n’a pas prouvé qu’elle peut et qu’elle veut le faire. Au Canada, la règlementation plus serrée a prouvé qu’elle procurait un encadrement beaucoup plus solide.

    Et je ne m’attendrai jamais à ce que tu endosses les propos d’un Michael Moore. Encore une fois, nos positions sont tout à fait irréconciliables.

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  23. Lleila permalink
    24 avril 2010 10 h 50 min

    @Minarchiste

    « Est-ce qu’on doit blâmer les banques pour les avoir convaincu qu’il pouvait se permettre des maisons aussi chères? »

    La plupart des gens ne comprennent quedale a l’économie et ces même gens ont tendance a faire confiance a n’importe quel figure d’autorité. Avez-vous lut le spécial auto du Protégez-vous de ce mois-ci? Il y a une section sur les nouvelle méthode publicitaire qui son sensé être règlementer, si vous ne l’avez pas lut je vous le conseil le parallèle et plutôt intéressant,

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  24. koval permalink*
    24 avril 2010 10 h 56 min

    Aux States on a spéculé sur les hypothèques, c’est ce qui a créé la perte des maisons. Dans un libre marché, on peut spéculer sur tout, même sur les hypothèques des gens, ça a eu pour effet de jeter du monde à la rue.

    Ça ne se produira pas ici car ce genre de spéculation n’existe pas…

    Fatiguant la démagogie!

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  25. Déréglé temporel permalink
    24 avril 2010 11 h 03 min

    Une des belles horreurs dont j’ai entendu parler (sans en garder la référence, désolé!) c’était cette compagnie qui avait assuré ses employés. Assurance vie et invalidité. Le bénéficiaire? la compagnie! Bien sûr, si l’employé se blesse ou meurt dans un accident de travail, la compagnie perd de la force de travail; du point de vue de la gestion, ça se défend. Du point de vue humain, c’est de l’horreur pure et simple.

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  26. Antoine permalink
    24 avril 2010 13 h 11 min

    @DT
    C’est dans le dernier film de Michael Moore. Capitalism: A Love Story
    En l’écoutant ça tellement fait penser à un texte de Charles Taylor dans lequel il dit que le capitalisme c’est le triomphe de la raison instrumentale.

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  27. Lleila permalink
    24 avril 2010 13 h 14 min

    @Déréglé

    Le pire c’est qu’ils ont nommer ce type d’assurance (les compagnie) « dead Peasants’….Ouch , allo le manque de respect!

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  28. 24 avril 2010 18 h 26 min

    @Lutopium

    Les pertes d’emplois sont dues à la récession; la récession est due à l’effondrement du boum; le boum a été gonflé par la création de monnaie…donc si vous voulez réduire l’ampleur des futurs crises et récession, ce n’est pas une question de règlementation, mais une question de réforme bancaire et monétaire.

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/11/20/comment-la-fed-a-gonfle-la-bulle/

    Je suis d’accord que Goldman Sachs a commis une fraude, je l’ai moi-même dénoncée bien avant Moore, mais ce ne sont pas tous les CDS qui servent à la fraude. En général ce sont des instruments financiers qui jouent un rôle très utile dans la gestion des risques d’une entreprise. Il ne faut pas jetter le bébé avec l’eau du bain.

    Note que la minarchie ne signifie pas qu’il n’y aurait pas de lois anti-fraude.

    Pour ce qui est des gestionnaires de fonds qui se sont fait avoir avec les dérivés…je leur dis just-too-bad. Ce sont des incompétents tout simplement. Je retirerais bien mon argent de la Caisse pour l’investir auprès de ma firme, mais le gouvernement québécois liberticide ne veux pas.

    Lorsque je propose moins de règlementation pour les banques, je propose aussi moins de soutien étatique. Plus de FDIC, plus de Freddie Mac et Fannie Mae, plus de Federal Reserve, plus de bailout, de TARP, de TALF, etc.

    Dans ces circonstances, les banques n’auraient pas le choix de réduire leur levier et le niveau de risque de leurs actifs, sinon les investisseurs les fuiraient et elles feraient faillite. Et les banques font semblant d’être choquées de la réforme, alors qu’en fait ça fait bien leur affaire de garder les privilèges étatiques dont elles bénéficient.

    Mais Obama, Moore, Kurgman et cie préfèrent l’approche subventionner/protéger/règlementer. L’art de semer les graines de la prochaine crise.

    En revanche, la réforme que je propose est beaucoup plus sévère que les petites règles de Obama tout en améliorant la liberté économique.

    http://minarchiste.wordpress.com/2010/02/28/le-programme-minarchiste-version-federal/

    Mais ces réformes ne seront jamais adoptées, parce que les banques sont les plus gros donateurs aux partis politiques.

    @Koval

    Ce n’est pas la spéculation qui fait que les gens perdent leur maison, c’est l’insolvabilité.

    Et de la spéculation, il y en a au Canada.

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  29. Déréglé temporel permalink
    24 avril 2010 20 h 48 min

    « Mais ces réformes ne seront jamais adoptées, parce que les banques sont les plus gros donateurs aux partis politiques. »

    Est-ce que j’ai le droit de faire une petite pointe de gentille ironie? Je m’excuse d’avance:
    Moi je propose une réforme où les financiers et les politiciens seront obligés de porter un nez de clown en public, ça leur apprendra à ne plus se prendre au sérieux, ils gagneront en qualités humaines et ça va régler bien des problèmes. Mais ce ne sera jamais mis en pratique parce que ces gens-là se prennent beaucoup trop au sérieux.

    Tout ça pour dire que je trouve un peu facile de proposer une réforme toute en sachant qu’elle n’aura jamais lieu. C’est facile de dire que sur le papier, ça marche, quand on sait qu’on n’aura jamais à faire l’épreuve de la réalité…

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  30. Déréglé temporel permalink
    24 avril 2010 20 h 49 min

    Cela dit, on a tous nos rêves, hein, je ne prétends pas n’avoir jamais avancé des idées politiques irréalisables. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on puisse militer pour. (remarquez, je n’ai jamais eu la fibre militante).

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  31. 24 avril 2010 20 h 59 min

    @Déréglé

    Je ne suis pas vraiment un militant de toute façon. Même que je gagne ma vie grâce au système actuel. Je n’ai pas vraiment d’incitatif personnel à changer les choses.

    J’aimerais juste que mes enfants puissent vivre dans un mondre libre.

    J’indique juste les vraies solutions, mais les gens aiment mieux perdre leur temps avec les populistes comme Michael Moore.

    En passant, si vous avez un billet à lire sur mon blogue, c’est celui-ci (c’est une chose que j’aimerais bien changer):

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/28/la-guerre-et-linflation/

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  32. Déréglé temporel permalink
    24 avril 2010 21 h 33 min

    « Je ne suis pas vraiment un militant de toute façon. »

    Ah, ça doit être pour ça que vous êtes si aimable dans les débats. 😉

    Pour votre billet sur la guerre, je ne suis pas convaincu. C’est vrai que les gouvernements utilisent ce moyen pour financer la guerre, mais je ne pense pas qu’on puisse y voir une cause.
    Loin de moi l’idée de nier les enjeux économiques des opérations militaires. Par exemple, pour ressortir mes Espagnols qui ne sont jamais bien loin, s’ils n’ont jamais pu exploiter les victoires écrasantes de Lépante et de Saint-Quentin, c’est vraisemblablement parce qu’ils n’en avait pas la capacité économique (ou bien pour les mauvaises qualités de stratège de Philippe II, dit l’ami wikipédia).
    Mais il faut voir l’autre côté de la médaille. Ces mêmes armées espagnoles ont fait la guerre en n’étant quasiment jamais payées, et ce, pendant des dizaines d’années. Elles se sont nourries sur le terrain. Bonjour l’horreur…

    Je vais passer pour un cynique, mais l’être humain est doté d’un génie tout particulier à faire la guerre en toute circonstances.

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  33. koval permalink*
    24 avril 2010 21 h 46 min

    Minarchiste

    Le marché des hypothèques ici est beaucoup plus réglementé, nous sommes beaucoup plus protégés que les Américains..

     » Les prêteurs canadiens conservent généralement les prêts hypothécaires qu’ils consentent. Selon le modèle américain, les prêts étaient octroyés en vue d’une cession (par titrisation). Les prêteurs hypothécaires canadiens ont beaucoup plus de raisons de se montrer prudents étant donné qu’ils assument eux-mêmes les conséquences des décisions de crédit imprudentes. »

    2 « Au Canada, lorsqu’un prêt hypothécaire contracté auprès d’une banque est assorti d’une mise de fonds inférieure à 20 %, il doit être garanti, contrairement à la pratique aux États-Unis. »

    La preuve que la réglementation est efficace…

    « Les Canadiens sont des emprunteurs avisés. En janvier 2010, seulement 0,45 % des prêts hypothécaires étaient en souffrance6. Aux États Unis, ce taux est presque dix fois plus élevé. »

    http://www.cba.ca/index.php?option=com_content&view=article&catid=50&id=469&Itemid=56&lang=fr

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  34. 25 avril 2010 9 h 07 min

    @Koval

    La titrisation est tout autant répandue au Canada qu’aux USA. Regardez les chiffres de la SCHL (je les présente sur mon blogue). La différence est qu’ici c’est la SCHL qui s’en charge. Autrement dit, nos banques bénéficient de la garantie implicite du gouvernement pour faire du profit sur notre dos (près de $6 milliards en 2009 juste avec la titrisation).

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/08/31/la-schl-de-la-fraude-etatique/

    Nos banques ne sont pas vraiment plus règlementées qu’aux USA. L’industrie est juste différente ici. Il y a essentiellement trois choses qui ont aidé nos banques durant la crise:

    1) L’industrie bancaire est fortement subventionnée et protégée au Canada. Elles ont leur petit oligopole et bénéficient de la SCHL pour titriser les hypothèques avec la garantie de l’État et du soutien de la politique monétaire. Malgré cela, le gouvernement canadien n’a pas hésité à mettre de gros sous dans la SCHL pour aider les banques durant la crise, qui ont fait des milliards de profit sur notre dos.

    2) Nos banques ont une culture beaucoup plus conservatrice qu’ailleurs dans le monde. Au cours des 10 dernières années, elles ont maintenu des ratios de capital 30% à 50% plus élevés que ce qui était requis par OSFI. Elles pouvaient se permettre de le faire grâce aux marges de profit subventionnées. Ce coussin les a aidé à traverser la crise. L’exigence de capital tier 1 est de 1% plus élevée au Canada qu’aux États-Unis.

    Certains observateurs, comme Alan Greenspan par exemple, croient qu’il suffirait d’augmenter les exigences de capital question de donner un plus gros coussin aux banques. Je ne suis pas nécessairement contre, mais c’est selon moi une solution très superficielle. Je préconise plutôt une réforme en profondeur du système bancaire.

    3) Les différences entre notre marché immobilier et celui des autres pays sont notables. Aux USA, les intérêts hypothécaires sont déductibles d’impôts, les créances hypothécaires sont limitées à la propriété (au Canada, la banque peut saisir les autres actifs de la personne), les exigences en terme d’accompte et d’assurance sont nettement plus sévères au Canada.

    Dans le contexte actuel dans lequel l’argent des contribuables est en jeu (à travers la SCHL), ces règles sont essentielles pour éviter que l’on perde de l’argent, sinon elles importeraient peu, ce serait aux banques de gérer leur risque elles-mêmes.

    Cependant, ça crée un contexte malsain dans lequel les banques se trouvent à être subventionnées (leurs marges de profits très élevées en témoignent) et le gouvernemaman déresponsabilise les banques en s’infiltrant dans l’industrie hypothécaire au risque de créer des distorsions importantes…

    Selon The Economist, la banque CIBC, Stephen Jarislowsky et plusieurs autres, le marché immobilier Canadien est l’un des plus sur-évalué au monde en ce moment. Il aura simplement « laggé » celui des américains. La situation est plutôt dangeureuse présentement.

    En somme, nous sommes en train de converger vers un système bancaire hyper-règlementé, subventionné et dans lequel les originateurs du risque sont déresponsabilisés. Ce système sera très sujet aux crises à cause du niveau de risque moral qu’il génère (promesse d’intervention étatique en cas de crise).

    Je proposerais plutôt un système libre dans lequel les banques seraient entièrement responsables de leur liquidité et de leur solvabilité (plutôt que les contribuables), sans subventions ni soutien gouvernemental.

    Surtout, je proposerais un système dans lequel il serait illégal (frauduleux) pour les banques de faire des prêts basés sur les dépôts à vue.

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  35. koval permalink*
    25 avril 2010 9 h 48 min

    Je préfère que la SCHL s’occupe des prêts hypothécaires plutôt que Goldman Sach.

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  36. 25 avril 2010 10 h 26 min

    minarchiste, je dois avouer que je respecte votre argumentaire parce qu’il est bien documenté et qu’on y apprend des choses fort intéressantes. Je ne possède pas 10% des connaissances que vous avez en économie et en finances et, dans cet ordre d’idées, je vous donnerai ici le dernier mot.

    Cependant, j’aimerais tout simplement souligner que j’appuie la règlementation des instiutions financières dans le seul but d’éviter les fraudes, la corruption et le vol. Pour ce qui est des politiques monétaires, je n’y connais pas grand chose et j’espère simplement que les gouvernements et le monde financier seront assez intelligents et honnêtes pour encadrer ces activités de façon équitable pour TOUT le monde.

    Considérez simplement que l’approche monétariste à laquelle vous adhérez ne fait pas consensus parmi les économistes et les plus grands défenseurs du système capitaliste. Loin de là.

    J’ai visionné le documentaire de Michael Moore hier soir et je dois dire que c’est loin d’être un torchon! Bon, y’a des trucs assez étranges, comme les liens entre Jésus et les dérapages du système, mais il y a des constats et des pistes de solution (mouvement coopératif entres autres) fort intéressantes. Comme il est extrêmement rare de pouvoir visionner un documentaire qui remet en question le capitalisme, je crois qu’il s’agit là d’un film très pertinent et ce, même si on n’est pas d’accord avec sa finalté.

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  37. 26 avril 2010 9 h 54 min

    @Koval

    « Je préfère que la SCHL s’occupe des prêts hypothécaires plutôt que Goldman Sach. »

    Ha oui? Observez donc les pays où l’État a quasi-nationalisé le système bancaire et regardez les chiffres.

    Au cas où vous n’en connaîtriez pas, je peux vous donner l’exemple du Bangladesh, où les plus grandes banques commerciales on été nationalisées au nom du socialisme.

    Résultat: le secteur bancaire est sous-développé, les pertes sur prêts sont faramineuses, la fraude et la corruption omniprésentes, et l’hyper-inflation est désastreuse.

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  38. 26 avril 2010 10 h 07 min

    @Koval

    Autres systèmes bancaires étatiques:

    Cuba, Zimbabwe, Éthiopie, Haiti, Sierra-Leone, Congo, Iran, Vénézuela, Bélarus et Ukraine.

    Même recette, même résultat…

    Maintenant, si tu en as les connaissances (ce dont je doute fortement), va lire le rapport annuel de la SCHL et regarde le niveau de risque auquel elle est exposée.

    Si vous pensez que Citigroup et Northern Rock avait du levier, ce n’est rien comparativement à la SCHL! En fait, sans l’appui des contribuables ($125 milliards), la SCHL n’aurait peut-être pas survécu à la crise.

    Si jamais il fallait que le marché immobilier canadien trébuche, il faudrait probablement que les contribuables renfloue la SCHL à grands coups de milliards.

    Qui est-ce qui bénéficie de cet appui inconditionnel de l’État selon vous? Les banques canadiennes évidemment…

    Donc lorsque vous dîtes que vous préférez que la SCHL s’occupe des prêts hypothécaires, dîtes-vous bien que tout ce que vous faîtes est de promouvoir la subvention des profits des banques par l’argent des contribuables.

    Pas fort…

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  39. koval permalink*
    26 avril 2010 10 h 18 min

    « Maintenant, si tu en as les connaissances (ce dont je doute fortement) »

    Évidemment, toi seul est assez avisé pour parler d’économie et de système bancaire, ta formation impressionnante de libertarien t’autorise à parler avec autorité….

    M’en fout, j’commence à être tannée des illuminés du Web !

    Encore tes niaiseries concernant le Zimbabwé ….lol!

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  40. 26 avril 2010 11 h 06 min

    @Koval

    « Évidemment, toi seul est assez avisé pour parler d’économie et de système bancaire »

    Absolument pas, je t’invite fortement à me prouver que j’ai tort. Mais comme tu en es incapable, tu préfères tenter de me discréditer.

    « j’commence à être tannée des illuminés du Web  »

    Moi un « illuminé »?? Alors que toi tu proposes de nationaliser notre système bancaire (ou du moins le crédit hypothécaire)?? 🙂

    Je t’ai donné 11 exemples de pays où c’était le cas et qui nous montrent que cette situation ne serait vraiment pas désirable, au contraire. J’en ai baucoup d’autres si tu n’es pas encore convaincu…

    Pour moi les illuminés sont ceux qui n’ont pas encore compris que le socialisme conduit à la pauvreté (note que pour moi nationaliser le système bancaire est une politique socialiste).

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  41. 26 avril 2010 12 h 40 min

    minarchiste, mais qui donc ici, à part toi, parle de socialisme? N’est-il pas possible que l’état intervienne un tant soit peu dans l’économie sans se faire taxer de socialiste? Mettons l’utopie de côté un instant et regardons ce qui peut être fait à court-terme, ici chez nous et chez nos voisins du sud (car ça nous touche indirectement).

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  42. 26 avril 2010 13 h 57 min

    @Lutopium

    Je n’accuse personne d’être socialiste, ni toi ni Koval ni Darwin.

    Mais lorsqu’on me parle de nationaliser le crédit hypothécaire, je répond que c’est une mesure socialiste. Vous avez le droit de penser que ce serait une bonne chose, mais ça ne changerait rien au fait que les nationalisations font partie de l’idéologie socialiste.

    Vous n’allez quand même pas dire que c’est du capitalisme? Appelons un chat un chat…

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  43. 26 avril 2010 15 h 29 min

    minarchiste, et Hydro-Québec, c’est socialiste? Jean Lesage, René Lévesque et Jacques Parizeau étaient-ils des communistes?

    Ce que je remarque ces jours-ci c’est que les militants de la droite utilisent ce terme à chaque fois qu’une mesure ne va pas dans la même direction que leurs idéaux. Y’a même des gens qui prétendent que nous sommes déjà dans un régime socialiste, c’est peu dire. Ou dire n’importe quoi… Ou ne pas savoir de quoi on parle.

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  44. 26 avril 2010 15 h 40 min

    @Lutopium

    Et oui la nationalisation de l’électricité qui a mené à Hydro-Québec est une politique socialiste.

    « Le socialisme est un type d’organisation sociale basé sur la propriété collective des moyens de production, par opposition au capitalisme. »

    Donc, Hydro-Québec appartient à la collectivité, ce qui constitue une forme de socialisme.

    « Y’a même des gens qui prétendent que nous sommes déjà dans un régime socialiste, »

    Les choses ne sont pas soit blanches, soit noires. Elles sont quelque part entre les deux. C’est certain que le Québec, étant encore loin du socialisme pur, est bien plus près du socialisme que l’Alberta. Tout est relatif…

    Tu peux me traiter de capitaliste si tu veux, je l’assume entièrement. Comme je disais, appelons un chat un chat…et assumons les politiques que nous défendons.

    Ceci étant dit, je suis conscient que ce n’est pas parce que quelqu’un appuie une politique socialiste particulière qu’il soit lui-même nécessairement un socialiste à part entière. Cependant, cette personne doit assumer le fait que la politique qu’elle promouvoie EST socialiste.

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  45. koval permalink*
    26 avril 2010 16 h 28 min

    Bof, mettons que SCHL c’est socialiste….moi j’ai rien contre cette les étiquettes, au contraire….

    Ils contribuent au finacement de logements sociaux…ce qui est beaucoup mieux que la charité que minarchiste nous présente comme la panacée aux problèmes de pauvreté.

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  46. 27 avril 2010 7 h 00 min

    minarchiste, Hydro-Québec est une organisation sociale? Vous jouez sur les mots! Voyons donc, le Québec assume son existence dans le monde capitaliste! Et les coopératives, elles sont interdites dans votre monde libertarien?

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  47. 27 avril 2010 9 h 49 min

    @Koval

    « Bof, mettons que SCHL c’est socialiste….moi j’ai rien contre cette les étiquettes, au contraire….Ils contribuent au finacement de logements sociaux… »

    Si la SCHL ne faisait que cela (logements sociaux), j’aurais d’autres chats à fouetter que de m’en préoccuper. Mais malheureusement ce n’est pas le cas.

    @Lutopium

    « Et les coopératives, elles sont interdites dans votre monde libertarien? »

    Absolument pas! Au contraire, elles sont nettement préférables aux maudites entreprises d’État.

    En passant, je termine présentement un article sur le Bangladesh (dans la même ligne que celui sur le Venezuela), et qu’ai-je découvert dans mes recherches? Que l’économie de ce pays est dominée par les entreprises d’État, à commencer par ses banques!

    Ces entreprises sont inefficaces, corrompues et paralysent littéralement l’économie du pays. En étouffant l’entreprise privée locale, elles laissent aux gens le choix entre les sweat shops et le dépottoir. Ce pays est fascinant et nous montre exactement la recette à ne pas faire. Je m’arrête là, ce sera publié la semaine prochaine.

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  48. 27 avril 2010 11 h 51 min

    @minarchiste, vous nommez beaucoup de pays où cela va mal, nommez-moi des pays totalement libertariens où ça va bien…

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  49. 27 avril 2010 12 h 21 min

    Astidastineux, la Somalie. Mais ça ne va pas très bien… 😉

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  50. 27 avril 2010 12 h 40 min

    @Astidastineux

    Aucun pays n’est entièrement libertarien.

    Mais ceux qui s’en approchent le plus (malgré des divergences majeures) sont la Suisse, Hong Kong, Singapour et la Nouvelle Zélande.

    Ces quatre pays figure parmi les 30 plus riches et n’ont pas significativement été affectés par la crise financière.

    Ce qui est intéressant est de classer les pays par leur niveau de liberté économique. Les résultats sont probants:

    http://minarchiste.wordpress.com/2009/12/04/taille-de-letat-et-pauvrete/

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  51. 27 avril 2010 13 h 49 min

    Pour en revenir à la règlementation et son inutilité, notez que les 70,000 pages de la la loi bancaire (et les milliards de dollars dépensés pour s’y conformer et payer les avocats et bureaucrates qui l’appliquent) n’ont pas empêché Goldman Sachs de faire ses magouilles. Certains disent même que Goldman a respecté ces lois nébuleuses et stupides!

    En revanche, la loi bancaire libertarienne se résumerait à ceci:

    « il est interdit « d’obtenir de quiconque toute chose hors de son libre consentement, par la coercition, la dissimulation ou la tromperie ».

    Dans la cas de Goldman Sachs, y a-t-il eu tromperie et fausse représentation? Bien sûr!

    Tous ces milliards gaspillés à cause de la règlementation seraient économisés et les nombreux effets pervers de la règlementation (dont plusieurs ont contribué à la crise financière) seraient évités.

    Voici un excellent article à cet égard:

    http://www.objectifliberte.fr/2008/10/regulation.html

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  52. Déréglé temporel permalink
    27 avril 2010 19 h 18 min

    C’est drôle, on dit toujours « ah, ce serait bien mieux si la loi était simple… » et puis on découvre des zones d’ombres dans la plus simple des lois, des conflits d’interprétation, etc…
    Ça s’appelle l’épreuve de la réalité. Là où rien n’est simple…

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  53. koval permalink*
    27 avril 2010 19 h 38 min

    “il est interdit “d’obtenir de quiconque toute chose hors de son libre consentement, par la coercition, la dissimulation ou la tromperie”.

    Ouhhhh! c’est certain que là je vais acheter cette idéologie vertueuse en théorie….

    D’ailleurs ça me fait penser à un verset de la Bible…

    « tu ne tueras point » qu’ils disaient dans toute les lois….

    Méchante garantie!

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  54. 28 avril 2010 14 h 05 min

    Minarchiste, vos pays sont presque tous des îles à l’exception de la Suisse qui est la banque des escrocs, des bandits, des traficants d’armes et de la joaillerie et du blanchiment d’argent surtout des Européens et des Américains.

    D’ailleurs Hong Kong ressemble beaucoup à la Suisse à ce sujet en plus d’être une plaque tournante pour d’autres sortes de trafics plus ou moins légaux.

    De plus et ce qui est le plus important, ces pays : Suisse, Hong Kong, Singapour en Indonésie et la Nouvelle Zélande sont tous des pays indépendants à l’exception de Hong Kong qui a perdu son statut très particulier en retournant à la Chine continentale.

    Anecdote : vous allez payer l’amende ou vous faire emprisonner si vous cracher par terre.

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  55. 28 avril 2010 16 h 35 min

    @Astidastineux

    « vos pays sont presque tous des îles à l’exception de la Suisse  »

    So what?

    « la Suisse qui est la banque des escrocs, des bandits, des traficants d’armes et de la joaillerie et du blanchiment d’argent surtout des Européens et des Américains.  »

    Ça c’est vous qui le dîtes et ce n’est pas mon opinion. Chaque pays a ses lois. La Suisse respecte le fait que les autres pays ont leur propres lois, ces autres pays doivent en faire de même avec la Suisse.

    « sont tous des pays indépendants à l’exception de Hong Kong qui a perdu son statut très particulier en retournant à la Chine continentale. »

    Bon point. À cet égard, il faut lire l’excellent livre de Nock sur la façon dont l’État apparaît. Le rôle primaire joué par l’État dans l’histoire a été d’assimiler les pays conquis par les empires coloniaux pour mieux les exploiter.

    http://mises.org/store/Our-Enemy-the-State-P321.aspx

    « vous allez payer l’amende ou vous faire emprisonner si vous cracher par terre. »

    Plusieurs personnes ici ne savent pas ce qu’est le respect de la propriété privée, sinon Montréal serait plus propre.

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  56. Déréglé temporel permalink
    5 mai 2010 18 h 15 min

    Tiens, à propos de contrôle…

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  57. Déréglé temporel permalink
    5 mai 2010 18 h 15 min

    ah, le lien n’est pas passé:
    http://www2.lactualite.com/valerie-borde/2010-05-03/maree-noire-un-accident-qui-tombe-a-pic/

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