Moi, j’pense que…
Par Darwin – L’avènement du Web 2.0 a offert à une grande partie de la population la possibilité de s’exprimer sur la place publique. Il représente dans ce sens un outil de démocratisation extraordinaire. Comme c’est le cas de tout outil, il en ressort toutefois du meilleur et du pire.
Il y a plein d’aspect à cette question. Celle qui m’intéresse ici est le développement de la propension des gens à s’attarder davantage aux opinions qu’aux faits. Pourtant, comment est-ce possible de se forger une opinion sans avoir au moins une connaissance minimale de ce dont on parle ?
Point de départ
Du temps de Pierre Péladeau, le papa de Pierre-Karl, le Journal de Montréal se distinguait, outre sa célèbre pitoune de la page 7, par l’absence de page éditoriale et de chroniques d’opinion. Il disait vouloir ne transmettre des faits, que des faits. Bon, les faits qu’on y trouvait n’étaient pas nécessairement ceux que je recherche, car trop axés sur les faits divers, mais il m’arrivait de feuilleter ce journal pour cette raison. Tranquillement pas vite, ce journal, comme d’autres, est passé à l’ère des opinions.
S’il est normal de trouver des opinions dans des éditoriaux et des chroniques, il l’est moins de les retrouver dans les articles eux-mêmes. Dans trop d’articles, on ne rapporte plus les faits, on les commente. Le choix de la mise en page et les titres des articles constituent souvent une prise de position. Ce mélange de genre a souvent un objectif idéologique, bien sûr. Compte tenu des caractéristiques des propriétaires de journaux, cette idéologie est beaucoup plus souvent à droite qu’à gauche.
Mais, le grand virage s’est fait avec l’arrivée des versions Internet des journaux, l’ajout de possibilités de commenter les nouvelles et les chroniques, et enfin l’avènement du Web 2.0 et des blogues.
Web 2.0
Que le blogokube soit dominé par les billets d’opinion, rien n’est plus normal. Les citoyens en avaient un peu marre des élites autoproclamées qui dominaient et dominent toujours la scène de l’opinion. Par contre, il est moins heureux qu’on y confonde aussi souvent les opinions et les faits, Et ce n’est pas spécifique aux blogues, puisqu’on observe le même phénomène dans bien des chroniques et éditoriaux des médias traditionnels !
C’est encore plus vrai dans les commentaires des journaux et des blogues. C’est le paradis du «Moi, je ne connais pas ça, mais j’pense que…» et du «mon opinion vaut bien la tienne». Désolé, non, toutes les opinions ne se valent pas. Qu’elles divergent en fonction des valeurs des commentateurs, c’est bien normal. Mais qu’on mette sur le même pied une opinion basée sur des faits et des données fiables et précises avec une opinion basée sur une affirmation, une illumination, une révélation, une légende urbaine ou un raisonnement sans source factuelle, ça ne va pas.
Et la tendance se répand…
Donner son opinion sans connaître les faits est rendu monnaie courante. Dans un sondage récent, portant sur les quelques 500 réfugiés du Sri Lanka arrivés en bateau en Colombie-Britannique, on apprend par exemple que «plus de huit répondants sur dix sont d’avis que les passagers du cargo battant pavillon thaïlandais sont des resquilleurs». Mais, comment les répondants peuvent-ils savoir s’ils en sont ou pas ? Je ne le sais pas non plus, mais je préfère attendre le résultat des enquêtes avant de me prononcer.
L’importance de s’informer avant de prendre position est aussi éloquemment illustrée dans le cas de la décision du gouvernement fédéral d’abolir le caractère obligatoire du questionnaire long du recensement de Statistique Canada. Les premiers sondages, réalisés avant que la population ne connaisse vraiment l’utilité des données colligées par ce questionnaire, montraient un appui à la décision gouvernementale, tandis que ceux réalisés après le débat sur la question ont au contraire montré que la population s’opposait à cette décision. Et même aujourd’hui, je suis loin d’être certain que bien des gens connaissent vraiment toute l’utilité de ces données. Le virement dans l’opinion peut aussi bien être dû à l’influence des nombreux experts, chroniqueurs et éditorialistes qui se sont prononcés contre la décision gouvernementale.
En tout cas, moi j’pense qu’on devrait s’informer avant de donner notre opinion sur tout et sur rien…
Moi je pense que la façon d’exprimer une opinion lui donne de la valeur. Par exemple, la photo d’une jolie femme GOTH à la fin d’un texte vaut quand même mieux que la photo d’Éric Duhaime en en-tête! 😯
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C’est vrai que c’est baveux de faire un sondage sur ce que pense les Canadiens du bateau de réfugiés, quand le gouvernement s’est évertué a caché le plus possible les faits….
Bonnes observations Darwin, et oui , nous sommes à l’ère de l’opinion. Du « Je pense donc je suis. » qu’ils disaient dans mon temps on est arrivé au « J’opinionne donc je suis ».
Manque plus que les faiseurs d’image 2.0 comme SD pour devenir prince de l’opinion….Magnifique bordel !
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@ SD
«la photo d’une jolie femme GOTH à la fin d’un texte vaut quand même mieux que la photo d’Éric Duhaime en en-tête!»
Même si je ne suis pas un amateur des photos de femmes goth, je dois concéder que j’pense qu’un sondage sur la question te donnerait raison… Pauvre toi qui n’a pas connu l’époque de la pitoune de la page 7 dans ton hournal…
@ Koval
«on est arrivé au « J’opinionne donc je suis ».»
Je vais la garder celle-là !
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Entièrement d’accord. Mais je ne vois pas comment on peut arranger les choses.
La majorité des médias d’information sont privés et cherchent à faire du profit (ou à tout le moins ne pas perdre d’argent). Pour faire de l’argent, ça prend des annonceurs et donc des cotes d’écoute.
Les médias d’information doivent donc donner à la population ce qu’elle veut. L’infotainment. L’info-spectacle.
Malheureusement la population recherche de l’émotion d’abord et avant tout. Que seraient les télé-réalités sans les pleurs, les crises, les joies, les surprises… Ce sont des émissions qui ne procurent qu’une chose: de l’émotion. Et on sait à quel point ça marche!
Alors pourquoi se priver d’une Denise Bombardier, d’un maire Gendron, d’un Léo-Paul Lauzon ou d’un Éric Duhaime qui vont se scandaliser à souhait à l’écran?
Le public veut de l’émotion, l’information brute n’en contient pas beaucoup. Un drame familial, c’est triste, mais ça lest bien plus si on peut avoir l’avis sanglotant de ceux qui ont connu les victimes et qui n’ont rien d’autre à dire que « on ne l’a pas vu venir ». Une telle déclaration a-t-elle vraiment sa place dans un bulletin de nouvelles?
Tout nationaliser et éliminer ce biais aggraverait la situation: les gens se détourneraient des médias traditionnels et iraient sur le web pour ne lire que ce qui leur tente.
Je suis pessimiste, c’est vrai. Mais je ne rejette pas la faute aux médias. Les coupables, ce sont les consommateurs d’information. Et je ne vois pas comment on peut les changer…
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Ça m’évoque mes études secondaires. Tant d’années à mettre l’accent sur le texte d’opinion. On nous y enseignait assez efficacement à structurer le texte, à y aller d’affirmation appuyées sur des « arguments ». Mais je ne me souviens pas qu’on y ait consacré un seul moment à discuter de la qualité des arguments. Il fallait qu’il y en ait un, point.
Le leitmotiv, c’était « forger sa propre opinion ».
On retrouve ça partout encore, bien au-delà de l’école.
Certes, le cégep aide un peu à travailler au niveau de la qualité de l’argumentaire. Mais quant à mettre l’accent sur les textes d’opinion au secondaire, on pourrait peut-être inclure quelque chose dans le programme pour apprendre à apprécier la valeur des faits?
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@ Jack
«Mais je ne vois pas comment on peut arranger les choses. »
Moi non plus, sinon par de la sensibilisation.
«ça lest bien plus si on peut avoir l’avis sanglotant de ceux qui ont connu les victimes»
J’évite à peu près tous les exemples que vous mentionnez, comme la téléréalité et le émissions de grandes gueules ou de radio-poubelle. je saute les reportages dès qu’on commence un gros plan sur les larmes des gens touchés. Je sais, je sais, je suis loin d’être la morme…
«Et je ne vois pas comment on peut les changer…»
Je ne le vois tellement pas que l’idée d’ajouter un paragraphe à mon billet sur les solutions possibles ne m’a même pas traversé l’esprit !
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Cela étant, je préfère la presse d’opinion à la presse d’information. Je m’y sens mieux informé, bizarrement. À condition de le faire avec précautions.
C’est que je ne suis pas satisfait de la structure des textes d’information dans nos médias. Une enfilade de faits et de très brefs extraits de déclarations, avec un contextualisation minimale. Le texte d’information se cantonne à la nouvelle dans le sens le plus étroit du terme, et manque cruellement de la mise en perspective, que permet en revanche le texte d’opinion.
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« Je sais, je sais, je suis loin d’être la morme… »
Morme… contraction de Norme et de Morne? Deux mots qui inversent leurs lettres, mais ont tant en commun. À se demander s’il n’y aurait pas du matériel pour Délivocable 😉
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@ Déréglé
«Tant d’années à mettre l’accent sur le texte d’opinion»
Je n’ai évidemment pas connu cela, mais tu mets sûrement là le doigt sur un élément d’explication.
«Mais quant à mettre l’accent sur les textes d’opinion au secondaire, on pourrait peut-être inclure quelque chose dans le programme pour apprendre à apprécier la valeur des faits?»
Tout à fait pertinent.
«Cela étant, je préfère la presse d’opinion à la presse d’information.»
De mon côté, je trouve que cela prend les deux. Je ne rate jamais les chroniques, les éditoriaux et les pages d’idées et de libres opinions du Devoir, tandis que je saute fréquemment l’équivalent dans La Presse. Je trouve que les opinions présentées dans le Devoir sont en général bien appuyées par les faits, que je sois d’accord ou pas. Dans La Presse, on prévilégie trop souvent les coups de gueule gratuits et les porte-parole de la droite (IÉDM et compagnie).
La Presse vient d’ailleurs d’annoncer que Guy Sorman, un journaliste néolibéral français interviendra hebdomadairement (premier texte aujourd’hui) dans la section forum. Ce gars a eu le culot d’écrire un livre intitulé «L’économie ne ment pas» (je l’ai commencé, mais n’ai lu qu’un chapitre…), dans lequel il prétendait à l’exactitude de la science économique, puis de continuer à véhiculer le même message malgré la faillite manifeste de ce courant lors de la dernière crise.
«C’est que je ne suis pas satisfait de la structure des textes d’information dans nos médias.»
C’est pire aux États-Unis. L’après 11-09-2001 a montré les effets du journalisme qui se contente de rapporter les déclarations (qui ne sont pas toujours des faits, loin de là !) des porte-parole des deux côtés de l’opinion, prétendant ainsi faire du journalisme équilibré. Mais, quand on rapporte des faussetés manifestes, il me semble qu’on pourrait le mentionner !
«Morme»
Bof… Je trouve ce «délivocable» bien morne…
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« Je n’ai évidemment pas connu cela, mais tu mets sûrement là le doigt sur un élément d’explication. »
Évidemment, ça reste une hypothèse qui serait à vérifier, notamment ne comparant avec les autres pays d’occident.
« De mon côté, je trouve que cela prend les deux. »
Je suis d’accord, mais le modèle de la presse d’information me paraît à repenser.
Tu pointes la question des faussetés évidentes, ce serait un début, mais il faut aller plus loin. Repenser le cadre de la nouvelle, la longueur des articles, la mise en contexte.
En ce moment, on n’a ni les avantages fournis par les donnés brutes, ni ceux de l’analyse d’opinion, c’est bien regrettable.
C’est évident quand on recommence à lire la presse après une longue pause, ou qu’on commence à lire la presse d’un autre pays: comme la plupart des articles concernent des dossiers déjà en cours et que la contextualisation est minimale, c’est très difficile d’entrer dans le bain. Ça doit en décourager plusieurs de suivre l’actualité à mon avis.
« Bof… Je trouve ce «délivocable» bien morne… »
Moi il m’amuse!
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@ Déréglé
«Moi il m’amuse!»
Bien sûr, il n’est pas à tes dépens… 😉
Sérieusement, je ne vois pas le concept qu’on peut lui accoler. Je dis ça et je vais en proposer un (c.est peut être le sens que tu lui accordais en écrivant «contraction de Norme et de Morne») : une norme morne.
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Oui, c’est le sens que je lui voyais.
Hé, mais, oups! on dévie du sujet! 😉
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@ Déréglé
«Hé, mais, oups! on dévie du sujet! »
Moi j’pense que non, mais je n’ai aucun fait ou donnée pour appuyer mon opinion !
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« Moi j’pense que non, mais je n’ai aucun fait ou donnée pour appuyer mon opinion ! »
Pour avoir la réponse, faudra-t-il consulter les Nornes?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nornes
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«Pour avoir la réponse, faudra-t-il consulter les Nornes?»
Ça, c’est hors d’ordre ! 😉
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Bon article.
Les commentaires m’intéressent aussi beaucoup.
Je ne peux m’empêcher de mentionner que je me suis défait de mon téléviseur il y a environ 13 ans. Au même moment j’ai complètement cessé d’acheter les journaux, les magazines, etc.
J’ai gardé mon poste-radio, un petit Grunding. Où j’habites, je prends essentiellement la première chaîne de la SRC. Pas question de me pendre au câble. J’écoutes parfois la radio. Et ça confirme pratiquement toujours que j’avais raison il y a 13 ans. Quant à moi, évidemment.
Et pourtant je m’informe. Si je le veux. Mais je choisis, je prends le temps. Sur mon blog, j’ai affiché ceci: «Donnez-moi un fait: s’il tient le coup, à la fin, vous me verrez probablement chiffonner une opinion… Bienvenue chez vous: c’est la blogosphère…»
J’ai appris que je comprenais mieux le monde dans lequel je vis, y compris mon propre esprit (les faits «psychologiques» sont aussi des *faits* et l’esprit humain est vaste et complexe (le cerveau, lui, c’est le relais, le poste-radio, n’y cherchez pas les liliputiens qui causent…)) sans le téléviseur, sans les journaux, sans les magazines…
C’est paradoxal.
Mais c’est un fait.
On réalise avec le temps combien l’influence subliminale des médias est profonde et flouante, et qu’elle est d’autant plus manipulante et efficace du fait qu’on n’en est généralement pas conscient – du moins tant qu’on s’y soumet avec régularité. La télé est comme un énorme biberon qui s’enfonce dans notre gorge et nous gave plein tube dès qu’on l’allume.
Sans parler de la fausseté au premier degré qui caractérise les massmédias quand on décide de vérifier leurs «dires».
Bref. Si on peut dire.
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@ Loup Kibiloki
Tout d’abord, bienvenue ici.
«elle est d’autant plus manipulante et efficace du fait qu’on n’en est généralement pas conscient – du moins tant qu’on s’y soumet avec régularité»
Je crois que cela peut être différent selon les individus. Je lis beaucoup de journaux et consulte aussi plusieurs sites d’information, et crois être très critique sur ce que je lis. Je lis aussi souvent les documents originaux d’où les articles sont tirés. Bref, je préfère aller à la source comme telle.
Il y a plein de personnes sur le Web qui croient davantage les sources dites «alternatives» et perdent tout esprit critique, surtout quand ce qu’elles lisent correspond à ce qu’elle veulent entendre.
Je pense donc que notre attitude face aux médias, quels qu’ils soient, dépend plus de notre attitude et de notre esprit critique que du média qu’on lit.
«Sans parler de la fausseté au premier degré qui caractérise les massmédias quand on décide de vérifier leurs «dires».»
Ça dépend… Il y a quand même beaucoup de faits exacts dans ces médias. Comme je l’avance dans mon billet, il s’agit de bien différencier les faits des opinions. Ce n’est pas toujours évident, mais cela se fait !
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Lorsque qu’un blogueur prend la précaution d’indiquer « je pense que » avant d’émettre une opinion ou une conclusion sur un sujet donné, c’est déjà mieux qu’un autre qui tente de nous faire croire qu’il détient la vérité…
Le débat sur le réchauffement climatique est un de ces beaux exemples où les climato-sceptiques tentent de nous faire croire qu’ils détiennent la vérité parce que quelques scientifiques remettent en question certains chiffres émis par d’autres. Difficile de s’y retrouver si on n’a pas de formation scientifique!
Un autre exemple qui me fait bien rire… Lorsque les militants de la droite politique affirment que les 700,000 adéquistes ne sont pas allé voter en 2008… On essaie alors de nous faire croire que les québécois qui ont voté pour Mario Dumont en 2007 étaient tous des adéquistes en règle! Ils ne veulent pas accepter le fait que les résultats de la générale de 2007 étaient simplement circonstanciels. Ce n’est plus de l’opinion, c’est de la manipulation!
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@ Luto
« On essaie alors de nous faire croire que les québécois qui ont voté pour Mario Dumont en 2007 étaient tous des adéquistes en règle!»
Il y a de ça, mais c’est encore pire. Croire que la baisse de participation aux élections de 2008 est due à 100 % à des personnes qui ont voté pour l’ADQ en 2007 est une aberration statistique. Ils prennent deux chiffres qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre et ils concluent qu’il y a un lien sous le seul prétexte qu’ils ont le même ordre de grandeur (700 000).
C’est assez incroyable pour moi que des gens puissent gober cette interprétation.
«c’est déjà mieux qu’un autre qui tente de nous faire croire qu’il détient la vérité…»
Il va falloir que j’y repense. Ça peut parfois être plus incidieux. Les «j’pense que» et les «je ne fais que poser des questions» permettent d’avancer des hypothèses farfelues, comme de faire un lien entre un député populaire et des terroristes et même avec l’extrême gauche, tout en se protégeant contre les poursuites.
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Darwin, mais qui oserait faire un lien entre un député québécois et les terroristes? 😉
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Il a récidivé le terrorisss
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/services-professionnels/prete-noms–axor-snc-lavalin-bpr-et-cima-pointes-du-doigt/518232
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@ Koval
«Il a récidivé le terrorisss»
Les Affaires ont de la difficulté avec la politique :
«Le quatrième parti d’opposition Québec solidaire a remis un dossier à la Sûreté du Québec (…)»
Quatrième ? PQ, ADQ et … qui d’autre à part QS ? Autre preuve qu’on doit être méfiant quand on lit un journal !
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« Les «j’pense que» et les «je ne fais que poser des questions» permettent d’avancer des hypothèses farfelues, comme de faire un lien entre un député populaire et des terroristes et même avec l’extrême gauche, tout en se protégeant contre les poursuites. »
J’pense que c’est bien mis en scène dans les caricatures de la radio-poubelle de Jean-Jacques Pelletier.
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@ Déréglé
«J’pense que c’est bien mis en scène dans les caricatures de la radio-poubelle de Jean-Jacques Pelletier.»
Parles-tu de cela ?
Radio-Vérité, la radio du vrai monde
http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1§ion=10&article=35422
Je ne l’ai pas lu, comme je crois te l’avoir déjà mentionné sur ton blogue… 😦
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Ben en fait, c’est là qu’il a commencé, mais Radio-V, après la nouvelle, s’est transformée en Hex-Radio, qui a récupéré les mêmes employés. On les trouve donc présent dans le dernier volet des Gestionnaires. Pimp News fonctionne comme ça dans la Faim du monde. « Moi, je pose juste des questions »; « si moi j’y ai pensé, penses-tu que les big shots d’en haut y’ont pas pensé eux? », etc…
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Si tu n’as toujours pas mis la main dessus le jour où je serai revenu au Québec, fais-moi signe, je te le prêterai. 🙂
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@ Déréglé
«Pimp News fonctionne comme ça dans la Faim du monde.»
Étonnant, mais je m’en souviens !
«Si tu n’as toujours pas mis la main dessus le jour où je serai revenu au Québec, fais-moi signe, je te le prêterai.»
Je n’ai pas vraiment fait d’effort pour le trouver (j’ai toujours une liste interminable de lectures…), mais je peux attendre. Ce sera quand, ton retour ?
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« Ce sera quand, ton retour ? »
Un peu comme toi: je n’ai pas fait beaucoup d’effort pour trouver une date, mais je peux attendre. 😉
J’ai au moins un an de recherche devant moi en Europe encore, et le lieu où je vais m’installer pour la rédaction est encore indéterminé.
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Moi j’pense que le Réseau Liberté Québec vient de plier les genoux en apprenant que Kory Tenekcke vient de quitter le navire SunNews – Quebecor. Il était le gros nom pour leur rassemblement du 23 octobre prochain et sa présentation s’intitulait « défier l’establishment médiatique »…
Mais ce n’est qu’une opinion! Je peux me tromper… Peut-être que Luc Lavoie acceptera-t-il d’être un conférencier en remplacement de M. Teneycke… Il pourrait être accompagné de Badaboum déguisé en mendiant…
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C’est toujours les meilleurs qui partent les premiers 🙂 LOL!
Il va quand même y avoir le volet sur le climato-scepticisme avec Jacques Brassard et Reynald Du Berger. Les conférenciers sont sensés nous « sortir de l’immobilisme dans lequel nous fige le discours environnementaliste »…
Ils devraient retransmettre cet événement à la radio… J’ai de la difficulté à m’endormir ces jours-ci – Ça pourrait aider.
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«Peut-être que Luc Lavoie acceptera-t-il d’être un conférencier en remplacement de M. Teneycke…»
Le site du Réseau Liberté Québec annonce toujours la venue de M. Teneycke…
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J’pense que peut-être que M. Teneycke sera plus à l’aise de défier l’establishment médiatique s’il n’est plus à l’emploi de Karl Pédalo… 😉
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«J’pense que peut-être que M. Teneycke sera plus à l’aise de défier l’establishment médiatique s’il n’est plus à l’emploi de Karl Pédalo…»
Pas sûr… Ce discours faisait partie de son rôle pour promouvoir Sun News. Dans le fond, tout dépend de son prochain poste. Comme le motif qu’il invoque pour sa démission est lié à la politique («M. Teneycke a expliqué sa décision devant les journalistes à Ottawa en expliquant que son passé politique a fait de lui la figure centrale d’accusations d’interférence politique.», http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/medias-et-communications/kory-teneycke-quitte-deja-quebecor/518280 ), on peut se demander s’il pourra continuer à attaquer les médias traditionnels…
J’pense que j’en sais rien, finalement !
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La question, du moins j’pense, est de se demander si Quebecor Media fait partie de l’establishment médiatique, ou non…
Je ne sais plus quoi penser!
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J’pense qu’après ça, Gesca va aussi finir par se considérer comme des rebelles qui défient l’establishment médiatique. Finalement, l’establishment médiatique, ce sera seulement le Devoir…
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@ Déréglé
«l’establishment médiatique, ce sera seulement le Devoir…»
Et je suis un fidèle lecteur de cette émanation de l’establishment médiatique. Eh que ça fait du bien de se sentir pour une fois dans le mainstream !
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@ Luto
«J’pense que peut-être que M. Teneycke sera plus à l’aise de défier l’establishment médiatique s’il n’est plus à l’emploi de Karl Pédalo…»
Oh, oh, le dossier se complique :
http://www.ledevoir.com/societe/medias/296280/sun-tv-news-teneycke-part-la-police-entre-en-scene
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« Oh, oh, le dossier se complique : »
Oups… si cette histoire s’avère véridique, la belle image de la droite intègre – grande défenderesse des libertés et de la responsabilité – va en prendre un coup! Penses-tu?
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« la belle image de la droite intègre – grande défenderesse des libertés et de la responsabilité – va en prendre un coup! »
J’pense qu’elle n’a jamais eu cette image que dans les yeux de ses aficionados. Et elle semble se complaire dans le passé…
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/296235/libre-opinion-reveiller-le-vieux-fond-bleu
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