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Moi, j’ai travaillé fort pour être qu’est-ce que chu devenu

6 octobre 2010

Par Darwin – Il est assez étonnant de constater que les plus privilégiés sur cette terre ne sont jamais satisfaits de leur sort. Certains aimeraient que les pauvres le soient encore plus tandis que d’autres ne veulent rien savoir de partager un tant soit peu pour atténuer le sort des victimes de la dernière crise économique.

Anecdote…

Lorsque que je vais fumer une cigarette avec un bon livre sur mon balcon arrière, il m’arrive parfois d’entendre sans le vouloir mes voisins parler, surtout lorsqu’ils reçoivent des amis lors de soupers bien arrosés. Vers la fin de la soirée, le ton monte toujours…

En sirotant son beaujolais, un des invités, pas suffisamment satisfait du bien-être qu’il ressentait en cette douce soirée d’été, a ressenti le besoin de manger du BS pour dessert… J’essayais de lire tranquillement mon bouquin en buvant une bonne bière, mais, monsieur, pour montrer son indignation face à ce qu’il considérait une injustice majeure, décide de monter encore le ton pour se plaindre qu’on fasse venir des Mexicains pour cueillir des fraises plutôt que d’obliger les bénéficiaires de l’aide sociale de se «grouiller le cul un peu» en les envoyant dans nos champs remplacer ces travailleurs étrangers…

Comme tout bon citadin est dompté à le faire, je tente de respecter l’intimité de mes voisins. Mais, disons que j’avais de la difficulté à me concentrer sur les aventures pourtant passionnantes que je lisais et encore plus à ne pas intervenir. Le pire, c’est que ce n’était que le début !

«Non, mais, qu’est-ce qu’ils ont à se plaindre, nos pauvres, ils sont riches si on les compare aux pauvres des pays du tiers monde !» N’ayant jamais fréquenté de blogues libertariens à l’époque, je n’étais pas habitué d’entendre de telles inepties… Heureusement, un autre invité est venu équilibrer les forces en montrant son désaccord avec ces propos indignes.

Finalement, l’hôte des lieux, un garçon posé en général, a décidé de jouer les intermédiaires, craignant peut-être que sa merveilleuse soirée ne dégénère. S’adressant au bouffeur de BS, il s’est interposé ainsi : «Je trouve que tu exagères un peu, mais, c’est vrai que ça m’enrage de payer des impôts pour des gens qui ne veulent pas travailler. Moi, j’ai travaillé fort pour être qu’est-ce que chu devenu.»

Fin de l’anecdote…

Retour au présent (ou au passé plus récent…)

Cette anecdote m’est revenue à l’esprit en lisant un billet d’un économiste des États-Unis, Brad DeLong. Il y raconte les lamentations d’un monsieur qui, ayant un revenu annuel de 455 000 $ par année, fait partie du 1 % les plus riches des États-Unis qui verra probablement ses impôts augmenter lorsque les baisses d’impôts des plus riches adoptées à l’époque de George W Bush prendront fin. Il se demande comment il pourra continuer à payer ses factures…

«Comme la plupart des Américains qui travaillent, les frais d’assurance et de santé, les factures pour les services publics, nos deux voitures, la garderie, l’épicerie, l’essence, les téléphones cellulaires et la télévision par câble (pas de chaînes de cinéma) complètent nos dépenses mensuelles. Nous avons également une personne qui coupe notre gazon, nettoie la maison et garde notre bébé …. Il ne nous reste finalement que quelques centaines de dollars par mois. Il nous arrive de manger à l’extérieur, mais avec les coûts d’une gardienne, ces soirées hypothèquent grandement notre budget. La vie en Amérique est merveilleuse, mais coûteuse. Si nos impôts venaient qu’à augmenter de manière significative … l’immigrant (légal) en provenance du Mexique qui possède le service d’entretien de pelouse que nous employons va souffrir, tout comme celui qui vient de la Pologne qui nettoie la maison quelques fois par mois. Nous devrons peut-être annuler nos téléphones cellulaires et quelques chaînes du câble, ainsi que retirer notre fille de sa classe d’art au centre d’art communautaire… »

Quelle sollicitude ! Il pense aux pauvres immigrants à qui il laisse tomber quelques miettes de sa fortune… J’en suis tout ému.

«Comme la plupart des Américains qui travaillent», dit-il. Hum… Comme le souligne Brad De Long dans son billet, il semble ignorer que le revenu médian des ménages aux États-Unis est neuf fois moins élevé que le sien, à 50 000 $, que seulement 10 % de ses concitoyens disposent de plus de 100 000 $ pour leur ménage et qu’un minuscule 1 % d’entre eux ont plus 350 000 $ par an (soit 100 000 $ de moins que lui !) pour faire face à leurs dépenses. Ah, la misère des riches…

Les millions de ses concitoyens qui ont perdu leur emploi et leur maison ne semblent pas l’émouvoir outre mesure. Son malheur sera de peut-être devoir un peu moins spéculer, excusez investir, à la bourse, ce qu’il considère, sans farce, non pas comme un moyen de s’enrichir sans produire, mais bien comme un geste patriotique ! Oui, oui, il écrit bien : «We try to invest in our retirement by putting some money in the stock market, something that these days sounds like a patriotic act.» (Nous essayons d’investir pour notre retraite en mettant un peu d’argent dans le marché boursier, ce qui ces jours-ci ressemble à un acte patriotique) .

Quelle injustice ! Après tout, les pauvres n’ont pas à se plaindre, il n’ont qu’à faire comme lui qui a travaillé si fort pour être ce qu’il est devenu, un privilégié sans âme ni conscience…

27 commentaires leave one →
  1. Stephane.G permalink
    6 octobre 2010 10 h 07 min

    en complément de ton post….Buffet est mon hero

    http://www.huffingtonpost.com/2010/10/05/warren-buffett-tax-cuts_n_751503.html

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  2. 6 octobre 2010 17 h 08 min

    J’étais à Québec hier et, vous pouvez l’imaginer, je n’ai pu résister à la tentation d’écouter les sbires de la radio-poubelle. Un des animateurs a invité un des représentants de l’IRIS à expliquer les résultats de leur dernière étude sur la politique tarifaire du gouvernement du Québec. Malheureusement, le représentant de l’IRIS n’était pas à la hauteur pour affronter l’approche démagogique de l’animateur. Certains sympathisants de la droite sont complètement fermés aux idées qui ne rejoignent pas celles de l’IEDM.

    Si vous avez quelques minutes, écoutez ça, c’est pathétique : http://tinyurl.com/24hgc8m

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  3. 6 octobre 2010 17 h 34 min

    @ Stephane.G

    Cet article est en ffet pertinent, car il montre un riche qui réalise que ses concitoyens n’ont pas sa chance. D’ailleurs, lui et Bill Gates s’étaient à l’époque prononcé contre les baisses d’impôts de Bush. Même si je n’aime pas particulièrement Gates, je dois reconnaître ses bond coups…

    En passant, cet article, ou un équivalent, a été diffusé en français dans le Devoir :

    http://tinyurl.com/387esrq

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  4. 6 octobre 2010 18 h 08 min

    @ Luto

    «Malheureusement, le représentant de l’IRIS n’était pas à la hauteur pour affronter l’approche démagogique de l’animateur.»

    Je ne suis pas vraiment d’accord. C’est sûr que le discours démagogique de l’animateur l’a déstabilisé. Je trouve quand même qu’il a trouvé de bons exemples et a bien rétorqué sur des points tout à fait étrangers à l’étude (sur les universités américaines, par exemple). Je ne pense pas que je me serais débrouillé mieux que lui, au contraire. D’ailleurs, je connais assez bien Philippe Hurteau… et c’est un crac dans ce domaine.

    J’ai par ailleurs lu l’étude hier et aujourd’hui, et elle est vraiment de bonne tenue. Comme elle explique en détail la situation, on ne peut la résumer en deux mots démagogiques. Par exemple, la baisse de quelque 9 milliards $ d’impôts ne résulte pas en une baisse du total des impôts, mais en une hausse (due à l’enrichissement) de 9 milliards $ de moins qu’elle aurait augmenté sans ces baisses. Vois-tu quelqu’un dire cela devant ce démagogue ? Il lui aurait répondu quelque chose du genre «Pour vous, une hausse est une baisse et une baisse est une hausse, je comprends maintenant pourquoi je n’ai rien vu sur mon chèque de paye !»).

    Je l’ai trouvé bien courageux…

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  5. 6 octobre 2010 18 h 19 min

    En passant, l’étude est accessible au :

    Cliquer pour accéder à la_revolution_tarifaire_au_quebec.pdf

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  6. koval permalink*
    6 octobre 2010 18 h 33 min

    Luto

    C’est à brailler! On dirait une discussion poche de bloye transférée dans le réelle…..

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  7. koval permalink*
    6 octobre 2010 19 h 11 min

    « N’ayant jamais fréquenté de blogues libertariens à l’époque, je n’étais pas habitué d’entendre de telles inepties… »

    ha! ha! ha! C’est tellement vrai qu’il y a consécration de la haine des pôv chez nos amis libertariens, sont allergiques, ils pensent que c’est une maladie contagieuse et honteuse la pauvreté…

    Ouais, gros luxe Darwin! Ça fume pis ça boit sur la galerie….

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  8. 6 octobre 2010 19 h 26 min

    @Darwin, pauvre Hurteau, c’est comme si on l’avait jeté dans la fosse aux lions! Je ne dis pas qu’il n’est pas bon, loin de moi l’idée. Mais il a été complètement déstabilisé par l’approche de l’animateur. Personnellement, j’aurais délégué Pépin, il est maître dans l’art de déjouer les jambettes!

    Lorsque tu es invité à une entrevue sur les ondes d’une radio-poubelle, tu dois tenter de convaincre l’auditoire et gagner un peu de crédibilité. Pas facile.

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  9. koval permalink*
    6 octobre 2010 20 h 35 min

    Luto

    Moi je crois que la gauche devrait être plus fière et refuser d’aller faire rire d’elle ainsi chez les démogos..

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  10. 6 octobre 2010 20 h 48 min

    @koval, tu as surement raison. Mais, y’a pas que des hommes qui écoutent Radio X, y’a certainement des femmes qui se laisseraient convaincre! 😉

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  11. koval permalink*
    6 octobre 2010 20 h 52 min

    Et Hurteau doit se gourer grossièrement quand il parle de 8.9 milliards de baisses d’impôts par an….

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  12. 6 octobre 2010 22 h 01 min

    @ Koval

    «Ça fume pis ça boit sur la galerie…»

    Voyons, ce n’était que pour mettre un peu de couleur dans le texte…. Nan, c’est vrai, je l’avoue !

    «Personnellement, j’aurais délégué Pépin, il est maître dans l’art de déjouer les jambettes!»

    J’ai croisé Simon ce soir et ai eu le temps de lui en parler un peu. Au contraire de ce que tu dis, il a loué le travail de Philippe, ajoutant qu’il n’aurait jamais été capable de garder son calme devant ce néandertalien… En plus, Simon n’est pas un des auteurs de l’étude, Philippe, si. C’est vrai qu’il est excellent, je l’ai vu à RDI avec Dominique Vachon et il l’a même nettement surpassée selon moi…

    «Et Hurteau doit se gourer grossièrement quand il parle de 8.9 milliards de baisses d’impôts par an…»

    Comme je l’ai écrit plus tôt, «la baisse de quelque 9 milliards $ d’impôts ne résulte pas en une baisse du total des impôts, mais en une hausse (due à l’enrichissement) de 9 milliards $ de moins qu’elle aurait augmenté sans ces baisses.». Va voir à :

    Cliquer pour accéder à la_crise_des_finances_publiques.pdf

    Les explications commencent à la page 4 et les sources sont à la fin.

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  13. 6 octobre 2010 22 h 06 min

    @ Koval

    «C’est tellement vrai qu’il y a consécration de la haine des pôv chez nos amis libertariens»

    J’ai déjà lu que nos pauvres n’ont pas à se plaindre parce que ceux des pays en développement sont plus pauvres sué7 (et je l’ai vraiment déjà entendu lors d’une petite fête de mes voisins). Je crois que cela venait de Minarchiste, mais peut-être aussi de PD.

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  14. 7 octobre 2010 7 h 31 min

    «la baisse de quelque 9 milliards $ d’impôts ne résulte pas en une baisse du total des impôts, mais en une hausse (due à l’enrichissement) de 9 milliards $ de moins qu’elle aurait augmenté sans ces baisses.»

    Voilà le type de réponse que Philippe a utilisé sur les ondes. Pour le commun des mortels, ça ne passe pas. Encore une fois, j’aime beaucoup le travail de l’IRIS et ai un très grand respect pour ses chercheurs. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il faut être bien préparé lorsqu’on accepte une entrevue avec une radio qui est populiste et qui s’amuse à discrédter tout ce qui est à gauche. Autrement, vaut mieux refuser d’y participer.

    Il y a quelques années, le linguiste américain George Lakoff a publié le livre « Don’t think of an elephant – know your values and frame the debate ». Essentiellement, Lakoff tente de faire comprendre aux militants progressistes de ne pas tomber dans le piège du discours de droite et de « recadrer » le débat afin de bien faire passer leurs idées à monsieur et madame tout-le-monde. Si on prétend défendre les intérêts des gens ordinaires, il est essentiel de sortir des débats théoriques et intellectuels afin de bien se faire comprendre. Lorsqu’une question nous est lancée, il n’est pas nécessaire d’y répondre directement car il y a des chances qu’on tombe dans un piège. Il faut avoir un objectif simple et exiger que la discussion soit engagée dans ce sens.

    C’est tout un art et je persiste à croire qu’un Simon Trembaly-Pépin y est beaucoup plus à l’aise que Philippe Hurteau. Du moins, lorsqu’il est en présence d’individus qui tentent de miner sa crédibilité. Même phénomène du côté de la droite populiste. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Éric Duhaime se débrouillera beaucoup mieux sur le plateau de Télé-Québec que Joanne Marcotte qui, de son côté, nage comme un petit poisson dans l’eau lorsqu’elle est interviewée par des animateurs sympathiques à ses constats. Je crois qu’ils l’ont compris.

    Amir Khadir et Françoise David semblent également avoir compris. Leur popularité en témoigne…

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  15. koval permalink*
    7 octobre 2010 8 h 49 min

    Amir Khadir et Françoise David semblent également avoir compris, ils ne vont pas aux entrevues de ces clowns.

    Le problème, c’est que tu as beau être excellent sur les ondes, un coup que tu quittes, ils font ton procès en ton absence et tentent de convaincre l’auditoire que t’es le dernier des cons….

    C’est pas Hurteau le problème pour moi, c’est l’idée d’accorder de l’importance à ces ptits baveux….

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  16. koval permalink*
    7 octobre 2010 8 h 51 min

    En fait pour eux, c’est faire un dîner de con que de faire venir des gauchiste en entrevue…faudra que la gauche allume!

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  17. Déréglé temporel permalink
    7 octobre 2010 9 h 54 min

    « ils pensent que c’est une maladie contagieuse et honteuse la pauvreté… »

    Ils ont peut-être lu « Le Secret »…

    @Darwin: il manque une information capitale: quel était donc ce roman d’aventures passionnantes (certainement mieux que ledit Secret) que tu lisais?

    « Il ne nous reste finalement que quelques centaines de dollars par mois. »
    Très drôle, ce truc. C’est autant que bien des gens ont avant leurs dépenses obligatoires… des gens qui prennent le transport en commun, n’ont pas d’employés d’entretien et pas d’assurances…

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  18. 7 octobre 2010 16 h 48 min

    @ Luto

    «Voilà le type de réponse que Philippe a utilisé sur les ondes. Pour le commun des mortels, ça ne passe pas.»

    Je sais, C’est pourquoi je l’ai donnée en exemple. Mais, il n’en demeure pas moins que c’est exactement ça, ce 9 milliards $ !

    «Il faut avoir un objectif simple et exiger que la discussion soit engagée dans ce sens.»

    Le problème est que le point de départ était une étude nuancée et surtout complexe pour le commun des mortel. Je peux te la résumer en une phrase tirée de l’étude, mais elle même est complexe : «Il s’agit donc d’une logique de substitution et non de refinancement. ». Philippe a dit une chose semblable et plus simple, en expliquant qu’on remplace finalement les impôts pour lesquels les riches contribuent plus par des tarifs pour lesquels la classe moyenne et les pauvres contribue plus. Simple et clair, non ? L’autre a rétorqué que les riches en paient déjà trop et qu’il n’a pas vu de baisse d’impôt sur son chèque.

    Non, on ne s’en sort pas.

    S’il avait refusé l’entrevue, on l’aurait blasté pour son manque de courage. Rappelle-toi quand je me suis fâché parce que Sombre affirmait que DG (Antagoniste) est plus facile à comprendre que moi. C’est bien sûr vrai, parce qu’il ne prend que les données qui font son affaire et les interprètent frauduleusement et de façon simpliste, tandis que je tente toujours de nuancer. Et j’ai conclu que je continuerai toujours à nuancer et ne tomberai jamais dans le style démagogique que je reproche aux droitistes.

    La pureté et l’honnêteté intellectuelle ont un prix ! 😉

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  19. 7 octobre 2010 17 h 06 min

    @ Koval

    «C’est pas Hurteau le problème pour moi, c’est l’idée d’accorder de l’importance à ces ptits baveux….»

    J’ai écrit à Philippe hier et il m’a répondu quelque chose du genre…

    @ Déréglé

    «Ils ont peut-être lu « Le Secret »…»

    Et manifestement, les pauvres ne l’ont pas lu, ne le comprennent pas ou l’appliquent mal ! 😉

    «quel était donc ce roman d’aventures passionnantes (certainement mieux que ledit Secret) que tu lisais?»

    Le problème est justement que je ne parvenais pas à lire, ils parlaient trop fort ! Un polar, j’imagine. Je lis entre 50 et 100 livres par année, alors, comme l’anecdote date de 3 ou 4 ans au moins… Mais, comme tout ce que je lis est passionnant, je n’ai pas menti !

    «des gens qui prennent le transport en commun, n’ont pas d’employés d’entretien et pas d’assurances»

    C’est drôle que tu parles de ça, car une personne à la réunion à laquelle j’ai participé hier soir contait justement une anecdote d’une femme qui disait ne pas avoir les moyens de se payer la carte de transport en commun sans sacrifier une semaine de repas.

    Il y a eu aussi discussion sur le revenu de citoyenneté et, à ma surprise et à mon soulagement, j’étais loin d’être le seul à m’y opposer ou à lui trouver des défauts (même Fraçoise David n’est pas du tout convaincue de ses qualités, sutout pour les femmes), comme je l’ai mentionné sur les deux billets que j’ai consacré à cette question. Comme je favorise un meilleur financement des services publics, j’ai bien sûr utilisé l’anecdote pour donner un exemple que la pauvreté ne se combat pas seulement par la répartition des richesses, mais aussi par l’augmentation de l’accessibilité aux services publics, dont le transport en commun. Et que cela permettrait aussi de faire diminuer la pollution et la production de GES, etc.

    Mais, ne compte pas sur moi pour aller débattre de ça à CHOI !

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  20. 7 octobre 2010 17 h 06 min

    @Darwin

    « Et j’ai conclu que je continuerai toujours à nuancer et ne tomberai jamais dans le style démagogique que je reproche aux droitistes. La pureté et l’honnêteté intellectuelle ont un prix ! »

    Et j’espère que tu continnueras! J’aimerais être rassuré que ce blogue va un peu plus loin que les radio-poubelles ou David Gagnon! 😉

    Koval et toi avez surement raison, l’animateur était probablement fermé à toute conclusion qui n’allait pas dans le même sens que ses idées. Dommage, car je suis certain que plusieurs auditeurs auraient pu être intéressés par les résultats de l’étude. D’ailleurs, le communiqué de presse de l’IRIS était fort simple:

    « une étude sur les conséquences des hausses de tarifs entamées par le gouvernement du Québec dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydro-électricité et des services de garde. Ce qui est présenté comme une « révolution culturelle » touchera durement les ménages à revenus moyens et réduira l’accessibilité aux services publics. »

    Une occasion en or de démolir les mythes de libertés individuelles propagées ad vitam par petite droite de Québec…

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  21. 7 octobre 2010 17 h 26 min

    @ Luto

    «Une occasion en or de démolir les mythes de libertés individuelles propagées ad vitam par petite droite de Québec…»

    Personnelement, j’aurais été encore plus loin dans le chapitre sur les services de garde, en soulignant les effets positifs des services de garde à tarifs réduits sur le taux d’emploi des femmes et sur la baisse du taux de faible revenu chez les femmes cheffes de famille monoparentales (de 46 % en 1997, avant leur implantation, à 22 % en 2007). J’en avais parlé ici dans un échange avec Jack.

    Mais, l’objet de l’étude était de montrer les effets du transfert fiscal de l’impôt vers les tarifs. C’est donc normal qu’ils se soient concentré sur cet aspect.

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  22. Déréglé temporel permalink
    7 octobre 2010 20 h 36 min

    « C’est drôle que tu parles de ça, car une personne à la réunion à laquelle j’ai participé hier soir contait justement une anecdote d’une femme qui disait ne pas avoir les moyens de se payer la carte de transport en commun sans sacrifier une semaine de repas. »

    Je n’y pensais plus, mais c’est vrai que la maudite carte commence à être chère.
    À Madrid, j’ai pas encore pris d’abonnement, mais je paie 9 euros pour 10 voyages. En tenant compte du taux de change approximatif, le métro est entre 2 et 2,5 fois moins cher ici, en plus d’offrir un meilleur service (densité du réseau plus importante et intérieur plus propre).

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  23. 7 octobre 2010 21 h 07 min

    «je paie 9 euros pour 10 voyages. »

    Ici, c’est rendu 21 $ pour 10 passages. À peu près le double, en effet. Si l’Espagne peut se le permettre… Mais, non, ici, nos dirigeants trippent sur les tarifs.

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  24. Déréglé temporel permalink
    8 octobre 2010 17 h 01 min

    Ça vient de monter. J’ai vu ça aujourd’hui en achetant mon billet. 14 pour 10 passages. Gros comme augmentation, mais ça reste moins cher qu’à Montréal.

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  25. 8 octobre 2010 17 h 52 min

    «Gros comme augmentation»

    Fiou, au moins cela ne touche pas les riches ! Ils n’auront pas besoins de ralentir leurs actes patriotiques, comme d’investir à la bourse !

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  26. 13 octobre 2010 10 h 03 min

    Re-correction, c’est toujours à neufs euros. La trompeuse machine de l’autre jour ne distribuait que des billets de service étendu, d’où les 5 euros que j’ai payé en plus, totalement inutilement d’ailleurs parce que je n’en ai pas eu l’usage.

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  27. 13 octobre 2010 18 h 00 min

    «c’est toujours à neufs euros.»

    Je sais que ça ne va pas bien en Espagne, mais une hausse de plus de 50 % me semblait énorme, d’autant plus qu’on n’a pas entendu parlé d’émeutes… enfin, pour ça !

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