Aller au contenu principal

Les effectifs de la santé

21 novembre 2010

Par Darwin – Après avoir analysé l’évolution des effectifs de la fonction publique provinciale, je me pencherai ici sur ceux du réseau de la santé. Cela me paraît encore plus pertinent depuis la sortie de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), qui prétendait récemment que «environ 108 000 employés du réseau de la santé se consacrent aux soins alors que 100 000 occupent des fonctions de gestion ou d’administration» et la réplique du ministre de la santé, qui a affirmé que «Les chiffres sont faux». Qui dit vrai, comme nous le criait Mario Verdon en 1975 ?

Assez étrangement il est plus facile de trouver les données pertinentes sur ces effectifs que sur ceux de la fonction publique provinciale. L’information est en effet disponible grâce aux bulletins INFO-SÉRHUM du ministère de la Santé et des Services sociaux. Pour ce billet, j’utiliserai les données des parutions de 2005 et de 2010. Les données sont peut-être faciles à trouver, mais la réponse à la question de M. Verdon n’est pas «ividente» pour autant…

Le ministère (MSSS) et la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ)

Source : tableau 5 des bulletins INFO-SÉRHUM de 2005 et de 2010; compilation et calculs par Darwin.

Le nombre d’employés du ministère de la Santé et des Services sociaux a diminué de 43 % entre 1990 et 2010, le nombre de cadres de 46 % et le nombre d’employés par 1000 habitants de 49 %. Notons toutefois que près de 90 % de la baisse a eu lieu entre 1990 et 2000. Il est quand même remarquable que le nombre d’employés n’ait pas augmenté depuis 2000, compte tenu de la forte hausse des budgets de ce ministère.

Le nombre d’employés de la RAMQ n’a augmenté que de 1,3 % entre 1990 et 2010, pendant que le nombre de cadres diminuait de 26 % et le nombre d’employés par 1000 habitants de 10 %. Cette relative stabilité pourrait étonner quand on considère que cet organisme est responsable de l’administration du régime public d’assurance médicaments qui est entré en vigueur en 1998 et qui a connu une très forte croissance depuis, le nombre d’ordonnances remboursées ayant augmenté de plus de 180 % entre 1998 et 2009 ! Bref, ces données ne semblent pas à l’origine des affirmations de la FMSQ…

Le réseau de la santé et des services sociaux

Effectifs du réseau en équivalents temps plein (ETP). Source : tableau 5 des bulletins INFO-SÉRHUM de 2005 et de 2010; compilation et calculs par Darwin.

On peut remarquer que les données de ce tableau (cliquez pour consulter un format plus grand) ne tiennent pas compte des médecins, car ceux-ci ne sont pas considérés comme des salariés du réseau. Il faut toutefois garder en tête qu’ils sont quand même nombreux à travailler dans ce réseau. Le nombre de médecins inscrits à la RAMQ (ce qui exclut ceux qui se sont désaffiliés, comme le sympathique Dr Jacques Chaoulli…) qui ont présenté au moins une demande de paiement est passé de 13 865 en 1990 à 16 402 en 2008, soit une hausse de 18,2 %, hausse à peine un peu inférieure à celles des effectifs du réseau en ETP entre 1991-1992 et 2008-2009 (20,8 %).

1991-1992 à 1997-1998

Cette période est celle des compressions budgétaires gouvernementales qui s’est caractérisée pour le réseau par les mises à la retraite anticipée de nombreux employés («En juillet 1997, six mois après le lancement du programme de départ volontaire, 37 000 employés avaient quitté leur emploi – plus du double de ce qu’on avait prévu. Dans le réseau de la santé seulement, 18 884 employés ont opté pour une retraite anticipée, dont presque 4000 infirmières.») et par l’implantation du virage ambulatoire, qui visait la diminution du temps d’hospitalisation et le retour plus rapide des hospitalisés à la maison. D’ailleurs, le tableau 16 nous montre que le nombre de lits a diminué énormément entre 1991 et 1998 : de 29 % dans les soins généraux et spécialisés, de 46 % dans les soins psychiatriques et de 7 % dans l’hébergement et les soins de longue durée.

Le résultat fut que les effectifs en ETP ont diminué de 8,7 %, ou de 11,3 % par rapport à la population. Mis à part les étudiants et stagiaires, les baisses les plus fortes furent chez… les cadres ! Tiens donc… Ils furent suivis du personnel auxiliaire et… des employés de bureau ! Bon, ne concluons pas tout de suite que nous espérons que nos médecins spécialistes soient meilleurs dans leur domaine que dans l’analyse des données. Poursuivons…

1997-1998 à 2008-2009

Le réseau a connu une forte croissance au cours de cette période. Elle résulte d’une part du rattrapage nécessaire après quelques années de baisse et d’autre part de la hausse des dépenses gouvernementales en santé, tant par le PQ au début de cette période que par les libéraux par la suite qui en avaient fait leur priorité.

Ce qui m’enrage à ce sujet, c’est que tous les lucides autoproclamés de ce monde, comme Pierre Fortin, Claude Montmarquette et Luc Godbout, utilisent toujours 1997-1998 comme point de départ pour prévoir les tendances à venir dans les dépenses en santé. C’est pourtant l’abc de l’analyse économique de ne jamais partir une période de référence par un creux historique. Mais, passons et allons tout de suite à l’analyse de l’ensemble de la période…

1991-1992 à 2008-2009

Au cours de cette période de 18 ans, le nombre d’ETP dans le réseau de la santé et des services sociaux a augmenté de 21 %, et le nombre d’ETP par 1000 habitants de 10 % . Cette hausse est compréhensible quand on pense au vieillissement de la population et à l’augmentation des traitements disponibles. Cette hausse (10 % sur 18 ans) est tout de même plus acceptable que lorsqu’on ne regarde que les 11 années précédentes au cours desquelles le nombre d’ETP par 1000 habitants a augmenté de 24 %.

Parmi toutes les catégories professionnelles, ce sont les professionnels (pharmaciens, ergothérapeutes, travailleurs sociaux, physiothérapeutes, diététistes, orthophonistes, etc.) qui ont connu, et de loin, la plus forte hausse, leur nombre ayant plus que doublé (+106 %), suivis par les techniciens (technologistes médicaux, techniciens en radiation, inhalothérapeutes, etc.), les assistants techniciens et … les infirmières (!) dont le nombre a aussi augmenté plus que la moyenne. À l’inverse, le nombre d’étudiants et stagiaires, de personnel auxiliaire et de cadres a … diminué ! Voulant eux aussi contredire la FMSQ, le personnel de bureau est la seule autre catégorie professionnelle qui a connu une hausse inférieure à la moyenne…

Alors…

Mais de quoi parle la Fédération des médecins spécialistes du Québec lorsqu’elle prétend que les cadres et les employés administratifs ont connu une plus forte hausse que les employés qui se consacrent aux soins ? Je ne le sais pas et ce n’est pas parce que je n’ai pas essayé de comprendre. En tenant compte de la croissance de la population, le nombre de fonctionnaires du ministère a diminué de moitié, ceux de la RAMQ de 10 %, et les cadres et employés de bureau du réseau ont soit diminué, soit augmenté moins que la moyenne…

J’ai pourtant lu l’étude de la FMSQ avec attention (page 32 et suivantes). À la page 21, on y disait que la seule source de données sur les ressources humaines qui a été utilisée est INFO-SÉRHUM, soit la même source que j’ai consultée. Pourtant, rien ne fonctionne. Les analystes de la FMSQ y confondent les employés avec les ETP, donnent des chiffres pour les mauvaises années et, surtout, ne précisent pas quelles sont les catégories professionnelles qu’ils considèrent effectuer «des fonctions de gestion ou d’administration». L’étude de la FMSQ ne le mentionne jamais, se contentant d’affirmer que «ils ont été classés selon la norme utilisée l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)». Tout le monde connaît cette norme, n’est-ce pas ? Elle ne daigne pas non plus offrir au lecteur le moindre indice sur ce que peut être cette norme… J’ai pourtant essayé toutes les combinaisons de données possibles et ne suis jamais parvenu à retrouver leurs chiffres (des heures de plaisir…).

Les seules catégories professionnelles dont les membres se consacrent à des tâches uniquement administratives sont les cadres et les employés de bureaux. La proportion des postes du réseau qu’ils occupent est passée de 19,7 % en 1991-1992 à 17,0 % en 2008-2009. Non seulement cela est loin de la moitié comme le prétend l’étude de la FMSQ, mais leur proportion baisse, ne monte pas !

Cela dit, ces employés administratifs sont-ils trop ou pas assez nombreux ? Je n’en sais rien. Chose certaine, ce n’est pas l’étude de la FMSQ qui dit vrai ! Là-dessus, Mario Verdon ne pourrait faire autrement que conclure que, cette fois, c’est le ministre qui disait vrai…

16 commentaires leave one →
  1. 21 novembre 2010 13 h 14 min

    Jeanne, vous marquez un point en permettant la publication de tableau sur votre blogue. Je prévois m’en prévaloir. Je pressens que je devrais me mettre à l’édition d’images.

    Darwin, merci pour soulever la découverte sur ce point local de l’évolution humaine.

    J’aime

  2. jack permalink
    21 novembre 2010 18 h 37 min

    Darwin, tu es génial. Malheureusement je n’ai pas le temps d’analyser tout ça aujourd’hui mais je te promets des interventions constructives (du moins de mon point de vue) sur ce sujet.

    Je dois l’avouer, lorsque l’article a été publié, je l’ai cru sur parole. Je n’ai pas eu le courage de vérifier. Je me suis dit que les médecins spécialistes ne pouvaient pas prendre le risque de se discréditer en véhiculant des faussetés.

    L’erreur commise est d’accepter une affirmation sur la base de la crédibilité de l’auteur. Merde! À qui peut-on se fier?

    Je vais regarder ça plus attentivement d’ici deux jours c’est sûr. Je ne sais pas encore si je vais te donner raison à 100% comme c’était le cas pour les effectifs de la fonction publique mais ce n’est pas grave. Le temps que je vais consacrer à ce sujet ne sera pas du temps perdu.

    Quel que soit le point final de ce billet, merci. Merci. Merci de soulever des irrégularités. Merci de dénoncer les mensonges. Merci de faire du meilleur journalisme que ceux qui sont payés pour le faire. Et surtout: merci de me faire progresser (commentaire égoïste mais sincère).

    J’aime

  3. 21 novembre 2010 22 h 19 min

    @ Jack

    «Je n’ai pas eu le courage de vérifier»

    Comme tous les journalistes… Le discours de la FMSQ correspond aux perceptions du public : trop d’administration, pas assez de soins. Alors, tout le monde gobe et le seul qui disait la vérité cette fois-là, le ministre, a eu l’air de mentir.

    «À qui peut-on se fier?»

    À ceux qui montrent leurs sources !

    «Merci de faire du meilleur journalisme que ceux qui sont payés pour le faire.»

    Les journalistes n’ont pas toujours les compétences et le temps de vérifier. C’est dommage…

    Ça m’a quand même pris pas mal de temps de vérification. Mais je savais dès le départ que c’était faux, car je connaissais déjà les INFO-SERHUM et je savais que la gestion avait baissé dans les années 1990.

    Je vais montrer ici quelques erreurs faciles à voir :

    page 32 de http://www.fmsq.org/pdf/publications/lespecialiste/vol12no2_fra.pdf

    «En 2007-2008, l’ensemble du réseau, excluant les médecins,
    comptait 256 271 personnes.»

    Vrai : page 16 de l’INFO-SERHUM 2010

    «De 2000-2001 à 2007-2008, le nombre de cadres du réseau a augmenté de 27 %, passant de 8 670 à 11 328 ;»

    Il ne s’agit pas de nombre de cadres, mais d’ETP.INFO-SERHUM en donne 8668 au lieu de 8670, mais je ne chipoterai pas. Le 11 328 est pour 2008-2009, pas pour 2007-2008 (c’était 10989) : cela leur donne un taux de croissance plus élevé. Mais, encore là, ce n’est pas très grave

    «le personnel dédié uniquement à l’administration a augmenté de 45 %, passant de 58 730 à 84 918.»

    Je n’ai trouvé aucune combinaison de chiffres, ni en 2000-2001, ni en 2007-2008, ni en nombre de postes, ni en ETP qui peut arriver à ces chiffres. Je crois qu’ils ont eu accès à des données non mentionnées dans leur article. Mais, comment savoir quelles professions ils ont considérées «personnel dédié uniquement à l’administration» ?

    À la page 33, on voit bien que le 11328 (premier graphique, # 18) est pour 2008-2009 et non pour 2007-2008. Bon, c’est une autre erreur mineure…

    Au graphique 19, on lit : «Comparaison entre le nombre de postes réels et le nombre de postes ETC du personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration»

    Ces chiffres ne correspondent à rien sur INFO-SHÉRUM. Cela confirmerait qu’ils ont eu accès à des données d’autres sources que ce qu’ils mentionnent. J’imagine que des professionnels et techniciens de l’administration pourraient être par exemple du personnel de l’informatique, mais, ils n’en disent rien. En plus, les npmbres d’ETC pour 2000-2001 et 2007-2008 (25490 et 31616) n’ont rien à voir avec les «58 730 à 84 918» mentionnés à la page 32.

    Au graphique 17 (page 32 ), on parle de «personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers», sans montrer les chiffres, ni dire ce que font ces gens. Un assistant technique en pharmacie est-il considéré comme admnistratif (!) ?. Les employés d’entretien (dont les fortes compressions ont entraîné une hausse des maladies nosocomiales…) ? Ça doit…

    Dernier point. Au graphique 16, on voit un saut de 5 % à 26 % entre 2001-2002 et 2002-2003 dans le «personnel administratif». Au graphique 17, aucun des groupes montrés n’augmente à ce rythme… Quel personnel a augmenté à ce rythme ? Impossible de le savoir.

    Bref, si la FMSQ avait parlé de personnel non lié directement aux soins, cela aurait pu être acceptable. Mais, elle n’a pas pu résister à la manipulation et à l’excerbation des préjugés…Il y a tellement de vrais problèmes dans la santé sans en inventer…

    J’aime

  4. 22 novembre 2010 12 h 51 min

    Bravo. Un autre excellent billet. Tu es en train de devenir le « Alain Gravel » de la blogosphère !

    Donc, la FMSQ est pleine de *%!$ »^^ ou ils distortionnent le débat pour récolter une plus grosse part du gâteau ? Est-cwe que poser la question c’esy y répondre ?

    En passant, la ration employé de soutien/cadre vs employés dans l’entreprise (privée) où je travaille est d’environ 15%. Donc, un gestionnaire est « requis » pour chaque tranche de 15 employés (idéal) et chaque groupe comptera un employé qui soutiendra le travail de l’équipe. 13 personnes travaillent donc « sur le terrain » et deux autres les supportent. Y’a des équipes où le gestionnaire devra s’occuper de plus d’employés mais ça sera plus difficile pour lui de bien gérer le groupe.

    Et ça exclut la haute-direction.

    J’aime

  5. 22 novembre 2010 18 h 05 min

    @ Luto

    «Tu es en train de devenir le « Alain Gravel » de la blogosphère !»

    Hhaha… Disons que c’est moins dangereux d’analyser des données du MSSS et de la FMSQ que d’enquêter sur des entreprises qui font dans la corruption…

    Tu m’avais déjà comparé à Frédéric Lordon (en passant, je ne termine pas toujours ses billets, car ils me donnent mal à la tête… 😉 ). Est-ce une promotion ?

    «ils distortionnent le débat pour récolter une plus grosse part du gâteau ?»

    Je ne suis pas fort sur la psychanalyse… C’est quand même courant pour des gens du terrain de trouver qu’il y a trop de personnel qui fait autre chose. Mais, quand il manque quelque chose dans le matériel ou s’ils reçoivent leurs chèques en retard, ce seront les premiers à se plaindre !

    «la ration employé de soutien/cadre vs employés dans l’entreprise (privée) où je travaille est d’environ 15%»

    C’est difficile de comparer des ratios du genre dans des activités complètement différentes. Par exemple, pour le données les plus récentes, le ratio cadre/employés (en ETP) était dans les années les plus récentes pour lesquelles on a des données, de 10/100 au MSSS, de 6,6/100 à la RAMQ et de 5,4/100 dans le réseau (en comptant les médecins, le ratio serait de 5,1). Est-ce justifié ? Je n’en sais rien…

    Pour les employés de soutien, les différences peuvent être encore plus grandes. Un dossier médical, ce n’est pas pas un dossier de vente (quoique avec l’informatisation des dossiers médicaux, on pourrait sûrement réduire le personnel de soutien)… Les besoins en matériel sont plus grands (et plus essentiels !) dans un hôpital que dans un bureau de comptable. Les mesures de sécurité et d’hygiène ne sont pas les mêmes.

    Il faut voir aussi le niveau de sous-traitance (informatique, paye, etc.). Bref, il faut comparer du comparable. C’est un peu pourquoi j’ai terminé mon billet en avouant ne pas savoir si c’est trop ou pas assez et que je l’ai répété dans ce commentaire.

    J’aime

  6. koval permalink*
    22 novembre 2010 22 h 09 min

    Je travaille avec des gens qui connaissent très bien le système de la santé, on a parlé un midi de cet article du FMSQ et on en a rigolé rapidement convenant tous qu’il était en mode propagande…

    L’exercice que tu as fait nous le montre clairement…

    J’aime

  7. koval permalink*
    22 novembre 2010 23 h 08 min

    Je me demande si tu avais vu le lien que j’ai mis en haut, ils soulignent sensiblement les mêmes erreurs que toi….

    J’aime

  8. 22 novembre 2010 23 h 29 min

    «on en a rigolé rapidement convenant tous qu’il était en mode propagande…»

    Heureux de savoir que les gens qui connaissent le réseau de l’intérieur en arrivent à la même conclusion que moi !

    L’article que tu mets en lien m’aurait été bien précieux si je l’avais eu avant de rédiger ce billet… Les précisions sur les effets de la réduction du nombre d’unités d’accréditation sur le statut des employés est particulièrement pertinentes. Sur l’«étirement» de la notion de personnel administratif, cet article va dans le même sens que mon billet et que ce que j’ai écrit au commentaire 4 (21 novembre 2010 à 22:19) :

    «En plus, les nombres d’ETC pour 2000-2001 et 2007-2008 (25490 et 31616) n’ont rien à voir avec les «58 730 à 84 918» mentionnés à la page 32.»

    Finalement, les précisions qu’ajoute cet article sur le fait que les cadres intermédiaires prodiguent aussi des soins sont tout à fait pertinentes.

    Je n’ai pas trouvé trace de ce communiqué dans les articles de Cyberpresse. Cela montre que, non seulement l’article du FMSQ était en mode propagande, comme tu le dis, mais que La Presse n’était pas intéressée à informer correctement la population, mais préférait surfer sur la dénonciation démagogique de notre réseau de la santé.

    Quelque part, je trouve cela pire ! Non seulement les journalistes n’ont pas fait leur travail dans ce dossier, mais ils n’ont pas corrigé le tir quand l’AGESS leur a mâché le travail… Merci pour cet article !

    @ Jack

    Lisez sans faute l’article que Koval a mis en lien dans son comm 8 (22 novembre 2010 at 22:55). Moi, j’y allais de suppositions et de raisonnements sur les données, eux les connaissent et arrivent à la même conclusion !

    J’aime

  9. 22 novembre 2010 23 h 34 min

    «Je me demande si tu avais vu le lien que j’ai mis en haut, ils soulignent sensiblement les mêmes erreurs que toi….»

    Je réponds à cela dans mon comm précédent… Non, je ne l’avais pas vu. J’y dit que j’aurais aimé le voir avant, mais, cela m’a forcé à creuser moi-même ces données. Et de voir que je suis arrivé aux mêmes conclusions est quand même gratifiant !

    De toute façon, ce communiqué venant des gestionnaires eux-mêmes, j’aurais eu le réflexe de vérifier ! Si j’ai allumé mon radar à bullshit en voyant l’article de la FMSQ, je l’aurait aussi allumé face à ce communiqué !

    J’aime

  10. koval permalink*
    23 novembre 2010 17 h 40 min

    « Et de voir que je suis arrivé aux mêmes conclusions est quand même gratifiant ! »

    T’as l’oeil vraiment, malgré ta myopie!

    J’aime

  11. 23 novembre 2010 17 h 45 min

    «T’as l’oeil vraiment, malgré ta myopie!»

    Il y a un avantage à la myopie, on peut regarder les choses de plus près que les autres ! 😉

    J’aime

  12. Olivier Gagnon permalink
    25 novembre 2010 10 h 57 min

    J’ai une question Darwin. Je comprends l’utilité d’utiliser l' »ETP » pour comparer la productivité et l’efficacité. Par contre, quand on parle d’effectifs on parle d’employés et de cadres, de personnes.

    Ne serait-il pas mieux de définir les effectifs temps plein – temps partiel vs. les cadres ? Un cadre peut s’ajouter avec un salaire X sans pourtant travailler à temps plein. Même chose pour un employé grâce au syndicat.

    J’aime

  13. 25 novembre 2010 18 h 22 min

    @ Olivier Gagnon

    «Ne serait-il pas mieux de définir les effectifs temps plein – temps partiel vs. les cadres ?»

    Encore faudrait-il avoir une source fiable pour ces données (temps plein et temps partiel) ! Cela dit, les données sur les effectifs complets, en postes (ou personnes) sont diffusées dans les documents d’INFO-SÉRHUM dont j’ai founi les liens au deuxième paragraphe de ce billet, associés aux chiffres 2005 et 2010. Par exemple, si on regarde le tableau 5 du document de 2010 aux pages 16 et 17 de http://publications.msss.gouv.qc.ca/statisti/pdf/INFO-serhum-juin2010.pdf , on y trouve les données en ETP, que j’ai utilisées, et celles en nombre de postes, que je n’ai pas utilisées (eh que je suis paresseux…).

    Je ne recommencerai sûrement pas tous mes calculs, mais un seul, pour une seule année. En prenant les ETP, j’évitais justement d’avantager les cadres dans mes calculs, car les cadres sont plus souvent à temps plein que les autres catégories de personnel.

    Ainsi, en ETP, on voit qu’il y avait en 2008-2009 11328 cadres pour 208259 ETP au total, soit 1 cadre pour 18,38 employés (si on enlève ce cadre, cela fait 1 cadre pour 17,38 employés…). Si on fait le même exercice en nombre de postes, on obtient, toujours pour 2008-2009, 12484 postes de cadres pour 261052 postes au total, soit 1 cadre pour 20,91 employés (si on enlève ce cadre, cela fait 1 cadre pour 19,91 employés). Et, je n’ai pas tenu compte de 16 000 médecins non comptabilisés ici, sinon, le ratio du # employés/cadre serait encore plus élevé.

    Et ce tableau donne aussi les salaires moyens et totaux par catégorie d’emploi, vous pouvez donc vous amuser !

    J’aime

  14. Olivier Gagnon permalink
    25 novembre 2010 18 h 40 min

    @Darwin: comme j’ai dit, je comprends votre démarche.

    Mais, sauf votre respect, je ne suis pas sur du tout que c’est la meilleure manière d’analyser la situation. Et surtout moins d’en sortir la conclusion que vous semblez vouloir démontrer.

    Par contre, j’aimerais ajouter quelque chose sur les cadres.

    Mes parents travaillent dans le système CSSS en tant que cadre et je dois vous dire qu’ils travaillent en % »/$! »/% »/ exp 23.

    Ce que j’ai remarqué en grandissant dans ce milieu c’est surtout que les effectifs sont très mal administrés par le ministère qui est beaucoup trop loin de la réalité pour allouer les bonnes ressources aux différences secteurs.

    J’aime

Trackbacks

  1. Les effectifs de la santé « Jeanne Émard | News Sante et Bien-Etre

Laisser un commentaire