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Le Québec reçoit-il plus qu’il ne donne au fédéral ?

5 janvier 2011

N.B. : Ce billet a été mis à jour en mai 2016, en présentant des données allant jusqu’en 2014 plutôt que jusqu’en 2008 comme dans ce billet. On peut accéder à ce billet à l’aide de ce lien.

Il y a un certain temps, un commentateur du blogue, Jean-Philippe Martin, m’a proposé un sujet. Il me demandait de rechercher et d’analyser «les envois réels du Québec à Ottawa (impôts, taxes, péréquation et j’en passe) et les retours réels de Ottawa au Québec (dépenses dans l’administration, en santé, en éducation, investissement militaire, crédits de R&D, etc.) ».

Rien que ça ! Cela peut paraître simple, mais il s’agit d’un sujet à la fois sensible et complexe. Cela peut paraître simple parce que l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et Statistique Canada publient tout deux des données sur les revenus et dépenses du gouvernement fédéral dans chaque province. Cela l’est moins parce que :

  • les sources de ces données ne sont pas parfaites ;
  • les données de ces deux organismes ne concordent pas ;
  • parce que ces données ne tiennent pas compte des surplus ou déficits de l’administration fédérale ;
  • parce que l’impact des dépenses peuvent varier grandement selon leur type.

Sources des données sur les revenus et dépenses de l’administration fédérale dans les provinces

Cette section du billet se base sur le document Revenus et dépenses de l’administration fédérale selon la province : qui sont les gagnants et les perdants dans la Confédération? de Statistique Canada.

Il est parfois difficile de déterminer à quelle province on doit imputer les revenus et les dépenses. Le document que je viens de citer explique bien tous ces problèmes. En voici quelques-uns :

  • bien des entreprises étant présentes dans plus d’une province, il est difficile de répartir par province tant les revenus provenant de ces entreprises que les dépenses fédérales qui leur sont octroyées ;
  • les retombées d’une dépense dans une province peuvent avoir autant d’impact dans les autres (achat d’uniformes à une entreprise du Québec pour des militaires stationnés au Manitoba, le tout acheté par l’administration dont les bureaux sont en Ontario) ;
  • les services d’un établissement pénitencier dans une province peuvent être utiles à toutes les provinces (les condamnés y étant emprisonnés provenant de tout le Canada) ;
  • finalement, les transferts courants de l’administration fédérale aux non-résidents (4,7 milliards $ ou 2,0 % des dépenses fédérales en 2008) ne sont pas réparties parmi les provinces. Cela entraîne une légère sous-estimation des dépenses de l’administration fédérale par province.

Cela dit, les méthodes d’imputation de Statistique Canada permettent tout de même de bonnes estimations.

Données de l’ISQ et de Statistique Canada

Ces données ne concordent pas tout à fait, même si la source est la même. Si les recettes reçues par le fédéral des Québécois sont les mêmes dans le tableau 13.4 du document de l’ISQ et ce tableau de Statistique Canada, (par exemple, 41,649 milliards $ en 2008), les dépenses du fédéral au Québec diffèrent entre le tableau 13.3 de l’ISQ et celui de Statcan (respectivement 46,986 G $ et 53,974 G $ en 2008). La différence (6,988 G $) est en fait assez facile à trouver, car elle correspond à l’évaluation de Statcan de la part du Québec des intérêts sur la dette fédérale. J’ai déjà communiqué avec des gens de l’ISQ qui m’ont confirmé qu’ils avaient retiré la part du Québec des intérêts sur la dette de leur tableau, mais sans me donner de raison.

On doit selon moi tenir compte de la part du Québec de la dette fédérale. En effet, comme toutes les provinces, le Québec a profité des dépenses plus élevées que les recettes qui sont à l’origine de la dette. D’ailleurs, les indépendantistes n’ont jamais prétendu qu’un Québec indépendant ne deviendrait pas responsable d’une partie de cette dette. Par contre, alors que Statcan la répartit en fonction de la population (23,3 % en 2008), les indépendantistes prétendent qu’elle devrait plutôt être calculée en fonction de la part du Québec dans le PIB canadien (18,9 % en 2008). En utilisant ce pourcentage, la part du Québec des intérêts sur la dette pour 2008 passerait de 6,988 G $ à environ 5,7 G $, soit une différence non négligeable de quelque 1,3 milliards $.

Déficits et surplus

L’exercice de comparer les recettes et les dépenses du fédéral dans une province se complique encore en raison de l’existence de déficits et de surplus dans le budget fédéral. Il est en effet évident que lorsque l’administration fédérale est en déficit, elle dépense plus qu’elle ne récolte de recettes. Lorsqu’elle a un surplus, c’est bien sûr l’inverse, elle dépense moins qu’elle ne reçoit. Pourtant, ces surplus «bénéficient» à chaque province, puisqu’ils font diminuer la dette et les paiements en intérêts, et cela qu’on soit d’accord ou pas avec l’existence de ces surplus et surtout avec la façon dont ils ont été constitués : surplus à l’assurance-emploi, baisse des transferts aux provinces (de plus de 33 G $ en 1995 à moins de 26 G $ en 1998, en dollars courants), etc.

En conséquence, la seule utilisation de la ligne «Épargne» du tableau de Statcan, qui représente la différence entre les recettes et les dépenses de l’administration fédérale, quoique révélatrice, ne suffit pas pour avoir un portrait juste de la situation.

Comme ou peut le voir en comparant la première et la dernière lignes du Tableau 1, les gains du Québec, tels que calculés à partir de la ligne «Épargne» du tableau de Statcan, furent beaucoup plus élevés entre 1984 et 1995 (en moyenne plus de 10,5 G $ par année), alors que le Canada connaissait des déficits importants (de plus de 30 G $ en moyenne), que de 1997 à 2007 (en moyenne moins de 4 G $ par année), alors que le Canada accumulait au contraire des surplus annuels moyens de plus de 8 G $. Le retour au déficit en 2008 a, sans surprise, fait augmenter de beaucoup les gains du Québec. Notons que les sommes dans ce tableau sont en dollars courants. En conséquence, le 12,3 G $ de 2008 vaut en fait moins que le 10,6 G $ de 1984 à 1995.

La deuxième ligne montre que le Québec aurait quand même reçu plus qu’il n’envoie à l’administration fédérale si on avait calculé sa part des intérêts sur la dette en fonction de son pourcentage du PIB canadien plutôt qu’en fonction de son pourcentage de la population canadienne. Ces gains auraient toutefois été moins élevés.

Il demeure finalement indéniable que, en termes financiers, le Québec reçoit plus de l’administration fédérale qu’il ne paie.

Types de dépenses de l’administration fédérale au Québec

Les dépenses gouvernementales n’ont pas toutes le même impact. Il est donc pertinent de voir quelles sont les types de dépenses que l’administration fédérale réalise au Québec. Le tableau ci-haut montre le pourcentage des principaux types de dépenses fédérales qui ont été réalisées au Québec.

On peut tout d’abord remarquer que le pourcentage total des dépenses fédérales au Québec (cinquième ligne) a toujours été légèrement inférieur à son poids démographique (sixième ligne). Les deux types de dépenses dont le pourcentage a toujours excédé son poids démographique sont les Transferts aux particuliers (assurance-emploi, supplément de revenu garanti, etc.), en raison du taux de chômage et du taux de personnes âgées de 65 ans et plus historiquement plus élevés au Québec, et les Transferts aux administrations provinciales, probablement en raison de la péréquation, car le calcul des sommes envoyées aux provinces en vertu du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et du Transfert canadien en matière de santé (contributions du gouvernement fédéral au financement des soins de santé, de l’enseignement postsecondaire, de l’aide sociale et des services sociaux), qui font partie de ce type de dépenses, est basé sur le poids démographique de chaque province.

Par contre, le pourcentage des dépenses en achats de Biens et services, qui permettent directement de créer des emplois, a toujours été nettement inférieur au poids démographique du Québec. Encore pire, sauf en 2008, le pourcentage des dépenses en Transferts aux entreprises a été auparavant fortement inférieur (de 7 à 10 points de pourcentage) au poids démographique du Québec. Cela correspond bien à un des principaux reproches des politiciens québécois, indépendantistes comme fédéralistes, à l’endroit des dépenses fédérales, soit qu’elles favorisent davantage les entreprises des autres provinces que celles du Québec. On l’a vu dans le dernier plan de relance fédéral, où l’industrie automobile ontarienne a reçu beaucoup plus que les industries québécoises en difficulté. Cela ne veut pas dire que je favorise ce type de dépenses, mais que les données nous montrent clairement que les autres provinces sont favorisées à ce chapitre.

Alors…

Alors, c’est bien compliqué tout cela… S’il est clair que le Québec a toujours reçu de l’administration fédérale plus qu’il n’a donné, il l’est tout autant que les dépenses fédérales y ont toujours moins favorisé les achats de biens et services et le développement des entreprises que dans les autres provinces. On peut voir qu’il existe des arguments valables à la fois chez ceux qui disent que le Québec est gagnant de ce côté que chez ceux qui prétendent le contraire.

J’évite d’ailleurs toujours ce genre de débat quand on parle de l’indépendance. À partir du moment où presque tous s’entendent pour dire que l’économie québécoise est assez solide pour être viable, l’argument purement financier perd pour moi de l’intérêt. Reste-t-on dans un pays ou le quitte-t-on en raison d’avantages financiers au bout du compte bien discutables ?

L’intérêt de l’indépendance se situe pour moi ailleurs. Il repose principalement sur le principe de l’autodétermination et de la protection d’une nation et de sa langue. Mais, cela aussi, c’est un autre débat…

Tableau 1 (sommes en millions de $)
1984-1995 1997-2007 2008
Gains du Québec (population) -10614 -3981 -12325
Gains du Québec (PIB) -9616 -2773 -11013
Surplus ou déficit, Canada -30168 8102 -1751
61 commentaires leave one →
  1. Yves permalink
    5 janvier 2011 19 h 48 min

    Moi et les chiffre on fait deux. Heureusement qu’il y avait une conclusion, c’est là que j’ai compris. 😉

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  2. 5 janvier 2011 20 h 05 min

    @ Yves

    «Moi et les chiffre on fait deux»

    Ben, tu t’y connais au moins jusqu’à deux !

    «Heureusement qu’il y avait une conclusion»

    Ben, j’ai peut-être écrit le reste pour rien ! Je devrais peut-être faire comme d’autres, lancer des affirmations sans rien démontrer ! 😉

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  3. Yves permalink
    5 janvier 2011 20 h 34 min

    «Ben, j’ai peut-être écrit le reste pour rien «

    Non Darwin!

    Ce qui est malheureux c’est que tu vas sans doute avoir la visite de drôle de zouf qui vont venir contredire des chiffres.

    Je trouve que tu as fait un excellent travail.

    Ce n’est pas facile quand les données ne concorde pas d’un palier gouvernemental à l’autre de trouver une réponse claire et net sur la question. le Québec reçoit-il plus qu’il ne donne au fédéral ?

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  4. koval permalink*
    5 janvier 2011 22 h 56 min

    Très joli exercice Darwin, clair pour moi. Très intéressant, je t’en avais déjà parlé, je cherchais un peu les réponses moi aussi à ces questions…Merci! Rien à chialer…

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  5. koval permalink*
    5 janvier 2011 22 h 58 min

    Yves

    La réponse est « oui »…mais c’est pas grave….on va se séparer quand même.

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  6. koval permalink*
    5 janvier 2011 23 h 03 min

    En fait Yves, peut-être que ça couterait moins cher si nous étions indépendants. L’économie réalisée en séparant les deux palliés de gouvernement pourrait s’avérer avantageuse quand même à mon avis, malgré les conclusions de Darwin.

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  7. 5 janvier 2011 23 h 09 min

    @ Yves

    «Non Darwin!»

    Je rigolais, c’est de l’ironie.

    @ Koval

    «Rien à chialer…»

    Tout un compliment… et là, je n’ironise pas ! 🙂

    En fait, j’ai pensé à un autre calcul que j’aurais pu faire, soit de répartir les déficits/surplus du budget canadien (troisième ligne du premier tableau) pour le Québec selon la part de la population. Je l’ai fait, c’est instructif, mais, finalement cela n’apporte rien de plus au texte et aurait pu au contraire le complexifier davantage.

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  8. 5 janvier 2011 23 h 14 min

    @ Koval

    «L’économie réalisée en séparant les deux palliés de gouvernement pourrait s’avérer avantageuse quand même à mon avis, malgré les conclusions de Darwin.»

    Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’économie à faire là (on promettait ça aussi avec les fusions municipales…), mais, comme je l’ai discuté dans mes billets sur la péréquation, le fait de posséder sa propre monnaie serait, selon moi, très avantageux. Mais, comme je l’ai dit à la fin du billet, ça, c’est un autre débat et je ne veux pas dévier sur cet autre sujet !

    Il demeure que, selon, moi, ce ne sont pas sur des bases coûts-bénéfices qu’on doit envisager la création d’un pays, même si on doit regarder ces questions pour pouvoir prendre une décision éclairée.

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  9. Yves permalink
    6 janvier 2011 0 h 18 min

    « Mais, comme je l’ai dit à la fin du billet, ça, c’est un autre débat et je ne veux pas dévier sur cet autre sujet«

    Ouin on n’est pas sua Kaverne icite! 😉

    «Il demeure que, selon, moi, ce ne sont pas sur des bases coûts-bénéfices qu’on doit envisager la création d’un pays«

    Tout à fait d’accord

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  10. 6 janvier 2011 0 h 26 min

    @ Yves

    C’est vrai, tu ne travailles pas ces temps-ci…

    «Ouin on n’est pas sua Kaverne icite!»

    Je dois avouer que cette idée m’a traversé l’esprit en écrivant ça ! Mais, bon, ça ne me tenterait pas plus de parler de cette question là-bas !

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  11. 6 janvier 2011 6 h 41 min

    Bravo et merci d’avoir pris le temps d’analyser tous ces chiffres… En espérant que certains blogueurs de droite prennent le temps de le lire et de nuancer leurs propos ! À les lire, le Québec serait le grand profiteur de la fédération et les autres provinces, de grands donateurs ! On le voit avec ces chiffres et avec les billets que tu as publié sur la péréquation que c’est beaucoup plus nuancé !

    Et vivement l’indépendance du Québec !

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  12. 6 janvier 2011 8 h 29 min

    @ Luto

    Merci de tes cmmentaires.

    «En espérant que certains blogueurs de droite prennent le temps de le lire et de nuancer leurs propos ! »

    Je n’ai pas des attentes aussi élevées ! Certains indépendantistes, de droite comme de gauche, pourraient aussi ne pas aimer mon analyse. On verra !

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  13. 6 janvier 2011 9 h 32 min

    Sincèrement, je crois que ceux qui amènent l’argument du genre « le québec dépend du fédéral » ne sont pas les fédéralistes mais plutot les droitistes qui prétendent que la dette du québec est gargantuesque ET que l’on vit aux dépends d’Ottawa pour se payer tous nos services sociaux.

    Merci pour le lien sur cette étude de Statistique Canada. Fort interessant, j’y jetterai un coup d’oeil lorsque j’aurai un peu plus de temps.

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  14. Sombre Déréliction permalink
    6 janvier 2011 9 h 52 min

    Eh ben me vla! Super ton article Darwin, c’est juste un peu plate parce que quand t’est béat d’admiration ça va ben mal de troller… 😯

    J’me reprendrai au prochain. 😈

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  15. 6 janvier 2011 10 h 11 min

    @ jebbou

    Bienvenue ici !

    «mais plutot les droitistes qui prétendent que la dette du québec est gargantuesque ET que l’on vit aux dépends d’Ottawa pour se payer tous nos services sociaux.»

    Sûrement, mais il y aussi bien des fédéralistesi, surtout que un n’exclut pas l’autre ! Quant aux droitistes qui avancent de tels arguments, je pense qu’ils sont bien moins nombreux que leur forte présence sur la blogosphère ne le laisse penser !

    @ Sombre

    «quand t’est béat d’admiration ça va ben mal de troller…»

    Bon, voilà que je rejoins les chanteuses goths dans ton panthéon ! Merci pour les bons mots !

    «J’me reprendrai au prochain.»

    Pas de problème, c’est Luto qui va le signer ! 😉

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  16. 7 janvier 2011 10 h 53 min

    Merci Darwin, excellente analyse – ça a même semblé plus simple que prévu !

    Il reste à mon sens la composante du coût de la vie qui pourrait être intégré, mais comme pour le reste ce n’est pas simple. En théorie, ça devrait avantager le Québec puisque ce coût est plus faible ici…

    Je me demande également s’il n’y a pas des dépenses invisibles comme des congé d’impôts pour certaines entreprises qui sont en fait des subventions invisibles parce qu’elles n’apparaissent pas dans les dépenses…

    D’ailleurs, il y a probablement un tas d’autres trucs du genre (l’exclusion des ressources non-renouvelables de certains calculs en serait une autre), mais bon j’imagine qu’en gros le Québec obtient sa part du gâteau économique dans cette confédération et j’avoue, moi aussi, que  » l’économisation  » du débat souverainiste m’agace…

    Merci encore pour l’analyse !

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  17. 7 janvier 2011 15 h 21 min

    @Darwin #12

    « Certains indépendantistes, de droite comme de gauche, pourraient aussi ne pas aimer mon analyse.  »

    Pensons à Jacques Noël, notamment.

    Cette analyse correspond à l’idée que je me suis toujours faite des bienfaits comptables du fédéralisme… relativement minimes, mais réels.

    Moi non plus, je ne crois pas que la fin des dédoublements (santé, justice…) sera une grande source d’économie.

    Par contre, l’arrimage de certaines juridictions mettra fin à certaines situations aberrantes. Aide-Sociale / assurance-emploi, par exemple; le gouvernement pourra mettre en place des politiques plus cohérentes. Le départ du Qc permettrait l’unification des tribunaux: Cour supérieure de juridiction fédérale pour les gardes d’enfants et pensions alimentaires, VS Chambre de la jeunesse de juridiction provinciale, pour les cas d’abus ou d’abandon. Ça donne lieu à des chassé-croisés judiciaires parfois inutiles.

    = = =

    Le point qui me semble difficile à évaluer, c’est la QUALITÉ des investissements, dépenses et transferts fédéraux, très variable d’une province à l’autre. Investir dans la recherche scientifique en Ontario et verser de la péréquation au Nouveau-Brunswick, il me semble que ça ne se compare pas. L’investissement en recherche laisse des retombées autrement plus enrichissantes pour la communauté, notamment parce que chaque dollar investi suscite d’autres investissements et retombées, en provenance du privé.

    Un exemple: si le fédéral achetait des avions militaires fabriqués à Montréal, on peut s’attendre à ce que l’investissement suscite la création d’entreprises complémentaires qui, une fois crées, pourront à leur tour faire rouler l’économie même après la réalisation du contrat des avions….

    Je suis porté à affirmer que les dollars investis par le fédéral en Ontario faisaient plus de chemin (au sens du paragraphe qui précède) que les dollars transférés au New Brunswick…

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  18. 7 janvier 2011 18 h 05 min

    @ Jean-Philippe Martin

    (1 de 3)

    «ça a même semblé plus simple que prévu !»

    Tant mieux !

    «Il reste à mon sens la composante du coût de la vie qui pourrait être intégré»

    Je ne vois pas comment, ni ce que ça changerait. Quand on compare le PIB du Québec avec celui du reste du Canada ou avec celui des États-Unis, le coût de la vie est un facteur très important (et même primordial). Il en est de même quand on dit que les Québécois payent plus de taxes et d’impôt, les services offerts par l’État leur permettent d’épargner bien des dépenses faites ailleurs avec le revenu disponible (frais de scolarité, frais de garde, médicaments, etc.). Mais, dans le présent exercice, je n’y vois pas d’impact. Cela dit, si vous en voyez un, j’aimerais bien que vous me le précisiez.

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  19. 7 janvier 2011 18 h 08 min

    (2 de 3)

    «Je me demande également s’il n’y a pas des dépenses invisibles comme des congé d’impôts pour certaines entreprises qui sont en fait des subventions invisibles»

    J’imagine que vous voulez parler des dépenses fiscales. Effectivement, il faudrait voir l’impact sur chaque province. Cela dit, ces dépenses fiscales font diminuer les montants payés au fédéral (les recettes, dans les tableaux) et sont donc déjà comprises dans mes calculs. Là, vous abordez selon moi davantage l’équité du système fiscal, ce qui une autre question (très intéressante au demeurant !).

    «l’exclusion des ressources non-renouvelables de certains calculs en serait une autre»

    Cela aussi concerne davantage le PIB, qui ne tient pas compte des externalités négatives. J’écrirai peut-être un billet un jour là-dessus…

    Par ailleurs, j’ai toujours trouvé rigolo que les indicateurs du capitalisme ne tiennent pas compte du capital d’un pays. Par exemple, les activités minières retirent du sol d’un pays des ressources qui n’y seront plus après. Cette diminution du capital d’un pays n’est comptabilisée nulle part !

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  20. 7 janvier 2011 18 h 09 min

    Oups, pas de 3 de 3, j’ai eu bien des problèmes à envoyer ces commentaires et ai dû enlever un lien externe. Je ne comprends pas…

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  21. 7 janvier 2011 18 h 27 min

    @ Papitibi

    «Pensons à Jacques Noël, notamment.»

    Trop drôle ! La première fois que j’ai pensé écrire sur le sujet, avant que Jean-Philippe Martin ne me le demande, c’est en réaction à des commentaires de Jacques Noël dans Le Devoir ! Il utilisait les tableaux de l’ISQ, qui ne tiennent pas compte des intérêts sur la dette, et poussait des haut cris sur le fait, selon lui, que le Québec payait plus qu’il ne recevait (et il ne tenait pas compte des surplus de l’époque…), Je crois qu’il a aussi sévi à ce sujet sur Vigile.

    «Aide-Sociale / assurance-emploi, par exemple; le gouvernement pourra mettre en place des politiques plus cohérentes»

    Vrai, mais il dispose depuis 12 ans des programmes de formation financés par ces deux sources…

    «Le départ du Qc permettrait l’unification des tribunaux:»

    Vrai aussi, pour l’environnement aussi, la santé, le revenu, etc. Mais il y aurait aussi des dépenses supplémentaires, comme les ambassades et consulats qu’ils paieraient seul. Je n’ai aucune idée du résultat, mais il ne serait pas énorme par rapport aux sommes en jeu.

    «Le point qui me semble difficile à évaluer, c’est la QUALITÉ des investissements, dépenses et transferts fédéraux»

    J’aurais aussi voulu aller plus loin là-dessus, mais les données accessibles ne sont pas assez précises pour ça. Et, j’avais aussi des problèmes à concilier tout cela. Moins de paiements de transferts pour plus de subventions à la recherche et développement dans les entreprises ? Ishhh, non, j’avais beaucoup de difficulté avec cela. Cela dit, ce sujet (la qualité des dépenses) est primordial. Moins d’armée et d’armements, et plus de dépenses sociales…

    «si le fédéral achetait des avions militaires fabriqués à Montréal»

    Je préférerais surtout qu’il en achète moins ! J’aurais pu développer là-dessus (et j’avais commencé…), mais, ouf, j’avais déjà atteint le double de la longueur que je vise quand j’écris un billet et cela compliquait énormément le billet. Je préfère ne pas aborder trop de questions dans un même billet.

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  22. Pragmatisme permalink
    8 mars 2011 12 h 36 min

    Bonjour,

    Je viens de trouver ce texte par hasard et il est très intéressant en effet.

    Cependant, j’ai quelques remarques et observations.
    D’abord, il y a la question de la dette. Qui dit vrai l’ISQ ou Stat Can ? En effet l’ISQ a tord de retirer la part de la dette du Québec. Mais assurément, Stat Can surrestime cette dette.

    La raison est simple. Une partie de la dette est composée des fonds de pensions des fonctionnaires fédéraux (et le Québec a moins de 23,3 % des fonctionnaires fédéraux) et parce qu’une bonne partie de la dette canadienne repose sur des actifs, comme par exemple les 65 F-35 (16 milliards). Or si le Québec se sépare est-ce le Canada lui donnera 23.3 % des avions… des bateaux etc… Qu’en est-il des actifs fédéraux immobiliers ? 23,3 % des ambassdes ? Est-ce que le Québec a 23,3% des actifs fédéraux ?

    Finalement, l’autre question importante est la fonction publique fédérale. Elle représentait 22,7 milliards de dollars par année ( en 2003 !). Or, les Québécois représentent moins de 23,3% des fonctionnaires et encore moins 23,3% de la masse salariale de la fonction publlique. Il serait assurément difficile de faire un calcul précis. Cependant, prendre en compte ces données nous laisse croire que le « bénéfice » net du Québec est encore moindre que vos estimations.

    Selon moi, la meilleure tentative demeure la méthodologie utilisée par la commission Bélanger-Campeau.

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  23. 8 mars 2011 18 h 50 min

    @ Pragmatisme

    Bienvenue chez Jeanne !

    «Mais assurément, Stat Can surrestime cette dette.»

    C’est ce que je laisse entendre dans mon billet.

    «Une partie de la dette est composée des fonds de pensions des fonctionnaires fédéraux»

    Que l’argent soit emprunté aux régimes de retraite des employés ou ailleurs, et que ces employés travaillent au Québec ou ailleurs, cela ne change pas grand chose en termes de surestimation de la part du Québec de la dette. Par contre, je vous donne raison que cela change la donne quand on évalue les actifs.

    «Or, les Québécois représentent moins de 23,3% des fonctionnaires et encore moins 23,3% de la masse salariale de la fonction publlique.»

    Selon le tableau cansim 183-0002 de Statistique Canada, 20,5 % des fonctionnaires fédéraux travaillaient au Québec et recevaient 19,6 % des salaires en moyenne de 2001 à 2010, soit moins que la part du Québec dans la population canadienne (23,3 %), mais plus que sa part du PIB (18,9 %).

    «Est-ce que le Québec a 23,3% des actifs fédéraux ?»

    Sûrement pas ! Cela ferait l’objet de négociations…

    «Cependant, prendre en compte ces données nous laisse croire que le « bénéfice » net du Québec est encore moindre que vos estimations.»

    J’ai fait mes calculs avec deux hypothèses, une basée sur la population (23.3 %) et l’autre sur le PIB (18,9 %). Même le PQ ne va pas en bas de ça…

    De toute façon, les gains-pertes du Québec en termes de ce qu’on donne et reçoit ne sont qu’un aspect de la question. Le Québec ne sort «gagnant» qu’en raison de la péréquation. Si cela vous intéresse, j’ai justement écrit deux billets sur la péréquation, où je montre que nous ne sommes pas si gagnants que ça… et que nous sommes même perdants !

    L’Alberta et la péréquation

    L’Alberta et la péréquation

    Retour sur la péréquation

    Retour sur la péréquation

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  24. 20 avril 2011 1 h 12 min

    Lutopium…J’aurais aimer plus de clareté, mais quand même un bon travail.

    Vous dites: « L’intérêt de l’indépendance se situe pour moi ailleurs. Il repose principalement sur le principe de l’autodétermination et de la protection d’une nation et de sa langue. Mais, cela aussi, c’est un autre débat… »

    Je dirais que j’ai toujours eu l’indépendance, j’ai toujours été libre, je ne me suis jamais sentie assimilée et je n’ai jamais eu peur de perdre ma langue…alors pourquoi se séparer?…d’un des meilleurs pays au monde! C’et dingue un peu non?

    Considérant que j’ai vecu en dehors du Québec pour 25 ans et que j’ai vécu à 100% en anglais , je suis de retour et je n’ai jamais perdu ma langue, ni ma culture, mais je me suis enrichie d’une autre culture (qui me sert très bien)…alors tout ces peurs sur la langue sont totalement peu fondées.

    En plus lorsque l’on reçoit $8.6 Millards des provinces riches pour ne pas que l’on tombe en faillite,, il me semble qu’on oublie cela l’indépendance, ce n’est pas un choix. Le Québec a tout un chemin a faire pour se responbaliser. On en a marre de ces fatiguantes de chicanes. Ca fait 40 ans que çela dure…pendant ce temps c’est difficile d’avancer.

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  25. the Ubbergeek permalink
    20 avril 2011 1 h 29 min

    Les faits montrent cependant des problèmes que nous ne pouvons nier.

    C’est un cannard de la droite qui a été démonté… Le Québec n’est pas un ‘parasite’ de la péréquation.

    Pourquoi être indépendant? Pour se RESPONSABILISER, actuellement. Est-ce que les jeunes doivent toujours rester chez les parents, ou voler un jour de leurs propres ailes? Sans compter les bases malsaines de ce ‘farsical one sided union they call wedding’, ce marriage forcée et abusif.

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  26. 20 avril 2011 6 h 25 min

    @ Renee Houde Edwardh

    «Vous dites: « L’intérêt de l’indépendance se situe pour moi ailleurs»

    Ce n’est pas Lutopium qui a écrit cette phrase et ce billet.

    «En plus lorsque l’on reçoit $8.6 Millards des provinces riches pour ne pas que l’on tombe en faillite,,»

    Je vois que vous prenez comme telles les paroles de Danielle Smith et de vos amis des analystes. Si vous voulez avoir une autre perspectives à ce sujet, je vous invite à lire les deux billets suivants :

    L’Alberta et la péréquation

    Retour sur la péréquation

    Quant au reste, j’imagine que cela s’adresse à Lutopium…

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  27. flammdelys permalink
    7 janvier 2012 20 h 43 min

    Je suis contente d’avoir découvert ce blogue 🙂

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  28. 7 janvier 2012 22 h 01 min

    @ flammdelys

    Ravi que cela vous plaise et bienvenue ici!

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  29. 7 janvier 2012 22 h 38 min

    Mme Edwardh

    J’ai effacé vos conneries…

    Vous êtes bannie de ce site, cessez votre harcèlement. Nos discussions seront toujours infructueuses et vos ritournelles libertariennes sont une insulte à l’intelligence des lecteurs de chez Jeanne. Vous pouvez toujours tester votre régime libertarien sur vos caniches, vous nous ferez un compte rendu de vos expérimentations sur votre blogue et je vous lirai, ça va?

    Koval

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  30. youlle permalink
    8 janvier 2012 16 h 08 min

    @ Darwin

    Le seul moyen que j’ai pour accéder à ce billet est de cliquer sur le commentaire de la dame aux chiens???

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  31. 8 janvier 2012 17 h 22 min

    Plus maintenant, vous pouvez cliquer sur votre commentaire… ou sur le mien!

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  32. pakruy permalink
    27 avril 2012 14 h 26 min

    Bonjour Darwin,

    J aimerais savoir si le montant des paiements de perequation est inclus dans le tableau des revenus et depenses.

    Par exemple il y un tableau chez stat canada de 1980 a 2007, que je ne retrouve plus car introuvable.
    On voit a chaque annee le quebec gagnant. Si je me rappelle pour 2007 :

    Revenus: 50milliards
    Depenses: 55 milliards

    Alors transferts en faveur du quebec 5 milliards pour 2007.

    Ma question principale: Doit t on ajouter le 7 milliards de perequation en plus que le quebec a recu, pour un total de 12 milliards en faveur du quebec.

    Merci

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  33. 27 avril 2012 14 h 49 min

    @ pakruy

    D’abord, bienvenue ici!

    «J aimerais savoir si le montant des paiements de perequation est inclus dans le tableau des revenus et depenses.»

    Oui, il est inclus, à la ligne «Transferts aux administrations provinciales». Je l’ai d’ailleurs mentionné dans le billet, quoique pas de façon spécifique :

    «Les deux types de dépenses dont le pourcentage a toujours excédé son poids démographique sont les Transferts aux particuliers (assurance-emploi, supplément de revenu garanti, etc.), en raison du taux de chômage et du taux de personnes âgées de 65 ans et plus historiquement plus élevés au Québec, et les Transferts aux administrations provinciales, probablement en raison de la péréquation, car le calcul des sommes envoyées aux provinces en vertu du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et du Transfert canadien en matière de santé (contributions du gouvernement fédéral au financement des soins de santé, de l’enseignement postsecondaire, de l’aide sociale et des services sociaux), qui font partie de ce type de dépenses, est basé sur le poids démographique de chaque province.»

    «Doit t on ajouter le 7 milliards de perequation en plus que le quebec a recu, pour un total de 12 milliards en faveur du quebec.»

    Non.

    On peut voir dans le lien que j’ai fourni (http://www.statcan.gc.ca/pub/13-018-x/2010001/t/tab0724-fra.htm) que le total des transferts aux administrations provinciales pour le Québec en 2007 (vers le bas et la droite sur cette page, c’est la quatrième ligne des dépenses courantes) fut de 13,585 milliards$. À http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp#Quebec, on peut voir qu les totaux respectifs (incluant la péréquation et les autres transferts) pour 2006-2007 et 2007-2008 furent de 12,760 milliards $ et 14,680 $. Comme 2007 est en partie en 2006-2007 et en partie en 2007-2008, la somme de 13,585 $ est entre ces deux montants (en plus, ces données sont souvent révisées…). L’ordre de grandeur est le même. Il est donc clair que la péréquation est incluse.

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  34. pakruy permalink
    27 avril 2012 15 h 13 min

    Merci,

    Le premier tableau c est exactement celui que je ne retrouvais plu. Je trouve que c est le plus claire et le plus simple parmi les dixaines de tableaux sur ce sujet qui existent.

    C est parceque cette semaine, Martin Coiteux prof des HEC a sorti un tableau ou il distingue transferts et perequations. Alors j etais confus entre ces 2.

    Au revoir

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  35. 27 avril 2012 16 h 13 min

    @ Pakruy

    «C est parce que cette semaine, Martin Coiteux prof des HEC»

    Ça ne serait pas la première fois que lui et moi sommes en désaccord! Il a tendance à ne prendre que les données qui appuient son idéologie. Vous remarquerez que je n’ai pas présenté que des données qui tentent de miniminer l’apport du fédéral à l’économie du Québec, mais que je les ai montrés ouvertement. Et je n’ai sûrement pas nié que le Québec était avantagé du côté des transferts aux administrations provinciales, ni du côté des transferts aux particuliers.

    Il n’a toutefois pas parlé du désavantage du Québec du côté des transferts aux entreprises, ni des effets de la maladie hollandaise subie au Québec et en Ontario en raison de la présence de pétrole en Alberta et, dans une moindre mesure, à Terre-Neuve et en Saskatcheman… Voir L’Alberta et la péréquation et Retour sur la péréquation.

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  36. pakruy permalink
    27 avril 2012 16 h 31 min

    Concernant le petrole, je crois que ca s egalise avec les ressources dans le nord du Quebec. C est bien malheureux, mais la population refuse son exploitation pour cause de paranoia. Des histoires comme quoi, les minieres vont faire des centaines de milliards de profits en echange de plats de lentilles pour les quebecois, j en ai entendu des dixainnes de fois. Il faudrtait importer de la mentalite albertaine au Quebec.mdr.

    A oui, j aimerais aussi mentionner que le Canada a une balance commerciale negative, pas 700 milliards comme aux States, je crois environ 25 milliards. De plus, ici en Hollande je recois environ .70 euro pour un dollar. Pas si haut que ca le dollar canadien en fin de compte.

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  37. 27 avril 2012 16 h 54 min

    « j aimerais aussi mentionner que le Canada a une balance commerciale negative»

    Ce serait gentil de mettre vos sources, je n’arrête pas d’en mettre. Non, la balance commerciale canadienne est à peu prêt équilibrée, c’est celle du Québec qui est négative d’environ 25 milliards.

    Pour le Canada :
    http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/120412/dq120412a-fra.htm
    Pour le Québec (ligne 17):
    http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/econm_finnc/conjn_econm/compt_econm/tab02int.htm

    Pour le reste, désolé, je commence à penser que vous êtes un troll que j’ai déjà barré ici à quelques reprises…

    «Pas si haut que ca le dollar canadien en fin de compte.»

    Êtes-vous sérieux ou simplement ignorant?

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  38. pakruy permalink
    27 avril 2012 17 h 08 min

    C est parce que qu un dollar canadien me donne environ 0.70 euro. alors pour moi c est bas. Je me suis trompe de colone, c est la balance de paiement qui est negative pour le Canada mon erreur.

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  39. 27 avril 2012 17 h 15 min

    @ pakruy

    «C est parce que qu un dollar canadien me donne environ 0.70 euro. alors pour moi c est bas. »

    Les différences de niveaux n’ont aucun sens si on ne tient pas compte du pouvoir d’achat des monnaies respectives et de l’évolution de ce taux de change. Et, le plus important pour l’économie québécoise est l’évolution de la valeur du $ canadien par rapport à celui des États-Unis. Or, il est passé de moins de 0,65 $ à environ un dollar, tout cela en raison de la hausse du prix du pétrole. Résultat? La balance commerciale du Québec est passée de positive à négative d’environ 25 milliards $ Ce déficit ne s’explique pas uniquement par la hausse du dollar, mais c’est de loin le facteur le plus important (la concurrence avec les pays asiatiques arrivant bonne deuxième)..

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  40. 3 août 2012 2 h 19 min

    @Darwin

    « L’intérêt de l’indépendance se situe pour moi ailleurs. Il repose principalement sur le principe de l’autodétermination et de la protection d’une nation et de sa langue. Mais, cela aussi, c’est un autre débat… »

    Bien d’accord!

    Par ailleurs, je viens tout juste de tomber là-dessus : http://www.quebecsolidaire.net/wp-content/uploads/2012/08/Programme-ENJEU_1-Democratie.pdf

    Disons que la question des nations autochtones me trottait dans la tête depuis un certain temps déjà et cela m’a frappé lorsque j’ai lu ce passage :

    « Il nous faut reconnaître cette réalité et éviter d’avoir une politique de « deux poids, deux mesures ». Le peuple québécois ne peut refuser aux autres peuples ce qu’il revendique pour lui-même. […] Le droit à l’autodétermination des peuples autochtones peut s’exercer de diverses façons: l’autonomie gouvernementale en représente une; l’indépendance aussi, bien qu’aucun des peuples autochtones ne porte présentement de projet à cet effet. Des relations égalitaires avec les peuples autochtones n’en nécessitent pas moins le remplacement de l’a priori de l’intégrité territoriale du Québec par une tout autre notion, celle de la nécessaire cohabitation sur un même territoire de peuples souverains pouvant disposer librement de leur avenir. »

    Hmm… La dernière phrase me laisse plutôt confus; vise-t-elle à réaffirmer le partage du territoire Québécois entre les premières nations et les Québécois ou remet-elle en cause l’intégralité territoriale du Québec?

    Je me pose la question car cela ressemble légèrement aux arguments « partisionnistes » de certains fédéralistes mais d’un autre côté, je ne peux m’empêcher d’être en accord avec cette partie précise : « Le peuple québécois ne peut refuser aux autres peuples ce qu’il revendique pour lui-même. »

    Bref, j’ai présentement l’impression d’avoir les idées dans le jello et mes idéologies souverainistes en ont eu pour leur argent! Je dis ça parce qu’économiquement parlant, le Nord du Québec, majoritairement habité par les peuples autochtones, reste une région plutôt cruciale en vue du développement économique du Québec.

    Aurait-on droit alors à une sorte de convention de la Baie-James 2 ou risquons-nous d’y perdre le Nord(le jeu de mot est involontaire)?

    P.S. Darwin, je me contre-fiche que nous soyons en campagne électorale; cette remise en question est véritablement sincère de ma part. Disons que des trois partis indépendantistes, seul Québec Solidaire a su offrir une réponse plutôt satisfaisante à mon questionnement sur le droit des nations autochtones. Venant d’un péquiste, comprenez que cette déclaration n’est pas aisée à énoncer; n’y voyez donc surtout pas un seul signe hostile, cela n’est pas mon intention.

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  41. 3 août 2012 5 h 54 min

    «vise-t-elle à réaffirmer le partage du territoire Québécois entre les premières nations et les Québécois ou remet-elle en cause l’intégralité territoriale du Québec?»

    Ce n’est pas exactement comme cela que je le comprend : «celle de la nécessaire cohabitation sur un même territoire de peuples souverains pouvant disposer librement de leur avenir. » La cohabitation n’est pas pour moi une partition. La forme définitive ne peut être définie, car elle doit faire l’objet de négociations (il me semble que cela fait partie de cette section, mais je n’ai pas beaucoupe de temps ce matin pour faire cette recherche; la phrase «Le droit à l’autodétermination des peuples autochtones peut s’exercer de diverses façons» va dans le sens de ce que je dis, il va falloir négocier). En passant, les liens sont excellents entre QS et Ghislain Picard qui a déjà fait ne allocution durant un congrès et a déjà participé à une activité de formation pour les membres.

    «Aurait-on droit alors à une sorte de convention de la Baie-James 2 ou risquons-nous d’y perdre le Nord(le jeu de mot est involontaire)?»

    Est-il à nous et qui est nous?

    «le Nord du Québec, majoritairement habité par les peuples autochtones, reste une région plutôt cruciale en vue du développement économique du Québec»

    Ça, c’est tout un sujet! J’ai bien des réserves (sans mauvais jeu de mots) sur cette question! Pas de développement (quoi que ce mot puisse vouloir dire et quelle que soit la forme que ce développement puisse prendre) sans accord avec eux!

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  42. Guillaume Simard permalink
    10 août 2012 14 h 28 min

    Selon la figure 2 de cette source http://www.parl.gc.ca/content/LOP/ResearchPublications/prb0639-e.htm#revandexpend , la différence entre les revenus et les dépenses que le fédéral contracte pour le Québec est d’environ 300$ par personne, donc de 2.4G$. J’aimerais comprendre pourquoi ce résultat est différent du 12G$ dont vous parlez. Merci !

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  43. Guillaume Simard permalink
    10 août 2012 14 h 33 min

    Je viens de remarquer que l’année pour laquelle la comparaison est faite n’est pas la même (2008 ici vs 2004 dans mon lien). En fait, il semble que la rangée « Épargne » du tableau 7 de Statistiques Canada varie beaucoup, mais toujours dans le négatif. Est-ce là la seule explication de la disparité entre ces chiffres ?

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  44. 10 août 2012 15 h 18 min

    @ Guillaume Simard

    Bienvenue ici!

    «J’aimerais comprendre pourquoi ce résultat est différent du 12G$ dont vous parlez.»

    Parce que le 12 G$ dont je parle est pour 2008 (année du début de la dernière récession), année au cours de laquelle le gouvernement fédéral a connu un déficit, tandis que le graphique que vous citez est pour 2004, année où le gouvernement avait des surplus importants (au total, il recevait plus des provinces qu’il n’en remettait, comme je l’explique dans mon billet et comme on peut aussi le lire dans la page que vous citez : «En 2004, dernière année pour laquelle on dispose de données, le gouvernement fédéral a, en moyenne, perçu 6 254 $ et dépensé 6 082 $ par personne»).

    En fait, je ne vois pas le montant du déficit (300 $ par personne) sur le graphique dont vous parlez (en français à http://www.parl.gc.ca/content/LOP/ResearchPublications/prb0639-f.htm), car c’est trop difficile à voir. Ça me semble moins que ça. J’ai donc regardé les données que j’ai utilisées, soit la ligne «Épargne» de http://www.statcan.gc.ca/pub/13-018-x/2010001/t/tab0724-fra.htm (vers le bas du tableau). Vous remarquerez que pour 2004, on y indique un gain de seulement 967 millions$ pour le Québec, soit encore moins que ce que vous avez dit (2,4 G$) et ce qui concore avec ce que je vois du tableau (ça donne enriron 130 $ par habitant, car la population du Québec était d’environ 7,5 millions en 2004). Et si vous regardez quatre colonnes plus à droite (2008), vous y verrai le gain de de 12,3 G$ dont je parle dans le billet.

    Dans le tableau 1 de mon billet, j’indique d’ailleurs une moyenne de 4 G $ entre 1997 et 2007, 2004 étant l’année où ce surplus fut le plus faible.

    J’espère que cette réponse clarifie la situation.

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  45. Guillaume Simard permalink
    10 août 2012 15 h 35 min

    Merci pour votre réponse rapide ! Effectivement le 300$ par personne était un estimé à la hausse de ma lecture du graphique peu visibile: je voulais être certain de ne pas sous-estimer ce genre de chiffre. Je constate maintenant la grande variabilité de l’épargne avec les années et celà m’étonne un peu. Je crois me souvenir avoir entendu qu’il y avait eu des démarches auprès du fédéral pour diminuer cette variabilité afin de rendre la tâche des provinces plus aisée lors des calculs prévisionnels.

    Ce qui m’intéresse maintenant est de savoir d’où vient cet argent supplémentaire accordé en 2008. Vient-il en partie des autres provinces (AB/BC/SK/ON) ou bien uniquement d’une dette fédérale accrue (car comme vous dites, le fédéral a été déficitaire) ? À qui la devons-nous, cette nouvelle part de dette fédérale ?

    Je m’intéresse depuis tout récemment à la chose politique et à la finance.. alors merci de votre patience 🙂

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  46. 10 août 2012 16 h 23 min

    «Ce qui m’intéresse maintenant est de savoir d’où vient cet argent supplémentaire accordé en 2008.»

    Tout d’abord, la différence vient de la renégociation des transferts féréraux de 2004 à 2007, surtout de la péréquation (voir http://www.fin.gc.ca/fedprov/mtp-fra.asp#Quebec, même si 2004 n’y est pas, on voir la forte hausse de la péréquation entre 2005-2006 et 2008-2009, sommes qui ont diminué au cours des deux dernières années).

    En 2008, on a aussi assisté à une forte hausse des transferts aux particuliers en raison de la récession (assurance-chômage) et du vieillissement de la population (pension, SRG, etc.). Finalement, les recettes ont diminué en raison de la récession.

    Ce serait très long d’aller plus en détail, et je ne prétends pas tout savoir!

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  47. 10 août 2012 17 h 17 min

    @ Guillaume Simard

    Je viens de voir votre commentaire de 14 h 33. Il était dans les «indésirables», j’ignore pourquoi… Vous y mentionniez avoir remarqué la différence d’années (2004 rt 2008). Un bon point pour vous!

    «Est-ce là la seule explication de la disparité entre ces chiffres ?»

    Il y a plusieurs raisons, mais, certaines sont probablement dues à des motifs de comptabilité. Il ne faut pas regarder qu’une année, mais la tendance générale. En passant, Statcan a publié depuis la parution de ce billet (il y a plus d’un an et demi) une mise à jour des données à http://www.statcan.gc.ca/pub/13-018-x/2011001/t/tab0724-fra.htm.

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  48. Québécois expatrié permalink
    12 septembre 2012 9 h 27 min

    Bonjour,

    D’abord je précise que je ne suis pas économiste ni comptable et que je ne viens pas critiquer vos conclusions. Je suis un expatrié qui ne vit plus au Québec, mais qui lit beaucoup sur le Québec depuis les récentes élections. Dans ce contexte, j’ai voulu en savoir plus la « relation fiscale » entre le Québec et le Canada que vous avez très bien expliquée ci-haut. Si je me trompe sur quoi que ce soit, dites-le moi 🙂

    J’abonde dans votre sens en ce qui concerne la question des sommes reçues par le Québec vs les sommes versées au Canada, mais cela reste, selon moi, une tare du système de dédoublement, la portion des « Dépenses courantes nettes en biens et services » représentant plus de 11 milliards au Tableau 7 pour 2008.

    Comme certains commentateurs l’ont mentionné, cela gonfle le « déficit » opérationnel du Canada au Québec, et en cas d’indépendance, une partie de cette somme, difficile à chiffrer sans approfondir l’information, pourrait être redistribuée dans les coffres. L’autre partie de cette somme, correspondant aux services offerts par le fédéral sans dédoublement, par exemple les postes, ne représenterait pas un gain. Mais il y aurait déjà un gain à faire sans dédoublement.

    Dans la situation actuelle, nous sommes d’accord que le Canada semble donner plus qu’il n’en reçoit du Québec, mais il faut faire parler l’ensemble des chiffres, car plusieurs personnes s’arrêtent à ce seul argument.

    Les recettes fédérales au Québec ont été de 39 milliards en 2008, tandis que les revenus autonomes du Québec ont été chiffrés à 45 milliards en 2007-2008 (source, plan budgétaire http://tinyurl.com/9exhhwx)

    Si le taux d’imposition combiné n’est pas modifié et que les recettes envoyées actuellement demeurent dans les coffres de Québec au lieu d’Ottawa, on se retrouve avec l’équation suivante :

    39 milliards (recettes fédérales actuelles) + 45 milliards (revenus autonomes) = 84 milliards.

    Et en ce qui concerne les dépenses :

    66 milliards (dépenses de l’État québécois en 2010-2011, selon http://tinyurl.com/9exhhwx) + 14 milliards (transferts, incluant la péréquation, qui seraient perdus) = 80 milliards.

    Évidemment, nous payons déjà, à même nos impôts une partie de la péréquation et des transferts, donc ces 14 milliards de perte seraient en fait moindres, sans que je puisse en chiffrer le nombre exact.

    Tel que précisé au début, je ne suis pas économiste ni comptable, je fais ce calcul dans mon coin de façon indépendantem pour répondre à ma propre question, mais est-ce qu’il a du sens ce calcul?. En arrive-t-on, en incluant les revenus autonomes du Québec, à un surplus budgétaire?

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  49. 12 septembre 2012 10 h 43 min

    @ Québécois expatrié

    «par exemple les postes»

    Les postes s’autofinancent…

    «Les recettes fédérales au Québec ont été de 39 milliards en 2008»

    Je vois plutôt 41,65 milliards $ dans le tableau.

    «66 milliards (dépenses de l’État québécois en 2010-2011»

    Pour être cohérent, il aurait fallu prendre les dépenses de 2007-2008 (en fait j’aurais pris partout 2008-2009, le ¾ de l’année correspondant au 2008 fédéral), donc des dépenses de 59 milliards $.

    «Évidemment, nous payons déjà, à même nos impôts une partie de la péréquation et des transferts, donc ces 14 milliards de perte seraient en fait moindres»

    Oui, mais cela fait partie des recettes fédérales provenant du Québec déjà comptabilisées en 2008 (41,65 milliards $). En plus, vous omettez les dépenses faites par le fédéral au Québec (en soustrayant les transferts déjà soustraits dans vos calculs), soit 39 milliards$ selon ce calcul. Cela donnerait 87 de recettes et 98 de dépenses (le tout très arrondi…), pour un déficit de 12 milliards $ auquel il faudrait soustraire les dédoublements. Et il reste les «Résultats nets des entités consolidées» et autres opérations non budgétaires pour lesquels je perds mon latin…

    Cela dit, il est très mauvais de prendre une année de récession pour faire ces calculs!

    «En arrive-t-on, en incluant les revenus autonomes du Québec, à un surplus budgétaire?»

    Bref, non!

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  50. LJR permalink
    9 décembre 2012 16 h 45 min

    Enfin des discussions constructives.

    Je m’intéresse depuis un moment au sujet et c’est instructif de ne pas tomber sur des articles d’économistes fédéralistes ou souverainistes n’affichant qu’un seul côté de la médaille.

    Cela dit, je ne comprends pas pourquoi on entend souvent que le Québec envoie 50 G$ à Ottawa, alors que sur les comptes économiques de l’ISQ c’est plutôt de l’ordre de 40 G$:

    [1] http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/cptes_econo/pdf2012/comptes_econo_2011.pdf
    (p.85)

    Est-ce que la différence est un revenu qui n’est pas comptabilisé au tableau ou une simple exagération reprise à outrance?

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  51. 9 décembre 2012 17 h 28 min

    @ LJR

    Bienvenue ici!

    «et c’est instructif de ne pas tomber sur des articles d’économistes fédéralistes ou souverainistes n’affichant qu’un seul côté de la médaille.»

    Je suis indépendantiste, comme je le mentionne dans le billet, mais je ne ressens pas le besoin d’inventer des motifs pour justifier ma position. Je trouve mes arguments réels bien suffisants, tout en acceptant qu’ils ne le soient pas pour d’autres personnes qui n’ont pas les mêmes valeurs. Et je crois que, en général, les arguments sont mieux considérés quand on constate qu’on ne cherche pas à dénaturer les faits.

    «je ne comprends pas pourquoi on entend souvent que le Québec envoie 50 G$ à Ottawa (…) Est-ce que la différence est un revenu qui n’est pas comptabilisé au tableau ou une simple exagération reprise à outrance?»

    Il faudrait que vous me donniez des exemples de la chose pour pouvoir apprécier ce que ces gens en disent. Je crois avoir déjà vu ce chiffre aussi. Je gagerais pour l’exagération (le fédéral donne exactement les mêmes totaux à http://www.statcan.gc.ca/pub/13-018-x/2011001/t/tab0724-fra.htm ), mais préfère voir le contexte pour en être bien sûr.

    Il est toujours possible que certains montants, quand on les considère isolément, soient comptés en double. C’est classique en comptabilité publique.

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  52. LJR permalink
    11 décembre 2012 17 h 33 min

    Mes sources sont tous vagues et d’impartialité douteuse, mais je les trasnmet quand même:

    1) site Vigile.net
    http://www.vigile.net/Le-Quebec-francais-et-les-50
    http://www.vigile.net/Notre-dependance-nous-coute-50

    2) Commentaires LaPresse – Huffington Post – etc.
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201208/09/01-4563729-quand-le-systeme-federal-simmisce-dans-la-campagne-electorale.php
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/11/30/quebec-denonce-muskrat-falls_n_2218866.html

    3) Mentionné à l’Assemblée Nationale
    http://www.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-10137.html

    Bref, ce montant de 50 G$ versé à Ottawa est mentionné un peu partout mais les données officielles que l’on consulte ne corroborent pas ce chiffre.

    J’en conclus que soit il y a du faux, soit c’est une interprétation justifiable qui requiert une compréhension de la fiscalité qui n’est pas à la portée du simple amateur que je suis…

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  53. 11 décembre 2012 18 h 01 min

    @ LJR

    En passant, les commentaires qui contiennent 5 liens et plus sont modérés automatiquement, et le vôtre en avait justement 5!

    De Vigile, cela ne m’étonne pas. Dans un autre cas (Huffington), cela venait d’un commentaire. Mais le plus troublant est celui du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et à la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier.

    Il est clair pour moi que cela est devenu une légende urbaine. Une personne l’a dit, une autre l’a répété et maintenant, ils ont des sources pour l’affirmer! Désolant…

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  54. Waianohu permalink
    22 août 2013 23 h 37 min

    « À partir du moment où presque tous s’entendent pour dire que l’économie québécoise est assez solide pour être viable »

    C’est bien là le problème. Les gens pensent que notre économie est en train de sécher au soleil. Pourquoi les gens pensent ça? Parce qu’ils sont simplement ignorants et idiots. Ignorants de notre économie et idiots de remplir leur vide de connaissances avec des suppositions fausses : On est endettés, notre économie doit mal aller. Le pire, c’est que cette fausse croyance est renforcée par les idiots qui croient que parce que tout le monde dit quelque chose, que c’est plus vrai.

    On vit au-delà de nos moyens, certes. Mais notre économie est très loin d’être faible.

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  55. 23 août 2013 5 h 40 min

    @ Waianohu

    «Parce qu’ils sont simplement ignorants et idiots»

    Disons que je n’apprécie pas trop ce genre de commentaire. Va pour le manque de connaissance, mais je trouve ça un peu imbécile de considérer automatiquement que ceux qui manquent de connaissances sont idiots. L’explication qui suit («idiots de remplir leur vide de connaissances avec des suppositions fausses») est tout aussi douteuse.

    «notre économie est très loin d’être faible»

    Exact, malgré les aléas de la conjoncture…

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  56. André Simard permalink
    22 décembre 2013 8 h 57 min

    1. Serait-il possible de faire ces mêmes calculs pour chacune des autres provinces. On pourrait situer alors le Québec relativement aux autres provinces et mieux voir où nous en sommes.
    2. Un nouveau partage des champs de compétences entre le fédéral et les provinces ne serait-il pas plus simple et économique que l’indépendance. On parle souvent des économies que nous ferions à cause des doublements actuels entre le fédéral et le provincial en oubliant que nous en créerions de nouveaux avec l’indépendance par rapport à la situation actuelle, doubler les ambassades, deux armées, deux agences des postes etc.
    3. Merci pour votre analyse qui me semble très honnête.

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  57. 22 décembre 2013 10 h 09 min

    @ André Simard

    1.
    Oui, on pourrait faire ce genre de calcul pour chaque province, mais ce serait long! Au bout du compte on arriverait avec la conclusion que les provinces les plus pauvres sont «gagnantes» et les plus riches «perdantes».

    En plus, ce billet date de bientôt trois ans et les données fédérales ne se rendent maintenant qu’en 2009, seulement un an de plus. Comme c’est une année de récession, elle ajouterait plus de confusion que d’éclaircissements.

    2.
    Cela a déjà été essayé avec des objectif bien moins ambitieux (Meech et Charlottetown) sans succèsé Pierre E. Trudeau a réussi son pari : la constitution est tellement difficile à modifier qu’elle est en fait verrouillée à double tour.

    Ce la dit, même si c’était possible de la modifier, je demeurerais indépendantiste pour les raison invoquée dans ce billet et d’autres qui n’on pas de lien avec les champs de compétence.

    3.
    Merci du compliment!

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  58. 22 décembre 2013 11 h 11 min

    Pour le point 1, on peut aller à http://www.statcan.gc.ca/pub/13-018-x/2011001/tab-fra.htm, et regarder la ligne «épargne» des tableaux 7 de chaque province. Celui du Canada montre les déficits et les surplus budgétaires..

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