L’accroissement des inégalités aux États-Unis
Par Darwin – Par l’intermédiaire du blogue Oikos, j’ai pris connaissance récemment d’un texte de la revue Slate datant de quelques mois (quoique révisé par la suite) tentant d’analyser les facteurs à l’origine de l’accroissement des inégalités de revenus aux États-Unis, intitulé The Great Divergence. Ce texte de Timothy Noah est probablement celui qui a, à ma connaissance, le mieux creusé cette question. Ce texte étant assez long (40 pages) et en anglais, j’ai cru intéressant de le résumer ici.
Accroissement des inégalités
L’auteur commence son texte en montrant l’ampleur de l’augmentation des inégalités. Il donne comme exemple l’époque où on croyait que les États-Unis avaient connu leur niveau d’inégalité le plus élevé, soit vers 1915. C’est l’époque des Rockefellers, Vanderbilts, Carnegies et autres. À l’époque, les gens faisant partie des 1 % les plus riches accaparaient 18 % des revenus totaux. Cette proportion a ensuite diminué de plus de moitié (8 % vers le milieu des années 1970) avant de repartir en hausse peu de temps après, pour atteindre 24 % des revenus totaux en 2008. Entre 1980 et 2005, plus de 80 % de l’augmentation des revenus totaux s’est retrouvée dans les goussets de ces super riches ! Cette dynamique a eu encore plus d’impact sur la répartition de la richesse accumulée, les 1 % les plus riches possédant en 2007 près de 35 % de toutes les richesses des États-Unis, et les 10 % les plus riches plus de 72 % du total, ne laissant que 28 % des richesses aux autres 90 % ! On peut consulter plein de graphiques et diagrammes sur les différents aspects de ces inégalités sur cette page de Motherjones.
L’intérêt de ce texte n’est toutefois pas dans la description de ce phénomène qui est relativement bien connu et guère contesté. Il est plutôt dans l’analyse des facteurs qui peuvent expliquer la création de ce grand écart (great divergence) entre la fin des années 1970 et aujourd’hui.
Analyse des facteurs menant à l’inégalité
– Les suspects de convenance
L’auteur commence par éliminer ce qu’il appelle les suspects de convenance (usual suspects), soit les inégalités basées sur l’origine ethnique et le sexe. En fait, les inégalités raciales n’ont guère augmenté au cours de cette période, tandis que les écarts de revenus entre les hommes et les femmes ont même diminué, en bonne partie en raison de l’augmentation importante du taux d’emploi des femmes et de la très forte croissance de leur niveau de scolarité. Au bout du compte, les suspects de convenance ont peut-être même permis d’atténuer l’ampleur du grand écart !
– L’immigration
Contrairement à la situation qu’on observe au Québec et au Canada, l’immigration vers les États-Unis est en majorité formée de personnes peu scolarisées. L’auteur examine donc la possibilité fréquemment avancée que cet afflux de personnes peu scolarisée, et assez souvent en situation illégale, puisse créer des pressions salariales négatives (baisses de salaires) dans les emplois peu scolarisés.
Même si cet effet semble bien réel, l’auteur conclut qu’il a par contre peu d’impact, car les inégalités se sont creusés essentiellement par l’enrichissement des plus nantis et peu par la baisse de revenu des plus pauvres.
– L’informatisation
Si l’informatisation a sans contredit contribué à éliminer des emplois, elle en a aussi créé. La quasi disparition des dactylos et la baisse du nombre de caissiers de banque ont été plus que compensées par la forte croissance de l’emploi chez les analystes, programmeurs et autres webmestres.
On a tendance à surestimer l’importance et la nouveauté des changements technologiques et leurs conséquences sur la demande de travailleurs. Si la proportion des travailleurs qui utilisent des ordinateurs est passée de 25 % à 57 % entre 1984 et 2003 (en 19 ans), il ne faut pas oublier que celle des maisons possédant l’électricité a grimpé de 24 % à 80 % entre 1917 et 1930 (en 13 ans) ! Contrairement à une impression assez généralisée, il y a eu bien plus de changements technologiques dans la première moitié du 20ème siècle que dans la deuxième. Or, aucun de ces changements n’a vraiment entraîné de baisses d’emploi, ni de hausses dans les inégalités de revenus, pas plus l’informatisation que les changements technologiques précédents.
– Les Républicains
Les politiques gouvernementales peuvent influencer l’ampleur des inégalités des revenus tant par le choix et le niveau de son financement (impôts et taxes) que par ses dépenses. L’État peut aussi avoir un impact sur les inégalités par ses décisions institutionnelles et par l’adoption de lois et de règlements. Des recherches ont d’ailleurs démontré que, entre 1948 et 2005, les revenus des plus pauvres ont augmenté un peu plus rapidement que ceux des plus riches quand le président était démocrate, tandis que les revenus des plus riches ont augmenté beaucoup plus rapidement que celui des plus pauvres quand le président était républicain.
Il est toutefois difficile de déterminer la causalité et l’impact précis de ce genre d’observation. Il en est de même du rôle des lobbyistes sur les décisions gouvernementales, eux dont le nombre a explosé depuis 40 ans.
– L’évolution de la syndicalisation
La période du grand écart correspond aussi à une érosion très forte de la proportion de travailleurs syndiqués aux États-Unis. Selon l’analyse de l’auteur, cette réduction n’est qu’un aspect de la question, la plus importante étant la baisse d’influence des syndicats sur le patronat et les gouvernements, en particulier sur ses décisions institutionnelles et réglementaires mentionnées plus tôt. Il rappelle à cet effet les liens très serrés entre les syndicats et le gouvernement à la sortie de la deuxième guerre mondiale, en donnant comme exemple le traité de Détroit. Ce contrat signé entre les syndicats et les grands de l’automobile a en effet servi de modèle dans bien d’autres industries et entreprises, même non syndiquées, entre autres pour l’inclusion de programmes de retraite et d’assurance-santé dans les contrats de travail.
Quoique amoindri assez rapidement, cette collaboration a véritablement volé en éclats en 1981, lorsque Ronald Reagan a décidé de licencier des milliers de contrôleurs aériens en grève illégale. Peu de temps après, toute la législation ouvrière s’est affaiblie, le gouvernement cessant par exemple d’indexer le salaire minimum et diminuant la qualité du filet social (assurance-chômage, aide sociale, etc.).
On entend souvent au Québec que le rôle des syndicats n’est plus ce qu’il était. Pourtant, on peut voir que L’Alliance sociale, formé en majorité de centrales syndicales, continue à appuyer des changements sociaux qui vont beaucoup plus loin que les avantages négociés pour leurs seuls membres : abolition de la taxe santé, gel des droits de scolarité, ajout d’un palier d’imposition, hausse des redevances minières, etc.
– La délocalisation
Selon certains économistes, le déplacement des emplois, surtout dans le secteur manufacturier, mais aussi dans les services, des États-Unis vers les pays à bas salaires comme la Chine, peut avoir créé des pressions à la baisse des salaires, surtout pour les emplois peu spécialisés.
En fait, la valeur des importations de ces pays est demeurée bien faible par rapport au PIB des États-Unis jusqu’à récemment. Ce facteur ne peut donc avoir joué un rôle important avant les toutes dernières années. En plus, la croissance des inégalités s’est surtout manifestée par la croissance des revenus élevés, peu par la baisse des faibles revenus. Cela dit, ce facteur a peut-être gagné légèrement en importance récemment, son impact demeurant toutefois difficilement mesurable.
– L’enrichissement des plus riches
Une forte part de l’accroissement des inégalités s’observe chez les plus riches des riches, soit la tranche de 0,1 % la plus riche, qui gagne aux États-Unis au moins 1 million $ par année (mais, en moyenne 7 millions $ !). Historiquement, cette tranche était occupée par des rentiers, des gens qui vivaient de leurs revenus accumulés. C’est de moins en moins le cas. Ces super riches sont maintenant en majorité des salariés de grandes entreprises, souvent du secteur financier, des vedettes et des athlètes professionnels. La part des revenus totaux de ces super riches a quadruplé entre le milieu des années 1970 et 2008, passant d’environ 2 % à près de 8 % !
– La scolarité
Les changements technologiques, l’informatisation et le développement de l’«économie du savoir» ont fait augmenter considérablement la demande de travailleurs spécialisés, possédant au moins un diplôme d’études postsecondaires. Par contre, comme le réseau de l’éducation n’a pas suffisamment formé de travailleurs spécialisés, les salaires de ces derniers a connu une très forte croissance, tandis que la demande pour les travailleurs peu ou non spécialisés a augmenté moins rapidement que l’offre, faisant diminuer leurs salaires.
Pourtant, les États-Unis s’étaient démarqués par rapport au reste du monde jusqu’au milieu des années 1970 par une plus forte proportion de travailleurs scolarisés, la scolarisation s’adaptant très bien à la demande de travailleurs toujours plus qualifiés. Depuis, c’est l’inverse : la scolarisation a augmenté beaucoup plus fortement dans le reste du monde (surtout dans les pays industrialisés) qu’aux États-Unis.
Durant la guerre du Vietnam, de nombreux jeunes poursuivaient leurs études pour éviter d’être recrutés. Ainsi, avec en plus les effets du babyboom, le nombre d’étudiants dans les collèges a augmenté de 50 % entre 1970 et 1976. Avec la fin de cette guerre et du recrutement de l’armée, la fréquentation des collèges a cessé d’augmenter, tendance qui s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui. Les chercheurs cités par l’auteur attribuent en premier lieu l’arrêt de la croissance de la scolarisation à la très forte augmentation des droits de scolarité depuis le milieu des années 1970. Tiens donc… on devrait les inviter pour en parler avec nos lucides, recteurs et autres partisans de la hausse des droits de scolarité au Québec !
Récapitulation
Après cette analyse des facteurs potentiellement à l’origine de l’accroissement des inégalités, Timothy Noah propose une évaluation approximative de l’importance relative de chacun des facteurs analysés :
- l’origine ethnique et le sexe : aucun impact (ou même impact atténuateur);
- immigration : 5 %;
- informatisation : aucun impact;
- fiscalité : 5 %;
- perte d’influence des syndicats : 20 %;
- commerce international et délocalisation : 10 %
- enrichissement des plus riches : 30 %
- scolarité : 30 %
Il poursuit en précisant que la plupart de ces facteurs émanent en tout ou en partie de l’action ou de l’inaction du gouvernement fédéral. Comme ce sont les citoyens qui choisissent leur gouvernement, il conclut en affirmant que tous les citoyens sont au bout du compte responsables de l’accroissement des inégalités.
La dernière partie du texte élabore sur les conséquences des inégalités de revenus, analyse que j’ai faite dans un précédent billet. Cela dit, son analyse n’est pas inintéressante, au contraire, puisqu’il y examine des arguments qui vantent les inégalités…
Alors…
Qu’on soit d’accord ou pas avec l’analyse et l’évaluation de l’auteur, ce texte demeure, avec L’Amérique que nous voulons de Paul Krugman (d’ailleurs fréquemment cité dans ce texte), une des analyses les plus complètes que j’ai lues sur la question. Le seul point qui m’a vraiment surpris est l’importance accordée par l’auteur au plafonnement de la scolarisation, tout simplement parce que je ne savais pas que la scolarité avait plafonné à ce point aux États-Unis ! De lire en plus que ce plafonnement est attribué en grande partie au niveau élevé des droits de scolarité a bien sûr consolidé, si besoin était, mon opposition à l’augmentation de ces droits au Québec.
Finalement, ce texte montre assez précisément ce qu’il faut faire et éviter de faire au Québec si on ne veut pas vivre dans une société aussi inégalitaire que celle des États-Unis. Même si ces facteurs peuvent avoir une importance relative un peu différente ici, par exemple, notre immigration est beaucoup plus scolarisée que la leur, nous devons surtout :
- ne pas hausser les droits de scolarité et même les abolir;
- limiter ou même réduire les revenus des plus riches;
- protéger et même renforcer nos législations ouvrières;
- favoriser la syndicalisation et appuyer les revendications sociales des syndicats;
- adopter une fiscalité davantage progressive.
Ce n’est malheureusement pas dans le plan de match de nos gouvernements actuels !
« Ce n’est malheureusement pas dans le plan de match de nos gouvernements actuels ! »
Ce devrait être dans le plan de macth des citoyens. Malheureusement il y a plein de ce citoyens putes payés ou pas pour désinformer la population.
J’ai l’impression qu’avec la propagande de préjugés que l’on mettra encore longtemps la faute sur le privé et l’état le gouvernement et mon chien.
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@ Youlle
«J’ai l’impression qu’avec la propagande de préjugés»
Ces temps-ci, je trouve que, parmi les institutions, c’est contre les syndicats, encore plus que contre l’État (c’est dire !) qu’il y a le plus d’attaques injustifiées. Non pas que les syndicats ne font pas parfois des conneries, mais cette institution demeure un des plus importants garants d’une certaines redistribution des richesses.
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Un gros merci pour ce texte. Très intéressant.
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@ Pierre Jobin
«Un gros merci pour ce texte.»
Ce fut un plaisir de l’écrire, exigeant drôlement moins de recherche que mes précédents !
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« Ce n’est malheureusement pas dans le plan de match de nos gouvernements actuels ! »
Mouin, étrange hein? Ils veulent toujours faire le contraire de toi 😉
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Y m’écoutent pas !
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@ Darwin
« Ces temps-ci, je trouve que, parmi les institutions, c’est contre les syndicats, encore plus que contre l’État … »
À mon avis c’est simplement que les syndicats c’est non seulement la tendance vers moins d’égalité, mais aussi de la solidarité plus difficile à soumettre. Voilà pourquoi je pense que les syndicats sont « la » cible à abattre avant tout.
En fait la propagande dit aux gens les syndicats vous coutent cher ils sont des empêcheurs de tourner en rond malgré qu’il n’y a que 5% d’accrochage.
Enfin voilà où nos propagandistes qui mangent dans la main des financiers veulent nous amener:
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Voici un petit extrait d’un billet que j’ai écrit il y a quelques temps en lien avec le libéralisme et les syndicats :
« Si nous voulons entretenir le moindre espoir d’un retour à une économie de liberté, la question de la restriction du pouvoir syndical est une des plus importantes », Friedrich Hayek 1947, citée dans Le Monde Diplomatique, La feuille de route des libéraux, Pris dans l’étau des privatisations, Serge Halimi, juin 2004, http://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/HALIMI/11242.
Le texte du billet au complet : http://solidarite007.blogspot.com/2011/02/liberalisme-economique-et-pouvoir.html.
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@Youille
Pour être ‘fair’, il y aussi les liens troubles qu’il y a des fois avec le crimes organisés dans certains cas – un truc que les américains connaissent encore mieux…
Jimmy Hoffa, le fameux syndicaliste (?) assassiné (par la mafia?) est un mystère encore non résolu, je crois.
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@ Pierre Jobin
Votre commentaire était en modération parce qu’il avait plus d’un lien externe. Le blogue est configuré ainsi.
Je lirai votre billet plus tard ou demain, je dois quitter bientôt…
@ Youlle
Idem, je regarderai la vidéo plus tard. En passant, vous avez écrit : «les syndicats c’est non seulement la tendance vers moins d’égalité», Moins d’égalité ? J’imagine, dans le contexte, que vous vouliez écrire «vers moins d’inégalité», comme mon billet le démontre assez bien.
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@ the Ubbergeek
«Pour être ‘fair’, il y aussi les liens troubles qu’il y a des fois avec le crimes organisés dans certains cas»
C’est ce que je voulais dire en écrivant que «Non pas que les syndicats ne font pas parfois des conneries» (comm 3). Cela ne justifie pas, selon moi, les attaques contre l’institution comme telle. Mon billet, et surtout l’article que je commente, montre très clairement la grande utilité sociale des syndicats.
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@Darwin
Je suis d’accord, les syndicats sont importants de nos jours encore et toujours. Même avec le télétravail, la monté du travailleur autonome/à contracts et tout; on peut discutter de métamorphoses, réformes et refontes, ils doivent rester.
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@ Darwin
Vous avez bien raison j’ai fait erreur.
Dans la vidéo, prenez soins d’observer l’attitude des gens et leur expression.
Bonne nuit!
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@ the Ubbergeek
«Même avec le télétravail, la montée du travailleur autonome»
Va falloir que j’écrive aussi sur ces sujets, on dirait… Non, ni le télétravail, ni le travail autonome ne sont en hausse… C’était vrai dans les années 1990, plus depuis la fin de cette décennie. Mais, vous n’êtes pas le seul à penser ça, je lis souvent ce genre d’affirmation dans les journaux.
Par exemple, allez consulter le tableau cansim 282-0012 sur Estat (http://www.statcan.gc.ca/estat/estat-fra.htm ). Après une bonne sélection et un calcul facile à faire sur Excel, vous constaterez que le taux maximal de travailleurs indépendants a été observé en 1997 (15,6 % des travailleurs). Ce taux était de 14,7 % en 2009.
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@ Youlle
«Dans la vidéo, prenez soins d’observer l’attitude des gens et leur expression.»
Ça m’a fait penser aux Temps modernes de Chaplin…
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@ Pierre Jobin
Très intéressant, votre billet.
«Et tout cela sous prétexte de modernisation ou de tentative de rétablir l’équilibre entre des syndicats devenus trop forts et les employeurs démunis.»
Il est assez aberrant d’entendre nos libertariens et autres droitistes s’insurger contre la toute puissance des syndicats et affirmer que les employeurs sont démunis quand on voit le résultat du conflit entre Québecor et le syndicat des journalistes du Journal de Montréal.
Malgré qu’elle y ait mis tout son poids, la CSN n’a pu empêcher la victoire sans appel d’un seul employeur contre cette machine qualifiée de toute puissante ! Ce n’est pas la contradiction qui les étouffent !
«Il faut reconnaître que Friedrich Hayek a encore des émules de nos jours.»
Plus que dans ma jeunesse, en tout cas ! Autre contradiction : ils reprochent aux gauchistes de vivre dans le passé quand ils tentent de préserver les acquis de la révolution tranquille, mais eux se basent sur des écrits qui datent drôlement plus !
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Oui, mais… Y’a aussi la question de la technique là-dedans (pour le travail à distance); internet et les résaux sans fils n’avaient la vitesse et la capacité de maintenant, et surtout, pas aussi répandu dans la société.
Je prédit aisément que les chiffres et % vont remonter avec le temps, tendance dans le vent…
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Ce sont tous les arguments qu’on lit dans les journaux, de gens qui prévoyaient ils y a 10 ans qu’il n’y aurait plus d’embouteillages grâce au télétravail et que plein d’espaces à bureau seraient libres.
Le télétravail n’a jamais livré ce qu’on attendait de lui. Mon employeur n’en autorise plus, même qu’il rappelle ceux qui en faisaient, et, si on regarde les données, il n’est pas le seul !
«Diverses enquêtes de Statistique Canada indiquent que le nombre et la proportion d’employés effectuant une partie ou la totalité de leur journée de travail normale à leur domicile avaient augmenté de façon phénoménale durant les années 1990. Le nombre estimatif (et l’incidence) des télétravailleurs sont passés d’un peu plus de 600 000 (6 %) en 1991 à 1 million (9 %) en 1995 et à 1,4 million (10 %) en 2000. Avec l’augmentation continue du nombre d’emplois, l’utilisation croissante de l’ordinateur à domicile et au bureau, les progrès des technologies de l’information et des télécommunications ainsi que les pressions exercées par les groupes de défense des droits des télétravailleurs, on aurait pu s’attendre à ce que cette tendance perdure dans les années 2000. Au contraire, on a observé une quasi-absence d’accroissement.»
http://www.statcan.gc.ca/pub/75-001-x/10607/9973-fra.htm
Cela correspond à ce que je disais dans mon premier commentaire : croissance dans les années 1990, mais pas après…
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Tiens un article pertinent à ce sujet :
http://www.directioninformatique.com/DI/client/fr/DirectionInformatique/Nouvelles.asp?id=46651
Mon employeur a aussi invoqué la sécurité des données comme principal motif d’arrêt et surtout de rappel des télétravailleurs.
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Un pastiche de Rosharch que j’ai trouvé sur RPG.net – comme si au lieux d’un Objectiviste, il aurait était Socialiste, ou quelque chose….
« The accumulated filth of all their greed and sociopathy will foam up about their waists, and all the right-wingers and corporate ass-kissers will look up and shout ‘Save us!’… and I’ll look down and whisper, ‘No.’ They had a choice, all of them. They could have followed in the footsteps of good men, decent men who believed in helping their fellow man and freedom and justice for all. Instead they followed the droppings of greed-mongers, corporate apologists, anti-regulation « libertarians » and « traditional values » hucksters, and didn’t realize that the trail led over a precipice until it was too late. Don’t tell me they didn’t have a choice. »
Un jour, peut-être…
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