Les pleure-misère

Par Koval –De fabrication québécoise, mais existant en beaucoup d’autres nationalités, le troll pleure-misère est l’archétype du traitre lâche. Absolument énergivore sur les tribunes publiques, il aime se nourrir de la peur que lui procurent les médias, effroi qu’il amplifie pour se donner de l’importance et de l’intérêt, mais aussi pour attirer l’attention ou provoquer. Il est le représentant virtuel, l’héritier direct de la branche des  traditionnelles crieuses de la fin du monde. De chaos, cataclysme, fléau et malheur il rêve, en bon masochiste qu’il est.

On le reconnaît sur les blogues à son allure affolée en permanence, il a su préserver dans les boules à mites (à mythe?) son complexe de colonisé qu’il nous fait exploser en pleine figure sur les tribunes à chaque fois qu’il est légèrement contrarié, c’est-à-dire, à chacun de ses innombrables blocages, syndrome du colon bloqué donc.

Il est d’un naturel assez tête de pioche. Il est persuadé que dans 2 semaines, la langue française sera rayée de la carte de la province, et que dans deux mois, ses enfants ou petits enfants vivront sous la charia et porteront le voile à l’école. Normalement, c’est lui qui exprime les plus grandes craintes liées à l’identité et à la disparition de notre langue, dans des textes alarmistes comportant un nombre de fautes d’orthographe exorbitant!

Paradoxalement, même s’il tremble comme une feuille d’érable à l’idée de perdre sa langue et sa religion, il n’est pas nécessairement nationaliste, par peur, et n’ayant acquis aucune confiance en lui, il préfère de loin s’en remettre aux mains des étrangers du ROC. Il se range systématiquement du côté du pouvoir, des vainqueurs. Je rappelle, seule la peur l’anime et le motive, il ne vit que pour et’ à travers elle. Sa devise  est « Je me souviens….meuuuuhh j’aime mieux me faire tondre » bêêêêêêeeee!

Parfois, sa nature étant ce qu’elle est, il sympathise avec le courant conspirationniste qui est constitué de gens comme lui qui font de la peur l’idée centrale de leur mode de vie. Les nombreux dangers qu’ils s’inventent en bonus,  justifient les guns, bien entendu.

Selon lui, économiquement, nous nous dirigeons dans le mur, la dette, que voulez-vous, nous engloutira dans 3 mois si nous n’abolissons pas en vitesse les syndicats et autres gâteries de socialistes qui nous mènent à notre perte, la date de péremption étant très proche.

Inter-genérationellement parlant, il est persuadé que nos jeunes ne savent ni lire ni écrire après le secondaire V, le système scolaire étant pour lui,un échec . Il croit que pour la première fois depuis  l’histoire de l’humanité, notre peuple a enfanté d’une génération d’individus moins évolués que lui et sa génération. Évidemment, il est plutôt traditionaliste ce qui n’aide en rien à le rendre sympathique. Pas toujours de droite, mais très souvent, il est surtout vraiment déprimant!

Il ne vibre pas tellement au diapason des écologistes, trop cynique, il n’y croit pas, et de plus il croit dur comme fer que c’est l’exploitation des sables bitumineux qui lui permet de vivre encore un peu, mais à genoux dans les bonnes grâces de l’Alberta. C’est pourquoi, aux prochaines élections, ce couillon de  pleure-misère courra voter Harper parce que selon lui, rien ne vaut une bonne raclée conservatrice pour se remettre dans le bon chemin. Lui-même n’avançant qu’à grand coup de pied au cul pense qu’il en est de même pour le reste de son peuple. Il souhaite ni plus ni moins, la punition divine, Adam et Ève revisités. Vous aurez compris que ce pleure-misère est un sous-genre de conserves québécoises….des cornichons!