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La règle de trois

10 juin 2011

Par Koval -Comme vous savez, je suis mathématicienne de formation et il m’est arrivée souvent au cours de ma carrière de rencontrer des universitaires de premier,  deuxième ou même de troisième cycle,  ne possédant pas leur règle de trois. Cela m’étonnait à chaque fois et j’en parlais avec des collègues  avec qui je suis plus intime, mais qui ne me croyaient tout simplement pas.

Pour ceux qui ont oublié le nom (pas le principe) voilà le monstre, cliquez ici. Bon, en mots, il s’agit de faire de petits calculs de sixième année du genre « Si une pomme vaut 25¢, combien valent 5 pommes? »

Voilà la preuve que je n’exagère pas l’ignorance de certains hauts diplômés. Voyons comment cette  maîtrise en gestion,  ministre de l’éducation nationale en France, Luc Chatel  se débrouille…pour votre info, ce ministre préconise aux enfants 15 à 20 minutes d’exercices de calcul mental quotidiennement.

Valérie Pécresse, pour sa part,  ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en France a une façon toute particulière de manipuler les pourcentages, on la voit à l’oeuvre ici:

L’idée de ce billet me vient ce ce article très  divertissant de Slate.fr.

http://blog.slate.fr/globule-et-telescope/2011/06/08/ces-ministres-nuls-en-maths/

Certains appellent ce problème  l’innumérisme. L’innumérisme est à la maîtrise des nombres, du raisonnement et du calcul ce qu’est l’illettrisme à la maîtrise de la langue.
Revenons maintenant au Canada, il est très amusant de rire des ministres français, mais pour le Canada, je décernerai la palme de l’innumérisme  à Pierre-Hugues Boisvenu pour sa charge à l’endroit des statisticiens de Stat-Can.
Je cite un papier d’Yves Boivert:

« Mais les conservateurs et ceux qui trouvent que les systèmes judiciaire et correctionnel sont trop cléments ne le prennent pas. M. Boisvenu a descendu en flammes cette étude: «C’est comme si les criminologues ou les administrateurs du système avaient trouvé une méthode de calcul pour justifier leurs jobs ou justifier le statu quo en matière de lois et règlements», a-t-il dit avant d’ajouter: «Quelqu’un, quelque part, manipule les chiffres».

L’accusation est grossière. Les analystes de StatCan sont des experts dans le domaine qui utilisent les méthodes reconnues dans le monde entier.

Qu’importe, il s’agit de semer le doute, même sans le moindre fondement scientifique.

M. Boisvenu reproche essentiellement à StatCan d’insister sur le taux de crimes par habitant. Si le nombre de meurtres est stable et que la population augmente, le taux de meurtres diminuera. Mais autant de gens auront été tués. C’est mathématiquement indéniable mais, pour mesurer le taux de violence dans une société, il faut tenir compte de la population. C’est ainsi qu’on procède partout.« 

Bien que  l’illettrisme de Jacques Demers soit beaucoup plus mal vu que l’innumérisme de Boisvenu, ce dernier défaut est tout aussi dangereux selon moi, car il empêche l’accès à certains raisonnements logiques. D’ailleurs l’auteur philosophe, libertaire anarchiste , Normand Baillargeon,  consacre une bonne partie de son petit cours d’autodéfense intellectuelle à ce problème.

http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/normand/rsc/normand%20baillargeon-petit%20cours%20autodefense%20intellectuelle.pdf

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56 commentaires leave one →
  1. 10 juin 2011 13 h 48 min

    Bel article Koval, merci.

    La règle de trois, un classique !!

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  2. koval permalink*
    10 juin 2011 14 h 56 min

    Merci!

    En effet un classique, qui peut faire la différence entre la vie et la mort!

    En cherchant l’image à afficher sur mon billet, j’ai trouvé ceci:

    http://www.lepost.fr/article/2009/09/16/1699583_connaissez-vous-encore-la-fameuse-regle-de-trois.html

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  3. 10 juin 2011 22 h 08 min

    J’ai lu quelque part que moins de la moitié, ou même du quart (ça fait longtemps !), de la population est en mesure de comprendre une règle de trois. C’est toujours surprenant pour les personnes qui les comprennent de façon instinctive.

    Mais, il y a aussi ceux qui les comprennent et qui les appliquent à tort et à travers. Ton billet m’a fait penser à un sujet qui sur ma liste depuis plusieurs mois, mais que j’ai laissé de côté. Je crois que je vais profiter de l’occasion pour le sortir…

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  4. 10 juin 2011 22 h 16 min

    Si 10 peintres mettent 10 heures à peindre un mur, de combien de temps auront besoin cinq peintres pour peinturer ce même mur?

    😉

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  5. koval permalink*
    10 juin 2011 22 h 39 min

    Isssshhhhh, je me risque ….20 heures?

    Tant qu’à parler math, il y a ce billet que j’ai bien aimé cette semaine dans la presse, j’y participe sous le pseudo « fragments ».

    http://blogues.cyberpresse.ca/sciences/2011/06/08/3n-1-un-probleme-simple-a-t-il-enfin-trouve-sa-solution-compliquee/

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  6. 10 juin 2011 22 h 41 min

    «Si 10 peintres mettent 10 heures à peindre un mur, de combien de temps auront besoin cinq peintres pour peinturer ce même mur?»

    Ça dépend de leur niveau de collaboration ? de leur convention collective ?

    Je plonge : 0, car il est déjà peint !

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  7. 10 juin 2011 22 h 48 min

    @koval J’ai travaillé sur le problème 3n+1 lors d’un cours d’initiation à la recherche mathématique en dernière session de mon baccalauréat en mathématiques, à l’automne 2002. Beaucoup de plaisir, mais pas de progrès notable…!

    Par rapport à ta réponse : mais que fais-tu de la règle de trois ?? 😉

    @Darwin C’est ce que j’apprécie de toi : ton sens pratique :p

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  8. koval permalink*
    10 juin 2011 22 h 54 min

    Le pire, c’est que j’y ai pensé à ce 0, mais trop tard, bon fallait bien que quelqu’un se sacrifie pour la joke…

    « J’ai travaillé sur le problème 3n+1 lors d’un cours d’initiation à la recherche mathématique mais pas de progrès notable…! »

    Bah ne vous en faites pas, ce n’est pas encore fait 😉

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  9. 10 juin 2011 23 h 07 min

    «ton sens pratique»

    Ma première réponse («Ça dépend de leur niveau de collaboration») est dans le sens du billet que je vais écrire… C’est une chose de comprendre la règle de trois, c’en est une autre de l’appliquer à des situations concrètes. Non, tout n’est pas égal par ailleurs… Je n’en dis pas plus pour l’instant.

    La deuxième réponse («0») découle du fait que c’était trop facile de calculer la règle de trois dans ce cas (ce qui explique probablement le «Isssshhhhh» de Koval). Alors j’ai lu les mots : le même mur et non pas un mur semblable… Je pensais aussi que la deuxième fois, ça aurait pris une couche de fond, donc que cela aurait été plus long !

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  10. youlle permalink
    10 juin 2011 23 h 20 min

    « « Si une pomme vaut 25¢, combien valent 5 pommes? » »

    Simognac! C’est au primaire que l’on apprend ça.

    « Mais servons nous de l’arithmétique: 2000 enfants à l’heure, vous fera facilement le calcul, cela fait 17520 000 enfants par an; depuis dix ans; et cela dans un pays qui compte 20 millions d’habitants. » !!!!!!!!!!!!!!! ?????????

    Faites donc le calcul sa saute aux yeux.

    Calvaèèèèr! En plus il ne sait même pas combien de gens habitent en Irack.

    ========

    Koval vous me faites réaliser ce que je devrais savoir et me rappelez des cauchemars. Vous êtes méchante.

    Parmi une centaine d’employés je ne peu que me souvenir de quatre qui maîtrisaient la règle de trois; la secrétaire comptable, le vendeur, un contremaître qui avait son cour de cuisinier en secondaire (il connaissait l’informatique) et un bolé en math et informatique qui enseignait aux autres. Quatre pour cent en tout!

    Imaginez maintenant qu’extraire une simple racine carrée était très important dans l’entreprise. Qui poignait toujours la job pour trouver une simple diagonale?

    J’était entrepreneur, mais j’ai souvent fait de l’enseignement.

    PS. En plus je ne suis pas en amour avec les maths, la dyslexie en étant responsable. Je n’ai jamais été capable d’écrire un texte d’une page sans la barbouiller complètement. C’est la même chose pour le calcul, toujours un ostie de chiffre de travers.
    Imaginez le grand miracle quand pour moi le logiciel de traînement de texte est arrivé ainsi que le chiffrier. Aille! on corrige sans barbouiller.

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  11. youlle permalink
    10 juin 2011 23 h 25 min

    « Ça dépend de leur niveau de collaboration ? de leur convention collective ? »

    🙂 🙂

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  12. 10 juin 2011 23 h 41 min

    Moi, petite avatar fragile, je crois que je vais DÉCHIRER MA JOLIE BLOUSE!!! RHAAAAAAAAAAAAAAAAWR!!! 😡 😡 😡

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  13. youlle permalink
    10 juin 2011 23 h 47 min

    « Moi, petite avatar fragile, je crois que je vais DÉCHIRER MA JOLIE BLOUSE!!!  » 🙂

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  14. koval permalink*
    10 juin 2011 23 h 58 min

    ha ha ha! C’est vrai, Sombre ne veut pas que je parle contre Boisvenu!

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  15. 11 juin 2011 9 h 43 min

    Ça ne devrait pas être permis de parler contre Boisvenu! HA! 😡

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  16. koval permalink*
    11 juin 2011 10 h 16 min

    J’invoquais simplement ses talents en calcul…

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  17. 11 juin 2011 10 h 18 min

    «Ça ne devrait pas être permis de parler contre Boisvenu!»

    Suggère lui de faire passer une loi pour l’interdire ! 😉

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  18. koval permalink*
    11 juin 2011 11 h 22 min

    Youlle vos calculs pour l’Irak, ça vient d’où?

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  19. Déréglé temporel permalink
    11 juin 2011 13 h 32 min

    Concernant le premier vidéo, ce qui ridiculise le type, c’est surtout qu’il recommande les exercices de calcul mental, pas qu’il ne « possède pas sa règle de trois ». Ce vidéo ne prouve pas l’affirmation entre guillemets. Vous pouvez faire l’expérience: il y a pas mal de gens qui résoudront des problèmes mathématiques sans trop de difficultés s’ils ont une feuille papier, mais ne sauront pas faire 6×8 à l’oral, à brûle-pourpoint.
    Mais bon, le type dit qu’il faut être fort en calcul mental, donc il n’a aucune excuse.

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  20. 11 juin 2011 13 h 56 min

    «Mais bon, le type dit qu’il faut être fort en calcul mental, donc il n’a aucune excuse.»

    C’est vrai, mais deux choses m’ont frappé. D’une part, que son résultat (16,5) est exactement la moitié de la vraie réponse. Cela montre qu’il comprend probablement le principe de la règle de trois, mais qu’il a fait une erreur de calcul mental, comme tu le dis. D’autre part, il n’a pas réalisé que son résultat pour 15 objets est inférieur à celui pour 10 objets. Ça, pour moi, est un signe patent d’innumérisme, pour reprendre le terme utilisé par Koval.

    Et cela, c’est inquiétant. C’est ce qui emmène des gens à ne pas comprendre que 30 milliards $, c’est à peu près 10 % du PIB du Québec ou que le revenu de citoyenneté, tel que conçu sur la base du seuil de faible revenu de Montréal pour une personne seule, coûterait environ 50 % du PIB actuel et qu’il ne resterait plus rien pour les services de santé, d’éducation, de transport en commun et j’en passe. Je pardonne plus facilement qu’on ne réalise pas que bien des gens ne seraient plus incités à travailler et que ce 150 milliards $ deviendrait peut-être plus élevé que le PIB lui-même !

    Bref, que des dirigeants souffrent d’innumérisme, c’est très inquiétant… J’ajouterai que le cas de la ministre qui additionne des % au lieu de calculer une moyenne pondérée (il s’agissait d’un discours préparé à l’avance !) dans la deuxième vidéo est encore plus inquiétant et renversant…

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  21. koval permalink*
    11 juin 2011 14 h 06 min

    Étrangement, personne n’accepterais une personne avec des défaut d’élocution. On a rit bien fort des fautes d’orthographe des députés adéquistes dans les journaux…

    Mais être nul en math, n’avoir aucune culture mathématique, ça passe…..même que ça ne gêne personne de dire « Je suis nul en math ».

    C’est pourtant vital pour développer la pensée critique…

    On dit, 47% des gens on du mal….

    « Michel Vigier : Par « innumérisme », il faut comprendre la situation provisoire d’un élève ou d’une personne, qui a bénéficié d’une éducation « normale », mais qui rencontre des difficultés dans la maîtrise de certains concepts mathématiques. On estime d’ailleurs que 47% des élèves du collège ont des lacunes plus ou moins importantes en mathématiques. »

    http://www.rue89.com/2011/01/18/innumerisme-si-vous-etes-nuls-en-maths-ressortez-vos-bouliers-185459

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  22. 11 juin 2011 14 h 23 min

    Boisvenu est un crétin et un populiste idéologue sauf que comme il a perdu ses 2 filles ca le rend intouchable…la droite aime bien les crétins populiste…Demers est un autre exemple

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  23. 11 juin 2011 14 h 26 min

    «On dit, 47% des gens on du mal….»

    Intéressant cet article… Mais, je me demande la proportion des Français qui se rendent au collège. 47 % des collégiens, c’est sûrement moins que le % de la population… d’autant plus que, si on ne pratique pas, on risque de perdre des habilités acquises au collège. Ça laisse présager beaucoup plus dans la population.

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  24. koval permalink*
    11 juin 2011 15 h 44 min

    Stephane, on s’entend, Chuuutttt Sombre va pleurer….

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  25. youlle permalink
    11 juin 2011 18 h 51 min

    Évidemment je n’ai pas tout lu.

    Je suis allé à QUELQUES NOTIONS DE MATHÉMATIQUES.

    17,5 millions d’enfants tués chaque années dans un pays qui compte 31 234 000 habitants. Je n’ai pas lu le reste et je ne le lirais pas les 36 pages, j’ai autre choses à faire.

    Si l’auteur voulait dire autre chose il n’avait qu’à être plus clair et à chaque paragraphes.

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  26. koval permalink*
    11 juin 2011 18 h 56 min

    Celui-là est vraiment contre intuitif!

    La solution est à la fin de l’article que j’ai mis en ligne…

    « Pour un grand repas à l’Elysée, vous achetez 100 kilos de patates (le gouvernement aime les frites et Carla mange pour deux en ce moment). Sur ces 100 kg, 99 sont de l’eau et le kilo restant est la masse de la matière sèche. Mais voilà, vos patates sont un peu trop gorgées de flotte et vous décidez de les faire sécher pour que la proportion d’eau descende d’un point, à 98 %. Une fois ce séchage effectué, quelle est la masse totale des patates ? »

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  27. koval permalink*
    11 juin 2011 18 h 58 min

    Ok, d.accord, je me souviens avoir lu, mais il y a un au moins 2 ans…

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  28. 11 juin 2011 20 h 42 min

    «La solution est à la fin de l’article que j’ai mis en ligne…»

    Je n’ai pas regardé la réponse, mais le fait que tu as écrit que c’est contre intuitif m’a fait porter plus attention aux données du problème… Merci, sinon je me serais probablement fait avoir !

    Le 1 % de matière sèche doit donc doubler pour passer à 2 % (100 % – 98 % = 2 %). Mais il continue à ne peser qu’un kilo… Pour atteindre 2 %, il ne doit rester que 49 kilos d’eau. Donc le poids total doit atteindre 1+49=50, une baisse de 50 % ! En fait, la quantité d’eau doit diminuer de plus que la moitié, passant de 99 kilos à 49, soit une baisse de 50,5 % !

    Je l’ai-tu trouvé ? 😉

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  29. koval permalink*
    11 juin 2011 20 h 52 min

    Oui tu es très bon! 🙂

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  30. koval permalink*
    11 juin 2011 20 h 53 min

    Vraiment contre intuitif de passer de 99% à 98% d’eau et de perdre la moitié de sa masse!!

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  31. 11 juin 2011 20 h 57 min

    Un peu d’algèbre pour solutionner le dernier problème de Koval (message #27).

    Masse originale de l’eau: 99 kg
    Masse originale de la matière sèche: 1 kg
    Masse originale totale des frites: 100 kg
    Proportion originale de l’eau: 99 / 100 = 99%
    Proportion originale de la matière sèche: 1 / 100 = 1%

    Nouvelle masse de l’eau: x kg
    Nouvelle masse de la matière sèche: 1 kg
    Nouvelle masse totale des frites: (1 + x) kg
    Nouvelle proportion de l’eau: x / (1 + x)
    Nouvelle proportion de la matière sèche: 1 / (1 + x) = 2% [1]

    De l’équation [1], nous avons que la nouvelle masse totale des frites, à savoir (1 + x), est égale à 1 / (2%) = 50 kg.

    ABCD (et non CQFD comme nous disions jadis…!)

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  32. 11 juin 2011 21 h 00 min

    J’ai posé le problème à mon plus vieux, qui a toujours été bon en maths, en lui disant aussi que c’était contre intuitif… Il n’a pas trouvé (il a répondu 99 kilos). Cela a même pris un certain temps pour qu’il comprenne la bonne réponse. Je suis déçu (oui, oui…).

    Je vais certainement poser le problème à d’autres personnes. Le problème est génial, simple, mais compliqué en même temps ! Ça me fait penser aux problèmes de Kahnemann et Tversky…

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  33. 11 juin 2011 21 h 13 min

    @ Sylvain Bérubé

    Ah, c’est ça qui s’est passé dans ma tête ! Merci, je n’avais pas remarqué ! Il me semble que cela a été moins compliqué dans ma tête, dès que j’ai pensé à l’évolution de la proportion de la matière sèche plutôt que de l’évolution de la proportion d’eau! 😉

    Moi, j’ai plutôt dit à mon gars que c’était finalement une règle de trois assez simple. Si 1 kilo de matière sèche représente 1 % du poids d’un produit qui pèse 100 kilos, combien pèse un produit quand 1 kilo de matière sèche représente 2 % du poids total de ce produit :

    Donc x = 1 kilo / 2% = 50 kilos (qui est ton équation finale). Je trouve ça plus simple de ne pas passer par le 49 kilos ! J’ai plutôt trouvé le 49 kilos en faisant par après x = 50-1 !

    Mais, bon, chacun ses méthodes…

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  34. 11 juin 2011 21 h 17 min

    «ABCD (et non CQFD comme nous disions jadis…!)»

    J’ai aussi appris à écrire QED, quod erat demonstrandum… ce qui était à devoir démontrer (ou quelque chose comme ça).

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  35. koval permalink*
    11 juin 2011 21 h 18 min

    Sylvain Bérubé, très propre!

    « ABCD (et non CQFD comme nous disions jadis…!) »

    ABCD!?!? Qu’est-ce!?!?

    Ah Ben! C’est Démontré! !?!?

    « J’ai posé le problème à mon plus vieux, qui a toujours été bon en maths,  »

    Darwin, soit pas trop sévère, ce n’est pas évident…

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  36. 11 juin 2011 21 h 29 min

    «Darwin, soit pas trop sévère, ce n’est pas évident…»

    N’aie crainte…

    @ Sylvain Bérubé

    Une des premières fois que j’ai croisé Koval sur un blogue, un autre commentateur (Déréglé temporel, si je me souviens bien) nous avait présenté un problème :

    Une maladie a une prévalence de 1/1000. Une compagnie pharmaceutique a développé un test de dépistatage sûr à 99 %. Un patient reçoit un résultat positif. Quelle est la probabilité qu’il ait la maladie ?

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  37. 11 juin 2011 21 h 40 min

    QED: quod erat demonstrandum
    QED (anglais): quite easily done (!!)
    CQFD: ce qu’il fallait démontrer
    ABCDE: ah ben coudonc (tu était très proche!)

    Mais à l’ère LaTeX, on écrit plutôt le caractère « □ » en fin de démonstration !

    En passant, le camp mathématique de l’Association Mathématique du Québec (AMQ) a lieu la semaine prochaine à l’Université de Sherbrooke. Une vingtaine de cégepien·nes doués en mathématiques se retrouveront sur le campus de l’Université de Sherbrooke. Je vais présenter un atelier ludique mardi en soirée sur les jeux mathématiques (tic-tac-toe 3d, jeu de Nim, Chomp et Hexapawn principalement). Nous ne devrions pas avoir à nous attarder trop longtemps sur la règle de trois…! Sérieusement, c’est toujours impressionnant de se retrouver avec des jeunes de 17-18 ans aussi allumé mathématiquement.

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  38. koval permalink*
    11 juin 2011 21 h 51 min

    J’irai peut-être faire un tour…

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  39. koval permalink*
    11 juin 2011 21 h 58 min

    Il y a cette revue que j’ai trouvé sur le cite scientifique de la presse, celui du problème « 3n+1 ». Ça m’a l’air d’un sacré bon produit..De quoi allumer de jeunes mathématiciens…

    http://www.accromath.ca/

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  40. 11 juin 2011 22 h 32 min

    (de Darwin, message #36)
    «Une maladie a une prévalence de 1/1000. Une compagnie pharmaceutique a développé un test de dépistatage sûr à 99 %. Un patient reçoit un résultat positif. Quelle est la probabilité qu’il ait la maladie ?»

    Je remarque d’abord une légère imprécision au niveau de la question. Effectivement, que signifie que le test de dépistage soit sûr à 99% ? Voici mon interprétation :
    – pour un patient malade, le test sera positif 99% du temps;
    – pour un patient sain, le test sera positif 1% du temps.

    Cela dit… un peu de méthode !

    Hypothèse H0 : ne pas avoir maladie.
    Hypothèse H1 : avoir maladie.

    Selon les données du problème, la probabilité de ne pas avoir la maladie est 999/1000, et la probabilité de l’avoir de 1/1000.

    P(H0) = 99.9%
    P(H1) = 0.1%

    (P pour « probabilité »)

    Maintenant, pour le patient en question, nous avons une information supplémentaire.

    D : le test de dépistage sûr a 99% s’est révélé être positif.

    Nous souhaitons connaître la probabilité que le patient ait la maladie, sachant que le test de dépistage s’est révélé positif. Nous notons mathématiquement cette probabilité avec la notation suivante:

    P(H1 | D)

    (la barre verticale se lit « sachant que »)

    Pour obtenir cette probabilité, nous allons nous armer de la puissance du théorème de Bayes :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Bayes

    Ainsi,

    [1]
    P(H1 | D)
    = P(H1) ·P(D | H1) / [P(H1) ·P(D | H1) + P(H0) ·P(D | H0)]

    Selon les données du problèmes (selon notre hypothèse en fait) :

    P(D | H0) = 1%
    P(D | H1) = 99%

    Nous pouvons donc substituer ces valeurs dans la formule [1] :

    P(H1 | D)
    = 0.001 ·0.99 / [0,001 ·0.99 + 0.999 ·0.01]
    = 0.00099 / [0.00099 + 0.00999]
    = 0.0902
    = 9.02%

    Vive l’inférence bayésienne !
    Théorème de Bayes sur Wikipédia : http://bit.ly/jdF5bL

    * * *

    Bon, y’a moyen de raisonner plus instinctivement sans utiliser explicitement le théorème de Bayes. Supposons que 100,000 patient passent le test, dont 100 sont malades (1/1000) et 99,900 sont sains (999/1000).
    – Sur les 100 malades, le test détectera 99 positifs (99% de 100).
    – Sur les 99,900 sains, le test détectera 999 positifs (1% de 99,900).

    Le test aura donc été positifs pour 1098 patients, dont seulement 99 sont réellement malades. Ainsi, le test aura rendu un vrai verdict positifs dans 99 / 1098 = 0.0902 = 9.02% des cas.

    * * *

    Remarquez que dans la démonstration instinctive, nous employons implicitement le théorème de Bayes !

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  41. 11 juin 2011 22 h 46 min

    @ Sylvain Bérubé

    «Remarquez que dans la démonstration instinctive, nous employons implicitement le théorème de Bayes !»

    Remarquable !

    Ne connaissant pas le théorème de Bayes (autrement que par le nom), j’avais effectivement répondu de façon instinctive, avec 0.99/(9.99+0.99)=9.02 %.

    Koval m’avait justement répondu que je venais d’appliquer le théorème de Bayes, sur lequel elle avait fait sa mémoire de maîtrise, si je me souviens bien. Bref, vous êtes vraiment deux matheux, pas moi !

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  42. 11 juin 2011 23 h 02 min

    Les mathématiques, c’est juste du « gros bon sens »…!

    http://bit.ly/jMkhoj

    Tiens, ça me fait remarquer que dans le débat « Religion vs Science », les mathématiques sont épargnés. Comme si 2 + 2 = 4 serait le grand unificateur universel.

    (ou pas…)

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  43. 11 juin 2011 23 h 22 min

    «c’est juste du « gros bon sens »…!»

    Je me doutais bien que ce n’était que de la provocation ! 🙂

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  44. koval permalink*
    11 juin 2011 23 h 27 min

    Darwin, j’ai fait mon mémoire en théorie Bayesienne, pas sur le théorème de Bayes. La théorie Bayesienne est une toute autre façon de faire des stats et c’est plus compliqué.

    Deux approches donc, cela donne deux familles de statisticiens, les fréquentistes et les Bayesiens. Puisque la théorie bayesienne est assez récente, beaucoup de mathématiciens s’occupaient à essayer de pousser un peu ces nouveaux développements pendant mon passage sur les bancs de l’université.

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  45. 12 juin 2011 0 h 31 min

    «j’ai fait mon mémoire en théorie Bayesienne, pas sur le théorème de Bayes. »

    Bon, désolé, mais je n’étais quand même pas trop loin! Je crois que tu avais montré sensiblement les mêmes équations que Sylvain. Tu sais que je ne peux pas vérifier, car ce blogue n’existe plus (la Plaine).

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  46. 12 juin 2011 0 h 59 min

    Superbe démonstration! Chapeau! 😯

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  47. 12 juin 2011 1 h 02 min

    GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR!
    😡 👿 👿 😡

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  48. 12 juin 2011 1 h 11 min

    [J’ai cherché une façon de te contacter en privé, mais en vain, alors je t’écris ici.]

    Samedi soir, 1h du matin, je viens de terminer mon atelier pour le camp. Ce ne sera rien de très complexe, plutôt ludique sur le fond et sur la forme. Comme je les aime, quoi !

    Si tu es dans le coin, tu es la bienvenue : ce sera un plaisir de t’accueillir et de te rencontrer. Tu peux aussi me contacter via Facebook http://on.fb.me/iN031c ou par courriel (voir dans le module d’administration).

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  49. 12 juin 2011 1 h 37 min

    J’ai effacé ton adresse de courriel. Koval étant administratrice du blogue comme moi, elle peut trouver ton adresse de courriel dans le module d’administration, comme je l’ai fait l’automne passé (j’ai vu que c’était la même).

    Si tu veux, je peux aussi la remettre dans le commentaire…

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  50. 13 juin 2011 16 h 48 min

    Mon professeur de physique au cégep appelait ça de l’ « achiffrisme » mais je préfère « innumérisme ».

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  51. 13 juin 2011 17 h 02 min

    Boisvenu accuse à la fois Statcan, qui utilise un tel taux, de biaiser ses résultats au Canada pour justifier ses mesures répressives, et Michaël Moore, qui n’utilise pas ce genre de taux, de biaiser ses résultats aux États-Unis pour justifier son opposition au registre. (je donne raison à Boisvenu sur le deuxième point).

    Quel hypocrite ce Boisvenu! Il dit une chose et son contraire pour appuyer une idée et son contraire!

    Ceci dit, pour des raisons morales, je suis contre le registre, justement pour que la police et l’armée aient moins de pouvoir.

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  52. Déréglé temporel permalink
    16 juin 2011 7 h 34 min

    « Une des premières fois que j’ai croisé Koval sur un blogue, un autre commentateur (Déréglé temporel, si je me souviens bien) nous avait présenté un problème :

    Une maladie a une prévalence de 1/1000. Une compagnie pharmaceutique a développé un test de dépistatage sûr à 99 %. Un patient reçoit un résultat positif. Quelle est la probabilité qu’il ait la maladie ? »

    Ça m’étonnerait que ce soit moi.
    Mon style de problèmes, ce serait plutôt quelque chose comme un truc que j’avais vu chez l’éconoclaste:
    -Un magicien fait un tour de magie où il montre une carte à un témoin, puis la glisse dans le paquet, qui en compte 52 au total. Il mélange les cartes, puis en tire une: quelle est la probabilité que ce soit la bonne carte?

    ou un problème que mes profs de math au cégep adoraient, qui a embarrassé beaucoup de matheux
    -Dans un jeu télévisé, il y a trois portes (A, B et C), et un prix se trouve derrière l’une des porte. L’invitée choisi la porte A, mais avant de l’ouvrir, l’animateur lui révèle que le prix n’est pas derrière la porte B. Il lui offre de changer de porte si elle le souhaite. Elle refuse. Quelle est la probabilité que le prix se trouve derrière la porte A?

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  53. koval permalink*
    16 juin 2011 8 h 32 min

    Déréglé

    Je crois que c’était Clopp qui avait soumis le problème avec les probabilité conditionnelles, l’histoire des portes, je l’avais solutionné dans la Plaine, peut-être que c’était toi qui l’avais soumis.

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  54. Déréglé temporel permalink
    16 juin 2011 8 h 45 min

    koval: ça me paraît probable.

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  55. koval permalink*
    16 juin 2011 8 h 49 min

    Oui oui, c’était des problèmes de probabilité d’ailleurs 🙂

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