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Jeanne express – Le français se dégrade-t-il au Québec?

24 août 2011

Combien de fois n’entendons-nous pas des gens se plaindre de la détérioration du français au Québec? Ces plaintes proviennent aussi bien de profanes que de journalistes et de chroniqueurs, mais plus rarement d’enseignants.

En cherchant des textes d’enseignants ou d’universitaires qui appuieraient ces critiques, j’ai trouvé beaucoup plus de textes les contredisant! Parmi ces textes, j’en ai retenu un, car bien étayé et analysant la situation de façon systématique. Il s’agit d’un texte paru dans le journal Forum de l’Université de Montréal, Les mythes sur la langue ont la vie dure. Selon Benoît Melançon, professeur titulaire du département des littératures de langue française de l’Université de Montréal :

  • Non, la qualité du français au Québec n’est pas à la baisse, il ajoute qu’on a entendu ce genre de plainte «en 2009, en 2000, en 1950 et en 1900. On la retrouve même dans des textes de la fin du 17e siècle. Si la qualité diminue depuis ce temps, nous devons être rendus bien bas!».
  • Nous utilisons moins d’anglicismes qu’avant : «Dans la publicité des années 50, par exemple, il y a beaucoup plus d’anglicismes que dans celle des années 2000. La même chose vaut pour le vocabulaire technique ou mécanique»
  • Les jeunes d’aujourd’hui ne parlent plus mal que ceux d’hier : «Ça s’est toujours dit et ça vient entre autres du discours des professeurs; eux vieillissent et les étudiants sont du même âge.»
  • Le langage approximatif est plus utilisé qu’avant, mais souvent dans des contextes spécifiques qui n’existaient pas : «Lorsque j’utilise Twitter, je n’écris pas comme si j’écrivais un livre.»
  • On ne peut pas non plus comparer le français de la petite élite qui se rendais à l’université il y a 50 ans avec celui du tiers de la population qui y accède maintenant : «Il faut comparer des personnes de même formation et de même rang social».

Le fardeau de la preuve de la dégradation du français est donc du côté de ses dénigreurs…

53 commentaires leave one →
  1. lizzie permalink
    24 août 2011 18 h 17 min

    La qualité du français s’améliore au Québec parce que les Québécois, en général, sont aux études plus longtemps, donc ils étudient le français plus longtemps. Toutefois, la qualité du français entre un finissant du secondaire dans mon temps (OK, je suis un restant du cours classique) et un finissant actuel est déplorable.

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  2. lizzie permalink
    24 août 2011 18 h 18 min

    Voici ce qui peut appuyer mon commentaire précédent.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2011/08/24/001-csq-lecture-ecriture.shtml

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  3. 24 août 2011 19 h 09 min

    @ lizzie

    «La qualité du français s’améliore au Québec parce que les Québécois, en général, sont aux études plus longtemps, donc ils étudient le français plus longtemps.»

    Pour moi, l’équivalent de ceux qui écrivent mal maintenant était il y a 40 ans ceux qui n’écrivaient pas du tout… Je préfère une société où quelqu’un essaie au moins d’écrire qu’une société où ces mêmes personnes n’écrivent pas du tout.

    «Voici ce qui peut appuyer mon commentaire précédent.»

    Rien ne dit dans cet article que c’était mieux «avant»… Bien sûr qu’il faut travailler à améliorer la situation, si c’est possible, mais cela ne veut pas dire qu’il a déjà existé un âge d’or où tous savaient écrire parfaitement.

    Le frère Untel enseignait dans une école privée en fin de secondaire à une époque où la majorité de la population de se rendait pas à la neuvième année et il se plaignait de la piètre qualité du français de ses élèves qui faisaient partie de l’«élite» de l’époque…

    Lui aussi disait que c’était mieux avant! Comme le dit Benoît Melançon : «on a entendu ce genre de plainte «en 2009, en 2000, en 1950 et en 1900. On la retrouve même dans des textes de la fin du 17e siècle. Si la qualité diminue depuis ce temps, nous devons être rendus bien bas!»

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  4. lizzie permalink
    24 août 2011 19 h 20 min

    @Darwin

    J’ai enseigné à l’université dans les années ’80 et je devais lire certains travaux à voix haute pour comprendre. Mes élèves étaient des rejetons de la premières réforme de l’enseignement du francais, où ils ont appris à écrire au son (la compréhension était plus importante).

    Le français comprend des règles et, si elles ne sont pas apprises, le français devient déficitaire.

    Moi aussi, j’aime bien que plus de personnes connaissent mieux le français. Toutefois, le français doit être mieux enseigné si on veut que nos jeunes réussissent dans la vie. Les formations professionnelles actuelles exigent une compréhension minimale du français.

    Enfin, j’ajouterais que le français est mieux parlé dans les médias, ce qui a des répercussions dans la qualité de la langue parlée.

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  5. 24 août 2011 19 h 46 min

    «J’ai enseigné à l’université dans les années ’80 et je devais lire certains travaux à voix haute pour comprendre.»

    Donc, ça fait au moins 30 ans que ça va mal… Je ne dis pas que ça va bien, je dis seulement que cela n’a jamais été bien, ni mieux!

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  6. lizzie permalink
    24 août 2011 19 h 50 min

    @Darwin

    Ça fait 30 ans qu’on a décidé de ne pas enseigner les règles de grammaire!

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  7. 24 août 2011 20 h 02 min

    @ lizzie

    Les gens écrivaient tellement mieux dans le bon vieux temps des dictées et des coups de règles sur les doigts! 😉

    «Ça fait 30 ans qu’on a décidé de ne pas enseigner les règles de grammaire!»

    Les gens étaient-ils meilleurs pour autant?

    En plus, ce n’est pas exact. Mes gars avaient même des outils que nous n’avions pas à l’époque pour apprendre ces règles. Et ils allaient à l’école publique…

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  8. ACE permalink
    24 août 2011 20 h 12 min

    «Ça fait 30 ans qu’on a décidé de ne pas enseigner les règles de grammaire!»

    Bizarre, je vais bientôt avoir 30 ans et j’ai eu en masse de grammaire dans mes cours de français à l’école! Sauf peut-être au CEGEP, c’était surtout de la littérature mais ceux qui avaient de la difficulté avaient des cours de grammaire! Bon, j’ai étudié avant la réforme mais ça m’étonnerait beaucoup qu’il n’y ait plus de grammaire dans nos écoles même aujourd’hui!

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  9. lizzie permalink
    24 août 2011 20 h 21 min

    @Darwin et ACE

    Faites un sondage! Demandez juste aux gens « Comment s’accorde le participe passé avec le verbe avoir? ». Vous me donnerez vos réponses.

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  10. 24 août 2011 20 h 35 min

    «Faites un sondage! Demandez juste aux gens « Comment s’accorde le participe passé avec le verbe avoir? ». Vous me donnerez vos réponses.»

    Je n’ai pas les moyens de former un échantillon probabiliste. Et, de toute façon, ce test a-t-il été fait il y a 30 ou 40 ans? Avez-vous des résultats de ce test à l’époque? Il le faudrait, car, je le répète, je ne prétends pas que la situation est bonne de nos jours, simplement qu’elle n’était pas meilleure avant, et même pire.

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  11. lizzie permalink
    24 août 2011 20 h 39 min

    @Darwin

    Pourquoi se contenter du statu quo quand on peut faire mieux?

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  12. 24 août 2011 21 h 00 min

    @ lizzie

    «Pourquoi se contenter du statu quo quand on peut faire mieux?»

    Ce n’est pas ce que je dis!

    Je répète encore : je ne fais que m’opposer à l’affirmation que ça a déjà été mieux et que la situation se détériore! J’ai écrit : «Je ne dis pas que ça va bien, je dis seulement que cela n’a jamais été bien, ni mieux!» et «je ne prétends pas que la situation est bonne de nos jours, simplement qu’elle n’était pas meilleure avant, et même pire.»

    Quant à l’améliorer, je veux bien, mais c’est un tout autre sujet. Cela ne passe pas que par l’école, mais aussi par la maison et toute la collectivité. Et, ce n’est pas aussi facile qu’on veut bien le dire.

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  13. 24 août 2011 21 h 08 min

    Mon fils de 22 ans a eu une bien drôles de méthodes d’apprentissages du français. La mémoire photographique devait être la méthode des méthodes pour apprendre à lire, ça a été catastrophique dans son cas….

    Les syllabes, ça n’existait plus, donc les éléments analytiques, pffft, envolés…

    J’en avais parlé avec un linguiste et il m’avait dit que cette méthode avait été utilisée dans certains pays d’Europe et s’était révélé être un fiasco, je suis restée sur cette impression.

    Les règles de grammaires étaient rares, les grammaires, j’en ai jamais vu, on nous faisait acheter les Bescherelle pour les conjugaisons, c’était tout.

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  14. 24 août 2011 21 h 39 min

    Sachant lire et compter dès l’age de 3 ans, je ne pourrais pas vraiment dire que de l’on enseignait au primaire, j’en ai dormi un grand bout….

    Pour l’anecdote, comme je ne parlais presque jamais et restait toujours tranquille dans mon coin, mes parents, tannés de venir vérifier si j’étais toujours vivant, consultèrent un médecin lorsque j’avais 3 ans. Le diagnostique tomba: Déficience intellectuelle!
    Ma mère demanda au médecin:
    « Est-ce que le fait qu’il sait lire est un symptôme de la déficience intellectuelle ? »
    Le médecin, incrédule, me tendit un journal et pointa un article me demandant de quoi ça parle. Je lui expliquais alors de quoi retournait l’article et il fit de même avec un autre article puis un autre, etc…!

    Finalement le mystère de ma « maladie » restèrent complet….

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  15. 24 août 2011 22 h 50 min

    Bonne occasion de partager cette citation:

    «C’est la décadence, les enfants n’obéissent plus, le langage s’abîme, les murs s’avachissent.»
    – Ipuwer de Gizeh. Sage (!) de l’Égypte pharaonique, 3000 ans avant l’ère chrétienne. Cité par Polybe, historien grec vivant vers 200-120 ans avant Jésus.-Christ.

    D’autres du genre se retrouvent ici:
    http://www.quebecjeunes.com/index.php?option=com_content&view=article&id=149%3Amaudits-jeunes&catid=140%3Ajeunes&Itemid=17

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  16. 24 août 2011 22 h 58 min

    « Est-ce que le fait qu’il sait lire est un symptôme de la déficience intellectuelle ? »

    😆

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  17. 24 août 2011 23 h 06 min

    Je crois bien que malgré le fait d’un médecin lui dise que son fils est déficient, ça l’a amusé de se payer la tête de ce dernier.
    Un autre médecin croyait que j’étais autiste.

    Finalement, le mystère s’est résolu vers l’âge de 5 ans de la façon la plus scientifique, par un test… je souffrais de trouble d’audition!!!

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  18. 24 août 2011 23 h 21 min

    Suffit d’avoir fait un peu de recherche dans les textes anciens – 18e et 19e siècle – pour noter que la langue écrite des « élites » s’est améliorée; mes recherches en généalogie m’ont permis d’avoir accès à des extraits des registres, rédigés par des prêtres et des curés, qu’on considère comme des gens « relativement instruits ».

    Pas très édifiant; c’est souvent écrit au son.

    Mais il y a « élite » et « élite »; la langue des journalistes et pamphlétaires comme Arthur Buies (oui, le VRAI secrétaire du VRAI Curé Labelle) était plus soignée que celle d’André Pratte. De même, Claude Ryan, Renaude Lapointe ou Solange Chaput-Rolland, que je lisais il y a 40 ans, n’ont rien à envier aux éditorialistes d’aujourd’hui…

    Comme Lizzie, je suis un « résidu » du vieux cours classique; au risque de passer ici pour élitiste, je dirai que rien de ce qui a été inventé depuis ne me semble avoir formé des plumes de cette qualité. Et j’ajouterai que si la formation classique est souvent décrite avec mépris comme très éloignée des « besoins » contemporains, je sais gré à mes formateurs d’avoir su m’inculquer une certaine manière d’apprendre (apprendre à apprendre) et d’analyser qui me semble faire largement défaut de nos jours.

    On m’avait également inculqué le goût d’apprendre et de me dépasser. Mais si j’avais baigné dans l’environnement dans lequel baignent les étudiants d’aujourd’hui, les résultats auraient-ils été les mêmes? À vrai dire, j’en doute.

    À 15 ans, je lisais, moi. au moins 100, sinon 200 pages par jour. En aurais-je le goût, le temps, et le guts, en 2011? Je ne crois pas. Lire, c’est un bon moyen pour apprendre à écrire, non?

    = = =

    Langue des médias? TVA fait mieux qu’à ses débuts en 1960. Radio-Can fait moins bien qu’au temps de Henri Bergeron et de Miville Couture…

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  19. 24 août 2011 23 h 34 min

    Aujourd’hui, il faut faire vite et bref…

    On va atteindre des nouveaux sommets avec les « textos »!

    Il y a aussi le fait d’écrire à la plume, on avait intérêt a bien penser ce que l’on avait à écrit. Une certaine structure se développait. Aujourd’hui, avec un traitement de texte, en principe, il serait facile de corriger et de restructurer son texte… force d’admettre qu’au final, on va plus vite…

    Il y a aussi la googlelisation!
    Ça du bon comme du mauvais. Recherche instantanée, mais il y a piège que devant la somme des résultats, on filtre l’informations… selon ce qui fait notre affaire!!!
    Pour l’étude en profondeur, on repassera…

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  20. Richard Langelier permalink
    24 août 2011 23 h 45 min

    Il n’est pas facile de comparer les époques. J’ai horreur d’analyser « par mon vécu », mais l’absence d’études m’y contraint.

    Au cours des années 50, la plupart des gars de ma classe faisaient leurs devoirs au tour de la table après souper, alors que leurs frères et sœurs aînés se chamaillaient ou écoutaient la télé. Chez les Langelier, nous avions chacun notre endroit, avec Larousse pour enfants. Pour la plupart des gars de ma classe, le mieux qu’ils pouvaient espérer, c’était la 9e année. Ils se voyaient plus conduire « un truck » qu’additionner des factures. Au hockey, j’avais peur de mon ombre. Alors, les jours de congé, j’étudiais. Il y a quelques différences dans la famille Langelier (je suis le seul à avoir du plaisir à écrire des niaiseries sur internet, de litotes en apories, en passant par les prolégomènes).

    La Fondation du prêt d’honneur de la Société St-Jean-Baptiste a sans doute permis de changer des choses, mais la gratuité scolaire, tout particulièrement avec les travaux de la Commission Parent a accéléré le processus.

    Les réformes ont-elles nui ou aidé? Celle dont parle Koval me semble inquiétant.

    Le syndrome du Dr Spock, il ne faut pas traumatiser l’enfant, n’a sûrement pas aidé. Foglia demandait : « qu’adviendrait-il si, dans un département de musique, on faisait siffler les enfants plutôt que de leur demander de faire des gammes »?

    Je me classe dans la catégorie rigoriste en ce qui concerne la nécessité de maîtriser le code linguistique. Une amie m’a expliqué que son chum était dyslexique et qu’il avait tenté en vain d’aller au Cégep. Elle avait vu un reportage où les dyslexiques pouvaient faire leur collégial dans des disciplines qui conduisaient à éducateur physique, récréologue, etc. J’ai alors mis de l’eau dans mon vin.

    J’imagine mal qu’on puisse rédiger une thèse de doctorat sans maîtriser le code linguistique. De ce pas, je lance mon logiciel de correction. S’il me conseille de faire une faute, j’espère que ma vieille mémoire ne défaudra pas…

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  21. 24 août 2011 23 h 57 min

    @ Sylvain Bérubé

    Je ne sais pas pourquoi, mais votre commentaire s’est retrouvé dans les indésirables et je ne savais plus comment le ramener… WordPress a encore changé son interface, j’imagine…

    «C’est la décadence, les enfants n’obéissent plus, le langage s’abîme, les murs s’avachissent.»

    J’avais déjà vu cette citation, mais ne me souvenais plus de l’auteur!

    Je pourrais aussi mettre les résultats des élèves québécois aux examens du PISA, où dans les quatre résultats, nos élèves étaient dans le peloton de tête, loin devant les élèves des autres pays francophones, mais je vais me contenter de ce tableau (avec les enfants de la réforme!) :

    http://www.statcan.gc.ca/pub/81-590-x/2010001/tbl/tblb1.1-fra.htm

    Dommage qu’il n’y ait pas d’équivalent datant de 30 ans ou plus!

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  22. 25 août 2011 0 h 15 min

    «Pour la plupart des gars de ma classe, le mieux qu’ils pouvaient espérer, c’était la 9e année.»

    Que de souvenirs cela me rappelle! J’ai failli en parler plus tôt… Quand j’étais au primaire, j’étais dans une école qui donnait des cours jusqu’à cette 9ème année. Avoir son certificat de 9ème année, c’était très important! C’était ni plus ni moins que l’équivalent pour le marché du travail du DES maintenant! D’ailleurs, jusqu’en 1996 (ou peut-être 2001), les données du recensement précisaient ceux qui avait moins d’une neuvième année. Maintenant, c’est DES ou moins de DES…

    Comme je suis allé au classique après ma 7ème (fin du primaire), cela m’a inquiété un temps (pas longtemps!) de ne pas pouvoir avoir ce certificat!

    «J’ai alors mis de l’eau dans mon vin.»

    Moi aussi, j’étais assez intégriste de la langue il y a une vingtaine d’années, me moquant (intérieurement…) par exemple des fautes sur la devanture des magasins. Plus maintenant. Au moins ils écrivent…

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  23. Déréglé temporel permalink
    25 août 2011 3 h 53 min

    « Pas très édifiant; c’est souvent écrit au son. »

    J’ai travaillé au prdh (projet de recherche en démographie historique, ça a changé de nom depuis, je crois), à faire le dépouillement systématique des actes de sépultures de la première moitié du XIXe siècle, et je trouve ce verdict exagéré. Les noms sont souvent écris au son, oui (en particulier ceux des amérindiens), mais de ce que je me souviens, l’orthographe des textes était plutôt standard. Moins de variations en tout cas que dans le castillan du XVIe siècle.

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  24. Yves permalink
    25 août 2011 5 h 46 min

    Vous parlez de l’élite, à savoir si ceux-ci sont mieux ou pas en français qu’avant. Mais le simple quidam lui, il lit, il écrit aujourd’hui. Ok il lit peut être le Journal de Montréal et il écrit des textos, mais il le fait.

    Dans mon temps les garçons de mon entourage ne lisaient pas et n’écrivaient pas et ici je vous parle des années 70. C’est sans doute en vieillissant qu’ils vont s’améliorer. Sans doute comme moi je l’ai fait. Demandez à ceux qui me connaissent ici, voilà à peine trois ans si j’écrivais trois p’tites ligne je faisais 10 fautes.

    Alors, si je regarde l’ensemble je considère qu’aujourd’hui cela c’est grandement améliorer. Comme le dit si bien Monsieur Darwin: Au moins ils écrivent.

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  25. 25 août 2011 6 h 32 min

    «Vous parlez de l’élite»

    En effet, l’élite ne s’est peut-être pas améliorée, mais le citoyen ordinaire, si. Dans le fond, on a fait le contraire de ce qu’on reproche souvent à notre systéme scolaire : on n’a pas nivelé par le bas, on a rehaussé la moyenne en tirant le bas vers le haut…

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  26. 25 août 2011 8 h 20 min

    Mon fils a été victime de la méthode globale, j’ai trouvé une description dans ce texte que j’ai bien aimé sur les méthodes d’apprentissage de lecture.

    http://www.sauv.net/conflect.php

    Un extrait:

    Sur la constatation statistique que quelques lecteurs des années soixante ne comprenaient pas ce qu’ils lisaient par déchiffrage syllabique appris, quelques théoriciens ont fait changer de sens et de fonctionnement à tout l’apprentissage de la lecture en France.

    Pour apporter compréhension à ces lecteurs déchiffrants mais mal-comprenants, ils ont interdit la combinatoire syllabique génératrice -selon eux- de mécompréhension.

    Ils ont ainsi empêché le déchiffrage non seulement de ceux qui ne comprenaient pas, mais aussi d’une partie des autres qui, avant, déchiffraient et conséquemment, comprenaient.

    La méthode analytique a été totalement évacuée…ajoutez à ça le socio-constructivisme….

    Tout à l’heure à la radio, j’écoutais un reportage, un groupe de syndicat d’ici a fait une sortie pour le décrochage scolaire, ils proposent de focaliser sur la lecture et l’écriture, et insistent sur le décodage, apprendre aux jeunes à décoder….

    Ici en Estrie, on a un tiers de décrochage chez les garçon, le français semble est mis en cause.

    Quand mon fils était en secondaire III, la moitié de sa classe se dirigeait vers un échec en français, cela ne semblait pas préoccuper bien des gens….

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  27. 25 août 2011 8 h 28 min

    «Tout à l’heure à la radio, j’écoutais un reportage, un groupe de syndicat d’ici a fait une sortie pour le décrochage scolaire, ils proposent de focaliser sur la lecture et l’écriture, et insistent sur le décodage, apprendre aux jeunes à décoder….»

    lizzie a mis un lien sur un article à ce sujet hier :

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2011/08/24/001-csq-lecture-ecriture.shtml

    Aussi :

    http://www.ledevoir.com/societe/education/330031/decrochage-scolaire-la-reussite-des-garcons-passerait-d-abord-par-le-francais-dit-la-csq

    http://www.cyberpresse.ca/vivre/famille/vie-de-famille/201108/24/01-4428544-la-reussite-des-garcons-passe-par-une-meilleure-connaissance-du-francais.php

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  28. 25 août 2011 9 h 27 min

    @Koval 8h20
    « Ici en Estrie, on a un tiers de décrochage chez les garçon, le français semble est mis en cause. Quand mon fils était en secondaire III, la moitié de sa classe se dirigeait vers un échec en français, cela ne semblait pas préoccuper bien des gens…. »

    = = =

    Perso, je tiens la mauvaise compréhension du français écrit responsable de l’incapacité de comprendre les questions de physique, chimie ou biologie… Et donc responsable de ce sentiment « chu pas kapab comprendre, faque j’décroche! »

    Oui, il faut enseigner les sciences, mais rien ne sert de les enseigner à des étudiants incapables de comprendre ce qu’ils lisent. Quand un étudiant doué pour les sciences se rend compte qu’il a du mal à comprendre les concepts, il n’est pas porté à blâmer sa méconnaissance du français; il perdra son estime de soi et décrochera.

    A-t-on, collectivement, le droit de laisser cette méconnaissance perdurer?

    Combien de fois ai-je vu un grand slaque s’exprimer correctement à l’oral mais incapable de faire les liens entre les mots qu’il entend et les mots qu’il lit? Des gens qui adorent le smoked meat mais qui passent devant les étalages de « smokèdde méatte » sans se douter que c’est du « smoked meat?

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  29. 25 août 2011 9 h 28 min

    « lizzie a mis un lien sur un article à ce sujet hier : »

    Je m’excuse, j’ai manqué de temps ces jours-ci et je vous ai lu un peu en diagonale…

    Je suis contente qu’on en arrive à ce constat, je suis convaincue moi aussi que la méthode d’apprentissage de lecture est déterminante, on parle de retour à la phonétique…..ben oui!

    Les phonèmes et les syllabe! Grosse découverte! Ne lâchons pas!…

    J’ai appris que mon filleul, assez compétant, a coulé son secondaire III en français, dans toutes les autres matières, ça va très bien!?!?

    Pendant mon passage au secondaire, les cours de français n’étaient pas assassins, on passait sans problèmes…

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  30. 25 août 2011 9 h 39 min

    Papi

    Je suis bien d’accord, si vous saviez à quelles sornettes mon fils a été exposé…

    Absence d’analyse syllabique et phonétique, inversion totale de la logique, ainsi, on commence par l’élément le plus complexe, le texte, puis on passe par la phrase ensuite les mots, puis on arrive aux syllabes,qu’on effleure à peine, en bout de piste…

    Vous lirez le lien que j’ai mis à 8:20 si cela vous intéresse, ça résume vraiment bien…

    Des méthodes ésotériques…..mon fils pouvait comprendre le concept de division à 4 ans….grrrrrrr, il a décroché en secondaire III qu’il a échoué. Je lui ai fait prendre des cours par correspondance, il a fait son secondaire 3 et 4 en mathématiques en 50 heures de travail environ. Il avait du potentiel mais le français, pas moyen de le raccrocher….

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  31. lizzie permalink
    25 août 2011 9 h 44 min

    @koval

    Le français est la matière la plus importante au primaire et au secondaire. Si on est incapable de lire, on ne peut comprendre les autres matières.

    Il me semble que la méthode avec laquelle on m’a inculqué le français a fait ses preuves. J’ai envoyé ma fille dans une école primaire privée française, où elle a appris la grammaire, a fait des dictées et, eh oui, écrit avec une plume. Ce fut un excellent investissement.

    Elle a passé ses cours de français au secondaire et au cegep « les deux doigts dans le nez ».

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  32. lizzie permalink
    25 août 2011 9 h 47 min

    J’ajouterais que l’enseignement du francais est difficile quand les profs ne le connaissent pas. Ce n’est que depuis quelques années que la connaissance du français est obligatoire à l’obtention du bacc en enseignement.

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  33. 25 août 2011 14 h 00 min

    Une amie au cégep a reçu le commentaire suivant de son enseignant de français: «À quoi ça te sert de bien écrire si tu n’as rien à dire?»

    Le manque de subtilité de cet enseignant est déplorable (et le mot est faible), mais cela exprime tout de même assez bien ma position face à la langue: il s’agit d’un outil pour explorer et exposer des idées, des sentiments, des informations. Bien lire, bien écrire, d’accord, mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas la finalité à atteindre.

    Sylvain Bérubé, Sherbrooke

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  34. 25 août 2011 18 h 34 min

    @ Koval

    «si vous saviez à quelles sornettes mon fils a été exposé»

    Il y a en effet eu des dérives pédagogiques majeures. À ma connaissance, les miens ont été pas mal épargné, si ce n’est un jargon un peu spécial…

    @ Sylvain Bérubé

    «il s’agit d’un outil pour explorer et exposer des idées, des sentiments, des informations. »

    Bien d’accord. Dans ce sens, je suis beaucoup moins sévère que d’autres sur le langage utilisé par certains jeunes dans les forums, sur Twitter, dans les textos et dans les autres outils du genre. En effet, pour se faire comprendre, les émetteurs doivent transformer des idées en textes que les récepteurs pourront comprendre. Cela représente un bon exercice de communication.

    Il peut bien sûr avoir un effet négatif. Mais comme le dit Benoît Melançon :
    «Le langage approximatif est plus utilisé qu’avant, mais souvent dans des contextes spécifiques qui n’existaient pas : «Lorsque j’utilise Twitter, je n’écris pas comme si j’écrivais un livre.»»

    Et comme ces contextes n’existaient pas, les jeunes ne disposaient pas de cet exercice de communication. Et, je constate que ces langages sont probablement moins répandus qu’il y a quelque temps. C’est ce que j’observe et c’est ce que mes gars me disent. Cela dit, je ne suis bien sûr pas certain… Ce jargon est peut-être pratique pour l’émetteur, mais pas vraiment pour le récepteur!

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  35. 25 août 2011 18 h 35 min

    Par ailleurs, je parlais hier des enfants de la réforme. Je me rapelle ausi qu’il y a un an, quand les premeirs de ces jeunes sont arrivés au cégep, il y avait plein d’inquiétudes.

    http://www.radio-canada.ca/emissions/telejournal_18h/2009-2010/Reportage.asp?idDoc=117683
    http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/gatineau-outaouais/201008/20/01-4308501-place-aux-enfants-de-la-reforme.php

    Puis, on n’en a pas entendu parler beaucoup après. Si cela avait été mal, je suis certain que nous aurions lu et vu beaucoup de reportages sur ce sujet.

    Dans le Devoir d’aujourd’hui, il y avait une entrevue avec le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Jean Beauchesne. Malheureusement, cet article était cadenassé. Mais, j’ai transcrit la conclusion :

    «Au dire de M. Beauchesne, ces étudiants, qui constituent la deuxième cohorte de la réforme, ne sont pas des cancres, comme plusieurs l’avaient craint. Au contraire, ils seraient même beaucoup plus critiques et plus ouverts sur le monde. «Ils sont de plus en plus branchés, de plus en plus sceptiques, mais dans le sens positif du terme», a dit le p.-d.g. en parlant de la génération C (pour computer). «Ils ne sont pas moins dynamiques qu’avant et on ne peut pas conclure qu’ils sont moins préparés. Ils sont différents, tout simplement.» Les craintes exprimées précédemment par le réseau n’avaient donc pas lieu d’être? «Pour la Fédération, c’était très préoccupant, car on n’avait pas d’écho du ministère à ce moment-là, a-t-il expliqué. Ce l’est encore, mais ce n’est pas la catastrophe annoncée.» »

    J’ai toujours pensé que, au delà de la réforme, les enseigants sont les premiers maîtres dans leur classe!

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  36. the Ubbergeek permalink
    25 août 2011 19 h 45 min

    Et pui, je vais choquer, mais.. le language évolue, lentement…

    Le français ‘disparaitra’ peut-être, comme le Vieux Français. Le Roman Français. Le Bas Latin. Etc. Un Néo-Français, un jour, peut-être. Avec des influences d’autres langues,

    Une théorie sur l’origine de l’Englais modern qui a partie des les années 70s par example, veut que l’Englais… soit un « créole’ mélangé de Français Normand et Anglo-saxon (la langue germanique mixte des peuples qui sont venuent en Grande Bretagne).

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  37. lizzie permalink
    25 août 2011 19 h 53 min

    J’espère. On a de la difficulté avec le français actuel. Je nous imagine avec le latin et ses déclinaisons!

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  38. 25 août 2011 21 h 50 min

    @Koval:
    «si vous saviez à quelles sornettes mon fils a été exposé»

    Quand mon aîné a commencé à apprendre à écrire avec ses petits blocs, je trouvais qu’il apprenait vite. Et puis, j’ai déchanté: les enfants plafonnaient!

    Tu vois le bloc où c’est écris « Denise ». Et tu dis « Denise »! Bravo.. Mais si on te montre un nouveau bloc où c’est écris « Denis », là, ça ne va plus! Tu ne sais pas lire DE, NI ou SE, puiisqu’on t’a inculqué une mémoire globale du mot entier sans que tu puisses le décortiquer. DE, NI ou SE n’existent pas. DENISE existe. Et le p’tit n’est pas capable de lire DENIS, pcq le bloc qu’on lui montre est différent.

    Ma femme avait un Secondaire 3 et elle faisait moins de fautes que les profs de mes enfants. Elle aimait pas beaucoup que je corrige les fautes sur les documents qui nous arrivaient de l’école mais ça m’insultait et je pouvais pas m’en empêcher!

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  39. Blink permalink
    26 août 2011 0 h 31 min

    Un Grévisse, Un Bescherelle et un jésuite avec une strap (courroie), y’a que ça d’vrai! Je blague bien sûr!

    Je viens d’avoir 45 ans et j’aide parfois mes nièces à faire les devoirs et leçons. 9 fois sur 10 je me demande bien pourquoi on change les formules gagnantes. Pourquoi ne pas simplement enseigner la base. Les Tout et Tous, les participes passés et les temps de verbe. Je fais encore des fautes (Darwin peux en témoigner), mais il me semble que de nos jours la facilité l’emporte sur l’effort. Et l’effort n’est pas si contraignant que ça. C’est même valorisant. Les valeurs changent j’imagine.

    Ça c’est pour le français. Pour l’algèbre, je dis qu’il est ridicule de vouloir additionner des lettres. A+B n’égale pas C… Ça fait AB 🙂

    Je suis sur le point de m’obstiner avec ma bonne amie Koval! 🙂

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  40. the Ubbergeek permalink
    26 août 2011 1 h 37 min

    Enfin lizzie, je suis pour des efforts pour écrire (et AUSSI englais en passant – de façons amusantes, les américains et canadiens englais… disent les mêmes choses; y’a des trucs universels…) le français bien, améliiorer tout…

    Pas de language SMS!

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  41. 26 août 2011 6 h 06 min

    «A+B n’égale pas C… Ça fait AB»

    Non, AB, c’est A x B !

    «Darwin peux en témoigner»

    PeuT ! 😉

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  42. Yves permalink
    26 août 2011 7 h 42 min

    «un jésuite avec une strap (courroie), y’a que ça d’vrai!«

    Il n’y a que ça de vrai.

    «Je viens d’avoir 45 ans et j’aide parfois mes nièces à faire les devoirs«

    Pauvre nièces! 😉

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  43. Déréglé temporel permalink
    26 août 2011 15 h 37 min

    «Ils sont de plus en plus branchés, de plus en plus sceptiques, mais dans le sens positif du terme»

    J’aimerais bien savoir ça veut dire quoi, « sceptique dans le sens positif du terme », pour ce monsieur. J’ai cru remarquer que les avis divergent beaucoup sur la question de nos jours…

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  44. 26 août 2011 16 h 22 min

    Le socio-construtivisme, puisqu’il est au coeur de la reforme dont on parle, continue à être objet de critique…Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut atteindre avec cette approche…Je ne vois pas du tout, comment, entre autre, on pourrait former des mathématiciens sérieux avec des approches par projets….

    C’est une philosophie d’apprentissage m’inquiète….

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  45. 26 août 2011 18 h 00 min

    @ Déréglé

    «J’aimerais bien savoir ça veut dire quoi, « sceptique dans le sens positif du terme », pour ce monsieur.»

    Difficile à dire sans le demander à l’auteur. Cela dit, dans le contexte, je comprends qu’ils remettent en question ce qu’on leur dit, qu’ils doutent comme Descartes, sasn toutefois tout rejeter.

    @ Koval

    «Le socio-construtivisme, puisqu’il est au coeur de la reforme dont on parle, continue à être objet de critique…»

    En fait, le socioconstructivisme n’était pas du tout dans la réforme au début, car celle-ci visait à recentrer le curriculum, par exemple, au secondaire, en enlevant les cours de FPS, d’initiation à la technologie et d’économie familiale du secondaire pour consacrer plus de temps au français, aux maths et à l’histoire (un cours a été ajouté). Le socioconstructivisme a été ajouté par après par les «experts» pédagogiques du MELS.

    À ma connaissance, (ce qui n’est pas suffisant, j’aimerais bien qu’une étude aborde cette question), le socioconstructivisme n’a pas été appliqué partout, les profs étant encore maître de leur classe et étant très nombreux à contester cette approche. En tout cas, les résultats du PISA avec les jeunes de la réforme ne montrent pas de recul significatif, ce qui est encourageant… Une autre enquête intenationale, la TEIMS (enquête internationale sur la mathématique et les sciences ‎TEIMS 2007), n’a pas montré de gros recul non plus.

    Cliquer pour accéder à TEIMS2007.pdf

    Même que les résultats des élèves de la 2e année du 1er cycle du secondaire en mathématique (page 8 ) montre les élèves québécois juste derrière les pays asiatiques et devant les autres provinces canadiennes qui y ont participé. C’est un peu moins bon en sciences, par contre, mais rien de désastreux, encore là.

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  46. 26 août 2011 18 h 07 min

    J’ai vu tantôt une lettre d’un enseignant qui réplique à celle de Marc Simard (j’avais mis un lien vers cette lettre dans le premier paragraphe du billet).

    http://www.cyberpresse.ca/place-publique/opinions/201108/26/01-4429211-nempechons-pas-des-jeunes-motives-et-competents-de-devenir-enseignants.php

    L’auteur y dit entre autres:

    «Les «meilleurs», seraient incapables de comprendre les difficultés d’un élève puisqu’ils n’en ont jamais eu eux-mêmes. »

    Cet argument, même s’il n’est pas tout à fait convainquant, mérite réflexion. Par exemple, j’ai souvent remarqué que c’est rarement les meilleurs joueurs de hockey qui font les meilleurs entraîneurs… Pensons entre autres aux essais catastrophiques de Maurice Richard et de Guy Lafleur… Jacques Lemaire (qui n’était quand même pas le meilleur de son équipe) serait une exception.

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  47. 26 août 2011 20 h 01 min

    Darwin, je suis au courant pour Pisa, on en a déjà parlé. Mais bon, ce n’est pas suffisant pour répondre à la question des conséquences du socioconstructivisme.

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  48. 26 août 2011 20 h 52 min

    «Darwin, je suis au courant pour Pisa, on en a déjà parlé.»

    Pour le TEIMS, je ne pense pas. As-tu regardé?

    «ce n’est pas suffisant pour répondre à la question des conséquences du socioconstructivisme.»

    Ai-je dit ça???

    J’ai dit :
    – je ne suis pas sûr que le socioconstructivisme ait été appliqué tant que ça;
    – aucun des résultats du TEIMS 2007, du PIRLS 2006 (et lui, je t’en ai parlé ? http://www.mels.gouv.qc.ca/sanction/PIRLS/RapportPIRLS2006_f.pdf ), du PISA ne montre d’effondrement, tel qu’annoncé et prédit;
    – le désastre prévu n’a pas eu lieu au cégep.

    Je pense qu’il reste deux conclusions : ou le socioconstructivisme, ce n’est pas si mal, ce que je ne pense pas, ou, il n’a pas été appliqué tant que ça par les profs, ce que je pense.

    Je me souviens d’un échange que j’ai eu avec Normand Baillargeon (ou, je sais, j’en ai déjà parlé, mais les lecteurs ici ne le savent pas) où je lui demandais s’il savait si le constructivisme (il n’ajoute pas «socio» dans ses écrits) avait été vraiment appliqué par les enseignants ou à quel point il l’avait été. Il m’a répondu qu’il n’en savait rien, que c’est l’aspect théorique qui l’intéressait. Par la suite, il a lancé un appel à des profs pour le savoir… puis il a fermé son blogue…

    Bref, pour que le socioconstructivisme ait eu des conséquences, il faut qu’il ait été appliqué. Et s’il l’a été, cela ne semble pas le désastre annoncé.

    Et désolé si j’utilise des études et des données… 😉

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  49. 26 août 2011 21 h 26 min

    « Ai-je dit ça??? »

    Non, bien sûr que non! Je répétais simplement le même constat que toi.

    Les jeunes profs ont du se rabattre sur le socioconstructivisme, j’imagine…n’ayant pas d’expériences pour comparer les méthodes d’apprentissage….

    Je me souviens avoir lu souvent des critiques à l’effet que ça n’offrait pas les mêmes chances aux étudiants. Les plus riches et/ou plus stimulés étaient avantagés sur les autres, créant plus de fossé qu’avant…

    Et il me semble me souvenir (je n’ai pas cherché) que le ministère avait refusé d’évaluer la reforme à mi chemin, alors forcément, on reste sur bien des questions.

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  50. 26 août 2011 21 h 54 min

    «Et il me semble me souvenir (je n’ai pas cherché) que le ministère avait refusé d’évaluer la reforme à mi chemin»

    Je n’ai pas cherché non plus, mais il me semble me souvenir qu’il avait plutôt refusé de publier une étude qu’il avait fait faire, invoquant qu’elle était incomplète ou (et?) qu’il n’avait pas pu l’étudier…

    Ou quelque chose du genre…

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  51. 26 août 2011 22 h 08 min

    J’ai parcouru sommairement l’étude du PIRLS, je le regarderai plus attentivement plus tard…je suis en train de rédiger mon prochain billet.

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  52. 26 août 2011 22 h 26 min

    «je suis en train de rédiger mon prochain billet.»

    🙂 Le reste peut attendre!

    Quand tu regarderas, compare les résultats en français avec ceux des autres pays francophones (France et Belgique) à partir de la page 24 …

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  53. the Ubbergeek permalink
    27 août 2011 1 h 41 min

    (désolé, pas de lien, mais ca doit se trouver..)

    Note de Darwin : Désolé, j’ai dû effacer ce commentaire uniquement en anglais.
    J’ai déjà mentionné à d’autres que nous refusions ce type de commentaires. Traduisez-le en français et nous accepterons de publier les deux.

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