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Jeanne express – Les liberticides

7 septembre 2011

J’ai lu quelques articles récemment qui montrent ce qui arrive lorsqu’on laisse les «forces du marché» à elles-mêmes. Le premier, Des vendeurs de drogue en blouse blanche, décrit les conséquences de l’absence de réglementation sur la vente de médicaments d’ordonnance jusqu’à récemment en Floride.

«Les experts disent que la Floride est devenue le pusher de l’Amérique car, jusqu’à tout récemment, l’État n’avait pas de système de suivi des médicaments d’ordonnance. De plus, les patients peuvent voir plusieurs médecins – et recevoir plusieurs ordonnances -, souvent dans la même journée.

Les conséquences de cette offre abondante tiennent en une seule statistique: sept personnes meurent en moyenne chaque jour d’une surdose de médicaments d’ordonnance en Floride, ce qui représente plus de 5000 morts depuis deux ans.»

En plus, cette absence de réglementation attirait des clients d’un peu partout aux États-Unis :

«En juillet dernier, La Presse a vu dans le stationnement de la clinique Pain Center des plaques minéralogiques du Tennessee, de la Géorgie et de la Louisiane.»

Résultat?

«Selon ses données les plus récentes, l’abus de médicaments d’ordonnance a causé plus de 27 000 morts en 2007, une hausse de 500% depuis 1990. » «Les surdoses de médicaments antidouleur représentent désormais la première cause de mort accidentelle dans 17 États américains, avant les accidents de la route. »

Pendant ce temps, à New York…

«À l’approche d’Irène, 370 000 résidents de New York ont reçu un ordre d’évacuation obligatoire. »

Oui, oui, un ordre, un empiètement direct à la liberté personnelle. Notons que ceux qui n’ont pas suivi les ordres à New York et ailleurs, par exemple en Caroline du Nord et en Virginie n’ont subi aucune conséquence, sauf ceux qui en sont morts

Et alors…

Ben oui, l’intervention du gouvermaman est souvent nécessaire pour protéger les gens contre eux-mêmes. Bien des libertariens crieront au liberticide, mais je prétends que, morts, il ne nous reste plus grand liberté.

Cette notion de liberté primaire repose en grande partie sur l’hypothèse du comportement rationnel des individus et sur la circulation parfaite de l’information. Or, il est prouvé depuis longtemps que l’être humain n’est pas toujours rationnel (j’en ai déjà parlé dans de nombreux billets, dont celui-ci). De même, l’information qui circule et surtout celle qui se rend aux consommateurs-citoyens est toujours imparfaite, quand elle n’est pas carrément erronée, que ce soit en raison de la publicité ou de la rumeur urbaine. L’État a bien sûr un rôle important à jouer à cet égard, notamment pour favoriser un meilleur fonctionnement des marchés et, c’est surtout le cas ici, pour assumer son mandat en matière de prévention et de maintien de la santé publique.

Alors, dans certains cas, on peut s’écrier «Vive les liberticides!».

37 commentaires leave one →
  1. 7 septembre 2011 0 h 58 min

    Moi je suis pas de ton avis….on est 7 milliards so what si y’as 27,000 morts en 2007…je gagerais un ptit 2$ qu’ils n’étais pas les gens les plus heureux anyway

    C’est comme le port obligataire de la ceinture dans ton auto…..Kossé ca vient faire la comme règlement….tu la met pas tu te tue et thats it….si je tient moins a la vie que toi c’est MON affaire….la gouvernement devrais pas se mêler de ca

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  2. 7 septembre 2011 1 h 44 min

    «je gagerais un ptit 2$ qu’ils n’étais pas les gens les plus heureux anyway»

    J’ai déjà été malheureux, comme la plupart des gens. Selon vous, nous aurions tous mieux fait de crever? Eh bien, j’espère que vious ne travaillez ni dans le domaine de la santé, ni dans celui de la justice…

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  3. 7 septembre 2011 2 h 01 min

    «C’est comme le port obligataire de la ceinture dans ton auto…..Kossé ca vient faire la comme règlement….tu la met pas tu te tue et thats it….si je tient moins a la vie que toi c’est MON affaire….la gouvernement devrais pas se mêler de ca»

    Ça, c’est plus compliqué… J’ai déjà pensé comme vous. Sauf que, d’une part, c’est faux de dire que vous allez crever. Vous risquez plutôt de rester handicapé et de coûter très cher, pas juste en argent, mais en soins que devront vous donner d’autres citoyens.

    D’autre part, vous sous-entendez que toute personne qui ne met pas sa ceinture est pleinement consciente des conséquences de son geste. J’en doute fortement. La rationalité humaine est bien imparfaite. Le Québécois moyen craint plus qu’un viaduc lui tombe sur la tête que d’avoir un accident d’automobile. Pourtant, personne n’est mort l’an passé sous un viaduc, mais 500 le furent d’un accident d’auto et plus de 2300 furent blessés gravement (http://www.saaq.gouv.qc.ca/prevention/bilan_routier_2010/blesses_usagers.php).

    Par ailleurs, le fait de conduire une automobile n’est pas un droit, mais un privilège qui n’est pas accordé à tous. Tout le monde est libre de refuser les conditions imposées pour conduire. S’il les refuse, il n’a qu’à ne pas conduire!

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  4. 7 septembre 2011 7 h 09 min

    C’est comme l’enregistrement des armes à feu. S’il faut l’abolir, aussi bien abolir l’immatriculation des automobiles!
    C’est dans la même logique… et vivre le free for all!!!

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  5. 7 septembre 2011 8 h 35 min

    « l’État n’avait pas de système de suivi des médicaments d’ordonnance. De plus, les patients peuvent voir plusieurs médecins – et recevoir plusieurs ordonnances -, souvent dans la même journée. »

    Je pense que c’est pas mal comme ça au Québec….La RAMQ dispose d’un registre de tous les médicaments prescrits, mais seulement pour les gens qui sont assurés par la RAMQ…

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  6. 7 septembre 2011 8 h 37 min

    Et même pour les gens assurés par la RAMQ, je ne suis pas certaine qu’il existe des suivis ou moyens de surveillance systématique…

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  7. 7 septembre 2011 10 h 19 min

    «La RAMQ dispose d’un registre de tous les médicaments prescrits, mais seulement pour les gens qui sont assurés par la RAMQ…»

    Je ne savais même pas! C’est déjà bien… Cela m’étonnerait que les assureurs privés ne contrôlent pas minimalement les gens qui envient des quantités énormes de factures!

    «Et même pour les gens assurés par la RAMQ, je ne suis pas certaine qu’il existe des suivis ou moyens de surveillance systématique…»

    Le programmel Alerte, géré par l’Ordre des pharmaciens et auquel le Collège des médecins collabore existe depuis 1985.

    http://www.opq.org/fr/programme_alerte_public

    J’ai aussi trouvé des données sur ce programme à la page 25 dd rapport annuel de l’Ordre : http://www.opq.org/fr/media/docs/rapport_annuel_2009-2010.pdf

    Il ya aussi des lois qui régissent certains médicaments (voir http://www.ccsa.ca/2007%20CCSA%20Documents/ccsa-011520-2007.pdf ), telle la «Loi réglementant certaines drogues et autres substance».

    On peut lire dans l’article :
    «il est allé à la clinique du Dr Jerome Waters et s’est fait prescrire 60 comprimés de Soma, 90 Xanax, 105 Dilaudid et 240 pilules de méthadone.»

    J’imagine mal un médecin québécois prescrire ça aussi facilement, encore moins un pharmacien lui vendre!

    J’ai aussi trouvé cet article :
    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201001/11/01-938195-injection-dopiaces-les-pharmaciens-souvent-dejoues.php

    «depuis cinq ans, le nombre d’alertes lancées est en constante augmentation, reconnaît Diane Lamare, présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec. En 2005-2006, on en avait relevé 1521; en 2006-2007, 1604; en 2007-2008, 1769; et en 2008-2009, 1836.» (il y en a eu 3947 en 2010-2011 (page 27 de http://www.opq.org/fr/media/docs/rapport_annuel_2010-2011.pdf ). L’ordre attribue cette hausse à l’augmentation du nombre de «formulaires d’engagement», ce qui n’est pas mauvais en soi!

    Je ne pensais pas fouiller cette question aujourd’hui! 😉

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  8. 7 septembre 2011 10 h 24 min

    @ Benton

    «C’est comme l’enregistrement des armes à feu.»

    J’ai aussi de la difficulté à comprendre les arguments des contestataires… Qu’on dénonce ses modalités, ça va, mais le principe?

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  9. Benton permalink
    7 septembre 2011 10 h 56 min

    J’ai déjà siégé sur le comité d’assurance collective privée que nous avons au travail et avions accès à un rapport annuel du nombre de prescriptions/coûts pour chaque type de médicaments ainsi que le nombre de certificat. (membres)
    Nous pouvons voir la tendance et les augmentations.

    L’assurance couvrait aussi certains soins comme la physiothérapie et l’acupuncture.
    Nous avons déjà eu un cas de fraude où il y avait eu une augmentation de 600% des traitements de physiothérapie en une année. Après vérification, l’augmentation venait tous du même centre de physiothérapie. En réalité, ce centre faisait passer de la massothérapie pour de la physio.
    Une menace de plainte a l’Ordre a permit de régler la situation….

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  10. 7 septembre 2011 11 h 40 min

    @ Benton

    «Nous pouvons voir la tendance et les augmentations.»

    Merci! Je me doutais bien que les sociétés d’assurances ne payaient pas les yeux fermés!

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  11. 7 septembre 2011 14 h 16 min

    Mouais, le problème c’est que les pharmacies ne se parlent pas tellement…Jean Coutu ne peux pas voir dans son système que j’ai acheté une bouteille de benzodiazépine chez Uniprix hier après-midi….

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  12. 7 septembre 2011 14 h 21 min

    On peut avoir 4 ordonnances de benzo avec 4 médecins, s’agit de présenter les 4 ordonnances dans 4 pharmacies différentes….

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  13. 7 septembre 2011 14 h 40 min

    «On peut avoir 4 ordonnances de benzo avec 4 médecins»

    Les liens que j’ai mis dans mon commentaire mentionnent qu’il est possible d’agir ainsi et parlent aussi d’autres trucs. Mais, cela demande pas mal plus d’efforts que c’était le cas en Floride. Et, si un médecin ou pharmacien s’aperçoit que son client est tout croche, il peut intervenir et lancer une alerte.

    C’est sûr que tout serait plus facile et plus efficace avec des dossiers informatisés. Il paraît que ça s’en vient…

    http://www.ledevoir.com/societe/sante/330848/informatisation-du-reseau-de-la-sante-le-projet-pilote-connait-du-succes

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  14. 7 septembre 2011 16 h 43 min

    Les données sont déjà informatisés…..

    Ils savent qui a prescrit quoi à qui et dans quelle pharamacie la transaction a eu lieu….

    Si tu veux payer cash par contre, là t’auras aucun problème…

    Je pense que les pharamcies transmettent les donnés aux assureurs, RAMQ et firmes privées .

    Va voir ici dans « service pharmaceutique »

    http://www.ramq.gouv.qc.ca/fr/statistiques/banques/banquesdelaregie.shtml

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  15. 7 septembre 2011 18 h 13 min

    «Si tu veux payer cash par contre, là t’auras aucun problème…»

    Comment ça?

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  16. the Ubbergeek permalink
    7 septembre 2011 20 h 31 min

    Trop de liberté peus tuer la liberté.

    Comme le libertarisme, qui est en fais la victoire du Marché sur l’État- et le Peuple.

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  17. 7 septembre 2011 21 h 11 min

    Je pense que les pharmaciens envoient les prescriptions aux assureurs…J’aurais dû écrire plutôt,

    « Si tu payes au complet le coût du médicament, sans tes assurances »

    Alors tu seras plus difficile à retracer, ta prescription ne sera pas envoyée. Je pense qu’on peut encore ouvrir un dossier dans une pharmacie sans identifier un assureur…

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  18. 7 septembre 2011 22 h 04 min

    «Je pense qu’on peut encore ouvrir un dossier dans une pharmacie sans identifier un assureur…»

    C’est fort possible. Je n’ai une carte de mon assureur que depuis moins d’un an. Je devais payer chaque facture entièrement et les envoyer à mon assureur.

    Il doit en être de même pour les touristes… Un de mes gars les payaient en entier (en fait nous…) parce qu’il ne s’était pas inscrit à la RAMQ… Il ne doit pas être le seul!

    Cela dit, l’ordonnance était toujours entrée quand même dans le système informatique.

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  19. 7 septembre 2011 22 h 20 min

    « Cela dit, l’ordonnance était toujours entrée quand même dans le système informatique. »

    Oui, mais la vue d’ensemble n’est possible que quand on transmet à l’assurance….Si tu ouvres 4 – 5 dossiers dans autant de pharmacies, sans assureurs, on ne va pas le voir…ou alors c’est peu risqué de te faire prendre…

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  20. jack permalink
    7 septembre 2011 22 h 34 min

    « Par ailleurs, le fait de conduire une automobile n’est pas un droit, mais un privilège qui n’est pas accordé à tous. Tout le monde est libre de refuser les conditions imposées pour conduire. S’il les refuse, il n’a qu’à ne pas conduire! »

    Je suis 150% d’accord avec cette affirmation. 100% avec ce qui est dit textuellement auquel j’ajoute 50% pour ce qui n’est pas dit: il y a trop de permis de conduire en circulation. C’est mon opinion et tout le monde a droit à mon opinion.

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  21. jack permalink
    7 septembre 2011 22 h 56 min

    Désolé koval, je ne vois pas exactement ce que j’espérais voir selon ton commentaire.

    Lorsque je clique sur « services pharmaceutiques » je vois une nouvelle fenêtre apparaître mais je ne sais pas comment l’utiliser. J’ai l’impression de n’obtenir que des définitions.

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  22. 7 septembre 2011 23 h 03 min

    @ Jack

    «Je suis 150% d’accord avec cette affirmation»

    Nous sommes d’accord sans avoir besoin de s’obstiner! 😉

    «Désolé koval, je ne vois pas exactement ce que j’espérais voir selon ton commentaire.»

    Moi non plus, je ne trouvais pas où ça menait…

    «Oui, mais la vue d’ensemble n’est possible que quand on transmet à l’assurance»

    Je reviens à ce que je disais plus tôt : ce sera probablement possible de mieux contrôler avec les dossiers informatisés.

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  23. 7 septembre 2011 23 h 14 min

    « J’ai l’impression de n’obtenir que des définitions. »

    Ce sont les renseignement que la RAMQ collecte sur ses assurés…

    Les données sur les prescription de médicaments sont déjà informatisés, les champs que je vous indique sont ce que récolte la RAMQ à chaque fois qu’un de ses assurés va chercher une prescription…….

    Les autres assureurs doivent recevoir les données de leurs assurés…

    Désolée, c’est moi qui ne vous comprends pas…

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  24. 7 septembre 2011 23 h 23 min

    Chaque ligne du fichier contient les champs suivants:

    1. Votre numéro d’assurance maladie
    2. Groupe d’âge N 2
    3. Sexe AN 1
    4. Région et CLSC de résidence de la personne assurée N 5
    5. Code postal abrégé AN 3
    6. Type d’assuré AN 1
    7. Code de programme spécial AN 2
    8. Particularité du programme spécial AN 2
    9. Date du service N 7
    10. Code DIN N 9
    11. Classe AHF N 6
    12. Code de dénomination commune N 5
    13. Code de forme N 5
    14. Code de dosage N 5
    15. Code de renouvellement N 1
    16. Type d’ordonnance AN 1
    17. Code de substitution AN 1
    18. Durée du traitement N 3
    19. Quantité du médicament N 6,3
    20. Coût du service N 5,2
    21. Coût total N 5,2
    22. Contribution de la personne assurée N 5,2
    23. Numéro crypté de la pharmacie AN 5
    24. Classe du prescripteur N 5,2
    25. Numéro crypté du prescripteur AN 5
    26. Spécialité du prescripteur

    Les champs 1 à 5 identifient l’assuré, les champs 10 à 17 identifient le médicament, la pharmacie est identifiée au champs 23, le prescripteur apparaît au champs 25…

    Pour chaque assuré de la ramq, on peut retracer ses transactions de médicaments prescrits, peu importe le prescripteur et/ou la pharmacie. Et ce, depuis assez longtemps…

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  25. 7 septembre 2011 23 h 33 min

    @ Koval

    «Désolée, c’est moi qui ne vous comprends pas…»

    Je (je ne peux pas parler pour Jack) ne comprenais pas parce que tu avais précédé ton lien de «Je pense que les pharmacies transmettent les données aux assureurs, RAMQ et firmes privées .». Je m’attendais donc à trouver des données.

    Là, je comprends, ce lien montre les champs qui sont saisis et qui permettent de transmettre des données.

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  26. 7 septembre 2011 23 h 37 min

    Donc un assureur peut trouver facilement si un de ses assurés traficote entre les pharmacies et les médecins…

    Si on réunissait toutes les données de tous les assureurs, qui sont déjà standardisés via le logiciel des pharmacies, on verrait tout…

    Le seul problème, c’est que les lois sur l’éthique et la confidentialité des données informatiques sont très fortes au Québec, c’est un gros, même très obstacle au projet d’informatisation des données en santé, c’est ce qui fait que ça traîne en longueur…

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  27. 7 septembre 2011 23 h 39 min

    « Je m’attendais donc à trouver des données. »

    Non, bien sûr que non, mais moi, j’ai déjà travaillé sur ces données dans un projet de recherche. Il est possible de commander ces données. Les champs identifiant des gens sont cryptés cependant.

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  28. 8 septembre 2011 0 h 08 min

    «les lois sur l’éthique et la confidentialité des données informatiques sont très fortes au Québec»

    Pas juste au Québec. Et c’est bien, même si cela retarde parfois certaines recherches. C’est pourtant pas si compliqué de remplacer l’identité par un numéro établi juste pour les recherches…

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  29. 8 septembre 2011 0 h 14 min

    Oui, oui, je suis d’accord avec ces règles strictes, ça fait mon affaire.

    Je parlais du Québec en comparaison des États-Unis. Je pense que là-bas c’est plus facile..

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  30. 8 septembre 2011 0 h 27 min

    « C’est pourtant pas si compliqué de remplacer l’identité par un numéro établi juste pour les recherches… »

    C’est encore bien plus sévère que ça des fois…Il y a des données, par exemples celles du CIQSS, des enquêtes Stat Can que tu peux aller analyser seulement sur place dans un bunker…Impossible de les sortir…là, ça devient assez ridicule…On invoque que même dénominalisées, quelqu’un pourrait réussir à identifier des gens (et c’est vrai) par certaines variables…exemple la variables salaire qui indique 1 milliard!

    Il y a des batailles à ce sujet…

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  31. jack permalink
    8 septembre 2011 6 h 54 min

    « J’imagine mal un médecin québécois prescrire ça aussi facilement, encore moins un pharmacien lui vendre! »

    Personnellement je formulerais les choses autrement. Je dirais: « J’imagine mal un médecin prescrire ça aussi facilement, encore moins un pharmacien lui vendre! »

    Un médecin qui produit une telle ordonnance devrait être traduit en justice, qu’il soit Ukrainien, Japonnais, Égyptien, États-Unien ou Québécois. C’est un pusher. Il n’y a pas d’autre mot.

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  32. jack permalink
    8 septembre 2011 6 h 56 min

    Merci koval. C’est beaucoup plus clair dans mon esprit avec ces précisions.

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  33. 8 septembre 2011 7 h 22 min

    @ Jack

    «Un médecin qui produit une telle ordonnance devrait être traduit en justice, qu’il soit Ukrainien, Japonnais, Égyptien, États-Unien ou Québécois»

    Je ne peux pas dire que j’imaginerais mal un médecin étatsunien faire cela, car mon billet porte justement sur des médecins floridiens qui le font (ou l’ont fait)! C’était d’ailleurs le but que j’avais en tête en écrivant «québécois», de montrer que ce serait très étonnant de voir ça ailleurs que là-bas. Pour l’Ukraine et bien d’autres pays, je n’en sais rien…

    Cela dit, c’est en effet étonnant que, au pays des poursuites, personne n’ait poursuivi ces médecins et pharmaciens. Ils n’ont pas de corporations professionnelles là-bas?

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  34. youlle permalink
    8 septembre 2011 10 h 25 min

    @ Darwin

    « Cela dit, c’est en effet étonnant que, au pays des poursuites, personne n’ait poursuivi ces médecins et pharmaciens. »

    En Floride il faut tenir compte que c’est un monde complètement différent. Les médecins font des affaires bien plus que de la médecine. 75$ pour 5 minutes s’est payant.

    Je pense qu’en plus, probablement plusieurs médecins prescrivent facilement pour arrondir les fins de mois. C’est pas si facile la médecine en Floride. 285 000$ d’assurances en ouvrant le cabinet.

    Un de mes cousins s’est essayé et à fait faillite. Il est revenu tout nu se renflouer au Québec.

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  35. 8 septembre 2011 10 h 36 min

    @ Youlle

    « C’est pas si facile la médecine en Floride. 285 000$ d’assurances en ouvrant le cabinet.»

    C’est en effet un aspect souvent mal évalué quand on compare les revenus des médecins aux États-Unis et ici. Cela incinte probablement les médecins à chercher des revenus rapides… Une autre tare de ce système où les coûts autres que pour soigner sont beaucoup plus élevés qu’ici.

    Il me semble qu’un projet de loi avait tenté de limiter les poursuites dans le secteur de la médecine aux États-Unis et avait été rejeté.

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  36. youlle permalink
    8 septembre 2011 12 h 29 min

    @ Drawin

    « C’est en effet un aspect souvent mal évalué quand on compare les revenus des médecins aux États-Unis et ici. »

    Un assureur m’a dit que les médecins du Québec payent environ 4000$ d’assurances annuellement.

    Un autre aspect dispendieux de la médecine aux états.

    Un femme médecin de la Nouvelle Angleterre racontait que sa journée de travail était de rencontrer des patients après midi jusqu’au soir et le lendemain dans la matinée de négocier avec les assurances des patients.

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  37. 8 septembre 2011 14 h 42 min

    @ Youlle

    «le lendemain dans la matinée de négocier avec les assurances des patients.»

    Une autre tare de ce système où les coûts autres que pour soigner sont beaucoup plus élevés qu’ici. Oups, je me répète! 😉

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