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Jeanne pas vraiment express – Goldman Sachs et la démocratie

17 novembre 2011

Vous connaissez ça Goldman Sachs? Au cas-où, voici quelques extraits de l’article de Wikipédia sur cette banque d’investissement créée en 1869.

Toute une histoire!

  • à la fin du XIXème siècle, GS est une pionnière dans l’utilisation des papiers commerciaux pour les entrepreneurs;
  • en 1928, elle crée une société d’investissement à capital fixe avec des propriétés similaires à celle d’une chaîne de Ponzi; cette société échoue à la suite du Krach de 1929;
  • une autre crise financière pour la firme s’est produite en 1970, quand la Penn Central Transportation Company a fait faillite avec plus de 80 millions de $ en papier commercial en circulation, la plupart émis par Goldman Sachs;
  • GS est critiquée lors de la crise financière russe de 1998, conseillant la Russie tout en spéculant contre sa capacité à payer sa dette;
  • la rentabilité moyenne annuelle de ses fonds propres est de 29 % de 2000 à 2008;
  • en 2009, le magazine Rolling Stone publie un article qui accuse GS d’avoir provoqué la plupart des « manipulations de marché » ou bulles, lors de ces 80 dernières années;
  • en février 2010, le New York Times affirme que GS porte une responsabilité directe dans l’aggravation de la crise de la dette publique grecque. Elle aurait aidé le gouvernement grec à camoufler sa dette. GS en aurait tiré 300 millions de dollars de bénéfices;
  • en avril 2010, GS est poursuivie pour fraude dans les événements entourant la crise des subprimes, «une affaire qui pourrait avoir coûté plus d’un milliard de dollars aux investisseurs». Le 15 juillet 2010, la société a décidé de verser 550 millions pour mettre fin à la poursuite;
  • etc.

Vous devez commencer à comprendre l’idée… que cette firme est vraiment un des fleurons du secteur financier des États-Unis! Pourquoi je vous conte tout ça? Mais, parce que, par un hasard comme on n’en fait plus, il se trouve que les nouveaux «sauveurs» de l’Europe, surtout de la Grèce et de l’Italie, ont tous quelque chose en commun

Les sauveurs!

«Qu’ont en commun Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos ? Le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président désigné du conseil italien et le nouveau premier ministre grec appartiennent à des degrés divers au «gouvernement Sachs» européen.»

Et oui, ce sont tous des anciens employés de la très pure Goldman Sachs! Lisez l’article au complet, ça vaut vraiment la peine! Voici ce qu’en dit Serge Truffaut, dans un éditorial cadenassé du Devoir :

«Prenons par exemple Papadémos, il fut gouverneur de la Banque centrale de Grèce au moment où la banque d’affaires américaine maquillait les comptes du pays. Jusqu’à tout récemment, Monti était le directeur de la section européenne de la Commission trilatérale. Draghi? Il fut vice-président de Goldman Sachs de 2002 à 2005, chargé notamment de la… dette des pays européens.»

C’est y pas beau ça? Tous des tinamis! Et, si vous pensez que c’est tout, lisez l’article du Monde (j’insiste!), on y nomme cinq ou six autres anciens de GS qui ont des postes clés en Irlande, à Londres, en France et ailleurs! En passant, le directeur de la Banque du Canada, Mark Carney, qui vient d’être nommé, en remplacement du même Marco Draghi dont on vient de parler, à la tête du Conseil de la stabilité financière «une organisation de régulateurs et d’institutions chargée de réformer le système bancaire internationale» est, devinez, un autre ancien de GS! Et que le monde est petit!

Les gouvernements de technocrates

Ce mouvement de nominations de dirigeants non élus est une victoire des technocrates contre les politiciens. En effet :

«Le gouvernement Monti sera composé exclusivement de technocrates. Corrado Passera, le patron de la banque Intesa Sanpaolo, deviendra par exemple ministre du Développement économique et des Infrastructures.» (…) «Le nouveau chef de gouvernement soutient plutôt que cela lui permettra d’être à l’écart des disputes politiques et de se concentrer sur les réformes dont l’Italie a besoin.»

C’est exactement ce que disaient souhaiter «quatre économistes influents du Québec» la semaine dernière dans le Devoir :

«Le principal risque est de nature politique. S’il y a une récession mondiale en 2012, ce sera parce qu’une erreur politique a été commise.»

Quoi de mieux que des technocrates venant de firmes aussi compétentes que GS pour régler les problèmes et éviter les erreurs! Ai-je entendu dans le fond de la salle quelqu’un dire, ou même penser, que ces technocrates du secteur financier sont les premiers responsables de la dernière crise? Ce n’est pas l’avis de nos «quatre économistes influents du Québec», qui affirment, parlant des problèmes des banques européennes :

« Si ces banques sont en difficulté aujourd’hui, dit-il, c’est parce qu’elles ont acheté les titres de dette de gouvernements européens qui ont eu la mauvaise idée de former une union monétaire sans se doter des institutions et des règles communes nécessaire à son bon fonctionnement.»

Ben oui, le secteur financier n’a aucune responsabilité dans le fait que les gouvernements ont dû emprunter pour… sauver les banques qui avaient acheté plein de titres toxiques! Ils refont l’histoire, nos économistes influents! Et, devinez d’où ils viennent! Nan, pas de GS (quand même!). Mais deux travaillent pour des banques, un pour une quasi-banque (Desjardins) et le quatrième pour un gestionnaire de portefeuille. D’autres tinamis!

Et alors…

Est-ce la fin de la démocratie? Déjà avant la crise, les politiciens se sentaient les mains attachées face à la mondialisation et au néolibéralisme, obligés de jouer le jeu de la concurrence fiscale. En Europe, les politiciens des pays les plus menacés ont cette fois vraiment perdu tout pouvoir depuis le début de la crise en 2008 au profit des exigences des «marchés», du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) qui leur imposent tous des plans d’austérité jamais assez austères. Là, on ne fait plus semblant. Pas besoin d’élections, on change les dirigeants et on met à la place des financiers… Comme le dit Serge Truffaut :

«Les dirigeants européens voudraient favoriser le retour du populisme perclus d’accents fortement nationalistes, y compris les plus dangereux d’entre eux, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement que ce qu’ils font actuellement. Ils voudraient gommer l’espace démocratique au profit du retour de la vassalité qu’ils feraient ce qu’ils font présentement. Ils voudraient organiser des émeutes qu’ils décideraient ce qu’ils décident ces jours-ci. Chose certaine, une question mérite d’être posée, méditée: assiste-t-on à la construction d’une Europe a-démocratique ou, si on préfère, post-démocratique?»

Et il conclut à propos de la nomination de tous ces technocrates :

«Bref, tous ces parachutés appartiennent à cette élite mondiale pour qui l’exercice démocratique, la tenue d’élections, est un obstacle dont elle aimerait bien se débarrasser. Des idées, ces «technos» en manquent d’autant moins qu’ils ont pour objectif la concentration des pouvoirs entre leurs mains sur le mode du «Circulez, y a rien à voir»!»

Les masques sont tombés…

80 commentaires leave one →
  1. 17 novembre 2011 21 h 33 min

    @ the Ubbergeek

    «Europeans Protest against Technocrat Governments»
    «Des Européens protestent contre les gouvernements de technocrates»

    J’espère bien qu’il y en aille qui protestent!

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  2. 17 novembre 2011 21 h 45 min

    Ça fait vraiment peur tout cela.

    Cela fait longtemps que c’est l’argent qui mène le monde, mais il y avait un certain équilibre des forces avec la démocratie. Pour la Grèce et l’Italie c’est fini. Du moins, pour le moment. Combien d’années que cela va prendre à ces deux peuples pour se remettre et réparer les pots cassés par ces bandits?

    Exellent billet Darwin. Je dirais même plus, il est d’une importance capitale. Faut dénoncer le plus possible tous ces bandits qui pourtant agissent en plein jour et avec l’appui de nos dirigeants et supposés spécialistes.

    Pour emprunter les mots de Koval, je dirais que c’est un vrai complot cette fois.

    Je ne sais que dire de plus à part que tout ceci me donne la nausée et qu’un sentiment de colère immense m’envahit.

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  3. 17 novembre 2011 22 h 20 min

    @ Yves

    «Cela fait longtemps que c’est l’argent qui mène le monde, mais il y avait un certain équilibre des forces avec la démocratie.»

    Un certain… mais qu’on n’utilise pas nécessairement. Quand j’ai écrit «les politiciens se sentaient les mains attachées face à la mondialisation et au néolibéralisme», je pensais encore à Jacques Généreux…

    Après avoir fini mon billet hier soir, j’ai lu une entrevue qu’il a donnée récemment sur la sortie de son dernier livre («Nous, on peut! : pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu’il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la BCE, face au FMI» que j’ai réservé à la bibli!). Il était un peu tard pour intégrer ce texte à ce billet (déjà assez long pour un express!). Il y dit entre autres :

    «Je mets au jour l’un des mythes fondamentaux qui a été véhiculé par les néolibéraux, mais aussi par une partie du mouvement altermondialiste : dans cette économie mondialisée, les gouvernements nationaux ne seraient plus armés pour contrôler l’économie. Ce diagnostic est faux. En réalité, les États ont toujours gouverné l’économie. Ce ne sont pas les Martiens qui ont libéré les innovations financières, qui ont laissé les banques de dépôt faire de la spéculation et retiré aux banques centrales leur pouvoir de soutenir la finance publique.»

    Bref, les États ont abdiqué bien avant. Mais là, tu as raison, l’abdication vient d’atteindre un autre niveau. Et, c’est en effet dégoûtant…

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  4. 17 novembre 2011 23 h 23 min

    Si j’ai bien compris le sens de ce billet, le fait de comparer la Goldman Sachs à une sorte de mafia financière, ça pourrait être considéré diffamatoire… par la mafia!

    Mais je sens que notre futur Nobel en économie, David Gagnon, va réfuter tout ça et faire (encore une fois) la démonstration que la Goldman Sachs s’est auto-disciplinée de manière remarquable et que les interventions de l’État visent à punir l’entrepreneurship et le sens des affaires de nos banquiers!

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  5. 18 novembre 2011 5 h 09 min

    @ Papitibi

    «les interventions de l’État visent à punir l’entrepreneurship et le sens des affaires de nos banquiers!»

    Mèeme avec un banquier à sa tête?

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  6. 18 novembre 2011 7 h 11 min

    «Alors que le nouveau premier ministre, Mario Monti, dévoilait hier son programme pour sortir l’Italie du marasme, des milliers de personnes manifestaient dans plusieurs villes italiennes pour protester contre «le gouvernement des banquiers» formé par Monti pour éviter au pays de crouler sous son endettement.»
    (…)
    «Le fait qu’aucun d’entre eux n’ait jamais été élu au suffrage universel pourrait rendre encore plus injustes, aux yeux de l’opinion publique, les mesures d’austérité promises aux Italiens.»

    http://www.ledevoir.com/international/europe/336308/mario-monti-devoile-son-programme-de-sortie-de-crise

    «Les Athéniens sont descendus dans la rue hier à l’occasion d’un vaste rassemblement contre les nouvelles mesures d’austérité que le gouvernement grec d’union nationale tout juste formé s’apprête à mettre en œuvre. »

    http://www.ledevoir.com/international/europe/336306/grece-bapteme-du-feu-social-pour-papademos

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  7. 18 novembre 2011 7 h 52 min

    « Est-ce la fin de la démocratie »

    Oui!

    On vient de franchir un cap important, la démocratie n’existe plus en Italie et en Grèce, ainsi, les mêmes qui veulent démocratiser de force l’Irak et l’Afghanistan éliminent celle des pays riches!!!

    J’ai l’impression qu’on entre dans une ère nouvelle, une deuxième vitesse du néolibéralisme, il n’y a plus de limites, on vient de les faire sauter…

    De quoi s’inquiéter grandement, notre démocratie n’est pas un acquis!!!

    C’est incroyable et je ne comprends pas comment cette nouvelle ne fait pas l’objet d’un plus grand battage médiatique. L’impensable d’hier devient la réalité d’aujourd’hui.

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  8. 18 novembre 2011 8 h 10 min

    «C’est incroyable et je ne comprends pas comment cette nouvelle ne fait pas l’objet d’un plus grand battage médiatique.«

    C’est que je me dis aussi. C’est pour ça que ce billet est important.

    «des milliers de personnes manifestaient dans plusieurs villes italiennes»
    «Les Athéniens sont descendus dans les rues»

    J’espère qu’ils seront des millions et que cela soit le chaos là-bas. À tout le moins assez pour renverser ce gouvernement de bandits.

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  9. 18 novembre 2011 8 h 41 min

    @ Koval

    «On vient de franchir un cap important»

    Oui, c’est un autre niveau de contrôle.

    «une deuxième vitesse du néolibéralisme»

    Tout à fait.

    «De quoi s’inquiéter grandement, notre démocratie n’est pas un acquis!!!»

    C’est une forme de démocratie qui vient de tomber. Les élus sont toujours responsables, ils ont toujours un pouvoir qu’ils ont décidés de laisser tomber… Mais, rien ne les empêche de le reprendre, comme le montre clairement Généreux.

    Le comm où j’ai parlé des manifs est dans ce sens important. Ça aussi, c’est une forme de démocratie. Cela dit, les ploutocrates au pouvoir vont tenter de les faire taire, comme on le fait ailleurs avec le mouvement Occupons. Mais, l’existence même de ces mouvements ainsi que l’appui assez fort qu’ils reçoivent de la population montrent que rien n’est joué…

    «C’est incroyable et je ne comprends pas comment cette nouvelle ne fait pas l’objet d’un plus grand battage médiatique.»

    Sans tomber dans la théorie des complots, il est clair que la majorité des propriétaires des médias favorisent les plans d’austérité. Alors, démocratique ou pas, ça ne semble pas les gêner. Ensuite, le lavage de cerveau des trente dernières années jumelé à la chute des pays «communistes» a fonctionné : bien des gens, dont des journalistes et même des politiciens supposément à gauche considèrent qu’on n’a pas le choix de se plier aux dictats de la mondialisation, du néolibéralisme et maintenant, de la finance…

    Il est donc important de montrer qu’il y a d’autres solutions. Généreux en montre et je trouve important de les diffuser. Stiglitz, Krugman et d’autres, tout en étant moins radicaux, proposent aussi des solutions moins dommageables. Il faut en parler…

    @ Yves

    «J’espère qu’ils seront des millions et que cela soit le chaos là-bas.»

    D’accord pour les millions, moins pour le chaos. Du grabuge, ça peut aller, mais pas le chaos. Cela servirait aux néolibéraux pour montrer encore plus qu’il n’existe aucune autre solution que la leur. En outre, je pense aux victimes qui subiraient ce chaos et cela calme mes ardeurs!

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  10. 18 novembre 2011 8 h 47 min

    Je résumais l’article de Taibbi sur GS dans un de mes premiers billets:

    Goldman Sachs: comment infiltrer le gouvernement pour son profit.

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  11. 18 novembre 2011 9 h 46 min

    @ Minarchiste

    Merci pour le lien. Comme quoi nous pouvons nous rejoindre sur certains sujets…

    @ tous

    Un article pertinent sur le sujet, quoiqu’il me laisse un peu sur ma faim, chez Oikos :

    Entre démocratie et ploutocratie
    http://www.oikosblogue.coop/?p=9594

    Extraits :

    « J’appelle ploutocratie un état de société où la richesse est le nerf principal des choses, où l’on ne peut rien faire sans être riche, où l’objet principal de l’ambition est de devenir riche, où la capacité et la moralité s’évaluent généralement (et avec plus ou moins de justesse) par la fortune… » Ernest Renan, L’Avenir de la science, 1890.

    «Selon la définition d’Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Il ne faut pas confondre la démocratie avec un simple système électoral (le suffrage universel). Bien au-delà, elle est un système de valeurs dont Alexis de Tocqueville percevait bien qu’il ne pouvait être fondé que sur un dialogue contradictoire entre égalité et liberté : il n’y a pas de démocratie sans liberté (que la loi doit garantir, protéger et encadrer), mais il ne peut pas y en avoir non plus au-delà d’un certain stade d’inégalité où les plus riches sont en état d’imposer la perpétuation de leur richesse en orientant la répartition de la valeur ajoutée ainsi que les régimes fiscaux et successoraux à leur profit exclusif et où ils deviennent les seuls détenteurs de la liberté… de devenir plus riches »

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  12. 18 novembre 2011 14 h 38 min

    Darwin quand je parlais de chaos je ne pensais pas à Sodome et Gomorrhe, plutôt à une grève générale illimité à la grandeur du pays, un peu de grabuge, mais pas trop.
    Une chose de certaine, ces bandits ne vont pas abdiquer facilement.

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  13. 18 novembre 2011 17 h 51 min

    @ Yves

    «Darwin quand je parlais de chaos je ne pensais pas à Sodome et Gomorrhe, plutôt à une grève générale illimité à la grandeur du pays, un peu de grabuge, mais pas trop.»

    Un chaos bien organisé, quoi! 😉

    Dans ce sens, on se rejoint!

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  14. the Ubbergeek permalink
    18 novembre 2011 18 h 58 min

    Est-ce que le mot Plutarchie convient?

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  15. 18 novembre 2011 19 h 12 min

    @ the Ubbergeek

    «Est-ce que le mot Plutarchie convient?»

    ??? Même en anglais, c’est «plutocracy». Je n’ai jamais vu «Plutarchie», et Google non plus!

    Et, quel est le problème avec ploutocratie? Ce mot a la même forme que démocratie, aristocratie, etc.

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  16. the Ubbergeek permalink
    18 novembre 2011 19 h 44 min

    Si je me rappelle bien, c’est Plutocracie + Oligarchie… alors….

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  17. 19 novembre 2011 7 h 40 min

    Excellent billet. Excellents commentaires…

    Certains conspirationnistes diront aujourd’hui qu’ils avaient raison… Commission Trilatérale, Groupe Bilderberg, Skulls and Bones… 😉

    « …C’est incroyable et je ne comprends pas comment cette nouvelle ne fait pas l’objet d’un plus grand battage médiatique. »

    J’ai publié le lien du billet hier sur Twitter et copié Gérald Fillion sur mon message. Je ne crois pas qu’il en parlera lors de son émission… C’est pourtant un des seuls journalistes économiques (Québec) qui semble intéressé par les analyses alternatives… Et il me semble avoir un petit penchant pour une économie différente, renouvelée…

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  18. 19 novembre 2011 7 h 50 min

    @ Luto

    «C’est pourtant un des seuls journalistes économiques (Québec) qui semble intéressé par les analyses alternatives»

    Il s’est considérablement amélioré depuis ses débuts. Il pose de bonnes questions et aime confronter les positions de la droite avec celles de la gauche.

    «Je ne crois pas qu’il en parlera lors de son émission»

    En fait, je n’ai rien sorti de nouveau, tout était dans le Devoir (où j’ai lu en premier l’article du Monde, mais il est cadenassé…) et sur Wikipédia! J’ai juste fait quelques liens.

    «Certains conspirationnistes diront aujourd’hui qu’ils avaient raison… »

    Tu sais ce que je pense des complots… Je crois que ces gens (les ex de Goldman Sachs) sont certains d’avoir raison, que leurs solutions (austérité) sont les meilleures, comme le FMI quand il appliquait à la lettre le consensus de Washington dans ses plans d’ajustement structurel (il est plus nuancé, maintenant, surtout depuis le passage de DSK…). Ils confondent finance et économie…

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  19. jack permalink
    19 novembre 2011 16 h 19 min

    J’ai toujours un peu soupçonné les personnes qui détiennent les pouvoirs d’être un peu issus de la même gang. Mais quand même. Je me gardais une petite gêne. J’étais loin de croire que ça allait si loin!

    J’avais déjà lu des articles sur les liens de plusieurs personnes (trop) bien placées aux États-Unis et Halliburton. Mais là ce que tu nous montres est encore plus troublant.

    Ça dérange.

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  20. 19 novembre 2011 17 h 21 min

    @ Jack

    «Ça dérange.»

    Ça m’a dérangé aussi. Assez pour écrire ce billet! De voir ce que vous dites et surtout qu’on appelle à la rescousse des gens qui ont le mode de pensée qui est justement responsable des crises récentes…

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  21. 20 novembre 2011 17 h 27 min

    Populaires en plus les financiers non élus qui gèrent l’Italie…

    «Le cabinet dirigé par Mario Monti pulvérise tous les records de popularité. D’après un sondage publié dimanche par le quotidien de gauche La Repubblica, près de 80 % des Italiens ont un avis favorable sur le nouveau gouvernement

    Le jugement porté sur la personne du président du Conseil est encore meilleur. Mario Monti recueille 83,8 % d’opinions favorables, selon ce sondage réalisé les 17 et 18 novembre par Demos sur un échantillon de 2 377 personnes.»

    Au moins, il ne compte pas se présenter aux prochaines élections!

    Législatives italiennes : Mario Monti ne serait pas candidat
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/11/20/007-italie-berlusconi-monti-candidat.shtml

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  22. the Ubbergeek permalink
    20 novembre 2011 17 h 56 min

    Dernières nouvelles; l’Espagne, pays très observé, a élue la Droite. 47% de votants max, il semblerait cependant.

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  23. 20 novembre 2011 19 h 26 min

    @ the Ubbergeek

    «Dernières nouvelles; l’Espagne, pays très observé, a élue la Droite»

    Oui, j’ai vu.

    « L’opposition conservatrice espagnole a remporté une victoire écrasante aux élections générales organisées dimanche sur fond de grave crise économique et de chômage record, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes. Mariano Rajoy devrait donc succéder à José Luis Rodriguez Zapatero, au pouvoir pendant près de huit ans.»

    L’Espagne en crise vote en masse pour les conservateurs de Rajoy
    http://www.ledevoir.com/international/europe/336539/l-espagne-en-crise-vote-en-masse-pour-les-conservateurs-de-rajoy

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  24. the Ubbergeek permalink
    20 novembre 2011 19 h 30 min

    Ca rejoint un de tes (?) billest – à un parti de gauche tournant à droite pour un centre dans une Troisième Voie populiste, les votants à droite aime ‘the real shit’, pas un succédané. Ou ‘changement, changement, on veut le changement’ de Loco Locass (‘Super Mario’).

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  25. 20 novembre 2011 19 h 40 min

    @ the Ubbergeek

    «Ca rejoint un de tes (?) billest – à un parti de gauche tournant à droite pour un centre dans une Troisième Voie populiste, les votants à droite aime ‘the real shit’, pas un succédané»

    C’était, si je me souviens bien, une citation de Jacques Généreux! Il est vraiment bon! Je n’ai pas fini avec lui!

    C’est débile, mais ça a bien du sens!

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  26. 20 novembre 2011 22 h 24 min

    Je suis justement en train de traduire un machin sur «la nouvelle donne réglementaire à laquelle les […] doivent s’adapter à la suite de la crise financière». Pauvre tout-tits, leur ROE va baisser.

    Les experts sont souvent des deux bords de la clôture en même temps : conseiller les gouvernements, voire faire certaines jobs à contrat pcq le gouvernement n’a plus l’expertise… et conseiller les entreprises réglementées aussi. Oh, ce que je traduis est très clean, et va être public, Rien qui sente le soufre.

    J’étais agent de crédit commercial pour une banque à charte lorsque le taux préférentiel était à 19% (entre 1980 et 1982 à peu près). La dame qui avait le pupitre à côté du mien s’occupait des prêts hypothécaires. Un de ses clients travaillait pour United Aircraft à Longueuil. Il y a eu une grève. Il venait de renouveler son prêt hypothécaire variable à 21% et de s’acheter une auto. Il s’est suicidé. Il avait une femme et deux bébés.

    J’ai kâlissé la job là et je paraphrase Édith Piaf! (Non, rien de rien…)

    Contente de voir que tu le sais pour Carney. Elle est juteuse.

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  27. 20 novembre 2011 22 h 25 min

    Les Espagnols sont victimes du mythe selon lequel la droite gère mieux les finances.

    En fait c’est le contraire.

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  28. 20 novembre 2011 23 h 21 min

    «En fait c’est le contraire.»

    C’est toujours la droite qui entraîne le plus de déficit à cause de son idéologie que «l’impôt tue l’impôt» qui la porte à faire baisser constamment les impôts et taxes…

    «Contente de voir que tu le sais pour Carney. Elle est juteuse.»

    Je m’informe… surtout quand je rédige des billets! En fait, je le savais avant, j’avais lu ça quelque part.

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  29. the Ubbergeek permalink
    21 novembre 2011 0 h 15 min

    et y,a aussi des droites qui augmentent le fardeau de l’état avec polices, armés, etc…

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  30. the Ubbergeek permalink
    21 novembre 2011 0 h 17 min

    Au but final – une version (réaliste) du vieux système cyberpunk peut-être…

    Les corporations en maîtres du monde, états en puissances – polices, armées TOTALEMENT privées(paradoxalement comme par example la Compagnie des Indes…) etc….

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  31. 21 novembre 2011 5 h 16 min

    @ the Ubbergeek

    «et y,a aussi des droites qui augmentent le fardeau de l’état avec polices, armés, etc…»

    Ouais, j’oubliais… Des avions, des blindés, des navires de guerre, des peines minimales… Pas besoin de regarder aux États-Unis pour voir ça…

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  32. 21 novembre 2011 18 h 37 min

    Encore de l’action dans les médias sur Goldman Sachs.

    D’abord, un bon billet de Gérald Fillion.

    «Comme des fonds d’investissement, ces hommes ont pour mission de remettre de l’ordre dans les finances publiques de l’Europe, quitte à ce que ça fasse mal. Il y aura des dommages, mais ce sera le prix à payer pour calmer les marchés. Au bout du compte, les investisseurs auront fait beaucoup d’argent. Et les citoyens des pays visés auront payé cher.»

    Ensuite, une excellente chronique d’Éric Desrosiers, malheureusement cadenassée… Un extrait, quand même!

    «Le problème est que, si l’on se permet souvent de penser que ces enjeux sont tellement complexes et délicats qu’ils seraient mieux traités par des supertechniciens imperméables à l’humeur populaire, ils s’avèrent éminemment politiques. Le sauvetage de la Grèce, de l’Italie ou du Portugal ne dépend-il pas grandement de jusqu’où les Européens sont prêts à aller dans leur intégration économique et politique? Ne demande-t-on pas aux pays européens, comme aux États-Unis, de décider quels services publics réduire et quels impôts augmenter pour rééquilibrer leurs finances publiques, ainsi que de choisir dans quelles réformes structurelles ils s’engageront au cours des années à venir pour relancer leurs économies sur des bases plus solides?

    La réponse à toutes ces questions fondamentales ne se trouve pas dans un livre de recettes, ni même de théories économiques. Elle varie grandement selon qu’on soit de droite ou de gauche, riche ou pauvre, jeune ou vieux, influents ou invisible.»

    Voilà! On a le choix, mais personne ne veut l’exercer…

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  33. the Ubbergeek permalink
    21 novembre 2011 21 h 03 min

    Vus dans la Pravda de Péladeau, l’opinion en Économie – ‘la crise n’est pas idéologique, mais pragmatique’.
    Ensuite, y nous sort des lieux communs de droite.

    Are you freakin’ taking us for morons? C’est PUISSAMENT idéologique.

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  34. 26 novembre 2011 12 h 01 min

    Je ne suis pas le seul à déplorer la nomination anti-démocratique de financiers à la tête de l’Italie et de la Grèce :

    «Ils [les technocrates] ont obtenu tour à tour, dit-il [le philosophe Daniel Salvatore Schiffer], la chute des gouvernements de la Grèce et de l’Italie et leur remplacement par des économistes «sans légitimité démocratique» qui ont contribué par le passé «à la crise qu’ils sont sensés endiguer». C’est le cas notamment du nouveau premier ministre italien Mario Monti, qui a déjà travaillé comme conseiller pour le géant financier américain Goldman Sachs.»

    «Dans une récente lettre ouverte, Thomas Coutrot, qui copréside l’organisation Attac, affirme que la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international mènent actuellement de concert une offensive sans précédent contre «les compromis sociaux concédés après la Seconde Guerre mondiale».

    Jean-Pierre Joyet, qui préside l’Autorité des marchés financiers en France, a déploré de son côté dans une sortie publique remarquée «la dictature de fait» exercée par les marchés sur l’Europe. Il a prévenu du même souffle que les citoyens finiraient par se révolter contre cette situation.»

    «C’est incroyable que des pays puissants comme la France et l’Italie plient devant d’obscures agences de notation basées à New York», s’emporte Daniel Salvatore Schiffer.

    Selon lui, l’entêtement des élites politique et financière finira par susciter un puissant mouvement de révolte. Les manifestations d’envergure survenues dans des pays soumis à de sévères plans d’austérité ainsi que le mouvement des indignés ne sont que les signes avant-coureurs d’une vague plus violente, prédit le philosophe. «En 1789, on a fait la révolution pour moins que ça», conclut-il.»

    Gare à la «dictature»
    http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201111/26/01-4471874-gare-a-la-dictature.php

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  35. the Ubbergeek permalink
    26 novembre 2011 15 h 19 min

    Génération d’idées, la patente bancalle, repart aussi cette année.

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  36. 26 novembre 2011 17 h 17 min

    «Génération d’idées, la patente bancalle, repart aussi cette année.»

    Ouais, j’ai lu un truc là-dessus…

    «L’année dernière, l’objectif du premier Sommet était de connaître les grandes orientations qui rassemblent les 20-35 ans ainsi que de développer les pistes de solution à mettre de l’avant. Les thématiques abordées : l’éducation, les médias, la politique, la santé, l’environnement et d’autres sujets d’actualité qui font les manchettes au Québec.

    Pour cette seconde édition, les participants auront pour objectif de préciser ces solutions et de se concentrer davantage sur leurs possibilités d’application. Séances de brainstorm, mentorat d’équipe, témoignages et Pecha kucha en tous genres seront de la partie!»

    http://www.generationdidees.ca/sommet/

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  37. the Ubbergeek permalink
    26 novembre 2011 17 h 19 min

    V’la une expression que je connais pas – ‘Pecha kucha’…

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  38. 26 novembre 2011 17 h 22 min

    @ the Ubbergeek

    «V’la une expression que je connais pas – ‘Pecha kucha’…»

    Moi non plus! Dans ces cas-là, je tape ces mots sur Google… Ici, ça donne

    «Les soirées PechaKucha sont de véritables plateformes d’échanges et de rencontres interdisciplinaires organisées avant tout avec l’objectif d’offrir une tribune publique aux créateurs de tous horizons. Ils y présentent des projets réalisés, en cours de réalisation, voire des projets auxquels ils rêvent. Ils nous font part de leurs réflexions et de leurs processus de création. Le concept est simple : chaque participant présente 20 images qu’il commente pendant 20 secondes.»

    http://montreal.pecha-kucha.ca/

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  39. 22 décembre 2011 9 h 01 min

    De Goldman Sachs à Lehman Brothers… tout un progrès!

    L’économie de l’Espagne confiée à un ancien de Lehman Brothers
    «Objectif principal: rassurer les marchés financiers, toujours sceptiques quant à de la santé financière de l’Espagne, en pleine crise de la dette. »

    L’objectif n’est pas faire baisser le taux de chômage (à seulement 23 % en Espagne!) , mais de rassurer les marchés!

    Pendant ce temps, la banque centrale européenne (BCE), qui refuse toujours d’aider les États, a prêté hier près de 500 milliards d’eurus… aux banques au taux mirobolant de 1 %! Elles porront ensuite prêter cet argent aux États à 6 %, 7 % ou plus, pourquoi pas!

    La BCE injecte 500 milliards de liquidités dans les banques

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  40. 22 décembre 2011 10 h 09 min

    «La BCE injecte 500 milliards de liquidités dans les banques«

    Ici je vais me retenir de vous dire ma façon de penser.

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  41. 27 décembre 2011 11 h 18 min

    Excellent article sur le rôle des banques et des agences de notation dans la crise et sur les comparaisons entre le «printemps arable» et le mouvement des indignés :

    Les banques et les agences de notation sont les dictateurs de l’Occident

    «Ecrivant depuis cette région [le Moyen-Orient] qui produit plus de clichés au centimètre carré que n’importe quelle autre, je devrais peut-être y réfléchir à deux fois avant de déclarer que je n’ai jamais lu autant de foutaises, autant de débilités absolues que ce que j’ai pu voir au sujet de la crise financière mondiale.

    Et puis non, je ne m’abstiendrai pas. J’ai le sentiment que le journalisme censé traiter de l’effondrement du capitalisme a atteint de nouveaux tréfonds que même le Moyen-Orient ne peut surpasser en termes de soumission sans frein à ces institutions et à ces « spécialistes » de Harvard qui ont justement contribué à déclencher tout ce désastre criminel.

    Commençons par le « printemps arabe » – en soi une distorsion verbale grotesque du formidable éveil arabo-musulman qui ébranle le Moyen-Orient – et les parallèles minables avec les mouvements de contestation sociale dans les capitales occidentales. Nous avons été abreuvés d’articles sur comment les pauvres ou les défavorisés de l’Ouest auraient « puisé » dans le manuel du printemps arabe, comment les manifestants aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Grèce auraient été « inspirés » par les gigantesques manifestations qui ont fait tomber les régimes en Egypte, en Tunisie et – dans une certaine mesure – en Libye. C’est idiot.»

    Lisez la suite…

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  42. 27 décembre 2011 16 h 42 min

    En effet excellent cet article.
    Content de savoir que quelque un en parle et en même temps extrêmement déçu que cette vérité ne soit pas publiée par tous ceux qui savent.

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  43. 27 décembre 2011 18 h 39 min

    «déçu que cette vérité ne soit pas publiée par tous ceux qui savent.»

    J’ai été averti de cet article par le Facebook de l’IRIS. J’en ai aussitôt parlé ici. On fait ce qu’on peut!

    Si cela t’intéresse, le FB de l’IRIS est au http://www.facebook.com/pages/IRIS/157410130959633 . Tu n’a qu’à cliquer que tu aimes pour recevoir leurs envois, toujours un par jour (sauf exception…).

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  44. 27 décembre 2011 18 h 48 min

    «On fait ce qu’on peut!«

    Darwin je ne parlais pas de toi, de l’IRIS et de Courrier international, mais bien des journalistes de La Presse, de Radio Canada et tous les autres du même genre.
    Une chose dont je suis certain « et je ne suis pas journaliste » c’est que si moi je sais eux le savent.

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  45. 27 décembre 2011 20 h 06 min

    «Une chose dont je suis certain “et je ne suis pas journaliste” c’est que si moi je sais eux le savent.»

    Je suis moins certain que toi. Oui, peut-être savent-ils et ne le disent-ils pas. Par contre, ils ne consultent pas les mêmes sources que toi, moi ou l’IRIS pour s’informer. Ils sont souvent à la merci de leurs sources régulières et des sujets que leur donnent leurs chefs de pupitres.

    Ce n’est pas pour rien que je lis chaque jour la Presse et le Devoir. Je trouve bien plus souvent des informations qui m’intéressent dans le Devoir, pourtant moins épais que la Presse (je te laisse le jeu de mots!). Prends l’exemple de l’influence de Goldman Sachs et du billet que j’en ai tiré. J’ai lu ça dans le Devoir et ai trouvé grâce à lui l’article du Monde… La Presse? Elle parlait d’autres choses!

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  46. 27 décembre 2011 22 h 00 min

    «Par contre, ils ne consultent pas les mêmes sources que toi, moi ou l’IRIS pour s’informer. Ils sont souvent à la merci de leurs sources régulières.«

    C’est ça que je disais, des mauvais journalistes.

    Pour moi, un bon journaliste va être objectif et écrire des articles sur les deux côtés de la médaille. Quand tu dis qu’ils ne consultent pas les mêmes sources que moi, moi en lisant ces articles ça ne fait que mettre des mots et ça éclairci quelque chose que je sent en moi, pcq l’éducation que j’ai eu m’empêche d’avoir les mots pour l’exprimer et j’ai besoins de cette information pour me prouver que je me trompe pas.

    Ma curiosité me force à aller chercher l’information nécessaire pour pouvoir exprimer et verbaliser ce que je ressens.

    La curiosité n’est-elle pas une des principales qualités que doit avoir un journaliste?

    En passant, essaies-tu de me vendre un abonnement au Devoir. 😉

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  47. 27 décembre 2011 22 h 10 min

    «La Presse? Elle parlait d’autres choses!«

    Ouais, elle parlait encore de Legault pis du chien qui s’est fait écraser au coin de la 222 et du chemin Rhéaume.

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  48. 28 décembre 2011 5 h 39 min

    «Pour moi, un bon journaliste va être objectif et écrire des articles sur les deux côtés de la médaille.»

    Peux-tu m’en nommer quelques-uns?

    Ce n’est pas un métier facile. Nous sommes très exigeants envers eux…

    «essaies-tu de me vendre un abonnement au Devoir.»

    Non, mais si c’est le résultat…

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  49. jack permalink
    28 décembre 2011 16 h 01 min

    « Pour moi, un bon journaliste va être objectif et écrire des articles sur les deux côtés de la médaille. »

    Voilà une question extrêmement importante: qu’est-ce qu’un bon journaliste. Dans un monde idéal la population exigerait des journalistes objectifs et refuserait de lire les autres. C’est très loin d’être le cas.

    Au contraire le monde aime les journalistes (et autres chroniqueurs et analystes de l’actualité) qui ont des opinions et qui les émettent, peu importe que ces opinions soient appuyées par des faits. Une opinion tranchée (Dumont d’un côté, Lauzon d’un autre côté, par exemple) ça fait vendre. Ça rapporte. C’est en demande. Ça fait un bon show. Ça donne de la visibilité. Ça donne ce que le public demande. Et moi, si j’étais propriétaire d’un média … euh… d’information… hum… hum… c’est ce que je voudrais avoir comme employé. C’est ce que j’appellerais un bon journaliste.

    Pire que ça: je crois que les gens aiment bien se faire conforter dans leurs opinions. Alors si je suis contre Kyoto, par exemple, et que 1 seul média « d’information » présente ce point de vue, alors c’est ce média que je vais consulter. Si cette théorie est vraie, ça impliquerait que pour faire de l’argent il faut donner à la population le point de vue qu’elle veut entendre. Pas plus compliqué que ça.

    Il suffirait que la population soit plus exigeante envers un aspect du travail journalistique pour que la situation change du tout au tout: la rigueur.

    Hélas, je n’y crois pas.

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  50. 15 mars 2012 7 h 02 min

    L’affaire Goldman Sachs – Laisser-aller!

    «La culture en question était et demeure la suivante: refiler à ses fameux clients les véhicules financiers que la banque jugent peu rentables, les convaincre à acheter des produits qui ne servent pas nécessairement leurs intérêts, mais ceux, évidemment financiers, de Goldman.»

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  51. 1 juin 2012 18 h 51 min

    Lu dans le Devoir hier :

    « Les sept derniers secrétaires ou sous-secrétaires au Trésor américains sont des anciens de la banque Goodman Sachs. Les premiers ministres qui ont récemment été imposés à la Grèce et à l’Italie étaient aussi passés par Goldman Sachs. Le nouveau président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi ? Un autre de Goldman Sachs. Il se peut que toutes ces personnes soient de bons techniciens, mais cela soulève, au minimum, des questions en matière démocratique. »

    L’économiste indigné

    Je ne savais pas pour les «sept derniers secrétaires ou sous-secrétaires au Trésor américains» !

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  52. barefootluc permalink
    1 juin 2012 20 h 14 min

    Leur vrai nom est Government Sachs. Goldman Sachs c’est un « front ». 8;-)

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  53. barefootluc permalink
    1 juin 2012 20 h 16 min

    Cet article de Wikipedia devrait être une lecture obligatoire afin d’obtenir le droit de voter. 8;-)

    http://en.wikipedia.org/wiki/Goldman_Sachs

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  54. barefootluc permalink
    1 juin 2012 20 h 19 min

    Ils ont placé quelqu’un qui peut influencer grandement l’économie au Canada. Mark Carney ça vous dit quelque chose? 8;-)

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  55. 1 juin 2012 21 h 17 min

    «Cet article de Wikipedia»

    J’ai mis le lien avec la version française de wiki dans le billet…

    J’aime

  56. barefootluc permalink
    1 juin 2012 22 h 14 min

    La version française est pas mal moins complète, à moins que beaucoup de mises à jour aient été faites dernièrement, selon moi cette version française a pas mal moins d’intérêt.

    J’aime

  57. the Ubbergeek permalink
    1 juin 2012 22 h 15 min

    être billingue ou plus a ses avantages pour un progressiste engagé…

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  58. 1 juin 2012 22 h 21 min

    @ the Ubbergeek

    «être billingue ou plus a ses avantages pour un progressiste engagé…»

    Je préfère quand même lire en français.

    @ barefootluc

    «La version française est pas mal moins complètex

    Je trouve qu’elle en dit suffisamment!

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Goldman_Sachs

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  59. barefootluc permalink
    1 juin 2012 22 h 49 min

    Parmi d’autres choses, la crise des subprimes est beaucoup mieux analysée dans la section « Controversies » de la version anglaise.

    Par exemple cette version en anglais m’aura permis de remonter sur le rôle qu’à joué Rubin avec l’aide de Greenspan pour contrer Brooksley Born du Commodity Futures Trading Commission afin d’éviter une réglementation qui aurait peut-être empêché que l’on se fasse « fourrer » par les criminels en costard.

    « In 1997, Rubin and Federal Reserve chairman Alan Greenspan strongly opposed giving the Commodity Futures Trading Commission oversight of over-the-counter credit derivatives when this was proposed by Brooksley Born, the head of the CFTC. Rubin’s role was highlighted in a Public Broadcasting Service Frontline report, « The Warning ». »

    Brooksley Born annonçait en 1997 qu’il y avait de forts risques qu’on se fasse berner avec les produits dérivés!

    Je suggère fortement de visionner le documentaire « The Warning » produit par Frontline sur PBS et je vous interdis d’aller le visionner via Youtube. 8;-)

    Bonne chance pour faire la même découverte avec la version française! 8;-)

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  60. barefootluc permalink
    1 juin 2012 22 h 51 min

    Tonton Desmarais et Government Sachs sont deux sujets fort intéressants et inépuisables. 8;-)

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  61. the Ubbergeek permalink
    1 juin 2012 22 h 52 min

    @Darwin

    Ne vous gênez pas de logger et d’y contribuer, au lieu de soupirez, ne vous offencez pas.

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  62. 2 juin 2012 6 h 39 min

    @ barefootluc

    «Tonton Desmarais et Government Sachs sont deux sujets fort intéressants et inépuisables»

    Moi, ça ne m’intéresse pas suffisamment pour y consacrer autant de temps. Même chose pour Goldman Sachs. La petite anacdote que vous comptez ne vaut pas, pour moi, les heures que j’aurais dû consacrer à cette lecture. Chacun ses champs d’intérêts!

    @ the Ubbergeek

    «Ne vous gênez pas de logger et d’y contribuer»

    De quoi parlez-vous? De logger à quoi?

    «au lieu de soupirez»

    De quoi parlez-vous? Ça doit bien faire 100 fois que je vous demande d’être plus précis dans vos commentaires! Je crois que le retour à la modération se rapproche… Vous faisiez plus attention et ne vous permettiez pas vos remarques désobligeantes.

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  63. koval permalink*
    2 juin 2012 8 h 10 min

    « être billingue ou plus a ses avantages pour un progressiste engagé… »

    Cela comporte aussi des désavantages, le geek mélange 25 langues ainsi que l’argot, je préfère être moins bilingue que lui…

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  64. barefootluc permalink
    2 juin 2012 8 h 44 min

    Ce sont des acteurs très importants et surtout très influents sur ce que les gouvernements font. Leur principal atout est leur discrétion et le fait que l’on ne s’intéresse pas à ce qu’ils font dans l’ombre.

    Concrètement pour moi, ce qui est qualifié de petite anecdote a fait très mal à mon fonds de pension et mes RÉER. Si on ne s’intéresse pas à ce genre de choses bien des personnes devront prendre leur retraite plus tard que prévu pendant que l’on célèbre dans le faste pour d’autres. 8;-)

    On voit dans un extrait vidéo un ancien de Goldman Sachs dire à George W. Bush que le point de presse est « tarminé » en lui tapant sur l’épaule. Il n’a pas demandé; au Président de s’activer. Il n’a pas demandé si le Président pouvait mettre fin au point de presse. Non, il a imposé que ça se termine sur le champ. Le monsieur ne pensait pas que le micro capterait ce qu’il disait. Ça en dit long sur qui décidait du sort des USA!

    Pour tonton Desmarais, il a le contrôle du Quebec’s Liberal Party, de la CAQ et comment penser qu’il n’a pas d’influence au PQ avec le lien d’amitié qu’il a avec notre lucide mononcle Lucien?

    Mais bon je suis conscient que ce genre de détails n’intéresse pas beaucoup de gens au plus grand plaisir de certaines personnes. 8;-P

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  65. barefootluc permalink
    2 juin 2012 8 h 47 min

    @ the Ubbergeek

    «Ne vous gênez pas de logger et d’y contribuer»

    De quoi parlez-vous? De logger à quoi?

    «au lieu de soupirez»

    Je crois qu’il, suggérait de contribuer à enrichir le contenu de l’article en français concernant Goverment Sachs. Donc se logger (après avoir créé un compte?) à Wikipedia et proposer des changements à l’article.

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  66. 2 juin 2012 9 h 36 min

    @ barefootluc

    «il, suggérait de contribuer à enrichir le contenu de l’article en français concernant Goverment Sachs»

    Je ne me sens pas assez compétent en la matière. Et, je ne vois surtout pas où j’ai soupiré…

    «Mais bon je suis conscient que ce genre de détails n’intéresse pas beaucoup de gens au plus grand plaisir de certaines personnes»

    Je m’y intéresse de façon globale, mais moins dans les détails. Je lis sur tellement de chose que je dois choisir…

    J’aime

  67. barefootluc permalink
    2 juin 2012 9 h 42 min

    Je crois que « le soupiré » était une figure de style pour évoquer que ça ressemblait à un peu de tension entre moi et l’auteur de ce blogue. Un de mes amis aurait pu répondre « I can see love! » (il faut lui pardonner il a vécu dans l’Ouest canadien). 8;-)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Diable_est_dans_les_d%C3%A9tails

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  68. 2 juin 2012 10 h 34 min

    barefootluc

    «Je crois que “le soupiré” était une figure de style»

    C’est ça le problème, on doit deviner ce qu’il veut dire…

    «un peu de tension entre moi et l’auteur de ce blogue»

    Ah, je n’ai rien senti de tel. J’ai juste mentionné que j’accordais un peu moins d’importance à certaines informations que vous. Et j’en accorde probablement plus à d’autres! Rien pour créer de la tension, selon moi! Et vous?

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  69. barefootluc permalink
    2 juin 2012 12 h 15 min

    « Ah, je n’ai rien senti de tel. » [Darwin]

    Je ne sentais pas de tension, mais c’est la beauté du « Ouaib » comme on ne voit pas les visages, il est difficile de confirmer ou infirmer nos théories grâce au langage non verbal. 8;-)

    « C’est ça le problème, on doit deviner ce qu’il veut dire… » [Darwin]

    Vaut mieux se tenir loin des joueurs d’échecs comme moi. 8;-) ça explique peut-être pourquoi je suis moins allergique aux « Geeks ». 8;-)

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  70. 2 juin 2012 13 h 14 min

    @ barefootluc

    «Je ne sentais pas de tension»

    C’est le principal (et non pas le recteur!)!

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  71. barefootluc permalink
    2 juin 2012 13 h 33 min

    lol Cette dernière réponse et comme du soleil dans ce samedi nuageux, quasiment aussi agréable que l’espresso matinal. 8;-)

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  72. the Ubbergeek permalink
    2 juin 2012 19 h 36 min

    @Koval

    Culture du net.

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  73. the Ubbergeek permalink
    2 juin 2012 19 h 38 min

    @Darwin

    Je suis très clair à mes yeux, je suis désolé.. Mais le système du blog ne semble pas permettre de répondre directement à un message, ou j’ai raté le truc.

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  74. 2 juin 2012 19 h 49 min

    @ the Ubbergeek

    «Je suis très clair à mes yeu»

    Je viens de penser à quelque chose, l’avez-vous compris? Pourtant, je suis très clair à mes yeux! Ah, vous ne lisez pas dans mon esprit? Et bien, moi non plus, je ne lis pas dans le votre.

    «Mais le système du blog ne semble pas permettre de répondre directement à un message»

    C’est pourquoi je me tue à vous répéter de mentionner à qui vous vous adressez et d’indiquer au début du commentaire l’extrait auquel vous réagissez.

    C’est l’ABC de la culture du blogue.

    «Culture du net»

    Non, le net se prête à toutes les langues et à toutes les cultures. Selon le site, le blogue ou le quoique ce soit, on doit s’adapter à sa culture. Pour les endroits qui n’utilisent qu’un langage techno-multilingue, c’est correct de le faire. Mais, si on respecte nos interlocuteurs, il est préférable de s’adapter au langage des lieux ou on veut s’exprimer. Enfin, ça, si on veut être compris… et accepté!

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