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Jeanne express – La guignolée

1 décembre 2011

Je crois que je vais en faire une nouvelle tradition : écrire à chaque année un billet sur la guignolée des médias en décembre! L’an passé, je l’ai intitulé Des pauvres à Noël, dans le sens que trop de gens parlent des pauvres à Noël, mais des osties de BS le reste de l’année…

Le Devoir et La Presse

Connaissez-vous la différence entre ces journaux? Pourtant, il n’y en a pas tellement, puisque les deux ont publié ce matin dans leur courrier des lecteurs une lettre sur la guignolée des médias. Oh, petit détail, celui de La Presse a été écrit par une riche qui a le cœur sur la main, qui donne beaucoup aux pauvres et se plaint de ceux qui critiquent les gens qui font comme elle, tandis que celui du Devoir vient de Françoise David qui, comme moi, n’en est pas à son premier texte sur la guignolée… Elle en a elle aussi écrit d’autres, dont celui-ci, qui est mon préféré : À la veille des guignolées: «eux» et «nous». Lisez-le, il est édifiant…

Revenons à la dame riche. Elle écrit :

«Pourquoi critiquons-nous les personnalités et les gens à l’aise qui s’engagent dans une bonne cause?»

Tout le problème est là. Elle est bien fine, mais elle n’a rien compris. Comme elle semble intelligente, je la soupçonne de ne pas écouter, ce qui expliquerait qu’elle ne comprenne pas. Elle n’écoute pas, parce qu’elle se sent attaquée, rien de plus humain. Non, les méchants gauchistes ne reprochent pas aux riches de s’engager dans de bonnes causes. Dans mon billet de l’an dernier, j’écrivais d’ailleurs :

«Soyons clair, je n’ai rien contre les dons aux organismes de charité ni contre la guignolée comme telle, bien au contraire. Ces activités apportent un peu de soulagement dans le contexte actuel.»

Françoise David, une autre méchante gauchiste qui fait de la peine aux pauvres riches disait, elle, en 2007 :

«Participer aux guignolées, c’est bien. Je le fais. Nous le faisons.»

Et alors…

Comme la dame base son texte sur une fausse prémisse, le reste n’est plus pertinent. Je n’en parlerai donc pas (quoique ce n’est pas l’envie qui me manque…). Bravo à elle qui pense aux autres, mais ses reproches tombent dans le vide… Ce n’est pas contre ce qu’elle fait que nous en avons, mais, comme je l’écrivais l’an passé :

«J’en ai par contre beaucoup contre les gens qui appuient l’instauration de tarifs qui appauvrissent la population, mais plaignent ensuite les pauvres à Noël. J’en ai contre les dirigeants de société qui mettent à pied des milliers de travailleurs et vont se pavaner comme président de campagnes de charité avec la larme à l’œil au sujet de l’injustice de la pauvreté le lendemain. J’en ai contre ceux qui ne veulent que créer de la richesse pour leur classe sociale sans accepter de la partager et se calment la conscience en donnant quelques miettes à des organismes de charité (sans oublier de demander un reçu pour payer moins d’impôt). J’en ai contre ceux qui n’appuient pas de véritables programmes de lutte contre la pauvreté, mais se vantent de donner plein de cacannes aux pauvres lors de la guignolée… »

Mme David, elle, écrivait en 1997 :

«Mais si, avec «eux» et avec les organismes qui les soutiennent et les défendent, «nous» nous décidions à en faire plus? Écrire à notre député, par exemple, pour lui signifier que nos impôts doivent servir à réduire les inégalités. Signer la pétition du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Participer aux inévitables tribunes téléphoniques, en ce temps des Fêtes, et ne plus accepter les remarques grossières sur les «B. S.». «Elles» et «eux» sont nos concitoyens, non? N’ont-ils pas droit à notre considération solidaire?

Un sursaut d’indignation pourrait faire la différence à longueur d’année pour des centaines de milliers de Québécois, nos frères et nos sœurs. Je vous propose de refuser leur misère, leur exclusion et notre indifférence. Je vous propose un Québec vraiment juste et solidaire, au-delà de la compassion circonstancielle. Je vous propose de mieux partager la richesse. Si on s’y mettait, ensemble?»

Et cette année :

«Nous nous apprêtons à participer à de multiples guignolées. Des entreprises font un coup de marketing en annonçant en grande pompe leurs dons charitables. Mais la majorité des dirigeants économiques et politiques se fichent totalement des gens qui survivent avec un maigrissime chèque d’aide sociale, des prestations de chômage ou de vieillesse insuffisantes, un salaire minimum qui ne couvre pas les besoins courants, un emploi précaire. Pendant ce temps, les 50 patrons canadiens les plus riches gagnent 212 fois le salaire moyen canadien. Et l’État diminue leurs impôts. De quoi s’indigner!

Vous proposez des mesures significatives pour éliminer la pauvreté. Certains demanderont: mais comment financer tout cela? À Québec solidaire, nous répondons: par une fiscalité réellement progressive et la hausse des impôts des grandes entreprises, des banques et des contribuables aux revenus élevés. Une hausse majeure des redevances minières. La propriété collective de nos ressources énergétiques. Voilà comment nous pouvons rétablir une égalité réelle des droits et des chances entre les citoyens.»

Ce que les gens comme Françoise David et moi déplorons, ce n’est pas que des gens donnent à Noël, c’est qu’ils n’appuient pas des mesures pour qu’un jour, nous n’ayons peut-être plus besoin de donner, que ce soit à Noël ou le reste de l’année. Et surtout qu’ils s’y opposent souvent.

20 commentaires leave one →
  1. 1 décembre 2011 21 h 52 min

    Ouf! Ça ne vole pas haut à la presse!

    Une vraie dretteuse!

    « Regardez-moi comme je suis généreuse, je me moi, et aimez-moi, je le mérite, de toute façon, c’est un ordre!  »

    C’est dégradant, elle ne parle pas des pauvres mais d’elle, et elle se met en vedette!

    C’est pour ça que les riches qui donnent aux pauvres, on dit d’eux qu’ils sont souvent un peu trop intéressés, ensuite, il viennent brailler dans le journal parce qu’ils ne passent pas à TLMEP, j’aurai tout vu!

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  2. 1 décembre 2011 22 h 10 min

    @ Koval

    «C’est dégradant, elle ne parle pas des pauvres mais d’elle, et elle se met en vedette!»

    En effet! Moi, c’est le motif qu’elle invoque pour donner qui m’a frappé. Est-ce à dire que si so garçon n’avait pas eu le cancer à 5 ans et ne s’en était pas remis, elle n’aurait jamais rien donné aux moins favorisé qu’elle? Que si son enfant avait eu un autre problème, ce sont les enfants avec cet autre problème qui en auraient profité? C’est une autre des raisons pour lesquelles je préfère que les causes soient choisies démocratiquement, pas selon les aléas des maladies des riches et de leurs proches…

    Je ne veux pas trop la juger, il y en a des bien pires, mais on ne sent pas de vraie empathie chez elle…

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  3. the Ubbergeek permalink
    1 décembre 2011 22 h 39 min

    Très bon points, bien sentis.

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  4. the Ubbergeek permalink
    1 décembre 2011 22 h 39 min

    Gauche caviar, au max.

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  5. 1 décembre 2011 22 h 44 min

    Ça j’aime bien, ça en dit long!

    « L’an passé, je l’ai intitulé Des pauvres à Noël, dans le sens que trop de gens parlent des pauvres à Noël, mais des osties de BS le reste de l’année… »

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  6. 1 décembre 2011 22 h 57 min

    @ Koval

    «Ça j’aime bien, ça en dit long!»

    À chaque année, le jour de la guignolée, cette phrase (des pauvres à Noël, mais des osties de BS le reste de l’année) me revient en tête…

    @ the Ubbergeek

    «Très bon points, bien sentis.»

    Merci!

    Je n’en suis pas revenu pas à quel point, avec des styles très différents, Françoise David et moi disons sensiblement la même chose sur ce sujet.

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  7. 1 décembre 2011 23 h 09 min

    et son « je-me-moi » commence dès les premiers mots de son texte:

    Francine Laplante
    L’auteure est femme d’affaires et mère de cinq enfants.

    euh, pourquoi spécifier le nombre d’enfants qu’elle a tout de suite après son métier si ce n’est passer pour une super-woman ?

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  8. 1 décembre 2011 23 h 20 min

    @ ManiHacK

    «euh, pourquoi spécifier le nombre d’enfants qu’elle a tout de suite après son métier si ce n’est passer pour une super-woman ?»

    Je me suis fais la même réflexion, d’autant plus que cette information ne joue absolument aucun rôle dans son texte. C’est dans le fond une forme d’argument d’autorité du type de ceux que je dénonçais, car inutiles, dans mon précédent billet…

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  9. Richard Langelier permalink
    1 décembre 2011 23 h 36 min

    Traditionnellement, dans les pays scandinaves, les citoyens acceptent de payer plus d’impôts qu’ailleurs parce qu’ils savent que ça va servir à des politiques d’emploi couplées, bien sûr, à un bon filet de sécurité sociale. Malheureusement, au Québec, la gauche se concentre sur les mesures passives. Le plus triste, c’est que Michel Chartrand qui a combattu les dogmes et les idoles, a été transformé en idole et que sa proposition de revenu de citoyenneté est devenue un dogme dans plusieurs mouvements sociaux.

    Je serai délégué au congrès de Québec solidaire la semaine prochaine. J’ose espérer que les congressistes adopteront des mesures concrètes et réalistes, chiffrées au besoin. Mon expérience des dernières années, c’est qu’on mêlera les problématiques. Pour sortir du modèle du mari-pourvoyeur, j’ai entendu à moult reprises, qu’envoyer un chèque de 15 000$ au conjoint de quelqu’un qui a un revenu annuel de 100 000$, constitue une excellente façon de combattre la pauvreté. J’ai toujours considéré qu’avec des amis comme ça, les personnes en situation de pauvreté n’avaient pas besoin d’ennemis.

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  10. 1 décembre 2011 23 h 56 min

    @ Richard Langelier

    «Le plus triste, c’est que Michel Chartrand qui a combattu les dogmes et les idoles, a été transformé en idole»

    C’est en effet triste…

    «J’ose espérer que les congressistes adopteront des mesures concrètes et réalistes, chiffrées au besoin.»

    Je répète, c’est pour un programme, pas pour une plateforme… Mais, bon, je préfèrerais aussi que ce soit réaliste… Mais si ce ne l’est pas, ce ne sera pas un drame.

    «Pour sortir du modèle du mari-pourvoyeur, j’ai entendu à moult reprises, qu’envoyer un chèque de 15 000$ au conjoint de quelqu’un qui a un revenu annuel de 100 000$, constitue une excellente façon de combattre la pauvreté.»

    J’ai plutôt entendu que cela combattrait la dépendance…

    «J’ai toujours considéré qu’avec des amis comme ça, les personnes en situation de pauvreté n’avaient pas besoin d’ennemis.»

    Je ne suis pas d’accord. Cette mesure coûterait combien de plus en % que celle qui les exclurait? Soyons clair, je préférerais aussi qu’on tienne compte des revenus totaux d’un ménage (ou d’une famille), mais je crains aussi la façon dont cette mesure serait appliquée. Les boubou macoutes étaient-ils des amis des pauvres?

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  11. 2 décembre 2011 7 h 42 min

    Bonne réflexion (encore)…

    Le billet de Stéphane Baillargeon dans Le Devoir soulevait également de bonnes questions… L’article n’est disponible qu’aux abonnés mais Patrick Lagacé y réagit et en publie quelques extraits: http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2011/11/30/

    Pour ce qui est du congrès de Qs… Personnellement, j’espère que les délégués feront preuve de pragmatisme. Car, même si ce n’est pas une plateforme électorale, nous devrons quand même défendre les positions adoptées lors des prochaines élections… Au plaisir de vous y voir…

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  12. 2 décembre 2011 8 h 31 min

    @ Lutopium

    «Bonne réflexion (encore)…»

    C’est la même que l’an passé! Le parallèle avec les citations de Françoise David et toutefois intéressant!

    «Personnellement, j’espère que les délégués feront preuve de pragmatisme.»

    Moi aussi! J’ai bien écrit «je préfèrerais aussi que ce soit réaliste», c’est seulement que cela n’aurait pas vraiment d’impact sur mon engagement si ce n’était pas le cas. Tant que les parties les plus extrêmes ne sont pas adoptées…

    Bref, nous sommes au moins trois à vouloir que ce sois réaliste!

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  13. 2 décembre 2011 8 h 37 min

    @ Lutopium

    Du blogue de Lagacé :

    «C’est 2,75M$ de plus que si les médias disaient « Désolé, c’est pas notre rôle, nous, on ne fait qu’informer… » »

    Faux! Je connais des groupes qui sollicitent dans le temps des Fêtes qui se font dire «désolé, j’ai déjà donné à la guignolée». Cela dit, il y a sûrement un gain, mais il n’est pas égal au total. Et il est impossible de le calculre.

    Ça a été la même chose quand il y avait le téléthon de la paralysie cérébrale. Les autres organismes qui s’occupent des personnes handicapées ont vu les dons qu’ils recevaient fondre…

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  14. the Ubbergeek permalink
    2 décembre 2011 18 h 50 min

    Le problème est peut-être aussi qu’on est nord américain, et le maccarthisme anti-gauche et la méfiance traditionelle de l »américain envers l’état est descendus au Canada et Québec tôt.

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  15. Richard Langelier permalink
    4 décembre 2011 1 h 26 min

    Ce n’était pas subtil de ma part, de tenter de transformer Jeanne Émard en forum de Québec solidaire. J’aurais dû me contenter de déplorer que les groupes anti-pauvreté se contentent de mettre l’accent sur les mesures passives, les montants de transfert, plutôt que sur les mesures actives, les politiques d’emploi. Alors que j’étais rongé par le remords, la lecture de http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/337411/l-animateur-vise-par-centraide-se-defend-de-stigmatiser-les-pauvres , article cadenassé et le commentaire de Jeannot Vachon, me font conclure, à l’instar de Woody Allen, que la vie vaut la peine d’être vécue.

    J’aimerais rappeler que cette distinction « bon pauvre, mauvais pauvre » n’est pas ancienne. L’article http://www.revolutiontranquille.gouv.qc.ca/index.php?id=104&tx_ttnews%5Btt_news%5D=188&cHash=8c189b7eadb9da4d0563ab0ee0170f82J nous informe que : « Dans son rapport, déposé en juin 1963, le Comité Boucher affirme le principe selon lequel « tout individu dans le besoin a droit immédiatement à une assistance de la part de l’État, quelle que soit la cause immédiate ou éloignée de ce besoin ». Ce principe est réaffirmé dans la Loi sur l’aide sociale, adoptée le 12 décembre 1969, qui consacre le droit fondamental à cette forme d’aide. Toutes les mesures préexistantes d’aide financière sont intégrées dans la Loi, qui entre en vigueur le 1er novembre 1970.[…] Fait important, l’aide est désormais accordée à toutes les mères seules qui sont dans le besoin. Elle met un terme à l’exigence de « bonnes mœurs » imposée depuis 1937 dans le cadre de l’assistance aux mères nécessiteuses. En conséquence, la nouvelle mesure améliore l’autonomie financière de milliers de femmes ».

    Il restait néanmoins de mauvais pauvres. Avant l’âge de 30 ans, il fallait avoir un billet du médecin démontrant l’inaptitude au travail pour recevoir le plein montant (à 29 ans, j’ai reçu un chèque de 90$ alors que les personnes de 30 ans à 64 ans recevaient 300$ par mois). Peu de gens connaissaient le problème et le dénonçaient. La récession des années 80 fut longue. Les jeunes étaient les premiers à être licenciés, n’avaient souvent pas cotisé assez longtemps à l’assurance-chômage, avaient moins de chances d’être embauchés lorsque la lente reprise débuta. Les jeunes péquistes ont réussi à faire voter l’égalité de l’aide sociale pour les moins de 30 ans. Jacques Parizeau s’arrachait les cheveux : « ce sera plus payant d’être sur l’aide sociale que d’être sur les prêts-bourses! » Les jeunes libéraux ont obtenu de Robert Bourassa l’égalité « à condition que ce soit à l’intérieur de la même enveloppe budgétaire ». Il fallait évidemment réduire les prestations des personnes assistées sociales des personnes de 30 ans ou plus. La novlangue [1] s’imposa, avec toutes ses variantes : aptes, inaptes au travail. Ma perle est cette déclaration de Pauline Marois, alors ministre : « nous songeons à redonner la gratuité des médicaments aux personnes sur l’assistance-emploi ayant des difficultés majeures à l’emploi ». Le journaliste du Devoir a précisé : « ce sont les mots de la ministre ».

    Cette fameuse distinction « apte » et « inapte au travail » passe comme du beurre dans la poêle, chez les tribuns téléphoniques comme Gilles Proulx que Denise Bombardier invitait régulièrement à Radio-Canada, comme un incontournable de la pensée québécoise, alors qu’il n’avait cesse de parler « des grosses torches du Bien-Être social. » . Le hic, c’est qu’elle fonctionne.

    Les personnes qui intervenons régulièrement sur Jeanne Émard, sommes conscientes que cette distinction est une loterie médicale. Sans transformer le blogue en forum de Québec solidaire, j’aimerais que nous débattions de méthodes concrètes et réalistes, chiffrées au besoin pour combattre la pauvreté, autrement que par la Guignolée des médias.

    [1] Je n’ai lu que 1984 de George Orwell, alors que je revenais de province où mes amis avaient adhéré au maoïsme pour expliquer la réalité du Québec des années 1970. J’y ai vu une dénonciation du stalinisme que j’avais défendu sous différentes formes lorsque les résumés de résumés de l’oeuvre de Marx sont sortis de l’index au Québec. Cette défense se passait à la cafétéria et surtout à la taverne. Je ne me lancerai pas dans un débat avec Koval sur l’oeuvre d’Orwell, non pas parce que j’ai peur d’elle, mais parce que la vie m’a appris à ne pas me lancer dans un débat, lorsque je ne connais pas un sujet, d’autant plus que Sombre pourrait intervenir, avec ou sans de gros mots avec une combinaison de Smileys.

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  16. 4 décembre 2011 8 h 33 min

    @ Richard Langelier

    «Je ne me lancerai pas dans un débat avec Koval sur l’oeuvre d’Orwell, non pas parce que j’ai peur d’elle, mais parce que la vie m’a appris à ne pas me lancer dans un débat, lorsque je ne connais pas un sujet»

    Moi aussi, je n’ai lu que 1984 de Orwell. N’ayant pas lu le livre objet du débat, je me suis tenu coi. Une fois n’est pas coutume!

    «j’aimerais que nous débattions de méthodes concrètes et réalistes, chiffrées au besoin pour combattre la pauvreté, autrement que par la Guignolée des médias.»

    Rien ne vous empêche de rédiger un billet sur le sujet!

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  17. 4 décembre 2011 8 h 46 min

    Darwin

    Les roman « La ferme des animaux » est disponible en pdf ici. Une bonne leçon de politique, ça se lite bien et c’est assez court.

    Tes jeunes devraient aussi aimer.

    Cliquer pour accéder à orwell_ferme_des_animaux.pdf

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  18. 4 décembre 2011 9 h 47 min

    Merci, je l’ai enregistré. Ça ne semble pas trop long…

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  19. 4 décembre 2011 10 h 15 min

    Lu dans le Devoir :

    «C’était la Grande Guignolée des médias cette semaine. On l’a su. Normal. Les dernières statistiques d’Influence communication, une firme de courtage en information, montrent que 78 % de l’intérêt des médias pour la pauvreté survient pendant cette grande entreprise médiatico-caritative.»

    78 % ! C’est encore pire que je ne le pensais! Comme si la pauvreté se réglait durant cette journée. On y amasse 2 à 3 millions $ alors que cela en prendrait le même montant à chaque jour pour avoir le minimum d’impact. Et encore, je parle de minimum d’impact, pas de régler le problème.

    On dira que ça coûte trop cher, Quand on est prêt à se priver de quelques milliards $ pour les seules alumineries, je trouve ça gênant de dire qu’on n’a pas d’argent pour soulager la pauvreté :

    «Le professeur a calculé que vendre cette énergie aux alumineries plutôt que de l’exporter à des prix plus élevés revient à subventionner chaque emploi dans les alumineries à hauteur de 600 000$ par année.»

    Malheureusement, il ne précise pas le nombre d’employés. S’ils sont disons 3 000 (un minimum), cela représenterait 1,8 milliard $ par année! Ben non, on n’en a pas d’argent!

    Comme je le disais ici, le but des néolibéraux n’est pas de réduire la taille de l’État, mais de le détourner de son rôle de redistribution pour l’aligner sur les besoin des entreprises et des plus riches…

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