Un métier comme un autre…
En lisant Slate en version française (sur l’ardoise), je suis tombée sur un article fort documenté concernant le marché du sexe qui a confirmé les sombres dessous de cette industrie que je soupçonnais déjà (je l’avais déjà lu ailleurs). L’auteur, Jarod Barry, est juriste, spécialiste du droit des femmes (je ne savais pas que ça existait).
D’entrée de jeu, il écrit :
« Quelle femme resterait dans la prostitution à salaire égal? Aucune. Ce n’est pas donc en termes de droit à faire commerce de son corps qu’il faut chercher à adopter une position mais en termes de violence légalisée. Non pas en termes de droit des clients mais en termes de devoir envers les prostituées. »
Pour se mettre dans le contexte de la France, il faut savoir que là-bas le recours à des prostitué(e)s est parfaitement autorisé, en autant qu’elles/ils soient majeur(e)s. On convient tous, comme explique l’auteur, qu’un État de droit doit être éthiquement neutre au sujet des comportements sexuels, même les plus inimaginables, tant et aussi longtemps qu’ils ne contreviennent pas aux droits et liberté des autres. C’est cet argument d’ailleurs qui fait en sorte que dans nos sociétés modernes, on ne s’attaque plus au libertinage. L’auteur est d’avis cependant qu’il faut faire autrement en ce qui concerne le marché du sexe.
Voilà sa couleur, il n’y aura pas de demi ton.
« Mais s’il est tout à fait justifié de ne pas remettre en cause le libertinage au titre de la liberté sexuelle, s’en tenir au même fondement juridique pour justifier la prostitution serait non seulement faux mais montrerait une indifférence profonde, voire une complicité passive face à ce qui est nécessaire de nommer une violence faite aux femmes. La prostitution est une violence faite aux femmes. Et doit être abolie. »
Toujours selon l’auteur, être d’accord avec la prostitution signifie défendre une certaine liberté qui est une prison pour bien des gens.
« La permission de la prostitution prend l’habit de la libération des mœurs alors qu’elle n’est que synonyme de misère et violence. »
Pour défendre la prostitution, on affirme que c’est un mal nécessaire, un rempart contre le viol, bref, on tente de nous faire croire que c’est d’utilité publique. Le plus vieux métier du monde dit-on, comme si, parce que ça existe depuis la nuit des temps, on ne peut y mettre un terme.
Je recopie intégralement une section de l’article qui décrit les souffrances subies par les travailleurs et travailleuses du sexe.
«Utilité publique», vraiment?
Et depuis la nuit des temps, c’est en ces termes que les possesseurs de pouvoir donnent à voir la chose, selon un paradigme mettant le corps des femmes au service des hommes, que les petits et grands sont éduqués, et c’est sur ce modèle hautement philosophique que notre société (qui n’est pas la seule) s’est construite.
Pourtant, les séquelles physiques et psychologiques dues à la soumission à des actes sexuels répétés et non désirés que connaissent les personnes qui se prostituent ou qui se sont prostituées sont aujourd’hui connues, mais apparemment ignorées.
Il s’agit d’une violence faite aux personnes, qui entrent dans le cadre des conséquences psychotraumatiques, (conséquences reconnues par la communauté scientifique médicale internationale comme pathognomonique c’est-à-dire comme une preuve médicale de l’existence d’un traumatisme).
Rien de moins que ce que ressentent les victimes de viols. Les prostituées opèrent une dissociation mentale, une «décorporalisation», comme une anesthésie corporelle, et connaissent ainsi par exemple, des seuils très élevés de résistance à la douleur. Et ce n’est qu’un exemple de moyen de défense développé par le corps et l’esprit.
Des souffrances que l’on retrouve chez les personnes torturées
C’est, entre autres, ce qui différencie fondamentalement le «métier» de prostituée d’autres métiers réputés difficiles. L’atteinte à l’intégrité du corps (problèmes immunitaires, troubles cutanées, problèmes gynécologiques et dermatologiques) et de l’esprit (60% à 80% des personnes prostituées souffrent de troubles psychotraumatiques sévères, chiffre semblable aux personnes ayant subi des actes de tortures et aux prisonniers politiques selon le rapport d’information d’avril 2011 précité) est flagrante et ne peut plus être niée en matière de prostitution.
Il est intéressant de constater comme le fait l’auteur que des pays ont adopté l’attitude «abolitionniste». Il en est ainsi pour la Suède et la Norvège. D’autres pays plutôt «réglementaristes» comme les Pays-Bas, commencent à constater l’insuccès de leurs politiques:
Les Pays-Bas, qui ont choisi en 2000 de règlementer la prostitution, pour disent-ils, accroître et faciliter la surveillance de ce milieu, sont forcés de constater que les chiffres de la traite des êtres humains ont largement augmenté; de plus, un rapport du gouvernement norvégien de 2004, comparant les politiques suédoise et néerlandaise (ministère norvégien de la Justice et de l’Intérieur, Purchasing Sexual Services in Sweden and the Netherlands. Legal Regulation and Experiences, 2004) montre que la légalisation n’a pas empêché le proxénétisme au sein même du secteur légal de la prostitution, et un secteur illégal a même fait son apparition, deux données plus parlantes encore sur l’inefficacité relative de la légalisation.
L’auteur finit en comparant le modèle abolitionniste suédois, qui est plutôt un succès, avec les échecs des pays «réglementaristes». En fait, l’idée maîtresse de ce texte est d’admettre que la prostitution n’est pas un truc banal que c’est un vecteur de la violence. C’est ce qu’ont compris les Suédois.
Plus près de nous, le sociologue Richard Poulin nous dresse un portrait Canadien et une mise en garde contre la réglementation. Encore une fois, le même constat très sombre:
«Entre 70 et 80 % des personnes prostituées au Canada étaient des enfants lorsqu’ils ont commencé à être prostitués. En 1997, le nombre d’enfants prostitués au Canada était estimé à 10 000. Selon Phillis Chester (1994), 75 % des escortes ont commis une tentative de suicide. Les femmes prostituées comptent pour 15 % des suicides rapportés par les hôpitaux américains (les données sont similaires pour la France). Les femmes et les filles embrigadées dans la prostitution au Canada connaissent un taux de mortalité 40 fois supérieur à la moyenne nationale. Dans mon livre, La mondialisation des industries du sexe, je démontre que la violence est intrinsèquement imbriquée à la prostitution, qu’elle en est une composante essentielle.»
Plus loin on peut lire:
En fait, la prostitution est ontologiquement une violence. Elle se nourrit d’elle et l’amplifie. Le rapt, le viol, l’abattage – il existe des camps d’abattage dans plusieurs pays européens, pas seulement dans les Balkans et en Europe centrale, mais également en Italie, où l’abattage est nommé « écolage » – la terreur et le meurtre ne cessent d’être des accoucheurs et des prolongateurs de cette industrie ; ils sont fondamentaux non seulement pour le développement des marchés, mais également pour la « fabrication » même des « marchandises », car ils contribuent à rendre les personnes prostituées « fonctionnelles » – cette industrie exigeant une disponibilité totale des corps.
L’auteur fait aussi le lien entre la traite des femmes et enfant, la mondialisation et la prostitution. Un métier comme les autres qu’on dit! Ben oui!
Parce que la prostitution a plusieurs visages, je propose via le lien plus bas une tentative de catégorisation que je trouve intéressante. C’est dans le contexte parisien, mais ça doit être assez comparable à ce qui se passe ici.
http://www.slate.fr/story/20421/prostitution-zahia-d-est-un-ovni-dans-le-monde-du-tapin
Enfin, je terminerai en posant la question suivante: pourquoi ne pas adopter la position de la Suède? Je pense qu’à tout le moins, il serait grand temps d’envisager cette idée, comme ça se fait en Europe.
J,ai un peu de la misère à comprendre la « position de al suède ». Est-ce comme ici ou la prostitution est illégale???
J’aimeJ’aime
Je suis sortie de ma bouderie de blogues…. C’est très difficile de résister au délice de commenter un article tout neuf!!! 🙂
J’aimeJ’aime
Il y est interdit d’acheter des services sexuels, point barre!
Les clients sont les fautifs.
http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-europe/suede-bilan-positif-pour-la-loi
J’aimeJ’aime
C’était mon idée première. La meilleure méthode à mon avis. Attaque la clientèle et le marché s’écroulera de lui même!
J’aimeJ’aime
Sombre
La prostitution n’est pas illégale au Canada, mais bien des choses qui s’y rapportent le sont, le proxénétisme, le racolage, les maisons de débauche la publicité…
C’est assez ambigüe comme politique.
http://www.laloi.ca/articles/prostitution.php
Cet été, des prostituées ont réussi à faire changer un peu ces lois, ce qui fait que la direction du Canada tend plus du coté des pays comme la Hollande ou l’Allemagne, cependant c’est allé en appel….
http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2010/09/28/006-jugement-prostitution-ontario.shtml
J’aimeJ’aime
«Pourquoi ne pas adopter la position de la Suède? Je pense qu’à tout le moins, il serait grand temps d’envisager cette idée«
Très bonne idée, je n’étais pas au courant de cette législation suédoise.
«Le secret de la réussite de la Suède réside dans la mise en place de moyens financiers colossaux pour faire appliquer la loi et pour financer le volet social.«
Il s’agit seulement maintenant que la population et nos gouvernements soient assez sensibilisés pour avoir le courage d’accepter qu’on dépose un budget en ce sens et d’adopter et de légiférer une telle loi.
Mais je prévois une forte résistance ou indifférence, surtout en ces temps difficiles ou l’attention est bien plus tournée vers la solidité de nos pont qui risque de s’écrouler en tous moment.
Avec ton billet c’est un début et comme tu le disais si bien sur un autre blogue: «Une chose est certaine, sans initiatives rien ne changera».
Ha oui, j’oubliais! Excellent billet Koval. Bien écrit, bien détaillé avec de très bons liens. Et surtout, courageux. C’est peu commun qu’un tel sujet est abordé sur nos blogues.
J’aimeJ’aime
«Pourquoi ne pas adopter la position de la Suède?»
Avant cette législation, on pouvait peut-être accepter les arguments des adversaires de cette loi. On ne pouvait être sûr que ces arguments étaient totalement fautifs, quoiqu’on s’en doutait!
Il était bien pratique pour les autruches de se retrancher derrière (c’est le genre de billet ou on craint que chacun des mots qu’on utilise puisse être compris à double sens…) les revendications de groupes comme Stella. Des articles comme ceux que tu présentes pèsent tellement qu’il est impossible après de jouer à l’innocent.
Je me suis toujours demandé qui étaient leur clients et si j’en connaissais. Mais, depuis une dizaine d’années, deux ou trois de mes connaissances ont admis être des clients réguliers. Je ne comprends toujours pas. Être avec une fille qui ne veut pas ou qu’on sait qu’elle fait semblant n’a aucun attrait pour moi. Quand on sait en plus ce qu’elles vivent, comment peut-on bander?
«Les prostituées opèrent une dissociation mentale, une «décorporalisation», comme une anesthésie corporelle, et connaissent ainsi par exemple, des seuils très élevés de résistance à la douleur. Et ce n’est qu’un exemple de moyen de défense développé par le corps et l’esprit.»
Analogie étrange, mais j’ai déjà entendu parler de ce type d’«anesthésie corporelle» chez les athlètes «qui sont durs avec leur corps». Ils ignorent les signaux que leur donne leur corps. Un auteur que j’ai lu les comparaient à des handicapés. Chez les prostitués, ça doit être comme 100 fois pire…
«Ha oui, j’oubliais! Excellent billet Koval. Bien écrit, bien détaillé avec de très bons liens. Et surtout, courageux. »
100 % d’accord!
J’aimeJ’aime
Comme je disais Yves, on semble aller dans le sens inverse de la Novège et de la Suède.
Et concernant le prix à payer, pour moi, il s’agit toujours de choix de société. Le projet C-10 va coûter sans doute pas mal plus cher.
Ce n’est pas un truc prioritaire pour moi de cesser la prostitution, mais c’est l’option que je défendrais. Surtout qu’avec la mondialisation, ça m’a l’air d’augmenter les risques pour la traite.
Je pense que c’est assez!
http://esterina.blog.mongenie.com/index/tag/sexe
PS: Merci pour les mots gentils!
J’aimeJ’aime
Ah! Je n’était pas au courant de tous ces développements!
J’aimeJ’aime
Je suis contente de voir qu’on a cherché à comprendre et mesurer les traumatismes infligés à ces gens.
Il y a l’Allemagne qui a ouvert les valves à fond en terme de prostitution, c’est le paradis en ce moment, on peut y acheter des forfaits bouf-baise à volonté ou jusqu’à épuisement…
Des affaires d’or surtout pendant les matchs de foot! La grande classe!
J’aimeJ’aime
Darwin
J’oubliais, je ne connais personne dans mon entourage qui consomme de la prostitution et si jamais il y en a, j’aimerais mieux ne pas le savoir. Mais à ce qu’il paraît, ce sont des hommes tout à fait non repérables, des pères de famille assez souvent.
J’aimeJ’aime
@ Koval
«je ne connais personne dans mon entourage qui consomme de la prostitution»
Disons qu’à leur place, je ne te le dirais pas! 😉
«j’aimerais mieux ne pas le savoir.»
C’est sûrement pour ça qu’ils ne te le disent pas!
« Mais à ce qu’il paraît, ce sont des hommes tout à fait non repérables, des pères de famille assez souvent.»
Là, mes connaissances en la matière ne me permettent pas de le savoir. Et mon échantillon est bien petit (trois, finalement, mais un seul régulier, je pense…).
J’aimeJ’aime
Et cependant… ca néglige un aspect moins connus de la prostitution, peut-être plus commun qu’on le pense cependant. Le prostitué male. Gay ou ‘giggolo’ de pauvreté… Quid d’eux?
J’aimeJ’aime
« Là, mes connaissances en la matière ne me permettent pas de le savoir »
Je citais de mémoire l’article de Slate.
« Le rapport montre aussi que la loi a contribué à faire évoluer les esprits, à faire prendre conscience aux clients (qui, comme en France, ne sont pas des hommes en détresse affective ou sexuelle, mais en grande majorité des hommes «normaux», ordinaires souvent en couple et pères), »
http://www.slate.fr/tribune/47207/prostitution-abolition
J’aimeJ’aime
«je ne connais personne dans mon entourage qui consomme de la prostitution»
J’ai connu plusieurs femmes du type » La michtonneuse », mais elle ne sont plus dans mon entourage.
J’aimeJ’aime
Geek
Je n’ai rien négligé, j’ai parlé de la prostitution.
On peut bien s’inquiéter aussi des travelos ou trans, le dernier lien que j’ai mis dans mon billet en parle d’ailleurs. Ces gens non acceptés socialement doivent faire les frais de bien des traitements rabaissant dans le monde de la prostitution, bien entendu.
M’enfin, le but n’est pas de défendre que les femmes ou de sexué le problème…Mais bon, on parle pas mal de traite des femmes et enfants, alors je ne focaliserai pas sur les exceptions quand même..
Voici le portrait d’un prostitué travelo, on peut imaginer aussi le pire pour eux, bien sûr.
J’aimeJ’aime
«Le rapport montre aussi que la loi a contribué à faire évoluer les esprits, à faire prendre conscience aux clients«
Ouais, c’est cela que ça prendrait, une bonne campagne de publicité pour sensibiliser le monde à la douleur et la misère que subissent ces femmes avant de faire la loi.
J’aimeJ’aime
Yves
Ça coute cher une michtonneuse….
À première vue, ça m’a l’air d’une femme qui cherche l’argent mais l’auteur met aussi dans la même catégorie des femmes des pays pauvres qu’on achète par internet pour se marier…
J’ai déjà vu un gars se plaindre sur le net, d’avoir envoyé 1000$ à une femme de l’Europe pour qu’elle vienne le retrouver….elle a gardé le fric et a certainement continué à arnaquer d’autres bouffons.
J’aimeJ’aime
«Ça coute cher une michtonneuse«
Ça dépend de bien des facteurs.
Dans mon jeune temps c’était pas rare qu’une femme se mari avec un homme seulement par sécurité et cela sans être riche, du moment que le mec avait un bonne job. C’est pas pour rien qu’on a eu beaucoup de mère malheureuse.
Aujourd’hui, c’est une autre histoire.
J’aimeJ’aime
Je trouve efficace le modèle suédois pour diminuer la prostitution quand au nombre d’actes et par une réduction du marché au nombre de prostitués. Mais voici où j’ai des doutes néanmoins.
On parle de diminution de la prostitution de rue. La prostituée de rue classique dans mon esprit est celle que je perçois comme la plus vulnérable: la pauvre fille toxicomane. Elle fait la rue par dernier recours pour avoir son fix parce que c’est le moyen le plus rapide et facile de ramasser les fonds nécessaires.
En criminalisant les clients on ne guérit pas la toxicomanie de la prostituée. Cependant, on va diminuer la clientèle. Mais le problème, c’est que le type de client qu’on va éradiquer en premier c’est les « hommes tout à fait non repérables, des pères de famille assez souvent. » Pour ceux là le risque d’être judiciarisé pour une prostituée en revenant du bureau, ça va leur faire passer l’envie. Il demeurera les autres types de clients moins recommandables.
Donc la prostituée de rue plutôt que d’attendre 15 ou 30 minutes entre chaque clients va passer 2, 3 ou 4 heures sur son coin de rue et elle va être en manque de drogue. Généralement lorsque les clients sont nombreux elle va passer son tour devant un client louche ou intoxiqué, mais après 4 heures sur son coin de rue à attendre de pouvoir se payer son fix elle va prendre des risques qu’elle n’aurait pas pris auparavant.
Elle va aussi mettre sa sécurité à risque pour protéger ses clients potentiels. Elle va aller dans des coins reculés et sombres. Bref j’ai peur que la méthode suédoise rende la prostitution de rue beaucoup plus dangereuse pour la prostituée en éradiquant les clients « inoffensifs » (on s’entend que ce n’est pas le meilleur terme), en laissant que les moins recommandables et en obligeant les prostituées à prendre des risques plus grands pour leur sécurité . J’ai peur de condamner les prostituées à une augmentations d’agressions importante. Voici ma principale réserve.
Mais peut-être que la diminution possible de prostituées permettra une diminution des agressions sur ces dernières en nombre absolu. Le modèle suédois est peut-être la voie à suivre, mais j’ai encore quelques doutes.
J’aimeJ’aime
Pragmatisme
La loi est assortie de toutes sortes de mesures pour penser à ces cas:
De plus, on peut lire:
http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-europe/suede-bilan-positif-pour-la-loi
Si vous trouvez un lien qui contient une critique sérieuse de la situation en Suède, je vous invite à nous en faire part.
J’aimeJ’aime
Richard Poulin, le sociologue que je cite dans le billet, est professeur titulaire à l’Université d’Ottawa.
J’ai trouvé sur la toile un de ses chapitre qui explique la montée de la prostitution via la mondialisation néolibéraliste, les mécaniques utilisées sont effrayantes.
L’être humain devient un bien et service à la fois, on monnaye ses services et/ou on peut le vendre à un autre proxénète. On y parle du dressage des femmes, camps d’abattage etc. Assez troublant merci! On y apprend par exemple que la traite d’êtres humains est en très forte progression partout dans le monde grâce à ce marché!!! Ça grouille de criminels autour de ces marché, quelle surprise!
Cliquer pour accéder à 02-MondialisationPP_27-46.pdf
Je sais bien que toutes les prostituées ne vivent pas ça, mais une trop grande partie le vive. Et si le marché de la prostitution fait que ces méthodes se multiplient, eh bien moi, je n’hésite pas à être dans le camps des abolitionnistes qui commence à élever de plus en plus la voix d’ailleurs, des voix de femmes surtout.
J’aimeJ’aime
La France semble attirée par le modèle suédois.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/12/06/tarifs-penaliser-les-clients-des-prostituees-ou-linfluence-du-modele-suedois/
J’aimeJ’aime
Je ne pense pas que la prohibition soit une solution. C’est comme pour la drogue, tant qu’il y aura une demande forte pour un bien ou un service, le rendre illégal ne fera que laisser ce marcher aux groupes criminalisés. On ne règle pas un problème, on le cache, ce qui autorise toutes les dérives que l’on peut imaginer.
Supposons qu’une personne adulte et lucide décide, sans être contraint par la force ou le désespoir, de faire payer une autre personne adulte en échange d’une faveur sexuelle. Dans cette situation précise, la personne qui achète du sexe fait-elle quelque chose de mal? Et celle qui le vend? Je vois difficilement ce que l’on pourrait reprocher à l’un ou l’autre; ils ne font de mal à personne. Donc, pourquoi rendre cette transaction criminelle?
Je pense donc que la solution serait de légaliser et d’encadrer la prostitution. La majorité des problèmes qu’il y a dans la prostitution actuellement découlent du fait qu’elle ait lieu dans la clandestinité. On a de la difficulté à se la représenter autrement que par l’image d’une femme soumise à un proxénète et à ses clients, mais dans un contexte où ce serait mieux encadré, la prostitué pourrait mieux imposer ses limites. Ce qui est primordial, selon moi, c’est plus de s’assurer que personne ne se prostitue par désespoir et ne soit contraint de faire des choses qui la traumatiserait. S’il y avait une meilleure règlementation, ça pourrait d’après moi devenir vraiment un métier comme un autre.
J’aimeJ’aime
Feel O’ Zof
Premièrement, je vous rassure, ce n’est pas pour des raisons religieuses ou puritaines que je défends plutôt le camp des abolitionnistes, je me fie aux rapports de certains experts que j’ai lus sur le sujet. J’en ai présenté 2 dans mon billet qui décrivent les dessous de la prostitution.
Les prémisses sur lesquelles s’appuient les abolitionnistes sont celles décriées dans ce chapitre de Richard Poulin, vous devriez le lire, vraiment.
Cliquer pour accéder à 02-MondialisationPP_27-46.pdf
Vous avez évacué tous les cotés sombres de la prostitution pour nous montrer une prostitution rose-bonbon, la prostitution idéale où aucune violence n’intervient.
Mais même là, vendre son corps, son sexe, oblige à une chosification de la personne, une sale perversion psychologique. En tant que gauchiste, l’idée que tout puisse être commercialisé sans questionnement moral me répugne. Pourquoi ne pas vendre sa mère si cela ne fait pas de mal à personne!
Je vous invite aussi à lire les constats des pays-bas qui ont fait l’expérience de l’encadrement et de la légalisation.
Quand on lit sur le modèle que vous préconisez, le même que celui que les pays-bas ont adopté en 2000, on ne peut que s’inquiéter.Dans cet article du Figaro,par exemple, on apprend que ce pays, 8 ans après avoir légalisé et encadré la prostitution est obligé de faire des lois plus intrusives pour protéger les putes de la traite, des viols et de la prostitution forcée!!! Avouons que ce n’est pas très probant!
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/09/01011-20081209FILWWW00608-pays-bas-loi-pour-les-prostituees.php
J’aimeJ’aime
Bon j’ai brièvement tenté de trouver des liens critiques de l’approche suédoise.
Évidemment ma connaissance du suédois étant…. inexistante plusieurs documents critiques étaient plutôt exotique.
Il y a des critiques importantes sur les manquements méthodologiques importantes, soit l’inexistence fréquente de chiffres appuyant des conclusions.
http://nppr.se/2010/07/02/evaluating-the-swedish-ban-on-the-purchase-of-sexual-services-the-anna-skarhed-report/
http://www.lauraagustin.com/behind-the-happy-face-of-the-swedish-anti-prostitution-law
Certaines critiques reprennent mon analyse :
« One social worker says, for instance, that she can see how some women take greater risks, get into cars where there is more than one man and accept lower prices. Whereas people in Stockholm say that the demand is always greater than the supply on the street, the people in Malmö say that the clients are so few that women have to accept those they would have refused earlier, in order to make enough money for drugs. »
Cliquer pour accéder à 54259.pdf
Voici un vidéo intéressant d’une prostituée qui parle des effets pervers de la règlementation sur les travailleuse du sexe. (intéressant surtout à partir de 3:55).
Mais bon tout cela est embryonnaire.
J’aimeJ’aime
Ce qui m’agace personnellement dans le discours de certains de ceux qui sont contre la légalisation de la prostitution, c’est quand, justement, le sexe est «sacralisé». Juste dans le premier paragraphe de l’article de Richard Poulain cité précédemment, on dit:
Or je suis justement en désaccord avec le fait que la violence soit inhérente à la prostitution. C’est purement subjectif de considérer comme «de la violence» le fait d’acheter du sexe. Pour moi ce ne serait de la violence que si la personne qui vend des services sexuelles y est contrainte. C’est sans doute très souvent le cas, mais ce n’est pas inhérent à toute transaction de services sexuels.
Pour le deuxième point, qu’une prostitué ait été victime de viol avant de devenir prostitué ne rajoute rien de violent dans la prostitution elle-même. Peut-être que ces dernières ont réussis à se remettre psychologiquement de leur viol en désacralisant l’acte sexuel et que, pour cette raison, elles sont moins réticentes que d’autres à vendre des services sexuels comme s’il s’agissait d’un travail comme un autre. Ça ne rend aucunement la prostitution complice du viol passé que ces dernières ont subi.
Apparemment, les Pays-Bas avaient mal encadré la prostitution lorsqu’ils l’ont légalisé. Cela n’a donc, logiquement, pas réglé les problèmes qui entourent ce marché. Comment je vois ça, c’est que ce devrait être une société d’État qui serait l’unique agence de prostitution légale. Étant publique, son but serait plus de protéger les prostitués que de faire du profit sur leur dos. Chaque prostitué pourrait préciser à l’avance quel type de service sexuel il veut offrir, et pourrait dire non à une demande spéciale qui ne lui convient pas. Ça m’apparaîtrait un moindre mal, plutôt que de laisser les groupes criminalisés contrôler ce marché.
Je comprends la réticence intuitive face au fait qu’une activité qui nous apparaît personnellement comme étant hautement intime, puisse être marchandisée ainsi. Mais ça m’apparaît contraire à la liberté de l’individu que d’interdire à quelqu’un de vendre du sexe à autrui. Il ne vend pas son corps, en passant, il vend un service qui s’adonne à être sexuel, mais il ne renonce pas plus à la souveraineté de son corps que n’importe quel travailleur manuel. C’est subjectif de considérer le sexe comme «spécial». En plus, la prohibition fait des prostitués des criminelles alors qu’elles sont plus souvent les victimes.
J’aimeJ’aime
Pragmatisme
J’ai essayé de lire le contenu de votre premier lien, il me semble que ce n’est pas facile à comprendre.
Le deuxième lien offre un contenu écrit par une libertarienne, cela ne me tente pas, je considère le libertarianisme comme une idéologie extrême qui ne permet pas l’objectivité.
Bon, évidemment que les prostituées sont contres cette loi, je ne suis pas surprise de les voir militer.
Seulement, quand on parle de violence, du moins, si on admet que la prostitution est une violence, et bien, on peut écouter les victimes de cette violence mais bon…
L’idée du billet était de montrer que ce débat fait rage en Europe, les pays sont divisés et ce n’est plus vu comme nécessairement progressiste de légaliser et encadrer. La Suede, la Norvège et le Danemark viennent d’abolir la prostitution, comme j’ai montré plus haut, la France se questionne.
La Suède a voté cette loi sous un gouvernement de gauche, en même temps, elle a légiféré pour la prostitution de tourisme, donc un Suédois peut faire face à la justice s’il consomme du sexe ailleurs, on parle sans doute des enfants dans ce cas.
Enfin, l’Union Européene se tord les méninges et vise une approche plus coordonnée pour conter la traite des femmes qui devient inquiétante.
J’aimeJ’aime
Feel O’ Zof
« Pour le deuxième point, qu’une prostitué ait été victime de viol avant de devenir prostitué ne rajoute rien de violent dans la prostitution elle-même. »
Je ne comprends pas trop votre point, on vous explique que la violence est inhérente à la prostitution et vous dites que cela n’ajoute rien de violent à la prostitution.
Que dites-vous du fait que les prostituées commencent souvent à l’être quand ils sont enfants? Et au Canada!?
La prostitution est une sale affaire, qu’on se le dise!
On dirait que vous ne voulez pas voir le problème dans son ensemble, vous répétez que l’action de vendre son corps n’est pas violent….on ne peut pas segmenter le problème ainsi, il faut voir la chose de façon globale.
J’ai lu vote texte sur votre site et vous applaudissez le modèle Hollandais. Mais bon, la réalité est plus compliquée que ça, en Europe, ils ne sont plus certains de rien. Moi aussi, j’ai déjà été convaincue longtemps qu’il faillait légiférer dans le sens de la légalisation et de l’encadrement, je ne suis plus certaine que c’est la bonne chose à faire. L’Europe, un grand laboratoire expérimental en la matière se questionne pas mal plus qu’ici où rien n’a été fait. Alors, j’ai tendance à réviser mes positions…
En fait, la légalisation et l’encadrement n’empêchent absolument pas aux réseaux clandestins de se multiplier, c’est même le contraire.
On parle plus d’un échec dans les pays bas.
http://www.lepost.fr/article/2011/04/12/2463850_debat-autour-de-la-legalisation-de-la-prostitution-l-esclavage-sexuel-labelise-et-pepere.html
J’aimeJ’aime
Pour la nationalisation de la prostitution, je ne vois pas trop….les putes deviendraient des fonctionnaires!!?!?
Je pense que l’état se garderait une petite gêne, l’État n’a pas d’affaire dans les chambres à coucher mais l’État n’a pas d’affaire à encourager la prostitution.
J’aimeJ’aime
@ Feel O’Zof
«En plus, la prohibition fait des prostitués des criminelles alors qu’elles sont plus souvent les victimes.»
Je ne comprends pas. Si elles se prostituent librement, ce ne sont pas des victimes. Et si ce sont des victimes, elles doivent bien être contraintes ou souffrir…
J’aimeJ’aime
En plus la prohibition dont on parle, celle de la Suède, ne criminalise pas les prostituées qui sont prises comme des victimes.
J’aimeJ’aime
@Koval
L’État n’encouragerait justement pas la prostitution. Si on se contentait de légaliser mais de laisser des compagnies privées s’en occuper, là ces dernières essaieraient sûrement de trouver des façons de rentabiliser leurs affaires en augmentant la prostitution. Mais si c’est une société d’État qui ne recherche pas le profit mais qui n’a comme mandat que de protéger les prostitués en encadrant leur travail, sans essayer de faire monter la demande mais simplement en répondant à une demande préexistante, là on aurait des chances de changer positivement les choses. Mais si le peuple est réticent à la légalisation, il le sera encore plus à la nationalisation. On voit ça comme quelque chose de «sale» donc on n’aime mieux que ce soit les groupes criminalisés qui s’en occupent plutôt que l’État, juste pour avoir les mains propres, même si cela implique plus de souffrance pour les prostitués. On a la même attitude avec la drogue.
@Darwin
En ce moment, je ne considère pas que les prostitués se prostituent librement. Peut-être une minorité d’entre elles, mais la plupart deviennent pratiquement les esclaves de leurs proxénètes. La prostitution «idéale» que je décris n’existe pas encore. Et cela parce que la prostitution est gérée par des criminels. Donc, non seulement la prohibition de la prostitution fait en sorte que les prostitués sont dans de mauvaises conditions, mais en plus on les considère comme des criminels.
J’aimeJ’aime
Feel O’ Zof
Il faudrait que l’État possède tous les bordels, paye pour les soins des filles et/ou gars, on fait quoi avec le porn, même problème, à Budapest, capitale du film XXX, les il y a aussi des problèmes…
Enfin, même avec votre idée de société d’État, dans le meilleur des cas, il est un peu naïf de croire que les réseaux parallèles criminels s’étoufferont, là-dessus, les « réglementaristes » doivent refaire leurs devoirs.
Ainsi, il faudrait payer des taxes et impôts pour notre société de prostitution d’État pas rentable et cela n’éliminera pas les coûts de la répression contre la prostitution criminelle, encore une fois, elle ne disparaitra pas..
Enfin, vous semblez croire que la prostitution est un service essentiel à offrir, pourquoi?
Voilà l’échec de l’Australie, les réseaux illégaux ont explosé avec la légalisation là aussi…
http://www.prostitutionetsociete.fr/politiques-publiques/legislations-nationales/australie-l-echec-retentissant-de
J’aimeJ’aime
Feel O’Zof
J’ai une meilleure idée.
On prend toutes les sommes que ça coûterait pour que l’État entretienne les bordels, assure la sécurité des filles et gère leurs rendez-vous, on leur donne 2000$ par mois pour qu’elles aillent s’instruire!
On leur laisse le libre choix!! 😉
J’aimeJ’aime
C’est clair qu’il faudrait évaluer ce qui coûte le plus cher entre faire disparaître la prostitution et l’encadrer. Si on a le pouvoir de la faire disparaître, c’est ce que l’on devrait privilégier. Je ne pense pas que la prostitution est un service essentiel à offrir, je dis juste qu’il y a une demande pour ça et que c’est la raison pour laquelle c’est encore aussi présent en dépit de son illégalité. Je trouve que de l’encadrer complètement par l’État serait un moindre mal par rapport à laisser ça entre les mains des criminels. Il y aura sûrement toujours de la prostitution illégale en parallèle avec celle offerte par l’État, mais en offrant une alternative « éthique » on aura réduit les revenus et l’emprise des proxénètes illégaux.
J’aimeJ’aime
@ Feel O’Zof
«il y a une demande pour ça»
Cet argument me gêne beaucoup. Il y a aussi une demande pour violer des enfants. Je ne dis pas que c’est la même chose, mais que le fait qu’il y ait une demande n’est pas un argument.
«c’est la raison pour laquelle c’est encore aussi présent en dépit de son illégalité»
Et, de fait, le viol des enfants est encore très fréquent…
J’aimeJ’aime
Désolé Darwin, mais c’est un ‘strawman’ et une erreur de logique, comparer X et Y. Pour une fois, tu est dans le tort, je suis décu, tactique mauvaise.
J’aimeJ’aime
Geek
Moi aussi j’allais répondre quelque chose comme Darwin, ce n’est pas parce qu’il y a une demande pour quelque chose qu’on doit l’offrir…
Je voulais citer la pédophilie en exemple, ce n’est pas une erreur de logique, il y a une demande et on y répond dans certains pays, ce qu’on trouve misérable…
J’aimeJ’aime
Geek
Il y a aussi une demande pour le suicide assisté, est-ce qu’on doit y répondre?
On peut en discuter j’espère….mais bon, c’est une autre histoire.
L’erreur de logique consiste pour moi à dire que puisqu’il y a de la demande, on se doit d’y répondre, ça me fait un peu penser au libertarianisme.
J’aimeJ’aime
Ca reste un strawman, et le genre de choses que vous reprocher à la droite; une erreur de logique.
Comparer les deux, franchement…
J’aimeJ’aime
Encore une fois, strawman.
(Désolé, j’ai oublié l’équivalent francophone – je discute trop avec des englais.)
La gauche et la droite des fois en effet, c’est la même chose, penserait un à vous lire. La même tendance à l' »exagération logique.
J’aimeJ’aime
Hostie que j’aime ça me faire accuser d’être une imbécile sans explications!
T’es même pas capable d’expliquer de façon cohérente pourquoi je suis dans le champ!
Pire! T’es même pas capable de trouver les mots pour échanger!!!!!!
Ben oui, chu t-en christ!
J’aimeJ’aime
@ the Ubbergeek
«Ca reste un strawman»
J’ignore ce qu’est un strawman et je n’ai pas le goût de chercher. J’ai bien indiqué que je ne comparais pas les deux (avez-vous lu?), mais que le fait qu’il y ait une demande n’est pas un argument (commele dit aussi Koval). J’aurais aussi pu dire qu’il y a une demande pour l’esclavage et bien d’autres choses, mais que cela ne justifie rien.
Ce n’est même pas une question d’argument, mais de logique. Désolé que cette logique élémentaire vous échappe.
«une erreur de logique.
Comparer les deux, franchement…»
Je répète, j’ai écrit moi-même que je ne comparais pas les deux, mais simplement que le fait qu’il y ait une demande ne signifie rien. Lisez avant de critiquer…
J’aimeJ’aime
«Ben oui, chu t-en christ!»
Je commence à l’être aussi!
«La gauche et la droite des fois en effet, c’est la même chose, penserait un à vous lire.»
Je crois sincèrement que c’est vous qui comparez des choses incomparables… Un vrai homme de paille!
Câlisse, en quoi dire que le fait qu’il existe une demande ne prouve rien est-il une erreur de logique? Essayez-donc d’expliquer plutôt que d’accuser sans rien démontrer!
J’aimeJ’aime
Strawman, c’est « homme de paille » selon le traducteur google, aucune importance, ça n’a même pas rapport une fois traduit, ça dit rien!
Toujours à nous reprocher d’être à gauche en plus, ben oui, ça fait 1 an qu’il commente ici, sur un site de gauchistes, pis y nous reproche d’être à gauche…
Qu’il aille reprocher au pape d’être catholique!!!
J’aimeJ’aime
Le pape est-il catho? En tout cas, je le trouve très orthodoxe!
Ouais, je savais que ça veut dire homme de paille, mais ça doit avoir un sens différent au figuré en anglais… ou en portugais! 😉
Voilà :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pouvantail_(rh%C3%A9torique)
«L’épouvantail (ou homme de paille) est un sophisme qui consiste à présenter la position de son adversaire de façon volontairement erronée. Créer un argument épouvantail consiste à formuler un argument facilement réfutable puis à l’attribuer à son opposant.»
Christ, je n’ai jamais fait ça! J’ai seulement dit que le fait qu’il y ait une demande n’est pas une raison pour approuver l’objet de cette demande!
Sur la confusion français-anglais:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:%C3%89pouvantail_(rh%C3%A9torique)
«Cet article m’embête un peu, car il est basé sur une traduction litérale d’une expresse anglophone. En français, l’expression « Homme de paille » fait d’abord référence à quelqu’un « couvrant de son nom des actes, des écrits qui n’émanent pas de lui ». C’est un synonyme de « prête-nom ». Exemple: « Ce Claparon fut pendant six ou sept ans l’homme de paille, le bouc émissaire de deux de nos amis. » (Balzac).»
J’aimeJ’aime
« Christ, je n’ai jamais fait ça! »
Moi, non plus! Ça a l’air bien trop compliqué!!
Moi je comprenais
Homme de paille: « personne derrière laquelle se cache le véritable acteur dans une affaire douteuse »
Chu pas ben bonne en anglais! 😆
J’aimeJ’aime
Haha, d’l’action ici! 😆
J’aimeJ’aime
En français, un homme de paille, c’est celui qu’un méchant utilise pour faire les jobs sales…
J’aimeJ’aime