Je ne suis pas une PME
Tel est le titre du dernier bouquin de Normand Baillargeon. Dans la même optique que certains billets de l’IRIS, dont celui-ci, ce livre examine le changement d’orientation des universités au cours des dernières années. L’auteur annonce ses couleurs dès le début en qualifiant ce changement ainsi:
«Je le dis d’emblée : à mon sens nous assistons là à une mutation civilisationnelle profonde, aux effets marquants, potentiellement irréversibles, et dont on a de bonnes raisons de penser qu’ils ne sont pas toujours clairement perçus ni pleinement consentis. C’est cette mutation qu’il s’agit de décrire, en cherchant ses causes et en prévoyant ses effets.»
L’idée d’université
Pour commencer cette description, l’auteur présente sa vision de l’université.
«Une université est en effet entièrement définie et structurée par cette ambition de recherche et d’étude ainsi que par les valeurs qu’elle véhicule, et elle n’a sens et de raison d’être que par elle.»
Il montre par la suite que cette «idée d’université» entre depuis toujours en conflit avec les objectifs de ceux qui la finance : l’État, les citoyens, les entreprises et, dans le passé, l’Église. Historiquement, la «liberté académique» (qui consiste entre autres dans le «droit d’enseigner, d’apprendre, d’étudier et de publier sans craindre l’orthodoxie ou la menace de représailles et la discrimination») a permis aux universités de fonctionner conformément à cette idée, avec l’accord, tacite ou non, des organismes de financement.
Cet équilibre essentiel se fissure graduellement depuis une vingtaine d’années, l’institution universitaire se transformant graduellement en une organisation dorénavant vouée à la rentabilité et à l’«adaptation fonctionnelle des individus aux exigences de l’économie». Cette transformation se concrétise non seulement par une gérance calquée sur celle des entreprises privées, mais aussi par la remise en question de l’enseignement de disciplines considérées moins rentables et la création de nouveaux programmes conçus directement pour les besoins des entreprises, quand ce n’est pas d’une seule entreprise.
Si Normand Baillargeon accepte que la société au sein de laquelle évolue l’université puisse tenter d’influencer son fonctionnement, notamment la société civile qui s’oppose par exemple à la hausse des droits de scolarité, il dénonce sans concession la tendance actuelle d’adapter l’enseignement et la recherche aux besoins des entreprises et de confier une part toujours plus grande de la gestion même des universités à ces besoins. Mais, ce qu’il déplore encore plus est la présence grandissante de ce qu’il appelle l’ennemi intérieur, soit des gestionnaires et des professeurs entièrement voués aux besoins de ces entreprises et s’éloignant de l’idée d’université qu’il défend.
La recherche
Si presque tous s’accordent pour reconnaître le rôle de l’université dans la recherche, les avis divergent considérablement quand vient le temps de préciser le genre de recherche qui doit y être privilégié. M. Baillargeon se braque par exemple contre deux aspects des tendances actuelles en recherche universitaire : le choix des sujets de recherche par les organismes qui la subventionnent et la propriété des résultats de la recherche.
Les organismes subventionnaires veulent des recherches qui débouchent sur des résultats rapides et rentables (ou à tout le moins pratiques et utilitaires). Cet objectif entraîne un sous-financement de la recherche théorique qui peut ne déboucher sur des résultats concrets qu’à long terme, ou même jamais. C’est toutefois en bonne partie ce type de recherche qui fait le plus avancer les connaissances de l’humanité.
Les résultats de la recherche étant de plus en plus potentiellement rentables, se pose ensuite la question de la propriété intellectuelle des résultats et des conflits d’intérêts entre les chercheurs et les organismes subventionnaires, qui, dans plusieurs domaines (physique, génie, biopharmaceutique, etc.), sont souvent des entreprises privées. Par exemple, il existe des cas de chercheurs qui n’ont pu publier d’articles sur les effets secondaires négatifs de médicaments sous la pression (entres autres judiciaire…) des entreprises qui finançaient la recherche, l’université n’osant appuyer ses chercheurs de peur de perdre cette source de subvention. Le livre cite bien d’autres cas du genre. Il ne s’agit pas d’anecdotes, mais bien d’une tendance déjà bien établie.
Le livre montre ensuite que ce phénomène est aussi présent dans les sciences humaines, la recherche étant cette fois influencée principalement par des organismes gouvernementaux. L’impact est différent, mais est aussi un accroc à la liberté académique.
L’enseignement
L’enseignement est de son côté miné par le clientélisme qui découle du financement associé directement aux nombre d’étudiants inscrits dans une université. Les universités en viennent à créer des programmes pauvres intellectuellement, mais populaires auprès de la «clientèle», ou, à l’inverse, à remettre en question des programmes riches intellectuellement, mais peu rentables compte tenu des normes de financement. D’autres investissent dans des campus établis dans des territoires déjà bien pourvus par d’autres universités, occasionnant un gaspillage de ressources et accentuant la concurrence entre les universités plutôt que de miser sur une coopération bien plus féconde.
Il ne s’agit pas que d’attirer plus de clients, mais aussi de diminuer les «coûts de production». Cet objectif se manifeste entre autres par l’augmentation graduelle de la proportion de l’enseignement, surtout de premier cycle, confié à des chargés de cours. L’auteur insiste sur l’importance des chargés de cours, tant ceux qui sont des étudiants des cycles supérieurs que ceux qui permettent l’enrichissement des universités grâce à leur expérience de travail, souvent dans des domaines précis, mais il insiste également sur l’importance que cet apport soit complété par la présence au premier cycle de professeurs actifs aussi en recherche.
La présence de professeurs est aussi essentielle pour maintenir la tradition universitaire «de réflexion, de pensée et de théorisation», la distance critique nécessaire pour faire évoluer une discipline et la mise en perspectives des savoirs. L’auteur termine cette section en abordant le délicat débat du «gonflement des notes», véritable symptôme et aboutissement de l’«ennemi intérieur», qui mène à la transformation de l’université en une usine à diplômes.
Pour une université publique
Pour l’auteur, une université doit être publique. Pour ce, elle doit satisfaire trois critères.
Tout d’abord les savoirs qu’elle produit doivent être des biens publics, c’est-à-dire qu’ils doivent appartenir à tous et pouvoir être utilisés par tous sans empêcher les autres de les utiliser. M. Baillargeon parle plutôt de «compossibilité» pour «désigner des biens ayant un nombre potentiellement infini de propriétaires et qui sont tels que celui qui les transmet ne cesse pas de les posséder». L’enseignement comme tel respecte tout à fait ce principe. Par contre, l’appropriation des résultats de la recherche universitaire par une entreprise ou un gouvernement irait à son encontre. De même, des droits de scolarité trop élevés restreignent l’accès à la propriété du contenu de l’enseignement et ne respecte pas non plus ce critère.
Ensuite, l’université doit développer des relations avec le plus de regroupements représentatifs de la société que possible. Les liens privilégiées et souvent couverts par la confidentialité avec les entreprises privées ne satisfont bien sûr pas ce critère.
Finalement, la liberté académique doit être défendue sans concession. «La liberté académique implique par définition la possibilité de choisir ses objets et ses méthodes de recherche» et, ajoute-t-il plus loin, de refuser «de prendre part à certaines démarches, à certains travaux, à certaines activités». La tendance actuelle en matière de recherche décrite plus tôt ainsi que les menaces de poursuites-bâillons ne permettent bien sûr pas un sain exercice de la liberté académique. L’auteur en donne quelques exemples.
Sortir de la crise
Normand Baillargeon propose dans cette conclusion trois pistes de réflexion pour faire dévier la tendance actuelle. La première est simplement de résister et de s’opposer. Il donne quelques exemples de mesures de ce type, tant par le refus de participer que par l’organisation d’activités libres.
La deuxième est de participer aux activités organisées par la société civile qui visent des objectifs qui vont à l’encontre des tendances qu’il combat.
Sa troisième est plus exigeante : faire sécession. Il imagine un groupe conséquent de professeurs (une cinquantaine?) accompagnés d’un groupe d’étudiants (quelques centaines) quittant leur université actuelle pour fonder un institut universitaire «à l’abri des désormais sclérosants contrôles extérieurs administratifs et bureaucratiques et des ennemis intérieurs aux mille visages, et sortant de la logique de la production et de la croissance à tout prix, dans le but de fonder une véritable communauté intellectuelle». Il est bien sûr conscient des difficultés auxquelles ferait face une pareille proposition. Mais, conclut-il, «On a encore, j’ose l’espérer, le droit de rêver…».
Et alors…
Je recommande bien sûr la lecture de ce petit livre (moins de 100 pages). Un résumé comme celui-ci ne peut qu’effleurer les sujets abordés. Chose certaine, sa lecture m’a permis d’approfondir ma réflexion sur un autre aspect des conséquences de la montée du néolibéralisme dans nos contrées. J’espère que la lecture de ce billet aura eu le même effets chez ses lecteurs!
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J’espère que ce commentaire ne semblera pas trop déplacé, mais je suis bien chanceux d’avoir des lectrices aussi attentives et sérieuses.
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@ Normand Baillargeon
Bienvenue ici!
«J’espère que ce commentaire ne semblera pas trop déplacé»
Pas du tout! Je suis flatté que vous ayez pris la peine de lire ce billet et de le commenter!
«je suis bien chanceux d’avoir des lectrices aussi attentives et sérieuses.»
Si vous parlez de moi, je suis un lecteur…
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Je ressens un malaise devant ce discours. Tout au long de mes études universitaires, j’ai pu bénéficier de ce système de contributions, qu’il soit privé ou public, grâce à des contrats de recherche octroyés par des professeurs détenteurs de fonds de recherche. Sans ceux-ci, n’ayant pas accès aux bourses d’excellence, je n’aurais jamais pu étudier aussi longtemps et compléter mon Ph.D. Et jamais je n’ai senti que mon travail était « orienté » ou que j’étais tributaire d’un organisme tiers.
Beaucoup d’étudiants apprécient de pouvoir se former en fonction des besoins du marché, ce qui simplifiera grandement leurs recherches d’emploi après leur graduation. Le savoir n’a pas à se muer en marchandise, mais on ne doit pas non plus chercher à en limiter les applications concrètes et l’intérêt de ceux qui vont en bénéficier.
Je crois plutôt qu’il faille trouver un équilibre entre le financement de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée. Pourquoi ne pas imaginer un système ou un pourcentage de chaque subvention issue du privé doit servir à financer de la recherche fondamentale ?
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Mais moi, une jolie lectrice! 🙂
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Je suis pour ma part en accord avec l’esprit du texte et celui de M. Baillargeon. Je tenterai peut-être de mettre la main sur le livre pour le lire quand j’aurai un peu de temps!
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Bon billet Darwin et félicitation à M Baillargeon pour cet essai qui je crois, rejoint bien des préoccupations que je partage au sujet de l’université.
J’en avais parlé un peu ici même.
https://jeanneemard.wordpress.com/2010/11/23/universite-et-neoliberalisme-petite-histoire-d%E2%80%99amour%E2%80%A6/
J’en aurais long à dire! Je repasserai après le boulot!
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Oups. Désolé, cher lecteur et non lectrice. Mais je reste bien chanceux tout de même 🙂
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@ Normand Baillargeon
«Désolé, cher lecteur et non lectrice.»
Il n’y a pas de dommage!
@ Nicolas
«Et jamais je n’ai senti que mon travail était “orienté” ou que j’étais tributaire d’un organisme tiers.»
Si ton travail n’était pas orienté, c’est déjà une très bonne chose. Mais le sujet était-il choisi par le bailleur de fonds? Était-il choisi en fonction de sa rentabilité? La recherche devait-elle déboucher «sur des résultats rapides et rentables (ou à tout le moins pratiques et utilitaires)» ? À qui appartenait le résultat de ce travail? Ce sont toutes des questions à se poser.
En outre, si j’ai bien compris (et comme je l’ai indiqué dans mon billet), M. Baillargeon s’insurge surtout lorsque ces projets dont les sujets sont choisis à l’extérieur entraînent «un sous-financement de la recherche théorique qui peut ne déboucher sur des résultats concrets qu’à long terme, ou même jamais».
Il faut aussi dire qu’il y a des domaines où cette sélection de sujets par les bailleurs de fonds posent plus de problèmes d’éthique que d’autres. Les principaux exemples qu’il donne dans son livre portent sur des recherches directement liés à la commercialisation des résultats.
«Beaucoup d’étudiants apprécient de pouvoir se former en fonction des besoins du marché, ce qui simplifiera grandement leurs recherches d’emploi après leur graduation.»
L’enseignement coopératif vise justement ça. Favoriser des stages et laisser orienter la recherche me semblent deux choses différentes.
«Le savoir n’a pas à se muer en marchandise, mais on ne doit pas non plus chercher à en limiter les applications concrètes et l’intérêt de ceux qui vont en bénéficier.»
On se rejoint là-dessus. Ce serait bien que Normand Baillargeon nous donne son opinion là-dessus… Concret ne veut pas dire rentable et commercialisable.
«Je crois plutôt qu’il faille trouver un équilibre entre le financement de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée.»
Tant qu’on évite les problèmes liés à la commercialisation, je ne serais pas opposé.
@ Koval
«J’en avais parlé un peu ici même.»
J’aurais dû mentionner dans le billet que tu en avais déjà écrit un sur ce thème, mais je n’y ai pas pensé… 😳
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« J’aurais dû mentionner dans le billet que tu en avais déjà écrit un sur ce thème, mais je n’y ai pas pensé »
Darwin, il n’y a pas de faute…
« Les universités en viennent à créer des programmes pauvres intellectuellement, mais populaires auprès de la «clientèle», ou, à l’inverse, à remettre en question des programmes riches intellectuellement, mais peu rentables compte tenu des normes de financement. »
Cela me fait penser à la fois où on avait eu l’idée de fermer le département de math à l’U de S…
« Cet objectif entraîne un sous-financement de la recherche théorique qui peut ne déboucher sur des résultats concrets qu’à long terme, ou même jamais. »
Je dois avouer que je n’ai jamais bien compris l’opposition que les gens font entre la théorie et la pratique. Je vais parler pour ce que je connais, c’est à dire les mathématiques.
Sans savoir théorique, je ne peux pas appliquer de façon intelligente et correcte. Quelqu’un de trop théorique en mathématique, cela n’existe pas pour moi, cela veut dire que la personne est très douée. La seule façon d’innover en mathématique est de plonger très profondément dans la théorie, aller à la limite des savoirs pour pousser un peu plus loin. Des ptits trucs innovants et vites rentabilisables n’existent pas en math, vite et bien, ça n’existe pas disait ma première patronne docteure en math!
Le désistement des tâches d’enseignement est aussi une tendance bien triste, quand j’ai gradué en 1993, il était quasi impensable de mettre des chargés de cours. Il y a des programmes maintenant, même en maîtrise, où la moitié des cours sont donnés par des chargés de cours. C’est un bien triste désengagement. Les contacts avec les sommités encouragent souvent les étudiants.
Pour le volet recherche, j’ai travaillé sur des centaines de projets de recherches universitaires, étant consultante en statistique depuis 20 ans. Les projets commandés par le ministère orientent totalement les projets, bien sûr! J’ai moins souvent participé à des projets du privé mais il y en a eu quelques uns.
C’est ennuyant et plate au possible!
Einstein passerait à l’université en 2011 qu’il n’obtiendrait jamais de subventions de recherche tellement l’université n’a plus de vision!
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@ Koval
Merci pour ces illustrations des propos du livre.
«Einstein passerait à l’université en 2011 qu’il n’obtiendrait jamais de subventions de recherche tellement l’université n’a plus de vision!»
Triste…
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J’adore le titre de l’essai en passant.
Au boulot, on dit souvent des patrons chercheurs qu’ils sont des petites PME!
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Oups! Je me suis relue et je ne voudrais pas laisser l’impression que les projets de recherche sont tous commandés par le privé ou par le public heureusement, on finance encore de nombreux projets qui sont l’initiative des chercheurs, mais c’est de plus en plus difficile.
Dernièrement, on nous a mis en compétition entre centres de recherche. On soumet des projet « structurants » genre de programmation de recherche multi, et si on se classe dans les premiers, on a de l’argent, sinon, on sèche! Ce qu’on nous donnait avant s’obtient au mérite maintenant, en s’enlevant le pain de la bouche entre centres de recherche!
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«en s’enlevant le pain de la bouche entre centres de recherche!»
La compétition plutôt que la coopération… comme l’auteur le mentionne sur le clientélisme dans l’enseignement. Cela confirme le modèle!
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Reblogged this on À la Face du Monde! and commented:
UN auteur des plus respectable au Québec!
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@ renord3
Vous en prenez l’habitude!
Merci!
«UN auteur des plus respectable au Québec!»
C’est trop gentil… 😉
En effet, j’ai lu plusieurs livres de Normand Baillargeon et il est toujours pertinent.
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Deux articles aujourd’hui dans La Presse montrent les dangers de la recherche orientée par les entreprises :
L’art de valoriser l’innovation universitaire
«Le mois dernier, une jeune pharmaceutique américaine, Alexion, a annoncé l’achat de la discrète biotech québécoise Enobia pour un peu plus de 1 milliard de dollars. Ceux qui se demandaient si l’innovation universitaire québécoise pouvait se commercialiser et créer de la valeur ont là une spectaculaire réponse.
Enobia, typiquement, commence sa vie à l’université, l’Université de Montréal, dans ce cas. Le docteur Philippe Crine travaille sur une maladie génétique du système osseux et cherche les moyens de reminéraliser les os des victimes de cette maladie. Il bricole une enzyme susceptible de faire le travail.
En 2005 on crée Enobia, et sept ans plus tard la transaction miracle a lieu: Alexion allonge 1 milliard pour l’enzyme et tout savoir relatif à ses propriétés. On sable le champagne chez les investisseurs québécois d’Enobia, Capital de risque Desjardins, le Fonds CTI, T2C2 et le Fonds FTQ.»
Qui ça «on»? Combien l’université a-t-elle touché de ce milliard? La recherche a-t-elle servi uniquement à enrichir quelques personnes?
Puis :
L’Université de Sherbrooke dans votre portable
«Depuis, VoiceAge est la coentreprise montréalaise (UdeS, Nokia et Spiro Lab) qui veille à développer et à commercialiser dans le monde les prochaines générations d’algorithmes de compression vocale.»
Au moins l’université est parmi les actionnaires, mais à quel % ?
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Dans son dernier billet, Normand Baillargeon commente un article paru ce matin dans La Presse;
Les services secrets s’invitent dans les universités
Cela ne me surprend pas qu’il ait commenté cet article, je pensais le faire moi-même ce soir! Il a d’ailleurs cité le présent billet dans le sien.
Les Services secrets à l’université
«Mais je veux néanmoins dire un mot de cette constante invocation des aspects financiers de ces choses, toujours présentées comme décisives — cette fois encore, le professeur concerné, qui reconnaît «que les agences gouvernementales, tel le SCRS, «ont un intérêt» à soutenir les manifestations de ce genre», «affirme qu’il n’a pas le choix d’accepter ce financement ‘parce que les universités ne roulent pas sur l’or’». «Sans ce soutien financier, ajoute-t-il, il n’aurait pu faire venir 16 universitaires provenant du Canada, des États-Unis, du Mexique et de France.»
Moi, l’excuse du «je n’ai pas le choix» me rappelle toujours Margaret Thatcher… C’est faux, on a toujours le choix!
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Je n’ai rien de bien neuf à ajouter, mais je dois laisser un commentaire, apparemment, pour recevoir les nouveaux articles ; ce que je souhaite, vu les idées véhiculées qui me rejoignent tout à fait. Merci !
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@ Pink
Bienvenue ici.
Et la prochaine fois que vous n’aurez rien ou quelque chose à dire, n’hésitez pas à commenter! 🙂
«mais je dois laisser un commentaire, apparemment, pour recevoir les nouveaux articles»
Je ne sais pas… mais si vous le dites, ça doit être le cas!
«vu les idées véhiculées qui me rejoignent tout à fait»
Tant mieux!
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