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Les données et les analyses

14 février 2012

Les craintes que j’avais émises quand j’ai parlé de l’accès gratuit aux données de Statistique Canada semblent de plus en plus justifiées. Je disais en effet craindre que la réduction des revenus de Statistique Canada associée à la «gratuité» de ces données (réduction d’environ deux millions $ par année) dans un contexte de compressions budgétaires n’entraîne une diminution importante des services que cette agence offrira à l’avenir.

Dans un article récent du Devoir, Abandon d’enquêtes par Statistique Canada – Ottawa accusé «d’aveuglement volontaire», on a appris que, avant même de perdre 2 millions $ par année en raison de la décision de rendre gratuit l’accès aux données et de connaître les compressions budgétaires qui seront annoncées lors du dépôt du prochain budget (de 5 % à 10 % selon les ministères et peut-être plus), «entre avril 2006 et aujourd’hui, Statistique Canada a cessé la publication d’une quarantaine d’analyses statistiques qui faisaient autorité jusqu’à maintenant.».

Et ce n’est pas tout…

Statistique Canada est aussi dans la mire de la Commission sur la diminution de la paperasse (quel nom!). On peut d’ailleurs lire dans son rapport de recommandations paru en janvier 2012 :

«Pour réduire le fardeau administratif que représentent, pour les intervenants, les sondages menés auprès des entreprises par Statistique Canada, nous recommandons que ce ministère adopte des mesures visant à réduire les coûts liés au respect des contraintes réglementaires, comme l’optimisation de la taille des échantillons et des suivis, la réduction du contenu pour les petites entreprises»

Ne reculant devant aucune contradiction, ce rapport cite diverses études de Statistique Canada pour justifier ses recommandations. Il recommande aussi que Statistique Canada réalise «une étude visant à évaluer la faisabilité et l’impact d’une réduction du nombre de questionnaires adressés aux petites entreprises, ainsi que de la période au cours de laquelle une petite entreprise doit faire partie de l’échantillon du sondage»!

On trouve qu’il y a trop d’études, mais on lui demande d’en réaliser une pour en faire moins… Et «optimiser« la taille des échantillons et des suivis, ça peut vouloir dire de diminuer cette taille ainsi que la fiabilité des données des enquêtes.

Conséquences

L’article du Devoir cite quelques réactions négatives à l’abandon de ces enquêtes. Gérald Fillion de RDI économie, a aussi réagi sur son blogue :

«Pour comprendre la société dans laquelle ont vit et pour être en mesure de faire des analyses en se basant sur des faits et des données scientifiques, ces enquêtes sont importantes.»

Rien de plus exact. Rappelons que ces abandons d’enquêtes et d’analyses suivent de quelques mois la décision de ce même gouvernement d’enlever l’obligation de remplir le formulaire long du recensement et de remplacer ce formulaire par l’Enquête nationale auprès des ménages, enquête dont la participation de la population fut optionnelle. Cette décision a d’ailleurs mené à la démission du statisticien en chef, Munir Sheikh, en juillet 2010.

Je n’insisterai jamais assez sur les conséquences de rendre cette enquête optionnelle. Malgré un taux de réponse avoisinant 70 % (plus ou moins selon les régions et les localités…), nous ne pourrons jamais savoir si cette participation fut proportionnelle au revenu, à la scolarité ou à toute autre variable. On ne pourra que douter de ses résultats. En plus, comme les données du recensement (et dorénavant de l’Enquête nationale auprès des ménages) servent à pondérer les enquêtes de Statistique Canada (il en reste quand même beaucoup!), par exemple selon le niveau de scolarité et le revenu, ce sont les résultats de toutes ces enquêtes qui seront moins fiables qu’avant. Heureusement, le formulaire court du recensement est demeuré obligatoire, ce qui permettra au moins de pondérer ces enquêtes selon l’âge, la région et le sexe des répondants…

Les analyses

Non seulement l’abandon d’enquêtes fait diminuer la quantité de données disponibles sur une foule de sujets, mais Statistique Canada a dû abandonner la production d’analyses de certaines de ces données et devra sûrement en laisser tomber d’autres quand les prochaines compressions budgétaires seront appliquées. Or, c’est bien beau des données, mais encore faut-il les interpréter correctement et savoir comment en tirer les éléments essentiels.

Par exemple, Statistique Canada a publié des données sur le commerce international de marchandises vendredi dernier et en a analysé les principaux éléments dans son communiqué. Les journaux ont fidèlement rapporté les éléments clés de ce communiqué. Par contre, aucun journal n’a parlé de la situation spécifique du Québec. Pourtant ces données étaient disponibles, mais pas analysées dans le communiqué. Je suis allé voir… J’ai ainsi appris que le solde commercial des marchandises du Québec pour décembre 2011 fut le premier à être positif depuis mars 2007, ce qui n’a pas empêché son solde commercial des marchandises pour toute l’année 2011 d’être le plus négatif des 21 années pour lesquelles Statistique Canada fournit des données. Il me semble que cela aurait pu intéresser quelques personnes. Mais, comme le communiqué n’en parlait pas, aucun journal n’a mentionné ce fait. On attendra que l’Institut de la statistique du Québec en parle… Notons que cet organisme aussi a subi des compressions au cours des dernières années et en subira d’autres, étant soumis à la règle d’un remplacement sur deux appliqué par le gouvernement provincial. Quand ça va bien…

Sans les analyses, nous devrons encore plus compter sur les organismes externes (ou sur nous-mêmes!). Si certains sont fiables, d’autres utilisent trop souvent seulement les données qui appuient leur point de vue, souvent orienté nettement sur le plan politique.

Pendant ce temps, un bon nombre d’employés d’expérience de Statistique Canada, découragés par la situation, regardent ailleurs. Par exemple, le départ de Philip Cross, qui était l’analyste économique en chef de Statistique Canada, affaiblit drôlement la capacité d’analyse de l’agence. Le motif qu’il a invoqué lors de sa démission inquiète aussi.

«M. Cross cite également la façon dont ont été gérés les changements au formulaire long de recensement, annoncés par le gouvernement conservateur en juin 2010. M. Cross dit s’inquiéter de la moins grande place faite au libre échange des idées à l’interne. Les cadres supérieurs tolèrent moins la dissension, croit-il, particulièrement quand il est question du recensement de 2011 et du formulaire long, soit l’Enquête nationale auprès des ménages.»

Ce genre de commentaire nous fait penser qu’il y a maintenant de l’ingérence politique dans le fonctionnement de Statistique Canada. Même si cette ingérence n’influence pas le contenu des analyses, elle jette un doute sur les affirmations de Statistique Canada sur la fiabilité des données de l’Enquête auprès des ménages. D’ailleurs, comme moi, M. Cross se pose des questions à ce sujet :

«Il n’est pas encore clair, ajoute-t-il, quels segments de la population sont absents de l’échantillon.»

Et alors…

Voilà donc le portrait de la situation : moins de données, moins d’analyses fiables et neutres, mais une plus grande disponibilité des données restantes qui seront plus facilement accessibles à des organismes et individus externes neutres, mais aussi à d’autres organismes qui risquent de s’en servir pour faire avancer leurs objectifs politiques plutôt que la connaissance générale de la société.

Ces attaques répétées contre Statistique Canada minent les outils qui nous permettent de bien connaître notre société et de prendre des décisions – politiques, sociales ou autres – en toute connaissance de cause. Ces décisions, surtout politiques, risquent d’être à l’avenir encore plus basées que maintenant sur les impressions et l’idéologie de ministres et sénateurs qui nient déjà les données encore disponibles!

34 commentaires leave one →
  1. 14 février 2012 6 h 06 min

    Certains sympathisants de la droite québécoise sont nostalgiques de l’époque de Duplessis… Ils seront donc heureux d’apprendre que leur nouveau chef à Ottawa veut nous replonger dans une autre noirceur…

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  2. 14 février 2012 6 h 33 min

    Ces gens sont prêts à laisser les entreprises privées, comme Facebook ou Équifax, tout savoir sur la vie privée de leurs concitoyens, mais veulent la «protéger» de l’agence la plus respectueuse de la confidentialité.

    On hypothèque des connaissances fondamentales pour la prise de décision politique et sociale, mais on laisse les données sur la vie privée à des gens qui ne les utilisent que pour cibler des clientèles pour la publicité et protéger les transactions financières. Chacun ses priorités…

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  3. Mathieu Lemée permalink
    14 février 2012 7 h 03 min

    @Darwin

    Comble de l’ironie: Harper a commandé des études à une compagnie privée à même les finances publiques, (un sur l’environnement public et au Québec pour voir si l’idéal souverainiste est mort et enterré depuis l’élection du 2 mai, et une autre sur les liens entre le crime organisé et l’industrie de la construction) et tout ça pour rien puisque les informations étaient disponibles ailleurs sans dépenser des sous: http://voir.ca/josee-legault/2012/02/13/etude-a-16-000-largent-des-autres/

    Encore un bel exemple de la saine gestion des Conservateurs. Heu! Hum!

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  4. 14 février 2012 7 h 21 min

    @ Mathieu

    Oui, j’ai vu… Merci de le souligner!

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  5. sombredereliction permalink
    14 février 2012 8 h 52 min

    « Les craintes que j’avais émises quand j’ai parlé de l’accès gratuit aux données de Statistique Canada semblent de plus en plus justifiées.  »
    Ouelle ouelle ouelle…
    Môôôôsieur darwin, seriez-vous pour le principe utilisateur-payeur??? 😈 😈
    Non, sérieux, cet article est bien informatif concernant la situation à stat-can. Je ne savais pas que ça allait si mal là bas!

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  6. 14 février 2012 9 h 42 min

    @ Sombre

    «Môôôôsieur darwin, seriez-vous pour le principe utilisateur-payeur???»

    Je sais bien que c’est une boutade, mais je vais y répondre. Je suis tout à fait d »accord avec la décision de rendre ces données gratuites, sauf que le gouvernement aurait dû compenser le manque à gagner de Statcan avec un financement supplémentaire qui aurait permis à Statcan de maintenir ses enquêtes et ses analyses.

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  7. 14 février 2012 19 h 36 min

    J’ai lu aujourd’hui que les agences de notations s’inquiètent du fait que le gouvernement fédéral cherche à réduire trop rapidement son déficit :

    « Vous n’avez pas à avaler une pilule très amère si vous n’êtes pas malade » – Shelly Shetty, analyste chez Fitch

    « il n’y a pas d’urgence pour le gouvernement canadien à revenir à une balance fiscale positive. Des coupes trop rapides dans les dépenses pourraient avoir des effets négatifs et ralentir la croissance des revenus » – Steven Hess, l’analyste principal chez Moody’s

    Gérald Fillion se pose la même question sur son blogue :

    «Pourquoi le gouvernement tient-il donc à un programme sévère de coupes budgétaires si les agences de notation en arrivent à la conclusion que ce n’est pas nécessaire, que c’est peut-être même contre-productif ?»

    Excellente question. En fait, les compressions à Statistique Canada (voilà le lien avec ce billet!), dans les autres ministères (des agences étrangères se demandaient aujourd’hui si le Canada serait capable d’honorer ses engagements en raison des compressions au ministère de l’environnement; d’autres se demandaient il y a quelques jours s’il pourrait les respecter en matière de protection des océans) et dans le financement de la sécurité de la vieillesse ne sont nullement nécessaires, même pour atteindre les objectifs de ce gouvernement. C’est de plus en plus clair que ce gouvernement veut encore affamer la bête et la récupérer pour encore réduire les impôts…

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  8. 14 février 2012 20 h 22 min

    Certaines idéologies passent mieux dans le néant….

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  9. 14 février 2012 20 h 51 min

    C’est justement un de mes buts : les faire sortir du néant! Comme les vampires (enfin, ça dépend des livres et des films…), ils n’endurent pas la lumière!

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  10. Mathieu Lemée permalink
    14 février 2012 21 h 02 min

    @Darwin

    Le cinéaste que je suis apprécie ce genre de réparties, surtout quand cela concerne une idéologie pernicieuse. 😉

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  11. 15 février 2012 8 h 42 min

    Quelle manque de cohérence! Quand ce gouvernement a aboli le caractère obligatoire du formulaire long du recensement, il a invoqué la protection de la vie privée, parce que le questionnaire demandait entre autres le nombre de chambres à coucher et le nombre de salles de bain dans la maison des recensés.

    Aujourd’hui, il fait la promotion d’une loi qui vise à recueillir des renseignements personnels à des fins policières sans mandat. Disons que ce genre d’intrusion dans la vie privée est pas mal plus lourde de conséquence, mais cela n’empêche pas ses troupes de l’applaudir…

    «Le projet prévoit une autre mesure, qui soulève de vives inquiétudes chez les défenseurs du droit à la vie privée. Les policiers et les services de renseignement pourront accéder à une série de données sur les abonnés à l’internet soupçonnés de crimes, notamment leur nom, leur adresse et leur numéro de protocole internet, communément appelé «IP». Et ils n’auront pas besoin du mandat d’un juge pour le faire.»
    Va falloir faire attention, même avec un pseudo!

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  12. Mathieu Lemée permalink
    15 février 2012 20 h 38 min

    @Darwin

    Cette proposition de loi contredit également celle de l’abolition du registre des armes à feu. Avec ce registre, la police avait accès à des informations pratiques qui facilitait leur travail, sans pour autant avoir à entrer profondément dans la vie privée des gens, contrairement à ce projet de loi sur les renseignements personnels. Et les Conservateurs ont eu le culot de dire que non seulement ce registre coûte trop cher à entretenir, mais ne respectait pas non plus la vie privée (des chasseurs). Oui, Manque flagrant de cohérence sur toute la ligne, surtout que ce projet de loi, une fois appliqué, va couter autant en finances publiques que de maintenir le registre.

    Et me faire traiter de pédophile parce que je suis contre ce projet, c’est vraiment une insulte à mon intelligence, que dis-je, à mon être tout entier, et à tous ceux qui s’y opposent.

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  13. 15 février 2012 20 h 41 min

    @ Mathieu

    Exact, merci. Mais, il fallait bien que je donne un exemple lié à ce billet! 😉

    «me faire traiter de pédophile»

    C’est un honneur de se faire insulter par ces Béotiens, que dis-je, par ces Néandertaliens!

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  14. Mathieu Lemée permalink
    15 février 2012 21 h 42 min

    @Darwin

    C’est un honneur pour notre sens de l’humour, et pour notre capacité à révéler les visages de la connerie humaine. 😉

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  15. Richard Langelier permalink
    15 février 2012 22 h 22 min

    Nous n’avons pas fini de nous consoler avec de tels honneurs. La tronçonneuse est en marche.

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  16. 15 février 2012 22 h 54 min

    «a tronçonneuse est en marche.»

    Je ne sais pas… Ce gouvernement était complètement teflon depuis son élection. Mais, il a reculé sur les fonds de pension en annonçant des changements pour,,, 2020, dans trois mandats!!! Harper a lancé un ballon qui a sauté rapidement. Plus que de reculer franchement et de perdre la face, il a préféré faire semblant qu’il ne voulait pas vraiment faire ça tout de suite.

    C’est un premier recul, mais peut-être pas le dernier!

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  17. 16 février 2012 5 h 36 min

    «C’est un premier recul, mais peut-être pas le dernier!«

    Dans ce cas je vais prier, si cela a fonctionné pour le but de Gomez…

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  18. 16 février 2012 6 h 12 min

    Hein, c’est grâce à toi le but de Gomez? Dans ce cas, aide-nous!

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  19. 16 février 2012 7 h 35 min

    😆

    Non Darwin c’est pas moi tout seul pour le but. Alors, je vais avoir besoin d’aide pour venir à bout de ce morpion, je compte sur toi pour prier avec moi. 😉

    http://www.rds.ca/canadien/chroniques/334947.html

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  20. 16 février 2012 8 h 26 min

    Tu peux compter sur qui tu veux (même sur une calculatrice), mais ne te conte pas d’histoire!

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  21. 20 février 2012 6 h 10 min

    Je suis peut-être parano mais l’augmentation ««subite» de la population de l’Ouest dans le dernier «pseudo-recensement» me paraît des plus suspectes.

    On a souvent servi à l’Alberta l’argument qu’«une province de 2 millions d’habitants ne saurait imposer sa loi au reste du Canada». Mais voilà, Harper hait le reste du Canada (d’après mes lectures ce terme n’est pas trop fort). Il le prend comme un affront personnel, et il veut se venger. Alors, à moins que je me trompe lourdement, il est très possible qu’on ait joué avec l’échantillonnage ou avec la pondération.

    N’oublions pas que le nombre de sièges au Parlement et la péréquation sont fondés sur le recensement.

    Personnellement j’en veux aux imbéciles comme Lysiane Gagnon (elle est devenue aussi drettiste que Margaret Wente, ce n’est pas peu dire) qui acceptent ce «fait» sans se poser aucune question et fait gravement la leçon aux Québécois.

    Franchement, avec toutes les entourloupettes, les mensonges, les cachoteries, les fraudes électorales, les détournements de fonds, les coups bas, le salissage de réputations et les mesures dictatoriales de ce gouvernement (il n’y a pas que C-30), ce serait tout à fait leur style.

    Détrompez-moi…

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  22. 20 février 2012 6 h 13 min

    Surtout que l’enfant de chienne va faire des coupures budgétaires au pire moment possible.

    Les gens attendent déjà 12 semaines pour avoir leurs prestations d’assurance-emploi… et ce n’est qu’un début.

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  23. 20 février 2012 6 h 38 min

    @ Qui ça? Moi?

    «Détrompez-moi…»

    Oui, je vais le faire…

    Je ne crois absolument pas que les données du recensement de 2011 diffusées jusqu’à maintenant soient biaisées. Elles correspondent d’ailleurs assez bien aux estimations trimestrielles de Statistique Canada et de l’Institut de la statistique du Québec. Ces données viennent du formulaire court qui était toujours obligatoire. Quand les données provenant de l’Enquête auprès des ménages – qui remplace l’ancien formulaire long obligatoire – sortiront, ce sera autre chose, car c’est dette enquête qui était optionnelle.

    «Surtout que l’enfant de chienne va faire des coupures budgétaires au pire moment possible.»

    Sur ça, par contre, je ne vous détromperai pas!

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  24. Mathieu Lemée permalink
    20 février 2012 19 h 36 min

    @Darwin

    Nous détromper sur « l’enfant de chienne » ou « les coupures budgétaires »? 😉

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  25. 20 février 2012 20 h 01 min

    «Nous détromper sur “l’enfant de chienne” ou “les coupures budgétaires”?»

    Pas vous détromper, mais ne pas vous détromper! Les deux, bien sûr!

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  26. Mathieu Lemée permalink
    20 février 2012 22 h 55 min

    @Darwin

    Oui effectivement, hahaha! 😉

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  27. 23 avril 2012 17 h 36 min

    Je parlais dans ce billet des «compressions budgétaires qui seront annoncées lors du dépôt du prochain budget (de 5 % à 10 % selon les ministères et peut-être plus)». Les effets commencent à se faire sentir :

    «Des indicateurs économiques sont sur le point de disparaître au pays. Statistique Canada prévient que les réductions de dépenses prévues au dernier budget fédéral vont limiter le portrait économique du pays qu’elle dresse chaque mois.

    Afin de réduire ses dépenses, Statistique Canada annonçait la semaine dernière la fin de sa publication mensuelle sur les ventes de véhicules neufs au Canada. L’agence pourrait également suspendre la production de son indicateur avancé, qui permet de situer le pays dans les différents cycles économiques et qui est particulièrement efficace pour déterminer les points d’inflexion de la croissance.»

    «Le statisticien précise que les autres ministères fédéraux, ayant un budget réduit, devront également restreindre leurs commandes d’études statistiques. En moyenne, ces études réalisées pour les ministères représentent jusqu’à 20 % des revenus annuels de l’agence.»

    Et ce n’est pas fini…

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  28. 27 juin 2012 23 h 47 min

    @Darwin

    Ça le mérite que les conservateurs vont pouvoir dire importe quoi sur les résultats de leur politique économique!

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  29. Richard Langelier permalink
    28 juin 2012 0 h 05 min

    @ Benton

    Il faudra partir de loin lorsque les conservateurs ne seront plus au pouvoir.
    Dans Le Devoir, aujourd’hui Jean Dion annonçait que les enfants pourront jouer dans un carré de sable bitumineux.

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  30. 28 juin 2012 7 h 40 min

    @ Benton

    C’est ce qu’ils font de toutes façons. Mais, là, ça déborde nettement «les résultats de leur politique économique!». Et même si je ne m’étonne plus de rien de leur part, je ne crois pas qu’ils modifieront les données sur le chômage et le PIB!

    @ Richard Langelier

    «Dans Le Devoir, aujourd’hui Jean Dion annonçait que les enfants pourront jouer dans un carré de sable bitumineux.»

    Malheureusement, ce texte est cadenassé. Il parlait d’une anecdote qui a pris une grande ampleur aux États-Unis sur le fait qu’Obama a appuyé une équipe de baseball de Chicago dans une allocution donnée à Boston. Pour accentuer le ridicule de la situation, il a conclu :

    «Ailleurs dans l’actualité, la dernière fois qu’on a regardé, l’économie des États-Unis se portait à merveille, il n’y avait plus de guerres dans le monde connu et la planète refroidissait alors même que les enfants étaient autorisés à jouer dans un carré de sable bitumineux.»

    Du grand Dion!

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  31. 24 septembre 2012 19 h 34 min

    Et bien voilà… «Statistique Canada reconnaît désormais que le remplacement controversé de la version longue du formulaire de recensement cause des embûches.»

    «Près de 12 % des municipalités ont eu des taux de réponse inférieurs à 50 %, le niveau considéré optimal.»

    On comprend bien que «cause des embûches» est un euphémisme. Non seulement ce recensement aura-t-il coûté plus cher, mais ses données seront peu utilisables…

    Et dire que les conservateurs risquent d’être encore là pour le prochain…

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