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Amartya Sen et l’indice de développement humain

21 février 2012

L’indice de développement humain (IDH) «est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L’IDH se fonde sur trois critères majeurs : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et le niveau de vie.»

L’IDH est connu au Canada grâce entre autres à Jean Chrétien qui, en se servant de ses résultats, aurait dit à plusieurs reprises que le Canada est le «plus meilleur pays du monde» (en fait, je ne trouve aucune source fiable sur le fait que M. Chrétien aurait vraiment dit «plus meilleur», se contentant de «meilleur»…). Il est vrai que le Canada s’est classé premier plusieurs années consécutives selon cet indice vers la fin des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990.

Le présent billet vise à préciser la contribution d’Amartya Sen dans la conception de cet indice. Il fut en effet un des principaux concepteurs de l’IDH et a d’ailleurs reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel (appelé communément et erronément «prix Nobel d’économie») en 1998, en partie en raison de sa contribution à l’IDH. Pour ce billet, je me baserai en grande partie sur un document de Maroine Bendaou diffusé sur le site Économie autrement, intitulé Des travaux d’Amartya Sen à l’indice de développement humain.

Sen et l’approche des capabilités

Pour bien comprendre comment Sen en est arrivé à développer l’IDH, il faut tout d’abord aborder l’approche des capabilités, qui représente selon moi sa contribution théorique la plus importante. Sen a en effet toujours contesté l’utilitarisme des néoclassiques – plus particulièrement l’optimum de Paretoétat de la société dans lequel on ne peut pas améliorer le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.») – et même la notion des biens premiers de Rawls.

En fait, Sen et Rawls s’entendent que la justice repose sur la possibilité de tous de pouvoir se réaliser, choisir la vie qu’ils veulent mener. Toutefois, Rawls considérait que cet objectif peut être atteint grâce à un ensemble de «biens premiers». C’est justement là-dessus que Sen s’éloigne de Rawls. Il considère en effet que la «capabilité» de transformer des biens en liberté de choisir la vie qu’on veut mener varie grandement selon les individus. Ainsi, la liste de biens premiers nécessaires pour se réaliser, y compris pouvoir participer à la vie de la société, peut être très différente d’une personne à l’autre. Un invalide aura par exemple besoin de plus de ces biens et de biens différents qu’une personne en santé.

Sen reproche aussi à Rawls de trop se concentrer sur les moyens d’atteindre la liberté (avoir accès aux biens premiers) et pas assez sur les possibilités effectives d’une personne de se réaliser. L’important n’est pas ce qu’une personne accomplit (elle ne l’a pas nécessairement choisi), mais ce qu’elle peut accomplir, de façon à ce qu’elle puisse vraiment choisir ce qu’elle veut accomplir selon ses goûts, ses préférences et ses aspirations.

«Sen utilise souvent l’exemple d’un individu jouissant d’une certaine aisance matérielle, qui choisit volontairement de jeûner. Si l’on s’en tient à la nourriture, cet individu adopte le même fonctionnement qu’un autre qui est contraint à la famine, à la différence que le premier dispose d’un ensemble-capabilité nettement différent; il a le loisir de se remplir la panse s’il en a envie, ce qui n’est pas le cas du second.»

Il y a de nombreuses raisons qui expliquent pourquoi nous ne possédons pas tous les mêmes «capabilités» de transformer un ensemble de ressources données en réalisations :

«les facteurs personnels de conversion, comme la condition physique, le sexe ou l’aptitude intellectuelle d’un individu, ou encore les facteurs sociaux de conversion, comme les politiques publiques, les normes sociales ou religieuses, les pratiques discriminatoires, l’existence de rôles sexués, les hiérarchies sociétales, les relations de pouvoir, et aussi les facteurs environnementaux de conversion telle l’influence du climat ou de la géographie.»

De l’approche des capabilités au développement de nouveaux indicateurs

«Dans le modèle senien, les ressources, biens et services ou droits octroyés par l’État sont examinés en fonction des réalisations qu’un individu peut accomplir grâce à eux»

Si un grand nombre de facteurs peuvent influencer la capabilité des gens de transformer des ressources en réalisations, Sen croit qu’elle dépend «avant tout d’une configuration économique, sociale et politique

«Par exemple, l’existence de services d’éducation, de santé ou autres multiplie la liberté substantielle qu’ont les personnes de vivre mieux. Ces services influent sur la qualité de vie individuelle (suivi médical, prévention de la morbidité évitable et de la mortalité prématurée) et favorisent également une participation plus effective aux activités économiques et politiques.»

Pour pouvoir développer un indicateur qui puisse «mesurer la qualité de vie ou les capabilités, voire la liberté réelle» Sen rejette d’emblée les méthodes qui prévalaient à l’époque et encore maintenant, comme le PIB :

«Lorsque l’on tente d’évaluer ces derniers éléments par le PNB, soutient Sen, l’on verse inéluctablement dans le «jugement» en accordant un poids à certains critères plutôt qu’à d’autres. Il ajoute même que de toute façon, une évaluation fondée strictement sur le revenu réel est limitée, car elle «impute un poids direct égal à zéro, à toutes les variables autres que les possessions (en particulier, à des variables aussi décisives que la mortalité, la morbidité, l’éducation, les libertés, et les droits reconnus).»

Je me permettrai ici de préciser que le revenu réel ne permet même pas d’évaluer les «possessions» de quelqu’un. En effet, le revenu est un flux qui représente ce qu’on reçoit dans une période donnée (en général un an), tandis que les possessions sont un stock qui représente tout ce qu’on a accumulé. On peut très bien, au cours d’une année donnée, avoir un revenu élevé et peu de possessions et vice-versa. Cela dit, voici ce qu’il propose

«D’un point de vue méthodologique, il est nécessaire d’assigner, à chaque composante de la qualité de vie (ou du bien-être) son propre poids d’évaluation, et cela d’une manière explicite, puis de soumettre les poids ainsi définis à la discussion publique et à l’examen critique. Le choix des critères destinés à l’évaluation suppose des jugements de valeur et, le plus souvent, des jugements sur lesquels il n’est pas possible de parvenir à un accord. (…) Bien entendu, il s’agit d’une question centrale dans la définition de la base d’évaluation des politiques publiques.»

Bref, il propose quelque chose qu’il sait presque impossible à réaliser. Ce qui n’empêche pas son raisonnement d’être impeccable et démocratique!

Le développement humain et son indicateur

Comme on peut le déduire des paragraphes précédents, Sen est peu intéressé à limiter la mesure du bien-être à la seule la croissance économique, qui est un objet quantitatif calculé à partir de l’augmentation du PIB d’une année à l’autre, mais il l’est bien davantage par le développement, qui est «un objet qualitatif et irréversible, qui s’observe sur une plus longue période».

L’IDH est loin d’être le premier indicateur qui tente de regrouper des variables autres que monétaires à un indicateur, mais les tentatives précédentes n’ont pas eu d’impact significatif. Le succès de l’IDH s’explique sûrement par le fait qu’il ait été diffusé par l’ONU, et surtout qu’on ait pris soin de bien définir son objectif, soit de mesurer le développement humain. Pour mesurer quelque chose, encore faut-il le définir, ce qu’a fait le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) :

«Le développement humain est un processus qui conduit à l’élargissement de la gamme des possibilités qui s’offrent à chacun. En principe, elles sont illimitées et peuvent évoluer avec le temps. Mais quel que soit le stade de développement, elles impliquent que soient réalisées trois conditions essentielles : vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d’un niveau de vie convenable. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent inaccessibles.»

On voit dans cette définition l’empreinte de Sen par la mise en application de son concept des capabilités.

Et alors…

En fait, Amartya Sen était réticent au départ à l’objectif poursuivi par Mahbub ul Haq, directeur du projet des rapports mondiaux du PNUD à l’époque (1989-1990). Il n’aimait pas qu’on puisse tenter de résumer en un seul chiffre la complexité du concept de développement humain. La solution de pondérer également trois indicateurs aussi dissemblables ne lui plaisait pas plus. Il s’est quand même laissé convaincre à participer à l’aventure.

Avec le recul, on peut dire que cette initiative a au moins permis de faire accepter un indicateur de bien-être qui n’était pas directement lié au PIB, ce qui est déjà énorme. En plus, l’IDH a depuis été amélioré (voir la section Les améliorations apportées, à la page 12) , de nombreux autres indicateurs ont vu le jour depuis, dont La mesure des performances économiques et du progrès social, indicateur auquel Sen a d’ailleurs participé. Le PNUD offre aussi un ensemble de données qui permet de nombreux recoupements et, eux aussi, de construire son propre indice. Dans mon billet PIB : les autres indicateurs, je parlais aussi de l’indice Vivre mieux qui permet d’appliquer les pondérations qui nous plaisent à un ensemble de 11 sous indices. C’est d’ailleurs en utilisant cet indice que Marcellin Joanis et Luc Godbout sont arrivés récemment à la conclusion que le Québec se retrouve au premier ou deuxième rang (selon la pondération retenue, voir ce billet de Jean-François Lisée) du bien-être parmi les pays de l’OCDE, malgré son retard en termes de PIB sur bien d’autres pays. Tout cela n’aurait peut-être jamais vu le jour sans l’IDH et Amartya Sen.

On voit donc que Sen, malgré ses analyses foncièrement idéalistes, comme de vouloir soumettre les poids des facteurs retenus à la discussion publique et à l’examen critique, a su accepter certains compromis pour au moins faire avancer ses idées. De mon côté, je me sers fréquemment de son concept de «capabilités» dans des débats pour faire valoir qu’on ne saurait limiter la question des inégalités et de la pauvreté à la seule répartition des revenus. Je l’ai fait souvent ici (et le referai!), mais aussi dans d’autres instances, par exemple sur la question du revenu de citoyenneté et du revenu minimum garanti.

Finalement, je suggère deux lectures à ceux qui seraient intéressés à mieux connaître la pensée de Sen. Pour les pressés, L’économie est une science morale est un petit livre de 126 pages qui regroupe deux de ses textes tirés de conférences qu’il a données. L’idée de justice (558 pages) plaira davantage à ceux qui aiment la philosophie et veulent vraiment approfondir la pensée de Sen.

26 commentaires leave one →
  1. 21 février 2012 7 h 58 min

    On retrouve ces fonctions d’utilité de de capabilité en prob stat assez poussées, en stat bayesienne notamment, c’est intéressant de savoir que ces concepts servent .

    « Dans mon billet PIB : les autres indicateurs, je parlais aussi de l’indice Vivre mieux qui permet d’appliquer les pondérations qui nous plaisent à un ensemble de 11 sous indices.  »

    C’est une approche un peu trop arbitraire à mon goût!

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  2. 21 février 2012 8 h 21 min

    @ Koval

    Je vais revenir sur cet indice bientôt. Mon billet était déjà assez long!

    «C’est une approche un peu trop arbitraire à mon goût!»

    Selon moi, beaucoup moins que de ne considérer qu’un seul indicateur, le PIB. Comme le dit Amartya Sen dans mon billet :

    «une évaluation fondée strictement sur le revenu réel est limitée, car elle «impute un poids direct égal à zéro, à toutes les variables autres que les possessions»

    Cela dit, comme nous n’accordons pas tous la même importance à chacun des indicateurs, il est conhérent de ne pas nécessairement leur accorder la même pondération. Sen le dit lui-même :

    «Le choix des critères destinés à l’évaluation suppose des jugements de valeur et, le plus souvent, des jugements sur lesquels il n’est pas possible de parvenir à un accord.»

    Il n’aimait pas qu’on réduise une telle complexité par un seul indicateur et moi non plus. Mais, il semble que ce soit tout de même un moyen pour sensibiliser les décideurs à l’importance de ne pas viser seulement un seul indicateur, le PIB.

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  3. 21 février 2012 8 h 37 min

    Darwin

    J’ai déjà été confrontée à ce problème de pondération d’items en vue de former un indicateur, j’ai surtout tiqué sur la phrase suivante « les pondérations qui nous plaisent »….

    Le verbe « plaire » me fatigue….pondérer de façon judicieuse est un exercice très difficile! Cela demande une réflexion assez compliquée….mathématiquement autant que philosophiquement.

    La validité du concept qu’on veut mesurer peut être totalement affectée par ces pondérations….

    Ce n’est pas une critique par rapport à ton billet….

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  4. 21 février 2012 8 h 50 min

    En fait, il est vrai que ces pondérations sont très difficiles, voire impossible à justifier, je suis d’accord avec Sen sur ce point!

    Mais j’ai du mal à faire le saut qu’il semble faire, mettre les poids qui nous plaisent….m’enfin, je relirai plus attentivement ce soir les liens que tu as mis sur ses travaux,

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  5. 21 février 2012 9 h 36 min

    @ Koval

    «Mais j’ai du mal à faire le saut qu’il semble faire, mettre les poids qui nous plaisent»

    Nulle part il ne dit cela! Il recommandait de soumettre les pondérations « à la discussion publique et à l’examen critique». C’est très différent.

    C’est moi qui ai utilisé cette expression (plaire) en parlant de ce qu’on peut faire avec le site «Vivre mieux». Il ne s’agit pas de développer un indicateur utilisable, mais de voir le changement des résultats en fonction de différentes pondérations. En termes analytique, c’est intéressant. J’aurais pu, de fait, utiliser une autre expression…

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  6. 21 février 2012 18 h 29 min

    Excellent billet Darwin. Merci beaucoup de nous faire découvrir Sen encore une fois. Ç’est rafraîchissant de lire que le Québec s’en tire quand même pas si mal. Je suis tellement écoeuré d’entendre la droite démolir notre Québec…

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  7. 21 février 2012 19 h 24 min

    @ Lutopium

    Merci pour les bon mots. C’est vrai que je parle souvent de Sen, mais c’était la première fois que je faisais le tour de la question, en grande partie grâce au texte de Maroine Bendaou. J’ai écrit ce texte durant le congé des Fêtes! Je n’ai rajouté qu’une petite phrase sur le résultat du Québec dans l’indice Vivre mieux.

    «Je suis tellement écoeuré d’entendre la droite démolir notre Québec…»

    Ce sera probablement le sujet de mon prochain billet…

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  8. Mathieu Lemée permalink
    21 février 2012 20 h 47 min

    @Darwin

    Sen est pourtant fréquemment mentionné dans certains cours d’histoire, d’économie et de politique à l’université. C’est étonnant que ses idées ne soient pas plus largement diffusées ou du moins, mentionnées par certains analystes dits sérieux et certains médias. La droite réussit-elle son objectif de désinformation?

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  9. 21 février 2012 21 h 21 min

    Pour ce qui est du « plus meilleurs pays du monde », ça doit bien venir d’Elvis Gratton 😉

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  10. 21 février 2012 21 h 32 min

    @ Mathieu Lemée

    «Sen est pourtant fréquemment mentionné dans certains cours d’histoire, d’économie et de politique à l’université.»

    Pourquoi «pourtant»? Faites vous référence à une phrase en particulier?

    «C’est étonnant que ses idées ne soient pas plus largement diffusées ou du moins, mentionnées par certains analystes dits sérieux et certains médias»

    Je lis souvent sur lui, mais, il est vrai, pas dans des médias de masse. Il est sûrement trop nuancé! C’est un des économistes qui m’a le plus influencé… En termes de pensée, bien plus que Krugman et au moins autant que Keynes!

    «La droite réussit-elle son objectif de désinformation?»

    La droite ne doit même pas le connaître! Sérieusement, non, je ne crois pas. Ce n’est quand même pas un gauchiste pur, plus un humaniste.

    @ koval

    «Pour ce qui est du “plus meilleurs pays du monde”, ça doit bien venir d’Elvis Gratton»

    Ça se peut bien!

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  11. 22 février 2012 1 h 10 min

    @ Koval

    «Je vais revenir sur cet indice bientôt. Mon billet était déjà assez long!»

    J’ai fini le premier jet de mon prochain billet et, finalement, je ne parle pas de ça… Peut-être une autre fois! 😉

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  12. 22 février 2012 8 h 43 min

    J’ai lu environ la moitié de l’article de Maroine Bendaoud, ce parcours de Sen est très intéressant, ce mélange de formation philo-math-économie, j’aime bien…

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  13. 22 février 2012 9 h 58 min

    Comme tu as vu, j’ai dû passer tout droit sur une grande partie de ce texte pour éviter que ce billet soit encore plus long!

    «j’aime bien…»

    Idem!

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  14. jack permalink
    22 février 2012 19 h 39 min

    Mon commentaire sera bref: Merci!

    Merci pour le billet, merci pour les liens qui l’accompagnent.

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  15. 22 février 2012 19 h 45 min

    @ Jack

    «merci pour les liens qui l’accompagnent.»

    Plaisir. Ce n’est pas mauvais de le dire, car parfois, je me demande si j’en mets trop!

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  16. Mathieu Lemée permalink
    22 février 2012 21 h 07 min

    @Darwin

    « Pourquoi «pourtant»? Faites vous référence à une phrase en particulier? »

    Je faisais référence à Sen et à ses idées, qui furent évoqués durant mes études en histoire. Comme vous l’avez si bien écrit, votre billet était assez long et vous auriez pu en rajouter, tellement il y a du matériel. 😉

    « La droite ne doit même pas le connaître! Sérieusement, non, je ne crois pas. Ce n’est quand même pas un gauchiste pur, plus un humaniste. »

    Je sais, et ça se voit en le lisant. Mais même quelqu’un qui n’est pas affiché purement à gauche, ou qui est seulement un humaniste, la droite, surtout celle radicale, n’en a cure et elle dira que c’est de la gauche pareil, juste par mauvaise foi. Ma question sur la désinformation porte surtout sur le fait que les médias de masse qui sont à droite vont occulter pas mal de choses qui ne fait pas leur affaire, même si c’est plus objectif. Ce qui pourrait expliquer qu’il y soit très peu ou pas question de Sen et de ses idées et réflexions.

    Bravo en tout cas pour l’avoir ramené à la surface, hors de l’obscurité, et au niveau qu’il se doit d’être. 😉

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  17. 22 février 2012 21 h 57 min

    @ Mathieu Lemée

    «Ce qui pourrait expliquer qu’il y soit très peu ou pas question de Sen et de ses idées et réflexions.»

    Quand je disais qu’il était trop nuancé pour être cité dans les médias, le voulais surtotu dire qu’il est très difficile de présenté sa philosophie avec deux ou trois citations chocs. J’ai écrit quatre billets au moins sur des citations d’économistes (Stiglitz, Keynes, Hayek et Friedman, de mémoire). J’aurais voulu en écrire un avec les citations de Sen, mais j’ai préféré écrire ce billet sur une seule de ses pensées, car il a peu de phrases chocs qui se comprennent par elles-mêmes, sans avoir besoin de développer. Alors, c’est peut-être un peu complexe pour un journaliste d’en parler…

    On parle bien de Chomsky de temps en temps dans les médias… Mais lui, il a le sens de la formule!

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  18. Mathieu Lemée permalink
    22 février 2012 23 h 54 min

    @Darwin

    Chacun a son style autant que ses idées. Mais j’avais compris pour le fait de présenter Sen en quelques phrases ou citations. Même moi, de mes souvenirs à son sujet lors de mes études, il n’y a pas de formules pouvant résumer sa pensée ou ses idées qui me viennent en tête spontanément. Mais cela double le résultat de votre effort de parler de lui, sinon d’écrire à propos de ses pensées avec un gros travail de synthèse, même si vous avez dû en écarter au passage. Chapeau! 😉

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