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Éducation : bien privé ou bien public?

29 février 2012

J’ai lu ce matin (bon, ce n’est pas aujourd’hui pour vous…) une lettre publiée dans le Devoir où les auteurs prétendaient rehausser le niveau du débat sur la question de l’augmentation des droits de scolarité. Et je trouve qu’ils avaient raison, mais pas vraiment pour ce qu’ils disaient… Car, en effet, cette lettre est remplie de sophismes, d’affirmations gratuites et autres billevesées.

Je vais en commenter quelques extraits.

L’argument d’autorité… sans autorité

«La plupart des analystes vont s’entendre pour dire que le choix optimal ne réside pas dans les extrêmes»

Mais que veut dire cette phrase? Qui sont ces analystes? Des caquistes ni à gauche, ni à droite, ni fédéralistes, ni indépendantistes, ni pour les bureaux de scrutin dans les cégeps et les universités, ni contre? Je blague, mais je déteste qu’on cite ce genre d’argument d’autorité provenant de pseudo-experts non identifiés.

Et que dire des extrêmes à éviter. Le droit de vote des femmes a déjà été considéré comme une revendication extrémiste. Oui, un extrême peut être à rejeter, mais pas toujours et pas parce qu’il est un extrême! En plus, dans le cas présent, il est difficile de parler de la gratuité scolaire à l’université comme d’une revendication extrémiste quand ont sait que les études universitaires sont gratuites (voir le graphique sur la première page) dans de nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et, en passant, les grévistes ne demandent même pas la gratuité, mais l’annulation des hausses de 75 % prévues au cours des prochaines années… Et ce serait extrémiste de demander un gel des droits de scolarité, situation qui a été en force durant la grande majorité des 30 dernières années au Québec, et cela ne le serait pas de vouloir les faire augmenter de 75 % en 5 ans! Ben, coudonc…

L’affirmation gratuite

Bon, il y en a plusieurs, mais je vais me contenter d’une :

«Il y a sous-financement des universités. »

Voilà! C’est simple, tellement qu’on a pas besoin de le démontrer. Ben voyons, tout le monde le sait que les universités sont sous-financées, même si jamais les recteurs, qui sont les premiers agents propagateurs de cette affirmation, ne l’ont démontré. À force de répéter une affirmation, vraie ou fausse, on espère que tous la croiront sans preuve. Pourtant, bien des intervenants ont démontré qu’il s’agit là d’une affirmation gratuite. Et comme j’évite les affirmations gratuites, je mets une source fiable pour appuyer mon affirmation pas gratuite qu’il s’agit d’une affirmation gratuite…

Le cliché

«On peut faire dire n’importe quoi aux chiffres.»

Quoi de mieux pour nier les données qui contredisent notre position que de prétendre que les chiffres ne veulent rien dire? Désolé, mais on ne peut pas faire dire n’importe quoi aux chiffres. Ils ne disent que ce qu’ils disent. Ceux qui tentent de leur faire dire n’importe quoi sont soit des tricheurs, soit des personnes qui ne comprennent pas les données qu’ils utilisent. Et, oui, ça arrive… souvent! Mais, ce n’est pas la faute aux chiffres!

Le sophisme

«Pire encore, certains seront pour l’accessibilité et tenteront de nous faire croire que ça n’a pas de coût économique. Gabriel Nadeau-Dubois, représentant de la CLASSE, a tenté de nous faire avaler l’imposition à dix paliers comme une solution évidente.»

Réécoutez la vidéo (voir à la fin de ce billet) du débat à Tout le monde en parle. Gabriel ne fait que donner des exemples de façons de financer les «quelques centaines de millions» que le gel coûterait pour répondre à une question de l’animateur. Où a-t-il dit que cela n’aurait pas de coût économique? Où a-t-il dit que cela était une solution évidente? Ce qui est évident, c’est qu’il existe en effet de nombreuses façons différentes différentes de financer une dépense de cet ordre. En voici pour 5 milliards $ !

Cette méthode de débattre – modifier les paroles de l’adversaire de façon à ce qu’elles soient facile à démolir – a un nom : le sophisme de l’épouvantail. En passant, Gabriel n’a même pas exagéré (en fait oui, dans le sens opposé à son intérêt), car des chercheurs de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) et de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) évaluent plutôt le coût du gel à moins de 200 millions $…

Rehaussons le niveau du débat…

Bon, laissons ces vétilles de côté…

Comme je l’ai mentionné au début de ce billet, les auteurs de cette lettre ont quand même raison de vouloir rehausser le niveau du débat. Et, j’ai noté une phrase de leur lettre qui va, selon moi dans le bon sens :

«La littérature économique est claire, plus le prix d’un bien représente sa valeur, plus ce dernier est consommé avec discernement.»

Voilà! Ils parlent d’un bien, sans préciser s’il s’agit d’un bien privé ou d’un bien public! Et ça, c’est de fait le sujet central de tout le débat. La distinction est pourtant essentielle (voir ce billet que j’ai écrit sur le sujet des biens privés et publics). Manifestement, et là, je ne pense pas trahir leur pensée, les auteurs considèrent l’éducation comme un bien privé. Ils prétendent, avec cette phrase de pure inspiration classique en économie, pour ne pas dire d’inspiration néolibérale, qu’on doit avoir un prix pour ne pas gaspiller un bien, quel qu’il soit.

Même les membres du Groupe de travail sur la tarification des services publics, (rapport Montmarquette) à la base des hausses de tarifs, dont celle des droits de scolarité, n’avaient pas avancé une telle énormité dans leur rapport. Les auteurs prétendent-ils vraiment qu’on peut «consommer» une institution du savoir sans discernement?

L’éducation, comme la santé, est un bien public. Les droits de scolarité ne sont ni plus ni moins que l’équivalent des «tickets modérateurs» que certains voudraient instaurer dans le système de santé, de peur qu’on «gaspille» cette ressource. Jamais un gouvernement québécois n’a réussi à convaincre la population qu’un tel «ticket» pourrait avoir une quelconque utilité, ses effets majeurs risquant bien sûr de pénaliser les plus pauvres. Et c’est exactement ce que font les droits de scolarité...

Et ça, c’est la principale raison pour refuser de les voir augmenter, voire pour vouloir les abolir! Là, au moins, on parle des vraies affaires!

36 commentaires leave one →
  1. Mathieu Lemée permalink
    29 février 2012 6 h 25 min

    Je vous invite à lire également cet excellent texte, puisqu’on parle de rehausser le débat:

    http://voir.ca/ianik-marcil/2012/02/28/etudiants-la-bourse-et-la-vie/

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  2. 29 février 2012 6 h 49 min

    Bon texte, mais j’ai des réserves. J’y reviendrai peut-être ce soir…

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  3. koval permalink*
    29 février 2012 7 h 39 min

    Dans les rangs de gauche, on parle de canal de transmission du savoir et de connaissance de l’humanité, l’élargir le plus possible c’est s’enrichir!

    Pour le fun de faire une autre analogie, je dirai que les frais de scolarité sont des dépôts de cholestérol dans cet artère vital de passation du savoir qu’est l’université.

    Mais bon, quand t’as trop de gras dans le cerveau, tu viens qu’à penser que l’université, c’est une marchandise pas plus importante qu’un beau char ou une canne de beans!

    Bonne chance à la jeunesse, j’espère qu’ils iront jusqu’au bout de ce combat et qu’ils mettront KO les ptits bourgeois insignifiants comme cette Arielle!

    PS: C’est pas des menaces, c’est pas des menaces!

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  4. koval permalink*
    29 février 2012 8 h 05 min

    J’émets un bémol sur le financement en recherche. Je discutais avec un chercheur la semaine passée qui me disait que les chances pour voire une demande de fonds acceptée pour un projet de recherche soumis sont actuellement autour de 16%, ces chances étaient autour de 30% il n’y a pas très longtemps.

    Il y a 20 ans, tu pouvais être prof d’université avec une maîtrise, on a poussé ces gens à faire des doctorats. Les jeunes profs d’université ont souvent 3 post doc!

    Aujourd’hui, tous les profs doivent faire de la recherche, ce n’était pas le cas avant!

    Est-ce qu’on doit obligatoirement être un chercheur quand on est prof à l’université? Comment établir la priorité du financement? Toutes ces questions sont importantes…

    Le financement de la recherche est une question vaste et importante, le clip de l’IRIS ne répond pas à toutes mes interrogation, ce n’est qu’un début d’amorce de débat.

    De quel manque de financement on parle au juste? Celui d’infrastructure ou de recherche?

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  5. 29 février 2012 8 h 15 min

    Évidemment, lorsque les médias d’information vous bombardent quotidiennement avec la menace d’une faillite de l’occident… Que le gouvernement fédéral vous avertit que des coupures budgétaires sont inévitables et que vous devrez reporter l’âge à laquelle vous aurez droit à la retraite… Que le soulèvement des étudiants coïncide avec la période des REERs où les publicités des banques et autres institutions financières vous invitent à payer le moins d’impôt possible…

    Pas facile alors pour le mouvement étudiant de convaincre la population que les impôts devraient payer pour le financement des études universitaires…

    rr

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  6. 29 février 2012 8 h 26 min

    @ Koval

    «Le financement de la recherche est une question vaste et importante»

    C’est d’ailleurs une des réserves que j’avais avec le texte suggéré par Mathieu Lemée. Mais je vais relire ce billet pour être sûr de ne pas m’être gourré…

    «De quel manque de financement on parle au juste?»

    C’est en effet une question centrale.

    @ Luto

    «que vous devrez reporter l’âge à laquelle vous aurez droit à la retraite»

    J’avais planifié un billet qui touche à cette question aujourd’hui. Je l’ai repoussé à lundi ou mardi prochain, si rien d’autre d’urgent ne survient d’ici là!

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  7. Pierre Jobin permalink
    29 février 2012 8 h 28 min

    Dans le Cours d’éthique et de culture religieuse, au niveau de la compétence « Pratiquer le dialogue », on parle des obstacles à la communication. Un de ces obstacles est la caricature : « Consiste à déformer la position ou la pensée de quelqu’un, notamment en la radicalisant ou en la simplifiant, afin de la rendre non crédible ». Cela ressemble fort au sophisme de l’épouvantail. https://www7.mels.gouv.qc.ca/DC/ECR/secondaire/index.php?page=form5. J’espère que les générations futures seront mieux équipées pour déceler les sophismes dans une argumentation.

    Encore une fois, merci pour cet excellent billet.

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  8. koval permalink*
    29 février 2012 8 h 32 min

    « C’est d’ailleurs une des réserves que j’avais avec le texte suggéré par Mathieu Lemée. »

    J’ai répondu à cet article, le gars ne semble au courant que le problème est peut-être qu’on a déjà trop de privé en éducation. C’est ma principale objection…..mais j’en ai d’autres.

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  9. 29 février 2012 18 h 45 min

    @ Pierre Jobin

    «Un de ces obstacles est la caricature. (…) Cela ressemble fort au sophisme de l’épouvantail.»

    La description de la caricature correspond en effet au sophisme de l’épouvantail. Par contre, l’exemple me fait davantage penser au sophisme de la pente glissante (ou savonneuse). L’épouvantail est la déformation des dires de quelqu’un. La pente glissante porte sur les conséquences exagérées, comme ceux qui disaient, lors du débat sur les accommodements raisonnables ou sur le port du voile : « si ça continue, ils vont obliger nos femmes à porter le niqab».

    Par ailleurs, je vous remercie de l’information. Je ne savais pas que ce cours contenait ce genre de matière. Je trouve ça très bien.

    @ Koval

    «le gars ne semble au courant que le problème est peut-être qu’on a déjà trop de privé en éducation»

    J’ai bien aimé ton commentaire et sa réponse!

    Cela dit, je crois que j’ai préféré le billet de Valérie Borde, Droits de scolarité : un choix de société, dont j’ai pris connaissance grâce à Pierre Jobin!

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  10. Gérard Talbot permalink
    1 mars 2012 1 h 11 min

    Mme Émard,

    Si tous les Cégeps et universités migraient une partie importante de leur parc informatique de Windows à Linux, ils épargneraient des dizaines de millions de dollars, sinon des centaines de millions de dollars. Moi je pense que la hausse des frais de scolarité serait au moins réduite de 50% si le Ministère de l’Éducation envisageait sérieusement la migration (progressive et sur une période de, disons, 5 ans) de Windows vers Linux et le passage vers les logiciels libres (dont le code source est ouvert: OSS).

    Je n’ai pas d’études pour documenter cette hypothèse mais on peut facilement déduire, estimer le coût des licences d’utilisation de Windows 7 et de MS-Office pour le Ministère de l’Éducation. Toute la facture des achats de licences d’utilisation de Windows 7 et de MS-Office (et des autres produits Microsoft) est refilée aux étudiants via leurs frais de scolarité.

    Gérard Talbot

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  11. 1 mars 2012 5 h 17 min

    @ Gérard Talbot

    Bienvenue ici!

    «Si tous les Cégeps et universités migraient une partie importante de leur parc informatique de Windows à Linux, ils épargneraient des dizaines de millions de dollars, sinon des centaines de millions de dollars. (…) Je n’ai pas d’études pour documenter cette hypothèse»

    Ça prendrait pourtant une source fiable avant d’avancer ces chiffres. Mais, de toutes façons, il est clair que tous les organismes publics et parapublics y gagneraient à regarder du côté des logiciels libres.

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  12. youlle permalink
    1 mars 2012 18 h 43 min

    @ Darwin

    « Mais, de toutes façons, il est clair que tous les organismes publics et parapublics y gagneraient à regarder du côté des logiciels libres. »

    J’ai un cousin enseignant, responsable de l’informatique qui à installé Linux dans son école il y plusieurs années. Bien sur il est un excellent bidouilleur et chargé de l’informatique dans son école, mais ce n’est pas sa spécialité. Il est enseignant en musique et possède un maîtrise en administration.

    Ce qu’il m’a dit est que son école sauvait de bonnes sommes d’argent et de par mon expérience 500$ de surplus dans une école c’est beaucoup d’argent.

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  13. 1 mars 2012 19 h 52 min

    @ youlle

    «500$ de surplus dans une école c’est beaucoup d’argent»

    Bien d’accord, mais M. Talbot avançait que cela compenserait pour 50 % des droits de scolarité. Je n’en sais rien, mais cela me semble beaucoup. Je ne nie pas, je demande des sources fiables. C’est une maladie chez moi! 😉

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  14. 2 mars 2012 22 h 02 min

    Très bon billet de Réjean Parent. Par exemple:

    «Il est d’ailleurs plutôt ironique de voir Éric Duhaime siéger au Conseil des gouverneurs d’un journal si dédié à la cause de la hausse des droits de scolarité alors que lui-même prétend, à qui veut l’entendre, s’y opposer. »

    Étudiants pour la hausse des droits de scolarité : l’IEDM et le RLQ contre les jeunes !

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  15. jack permalink
    3 mars 2012 2 h 25 min

    2 petites interventions:

    1- Combien ça coûte au gouvernement pour former un bachelier? La réponse est ici: http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/publications/index.asp?page=fiche&id=126 , p24 (données de 2008). Alors ajouter 15 000 $ ne changera pas grand-chose.

    2- Que penseriez-vous de la suggestion suivante: gratuité scolaire complète accompagnée d’une taxe à l’échec substantielle?

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  16. jack permalink
    3 mars 2012 2 h 52 min

    Je suis personnellement un utilisateur de Linux. Mon opinion est que le gouvernement pourrait épargner une fortune et offrir des services de meilleure qualité et passant aux logiciels libres. Mais ce n’est qu’une opinion que je ne peux prouver. Mais voici mon raisonnement:

    Imaginons que les postes de travail des employés du gouvernement délaissent Windows et Office au profit de Linux et LibreOffice. Des millions de dollars en licences épargnés. Bravo. Mais soyons honnête: Office est supérieur à LibreOffice sur plusieurs plans. Par exemple: comparez la facilité dans Office à celle de LibreOffice pour une opération comme le rognage d’image dans un logiciel de traitement de texte. Ce n’est pas comparable.

    Par contre le copier-coller d’un tableau de données trouvé sur internet se fait très souvent mieux dans Calc que dans Excel.

    Mais ça, c’est un détail. Il y aurait une période d’adaptation et c’est correct. Et que peut-on faire avec l’argent ainsi économisé? Moi j’engagerais une centaine (bon, c’est peut-être beaucoup) d’informaticiens dont le rôle serait d’ajouter à LibreOffice toutes les fonctions désirées par les utilisateurs. De cette façon le gouvernement économiserait et fournirait un service à tous les habitants de la Terre.

    Bon, je rêve. C’est agréable. Mais force est de constater que dans les écoles ce serait difficile au niveau supérieur parce que certains logiciels spécialisés indispensables n’offrent pas de version Linux. Par contre au niveau primaire et secondaire ce devrait être envisageable puisque les SmartBoards sont compatibles avec Linux… ;o)

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  17. 3 mars 2012 10 h 13 min

    @ Jack

    «Alors ajouter 15 000 $ ne changera pas grand-chose.»

    Que représente ce 15 000 $?

    D’après votre source, que je cite souvent, le coût total de la formation d’un bachelier est de 245 000 $, mais celle d’un titulaire d’un DEC préuniversitaire de 163 000 $, Le coût spécifique du bacc est donc de 82 000 $. 15/82 n’est quand même pas négligeable…

    «gratuité scolaire complète accompagnée d’une taxe à l’échec substantielle?»

    La personne qui échoue est déjà pénalisée lourdement ne pouvant pas profiter des avantages du diplôme et ayant «perdu» son investissement en temps et en argent. Taxer en plus cet échec (cela s’est déjà fait au cegep, et cela n’a pas amélioré le taux de réussite…) ne serait pas seulement régressif (une taxe spéciale pour ceux qui seront moins riches que les autres), mais cruel…

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  18. koval permalink*
    3 mars 2012 13 h 44 min

    Tiens tiens…les jeunes libéraux ont récupéré les patriotes, on aura tout vu!

    http://quebec.huffingtonpost.ca/arielle-grenier/greve-arielle-etudiants_b_1315323.html?ref=canada-quebec

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  19. 3 mars 2012 13 h 49 min

    «les jeunes libéraux ont récupéré les patriotes, on aura tout vu!»

    En plus le parallèle est tellement boiteux qu’il en est insultant!

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  20. koval permalink*
    3 mars 2012 13 h 59 min

    Mets-en!

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  21. ACE permalink
    3 mars 2012 14 h 44 min

    C’est drôle de dire que des hommes politiques ayant mené une révolte armée contre le pouvoir en place voudraient qu’on se soumette aux décisions du gouvernement…

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  22. koval permalink*
    3 mars 2012 16 h 27 min

    Une drôle d’idée comme seuls les dretteux peuvent en pondre…..

    La filles est en science-po, elle se plaignait à TLMEP que ses profs n’étaient pas très bons, je commence à la croire!

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  23. 3 mars 2012 18 h 28 min

    Pas sûr que les profs en soient responsables! Si elle les trouvait mauvais, c’est peut-être parce que s’ils enseignent a du sens!

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  24. 3 mars 2012 18 h 33 min

    Cela a bien du sens.

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  25. koval permalink*
    3 mars 2012 20 h 33 min

    Ouais, ça bien du sens, du monde allergique au bon sens, on connaît ça, en tout cas, on en croise des fois sur la blogosphère! Peut-être qu’elle rêve de Nathalie El-Grébiche comme prof!

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  26. 3 mars 2012 20 h 57 min

    Un cours d’économie néolibétrale, ça lui conviendrait bien, en effet!

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  27. Richard Langelier permalink
    4 mars 2012 18 h 15 min

    J’ai entendu au Téléjournal une étudiante de l’exécutif de la faculté des Sciences de la gestion de l’UQAM affirmer : « nous avons voté contre la grève, parce que nous ne voulons pas voir notre session allongée, nous avons hâte de gagner des sous. » C’était clair!

    Arielle Grenier mélange quelque peu les concepts: les Patriotes et la lutte contre la pensée unique, expression plurivoque http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_unique .

    Denise Bombardier, qui possède une maîtrise en sciences politiques de l’Université de Montréal et un doctorat en sociologie de la Sorbonne http://fr.wikipedia.org/wiki/Denise_Bombardier , conclut son billet dans Le Devoir de samedi :
    « Québec n’est pas un paradigme pour les utopies grisantes. On ne peut pas abolir les droits de scolarité, maintenir l’universalité de tous les programmes sociaux, subventionner toutes les expressions culturelles, abolir la pauvreté, neutraliser la violence humaine, imposer une égalité par le bas comme moyen de réduire l’exploitation des riches, décréter inattaquables les étudiants qui radotent en criant qu’on les vole en les délestant de 325 $ de plus pendant que la petite classe moyenne non universitaire surtaxée s’appauvrit dans le silence et la peur d’un lendemain qui ne chantera jamais. » http://www.ledevoir.com/societe/education/344227/etudiante-d-antan (article cadenassé).

    Là, je souris beaucoup moins. La fiscalité beaucoup plus régressive depuis les années 1980, sous les gouvernements Thatcher, Reagan, Mulroney et sous des gouvernements supposément sociaux-démocrates a déplacé le fardeau du financement des programmes sociaux vers les classes moyennes. Ce ne sera pas une mince tâche de convaincre ces classes moyennes. Ce n’est pas parce que je pense que les membres de ces classes (concept à valeur plus ou moins heuristique, pourrais-je expliquer à Arielle Grenier) sont « brainwashés par la presse bourgeoise », ni parce que je considère encore que Québec solidaire a tendance à sombrer dans le gauchisme, c’est parce que ???

    Pour surmonter mon pessimisme, je chantonne Le violent seul (paroles de Réjean Ducharme, musique de Robert Charlebois). Je laisse aux plus jeunes que moi, l’effort de vérifier si c’est sur YouTube.

    Vendredi, j’ai reçu une lettre m’apprenant que le rapport médical de mon ORL confirmant que j’ai une surdité profonde à droite et sévère à gauche, me ferait passer de la catégorie de prestataire de l’Aide sociale avec difficultés temporaires à l’emploi (ce qui est automatique entre 55 et 64 ans) à la catégorie « prestataire du programme de solidarité sociale », soit 181 $ de plus par mois. Pourquoi être pessimiste? Tout indique que lors du budget Flaherty, lorsque j’aurai 65 ans dans 14 mois, je ne serai pas touché par le déplacement de la retraite de 65 à 67 ans et que je serai full aux as (environ 16 000$ par année). Bizarre, mon sentiment de solidarité envers ceux qui reçoivent 181 $ de moins par mois (et encore plus envers ceux qui n’ont pas 55 ans) est plus théorique, de même que celui envers ceux qui seront touchés par le déplacement de la retraite!

    Bien évidemment, cette régression de ma conscience sociale n’a duré que l’espace d’un vous savez quoi, ne sera jamais immortelle (Jean-Pierre Ferland). Vous me connaissez, j’ai tendance à tout expliquer par l’immaturité chronique de la gauche politique québécoise. Alors je me calme, j’invite la gauche québécoise (en m’incluant) à proposer aux électeurs des solutions de rechange à l’hyperlibéralisme économique, réalistes et crédibles, chiffrées au besoin,

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  28. 4 mars 2012 20 h 09 min

    @ Richard

    «parce que je considère encore que Québec solidaire a tendance à sombrer dans le gauchisme»

    Vous avez pourtant eu des interventions plus à gauche que certaines propositions adoptées, la dernière fois que je vous ai vu!

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  29. 6 août 2012 22 h 11 min

    «Si tous les Cégeps et universités migraient une partie importante de leur parc informatique de Windows à Linux, ils épargneraient des dizaines de millions de dollars, sinon des centaines de millions de dollars. (…) Je n’ai pas d’études pour documenter cette hypothèse» Gérard Talbot

    > Ça prendrait pourtant une source fiable avant d’avancer ces chiffres. Darwin

    Ça y est! J’ai quelquechose de sérieux en ce sens. En tout cas, une piste très sérieuse:

    Dans une lettre ouverte à la ministre de l’éducation la semaine dernière , 3 experts de l’informatique dans le domaine du logiciel libre lui donnent une solution. Ils affirment que l’état québécois pourrait économiser $450 millions en rajeunissant les 500,000 postes de travail du milieu de l’éducation avec des logiciels libres plutôt qu’avec des logiciels propriétaires

    Marie Malavoy, période de questions à l’assemblée nationale.

    Gérard Talbot

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  30. 6 août 2012 23 h 06 min

    @ Gérard Talbot

    Merci de la précision. Il reste des études poussées à réaliser, mais, comme je l’ai dit la dernière fois «de toutes façons, il est clair que tous les organismes publics et parapublics y gagneraient à regarder du côté des logiciels libres.».

    Notez que j’ai arrangé un peu votre commentaire pour enlever une des copies de la vidéo car vous aviez mis la même deux fois.

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  31. 7 août 2012 19 h 43 min

    La période de question où Marie Malavoy fait son intervention était celle du 7 juin 2012.

    Je pense que la lettre ouverte à la ministre a été publiée dans un quotidien. Peu importe, je ne pense pas qu’il ne s’agit pas là d’une étude poussée sinon l’estimation m’apparait conservatrice. 500,000 postes de travail et $450 millions.

    Windows 7 plus MS-Office (par rapport à Linux Ubuntu et LibreOffice), c’est déjà juste à eux deux au moins $400. en licences d’utilisation pour utilisateur final.

    Darwin, voici une page web – pas à jour malheureusement (mais quand même) – illustrant les différences de coût d’achat entre logiciels propriétaires et logiciels libres:

    Pourquoi choisir Linux
    Pourquoi pirater des logiciels quand vous pouvez en avoir gratuitement ?
    http://www.whylinuxisbetter.net/items/warez/index_fr.php?lang=fr

    J’utilise GIMP 2.6.12 qui est l’équivalent de Paint Shop Pro ou Photoshop Pro.

    Gérard Talbot

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  32. 7 août 2012 20 h 43 min

    Je ne m’obstine pas, je suis d’accord! Je dis simplement que cela prendrai une étude plus précise pour avoir une estimation plus précise. Si vous n’êtes pas d’accord, ce n’est pas grave, on s’entend sur le fond.

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  33. Richard Langelier permalink
    7 août 2012 21 h 38 min

    J’ai la même réaction que toi, Darwin, au sujet des économies engendrées par la création de Pharma-Québec. Il m’est évident qu’elles seraient substantielles. En ce qui concerne la règle des 5 ans, on vérifie le prix payé par l’assurance-médicaments gouvernementale pour les médicaments d’origine alors que le générique existe et on fait le calcul. Pour chiffrer les économies engendrées par le pouvoir de négociation qu’aurait Pharma-Québec, ???

    Je sais que the Ubbergeek va interpréter la moitié de la moitié du contraire du quart de ce commentaire et conclura que je prétends que Québec solidaire est communiste, mais je ne lui répondrai pas.

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  34. 7 août 2012 23 h 24 min

    «J’ai la même réaction que toi, Darwin, au sujet des économies engendrées par la création de Pharma-Québec»

    De fait, je ne pense pas qu’on doive absolument attendre de savoir combien on épargnera avec des logiciels libres ou avec Pharma-Québec pour les adopter. Ce qui est sûr, c’est que ça rapportera!

    «mais je ne lui répondrai pas.»

    😆

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  35. Richard Langelier permalink
    7 août 2012 23 h 39 min

    « je ne pense pas qu’on doive absolument attendre de savoir combien on épargnera »

    Je trouve ça un peu laborieux. Plume est plus allitératif dans Jonquière. 6/10

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  36. 8 août 2012 0 h 52 min

    ai rien compris… Je suis peut-être laborieux, mais, en général, on me comprend! 😉

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