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Les petits lapins

8 avril 2012

Il y a maintenant presqu’un an, des députés du Parti Québécois ont pété un plomb parce qu’ils étaient convaincus que leur formation ne respectait pas les principes de la démocratie, ce qui expliquait le cynisme de la population envers la sphère politique. En endossant en catimini le projet de construction d’un amphithéâtre à Québec, l’exécutif du PQ créait ainsi une crise qui a presque forcé Pauline Marois à démissionner alors que d’autres prédisaient la disparition du parti de René Lévesque.

Le temps arrange bien les choses dit l’adage. Depuis cette bien drôle de journée de juin 2011, Pierre Curzi et Louise Beaudoin ont réitéré leur profession de foi envers la formation souverainiste en décidant de rentrer au bercail tout en quittant la politique active. La cause étant plus importante que les revendications de l’été dernier, vaut mieux se coller à la grande famille péquiste que de se battre pour la réforme des institutions démocratiques. Réforme du mode de scrutin, consultations populaires, assemblées de circonscription ? Bof, on fait le pays et on verra par la suite, air connu…

De son côté, François Rebello a décidé de se joindre à la Coalition Avenir Québec et tous s’entendent pour dire que c’est une décision fondamentalement opportuniste. Le monsieur aime bien les habits de député et croit qu’en portant les couleurs de la CAQ il protègera sa carrière et ses ambitions. Claquer la porte d’un parti sur les bases d’un déficit démocratique pour adhérer à un autre qui préfère gérer une formation politique comme on dirige un conseil d’administration n’a rien de convaincant… On verra (…) le traitement que lui réserveront les électeurs de La Prairie…

Ce n’est peut-être qu’une option…

De son côté, Jean-Martin Aussant a décidé de lancer un nouveau parti en prenant le soin d’accélérer le processus menant à sa fondation. Grâce à la force des réseaux sociaux, on rassemble 350 personnes, on se vote une programme essentiellement « copié-collé » sur celui de Québec solidaire et on se donne un comité des sages, le Conseil National (inspiré du conseil exécutif national du PQ). En moins de deux, on se donne l’image d’un parti politique structuré qui permettra à son président de devenir le porte-parole d’une formation politique prônant la démocratie participative tout en replaçant le projet d’indépendance au premier plan. Pour Aussant, nul besoin de créer des regroupements de circonscriptions, de consulter l’ensemble des membres sur l’adoption d’un programme politique ou de s’entendre sur les statuts. Pas question d’investir cinq ou six ans à coups d’une dizaine de congrès pour bâtir un vrai parti politique. Et, encore une fois, vive l’approche d’un plan d’affaires à la François Legault ! Aussant préfère se proclamer président d’un parti et – avec l’aide du comité des sages, nommer lui-même les candidats qui porteront les couleurs d’Option Nationale (ON) lors des prochaines élections. Démocratie ? Bof et rebof…

Ce qui est étrange dans le cas d’ON, c’est que son programme prévoit sa fusion « avec tout autre parti qui véhiculera un message jugé suffisamment similaire ». Force est de constater qu’une alliance avec Québec solidaire est hors de question. Est-il alors permis de croire que l’objectif est de regrouper les militants purs et durs dans une organisation politique qui aurait comme mandat de créer une option nationale au sein du Parti Québécois ? Lors de l’annonce de sa retraite le mois dernier, Lisette Lapointe (l’autre dissidente) a peut-être vendu la mèche en affirmant que « la souveraineté doit être remise à l’avant et je pense que la création de ce parti, avec tous ces jeunes qui sont déterminés à réaliser l’indépendance du Québec et M. Aussant à leur tête, ça force le Parti québécois à redresser la barre

Et si, en fin de compte, le projet de Jean-Martin Aussant ne visait qu’à affaiblir Québec solidaire, permettant ainsi aux directives de Bernard Landry de réunir toutes les forces souverainistes dans un même parti ? On pourrait alors douter des réelles ambitions des dissidents quant à leur désir de transformer la démocratie… Tous comme les lapins n’ont rien avoir avec Pâques, on peut se demander si les députés du PQ sont de véritables porteurs de changement.

30 commentaires leave one →
  1. 8 avril 2012 12 h 40 min

    «Pierre Curzi et Louise Beaudoin ont réitéré leur profession de foi envers la formation souverainiste en décidant de rentrer au bercail tout en quittant la politique active»

    En fait, Pierre Curzi voulait bien revenir, mais le PQ n’a pas accueili ce retour comme celui de l’enfant prodigue…

    «Bof, on fait le pays et on verra par la suite, air connu…»

    Ça fait 40 ans (ou 30, selon notre interprétation) que ça dure…

    « on se vote une programme essentiellement « copié-collé » sur celui de Québec solidaire»

    Sur les enjeux sociaux, oui, mais pas sur la démarche vers l’indépendance et le programme linguistique. Et, au premier appel du pied du PQ, il laissera tomber aussi bien la partie sociale de son programme que son LIT (pas très démocratique et impossible à faire!).

    «Et, encore une fois, vive l’approche d’un plan d’affaires à la François Legault !»

    L’analogie est bonne, en effet. Un chef auto-nommé et des gens qui se greffent à lui, un programme élaboré en petit groupe et un contrôle serré des activités du parti.

    «Est-il alors permis de croire que l’objectif est de regrouper les militants purs et durs dans une organisation politique qui aurait comme mandat de créer une option nationale au sein du Parti Québécois ?»

    Ça ressemble à ça!

    «Et si, en fin de compte, le projet de Jean-Martin Aussant ne visait qu’à affaiblir Québec solidaire»

    Son appropriation de certaines revendications pourraient de fait rendre cette hypothèse crédible, mais je crois plutôt que ton hypothèse précédente (créer une option nationale au sein du Parti Québécois) se tient davantage. Quoique un n’empêche pas l’autre!

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  2. 10 avril 2012 20 h 37 min

    J’aime bien Aussant, je trouve qu’il aide à diffuser les idéaux de la gauche, nous ne serons jamais assez! Il est des nôtres…

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  3. 10 avril 2012 22 h 41 min

    «Il est des nôtres…»

    Je ne trouve pas. Il est prêt à laisser tomber ses revendications sociales pour une promesse de référendum. Oui, nous avons des points en commun, mais pas les mêmes priorités. Enfin, je dis nous, mais je parle pour moi…

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  4. 10 avril 2012 23 h 15 min

    Mouais, moi aussi j’aurais dû parler pour moi….

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  5. 11 avril 2012 17 h 52 min

    Je ne sais pas si ça peut te rassurer Koval, ma douce aussi l’aime bien Aussant. 😉

    Moi je ne sais pas. Je ne connais pas encore assez le monsieur. Darwin dit: Il est prêt à laisser tomber ses revendications sociales pour une promesse de référendum. Je ne sais pas où il a pris cette information, mais je me dis que si tu prends la peine de « copier coller » le programme de QS c’est sans doute que tu es à gauche, non. Alors, je vois très mal un vrai gauchiste tourner à droite. Peut-être qu’il ne l’est pas?

    C’est pourquoi j’attends avant de me prononcer définitivement.

    Mais, une chose de certaine, il est des notre parce qu’il veut que le Québec soit un pays indépendant

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  6. 12 avril 2012 0 h 49 min

    «je ne sais pas où il a pris cette information»

    Bon, ça m’apprendra à mettre des sources à chaque mot que j’écris…

    «Le parti de Jean-Martin Aussant, Option nationale, est prêt à collaborer, voire à fusionner, avec Québec solidaire ou le Parti québécois (PQ), à condition qu’ils adoptent une position claire en faveur de la souveraineté.»

    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201202/08/01-4494017-option-nationale-porte-ouverte-a-une-fusion.php

    Prêt à fusionner avec QS ou le PQ «à condition qu’ils adoptent une position claire en faveur de la souveraineté.»? Cela ne me paraît pas un très fort engagement pour leurs positions progressistes!

    Le plus drôle là-dedans, c’est que la position de QS est très claire quand elle n’est pas racontée par le PQ ou ON : QS organiserait une assemblée constituante pour définir le projet d’indépendance et tiendrait un référendum dans son premier mandat (http://www.quebecsolidaire.net/files/Programme-ENJEU_1-Democratie.pdf). Le PQ, lui? Ben, il promet une gouvernance souverainiste… Et ce parti serait plus clairement pour l’indépendance que QS?

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  7. 12 avril 2012 6 h 50 min

    Alors c’est pas un vrai gauchiste. Cependant, il veut l’indépendance et à ce niveaux ils est des nôtres.

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  8. 12 avril 2012 7 h 12 min

    Le problème, pour Aussant, moi et bien d’autres, c’est que la structure dans laquelle on vit ne permet pas l’autodétermination que ça soit vers la droite ou vers la gauche.

    Une vision progressiste est incompatible avec Harper au Canada,..Il y a de la confusions en ce moment au sujet de la souverainenté, la méthode Marois est un fiasco, au moins Aussant a le courage de dénoncer, j’imagine que la direction vers la droite du PQ l’a déçu.

    Aussant pense sans doute un peu comme moi, il est prêt à mettre sur la glace ses idéaux de gauche pour accéder à un référendum, plusieurs pensent ainsi! Bien certain que j’ai mes limites, je ne voterais pour un parti qui promettrait l’indépendance dans un premier mandat tout en faisant la chasse aux immigrants par exemple, mais je suis prête à des concessions.

    Cependant, je pense qu’avec Marois, ii est impossible de marquer des points dans le sens de la souveraineté, on risque même avec elle d’abaisser la popularité de la cause…

    Anyway, c’est pour dire que je comprends que le monde verse d’un bord et de l’autre quand on tente d’opposer vision progressiste et souveraineté, Il y a 30 ans, ce n’était pas un problème, ces deux choses étaient liées, en 2012, ce n’est plus le cas. C’est la quadrature du cercle, évidemment!

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  9. 12 avril 2012 10 h 31 min

    @ Yves

    « il veut l’indépendance et à ce niveaux ils est des nôtres.»

    Matthieu Bock-Côté est aussi indépendantiste! Bon, je ne compare pas Aussant à MBC, mais je veux seulement montrer que le fait que quelqu’un soit indépendantiste n’est pas une condition suffisante pour que je le trouve des nôtres. Enfin, des miens… Cela dit, Aussant n’est pas loin de moi, ça je le reconnais sans difficulté.

    Je n’aime pas non plus son LIT (rapatrier unilatéralement les Lois, les Impôts et les Traités). C’est tout simplement impossible à faire sans faire l’indépendance AVANT! Il prône l’équivalent d’une élection référendaire, ce que je ne trouve pas démocratique. Finalement, comme l’a dit Luto dans son billet, les programmes écrits par quelques-uns, ça va plus vite que de le faire en congrès comme à QS, mais je trouve que ça ressemble aux méthodes de la CAQ.

    @ Koval

    «il est prêt à mettre sur la glace ses idéaux de gauche pour accéder à un référendum»

    Ça fait 40 ans qu’on met nos idéaux de gauche pour ces référendums. Et sommes-nous indépendants? Par contre, le néolibéralisme, lui, gagne du terrain pendant ce temps, même chez les indépendantistes!

    «Il y a 30 ans, ce n’était pas un problème, ces deux choses étaient liées»

    Le PQ a refusé d’accueillr officiellement le RIN, mais l’a fait pour le RN (Ralliement national, un parti indépendantiste créditiste) de Gilles Grégoire! Et je te rappelles que les coupes de 20 % des salaires des profs (et autres employés de l’État) par Lévesque datent justement de 30 ans…

    On déifie parfois Lévesque (qui fut un très grand homme durant la majeure partie de sa vie), mais il a bizarrement terminé sa carrière politique, avec ces coupures et le «beau risque»…

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  10. 12 avril 2012 11 h 25 min

    Je ne vois pas les choses de cette façon.

    Je ne trouve pas que la souveraineté m’a empêchée d’aller plus à gauche car avant QS je considérais qu’il n’y avait pas d’alternatives intéressantes à gauche au Québec.

    Mettre en compétition les deux idées, indépendance et progrès, est une erreur d’après moi car, je répète, vouloir aller à gauche, c’est bien beau, mais quand bien même demain matin, la gauche mène au Québec, Harper nous arrangera ça!

    Alors pour moi, la souveraineté passe avant le reste! Et des fois, oui, je l’avoue, je trouve QS un peu mou sur cette idée, bien que présentement, personne ne fasse la promotion comme du monde de la souveraineté.

    QS a une occasion en or, le parti qui nous vendra la souveraineté de façon intelligente gagnera des votes. J’aimerais que QS y voit plus.

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  11. 12 avril 2012 12 h 29 min

    @ Koval

    «Mettre en compétition les deux idées, indépendance et progrès, est une erreur »

    Bien d’accord. Je trouve justement qu’en proposant de laisser tomber son programme de gauche pour la possibilité d’un référendum, ON dissocie justement indépendance et progrès.

    «Alors pour moi, la souveraineté passe avant le reste!»

    « je trouve QS un peu mou sur cette idée»

    Pourquoi? Françoise David est allé un peu partout au Québec depuis un an dans le cadre de la campagne Pour un pays de projets. Ce site est d’ailleurs consacré uniquement à la promotion de l’indépendance et de la position de QS à ce sujet.

    «Faire du Québec un pays, c’est un geste d’épanouissement collectif majeur. C’est, pour un peuple, assumer pleinement son destin. C’est permettre la préservation et le plein déploiement d’une culture en constante évolution et d’une langue commune, le français. C’est s’assurer de la transmission de son histoire. Faire du Québec un pays, c’est cependant beaucoup plus que cela.

    Pour Québec solidaire, c’est obtenir tous les pouvoirs nécessaires pour bâtir une société basée sur la justice sociale, la participation de tous à la vie démocratique, l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect des écosystèmes, l’établissement de relations égalitaires et pacifiques avec les peuples du monde entier et, en premier lieu, avec les nations autochtones avec lesquelles nous partageons ce territoire.»

    C’est sûr que les médias n’ont pas donné beaucoup de visibilité à cette activité!

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  12. 12 avril 2012 13 h 10 min

    C’est pourquoi fallait pas refuser l’offre du Huffington Post.

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  13. 12 avril 2012 19 h 30 min

    «Bien d’accord. Je trouve justement qu’en proposant de laisser tomber son programme de gauche pour la possibilité d’un référendum, ON dissocie justement indépendance et prog»

    Bof! Tout comme moi, il est prêt à sacrifier momentanément ses idéaux pour l’indépendance. Son calcul est simplement qu’une fois indépendants, on ira autant à gauche qu’on le voudra…

    Le PQ pense que QS n’est là que pour diviser le vote et QS pense que ON n’est là que pour leur enlever des votes…

    Et pendant ce temps, la droite rit de nous et les Elvis Gratton fleurissent, unis en bloc pour laver la gauche ben raide….j’ai d’autres ennemis plus préoccupants que ON!

    C’est triste, quand je parle aux péquistes on me fait sentir traître parce que je vote QS, je ne serais pas assez indépendantistes et quand je parle aux gauchistes de QS, je me sens trop indépendantistes pour eux.

    Je suis peut-être plus proche de ON que de QS ou du PQ 😉

    Parlant de « trop indépendantistes », vous semblez vous méfier des purs et durs, moi, j’aime bien les gens qui affirment leur convictions haut et fort, tant qu’on ne sombre pas dans l’ultranationalisme à saveur identitaire, moi je n’adresse aucun blâme à ce radicalisme!

    Être modérés, sages, pas trop purs ni durs, ça a pas l’air de marcher fort fort, la droite nous bat à pleine couture, de purs et durs et fiers Elvis Gratton, totalement décomplexés d’être libertariens!

    L’indépendance du Québec m’a l’air d’être une patate chaude qu’on se garoche. Ça m’a l’air d’être aussi pire qu’une MTS, tellement que le PQ n’en parle pas, si ce n’est que pour nous faire peur de perdre notre identité, cela m’attriste.

    Je pense que le parti qui va nous vendre positivement et sans la peur identitaire, la souveraineté du Québec, gagnera des voix. J’aimerais que QS saisisse la balle au bond.

    Malgré ce que tu as écrit, j’ai l’impression depuis le début de sa fondation que QS n’est pas « naturellement » très porté sur la souveraineté. J’ai assisté aux débuts de QS et je me souviens qu’ils ont discuté très longtemps avant de se proclamer indépendantistes. Ils le sont au moins…

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  14. 12 avril 2012 20 h 06 min

    @ Koval

    «Malgré ce que tu as écrit, j’ai l’impression depuis le début de sa fondation que QS n’est pas “naturellement” très porté sur la souveraineté»

    Je parlais justement hier avec des gens de QS de cette impression. Nous ne savons plus quoi faire pour la contrer.

    Personnellement, je ne comprends pas cette impression et ne l’ai jamais observée. Lorsque la position actuelle a été adoptée, un seul délégué a quitté le plancher du congrès (un anglophone que j’aimais bien et connaissais depuis 30 ans). Et les débats portaient sur des nuances (genre, doit-on dire souveraineté ou indépendance? Finalement, la résolution adoptée dit qu’on peut utiliser un ou l’autre!), pas sur le fond qui était appuyé par au moins 90 % des délégués.

    Mais, bon, je ne sais pas si c’est la propagande des autres partis indépendantistes qui fonctionne ou quoi…

    «Je suis peut-être plus proche de ON que de QS ou du PQ»

    C’est bien possible, bien que tu aies déjà dit ne pas aimer non plus le «LIT» et l’élection quasi référendaire.

    «Tout comme moi, il est prêt à sacrifier momentanément ses idéaux pour l’indépendance.»

    Si c’était pour l’indépendance, je réfléchirais. Mais là, c’est pour un référendum.

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  15. 12 avril 2012 20 h 28 min

    Bof entre QS et ON, pas d’hésitation, ON, ça ne prendra pas fort si Aussant est toujours sur le bord de sauter dans les bras de Marois à la minute où elle parle de référendum…

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  16. 12 avril 2012 22 h 06 min

    Kaval, Malgré. Ouai, ça rime. 😉

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  17. 13 avril 2012 5 h 13 min

    Merci, c’est corrigé!

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  18. 14 avril 2012 10 h 21 min

    Tiens, un truc que je n’avais pas vu…

    J’aime bien vers 7 minutes ce qu’il dit sur la souveraineté, « La partie « identitaire » du discours sur la souveraineté a été couverte et il n’y a plus de gains à faire de ce coté, il veut vendre le Québec à l’aide d’argument économiques…

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  19. 14 avril 2012 10 h 28 min

    À 2 min 48 du clip Bazzo pose la question, « Pourquoi pas QS, il ne sont tout de même pas contre la souveraineté »..

    C’est l’impression que donne QS « pas contre la souveraineté »

    Parce qu’ils ont jasé un an avant de se proclamer souverainiste et parce qu’ils ont mis au même pied d’égalité le Bloc et le NPD, un mouvement souverainiste et un très centralisateur!

    L’impression que donne QS au sujet de la souveraineté ne doit pas étoner quand même!

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  20. 14 avril 2012 10 h 39 min

    Les faits démontrent que la priorité était de battre les Conservateurs. Et ce n’était pas un appui au NPD, mais une invitation à voter pour les candidats progressistes qui avaient les meilleures possibilités de battre les conservateurs (j’étais présent lors de cette invitation; et on avait même donné l’exemple de Maria Mourani, du Bloc). Et ce fut un succès de ce côté. La souveraineté ne se fera pas à la Chambre des Communes, Et ce n’est quand même pas QS qui a créé la vague orange! Je ne pense pas que QS ait autant d’influence!

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  21. 14 avril 2012 10 h 46 min

    « Les faits démontrent que la priorité était de battre les Conservateurs. »

    Je sais, mais on parle d’impressions, et en politique ce sont les impressions qui prennent toute la place.

    Quand Bazzo dit  » QS n’est tout de même pas contre la souveraineté » , ce n’est pas anodin. Qu’une personne aussi politisée dise cela est révélateur!

    Je n’accuse de rien et ces impressions sont aussi des faits.

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  22. 14 avril 2012 11 h 06 min

    Que dis-tu de cette lettre d’Amir dans le devoir? Quoi en penser?

    http://www.ledevoir.com/politique/canada/323325/apres-les-elections-federales-le-quebec-qui-nous-attend

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  23. 14 avril 2012 11 h 06 min

    Oui, je sais, cette impression est tenace. Pas basée sur des faits, mais tenace quand même!

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  24. 14 avril 2012 12 h 02 min

    «Que dis-tu de cette lettre d’Amir dans le devoir? Quoi en penser?»

    Bon, il confirme ce que j’ai dit, presque mot à mot («Québec solidaire avait d’ailleurs appelé à voter pour des candidats progressistes, qu’ils soient bloquistes ou néodémocrates.»).

    «Mais les résultats du 2 mai illustrent surtout l’aberration de ce type de vote, produit de notre scrutin non proportionnel. Le BQ a recueilli le quart des votes, mais obtient seulement le vingtième des sièges.»

    Je ne peux pas être plus d’accord avec lui que là-dessus.

    J’appuie d’autres parties de sa lettre, mais je suis toutefois moins d’accord avec cette phrase : « le Québec aura tout intérêt à ce qu’émerge un Canada plus ouvert sous le leadership de gens de principe, généreux et ouverts — comme Jack Layton et le NPD, qui ont pris l’engagement de respecter notre droit à l’autodétermination.» Pas sûr qu’on puisse compter sur ce parti de ce côté. En la matière, il ne faut compter que sur nos propres moyens.

    Finalement, je trouve étrange qu’il ait voté NPD et dise regretter avoir gagné son élection («je suis triste pour Gilles et tant d’autres de ses collègues. Duceppe ne méritait pas ça.»)… Le vote utile dont il parle permettait aussi bien un vote pour le Bloc que pour le NPD dans une circonscription comme celle-là où le PCC ne menaçait nullement (euphémisme).

    Tu sais que j’ai aussi voté pour le NPD dans cette circonscription, mais je n’ai pas pleuré la défaite de Duceppe, en raison, je l’ai dit souvent, de sa position sur l’amiante. Je trouve toujours inadmissible qu’on joue ainsi avec la vie de travailleurs de pays pauvres pour gagner quelques votes et suivre la position du PQ… Dans mon cas, ce n’était pas un vote utile, mais réfléchi, qu’on soit d’accord ou pas avec mes raisons!

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  25. 14 avril 2012 18 h 17 min

    « Pas sûr qu’on puisse compter sur ce parti de ce côté.  »

    Mouais, un parti pro clarté référenaire! Moi aussi je me suis étouffée un peu quand j’ai lu que la gang à Jack était respectueuse de notre droit à l’autodétermination. Mulcair en plus devrait envenimer les rapports entre NPD et Souverainistes.

    Alors, la balle est un peu dans le camp de QS, ils ont du boulot à faire selon moi.

    Ce blogueur du Huff est co fondateur de ON, son billet est très en lien avec celui de Luto.

    Dommage qu’il raconte que ce parti ne soit ni de droite ni de gauche! Ça fait tarte! Je lui ai laissé un mot!

    Par contre, ce qu’il raconte par rapport à QS et la souveraineté et la démarche proposé est intéressant…est-ce vrai?

    http://quebec.huffingtonpost.ca/vladimir-de-th/option-nationale-quebec_b_1415029.html?ref=canada-quebec

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  26. 14 avril 2012 20 h 29 min

    «Alors, la balle est un peu dans le camp de QS, ils ont du boulot à faire selon moi.»

    Je ne comprends pas… La balle de quoi?

    «Dommage qu’il raconte que ce parti ne soit ni de droite ni de gauche! Ça fait tarte! Je lui ai laissé un mot!»

    Quel parti? Je ne vois pas de comm de ta part.

    «Par contre, ce qu’il raconte par rapport à QS et la souveraineté et la démarche proposé est intéressant…est-ce vrai?»

    Je ne sais pas, c’est avant que je m’y joigne. De ce que j’en sais, la question a été débattue au premier congrès et l’option indépendantiste l’a emporté très nettement.

    Je sais que les partis ont l’habitude d’écrire des programmes en petits groupes et de demander au congrès de «rubber-stamper» les discussions prises par les chefs, comme à la CAQ et à ON, mais ce n’est pas comme ça que ça marche à QS. Chaque élément du programme fait l’objet de consultations sur le thème (économie, éducation, environnement, etc.), de propositions qui viennent des membres (et même celles des non membres sont acceptées), d’un résumé de ces propositions étudiées et amendées par les associations et autres instances du parti et de débats et enfin de décisions à un congrès.

    C’est très lourd, mais très démocratique. Et les porte-parole sont des porte-paroles de ces décisions, pas des chefs…

    Alors, c’est sûr que des choses dites quelque part dans ce processus peuvent être montées en épingle. Dans tout cela, il est bien sûr possible de trouver des éléments incriminants…

    «Cependant, le fait que plusieurs membres de Québec solidaire non seulement se réjouissent du balayage du NPD au Québec mais ont tissé des liens avec ce parti témoigne du conflit d’intérêts au cœur de l’ «idéologie solidaire», qui tente une synthèse d’un souverainisme québécois de gauche avec un pan-canadianisme de gauche.»

    Ça, c’est de grosse m… selon moi! Il n’y a à ma connaissance aucun lien entre QS et le NPD. Que des membres, même indépendantistes comme Patricia Chartier, militent pour les deux, oui, c’est sûr! J’ai connu plein de membres du PQ qui en faisaient autant!

    «En d’autres mots, les solidaires veulent prendre le «beau risque» de collaborer avec un parti fédéraliste canadien de gauche»

    ??? N’importe quoi! QS n’a aucun lien avec le NPD! Certains membres, oui, mais c’est tout! Jamais on n’a parlé de ce genre de chose dans les instances, ni au congrès. Ce n’est que de la politique fiction répétée par les sources de ce billet : Dubuc, Archambault et compagnie!

    Bon, j’arrête de lire ce torchon, je vais sacrer…

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  27. 14 avril 2012 20 h 44 min

    Je commence à me demander si Luto n’a pas raison finalement.

    «Et si, en fin de compte, le projet de Jean-Martin Aussant ne visait qu’à affaiblir Québec solidaire, permettant ainsi aux directives de Bernard Landry de réunir toutes les forces souverainistes dans un même parti ?»

    D’autres à QS m’ont dit des choses semblables. Je trouve en général leurs analyse trop complotiste et tu sais ce que je pense de ces théories. Mais tant de suppositions et de faussetés réunies dans un seul billet, ça me fait à tout le moins envisager cette possibilité.

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  28. 14 avril 2012 20 h 48 min

    En fait, c’est un billet très partisan, je l’avais décelé!

    C’est ce point qui me chicotait le plus!

    « L’existence de cette aile fédéraliste explique pourquoi même quand le parti s’est prononcé définitivement en faveur de la souveraineté en 2009, les solidaires ont adopté une démarche douteuse qui laisserait le choix à un groupe de citoyens — souverainistes et fédéralistes –, élus à une assemblée constituante, d’élaborer et rédiger soit la constitution du Québec-province ou, préférablement, du Québec-pays avant de la soumettre à un référendum. »

    Je ne pense pas que cela soit vrai, mais je demandais au cas où!

    Non! Aussant n’a certainemement pas fondé ON pour enlever des votes à QS et QS n’a pas été fondé pour enlever des votes au PQ…

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  29. 14 avril 2012 20 h 52 min

    «Alors, la balle est un peu dans le camp de QS, ils ont du boulot à faire selon moi.»

    Si personne ne les croit sérieusement souverainistes (même si ce n’est qu’une impression) et bien le parti doit remédier à ça, en parler plus en vu de dissiper les doutes.

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  30. 14 avril 2012 21 h 05 min

    C’est ce point qui me chicotait le plus!»

    En 2009, j’étais là, mais depuis peu. Et je n’ai jamais vu d’aile fédéraliste, à moins que le seul qui a quitté ait formé cette aile! Et le pire, c’est qu’il acceptait que QS soit souverainiste, mais ne voulait pas qu’on puisse utiliser le terme indépendantiste, c’est ^pour ça qu’il a quitté! Authentique!

    Pour la constituante, va voir aux pages 6 à 8 de http://www.quebecsolidaire.net/files/Programme-ENJEU_1-Democratie.pdf.

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