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Les humoristes et la CLASSE

24 juin 2012

Un autre drame existentiel risque de diviser les Québécois en cette journée de la Fête nationale. Y a-t-il des humoristes qui propagent des propos de nature «sexistes, racistes et homophobes»? Si oui, est-ce un motif suffisant pour refuser leurs sous? A-t-on le droit de refuser des sous offerts par des bénévoles plein de bonnes intentions?

Les faits

Pour répondre à ces questions vitales, il faut tout d’abord connaître les faits. Or, une petite recherche parmi les écrits des journalistes m’a fait réaliser que, dans ce sujet comme dans d’autres, les faits sont présentés de façon fort différentes selon les intentions des uns et des autres. Alors récapitulons.

– le spectacle

Des humoristes ont décidé de présenter un spectacle-bénéfice et l’ont fait bénévolement. Ça, c’est clair. Pourquoi? Selon les sources, ce serait pour «payer les frais d’avocats et les procédures judiciaires engendrés par la contestation de la hausse des droits de scolarité et de la loi 78 » ou pour «aider les étudiants à payer les amendes reçues lors des manifestations». Bon, on ne fera de crise pour cette légère différence entre les versions…

– l’entente avec la CLASSE

Selon l’organisateur, Daniel Thibault, l’exécutif de la CLASSE a signé une entente et a affirmé qu’il n’avait pas besoin de consulter son congrès pour ce faire. Dans le même article où on trouve cette interprétation de M. Thibault, la porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds précise que le congrès de la CLASSE peut questionner ce type d’engagement (comme tout autre sujet), ce qu’il a fait.

Encore une fois, le concept de démocratie directe semble trop compliqué pour bien du monde. Il est pourtant évident que, en tant que structure décisionnelle suprême, le congrès a le pouvoir de renverser toute décision de l’exécutif.

– objet du litige

Des délégués au congrès de la CLASSE ont questionné la pertinence d’accepter des sommes d’argent des humoristes, car certains d’entre eux font dans leurs spectacles des blagues de nature «sexistes, racistes et homophobes». Selon Guy Nantel, le congrès visait «surtout Mike Ward, Jean-François Mercier et Maxim Martin» (il s’est oublié, on dirait!). Dans le même article, Daniel Thibault accuse certains «tatas» de ce congrès de généraliser «en traitant les humoristes de racistes, de sexistes et d’homophobes». La porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, de son côté affirme que le congrès «n’a pas voulu montrer du doigt un humoriste en particulier».

Bon, on passe de «certains» humoristes à des noms précis, puis à «des généralisations». Disons que la version de Mme Reynolds me semble la plus crédible, d’autant plus qu’elle était présente au congrès, contrairement à Guy Nantel et à Daniel Thibault qui interprètent les faits plutôt que de les constater.

– décision du congrès

Le congrès de la CLASSE n’a pas pu prendre une décision finale «car la réunion a perdu son quorum avant le vote». La CLASSE a donc décidé de ne pas accepter le don pour l’instant en attendant que le congrès puisse se prononcer de façon officielle.

De qui vient cette remise en questions? De «militantes féministes et de leurs sympathisants» selon un journaliste, de «Certains membres», peut-on lire ailleurs, mais de cinq «tatas crinqués» selon Daniel Thibault, de «militants radicaux», voire de «n’importe quel moron» selon Guy Nantel.

«Dans une structure où il n’y a aucun leadership et seulement des porte-parole, à un moment donné n’importe quel moron se lève et sort n’importe quelle fausseté.»

Là, on quitte sans nuance l’univers des faits! L’appréciation de la démocratie directe de M. Nantel est sans appel : seuls les chefs ont le droit de décider et on doit faire taire ceux et celles qui émettent démocratiquement leur opinion. Désolant…

Pourtant, est-ce anormal qu’une organisation dont le féminisme est «un des principes fondamentaux» se pose ce genre de questions et prenne de genre de décisions? Mais cela est probablement trop complexe pour notre humoriste pas seulement indigné par la Loi 78 (en fait Loi 12, car c’est le projet de loi qui était 78…).

Et alors…

Les faits étant établis (ou presque!), on peut tenter de répondre aux questions que j’ai posées au début de ce billet.

– Y a-t-il des humoristes qui propagent des propos de nature «sexistes, racistes et homophobes»?

Même les personnes qui ont participé au spectacle ou à son organisation l’avouent sans gêne. Ils ne font que reprocher au congrès de la CLASSE de généraliser, tandis que ce congrès ne l’a même pas fait…

– Est-ce un motif suffisant pour refuser leurs sous?

Là on entre dans le domaine des valeurs : pour les uns, non, pour les autres oui. Personnellement, je n’ai aucun problème à comprendre que des gens refusent des sous en raison de leurs valeurs, bien au contraire. «À cheval donné, on ne regarde pas la bride» dit le dicton. «L’argent n’a pas d’odeur» dit un autre. Mais, «L’argent, ah! Fléau des humains!» dit un troisième!  Ce ne sera pas la première fois que je dénoncerai le populisme et la fausse sagesse des dictons qui disent trop souvent une chose et son contraire!

– A-t-on le droit de refuser des sous offerts par des bénévoles plein de bonnes intentions?

«Les humoristes ont fait le spectacle de façon bénévole. Ils en ont subi les conséquences, car ce ne sont pas tous leurs clients qui soutiennent la contestation de la loi 78. Un minimum serait de les remercier, pas de les critiquer. Je comprends qu’ils soient fâchés.» Marc-Antoine Cloutier, directeur de la clinique juridique Juripop (qui se retrouvera en passant avec tout le 25 000 $ des profits découlant du spectacle…)

Je n’ai lu nulle part de déclaration de la CLASSE niant la contribution des humoristes qui ont participé bénévolement à ce spectacle. Le point central ici, pour moi, est la reconnaissance obligatoire et l’interdiction de critiquer que considère automatique et sans appel M. Cloutier.

Je crois au contraire que la critique apportée par la CLASSE est saine. Comme le dit bien Jeanne Reynolds, «La lutte féministe et la lutte étudiante sont liées». Pour la CLASSE, et pour moi, cette lutte va bien plus loin que la question des droits de scolarité et même que celle de la contestation d’une loi antidémocratique. Elle touche aussi la marchandisation de l’éducation (et des activités humaines) et la montée du néolibéralisme et des valeurs (ou absence de valeurs) qui les accompagnent. Alors oui, on peut décider de refuser des sous si on sent qu’une partie des donateurs ne respectent pas les valeurs pour lesquelles une organisation se bat.

La CLASSE dénonce aussi l’économisme actuel où l’argent décide de tout et semble pour certains le seul objectif de toute activité humaine. Refuser des sous pour défendre ces valeurs peut sembler incompréhensible pour ceux et celles qui valorisent cette tendance actuelle, mais pas pour ceux qui la combattent.

Cela dit, le congrès pourrait décider au bout du compte d’accepter ces sous, mais je ne gagerais pas là-dessus!

53 commentaires leave one →
  1. the Ubbergeek permalink
    24 juin 2012 10 h 45 min

    Réflexion à chaud, avocat du diable (et je précise aussi détester le Masculinisme);

    Il y a pas aussi du ‘politiquement correct, des fois, et est-ce des fois de vrais abus, ou…

    Si le féminisme veut l’égalité des genres, se moquer des filles et femmes – avec verve, respect et humour – devrait être aussi possible que des garcons et hommes. Fair play, terrain de jeu égal.

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  2. the Ubbergeek permalink
    24 juin 2012 10 h 49 min

    J’ajouterai, Voltaire et esprit voltairien…

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  3. 24 juin 2012 11 h 09 min

    «Il y a pas aussi du ‘politiquement correct, des fois, et est-ce des fois de vrais abus, ou…»

    Sûrement, mais les exemples de gags plates, qui, sous le couvert de la lutte au politiquement correct, véhicules des stéréotypes éculés, ne manquent pas! De toute façon, mon billet ne visait pas à discuter la pertinence du motif de leur geste, mais plutôt à appuyer les valeurs qui sont derrière et le caractère démocratique de la CLASSE.

    Comme je le dis en conclusion, le congrès pourrait aussi bien accepter ces sommes (même s’ils ne recevraient rien au bout du compte), et je respecterais cette décision sans problème.

    «avec verve, respect et humour»

    Ces ingrédients sont malheureusement trop souvent absents de ces gags, Et n’oublions pas que certains délégués de la CLASSE ont aussi dénoncé les gags racistes et homophobes qui ne respectent pas la plupart du temps vos critères (avec verve, respect et humour)…

    Et, je le répète, la question que j’ai posée est davantage de savoir s’ils ont le droit de refuser ces sous plutôt que de savoir si c’est justifié de le faire. Et cela dépend de nos valeurs.

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  4. the Ubbergeek permalink
    24 juin 2012 11 h 17 min

    Mais c’est une TRÈS. crissement mauvaise décision d’un point vue de l’image.

    Ca a donné à la CLASSE, je m’excuse, de un, l’image de p’tits crisses ingrats – et l’ingratitude est détesté – et de deux, l’image aussi de ‘fanatiques idéologues incapable de compromis’.

    Je veus dire, merde, c’est quand même pas Céline ou Dieudonné… il aurais été peut-être meilleur de prendre l’argent pour éviter de cette mauvaise image publique.

    Des fois, le pragmatisme doit gagner peut-être. Et encore, monte-t’on pas en épîngle les propos ‘insultants’?

    Le vrai problème est que la CLASSE a un autre ‘strike’ contre eux dans l’oeuil du peuple. On aurait pus éviter cà, c’est pas le moment vraiment pour cà.

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  5. fem_progress permalink
    24 juin 2012 11 h 18 min

    Il semblerait qu’une décision finale a été prise, la CLASSE n’aura pas un sou. Bon. Je trouve ça dommage, mais la terre va continuer de tourner.

    Je ne suis pas une très grande fan des humoristes, la plupart de ceux que j’ai vus ne m’intéressent pas. Je suis honnête, j’ai échantillonné seulement, et je ne porte pas jugement sur ceux que je n’ai pas vus. Je dirai seulement qu’il y a des humoristes qui prennent plus de risques que d’autres. J’imagine qu’il ne faut pas les prendre tous au premier degré. Mais il y a des limites à ne pas dépasser, il y a des lois aussi au Canada (Dieu merci). Mais ce qui choque A ne choque pas nécessairement B.

    Il y a un discours féministe (attention, je ne dis pas que c’est le cas de la CLASSE) qui est vraiment rabat-joie. Pas le droit de rire, de caricaturer… c’est lourd.

    Je ne pense pas que tous les hommes sont mes ennemis. Mais c’est l’impression que certaines féministes donnent. Je n’aime pas, ça n’aide pas la cause des femmes, et ça donne des munitions à la drette et aux masculinistes… on s’en passerait.

    Je sais qu’il y a beaucoup de généralités dans ce commentaire.

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  6. the Ubbergeek permalink
    24 juin 2012 11 h 22 min

    Je suis en accord avec fem progress, sur le plan ‘marketting’, mauvais.

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  7. 24 juin 2012 11 h 47 min

    Se moquer des gens, c’est correct. Même méchamment: plusieurs le méritent. Tenir des propos dégradants contre un groupe vulnérable, encourager les comportements de domination par un discours éditorial (et donc pas seulement humoristique), c’est autre chose.

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  8. 24 juin 2012 11 h 56 min

    @ the Ubbergeek

    «Mais c’est une TRÈS. crissement mauvaise décision d’un point vue de l’image.»

    Je n’ai aucun problème à ce que des décisions soient basés sur des principes plutôt que sur l’image. Je suis plutôt écoeuré de voir des organisations et des politiciens ne prendre des décisions qu’en fonction de l’image et pas en fonction de leurs valeurs.

    «Ca a donné à la CLASSE, je m’excuse, de un, l’image de p’tits crisses ingrats»

    Ils se privent de l’argent et ils seraients ingrats? Je trouve plutôt qu’ils placent leurs valeurs au dessus des avantages monétaires d’une décision et ça, je respecte ça.

    «l’image aussi de ‘fanatiques idéologues incapable de compromis’.»

    On dirait que la propagande de Charest et de Bachand a du succès chez certains! Christ, ils étaient prêts à payer de leur poche (crédits d’impôt) un gel des droits de scolarité pendant deux ans (deux sur sept, c’est en plus laisser tomber 71,4 % de la revendication!) en respectant les paramètres imposés (pas négociés) par le gouvernement et on dit qu’ils sont incapables de compromis!

    «Le vrai problème est que la CLASSE a un autre ‘strike’ contre eux dans l’oeuil du peuple»

    Ça fait longtemps que la CLASSE a trois prises contre elle pour la partie de la population qui croit à la propagande gouvernementale ou qui ne partage pas ses façons de faire!

    @ fem_progress

    «Il semblerait qu’une décision finale a été prise, la CLASSE n’aura pas un sou»

    Par les organisateurs oui, mais le congrès n’a toujours pas adopté sa position finale. Cela ne lui ferait fort probablement pas ravoir les sous, mais établira sa position finale.

    «Pas le droit de rire, de caricaturer… c’est lourd»

    Rien ne laisse penser que c’est la position des délégués de la CLASSE qui ont questionné le fait d’accepter des sous des humoristes, encore moins celle de la CLASSE qui n’a rien adopté. On n’a pas de détail sur les motifs précis de la suggestion, alors il est dangereux de conclure.

    @ Mouton Marron

    «Tenir des propos dégradants contre un groupe vulnérable, encourager les comportements de domination par un discours éditorial (et donc pas seulement humoristique), c’est autre chose.»

    Merci, tu synthétises mieux que moi les réserves que j’ai sur les blagues déplacées des humoristes.

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  9. 24 juin 2012 12 h 16 min

    Ubbergeek: ce sont les médias, Juripop et les organisateurs/trices qui donnent cette mauvaise image. La CLASSE tient ses débats, elle ne va quand même pas empêcher les gens de faire des propositions – très pertinentes – en congrès parce que Guy Nantel est hystérique.

    Moi, je trouve que les gens qui portent l’ingrat, ce sont justement les organisateurs/trices de l’évènement et Nantel, qui prétendent aider la cause et qui finalement nous insultent parce qu’on se pose des questions et ce avant même qu’on en trouve les réponses. Ce sont eux qui nous donnent une mauvaise image en jouant les vierges offensées publiquement après avoir juré de vouloir nous aider.

    Plusieurs disent que les féministes ont pas le sens de l’humour et sont trop susceptibles. Mais je trouve, moi, que ces humoristes prennent assez mal les critiques, surtout quand ça vient des féministes. Il n’est d’ailleurs pas question de les censurer, mais de s’abstenir de prendre leur argent.

    La réaction aurait pu être: « Je ne comprends pas, je suis attristé, j’espère qu’ils prendront la bonne décision. » Au lieu de ça, on a eu un gros « Vous refusez de vous agenouiller? Eh bien fuck you, vous aurez pas d’argent! » Et des déclarations débiles en public.

    Il n’y a pas eu de mauvais plan marketing, sauf de la part de l’exec de la CLASSE, qui s’est trop avancé en prenant une décision sans consulter le Congrès, et de la part des organisateurs/trices qui ont clairement nui à la réputation de la CLASSE en se mettant à capoter sans accepter de se regarder dans le miroir. Et puis quoi? Devrait-on faire n’importe quel sacrifice pour une question d’image? Même le sacrifice de la démocratie? Si bien paraître signifie être des crosseurs et des tyrans, au Québec, eh bien j’aime mieux mal paraître.

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  10. the Ubbergeek permalink
    24 juin 2012 12 h 25 min

    Mais alors, POURQUOI diable avoit acceoté leur présences AVANT? et terhiverser? M’excuse, mais lsa CLASSE, pas fort. Oui, ca reste une mauvaise décision.

    Si ils avaient des problèmes avec Nantel et cie, ils auraient du agir avant.

    That’s the facts, m’am.

    Je trouve que la CLASSE a agit de facon un peu hypocrite et exagéré. Les humoristes ont droit de se sentir offensés, parce qu’on les a traité en malotrus.

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  11. 24 juin 2012 12 h 28 min

    @ Mouton Marron

    Encore une fois, je ne peux qu’être d’accord!

    «Mais je trouve, moi, que ces humoristes prennent assez mal les critiques, surtout quand ça vient des féministes.»

    Je trouve qu’ils prennent toujours mal les critiques, peu importe l’origine. Ils ressortent toujours leur courage de rejeter la rectitude politique, quand ce n’est pas de défier les tabous, alors qu’ils vont au contraire plus souvent qu’autrement dans le sens du vent, surtout dans le sens des valeurs bourgeoises qui correspondent à celles d’une grande partie de leur public (formé de ceux qui ont les moyens d’acheter leurs billets)! Eux-mêmes étant les artistes ayant les plus hauts revenus, ils défendent bien souvent leurs intérêts de classe (et non ceux des valeurs véhiculées par la CLASSE!).

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  12. fem_progress permalink
    24 juin 2012 12 h 43 min

    Je disais que j’étais d’accord avec Mouton, tantôt.

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  13. fem_progress permalink
    24 juin 2012 12 h 44 min

    J’ai dit spécifiquement que je parlais de certaines féministes et pas de la CLASSE, mais j’ai eu le commentaire pareil. Pas grave.

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  14. Mathieu Lemée permalink
    24 juin 2012 12 h 53 min

    « Selon l’organisateur, Daniel Thibault, l’exécutif de la CLASSE a signé une entente et a affirmé qu’il n’avait pas besoin de consulter son congrès pour ce faire. Dans le même article où on trouve cette interprétation de M. Thibault, la porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds précise que le congrès de la CLASSE peut questionner ce type d’engagement (comme tout autre sujet), ce qu’il a fait.

    Encore une fois, le concept de démocratie directe semble trop compliqué pour bien du monde. Il est pourtant évident que, en tant que structure décisionnelle suprême, le congrès a le pouvoir de renverser toute décision de l’exécutif. »

    En allant lire le blogue de Daniel Thibault ce matin, il semblerait qu’il n’ait aucun problème avec ce concept, et même il le préfère davantage au système actuel. Même si l’emploi du mot « tata » pour désigner ceux et celles qui ont critiqué le spectacle est un terme déplacé et peu respectueux.

    http://voir.ca/daniel-thibault/2012/06/22/tatas/

    « Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la CLASSE est démocratique. À l’excès. Tout le monde a voix au chapitre, même les tatas. Perso, je préfère une organisation qui donne la parole à tous qu’une organisation de zombies qui suivent aveuglément leur chef.

    Mais surtout: ceux qui traitent les 170 000 membres de la CLASSE de radicaux succombent à la même généralisation abusive que les tatas. Ce matin, on me dit que la CLASSE a craché au visage de la CHI (phrase pas très élégante ici, j’avoue — foutu acronyme). Non. 5 tatas ont craché au visage de la CHI. La CLASSE, elle, a respecté son processus démocratique. Malhabile du point de vue des relations publiques? Visiblement. Mais je ne vois pas le crachat, sauf dans la bouche des tatas.

    Comme souvent dans ce conflit, l’arbre cache la forêt. On fait de 5 tatas des représentants officiels de la cause étudiante. On pointe l’accessoire pour occulter l’essentiel: un gouvernement usé et corrompu qui n’a pas la légitimité éthique d’imposer une hausse excessive. »

    Or, en allant lire sur le sujet pour en savoir plus, je trouve que les tenants et les aboutissants dans cette affaire ont été généralisés, comme d’habitude dans nos grands médias de masse, afin de faciliter l’étiquetage en règle, et je trouve qu’il y a encore pas mal d’informations qui manque afin de se faire une idée plus juste de la situation.

    Je sais cependant une chose: l’humour québécois est à l’image de son peuple: adolescent et pas encore adulte. Cela ne veut pas dire qu’il y en ait parmi eux qui ne sont pas intelligents et qui hissent cet humour vers le haut. C’est pareil pour la CLASSE, dont le modèle démocratique ne doit pas être remis en cause, car nous savons qu’il fonctionne comme en témoigne l’exemple mature de l’Islande. Mais ce modèle n’empêche pas parfois d’avoir quelques jeunes membres pouvant dire ou faire des bêtises ou des trucs non réfléchis, cela sans leur porter un jugement personnel ou les traiter de sales radicaux ou d’immatures en manque d’expérience. Ce droit de dire des bêtises n’est cependant pas remis en cause, puisque la démocratie le permet, tout comme elle permet le droit de les contester par la réflexion.

    J’ai l’impression que toute cette histoire, qui produit pour l’instant plus de vapeur que son contenant, risque de jeter du discrédit sur tous ceux qui critiquent le gouvernement dans la crise actuelle, que ce soit les étudiants membres de la CLASSE ou les humoristes qui croient en leur cause. Et tout cela ne fera que redonner des ailes aux moribonds libéraux qui veulent se faire réélire par la « wedge politics » ou le fameux « diviser pour mieux régner »; ces derniers sachant très bien à quel point il y a encore pas mal de Québécois qui n’ont pas d’ampoules sur la dure-mère pour réfléchir profondément sur tout ça.

    J’ai hâte de connaître la décision de la CLASSE après son congrès sur cette question, n’empêche. Voilà qui va mettre peut-être un peu plus les points sur les « i » une fois leur décision finale prise.

    Bonne fête du Québec à tous et continuez l’excellent travail de réflexion sur ce blogue.

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  15. Yves permalink
    24 juin 2012 13 h 11 min

    On dirait que la propagande du gouvernement fait son effet sur certains ici.

    Cibole, il y a des jeunes qui refusent de l’argent par conviction et tout ce que certain trouve à dire c’est qu’ils sont stupides. Que ce n’est pas bon pour leur image. Tarbarnouche, moi c’est le contraire, je trouve cela merveilleux. Enfin du monde qui se couche pas à terre et qui ne font pas le beau pour quelques piastres. Pour moi cela vaut de l’or.

    Je trouve cela épouvantable et je suis vraiment, VRAIMENT écoeuré qu’on tape sur la tête des jeunes à la moindre action ou parole.

    «Ce ne sont que des jeunes qui essayent de réfléchir.» « Merci Koval! » et par ce fait même ils nous incitent à en faire autant. Alors, laissez les respirer un peu gériboire!

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  16. 24 juin 2012 13 h 22 min

    @ fem_progress

    «J’ai dit spécifiquement que je parlais de certaines féministes et pas de la CLASSE»

    Oui, c’est vrai. Désolé…

    @ Mathieu Lemée

    «En allant lire le blogue de Daniel Thibault ce matin, il semblerait qu’il n’ait aucun problème avec ce concept,»

    Sauf qu’il trouve que la CLASSE applique la démocratie avec excès. C’est vrai que son discours est plus nuancé que l’unique illusion aux «tatas», mais il demeure que je n’aime pas beaucoup qu’il considère que ceux qui ne pensent pas comme lui sont des «tatas».

    « je trouve qu’il y a encore pas mal d’informations qui manque afin de se faire une idée plus juste de la situation.»

    Bien d’accord, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai pris la peine de mentionner les «faits» qui changent d’un article à l’autre et sont trop souvent des opinions et des impressions. Comme ce «tata». A-t-il pris connaissance de l’argumentaire de ces personnes? J’imagine que non (une impression, pas un fait…) puisqu’il n’en parle pas. On ne peut pas se dire démocratique et, sans avoir écouté ceux qui ont des opinions différentes des siennes, qualifier ainsi ceux qui les portent.

    « puisque la démocratie le permet, tout comme elle permet le droit de les contester par la réflexion.»

    Bien dit, par la réflexion, pas en jetant des anathèmes sur les personnes.

    «cette histoire, qui produit pour l’instant plus de vapeur que son contenant»

    J’ai d’ailleurs hésité à écrire sur ce sujet pour ne pas lui donner plus d’importance qu’il n’en a. C’est aussi pourquoi j’ai commencé ce billet en ironisant sur ce «drame existentiel»…

    «Et tout cela ne fera que redonner des ailes aux moribonds libéraux qui veulent se faire réélire par la “wedge politics”»

    Disons que ça leur donne en effet un autre sujet pour détourner l’attention. Mais, j’ai l’impression que cela fonctionne surtout chez ceux qui partagent leur vision.

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  17. 24 juin 2012 13 h 23 min

    @ Yves

    «moi c’est le contraire, je trouve cela merveilleux. Enfin du monde qui se couche pas à terre et qui ne font pas le beau pour quelques piastres. Pour moi cela vaut de l’or.»

    🙂

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  18. Richard Langelier permalink
    24 juin 2012 19 h 01 min

    Ce « drame existentiel », je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Souffrez que je vous fasse quelques associations libres. [1]

    Le comédien Pierre Arditi racontait à Christine Bravo : « Au Québec, ils ont une École nationale de l’humour. On m’a offert d’y enseigner. J’ai refusé : enseigner l’humour, quelle drôle d’idée! ».

    Je suis resté accroché à Yvon Deschamps : « mon boss é t’arrivé avec 2 p’tites biéres. Tu m’excuseras, il m’en restait juste une de frette ». J’ai apprécié aussi son explication de Keynes et des fameuses retombées économiques :
    – Y a-tu dé chômeurs dans salle?
    – Oui!
    – Levez votre main, lé chômeurs!
    – Ça s’paye dé shows avec notre argent!

    Pierre Légaré faisait un numéro, lors d’une émission hebdomadaire à Télé-Québec, où Anne-Marie Dusseault faisait une revue de l’actualité. Il n’acceptait pas que des personnes aillent dépenser leur chèque d’assurance-emploi à Plattsburgh. Si ces chômeurs étaient allés voir son show, je suppose que ça aurait fait « rouler l’économie ». Il n’avait qu’à souhaiter un bon dollar à 0,62 $.

    L’humour, c’est subjectif comme le hockey : c’était meilleur dans le temps où les joueurs ne portaient pas de casque, qu’il n’y avait que 6 équipes et qu’on ne se demandait pas si nos Habitants finiraient au 8e rang.

    La CLASSE a parfaitement le droit de choisir la démocratie directe. Lors de la crise d’Oka, je considérais que c’était de bonne guerre, de la part des Mohawks, de rappeler que dans leurs traditions, les mères de clan choisissaient les chefs d’expédition, qu’ils ne négociaient pas après le coucher du soleil. La suite des choses a démontré, à mon avis, qu’il fallait accepter la re-présentation, pour faire des contestations en cour et négocier des ententes. À mon humble avis, la CLASSE se tire dans les pieds en refusant la re-présentation. C’est important de dire à ceux qui vont fermer le pont Jacques-Cartier : « nous autres, on ne joue pas à ça, écoeurer les personnes qui se rendent au travail, casser des vitrines. Le problème, c’est que les recteurs veulent des universités qui formeront (en anglais, de préférence) des PDG pour jouer au Monopoly, des chercheurs de molécules à breveter. Nous n’acceptons pas de payer pour cela et nous n’acceptons pas que les impôts des contribuables servent à cela, d’autant plus que les gouvernements ont procédé à des baisses d’impôts qui ont profité aux plus fortunés et aux entreprises ».

    J’ai été soixante-huitard, j’ai participé à la dissolution de l’Union générale du Québec (UGEQ) parce que je croyais aux « minorités agissantes ». Je ne fais donc pas la morale.

    Quant aux enfantillages d’Amir Khadir, j’ai exprimé mon opinion sur http://www.francoisedavid.com/2012/06/entre-deux-joints-on-pourrait-faire-queqchose-entre-deux-joints-on-pourrait-sgrouiller-lcul/#comments .

    [1] J’ai appris à rédiger en fréquentant le grand Anatole: Souffrir que + subj. Permettre, consentir que. Souffrez que je vous fasse une remarque, que je vous dise la vérité, que je vous parle assis; souffrez que je me justifie. Souffrez que j’articule, contre le professeur d’éloquence au grand séminaire, des griefs qui ne sont que trop précis (France,Orme, 1897, p. 11). http://www.cnrtl.fr/definition/souffrir .

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  19. 24 juin 2012 19 h 45 min

    @ Richard Langelier

    «À mon humble avis, la CLASSE se tire dans les pieds en refusant la re-présentation.»

    Mais, la CLASSE l’accepte, par exemple pour les équipes de négo, mais en laissant le soin au congrès de rejeter le résultat des négos! Et c’est normal! Nos grands chroniqueurs et éditorialeux ont quelques fois comparé les représentants de la CLASSE aux représentants syndicaux, qui, eux, (selon nos faiseurs d’opinion) respectent les ententes négociées et en font la promotion contrairement à ceux de la CLASSE (et de la FEUQ et de la FECQ et même de la TACEQ, mais la stratégie gouvernementale et éditoriale demeure de blâmer la CLASSE de tout et de rien. Et certains embarquent…).

    C’est bien joli ce reproche, sauf qu’il est complètement faux! Il est arrivé souvent que des négociateurs syndicaux présentent à leurs membres des ententes sans faire de recommendation (tu me permettras de ne pas chercher de preuve, j’ai observé et vécu souvent cette situation), et aussi souvent que des ententes de principes soient rejetées par les membres, même quand les représentant en recommandent l’acceptation! Il n’y a rien de différent entre ce qu’ont fait les asso étudiantes et ce que font souvent les syndicats : les membres demeurent souverains!

    «nous autres, on ne joue pas à ça, écoeurer les personnes qui se rendent au travail, casser des vitrines»

    Personnellement, je n’approuve pas non plus le pétage de vitrine et tout autre bris planifié. Pour les manifs qui dérangent, comme les manifs sur les ponts, je suis moins catégorique, même si je n’en raffole pas… Par contre, si c’est bien la position du congrès et que celle-ci reflète bien celle des membres que les délégués représentent (tu vois, ils acceptent les représentants…), les porte-parole n’ont pas le choix. Et s’ils n’acceptent pas ces décisions, ils n’ont qu’à démissionner…

    J’ai été longtemps président syndical (et le suis encore). Il a toujours été clair pour moi que j’étais là pour représenter les membres, pas pour leur lancer des mots d’ordre (ce que je n’ai jamais fait). Par contre, ayant leur confiance et détenant plus d’information qu’eux, j’avais et ai encore bien sûr un pouvoir d’influence important. Je tente de ne pas en abuser.

    «Le problème, c’est que les recteurs veulent des universités qui formeront (en anglais, de préférence) des PDG pour jouer au Monopoly»

    Ça aussi, ils en ont parlé, notamment en remettant en question les salaires des recteurs, leurs dépenses de marketing, l’ouverture de succusales sur les territoires des autres universités, les «partenariats» avec le privé et j’en passe. Comme quoi les moyens d’action dont tu parles et les argumentaires ne sont pas nécessairement liés ni antagonistes!

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  20. 24 juin 2012 20 h 01 min

    «Il n’y a rien de différent entre ce qu’ont fait les asso étudiantes et ce que font souvent les syndicats : les membres demeurent souverains!»

    Bon, il y a des différences, mais pas de ce côté!

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  21. koval permalink*
    24 juin 2012 22 h 19 min

    Bon billet Darwin!

    Je te cite!

    « Selon Guy Nantel, le congrès visait «surtout Mike Ward, Jean-François Mercier et Maxim Martin» (il s’est oublié, on dirait!). »

    J’ai pensé la même chose et j’ai bien ri quand j’ai lu ça! Ce mec est vraiment épais et se croit pas mal au dessus de ses affaires.

    Le plus dramatique dans cette histoire est de voir nos progressistes (en fait nos pseudo progressites) ânonner en choeur « on ne mord pas la main de celui qui nous donne du fric » ou encore, « cela leur fait perdre de la sympathie auprès du public, ce n’est pas bon pour leur image ».

    Mes beaux ptits pseudo progressistes de gauches, vous méritez bien les Harper et les Charest qui vous enculent! 😆

    Je rejoins donc la position d’Yves et de Mouton qui résume bien la situation avec son:

    « Devrait-on faire n’importe quel sacrifice pour une question d’image? Même le sacrifice de la démocratie? Si bien paraître signifie être des crosseurs et des tyrans, au Québec, eh bien j’aime mieux mal paraître. »

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  22. koval permalink*
    24 juin 2012 22 h 20 min

    L’authenticité, le démocratie et l’intégrité ne sont pas des valeurs qui valent chères la livre par les temps qui courent!

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  23. 24 juin 2012 22 h 41 min

    @ koval

    «J’ai pensé la même chose et j’ai bien ri quand j’ai lu ça»

    Ce gag t’était d’ailleurs destiné (tout en me disant que d’autres pouvaient apprécier…)! 😉

    «L’authenticité, le démocratie et l’intégrité ne sont pas des valeurs qui valent chères la livre par les temps qui courent!»

    On se plaint des politiciens et aux autres personnages publics qui ont la langue de bois, qui ne parlent qu’en «clips» et qui ne pensent qu’à leur image, et ensuite on reproche à ceux qui ne le font pas de ne pas le faire!

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  24. 25 juin 2012 13 h 24 min

    @ koval

    «J’ai pensé la même chose et j’ai bien ri quand j’ai lu ça!»

    Tu devrais lire le billet de Monton Marron sur le même sujet. Il ne rate pas Nantel!

    @ Monton Marron

    Je comprends mieux que tu aies été aussi prêt pour ce sujet! 🙂

    Je n’avais pas encore lu ton billet quand j’ai écrit le mien. Complémentaires, je dirais!

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  25. 25 juin 2012 16 h 25 min

    Il me paraît utile de reproduire ici un extrait d’un commentaire que j’avais publié le 23 juin sur mon propre blogue:

    = = =

    Peu importe ce que pourrait maintenant décider la CLASSÉ, le montant de $12500 qui leur était réservé, ils viennent de le perdre.

    Si j’étais Daniel Lemire, Emmanuel Bilodeau ou Mario Jean, je me sentirais trahi en raison du temps qu’ils ont accepté de consacrer pour une cause qu’ils endossaient. Don’t bite the hand that feeds you! Et en même temps, je me sentirais attaqué dans mon intégrité par ces attaques ou sous-entendus, selon la perception qu’on peut en avoir. En n’accusant personne en particulier, la CLASSÉ vise TOUS les humoristes qui ont participé à l’évènement, et les associe tous au sexisme ou à l’homophobie. Peu nombreux sont ceux qui ont VU le spectacle. C’est pas tout le monde qui a vu le clip qui circule sur internet et dont j’ai publié le lien. Peu nombreux sont ceux qui savent qui sont les artisans du clip. Mais des centaines de milliers de clients de ces humoristes bénévoles ont lu ce que la CLASSÉ a dit à leur sujet sans identifier les “coupables”. Alors pour les “innocents”, c’est particulièrement injuste, pour ne pas dire odieux.

    Voilà.

    = = =

    Le premier paragraphe de mon humble citation de moi-même précise que la décision concernant ce montant de $12500 n’appartient plus à la CLASSÉ; ceux qui ont permis d’amasser la somme sont en crisse et ils ont pris, eux, la décision de remettre tout l’argent à Juripop.

    Ça reste une noble cause, ça, Juripop.

    = = =

    Que les étudiants (lire CLASSÉ) puissent vouloir refuser l’argent qui proviendrait d’une prestation de Guy Nantel, ça je peux comprendre. Sauf qu’ici, on parle d’un collectif d’humoristes, dont la grande majorité ont livré un show exempt de sexisme-homophobie.

    Cette vaste majorité a trimé dur pour ramasser l’argent. Des gars comme Emmanuel Bilodeau ou Daniel Lemire n’ont rien à se reprocher et ils ne méritent certainement pas d’être traînés dans la boue… par association.

    J’ajoute que se tenir debout devant le gouvernement, ce fut admirable. Mais mettre tous les oeufs dans le même panier – comme ils le font en refusant de pointer du doigt les humoristes dont ils réprouvent le message, ça, c’est moins bien.

    Le monde savent de kissé qu’ils parlent ». , rétorquera-ton.

    Non, justement, « le monde y savent pas ». Parce que « le monde y sontaient pas dans la salle ». Le monde, « ils lizent les journaux » mais ils n’ont pas vu le spectacle et ne savent pas qui a bien pu être fautif ».

    C’est peut-être mon oeil de juriste, mais moi, ce flou-là, ça me rend mal à l’aise.

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  26. 25 juin 2012 17 h 18 min

    @ Papitibi

    «En n’accusant personne en particulier, la CLASSÉ vise TOUS les humoristes qui ont participé à l’évènement, et les associe tous au sexisme ou à l’homophobie.»

    En fait, la CLASSE n’a pas encore statué sur le sujet. On sait juste que des déléguéEs en ont parlé. Personnellement, je ne suis pas porté aux accusations par association, ce qui est un sophisme déplorable. Oui des gens peuvent le faire, mais je n’ai lu nulle part quelqu’un le faire. Par contre, des accusations contre la CLASSE pour avoir exercé son choix de décider si elle devait accepter ou pas cette somme, ça j’en ai lues! Même de Martineau! Et je ne fais aucune association là! 😉

    «Cette vaste majorité a trimé dur pour ramasser l’argent.»

    Oui, ils ont travaillé dans ce sens. Bravo, leur argent allant à Juripop, ils auront atteint leurs objectifs. Trimé dur? Personnellement je pense à autre chose quand j’utilise ces mots.

    Trimer : Travailler très durement pour assurer sa subsistance; p. ext., faire des besognes pénibles.

    Alors, trimer dur, c’est encore plus que «travailler très durement». À moins que ce ne soit un pléonasme? 😉

    « ils ne méritent certainement pas d’être traînés dans la boue… par association.»

    Je le répète, je n’ai ni lu, ni entendu cela à quelque endroit que ce soit.

    J’ajouterai que je connais quelques personnes (moi, entre autres et vous!) qui refusent que leurs textes soient publiés là où sévissent d’autres auteurs qui écrivent des choses qui nous déplaisent (bon, plus que déplaisent…). J’ai par contre entendu parler d’un seul acteur-humoriste qui a refusé de présenter un spectacle pour un motif semblable (Claude Legault en raison de l’embauche de Micheline Charest par Gilbert Rozon). Les autres pouvaient bien dire qu’ils appuyaient Claude Robinson…

    «Mais pour Claude Legault, homme de convictions ne mâchant pas ses mots – il avait démissionné du National d’impro Juste pour rire à la suite de l’embauche de Micheline Charest par Gilbert Rozon -, pas question de se plier à la censure et à des conventions qu’il jugeait ridicules, comme jouer en français international et recourir à des rires pré-enregistrés.»

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  27. the Ubbergeek permalink
    25 juin 2012 18 h 30 min

    Mais ciboire! des fois…

    La gauche des fois semble aussi.. roide que la droite.

    Y’a du ,si vous êtes en désaccord’, genre être en désaccord avec l’action de la CLASSE, vous avez ‘gobé les idées dou gouvernement’, ‘idées bourgeoises, etc…

    Stie, entre autres, y’a des gens qui sans être de gauche très profonde, refuse la droite. Et il y a des fois des situations plus ambigues qu’un coté X a raison, Y tord…

    Gee… Des fois, certains, on dirait qu’ils veulent des ‘Yesmen’ comme mes amis américains diraient.

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  28. 25 juin 2012 19 h 55 min

    @ the Ubbergeek

    «Mais ciboire! des fois…»

    Belle intro quand on cherche un échange respecteueux!

    «Et il y a des fois des situations plus ambigues qu’un coté X a raison, Y tord…»

    Vous croyez vraiment que ça existe avoir raison et avoir tort dans ce type de sujet? Pas moi. Nous avons des valeurs différentes, point barre. Vous, vous semblez vous situer au dessus de tous parce que vous vous prétendez de centre, donc en mesure d’arbitrer les différends entre la droite et la gauche. Vous avez tort, vous ne faites que juger en fonction de vos valeurs, pas meilleures, pas moins bonnes que les miennes ou que celles de Duhaime (quoique celles-là, j’ai moi-même de la difficulté à les considérer le moindrement valables…).

    «Des fois, certains, on dirait qu’ils veulent des ‘Yesmen’»

    C’est votre perception. Moi,ça ne me dérange pas que vous ne pensiez pas comme moi. Ce qui me dérange, c’est que vous voudriez que je pense comme vous. Ce n’est pas moi qui sacre après vous… Je ne vois nul endroit où je vous ai insulté. La CLASSE et moi avons par contre droit à des chriss, des chrissement, des ciboire et j’en passe. Continuez à insulter les gens qui ne pensent pas comme vous si ça vous chante, mais ne vous attendez pas en réaction à des applaudissements…

    «idées bourgeoises»

    Le seul endroit où j’ai vu le mot «bourgeois» dans toute cette page est dans un commentaire où je parlais de façon générale, sans viser ce débat en particulier, du contenu des spectacles des humoristes et non des arguments des commentateurs. Ça n’avait rien à voir avec ceux qui reprochent des choses à la CLASSE, comme vous le prétendez. Le sophisme de l’épouvantail, ça vous dit quelque chose?

    Retour en modération…

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  29. 25 juin 2012 20 h 14 min

    @ the Ubbergeek

    Lisez comment j’écris :

    «Le point central ici, pour moi»
    «Je crois au contraire que »
    «Pour la CLASSE, et pour moi,»
    «Personnellement, je n’approuve pas non plus»
    « je respecterais»

    Et vous vous affirmez, dénoncez, insultez…
    «c’est une TRÈS. crissement mauvaise décision»
    «Le vrai problème est que»
    «ca reste une mauvaise décision.»
    «Je trouve que la CLASSE» (bravo pour cette fois-là!)
    «un coté X a raison, Y tord»

    Voyez la différence : je donne mes opinions sans prétendre avoir raison, vous vous décidez qui a tort et qui a raison. Si vous ne voyez pas la différence, ben tant pis!

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  30. 25 juin 2012 20 h 39 min

    @Darwin

    je connais quelques personnes (moi, entre autres et vous!) qui refusent que leurs textes soient publiés là où sévissent d’autres auteurs qui écrivent des choses qui nous déplaisent (bon, plus que déplaisent…).

    J’essaie d’asseoir mes opinions sur des bases solides, et de fournir une information susceptible d’être vérifiée auprès de sources crédibles. C’est pourquoi j’ai refusé l’invitation de publier chez les Cent-Papiers, là où d’excellents auteurs risquent de voir leur réputation de probité intellectuelle être entachée par la présence à leurs côtés de charlatans et de charognards,

    Mais de savoir que tous les auteurs cherchent à informer de bonne foi malgré leurs opinions divergentes, cela suffirait pour que j’embarque…

    Je le répète, je n’ai ni lu, ni entendu cela à quelque endroit que ce soit.

    Je vais faire image, volontairement, quitte à élaborer ici des préjugés évidemment factices ( 😉 ): les lecteurs de Richard Martineau sont de loin plus nombreux que les excellentes plumes (?) qui se donnent la peine de commenter sur son blogue. Et pour avoir interrogé des milliers de témoins ou acteurs d’évènements divers au cours de ma trop brève carrière de plaideur (plus de 30 ans, quand même) je puis moi-même témoigner de la capacité de mes concitoyens à baser leur opinion sur des impressions, ou à tourner les coins ronds, ou à faire des liens parfois fantaisistes.

    C’est ce qui me fait dire que de nombreux verdicts de culpabilité par association ont sans le moindre doute été rendus, même si leurs auteurs risquent peu de se manifester. Faudrait aller chez le barbier/coiffeur ou chez la coiffeuse pour entendre les confidences, j’imagine!:
    😆

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  31. 25 juin 2012 21 h 02 min

    @ Papitibi

    «J’essaie d’asseoir mes opinions sur des bases solides, et de fournir une information susceptible d’être vérifiée auprès de sources crédibles»

    Je crois que c’est un point commun entre nous. Dans ce billet même, j’ai tenté de clarifier les faits avant de tenter de donner mon opinion.

    «C’est ce qui me fait dire que de nombreux verdicts de culpabilité par association ont sans le moindre doute été rendus»

    Je ne remets pas en question ce fait, mais son application au cas de la CLASSE. Je crois que c’est elle qui est le plus souvent déclarée coupable de quoi que ce soit, pas par association, mais parce qu’elle a été stigmatisée avec succès et parce qu’elle applique ses principe sans compromis. Je l’ai dit, je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle fait, mais respecte son fonctionnement.

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  32. koval permalink*
    25 juin 2012 21 h 13 min

    Darwin

    Je viens de lire Mouton Maron, cela résume pas mal ce que je pense de ce faux cul de Nantel, me semble que faut être borné pour ne pas y voir du racisme…en tout cas…

    Mouton donne l’exemple d’un numéro de Coluche riant d’une autre culture, la Canadienne. On peut rire des autres mais pas en se lâchant lousse dans une avalanche de cliché…

    Ça vaut la peine de lire Mouton Maron qui se casse le cul en argumentant solidement…

    Et voilà Coluche 🙂

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  33. 25 juin 2012 21 h 22 min

    @ Koval

    «Et voilà Coluche»

    Oui, j’avais déjà vu ça! Et, tu sais quoi, je n’ai pas été offensé, j’ai au contraire rigolé! 😉

    Il y a tellement de chansons à répondre de ce type…

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  34. 25 juin 2012 23 h 28 min

    Il faut ajouter que Coluche est mort en 1986. La manière de faire de l’humour a changé depuis, comme nos référents culturels et nos repères moraux.

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  35. 25 juin 2012 23 h 50 min

    @ Mouton Marron

    «Il faut ajouter que Coluche est mort en 1986»

    Il y a le temps et aussi l’espace! Les valeurs et la culture n’ont pas évolué de la même façon ici et en France!

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  36. 26 juin 2012 0 h 38 min

    Une vieille blague française sur les Belges: les Belges c’est comme le racisme! Il faut éradiquer!

    Mais on n’a pas assez de Belges à se mettre sous la dent, on peut toujours en faire une variante: Il faut mettre fin à l’intolérance; après, on pourra s’attaquer aux Carrés rouges!

    L’ancienne belle-mère (une Juive de Roumanie) de mon ex lui avait fait cadeau d’un livre de blagues portant sur l’attachement des Jewish Mothers (elle prononçait DJIVISH) à leur fils. Le cadeau n’était probablement pas tout à fait désintéressé, ai-je compris 😉

    Pendant des années, quand j’avais 10 minutes devant moi, je lisais quelques pages, toujours avec la même délectation; ils ont vraiment le sens de l’auto-dérision.

    Mais si un non-juif s’avisait de raconter une blague de juif, il risque de passer pour anti-sémite…

    = = =

    Ce qui m’amène au commentaire de Koval:
    « me semble que faut être borné pour ne pas y voir du racisme…en tout cas… »

    Puis-je me permettre de référer Koval au 20h14 de Darwin?

    Voyez la différence : je donne mes opinions sans prétendre avoir raison, vous vous décidez qui a tort et qui a raison. Si vous ne voyez pas la différence, ben tant pis!

    Oups! 😉

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  37. 26 juin 2012 1 h 07 min

    @Darwin 21h02

    «C’est ce qui me fait dire que de nombreux verdicts de culpabilité par association ont sans le moindre doute été rendus»
    Je ne remets pas en question ce fait, mais son application au cas de la CLASSE. Je crois que c’est elle qui est le plus souvent déclarée coupable de quoi que ce soit, pas par association, mais parce qu’elle a été stigmatisée avec succès

    Je ne nie pas que la CLASSÉ en soit victime. Elle l’est bien davantage que les humoristes, d’ailleurs.
    Raison de plus pour faire attention 😉
    Collectivement, les zartisses (ce qui inclut les humoristes) sont eux-mêmes stigmatisés par les dretteux, qui ne voient en eux que des parasites.

    Ceux qui voient les étudiants comme des bébés gâtés voient les zartisses comme des parasites. Et inversement. D’où – il me semble – cette nécessité pour chacun des deux groupes de faire très attention de ne pas dénigrer l’autre plus que nécessaire.

    C’est là le sens de mes interventions.

    Je comprends le fonctionnement de la CLASSÉ. C’est une forme de démocratie qui est très lourde, assez semblable dans les faits à ce que l’on observe dans certaines communautés amérindiennes.

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  38. Yves permalink
    26 juin 2012 4 h 40 min

    @ papitibi 2012 00:38

    À propos du commentaire de Koval, moi je n’ai pas lu qu’elle prétendait avoir raison. Me semble que son me semble fait toute la différence.

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  39. 26 juin 2012 5 h 40 min

    @ Yves

    «Me semble que son me semble fait toute la différence.»

    Tu m’as volé ma réplique! 😉

    Cela dit, il me semble que ce «me semble» correspond à une certitude, Et je suis certain que Koval assume! Mes obsrvations portaient sur l’énoncé des opinionss, pas sur la reconnaissance des faits. Dans ce cas, il est vrai que de ne pas voir de racisme ou il y en a de façon manifeste relève du fait!

    @ Papitibi

    «Raison de plus pour faire attention»

    Pas d’accord! D’une part, ce serait pour moi contre-nature et ce serait céder à l’intimidation, d’autre part, ça aurait toutes les chances de ne servir à rien.

    «Ceux qui voient les étudiants comme des bébés gâtés voient les zartisses comme des parasites. Et inversement.»

    Pas sûr pour le inversement. Il me semble que bien des gens qui aiment les artistes n’aiment pas nécessairement la CLASSE. Votre raisonnement me semble du type «si A, B, donc si non A, non B» qui est une des erreurs de raisonnement les plus classiques…

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  40. Mathieu Lemée permalink
    26 juin 2012 6 h 48 min

    Ce qui est dommage, c’est que en dépit de la volonté énoncée avec intelligence ici d’approfondir le débat sur cette question, il y encore trop de gens qui vont préférer croire l’idée que la CLASSE est une bande de radicaux imbéciles, et que les humoristes sont des profiteurs du système inutiles en voulant soutenir une cause où ils seraient tous rejetés sans discernement par ceux qu’ils voulaient aider en partie, même si Juripop va bénéficier des revenus pour la poursuite en cour contre la loi 78.

    Je rejoins d’ailleurs ce point de Papitibi: « Et pour avoir interrogé des milliers de témoins ou acteurs d’évènements divers au cours de ma trop brève carrière de plaideur (plus de 30 ans, quand même) je puis moi-même témoigner de la capacité de mes concitoyens à baser leur opinion sur des impressions, ou à tourner les coins ronds, ou à faire des liens parfois fantaisistes. » Pour avoir travaillé avec le public pendant longtemps, je puis en témoigner aussi, et je suis encore plus jeune que Papi. 😉

    Si bien que j’ai peur que les seuls qui profiteront de cette chicane, que les grands médias ont eu trop tendance à généraliser, seront les Libéraux.

    Quant à Daniel Thibault, je souhaite seulement qu’il continuera de publier ses excellents textes critique sur le capitalisme et ses excès, au même titre que Darwin ici. 😉

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  41. 26 juin 2012 7 h 22 min

    @ Mathieu Lemée

    « que les humoristes sont des profiteurs du système inutiles»

    Je n’ai pas lu ça de quiconque…

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  42. koval permalink*
    26 juin 2012 17 h 46 min

    Bravo aux deux soeurs Rozon! Elles appuient encore 200% la CLASSE, elles sont totalement admiratives de ce mouvement malgré cette petite controverse, elles remercient même la CLASSE pour l’ensemble de l’oeuvre!

    Quelle classe ces femmes!

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  43. 26 juin 2012 18 h 10 min

    «Bravo aux deux soeurs Rozon!»

    Je viens de lire deux articles sur le sujet et le ton est en effet très correct d’un côté comme de l’autre. Par exemple :

    «Les organisateurs se sont montrés compréhensifs quant au mode de fonctionnement de la CLASSE, qui dit prendre ses décisions en suivant les principes de la démocratie directe.

    «Nous respectons toutes les décisions prises par les organisations étudiantes, car elles ont eu lieu dans un cadre démocratique où les débats et les idées peuvent être débattus et où tout le monde a droit à la parole et à son opinion», a assuré Luce Rozon.»

    Et :

    «De son côté, la porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, a exprimé sa reconnaissance envers les organisateurs du spectacle, qui ont su respecter « le processus démocratique » de son association.»

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  44. Yves permalink
    26 juin 2012 18 h 55 min

    «Quelle classe ces femmes«

    Ouai! À mon avis, pas mal plus que leur frère.

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  45. 26 juin 2012 20 h 53 min

    Très bon texte sur le sujet d’un membre de la CLASSE

    De l’indignation à la fierté

    Extrait :

    «Vous voyez, à dix-neuf ans, on ne pèse pas très lourd dans la balance.

    Et c’est justement le rôle de la CLASSE de rétablir l’équilibre. De donner une voix à cette frange de la population que l’on écarte trop souvent des débats, à ces jeunes qui crient, mais qu’on n’entend pas. La CLASSE, c’est un grand « oui » à la participation citoyenne, à la décentralisation des pouvoirs et à la liberté d’expression.»

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  46. Richard Langelier permalink
    26 juin 2012 21 h 35 min

    À l’époque où mon budget me permettait d’aller voir des spectacles et des films, je prenais le Voir dans un présentoir. C’était gratuit [1], il y avait un point de vue « jeune » en critique d’art et un horaire complet. Il y avait aussi l’éditorial de Richard Martineau, que je ne trouvais pas bâclé, une semaine sur deux. Par la suite, j’ai réalisé qu’il prenait le chemin du bac de recyclage, sans que je l’aie ouvert.

    Au cours des derniers mois, sur Jeanne Émard et ailleurs, j’ai vu plusieurs liens au site du Voir. Nette différence!

    [1] Entre autres, parce que le bois sort, à pleins camions, des régions ressources qui ne reçoivent pas de redevances.

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  47. 28 juin 2012 8 h 22 min

    Éditorial intéressant sur ce sujet de Marie-Andrée Chouinard ce matin dans le Devoir:

    Conflit étudiant – Gardiennes du Senti
    Extrait :

    «Formidable et étrange pépinière que cette CLASSE féministe, plutôt radicale que conciliante, en lutte contre toute forme d’oppression, rageuse dans la défense de ses principes, quitte à renoncer à des milliers de dollars de soutien. Dans une société où serpentent collusion, corruption et éthique bafouée, cette organisation offre une spectaculaire leçon de cohérence… qui dérange.»

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  48. 5 juillet 2012 19 h 28 min

    Les initiatrices de la proposition voulant que la CLASSE refuse l’argent provenant des humoristes s’expliquent. Qu’on soit d’accord ou pas, cela éclaire drôlement la question!

    Des féministes étudiantes rétablissent les faits sur la Coalition des Humoristes Indignés

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  49. koval permalink*
    5 juillet 2012 20 h 33 min

    Excellent ce texte Darwin!

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  50. 5 juillet 2012 21 h 56 min

    C’est un peu dur pour la CLASSE, mais cohérent.

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  51. 5 juillet 2012 21 h 59 min

    Je devrais être plus assidu aux billets de Mouton marron, il en parlait il y a deux jours et a même mis le texte!

    http://moutonmarron.blogspot.ca/2012/07/le-comite-femmes-ggi-sur-le-chi.html

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  52. koval permalink*
    5 juillet 2012 22 h 22 min

    Je suis bien d’accord avec le point de vue disant qu’une vaste majorité de comiques vargent sur les minorités à coup de préjugés de vieux mononc totons, et en ce sens, ils travaillent contre la justice sociale!

    Vraiment bien dit!

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  53. 5 juillet 2012 22 h 42 min

    Je rage contre ça depuis des années et ai même cessé de les écouter. Quand j’en entends des bouts, je ne ris pas, je sacre!

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