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Les effets d’une hausse des impôts

2 septembre 2012

Quand le gouvernement hausse ses tarifs, que ce soit les droits de scolarité ou les tarifs de l’électricité, les économistes orthodoxes applaudissent. Il faut, prétendent-ils selon le cas, donner un signal de prix pour diminuer la consommation (électricité) ou trouver un moyen de financer adéquatement les universités (droits de scolarité). Que ces hausses touchent davantage les pauvres et la classe moyenne que les plus riches, cela ne semble pas les déranger. Mais, attention, ne touchez pas aux impôts des plus riches! Là, c’est grave!

Impôts

Les plateformes de QS, du PQ et, dans une moindre mesure, de la CAQ prévoient des hausses d’impôts pour les plus riches, que ce soit par l’ajout de paliers d’imposition (QS et PQ) ou la diminution de l’exemption pour les gains en capitaux et les dividendes (les trois partis).

Après des années de baisses d’impôts, nos contribuables les plus riches ne sont pas contents. Et, comme d’habitude, nos économistes orthodoxes et autres défenseurs des privilèges des riches sont là pour plaider leur cause…

Je m’attarderai ici plus spécifiquement sur une lettre publiée dans la Presse par le directeur adjoint de la recherche à l’Institut C.D. Howe, Alexandre Laurin et intitulée Néfastes pour le Québec. Je l’ai choisie parce qu’elle regroupe pas mal tous les clichés qu’on entend sur les conséquences supposément mauvaises et même désastreuses des hausses d’impôt.

Incitations à éviter l’impôt

«Plus les taux marginaux d’imposition sont élevés, plus les contribuables sont incités à éviter l’impôt de quelque manière que ce soit.»

Il serait étonnant que les contribuables riches ne prennent pas déjà tous les moyens possibles pour éviter de payer de l’impôt! Malgré la baisse des taux marginaux d’imposition des dernières années, on observe d’ailleurs une hausse des sommes transférées dans les paradis fiscaux et de l’utilisation de ce qu’on appelle «les planifications fiscales agressives». Cette hausse serait due essentiellement «au développement des technologies de communication et de la finance électronique, [à] la mise au point de produits financiers novateurs et [à] l’intégration au plan mondial des économies nationales», donc pas à une hausse des taux marginaux d’imposition!

La solution aux conséquences de ces techniques d’évitement fiscal repose bien plus sur la volonté de s’y attaquer que sur une baisse des taux marginaux d’imposition. À cet effet, mentionnons que bien des organismes reprochent justement au gouvernement de ne pas s’y attaquer suffisamment. Il va de soi que les gouvernements qui entendent augmenter les taux marginaux d’imposition doivent aussi prendre des mesures pour combattre l’utilisation des techniques d’évitement fiscal.

Diminution du travail

«La méthode par excellence consiste à travailler moins, par exemple faire moins d’heures supplémentaires.»

En général, la rémunération des gens qui ont de hauts revenus dépend peu du nombre d’heures travaillées ou du temps supplémentaire. La personne a une tâche à accomplir et doit la réaliser. On ne doit pas oublier que M. Laurin parle de l’augmentation du taux d’imposition des gens qui touchent au moins 130 000 $ et 250 000 $ par an. Cette mesure ne toucherait donc pas les travailleuses et travailleurs qui comptent sur les heures supplémentaires pour boucler leur budget. Cela dit, il est possible que quelques personnes diminuent de fait leurs heures de travail, mais il serait étonnant qu’elles soient très nombreuses. Et cela serait compensé par l’embauche d’autres personnes pour les remplacer! Oh, que c’est néfaste!

L’exode des riches

«Les hausses d’impôt peuvent également influencer les mouvements migratoires vers l’étranger ou de l’étranger vers le Québec.»

Cet argument est sûrement le plus utilisé en la matière… Pourtant, aucun mouvement notable du genre n’a jamais pu être observé nulle part dans le monde. On oublie souvent que le revenu d’un riche provient presque toujours en forte proportion de la région où il habite. Son départ signifierait une baisse de revenus bien plus forte que la baisse des impôts. Et si un riche quitte, on ne dit pas non plus qu’on doit généralement le remplacer par une autre personne qui aura aussi un haut revenu ou que nous n’aurions plus besoin de le payer! En effet, il faut toujours se rappeler que le revenu des uns est toujours la dépense des autres! On ne perdrait vraiment que ceux qui peuvent continuer de toucher des revenus d’ici, soit peu de personnes.

L’Institut Fraser avait sorti l’argument de l’exode des cerveaux dû aux impôts élevés dans les années 1990 et 2000. Or aucun mouvement notable n’a pu être observé à l’époque, comme je l’ai montré dans un billet que j’ai justement écrit sur le sujet il y a deux ans (L’impôt et l’«exode» des cerveaux), en utilisant les données très détaillées de l’Institut canadien d’information sur la santé sur la migration interprovinciale et internationale des médecins, une étude du Groupe de recherche interdisciplinaire en santé (GRIS) sur les caractéristiques et les motifs des médecins qui quittent, et une étude de Statistique Canada sur la question. La conclusion de toutes ces sources est qu’il n’y a pas d’exode et que les médecins québécois quittent beaucoup moins que les médecins des autres provinces, même si leurs revenus sont plus faibles et leurs impôts plus élevés. Et une forte proportion des médecins qui ont quitté l’ont fait en raison du climat politique du Québec et de la politique linguistique (surtout des anglophones), pas en raison des impôts!

Bref, en raison du fort sentiment d’appartenance culturelle, les riches québécois seraient moins mobiles que ceux des autres provinces.

Ampleur du phénomène

«Selon mes calculs, les hausses d’impôt entraîneraient une baisse d’environ 6,9% du revenu imposable déclaré par les contribuables touchés.»

Comment être plus précis! On ne sait rien de ses calculs, des hypothèses utilisées et de l’origine des études sur lesquelles il s’est basé pour en arriver à un effet aussi précis (6,9 %). Si ces études sont étrangères, elles s’appliqueraient moins au Québec comme mon étude sur les migrations des médecins l’a bien montré. En plus, ce calcul tient-il compte des remplacements des personnes qui quittent ou est-ce simplement un flux sortant? Tient-il compte des retours et de la migration vers le Québec? Il n’en dit rien…

Et alors…

Je ne prétends pas que la hausse des impôts n’aurait absolument aucun effet. La concurrence fiscale peut avoir des effets, inutile de le nier. Oui, il y aura toujours des Luc Plamondon, Gilles Villeneuve et Johnny Halliday qui ont quitté leur pays pour des paradis fiscaux. Et, en passant, ils ont quitté sans que les taux marginaux d’imposition n’augmentent! Mais, quelle serait l’ampleur du phénomène? Très faible, si on se fie aux observations passées, ici, comme dans d’autres pays.

On tente aussi en France d’agiter cet épouvantail face à l’intention du gouvernement socialiste de hausser le taux marginal d’imposition à 75 % (bien plus que les 55 % et 58 % que les plateformes du PQ et de QS ne prévoient respectivement). Conséquence en France? Pas de signe évident d’exode fiscal. On a aussi prévu un exode en Ontario en raison de sa décision d’augmenter le taux marginal d’imposition de 2 points de pourcentage. Je n’en ai plus entendu parler depuis.

Bref, on doit se méfier des affirmations des défenseurs des privilèges des riches!

118 commentaires leave one →
  1. Richard Langelier permalink
    2 septembre 2012 19 h 47 min

    Il y a aussi cet article de Gérard Bérubé http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/358046/imposer-les-riches . Dans les commentaires, plusieurs lecteurs font remarquer qu’il faut aussi faire un ménage dans les crédits d’impôt, sinon Gérard Bérubé aura raison : ce seront les fiscalistes qui feront la piasse!

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  2. Claude permalink
    2 septembre 2012 20 h 55 min

    Il est bien certain que ceux qui gagnent plus peuvent contribuer plus. Mais, après un certain seuil, les gens réagissent toujours aux incitatifs, d’une façon ou d’une autre. Lorsque qu’on les force à payer de plus en plus, ils agissent.

    Les 143,000 contribuables qui gagnent plus de $130,000 paient 33% des impôts du Québec. C’est 2.5 fois plus que les 4.5 millions qui gagnent moins de $50,000. C’est déjà beaucoup.

    Selon une table d’impôt que mon comptable m’a fournie, le couple dont les deux conjoints gagnent chacun $50,000 par année, paient beaucoup moins d’impôts que le couple dont seul, un des conjoints travaille et gagne $130,000 par année. Ce serait de l’ordre de 30-40% de moins d’impôts.

    Lorsqu’on étire un élastique, il finit toujours par nous péter dans la face.

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  3. 2 septembre 2012 21 h 50 min

    @ Richard Langelier

    «Il y a aussi cet article de Gérard Bérubé»

    J’ai lu cet article. Oui, il faut faire le ménage dans les crédits d’impôt. Par contre, Il parle comme si les riches n’avaient pas déjà des fiscalistes… Comme je l’ai dit dans le billet, «Il serait étonnant que les contribuables riches ne prennent pas déjà tous les moyens possibles pour éviter de payer de l’impôt!»

    @ Claude

    Je voudrais simplement vous faire remarquer que 130 000 $, c’est plus que deux fois 50 000 $.

    «C’est 2.5 fois plus que les 4.5 millions qui gagnent moins de $50,000. »

    Avez-vous aussi comparé leurs revenus? Vous voudriez que quelqu’un qui gagne 10 000 % paie autant d’impôt que quelqu’un qui gagne 250 000 $? Sinon, je ne comprends pas l’objectif de vos comparaisons.

    J’ai déjà analysé tous ces chiffres à https://jeanneemard.wordpress.com/2012/04/03/y-a-t-il-des-riches-au-quebec/.

    «Lorsqu’on étire un élastique, il finit toujours par nous péter dans la face.»

    Vous avez raison, à force laisser les inégalités augmenter, il risque d’y avoir d’importants troubles sociaux.

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  4. Richard Langelier permalink
    2 septembre 2012 22 h 23 min

    @ Claude

    Soyons prudents avec l’expression « les contribuables qui gagnent… ».
    Vous savez sûrement qu’un contribuable est une personne qui fait une déclaration de revenus. Ces contribuables déclarent X $. Évidemment, l’étudiant qui a eu un revenu de travail au cours de l’été de 5000 $ , le conjoint qui a eu un petit contrat de 8 000 $, la personne sans emploi qui n’a pas droit à l’Aide sociale, le travailleur précaire sont des contribuables. Par exemple, une personne seule considérée sans contraintes à l’emploi qui a plus de 880 $ en banque n’a pas droit à l’Aide sociale. Elle fait deux déclarations de revenus pour toucher les Crédits de solidarité et le crédit pour la TPS.

    Le contribuable qui a un revenu imposable de 130 000$ peut avoir contribué 22 000$ pour son REER, avoir des fiducies familiales pour ses enfants, etc. Son revenu brut peut être de 200 000$, voire plus.

    Je persiste et signe : la fiscalité est complexe. Je suis membre (très critique) de Québec solidaire. En ce qui concerne les particuliers, je considère que ce ne sont pas les personnes qui acceptent de déclarer tous leurs revenus, ou qui n’ont pas le choix parce qu’elles sont salariées qu’il faut viser avant tout. Bien sûr, j’accepte de proposer aux électeurs de revenir à plusieurs paliers d’imposition. Je vois surtout un ménage à faire dans les crédits d’impôt.

    Un problème plus fondamental se pose. Avant les traités commerciaux de libre-échange, il était plus facile d’imposer les sociétés commerciales. Au Québec, étant donné les coûts de l’électricité avantageux, il est sans doute possible d’avoir des taux d’imposition un peu plus élevés que dans les autres provinces. La vraie solution relève de l’inclusion de clauses sociales et environnementales dans les traités commerciaux.

    Est-il possible de convaincre les contribuables dont les revenus sont plus élevés que la moyenne que ce serait avantageux pour eux de vivre dans une société où on pourrait offrir des emplois à ceux qui n’en ont pas, par un financement accru du secteur communautaire, par exemple? J’ai la candeur de croire que oui. Avant mardi?

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  5. 2 septembre 2012 22 h 43 min

    @ Richard

    «Le contribuable qui a un revenu imposable de 130 000$ peut avoir contribué 22 000$ pour son REER, avoir des fiducies familiales pour ses enfants, etc. Son revenu brut peut être de 200 000$, voire plus.»

    Là, non, les données sur les contribuables utilisent le revenu total, soit le revenu avant ces déductions. Voir par exemple la ligne 29 de la page 111. Les déduction pour RÉER sont à la ligne 33 et sont soustraites avec bien d’autres déductions pour en arriver au revenu net de la ligne 45. Pour les fiducies familiales, je suis moins formel, car je ne suis pas certain de ce dont tu parles. Elles ne sont pas là, car elles concernent le traitement du capital, pas des revenus, si je ne m’abuse. Cela dit, cet exemple est meilleur, car ces fiducies évitent justement d’avoir des revenus imposables. On fait passer par exemple un compte de RÉER sur lequel il faudrait payer de l’Impôt à une fiducie à l’abri de l’impôt. Mais, je connais moins ces choses…

    Pour le reste, on se rejoint!

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  6. Le professionnel permalink
    3 septembre 2012 11 h 08 min

    @Darwin

    Si vous étiez mieux informé de la situation des français, vous sauriez qu’ils quittent en bon nombre leur pays pour s’évader d’un système fiscal régressif, effectivement ce qui est progressif pour l’un est régressif pour l’autre. Vérifiez, vous verrez. Par la suite, vous ne pourrez plus écrire « Pourtant, aucun mouvement notable du genre n’a jamais pu être observé nulle part dans le monde. » sachant que c’est faux.

    Je travaille avec plusieurs français autour de moi qui sont venus vivre ici au Québec, car il n’y a plus d’avenir pour les jeunes français là-bas, et pas du tout des riches, juste des travailleurs trop taxés. Nous avons d’ailleurs eu des discussions cette semaine sur ce sujet et leurs réponses étaient claires, sans équivoque. Et ils sont inquiets de ce qu’ils entendent au Québec, pour eux, cela ressemble aux discours socialistes français d’il y a 30 ans. Avec des politiques qui les ont menées vers le gouffre. Les prochaines années, peut être mois, confirmeront d’ailleurs leur échec inévitable.

    Vous avez raison sur un point, l’attachement culturel des québécois à leur nation fait que plusieurs « mieux nantis » hésitent à quitter le Québec. Comme eux, je me questionne, et comme plusieurs, mon expertise à de la valeur au Québec et ailleurs. Mon élastique est étiré à son maximum, sur le point d’éclater.

    En passant, vous n’avez pas compris le message de Claude, où avez joué d’oubli volontaire pour en ignorer le sens. Comme notre système fiscal ne permettant pas le fractionnement fiscal pour les couples travailleurs, comprenez que j’exclus ici les personnes âgées qui ont maintenant cet avantage, une personne qui gagne 100 000$ et qui est le seul du couple à travailler paie beaucoup plus d’impôts que 2 personnes du couple gagnant chacun 50 000$. Et cela, je peux vous en parler car je suis exactement dans cette situation, ma femme souffrant d’une maladie chronique qui la rend inapte à l’emploi lorsque la maladie frappe, je paie des impôts comme si j’étais « riche » comme vous dites. Pourtant mes poches sont vides, plus de capacité de prendre des REER à cause d’une fiscalité supposée progressive, mais régressive dans les faits. À ma retraite à 70 ans ou plus, je serai aussi un pauvre et j’aurai pourtant payer toute ma vie à faire vivre les autres. C’est peut être là l’égalité que vous souhaitez. Comme les français qui fuient leur pays, je devrai peut être fuir le mien que j’aime pourtant. Il ne manque que le courage pour passer à l’action.

    Continuez votre bon travail, avec la balance du pouvoir qui s’annonce, vous allez être en mesure de manipuler le prochain gouvernement et en finir une fois pour toutes avec les riches, comme en France.

    Salutations

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  7. 3 septembre 2012 11 h 48 min

    « La méthode par excellence consiste à travailler moins, par exemple faire moins d’heures supplémentaires »

    Ceci est une connerie, en effet!

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  8. 3 septembre 2012 11 h 58 min

    @ Le professionnel

    «Si vous étiez mieux informé de la situation des français, vous sauriez qu’ils quittent en bon nombre leur pays»

    Je dois bien sûr me contenter de votre parole, les sources n’étant pas nécessaires quand on a la science infuse…

    «sachant que c’est faux»

    Vous ne me fournissez toujours pas d’exemple quantifiant de tels départs provenant de source fiable. Que des anecdotes… Ça va tellement mieux au Royaume-Uni qui a justement diminué son taux marginal d’imposition maximal et vient de bénéficier des retombbées des Olympiades!!

    Croissance nulle pour le Royaume-Uni en 2012

    «juste des travailleurs trop taxés»

    Le Québec serait donc un paradis fiscal! C’est rare que je lis ça d’un droitiste! Plus sérieusement, votre échantillon me semble bien mince, relavant uniquement de l’anecdote. Mais comme celles-ci correspond à ce que vous voulez entendre, vous l’accueillez et la magnafiez. En passant, vos Français sont arrivés ici bien avant la hausse des impôts annoncée par Hollande! Drôle de relation de cause à effet!

    «vous n’avez pas compris le message de Claude»

    Je l’ai en effet niaisé sur son erreur de calcul et ai interprété volontairement son analogie de l’élastique à l’envers. J’ai voulu souligner que les faits sur l’agitation sociale due aux inégalités sont pas mal plus nombreux que ceux sur les pauvres riches forcés de déménager…

    «je peux vous en parler car je suis exactement dans cette situation»

    Moi aussi! Mais nous n’en tirons pas les mêmes conclusions…

    «je devrai peut être fuir le mien que j’aime pourtant»

    Des promesses… J’entends ça des droitistes depuis des lunes, et ils restent presque tous.

    «et en finir une fois pour toutes avec les riches, comme en France»

    Ah, il n’y a plus de riches en France? Dans ce cas personne ne sera touché par la hausse du taux marginal d’imposition (si Hollande finit par l’adopter), puisqu’elle ne s’appliquerait qu’aux revenus excédant 1 millions d’euros…

    Vous devriez dans ce cas corriger les statistiques officielles, qui disent que la France accueille le nombre record de millionnaires en Europe. Et la source n’est pas de la méchante gauche, mais le Crédit suisse. Mais, les faits, vous n’en avez pas besoin, vous savez tout en posant trois ou quatre questions à des gens qui pensent comme vous!

    La France, record européen du nombre de millionnaires

    «La France compte 2,6 millions de millionnaires en dollars, contre 1,6 million de millionnaires au Royaume-Uni ou seulement 622 000 en Suisse.»

    Et, je ne déteste pas les riches, je veux seulement qu’ils fassent leur juste part!

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  9. Richard Langelier permalink
    3 septembre 2012 13 h 49 min

    Qu’il y ait un crédit d’impôt pour conjoint à charge malade n’irait absolument pas contre les valeurs de gauche. Personnellement, je préférerais un crédit remboursable.

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  10. 3 septembre 2012 14 h 42 min

    Et je maintiens que les enfants ne doivent pas être utilisés à des fins de politique partisane…y compris pour le PCul!

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  11. Le professionnel permalink
    3 septembre 2012 16 h 32 min

    @Darwin

    Désolé pour le manque de sources concernant l’exode des français. Donc voici:

    « About 1.6 million French citizens were registered in French consulates abroad as of Dec. 31, a 6 percent increase from 2010, beating both the 2.3 percent rise the previous year and the 3 percent average annual increase in the French population living overseas, according to the Ministry of International Affairs.  » Tiré de http://www.bloomberg.com/news/2012-05-10/entrepreneurs-in-france-flee-from-hollande-s-rejection-of-wealth.html.

    Dans le même article, ils parlent aussi de l’exode des anglais.

    Ou encore: http://www.slate.fr/monde/54887/riches-fuite-londres-bruxelles-suisse

    Et il y a effectivement de nombreux anecdotes d’artistes français qui ont fait le choix de partir. Une recherche dans Google permet d’en identifier plusieurs.

    Les français au paradis chez nous: Effectivement, les français viennent chez nous car ils y voient un paradis fiscal, pour le moment. Mais comme je l’écrivais plus tôt, ils sont inquiets de nous voir aller.

    Vous parlez de part des riches: ils en paient pas assez ?
    Ou est-ce nos administrations publiques qui ont un problème de gestion avec tout ce qu’ils prennent déjà ? Et pour le savoir, il faudrait comparer ces dernières, non pas à d’autres administration publiques qui ont aussi perdu le contrôle mais bien aux entreprises privées performantes, les meilleures de la classe, celles qui innovent, qui développent des produits et service, qui les commercialisent dans des marchés hautement compétitif (on ne parle pas ici des pétrolières on s’entend) et qui dégagent des profits. Et oui, dégager des profits dans de telles conditions nécessite une gestion efficace. Nous sommes chanceux au Québec, nous avons ce genre d’entreprise sur qui se comparer. Suffit de regarder l’actualité économique des derniers mois et d’identifier celles qui sont en croissance et d’aller examiner leur gestion, les réponses s’y trouvent.

    Pour ma part: Il est honteux, le mot est faible, d’en demander davantage aux contribuables, pauvres ou riches, tant que les machines administratives non pas appris à utiliser efficacement chaque cenne qu’elles reçoivent déjà.

    Salutations

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  12. youlle permalink
    3 septembre 2012 16 h 46 min

    @ Le professionnel

    « Je travaille avec plusieurs français autour de moi qui sont venus vivre ici au Québec, car il n’y a plus d’avenir pour les jeunes français là-bas, et pas du tout des riches, juste des travailleurs trop taxés. »

    Je ne suis pas venu au monde de la dernière pluie Monsieur. Vos Français peuvent très bien vous raconter des blagues si vraiment ils existent. Je vous dis aussi que de par mes humbles connaissances, ils vous mentent ou c’est vous qui nous mentez.

    « Comme eux, je me questionne, et comme plusieurs, mon expertise à de la valeur au Québec et ailleurs. Mon élastique est étiré à son maximum, sur le point d’éclater.”

    Alors Monsieur, quand votre élastique pètera, il ne vous restera que ce grand pays que sont les États Unis d’Amérique et leurs économie. Moi non plus je n’ai pas de références, mais je peux vous témoigner étant donné qu’une partie de ma famille réside aux USA que vous prenez un grand risque. Ce risque est d’avoir au mieux un niveau de vie égal à ici ou, plus certainement la petite affaire comme plusieurs de ma famille.

    J’en connais une sacrée potée (la parenté) qui vienne ici pour un événement particulier, la plupart du temps des funérailles et qui se loue une Mercedes pour flasher et nous impressionner. Mais les pauvres après s’être sacrifiés, leurs veux habits « pas neus » et cotonnés trahissent leur pauvreté. Ils étaient allés faire fortune il y a 30 ans mais n’ont pas eu la chance de mononc Edmond.

    « Il ne manque que le courage pour passer à l’action.”

    Votre intuition est certainement très bonne.

    Vous chiâliez que le Québécois paye trop d’impôts. Mais si on se compare aux USA où les impôts et taxes n’ont jamais étés aussi bas, il faut tenir compte d’autre chose que les impôts.

    La première chose à considérer est la santé. Bien oui le privé. Comme impôts pour la santé, vous devrez payer aussi cher qu’au Québec. En surplus vous devez vous payer des assurances santé (bien plus que 12 000$ pour une famille en bonne santé) dont vous n’avez absolument pas les moyens surtout étant donné l’état de santé de votre épouse. En plus, vous devrez payer plus cher pour le logement et les assurances. Je ne parles pas des écoles et universités ou il faut payer cher et les garderies pour les enfants. Juste pour vous dire que, dans ce pays, le coût de la vie est plus cher qu’ici.

    Mais Monsieur, il vous reste l’Alberta, mais il faudra tenir compte du logement, là où les citoyens ont le plus de misère à payer leurs hypothèques et où encore une fois le coût de la vie est plus cher.

    « À ma retraite à 70 ans ou plus, je serai aussi un pauvre et j’aurai pourtant payer toute ma vie à faire vivre les autres.”

    C’est faux. À 100 000$ par année, vous vous serez payé du bon temps, bien plus que la moyenne des Québécois qui gagnent en moyenne environ 36 000$ par année. De plus Monsieur, vous nous dites que votre épouse souffre d’une maladie chronique et c’est très malheureux, j’y ai goûté moi-même pendant des années et je ne parle pas de mes problèmes.

    « …ma femme souffrant d’une maladie chronique qui la rend inapte à l’emploi lorsque la maladie frappe, je paie des impôts comme si j’étais “riche”…”

    Donc Monsieur, et c’est très malheureux, mais si l’état de votre épouse est comme vous le dites et étant donné que je et vous et que nous payons pour votre l’état de santé et celui de votre épouse, il est plus qu’incertain qu’à vous deux vous fassiez vivre les autres.

    Pour aller plus loin :

    Je pourrais être aussi DUR avec votre épouse que vous l’êtes avec le Québec : DIVORCEZ! Là vous pourriez vous trouver une compagne qui gagne aussi cher que vous et vous ne pourriez plus vous plaindre de gagner un salaire de célibataire.

    Pour finir, vous avez mon admiration pour le soutien que vous apportez à votre épouse et je lui souhaite le meilleur état de santé possible.

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  13. 3 septembre 2012 17 h 04 min

    @ David Gendron

    «Et je maintiens que les enfants ne doivent pas être utilisés à des fins de politique partisane…y compris pour le PCul!»

    Là c’est carrément une pub institutionnelle, avec le texte complexe manifestement imposé et vous n’en faite pas de billet! Personnellement, ça ne me dérange même pas… C’est juste poche!

    @ Le professionnel

    Ce que je comprends le moins de Claude et vous, c’est que la proposition du PQ vous ferait économiser 400 $ par an (taxe santé) et que vous ne payeriez pas un sou de l’augmentation de l’impôt pour ceux qui gagnent plus de 130 000 $. En conséquence, votre élastique ne se tend pas, il se contracte au contraire…

    Pour la situation en France, on verra ce qui se concrétisera. Je rappelle que j’ai bien écrit «La concurrence fiscale peut avoir des effets, inutile de le nier». J’attendrais avant de conclure sur l’ampleur de l’impact. D’ailleurs, votre deuxième source n’est qu’un résumé du premier article, la source (Bloomberg) y étant bien indiquée.

    Ce que je trouve drôle, c’est que vous attribuez ces hausses à l’élection de Hollande, alors que ces données s’arrêtent en 2011 (voir la source de Bloomberg), bien avant l’élection de Hollande (mai 2012)! Peut-être avaient-ils d’autres motifs que la hausse du taux marginal d’imposition pour vouloir partir.

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  14. youlle permalink
    3 septembre 2012 17 h 46 min

    @ David Gendron

    « Et je maintiens que les enfants ne doivent pas être utilisés à des fins de politique partisane… »

    Des enfants, hum! Les plus jeunes ont probablement 11 ans. Ce sont plutôt des prés ados et des ados.

    Ma soeur cadette décédée à 20 ans en 1976 avait dit en enlevant le portrait de Daniel Johnson de sur le dessus du téléviseur: « il a perdu ses élections, on l’enlève ». C’était en 1960. Ne croyez pas que mon père l’avait influencé, il n’avait pas le temps de s’occuper des enfants. Ma mère, elle, était débordée par les cinq autres.

    La même année mon copain à l’école primaire, fils du député, à « pogné » une bagarre avec le fils du candidat libéral à savoir qui allait gagner, une vraie, avec du sang. Mon copain poqué a perdu la bagarre et son père a gagné ses élections. Il y en avait au moins 50 autres pour regarder la bagarre.

    Pensez-vous que tous ces enfants, 4 ou 6 par famille, se sont fait laver le cerveau à coup de publicité ou par les parents? Non.

    Je rejetais l’influence de mon père en politique après le mort de Duplessis. Mais je me souviens très bien du « Maître chez-nous » et non pas de Daniel Johnson. Et oui c’est la TV qui m’a influencé et le parti libéral ne parlait pas d’enfants.

    Maintenant allons-nous interdire la TV aux enfants pendants les élections?

    Cela étant écrit je suis bien heureux aujourd’hui d’avoir eu connaissance, grâce à la TV pendant mon enfance, de Duplessis, et pendant mon adolescence des élections au temps de Lesage, et de Johnson.

    Après on se plain que les jeunes ne sont pas politisés.

    La politique pour les adultes face aux enfants, c’est comme le sexe, pas touche.

    Et pour les jeunes c’est: Toi le vieux, mon doigt!

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  15. Le professionnel permalink
    3 septembre 2012 17 h 59 min

    @youlle

    Vous me traitez de menteur, et vous ne me connaissez pas ? S’il y a bien une valeur qui est mienne, c’est l’honnêteté et le respect. Par conséquent, je ne tomberai pas aussi bas que vous.

    @Darwin, les propositions de Mme Marois semblent intéressantes à première vue, effectivement. Mais je ne crois pas qu’elle s’arrêtera là, car ces chiffres sont erronés et ne tiennent pas compte de la réaction des principaux intéressés. Elle taxera plus… et plus bas. De plus, je ne partage pas une vision où seule la taxation représente la porte de sortie pour des finances publiques en santé.

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  16. youlle permalink
    3 septembre 2012 18 h 07 min

    @ Le professionnel

    « Vous me traitez de menteur… »

    Non Monsieur.

    Relisez et vous verrez le mot OU.

    Je ne vous rend pas responsable des discours de vos amis. Et pour vos amis OU sont leurs preuves?

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  17. youlle permalink
    3 septembre 2012 18 h 14 min

    @ Darwin

    Très bon billet. Merci!

    Encore une fois je n’ai pas de références, mais selon mes souvenirs, en Amérique, les meilleures périodes de prospérité sont en général au moment où les impôts sont hauts et les moins bonnes au moment où ils sont bas comme présentement aux USA.

    Je suis peut-être dans l’erreur.

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  18. 3 septembre 2012 19 h 40 min

    @ Le professionnel

    «Mais je ne crois pas qu’elle s’arrêtera là, car ces chiffres sont erronés et ne tiennent pas compte de la réaction des principaux intéressés.»

    Quels chiffres sont erronés? Je crois qu’ils sont sous-estimés (voir https://jeanneemard.wordpress.com/2012/04/03/y-a-t-il-des-riches-au-quebec/), mais par le contexte, vous semblez dire le contraire.

    «Elle taxera plus… et plus bas»

    Ça, ça ne m’étonnerait pas! Je n’ai pas beaucoup de confiance envers le PQ!

    @ Youlle

    « les meilleures périodes de prospérité sont en général au moment où les impôts sont hauts»

    C’est exact, j’en ai parlé dans ce billet : https://jeanneemard.wordpress.com/2012/04/10/le-taux-marginal-dimposition-maximal/.

    Par contre, il ne faut pas faire l’erreur des économistes qui ne jurent que par les corrélations pas toujours causales. Bien d’autres phénomènes sociaux à l’époque des trente glorieuses peuvent expliquer le bon taux de croissance qu’on y a observé, entre autres le début de l’arrivée plus massives des femmes sur le marché du travail. Chose certaine, ces taux ont permis de faire diminuer le niveau d’inégalité et a permis la création d’une classe moyenne forte. Ce n’est pas rien, c’est même pour moi sa conséquence la plus positive!

    Par ailleurs, j’insiste toujours sur le niveau d’acceptabilité sociale pour qu’une hausse des impôts ait du succès. Jusqu’où va maintenant cette acceptabilité? Je n’en sais rien. À l’époque, les hauts taux marginaux d’imposition étaient répandus dans la plupart des pays occidentaux. Ce n’est bien évident plus le cas. Donc l’impact de la concurrence fiscale pourrait avoir plus d’effets. Cela dit, comme je l’ai écrit dans ce billet, il serait fort étonnant qu’un rehaussement comme ceux mis de l’avant par le PQ et QS dépasse le niveau d’acceptation social actuel. Mais, je ne crois pas qu’un retour à des taux de 70 % et même 90 % comme dans les années d’après guerre puisse se faire sans problème… Il faudrait, selon moi, des actions concertées au niveau mondial pour que cela puisse se faire.

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  19. Richard Langelier permalink
    3 septembre 2012 21 h 16 min

    @ Youlle

    En 1960, c’était Antonio Barrette qui était chef de l’Union Nationale.
    En 1962, c’était Daniel Johnson lors de « l’élection référendaire » sur le thème de la nationalisation de l’électricité. Il y eut le premier débat des chefs au Québec. Les spin doctors des libéraux étaient préparés, puisque Nixon avait perdu le débat parce qu’à 4h pm, il avait la barbe d’un méchant dans un western spaghetti. Je l’avais manqué parce que j’avais préféré aller payer 30 sous à l’aréna pour aller voir les patineurs. En réalité, nous draguions les filles qui payaient 30 sous pour aller voir les patineurs. J’avais suivi la campagne sur Radio-Canada qui passait mieux certains jours par le canal 7 et certains autres par le canal 13. Le soir de l’élection, ti-Jean m’a dit : « la bière est gratis au sous-sol de l’Hôtel de ville d’Arthabaska, les libéraux ont gagné ». Le lendemain matin, j’ai dit à mes parents que j’avais la grippe.

    En 1966, j’étais représentant pour le Rassemblement pour l’Indépendance nationale dans la maison qui suivait celle de ti-Douard suivie de celle de la mère de vos enfants. Il y avait une seule boîte de scrutin et je votais dans une autre maison. Lors du décompte, je craignais le zéro. Le vote était secret, mais je sais que ce sont les 6 filles de l’École des infirmières qui nous ont permis d’éviter le zéro. J’avais cru que leur beau sourire signifiait qu’elles me trouvaient beau avec mes cheveux longs. En ces temps-là, découvrir la puberté, la politique et apprendre à prendre un coup se conjuguaient. En passant, cette année-là, Daniel Johnson et l’Union nationale ont obtenu plus de sièges que les libéraux, avec moins de votes. Les péquistes aiment bien ce truc aussi, mais à 33% des intentions de vote, ils sont obligés de nous refaire le coup des deux mains sur le volant. Dans l’exergue du 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte, Marx écrit : « Les événements historiques se produisent toujours deux fois, la première comme une tragédie et la seconde comme une comédie ». C’est ce que je retiens de la pub que David Gendron nous fait connaître.

    @ tous

    Dans certaines villes américaines, il y a des quartiers clôturés avec agent de sécurité à l’entrée. Les gens qui y vivent sont heureux, mais ils paniquent lorsqu’ils en sortent. Il me semble qu’il y a un prix à payer pour la paix sociale. Les gouvernements Bouchard et Landry n’ont pas compris cela et aujourd’hui, le Parti québécois nous fait croire qu’il fera un virage en U. Je ne le défendrai pas.

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  20. Le professionnel permalink
    3 septembre 2012 23 h 42 min

    @Darwin

    Votre billet sur les riches faisait au billet de Gérald Fillion de RDI qui estimait les chiffres de l’augmentation fiscale du PQ à 575M$ par l’addition de 2 nouvelles tranches d’imposition.

    En prenant ma calculatrice et quelques hypothèses:

    +4 % pour la tranche de 130k$ à 250K$ pour 115 672 personnes. Hyp.: en prenant un revenu moyen de ces gens à 190K$ ce qui m’apparaît nettement exagéré, cela donne:
    (190K-130K) * 0,04 * 115 672 = 277 612 800 $.

    +4% pour la tranche de 130k$ à 250K$ pour 28 952 personnes gagnant plus de 250k$.
    120 000 $ x 0,04 x 28 952 = 138 969 600 $

    +3 % pour la tranche au-delà de 250 K$ pour 28 952 personnes. Hypothèse d’un revenu moyen de 300 000 $. Bon, ici je n’ai pas exagéré.
    (300k-250k) * 0,03 * 28 952 = 43 428 000

    Gr-Total = 460 010 400 $ et non pas 575 M$ comme l’indique l’économiste Gérald Fillion.

    Si je prends l’hypothèse d’une moyenne inférieure pour ceux dans la tranche 130-250, soit à 150K$ au lieu de 190k$, ce qui me semble plus réaliste, cela donne 20 000 $ * 0,04 * 115 672 = 92 537 600 $ pour les 115 672 contribuables. La somme descend drastiquement à 274 935 200 $, bien loin des 575M$.

    Et tout cela sans considérer les réactions de ces personnes touchées par ces nouvelles taxes.

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  21. Le professionnel permalink
    3 septembre 2012 23 h 50 min

    Oups une erreur: c’est 7% et non pas 3% pour la portion au-delà de 250 K$. Petite erreur de 57,9M$. Les sommes passent donc à:
    517,9M$ pour la première hypothèse et à 332,8M$ pour la seconde.

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  22. 4 septembre 2012 0 h 10 min

    J’ai comme atteint un seuil où financièrement je suis très à l’aise, pas de soucis, pas de tracas et une grande liberté financière. Personnellement, ce seuil est d’environ $75 000-$80 000 annuellement.

    Depuis tout est facile….

    J’ai une certaine misère… avec la misère des riches!

    De plus, pour citer cette professeure d’Harvard donc le nom m’échappe: Je ne connais aucun riche qui a fait sa fortune… en payant moins d’impôts!

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  23. Richard Langelier permalink
    4 septembre 2012 0 h 26 min

    @ Le professionnel

    Si Darwin veut défendre les propositions fiscales du Parti québécois, grand bien lui fasse!
    Pour ma part, je préfère un ensemble de mesures allant des économies engendrées par une assurance-médicaments universelle, à l’augmentation des redevances sur les ressources naturelles, à un ménage dans les crédits d’impôt des particuliers et des entreprises (n’ayez crainte, je propose un crédit d’impôt ou une augmentation de ce crédit s’il existe déjà pour le conjoint à charge souffrant d’une maladie), à un effort un peu plus élevé des contribuables à plus hauts revenus.

    Comme membre critique de Québec solidaire, je considère son cadre financier crédible. J’aimerais bien vous convaincre qu’il serait à votre avantage qu’un déplacement des gains de productivité du secteur marchand de l’économie soit dirigé de façon urgente vers l’amélioration du filet de sécurité social qui relève des compétences provinciales et le financement d’emplois d’utilité sociale, mais vos interventions sur ce blogue me convainquent que vous postulez que la vie rêvée des anges est la société proposée par Mitt Rowney.

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  24. 4 septembre 2012 0 h 32 min

    Il ne faut pas chercher de midi à 14 heures, tout est une question d’équité.

    Le problème pour certaines personnes, c’est qu’ils ne comprennent pas ce qu’est l’équité… qu’ils confondent avec égalité.

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  25. 4 septembre 2012 5 h 08 min

    @ Le professionnel

    «Votre billet sur les riches faisait au billet de Gérald Fillion de RDI qui estimait les chiffres de l’augmentation fiscale du PQ à 575M$ par l’addition de 2 nouvelles tranches d’imposition.»

    Je ne sais pas trop ce que cette phrase veut dire en français, mais il est manifeste que vous n’avez pas lu ou compris la section de ce billet qui abordait cette question.

    «En prenant ma calculatrice et quelques hypothèses:»

    Vos hypothèses sont en grande partie inutiles si vous partez avec les données fiscales de 2009. J’ai tout expliqué ça dans mon billet. Regardez aux pages 105 à 110 de http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Statistiques/fr/STAFR_sfp_2009.pdf.

    «+3 % pour la tranche au-delà de 250 K$ pour 28 952 personnes.»
    «Hypothèse d’un revenu moyen de 300 000 $»

    Regardez à la page 108 du même document, ligne 29 : ils étaient en 2009 (et je vous rappelle que nous sommes en 2012) 35 176 à gagner 18,194 milliards.

    D’une part 35 176 est déjà plus élevé que la donnée utilisée par Fillion et le PQ, soit 28 952 (cela ressemble aux données de 2008, avec 29022 contribuables, voir la page 106 de http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Statistiques/fr/STAFR_sfp_2008.pdf). Si on considère que ce nombre a augmenté de 21 % entre 2008 et 2009, et qu’il a sûrement augmenté entre 2009 et 2012, ils devraient être entre 40 000 (hypothèse très basse) et 60 000 (hypothèse forte) en 2012.

    Ensuite, vous utilisez une moyenne de revenu de 300 000 $, ce qui signifie que seulement 50 000 $ de leur rémunération serait assujettie au taux maximal de 31 %. Or, leurs revenus en 2009 (année de récession, je le rappelle), soit 18,197 milliards $, divisé par leur nombre (35 176) me donne un revenu moyen de 517 313 $! Donc, la portion assujettie au 31 % n’est plus de 50 000 $ comme dans votre hypothèse, mais de 267 313 $, soit plus de cinq fois plus! Donc plus de monde avec un revenu plus élevé. Refaites vos calculs et vous verrez que l’estimation du PQ est pour le moins minimale, comme je le disais.

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  26. Yves permalink
    4 septembre 2012 5 h 27 min

    Bien dit, Benton.

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  27. 4 septembre 2012 8 h 42 min

    @Professionnel

    « Il ne manque que le courage pour passer à l’action »

    C’est bien sur cette lâcheté que Marois compte! Merci à l’avance pour votre lâche générosité!

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  28. 4 septembre 2012 11 h 46 min

    @ THE LIBERTARIAN BADASS

    «HAHAHAHAHAHAHA!»

    Moi, j’ai voté sans problème, sinon qu’il y avait environ 10 personnes avant moi.

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  29. koval permalink*
    4 septembre 2012 12 h 34 min

    Nous à Sherbrooke, nos morts ont déjà voté par anticipation! Notre machine est hyper bien rodée! 😉

    http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201209/03/01-4570694-une-electrice-decedee-vote-dans-sherbrooke.php

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  30. Blink permalink
    4 septembre 2012 12 h 53 min

    @LBD

    Il s’agit d’un complot – La fuite de gaz à été PROVOQUÉE! Ils savent très bien qu’on se dirige vers un gouvernement Québec Solidaire majoritaire! 😆

    Check ben le tremblement de terre dans Charlevoix créé de toute pièces par les États-unis pour empêcher l’élection de ta Pauline 😈

    À 7 jour du 11ième anniversaire des attentats du 11 septembre… 11 – 7 = 4 et on est quelle date aujourd’hui?

    Ouain, le nouvel ordre mondial vient d’étendre ses tentacules jusqu’à la Malbaie… et qui a un domaine dans Charlevoix… C’est ça Desmarais! Tout s’explique! 😆

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  31. Raymond Hill permalink
    4 septembre 2012 13 h 02 min

    @ Le professionel

    J’ai refait vos calculs avec la correction relevé par Darwin (et en tenant compte de votre propre correction dans votre autre commentaire. Mes corrections sont entre parenthèses carrées :

    @ Le professionel : « +7 % pour la tranche au-delà de 250 K$ pour 28 952 [35 176] personnes. Hypothèse d’un revenu moyen de 300 000 $ [517 241 $]. Bon, ici je n’ai pas exagéré. (300k-250k)[517,24k – 250k] * 0,07 * 28 952 [35 176] = 57 900 000 [658 032 859] »

    @ Le professionel : « Gr-Total = 517 910 000 $ [1 074 615 259 $] et non pas 575 M$ comme l’indique l’économiste Gérald Fillion. »

    Donc plus d’un milliard de $, plutôt que votre 518 M$, et ce en gardant en tête que les données de *2009* ont été utilisées pour le calcul des 250 K$ et +.

    Je suis surpris du résultat corrigé, qui dépasse largement le 575 M$ de Gérald Fillion — et ce en utilisant les nombres de 2009. (Où est l’erreur ?)

    @ Le professionel : « Si je prends l’hypothèse d’une moyenne inférieure pour ceux dans la tranche 130-250, soit à 150K$ au lieu de 190k$, ce qui me semble plus réaliste »

    Je vous accorde que 190 K$ c’est une hypothèse qui peut être améliorer, mais pas en lui préférant une autre hypothèse qui elle est complètement arbitraire, celle de votre « 150 K$ ».

    Selon la page 108 du document cité par Darwin, nous trouvons que le revenu moyen des contribuables se situant entre 150 – 250 K$ est de (6 935 841 K$ + 4 039 788 K$) / (40 609 + 18 172 ) = 186 720 $, ce qui en effet diffère de l’hypothèse « simpliste » de (250 K$ + 150 K$) / 2 = 200 K$.

    Le revenu moyen calculé diffère de l’hypothèse simpliste dans un ratio de (187 K$ / 200 K$) = 0.93. Je vais donc m’inspirer de ce ratio pour obtenir le salaire moyen des contribuables se situant dans la tranche des 130 – 250 K$ : (250 K$ + 130 K$) / 2 * 0.9 = 171 K$, qui me semble plus raisonnable que votre complètement arbitraire « 150 K$ ».

    Maintenant, si je révise votre seconde hypothèse en utilisant 170 K$ comme salaire moyen plutôt que votre arbitraire 150 K$, j’obtiens 190 M$ plutôt que votre 93 M$, et le grand total de 987 M$ plutôt que votre 275 M$.

    À tous : En passant, d’où viennent ces données citées pas mal dans les médias dernièrement concernant ces “28 952 personnes” gagnant ***250K ou plus*** ?

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  32. 4 septembre 2012 14 h 05 min

    @ Blink

    «Ils savent très bien qu’on se dirige vers un gouvernement Québec Solidaire majoritaire!»

    Tu ris, mais cette panne fera probablement perdre un peu de sous à QS en raison de la baisse de la subvention gouvernementale aux partis établie à partir du nombre de votes…

    @ Raymond Hill

    «Je suis surpris du résultat corrigé, qui dépasse largement le 575 M$ de Gérald Fillion — et ce en utilisant les nombres de 2009. (Où est l’erreur ?)»

    Je suis arrivé sensiblement aux mêmes chiffres que vous, ce qui m’a aussi surpris. Même en prenant les chiffres de 2008, j’arrive à beaucoup plus que lui. Le problème est probablement que nous n’avons pas la source précise. En outre, ces revenus peuvent bénéficier de crédits dont nos calculs ne tiennent pas compte. En fait, c’est pourquoi je n’ai pas mis le résultat de mes calculs dans aucun billet. La seule certitude que j’avais est que le nombre de contribuables gagnant 250 000 $ et plus est nettement sous-estimé.

    «En passant, d’où viennent ces données citées pas mal dans les médias dernièrement concernant ces “28 952 personnes” gagnant ***250K ou plus*** »

    Je l’ai mentionné dans un commentaire précédent :

    «D’une part 35 176 est déjà plus élevé que la donnée utilisée par Fillion et le PQ, soit 28 952 (cela ressemble aux données de 2008, avec 29022 contribuables, voir la page 106 de http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Statistiques/fr/STAFR_sfp_2008.pdf). »

    Il est possible que le 28952 soit une version plus récente, donc corrigée, du 29022 de ce document. De toute façon, il est rare qu’on se trompe quand les écarts sont si petits!

    En plus, pour «simplifier» le tout, le document de 2008 mentionne que 226 de ces contribuables gagnant au moins 250 000 $ ne payaient pas d’impôts! Cela appuie mon hypothèse qu’on ne peut pas faire des calculs précis à partir de ces données, car ces contribuables semblent bénéficier de règles d’impôts qu’on ne peut pas quantifier, en tout cas pas par les calculs simples que nous faisons.

    J’ai déjà lu qu’un fonctionnaire du ministère du revenu parlait de règles spéciales pour les gains en capitaux provenant d’une entreprise agricole pour expliquer qu’autant de contribuables gagnant 100 000 $ et plus ne paient pas du tout d’impôt. Mais est-ce seulement ça? Bref, je me répète, je préfère simplement dire que le nombre de contribuables gagnant 250 000 $ est nettement plus élevé que dans les données mentionnées par Fillion et le PQ, et que, en conséquence, le montant mentionné est sûrement très sous-évalué. Mais, je n’avance pas de chiffres.

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  33. Richard Langelier permalink
    4 septembre 2012 16 h 08 min

    Dans l’isoloir, j’ai pensé à la plausibilité de l’explication du fonctionnaire du ministère du revenu, « rapport » aux règles spéciales pour les gains en capital provenant de la vente d’une entreprise agricole. Qui plus est, j’envisageais l’hypothèse que le complot ait débuté dans le tunnel où Lady Di a trouvé la mort. J’ai aussi songé à l’hypothèse de Claire Durand que 50% des électeurs discrets voteraient pour les libéraux http://www.tooclosetocall.ca/2012/09/1er-septembre-projections-avec-les.html . Après le référendum de 1980, elle m’avait fait remarquer que le prof Pinard de McGill était le seul qui avait vérifié que les supposés indécis se retrouvaient dans les cohortes où le non était majoritaire à 90% et qu’il avait prédit le 60-40. Je me souvenais aussi que le prof Drouilly avait trouvé une méthode pour la redistribution des électeurs discrets lors des élections. Fort heureusement, je me suis rappelé qu’Amir nous avait dit qu’il s’était battu dans la cour de l’école Marianne lorsqu’il se faisait lancer : « que cé qu’a dire, Amir?». Je lui ai pardonné d’avoir été cheap à mon égard, lors d’une assemblée de Mercier en considérant qu’il lui arrivait d’être resté accroché à ces bagarres. Je pense avoir coché à la bonne place et que ce ne sera pas le Parti de la loi naturelle qui dépensera les 50 cennes par année.

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  34. 4 septembre 2012 16 h 48 min

    «Je pense avoir coché à la bonne place»

    Je vote toujours tellement vite que je ne me souviens jamais visuellement de ce que j’ai fait. Mais, je ne m’inquiète pas pour autant!

    «que ce ne sera pas le Parti de la loi naturelle qui dépensera les 50 cennes par année.»

    Ne t’inquiète pas, il n’y en avait pas de ce parti dans Mercier. Si tu t’es trompé, tu as peut-être voté pour la CAQ…

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  35. Richard Langelier permalink
    4 septembre 2012 16 h 59 min

    … ou alors pour le PQ, subliminalement influencé par la pub utilisant des enfants pour me refaire le coup des deux mains sur le volant, voire celui de la Brinks auquel s’est abaissé Jean-François Lisée, comme le rappelait François Saillant en réponse à l’icelui.

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  36. 4 septembre 2012 17 h 26 min

    «ou alors pour le PQ»

    J’ai pensé à la candidate de la CAQ, car son nom est juste en haut de celui d’Amir. Juste en dessous, c’est le candidat du parti Vert. Le gars du PQ était tout en bas…

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  37. Richard Langelier permalink
    4 septembre 2012 17 h 33 min

    Je ne pense pas être tombé aussi bas, Ha! Ha!

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  38. koval permalink*
    4 septembre 2012 17 h 41 min

    Nous à Sherbrooke, nos morts ont déjà voté par anticipation! Notre machine est hyper bien rodée! 😉

    Cliquer pour accéder à 29853_Quebec_Elections_Poll_%28Forum_Research%29_%2820120903%29.pdf

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  39. 4 septembre 2012 17 h 44 min

    Koval, ton lien ne fonctionne pas…

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  40. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    4 septembre 2012 18 h 14 min

    @Blink
    RIEN n’arrêtera MA Pauline, RIEN! 😡

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  41. koval permalink*
    4 septembre 2012 18 h 15 min

    Je pensais avoir corriger le lien! Je soupçonne Darwin d’avoir manipulé les données 😉

    http://www.ameriquebec.net/actualites/2012/09/04/une-morte-vote-dans-sherbrooke-grace-a-une-proche-qui-na-aucun-respect-9283.qc

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  42. 4 septembre 2012 18 h 24 min

    Je n’ai touché à rien! Si J’avais su ce que tu voulais montrer, je l’aurais peut-être fait!

    Mais, on est hors d’ordre par rapport au sujet du billet. Ça prendrait, je ne sais pas, genre un billet sur la soirée d’élections… 😉

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  43. youlle permalink
    4 septembre 2012 18 h 34 min

    @ Richard

    « En 1960, c’était Antonio Barrette qui était chef de l’Union Nationale.
    En 1962, c’était Daniel Johnson lors de « l’élection référendaire » sur le thème de la nationalisation de l’électricité. »

    Oups! J’ai sauté une élection. J’ai mal vérifié et j’aurais dû me méfier plus. Je trouvais ma petite soeur un peu jeune pour un tel geste.
    ++++++

    « J’avais suivi la campagne sur Radio-Canada qui passait mieux certains jours par le canal 7 et certains autres par le canal 13. »

    Moi qui pensais que le 7 entrait mieux a Victo qu’ici. Probablement les montagnes. Ici, en ce temps, dans ce petit coin de pays surnommé le trouduc de la province on recevait le 2 (en 54) le six en anglas, le 7 (le deuxième poste) le 10 et le 13. Ma mère détestait le 7 et Ti-Blanc Richard, à CHLN (il y avait des chansons d’Elvis) ce qui à manqué à ma culture. 😉 J’ai fait une indigestion de RC et de l’opéra à la radio.

    Finalement vous êtes la preuve vivante que les jeunes preuve avoir un intérêt. J’ai aussi fait des efforts pour que mes enfants s’y intéressent et je peux vous dire qu’un jeune de 26 ans ce n’est pas toujours de l’avis du bonhomme.
    +++++++++++
    « la bière est gratis au sous-sol de l’Hôtel de ville d’Arthabaska, les libéraux ont gagné ». Le lendemain matin, j’ai dit à mes parents que j’avais la grippe.

    P-ti vnimeux!

    Mais s c’est pas grave du moment que tu te n’est pas servis de ton image d’enfant pour faire de la pub aux adulte. Les dretteux ne te le pardonnerais pas.

    Et vos parents, étaient-ils séparatistes?

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  44. youlle permalink
    4 septembre 2012 18 h 41 min

    @ THE LIBERTARIAN BADASS
    4 Septembre 2012 18:14

    « @Blink
    RIEN n’arrêtera MA Pauline, RIEN!  »

    Je n’ai pas voté pour ta Pauli ne, Lalala lalère. 🙂

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  45. Richard Langelier permalink
    4 septembre 2012 19 h 48 min

    @ Youlle

    Tu as échappé un « tu », alors je me lance dans le tutoiement.

    Le terme « séparatisme » serait indiqué pour désigner un groupe de citoyens du sud de l’Ontario qui voudrait fonder une autre province parce qu’ils en ont assez de payer pour le nord (quoiqu’avec la crise de l’industrie automobile…). Mais bon, je ne suis pas un flic de la langue.

    Mon père aurait été favorable à la souveraineté, mais il s’inquiétait pour l’avenir des Francophones hors Québec. Je me souviens qu’il y avait des quêtes lors de la grand messe pour les iceux. Mécréant comme je suis, je pense que c’était pour financer les presbytères hors Québec, pour que les curés pussent enseigner à leurs ouailles que les évêques avaient décidé que les femmes avaient une âme lors du Concile de Trente et que la seule position permise était la missionnaire, sauf en cas d’obésité avec la permission du curé (décision prise lors d’un Concile dont j’oublie le nom, maudit vieux cerveau!).

    Avant le mariage, ma mère avait dactylographié des pétitions pour l’obtention d’un drapeau canadien, au presbytère, sur une dactylo non électrique évidemment, avec papier carbone et avait fait du porte-à-porte pour les signatures. Alors l’unifolié pour remplacer le Red Insign, c’était le couronnement de sa vie. Nous les enfants, lui crevions le cœur en arrachant cet immense drapeau qu’elle punaisait dans notre salle de musique (aménagé par ti-Douard, évidemment puisqu’il n’y a aucun pouce carré de cette maison auquel il n’a pas fait de retouches)

    Ils ont voté non aux deux référendums, mais mon père votait pour le député péquiste Jacques Baril puisqu’il considérait qu’il défendait bien les cultivateurs.

    Lorsque ma mère était en dépression, il était interdit de jeter Le Devoir, La Presse et The Gazette. Lorsqu’elle en sortait, elle lisait tout et mettait des images en regardant la télé qu’elle n’entendait pas. Elle trouvait les décolletés de Michèle Tisseyre un peu profonds, mais elle n’est pas allée au ralliement des Yvette.

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  46. The Ubbergeek permalink
    4 septembre 2012 20 h 52 min

    Y’a aussi des gens qui sont pour une Province de Toronto (ou était-ce un ‘.Dictrict Fédéral d’Ottawa’, comme le territoire de Washington et autour?).

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  47. 5 septembre 2012 2 h 23 min

    Ouf…

    Le jour où vous expliquerez le contexte de vos commentaires, on finira peut-être par les comprendre…

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  48. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 2 h 30 min

    Darwin, the Ubbergeek a peut-être compris mon explication du terme « séparatiste ».

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  49. 5 septembre 2012 2 h 38 min

    Peut-être… C’est justement pouquoi je lui demande depuis des lustres de spécifier à quel commentaire il fait référence! Mais, il préfère rester modéré, c’est son problème…

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  50. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 3 h 05 min

    Modéré, au sens de modéré ou au sens de modéré ?

    Je n’ai pas le goût de me coucher, de fermer la télé ni l’ordinateur. J’écrirais bien pour me libérer, mais le fait que pseudovirtuose ait été sur place me fige. Je ne veux pas radoter sur ce sujet, puisque nous savons peu de choses de l’enquête policière. Je vais écouter un peu de musique, zézique.

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  51. 5 septembre 2012 3 h 28 min

    Il est modéré, ce qui veut dire que j’ai dû accepter son commentaire avant qu’il ne paraisse.

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  52. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 3 h 39 min

    Je le savais, mais je faisais une blague épaisse sur l’ambiguïté « modéré politiquement », lui qui se veut à l’extrême centre.

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  53. 5 septembre 2012 4 h 13 min

    Trop fort pour moi à cette heure, même plus tôt.

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  54. 5 septembre 2012 14 h 38 min

    Si l’objectif est une répartition plus égale de la richesse, pourquoi se contenter d’augmenter les taux d’impositions marginaux des plus riches? Pourquoi ne pas imposer des taux marginaux élevés dès les premiers dollars de gains? Prenons, par exemple, le taux marginal de 75% promu par M. Holland pour les plus riches. Pourquoi ne pas en faire un taux marginal unique applicable dès les premiers dollars de gains? Les sommes qu’en récolterait l’État n’en seraient-elles pas plus élevées que si ce taux marginal était appliqué seulement sur les dernières tranches de revenus? Ces sommes additionnelles récoltées par l’État pourraient alors servir à financer des transferts au moins aussi généreux pour les moins bien nantis que pour les mieux nantis. Il pourrait s’agir, par exemple, d’un revenu de citoyenneté. Au total, les plus avantagés par une telle politique de haut taux marginal unique seraient les personnes sans aucuns revenus autonomes. Les avantages que les autres citoyens en obtiendraient diminueraient au fur et à mesure que ceux-ci se situeraient plus haut dans l’échelle des revenus. Les plus désavantagés seraient les mieux nantis. N’est-ce pas là un résultat correspondant à une redistribution plus égale de la richesse?

    Me répondra-t-on qu’un haut taux d’impôt marginal appliqué dès les premiers dollars de revenus pourrait trop dé-inciter au travail les citoyens à revenus modestes? Faudrait-il admettre qu’un haut taux marginal unique serait théoriquement plus légitime, mais réalistement non applicable?

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  55. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 14 h 55 min

    Les premiers dollars de revenus sont considérés vitaux, les suivants moins. Le système de taxation actuel applique des paliers en se basant sur les revenus d’un célibataire sans dépendants. Il ajoute des crédits pour personnes à charge, contribution à un régime de retraite, dons de charité, etc. Ce que je comprends de vos commentaires, c’est que vous préférez le retour au capitalisme sauvage. Ce que vous comprenez des miens, c’est que je prône l’égalitarisme plat. Je vous laisse aux bons soins de Darwin qui aime bien le dialogue avec vous.

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  56. 5 septembre 2012 14 h 59 min

    @ Richard L.,

    Vous dites que les premiers dollars de revenus sont considérés vitaux. N’est-ce pas là un argument de plus pour un régime fiscal qui augmenterait les transferts octroyés aux personnes ne réussissant pas à gagner de ces dollars vitaux?

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  57. 5 septembre 2012 15 h 32 min

    « Je vous laisse aux bons soins de Darwin qui aime bien le dialogue avec vous.»

    Surtout quand il revient avec un sujet dont nous avons déjà discuté. Ta réponse me convient!

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  58. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 15 h 48 min

    Ce ne serait pas « dont nous avons discuté » ? Y a pas de biére entre les touches du clavier comme cette nuit, mais en écriture, j’ai le gène de la baverie.

    Au fait, même si mon commentaire sur la tragédie d’hier était débile, j’aimerais savoir s’il est dans les indésirables par une action de ta part ou si c’est l’intelligence artificielle qui a fait qu’il y a une justice immanente pour punir les grossiers personnages comme moi.

    Tes jurons m’ont convaincu qu’il était temps d’aller au lit.

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  59. 5 septembre 2012 15 h 51 min

    Là, je viens de récupérer 4 commentaires qui étaient dans les indésirables (sauf deux doublons). Je n’ai, comme d’habitude, aucune idée du pourquoi de la chose. Il y en avait deux de Blink et un chacun de Richard et Pierre.

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  60. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 16 h 26 min

    @ Pierre (alias le crible)

    J’ai toujours pensé que l’expression « taux marginal » indiquait le taux pour le palier le plus élevé. Alors un taux marginal unique? J’admets qu’une bonne partie de mes connaissances sur le calcul différentiel est disparue depuis mon dernier examen.

    Je comprends que votre proposition serait un jeu à somme nulle pour les contribuables ayant les revenus les plus élevés (ce qu’ils déclarent évidemment). Ce qui reviendrait aux sans emploi serait alors financé par les contribuables des classes moyennes? Si c’est le cas, le ressentiment se porterait bien, même sans radio poubelle.

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  61. 5 septembre 2012 17 h 06 min

    @ Richard L.,

    Les taux marginaux sont ceux qui s’appliquent à chacun de vos dollars de revenus, en opposition au taux d’impôt moyen, qui est le total de vos impôts divisé par le total de vos revenus bruts (revenus avant impôts).
    Dans notre régime fiscal, les taux marginaux sont croissants; C’est à dire relativement bas sur les premières tranches de revenus et de plus en plus élevés sur les gains additionnels, au fur et à mesure qu’on s’élève dans l’échelle des revenus.
    Lorsque quelqu’un parle de son taux marginal, il parle du taux marginal appliqué à ses derniers dollars de revenus.

    En comparaison d’un taux marginal élevé (par exemple, de 75%) appliqué seulement sur la tranche de revenu la plus élevée considérée par un régime fiscal (par exemple au dessus de 200 000 $), un taux marginal unique de 75% applicable dès les premières tranches de revenus ne serait pas sans effet pour les contribuables ayant les revenus les plus élevés. En fait, un tel taux unique soumettrait les contribuables gagnant 200 000 $ et plus à la plus forte augmentation d’impôt en dollars, car ils auraient à payer 75% d’impôt sur leurs premiers 200 000 $ de revenus (en plus de payer ce taux d’impôt sur leurs revenus dépassant 200 000 $), alors que les personnes gagnant moins de 200 000$ paieront 75% d’impôt sur évidemment moins de 200 000 $.
    Un haut taux marginal unique amènerait donc les mieux nantis à contribuer davantage que les contribuables des classes moyennes au financement des transferts effectués pour répartir plus également la richesse.

    Notez qu’un régime fiscal à haut taux marginal unique finançant un revenu de citoyenneté n’augmenterait pas seulement les revenus des sans emplois. Si le système finançait un revenu de citoyenneté de, par exemple, 12 000 $, avec un taux d’impôt marginal unique de 75% applicable dès les premiers dollars de revenus autonomes, le citoyen gagnant 10 000 $ se retrouverait avec un revenu net de 14 500 $ (soit les 12 000 de revenu de citoyenneté + 25 % de ses revenu de travail).

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  62. Richard Langelier permalink
    5 septembre 2012 19 h 00 min

    @ Pierre (alias le Crible)

    Vous tenez un discours qui rejoint mes valeurs de gauche modérée. Je ferai la même critique que je fais à la proposition de revenu minimum garanti du programme de mon parti politique, Québec solidaire. Dans ce dernier cas, je comprends que l’adulte qui n’a eu aucun revenu dans l’année recevrait un chèque de 12 000$, par exemple, alors que celui qui a eu 11 999$ recevrait 1$. Dans la plate-forme électorale, j’ai compris que le revenu minimum garanti serait plutôt le nouveau nom de l’Aide sociale et que le barème serait 12 000$ pour une personne seule et 24 000$ pour un couple. J’avais proposé dans une assemblée locale que les gains de travail admissibles pour l’Aide sociale soient calculés sur une base annuelle. Ce fut adopté en congrès. Pour la concordance avec la plate-forme électorale, il faudrait poser la question à nos candidats.

    Je préfère poser la problématique autrement. Toutes les communautés que nous connaissons ont organisé la production et la redistribution des richesses (terme peu utilisé avant Adam Smith [1] et son admiration pour la division du travail). Évidemment, les enfants, les femmes et les personnes âgées ne participaient qu’à la cueillette des fruits et à la chasse au petit gibier dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs. Les mâles adultes allaient chasser le gros gibier comme nos mâles qui vont prendre une brosse en 4 X 4 et qui reviennent avec un panache su’l hood pour paraphraser Jean Chrétien. Parfois le gros gibier était important. Chez les Innus du Nord-Ouest de la Baie d’Hudson, on pratiquait l’infanticide féminin parce qu’il fallait un os de phoque pour assommer le phoque qui perçait des trous dans la glace et venait y respirer aux vingt minutes, lequel phoque représentant le PIB, puisque même pour montants à la tente, il fallait utiliser ses os. Parfois, les mecs partis à la chasse au lion donnaient un brake aux femmes. Chez les Iroquiens, etc.

    Dans un simple commentaire, je me contenterai de proposer qu’un gouvernement provincial pourrait instaurer un régime d’assurance-médicaments universel, établir une fiscalité des particuliers progressive faisant en sorte que les dollars vitaux ne soient pas imposés (par la méthode de Québec solidaire ou la vôtre), celle des entreprises modulée aussi, plus de redevances pour les richesses naturelles mais pas avec permission de polluer ou d’exporter des matériaux dangereux pour la santé. J’aimerais continuer à faire mon petit effort pour continuer à convaincre les Québécois qu’il serait avantageux pour les Québécois de financer des emplois dans le secteur communautaire pour qu’une personne ayant vécu des problèmes psychiques puisse travailler à son rythme, etc.

    J’avais déjà lu les réponses de Darwin à vos interventions. Elles me satisfaisaient, mais aujourd’hui, j’avais le goût d’ajouter mon grain de sel pour rappeler qu’il y a certes un problème de quincaillerie, mais qu’il y avait surtout un problème de valeurs.

    [1] Le discours écologique et le discours féministe nous obligent à remettre en question ce concept de « wealth ».

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  63. Raymond Hill permalink
    6 septembre 2012 11 h 41 min

    Un autre argument qu’on voit souvent concernant l’impôt des mieux nantis…

    Le premier septembre dernier, Michel Girard publiait un article, intitulé Les riches dans le tordeur des péquistes, dans lequel il affirmait :

    « Alors qu’ils représentent à peine 2,3% des 6,1 millions de contribuables québécois, nos «riches» ont ainsi payé près du tiers (32,5%) de la facture nette (16,9 milliards) de l’impôt des particuliers. »

    À mon avis, contraster la proportion de contribuables avec la proportion de la contribution est un argument qui saisi l’imagination, mais discutable : Ce sont les revenus qui sont imposés, pas les individus.

    Comme je n’ai pas les statistiques de Mr. Girard, j’ai utilisé les statistiques du ministère des finances pour 2009. En utilisant la logique de Mr. Girard, on obtient (au niveau provincial), pour la tranche de revenus des 150 000 $ et plus :

    « 1,5% des contribuables ont payé 20% de la facture nette ».

    Impressionnant. Sauf que si on compare la proportion des revenus plutôt que la proportion des individus, on obtient :

    « 12,8% des revenus ont contribué à payé 20% de la facture nette ».

    Pas mal moins impressionnant comme argument pour justifier ne pas augmenter les impôts des mieux nantis, surtout quand on voit que pour les 50 000 $ à 99 000 $ (la classe moyenne), ont trouve que « 33,2% des revenus contribuent à 38,7% de la facture nette ».

    En passant, j’ai importé le tableau 4 du document « Statistiques fiscales détaillées selon le revenu total – Québec – 2009 » dans un fichier LibreOffice est l’ai rendu disponible sur le net : http://www.raymondhill.net/vrac/stat-fiscales-particuliers-qc-2009-tableau-4.ods (j’aimerais bien que les journalistes fassent la même chose, ce qui est nécessaire si on veut s’ouvrir à la critique saine.)

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  64. 6 septembre 2012 12 h 21 min

    @ Raymond Hill

    «“12,8% des revenus ont contribué à payé 20% de la facture nette”.»

    J’ai indiqué des données du genre su les contribuables qui avaient gagné 250 000 $ et plus dans le billet Y a-t-il des riches au Québec?, dont celles-ci :

    «Il faut garder en tête qu’ils représentaient 0,57 % des contribuables, avaient touché 8,0 % des revenus déclarés et payé 12,4 % des impôts.»

    Je regarderai votre fichier ce soir…

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  65. Raymond Hill permalink
    6 septembre 2012 16 h 47 min

    J’ai continué à importer les tableaux 4 de différentes années, et les résultats qu’on peut en tirer sont très intéressants.

    Par exemple, entre 2002 et 2009, le taux moyen d’imposition de ceux qui gagnent entre 1 et 10 000 $ à *augmenté*, de 0,5% à 0,9%.

    Durant la même période, le taux moyen d’imposition de ceux qui gagnent 200 000 $ et plus est passé de 18,6 % à 15,8 % (c’est le pire taux moyen réel puisque comme vous dites dans un de vos billets, 50% des gains en capital et une portion des dividendes ne sont pas déclarés.)

    (Tous les chiffres que j’importe des fichiers PDF sont présents en format chiffrier LibreOffice à l’adresse mentionné plus haut, il suffit de remplacer l’année voulue dans le nom du fichier.)

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  66. 6 septembre 2012 17 h 38 min

    Très bon travail! Je n’ai jamais eu le courage de le faire ! Merci, j’ai tout enregistré, ça peut servir!

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  67. Richard Langelier permalink
    6 septembre 2012 18 h 21 min

    @ Raymond Hill et Darwin

    Si je comprends bien, le producteur agricole qui a acheté une ferme 100 000$ en 1970 et la revend 850 000$ aujourd’hui, ne déclarera aucun revenu pour cette vente. (l’exemption étant de 750 000$). Alors le fonctionnaire du ministère du revenu qui parlait de règles spéciales pour les gains en capital provenant d’une entreprise agricole pour expliquer qu’autant de contribuables gagnant 100 000 $ et plus ne paient pas du tout d’impôt était dans le champ?

    Bref, est-ce que les statistiques fiscales sur les revenus des particuliers indiquent le revenu imposable avant crédits d’impôt?

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  68. 6 septembre 2012 19 h 15 min

    «est-ce que les statistiques fiscales sur les revenus des particuliers indiquent le revenu imposable avant crédits d’impôt?»

    Oui. Mais ce sont des moyennes!

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  69. Richard Langelier permalink
    6 septembre 2012 19 h 19 min

    Donc, Darwin, l’explication du fonctionnaire du ministère du revenu ne tiendrait pas la route?

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  70. 6 septembre 2012 19 h 19 min

    Tu peux aussi regarder le secteur agriculture aux pages 124 à 126 de http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Statistiques/fr/STAFR_sfp_2009.pdf. Là, je suis dans autre chose…

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  71. 6 septembre 2012 19 h 22 min

    «Donc, Darwin, l’explication du fonctionnaire du ministère du revenu ne tiendrait pas la route?»

    Je ne connais pas la règle dont tu parles (750 000 $ d’exemption). Peut-être voulait-il dire qu’elle est surtout (ou de façon disproportionnée) utilisée dans l’agriculture?

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  72. 7 septembre 2012 4 h 48 min

    Notre grand statisticien de chez Tatagoniste, avec le PQ bien en vue dans son collimateur, tente de démontrer que les hausses d’impôt chez les contribuables les plus financièrement aisés risque de… « faire la chasse aux riches. » et ainsi appauvrir davantage les pauvres. On sait tous comment les pauvres dépendent des riches, certainement pas le contraire…

    http://www.antagoniste.net/2012/09/03/la-chasse-aux-riches/

    Afin de démontrer son incontestable raisonnement, il nous montre deux jolis graphiques, l’un portant sur le « revenu limite pour appartenir au 20% le plus riche » et l’autre axant sur le « revenu moyen de la population la plus pauvre (20%) », en y faisant la comparaison des différentes provinces canadiennes. Le tout est fait sans trop risquer de se perdre dans les explications car après tout, il faut bien ménager l’intellect et le sens critique de nos fidèles lecteurs libârtariens.

    Le fait que le Québec semble se retrouver en queue de liste dans les deux cas prouve selon lui que « plus souvent qu’autrement on peut voir que pour avoir des pauvres riches, il faut avoir des riches riches ! »

    Oui… Il en est venu à cette conclusion en se basant principalement sur la situation du Québec. N’a-t-il donc pas remarqué que certaines provinces se retrouvait respectivement aux extrêmités inverses de chacun de ses graphiques?!

    Il reconnait néanmoins que la « corrélation n’est pas parfaite ».

    J’ai moi-même pris le temps de concocter un p’tit graphique en utilisant les donnés d’Antagoniste (tout en prenant soins d’en vérifier l’authenticité sur Statscan):

    À l’oeil, on voit bien que la corrélation semble plutôt faible.

    Ensuite, à l’aide d’Excel, j’ai calculé le coefficient de corrélation, le résultat m’a surpris honnêtement : 0,594. C’est beaucoup plus élevé que ce à quoi je m’attendais. Mis à part l’Alberta qui fait bande à part, le nuage de point semblait suffisamment dispersé pour laisser l’impression que la corrélation était plutôt faible.

    Or, j’ai refait le calcul mais en excluant l’Alberta cette fois-ci, la considérant comme une valeur abberante/extrême/déviante : j’ai obtenu 0,006.

    Ainsi, la corrélation devient quasiment nulle.

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  73. 7 septembre 2012 5 h 45 min

    «Or, j’ai refait le calcul mais en excluant l’Alberta cette fois-ci, la considérant comme une valeur abberante/extrême/déviante : j’ai obtenu 0,006.»

    Bien pensé! Il aurait aussi été intéressant d’avoir les données en parité de pouvoir d’achat… (cela n’existe pas à ma connaissance).

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  74. Raymond Hill permalink
    7 septembre 2012 9 h 29 min

    @ pseudovirtuose

    J’ai regardé la démonstration de l’Antagoniste, et j’ai eu de difficulté à trouver les sources exactes des données, mais je les ai finalement trouvées.

    Pour la source du « 50 900$ en 2010 » (tableau 1), il faut aller à http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a05?lang=fra&id=2020406#customizeTab et sélectionner :

    Étape 1: Les provinces
    Étape 2: « Toutes les personnes »
    Étape 3: « Limite supérieure de revenu »
    Étape 4: « Quatrième quintile »
    Étape 5: l’année désirée (2010, ou 1990 pour son calcul de « croissance »)
    Cliquer « Appliquer »

    Pour le « revenu moyen de la population la plus pauvre » (tableau 2), il faut aller à http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a05?lang=fra&id=2020701#customizeTab et sélectionner :

    Étape 1: Les provinces
    Étape 2: « Ensemble des unités familiales »
    Étape 3: « Revenu total »
    Étape 4: « Revenu moyen »
    Étape 5: « Quintile inférieur »
    Étape 6: L’année désirée (2010)
    Cliquer « Appliquer »

    Connaissant maintenant les sources des données, je peux vérifier ce qui est analysé.

    À noter que dans le tableau 1, il s’agit du revenu par personne, alors que dans le tableau 2, il s’agit du revenu par unité familiale — je ne crois pas que ça soit un problème, puisque le but est de voir si il y a corrélation.

    Là où il y a problème à mon avis, c’est l’utilisation du « Revenu total » dans le deuxième tableau. Ce « Revenu total » est défini comme suit par StatCan : « Le revenu total est le revenu de toute provenance (y compris les transferts gouvernementaux) avant déduction des impôts fédéral et provincial ».

    Le passage clé : « y compris les transferts gouvernementaux ».

    Amusant : l’Antagoniste dénonce la hausse du taux d’imposition des plus riches en utilisant des statistiques de « pauvres plus riche », alors que ces « pauvres plus riche » le sont justement à cause des transferts gouvernementaux des mieux nantis vers les moins nantis. Faut le faire.

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  75. Raymond Hill permalink
    7 septembre 2012 10 h 09 min

    @ pseudovirtuose

    Par curiosité, j’ai recalculé la corrélation en utilisant le « Revenu du marché » (qui je rappelle est par unité familiale, non pas par personne), que StatCan défini comment étant le « revenu total moins les transferts gouvernementaux », donc plus approprié pour l’argument de l’Antagoniste, qui veut démontrer corrélation entre « riches riches » et « pauvres riches ».

    J’obtiens 0,76, ou 0,35 sans l’Alberta, donc une « moins pire » corrélation qu’en utilisant le « Revenu total ». Alors pourquoi l’Antagoniste n’a pas utilisé le « Revenu du marché » ?

    Je ne peux que spéculer, mais à mon avis c’est peut-être parce que la moyenne du revenu de marché de toutes les provinces est de 3 200 $ par unité familiale (aux extrémités, 500 $ pour Terre-Neuve et 7 700 $ pour l’Alberta), sans contredit un très faible montant, qui démontre plutôt que tous les pauvres du Canada sont largement sous seuil de faible revenu, peut importe le nombre de riches dans leur province respective.

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  76. 7 septembre 2012 10 h 39 min

    @Raymond Hill

    Tout en spéculant, l’Antagoniste a l’habitude de partir d’une théorie… et d’adapter son analyse à sa théorie, quitte a omettre quelques détails….

    C’est l’application de la méthodologie IEDM!

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  77. 7 septembre 2012 11 h 22 min

    @ Raymond Hill

    «j’ai recalculé la corrélation en utilisant le “Revenu du marché”»

    La donnée la plus significative pour calculer les inégalités est le revenu après impôts (revenu total moins impôts).

    «il s’agit du revenu par personne, alors que dans le tableau 2, il s’agit du revenu par unité familiale»

    Les données par personne de L’EDTR sont en fait des données normalisées pour tenir compte de la taille des ménages. On se retrouve avec des quintiles inégaux (plus de personnes dans le quintile supérieur et moins dans l’inférieur. J’essaierai de regarder ces tableaux ce soir…

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  78. Raymond Hill permalink
    7 septembre 2012 11 h 43 min

    @Darwin

    « La donnée la plus significative pour calculer les inégalités est le revenu après impôts »

    Bien sûr, mais mon point était de montrer la contradiction cachée dans l’argument de l’Antagoniste.

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  79. 7 septembre 2012 14 h 19 min

    @Raymond Hill

    Merci pour l’explication du fonctionnement des tableaux de Statcan mais j’avais déjà vérifié l’authenticité des données. 😉 (C’est d’ailleurs pourquoi j’ai écrit « revenu total » dans mon graphique, ce qu’Antagoniste avait omis de faire avec le sien)

    « Là où il y a problème à mon avis, c’est l’utilisation du “Revenu total” dans le deuxième tableau. »

    En effet, le « Revenu total » est un revenu qui inclut les transferts gouvernementaux. Comme vous l’avez souligné, son utilisation contredit sans doute légèrement la logique de M. Gagnon qui cherche à discréditer les hausses d’impôt. Par contre, je ne crois pas qu’on puisse se servir du « Revenu du marché » pour établir une meilleure corrélation. Pourquoi? Parce que ces données ne sont majoritairement pas fiable.

    La plupart sont étiquettés avec la lettre E (ou D); si on se fie à la légende, cela signifie qu’elles sont à « utiliser avec prudence » étant donné un coefficient de variation trop élevé.

    En comparaison, toujours en se fiant à la même légende, les données utilisées pour le « Revenu total » sont généralement plus sûres. C’est peut-être la raison expliquant le choix d’Antagoniste même si j’en doute sincèrement. Ce type reste le champion du « cherry-picking ».

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  80. 7 septembre 2012 15 h 32 min

    «Ce type reste le champion du « cherry-picking »

    Je ne pourrais dire mieux…

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  81. 8 septembre 2012 2 h 01 min

    « Je ne pourrais dire mieux… »

    Voilà d’ailleurs un autre bel exemple de cueillette sélective typique de chez Antagoniste :

    À droite, un Québec souffrant de son union monétaire avec le ROC; à gauche, deux provinces principalement responsables du syndrome hollandais. Évidemment, l’image laisse suggérer que ce sont les taux d’imposition et la taxe sur la vente qui sont responsables de ces « désastres économiques » et de l’endettement de l’État québécois.

    Pourtant, l’Ontario, évidemment absente de cette image car elle viendrait détruire une partie de la thèse « l’impôt et les taxes étouffent l’économie », détient actuellement une dette publique de 238,4 milliards $ (2011-2012). Et cette dernière possède des taux d’imposition généralement moins élevés que ceux de la Saskatchewan.

    Toutefois, l’Ontario fait partie de ces provinces ayant subi un contrecoup de la hausse du huard sur leur solde commerciale en raison de la perte de compétitivité avec leurs exportations manufacturières et du dommage porté à l’industrie automobile en 2008. À l’opposé, l’Alberta et la Saskatchewan sont les deux plus grandes provinces exportatrices en termes de ressources naturelles, principalement de pétrole et de gaz naturel.

    J’imagine que ce raisonnement est sans doute trop laborieux pour les défenseurs de la libârté qui préfèrent se réconforter dans leur haine envers les foutus séparatistes-gauchistes-marxistes du Plateau.

    Mais n’ayez crainte, même le gouverneur de la Banque du Canada a déjà son mot à dire sur la question 😉 : http://www.banqueducanada.ca/2012/09/discours/le-mal-hollandais/

    Qu’en pensez-vous Darwin (par rapport au texte de la BC) ?

    Sources: http://www.cra-arc.gc.ca/tx/ndvdls/fq/txrts-fra.html
    http://www.radio-canada.ca/regions/BudgetOnt2012/2012/03/27/004-budgetontario2012-endettement-ontario.shtml

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  82. 8 septembre 2012 6 h 53 min

    «Qu’en pensez-vous Darwin (par rapport au texte de la BC) ?»

    J’en ai lu un compte rendu, mais pas le texte complet (20 pages). Dans un précédent discours, Carney niait la présence du mal hollandais (Mal hollandais, entre chiffres et politique):

    Le Canada souffre-t-il pour autant du « mal hollandais »? Le Canada souffre-t-il d’un pétrole cher qui profite à l’Ouest au détriment des exportateurs manufacturiers de l’Est affectés par la force du dollar canadien? Le Canada souffre-t-il de ce concept économique qui décrit un déséquilibre à l’intérieur d’un pays ? Dans le cas du Canada, la hausse du pétrole bénéficierait aux provinces de l’ouest au détriment des fabricants de l’Est qui seraient ralentis et ébranlés par la hausse du huard.

    Réponse de Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, en entrevue cette semaine à RDI Économie: non! « L’économie canadienne est très intégrée. Il n’y a pas une économie de l’Ouest et une économie de l’Est », nous a-t-il dit. L’évolution du dollar canadien dépend de plusieurs facteurs, pas seulement du pétrole, pas seulement des taux d’intérêt, selon Mark Carney.

    Là, il la minimise (Mark Carney voit dans le pétrole une bénédiction et minimise le mal hollandais) :

    «Le gouverneur de la Banque du Canada a reconnu que la valeur élevé des matières premières avait enflammé le dollar canadien et contribué à la moitié de son appréciation depuis dix ans, ce qui a affecté la santé financière des installations de fabrication du centre du pays.

    Mais il a ajouté que cela n’explique que partiellement l’écroulement du secteur manufacturier durant cette période, ce que plusieurs appellent « le mal hollandais ».»

    C’est déjà un pas en avant!

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  83. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    8 septembre 2012 10 h 58 min

    Êtes-vous en train de me dire qu’ANTAGONISTE nous tromperait délibérément en laissant croire que les baisses d’impôts seules sont génératrices de richesse alors qu’en réalité la richesse serait déjà contenue dans le sol??? 😯 😯
    C’est impossible! Jamais des libertariens n’oseraient tromper d’autres libertariens, c’est inconcevable! 😯

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  84. 8 septembre 2012 11 h 17 min

    😆

    «Êtes-vous en train de me dire qu’ANTAGONISTE nous tromperait délibérément »

    Tout dépend de ce que tu entends par «délibérément». Il croit fort probablement à ce qu’il dit, mais ne présente (et regarde?) que les données qui vont dans le sens de ses convictions. J’ai d’ailleurs trouvé rigolo qu’il utilise deux sources différentes pour représenter le «riches» et les «pauvres». Et comme les autres l’ont fait remarquer, il est aussi ironique qu’il ait choisi une donnée (revenu total) qui comprend les transferts qui sont donnés par le gouvernement qu’il honnit tant!

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  85. Raymond Hill permalink
    8 septembre 2012 12 h 24 min

    Michel Girard : « Les riches dans le tordeur des péquistes »
    Alexandre Laurin : « Néfastes pour le Québec »
    Antagoniste : « La chasse aux riches »

    « Tordeur », « néfaste », « chasse »…

    À partir des données publiées par le ministère des finances, je trouve ce qui suit :

    On nous brandit le taux marginal d’imposition de 24%, alors qu’une analyse des données du ministère des finances montre que le taux moyen d’imposition des mieux nantis est celui qui a connu la plus forte baisse entre 2003 et 2009 : dans la réalité, le taux moyen d’imposition diminue, et plus rapidement chez les mieux nantis, on s’éloigne du taux marginal…

    La méthodologie utilisée :

    * Taux moyen d’imposition = Impôt à payer / Revenu total ajusté

    * Revenu total ajusté = Revenu total + Gains en capital imposables / 0.5 + Dividendes imposables de sociétés canadiennes * (1 / 1.45 – 1)

    Concernant l’ajustement pour les « dividendes imposables de sociétés canadiennes », j’ai utilisé le facteur 1.45, alors que celui-ci peut aussi être de 1.25 (ou un mélange quelconque des deux). J’ai préféré le facteur de 1.45 pour son caractère conservateur — c’est à dire on obtient le « pire » taux d’imposition avec celui-ci.

    * Les données brutes sont disponibles en format chiffrier OpenDocument à http://www.raymondhill.net/vrac/stat-fiscales-particuliers-qc-2009-tableau-4.ods et il suffit de remplacer l’année dans le URL pour obtenir les autres années (entre 1996 et 2009). Ces données ont elles-même été importées des fichiers PDF disponibles à http://www.finances.gouv.qc.ca/fr/pub.asp#, voir « Statistiques fiscales des particuliers », tableau 4.

    Note : Pour l’année 2009, les 100 000 $ ou plus déclaraient 69% de tous les gains en capital déclarés, et 63% de tous les dividendes imposables déclarés, et concernant les 200 000 $ et plus, les proportions sont de 48% et 43% respectivement. Donc ces types de revenu, imposable partiellement, bénéficient principalement les mieux nantis.

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  86. 8 septembre 2012 13 h 09 min

    @ Raymond Hill

    En passant, ls commentaires sont automatiquement modérés quand ils contiennent 5 liens et plus, ce qui explique que votre dernier commentaire l’a été.

    J’ai ajouté l’image, tel que demandé. J’espère l’avoir inséré au bon endroit.

    Merci pour ces calculs et pour l’analyse très pertinente.

    «le taux moyen d’imposition diminue, et plus rapidement chez les mieux nantis»

    À l’oeil, la baisse d’impôt semble avoir bénéficié assez également à tous en % (mais pas en points de pourcentage, comme vous le dites). Mais, ne disposant pas des données brutes, je ne peux valider cette impression.

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  87. Raymond Hill permalink
    8 septembre 2012 14 h 08 min

    @ Darwin :

    Oui, l’image est au bon endroit, merci.

    « la baisse d’impôt semble avoir bénéficiée assez également à tous en % (mais pas en points de pourcentage, comme vous le dites) »

    Je suis pas sûr de comprendre, vous voulez dire le taux de variation du taux moyen d’imposition (qui est déjà lui même un pourcentage) ?

    J’imagine que le taux de variation dans le temps du taux moyen d’imposition par tranche de revenu est peut être une valeur utile pour déterminer la tendance de notre impôt progressif (concentration versus redistribution des richesses). J’ai calculé cette variation en pourcentage pour vous, et de gauche à droite, pour chaque tranche de revenu du graphe, ça donne : -8.9%, -10.1%, -12.0%, -10.2%, -15.8%. Donc il semble que la tendance pour la période examinée soit vers la concentration des richesses.

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  88. 8 septembre 2012 14 h 22 min

    Oui, c’est ce que je voulait dire. Ce n’était pas évident à voir sur un graphique. On voit tout de même que l’amélioration a été semblable pour les trois groupes centraux, la grande différence s’observant entre le premier et le dernier groupe.

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  89. 8 septembre 2012 20 h 13 min

    @ pseudovirtuose
    8 Septembre 2012 02:01

    «Qu’en pensez-vous Darwin (par rapport au texte de la BC) ?»

    J’ai pris le temps de regarder le document complet plus en détail.

    Sans nier une certaine pertinence à ce document, il me semble orienté pour prouver un point de vue adopté au départ. Au moins, il reconnaît, comme je le disais plus tôt, que la hausse des prix du pétrole a nui aux provinces centrales. Je vais y aller pour quelques remarques en vrac :

    – L’analyse se base sur le moyen et long terme, tandis qu’il est clair que l’influence du prix du pétrole est assez récente (depuis 2003, environ). On peut le voir avec le graphique 7 de la page 8 : les deux lignes ne se suivent presque parfaitement que depuis 2002 ou 2003. Au moins le document le reconnaît :

    «Mais cela n’est que le début de l’explication, qui rend compte de la moitié environ de l’appréciation de notre dollar au cours des dix dernières années.»

    La moitié, c’est quand même énorme!

    – Pourtant, quand le document parle du déclin du secteur manufacturier, il présente des graphiques sur une plus longue période. Il ose même prétendre que l’écart entre la place du secteur manufacturier au Canada et aux États-Unis était moins grande en 2010 qu’en 1970 (voir graphique 5, page 7)

    «En 1970, le ratio de l’activité manufacturière au PIB au Canada s’établissait à 6 points de pourcentage de moins que la moyenne des membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Aujourd’hui, ce ratio se situe à 3 points de pourcentage de moins.»

    Or, les dollars canadiens et américains étaient justement, comme actuellement, à peu près au pair à l’époque («le dollar canadien s’est négocié à un taux aussi élevé que 1,04 $ US, en 1974» )! Comme on l’explique sur cette page, c’est en abandonnant le taux de change fixe que le dollar canadien a plongé, permettant au secteur manufacturier de maintenir grosso modo sa proportion dans le PIB canadien entre 1970 et 2000 environ (et de ne voir la proportion de l’emploi diminuer que légèrement, comme on peut le voir au graphique 6 de la page 8). Et c’est à partir de la hausse de la valeur du dollar canadien en 2002-2003 que cette part a plongé, comme on peut le voir sur le même graphique et sur le graphique 6 de la page suivante.

    – Ce document a une perspective canadienne et se préoccupe peu des particularités régionales. Par exemple, à la page 17, on conseille d’améliorer la mobilité interprovinciale. Or, c’est, comme le font les changements à l’assurance-emploi, nier le sentiment d’appartenance régionale des citoyens, réalité tout particulièrement forte au Québec!

    – Sur la même page, on conseille de «produire beaucoup plus d’ouvriers spécialisés diplômés ainsi que des diplômés en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).». L’être humain doit donc s’adapter à l’industrie! Cela rejoint les principales critiques sur la marchandisation de la formation universitaire! Je pourrais ajouter que ces prévisions sont très fragiles. Par exemple, vers la fin des années 1990, on conseillait de faire tripler le nombre de débutants dans les programmes de génie et d’informatique. Dès 2001, on a vu qu’il y en avait trop, surtout en informatique! Les inscriptions ont ensuite dû baisser de moitié avant que les diplômés aient un taux de placement convenable…

    – La conclusion est méprisante et n’hésite pas à donner un bon exemple du sophisme de la pente glissante :

    «Si nous poussons cette logique à sa conclusion naturelle, nous devons mettre un terme à l’exploitation des sables bitumineux, abandonner nos richesses naturelles, subir un taux d’inflation élevé et variable, afficher des déficits budgétaires importants et amenuiser notre secteur financier»

    Juste le fait de consacrer un paragraphe sur quatre de la conclusion à ce sophisme montre le manque d’objectivité de ce document. Et deux des trois autres sont plus de nature morale qu’économique…

    J’aurais finalement dû écrire un billet sur le sujet! 😉

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  90. 9 septembre 2012 22 h 10 min

    @Darwin

    Merci de l’analyse! C’est très intéressant et ça rejoint un peu les documents que vous m’aviez précédemment fourni au sujet du mal hollandais canadien.

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  91. 10 septembre 2012 22 h 41 min

    Toujours par rapport à la fiscalité et aux nombreux débats qui en découlent, je suis tombé sur ce texte mettant de l’avant une analyse très rigoureuse, se basant sur des faits concrets plutôt que de l’idéologie, au sujet de la fiscalité des différents pays et des dépenses gouvernementales s’y rattachant : http://baselinescenario.com/2010/05/27/heritage-index-good-government-vs-less-government/

    Le plus génial au sein de cet examen en profondeur de l’index « Heritage », c’est la manière dont Statsguy utilise les données du célèbre « think tank » wallstreetsien afin de réfuter la thèse économique néo-libérale défendue par cette institution. Mr. Statistique défend l’idée que ce n’est pas la taille réduite du gouvernement qui compte mais plutôt la présence d’un « bon » gouvernement afin d’assurer la croissance économique.

    Autre position défendue par l’auteur du texte : certains éléments généralement considérés comme étant indicateurs d’une bonne santé économique (ex.: « la liberté d’investir ») ne forment pas les causes du bien-être économique d’un pays mais en sont plutôt ses conséquences.

    Bref, bonne lecture à tous! Cette critique de l’index « Heritage » est un vrai petit bijou lorsqu’on souhaite réfuter les arguments des défendeurs de la libârté économique.

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  92. 10 septembre 2012 23 h 47 min

    @ pseudovirtuose

    Merci pour le lien.

    J’ai toujours contesté que les gauchistes étaient des étatistes, car tout dépend ce que l’État fait… Il peut aussi bien protéger les privilèges des classes supérieures et réprimer la contestation des pauvres qu’offrir des services publics de qualité à la population.

    Ce texte m’a fait penser à un de mes vieux billets…

    Le partage des richesses

    Devinez de quel parti politique du Québec vient une des citations que j’y ai faite : «il n’existe pas de richesse partagée qui ne fut d’abord créée»… Je sais, je ne suis pas fin! Mais, ne m’avez-vous pas dit que vous pourriez changer d’allégeance après l’élection? 😉

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  93. 11 septembre 2012 0 h 34 min

    « Mais, ne m’avez-vous pas dit que vous pourriez changer d’allégeance après l’élection? »

    C’est vrai, j’ai dit cela. Idéalement, je comptais baser ma décision sur le bilan d’un gouvernement péquiste au terme d’un mandat majoritaire de 4-5 ans. Or, vous comprendrez qu’avec 54 députés, Mme Marois et son équipe ont presqu’autant de marge de manoeuvre pour gouverner le Québec qu’en avait Line Beauchamp pour gérer la crise étudiante. Comme quoi, une autre élection sera nécessaire avant que je ne troque ma veste bleue pour une veste orange.

    D’ailleurs à ce propos, certains chroniqueurs et commentateurs issus de la twittosphère ont soulevé l’hypothèse de la nomination ministérielle de Mme David sous un gouvernement péquiste. Scénario plausible selon vous?

    Hors-sujet:

    Aujourd’hui, je n’ai pas pu assisté aux funérailles de Denis Blanchette, faute de transport. Toutefois, j’ai pu en voir l’intégralité en direct sur RDI. Je l’avoue : ma gorge s’est nouée à quelque reprise, surtout lors du témoignage d’un des proches de Denis Blanchette. Après tout, si ce n’avait pas été de son geste héroïque, je ne serais peut-être même pas en état de vous en parler.

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  94. 11 septembre 2012 0 h 57 min

    «Scénario plausible selon vous?»

    Hahaha, non! Simplement impossible! Les gens disent n’importe quoi. Ils ne comprennent strictement rien à des gens qui se battent pour des idées, pas pour le pouvoir ou le statut. L’expérience de Richard Bergeron est éloquente de ce côté. Un ministre perd le droit de parole!

    «si ce n’avait pas été de son geste héroïque, je ne serais peut-être même pas en état de vous en parler»

    Je comprends…

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  95. 24 septembre 2012 10 h 04 min

    C’est connu, les patrons sont forts en calcul :

    «Vous êtes un médecin et vous gagnez 250 000$ ou 400 000$. Si les taux d’imposition sont augmentés, vous allez payer 40 000 ou 60 000$ de plus, calcule M. Dorval.»

    Or, la chronique de Patrick Lagacé, Haussez mes impôts…, cite Luc Godbout :

    «Le prof Godbout a fait le calcul et pour quelqu’un qui gagne 400 000$ par année, en vertu des deux nouveaux paliers d’imposition du PQ: c’est 15 000$ d’impôts supplémentaires annuellement. À 250 000$, c’est environ 5000$ de plus»

    Bref, le patron prétend qu’un contribusble gagnant entre 250 000$ ou 400 000$ paiera entre 40 000 et 60 000$ de plus d’impôt, tandis qu’un fiscaliste évalue cette hausse entre 5000$ et 15 000 (mes calculs me donnent entre 4 800$ et 15 300$, sans tenir compte des réductions pour gains en capital et dividendes…).

    Bref, le patron multiplie le coût par 8 dans le cas du contribuable gagnant 250 000 $ et par 4 dans le cas du contribuable gagnant 400 000 $. Et le journalistediffuse ces faussetés sans réaction…

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  96. Raymond Hill permalink
    24 septembre 2012 15 h 50 min

    @Darwin

    J’avais trouvé la même chose que vous, sauf qu’en plus je tiens compte de l’abolition de la taxe santé. J’ai fait une calculatrice en ligne question de permettre aux gens de ne pas se laisser tromper par des faussetés comme celle de Mr. Dorval : http://www.raymondhill.net/blog/?p=582

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  97. 24 septembre 2012 16 h 00 min

    Vous avez raison pour le 200 $ de taxe santé, mais il faut aussi considérer que la hausse des taux risquerait d’être moindre si le revenu est composé de gains en capitaux et de dividendes. En plus, comme la proposition du PQ comprend aussi un rehaussement des taux d’imposition de ces éléments, on ne peut pas calculer un impact unique pour tous les contribuables qui gagnent un certain montant. Tout dépend de la composition de ce revenu.

    Mais on s’entend que j’aurais dû tenir compte du 200$ et que M. Dorval dit n’importe quoi.

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  98. 7 octobre 2012 13 h 54 min

    Ha ha ha! Il y a Minarchiste qui écrit un billet sur son blogue afin de contester vos arguments. Hormis lorsqu’il vient directement vous confronter sur votre propre blogue, je ne me rappelle pas vous avoir vu en faire de même avec ses propres arguments diffusés sur son espace web.

    Mais le plus drôle est qu’il vous donne raison sur certains points (enfin partiellement…)

    Ah là là, quand les faits entrent en contradiction avec la sacro-sainte doctrine libertarienne…

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  99. 7 octobre 2012 14 h 13 min

    «Il y a Minarchiste qui écrit un billet sur son blogue afin de contester vos arguments»

    Je sais. Je compte écrire quelque chose à cet effet la semaine prochaine ou plus tard, tout dépendant des événements de cette semaine.

    «je ne me rappelle pas vous avoir vu en faire de même avec ses propres arguments diffusés sur son espace web»

    Sauf quand WordPress m’informe qu’il a cité un de mes billets (quatre, dans ce cas!), je ne le lis jamais…

    «Mais le plus drôle est qu’il vous donne raison sur certains points (enfin partiellement…)»

    Oui, j’ai quand même apprécié. Mais, quand il les contredit, il me fait dire dans au moins un cas ce que je n’ai jamais dit : dans mon billet sur la coopération pour contrer la concurrence fiscale, ni ailleurs, je n’ai jamais parlé d’un gouvernement mondial qui imposerait des taux d’imposition, des programmes sociaux et la réglementation, comme il le prétend. La seule allusion que j’ai déjà faite sur la gouvernance mondiale, c’est de dire qu’on peut bien en rêver, sans rien dire de son fonctionnement, ni sur son rôle. Un bel exemple de sophisme de l’épouvantail…

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  100. 8 octobre 2012 15 h 14 min

    « je ne le lis jamais… »

    Lui, quoi qu’il en soit, semble vous lire. Je suis d’ailleurs étonné qu’il n’ait pas tenté de réfuter vos arguments au sein de votre section commentaire comme il le faisait jadis.

    « La seule allusion que j’ai déjà faite sur la gouvernance mondiale, c’est de dire qu’on peut bien en rêver »

    Ne sait-il donc pas que les membres de Qs sont indépendantistes? 😉

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  101. 8 octobre 2012 15 h 21 min

    «Ne sait-il donc pas que les membres de Qs sont indépendantistes?»

    On peut être indépendantiste et désirer une structure de gouvernance mondiale pour contrer les sociétés transnationales, imposer des normes minimales de travail et faire respecter une réglementation environnementale. Certains enjeux touchent la planète entière et tout ceux qui y vivent!

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  102. 8 octobre 2012 16 h 36 min

    « désirer une structure de gouvernance mondiale pour contrer les sociétés transnationales, imposer des normes minimales de travail et faire respecter une réglementation environnementale »

    Je comprend tout à fait l’importance de ce type de réglementation mais qui vous dit qu’une gouvernance mondiale favoriserait ce type d’enjeux? L’Europe ne me rassure pas du tout de ce côté là… Sans compter que si cette gouvernance est démocratique (ce que j’espère bien), n’y a-t-il pas un risque de voir les candidats à cette gouvernance tenter de séduire systématiquement uniquement les nations ayant les poids démographiques les plus importants? À moins qu’on ne décide qu’un état-nation = un vote.

    Néanmoins, imaginez l’horreur d’un « pacte de stabilité » à la sauce mondiale…

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  103. 8 octobre 2012 17 h 15 min

    «mais qui vous dit qu’une gouvernance mondiale favoriserait ce type d’enjeux?»

    Si c’est cela le mandat qui lui est donné! Sérieusement, ce n’est pas pour rien que j’ai écrit «on peut toujours rêver…».

    «Néanmoins, imaginez l’horreur d’un « pacte de stabilité » à la sauce mondiale…»

    J’en suis bien conscient! Et c’est pourquoi une telle instance ne devrait pas avoir de tels pouvoirs. Je parle un peu (pas mal, en fait, mais pour l’Europe seulement) de ce sujet dans le billet qui sortira demain matin (4 h 44)…

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  104. Richard Langelier permalink
    8 octobre 2012 18 h 42 min

    Dans ton billet, Darwin, tu pourrais peut-être comparer la proposition de White et celle de Keynes à Bretton Woods, quitte à te coucher à 4h46.

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  105. 8 octobre 2012 19 h 38 min

    «tu pourrais peut-être comparer la proposition de White et celle de Keynes à Bretton Woods»

    C’est un autre sujet. Le billet porte sur la position de Jacques Généreux en 1999 sur l’union monétaire européenne. 1944, c’est pas mal avant! Et, honnêtement, je ne suis pas très connaissant sur Bretton Woods. Plus que bien d’autres, mais pas à fond. Je sais juste que Keynes a perdu et que White a gagné. Dommage.

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  106. 8 octobre 2012 20 h 28 min

    « Je sais juste que Keynes a perdu et que White a gagné. Dommage. »

    C’est la politique qui a gagnée. En 1944, entre un anglais et un américain, qui va décider des règles au lendemain de la deuxième guerre mondiale, c’était évident.

    Ce n’est pas la queue qui mène le chien….

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  107. 8 octobre 2012 22 h 31 min

    «En 1944, entre un anglais et un américain, qui va décider des règles au lendemain de la deuxième guerre mondiale, c’était évident.»

    En fait, j’en sais un peu plus que je ne l’ai dit, ayant lu Keynes et ses combats, dans lequel le regretté Gilles Dostaler décrit bien les circonstances de la «victoire» de White. De fait, les Américains avaient le gros bour du bâton et en ont profité pour partir avec tout le bâton!

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  108. Le professionnel permalink
    1 décembre 2012 16 h 45 min

    En lisant l’article ci-dessous, j’ai pensé à votre blog

    http://www.telegraph.co.uk/news/politics/9707029/Two-thirds-of-millionaires-left-Britain-to-avoid-50p-tax-rate.html

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  109. 1 décembre 2012 20 h 25 min

    «It is believed that rich Britons moved abroad or took steps to avoid paying the new levy by reducing their taxable incomes.»

    C’est de la source ça! «It is believed» On ne sait même pas par qui!

    Et le titre ne dis pas la même chose que l’amorce. Sont-ils disparus? Victimes de la récession? Combien étaient-ils un an, deux ans avant? Bref, un non événement. Si vous me fournissez des données plus précises, et surtout plus fiables, je serai prêt à regarder ça.

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  110. Richard Langelier permalink
    1 décembre 2012 20 h 34 min

    Je croyais que c’était ma mauvaise connaissance de l’anglais qui me faisait croire que le texte est confus.

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  111. Yves permalink
    1 décembre 2012 22 h 18 min

    Encore de la maudite propagande! C’est du n’importe de quoi.

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  112. 1 décembre 2012 22 h 25 min

    Ça sous-entend n’importe quoi : des départs, des pertes de revenus ou de l’évasion fiscale. Dans ce dernier cas, on semble dire qu’un riche qui triche l’impôt n’est pas croche, c’est de la faute de l’impôt. Mais un pauvre qui ne paie pas son loyer perd le droit de devenir ministre, peu importe ses raisons.

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  113. Yves permalink
    2 décembre 2012 5 h 20 min

    Pire. Un pauvre qui ne paye pas son loyer s’en va dans la rue si ce n’est pas en prison.

    Pour le cas de Breton, je suis déçu que Marois ne lui a pas conseillé de faire des excuses publiques, au lieu, elle a préféré jouer fessier serrer. Comme d’habitude.
    Je suis certain que si Breton aurait avoué et expliqué la situation habilement cela aurait passé.

    Mais que veux-tu, la meute de loups ne voulait pas d’un simple bulldog dans ses rangs, alors elle l’a bouffé.

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  114. 2 décembre 2012 8 h 45 min

    Pas sûr que les excuses auraient fonctionné. Bon, elle aurait pu essayer, mais les loups n’auraient jamais lâché le morceau. Même après sa démission, ils ne lâchent pas.

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