Aller au contenu principal

Les services de garde à contribution réduite

30 novembre 2012

Il y a quelques mois, le 13 avril 2012, puisqu’il faut être précis, Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzie St-Cerny ont ébranlé la droite québécoise en diffusant une étude qui concluait que les services de garde à contribution réduite sont en fin de compte un bon investissement pour le Québec. Mieux que ça, que, même sans considérer leur impact positif sur les enfants, ils sont simplement payants! Quel scandale!

Réactions de la droite

Les réactions de nos hérauts de la droite n’ont pas tardé. Tout d’abord, lisons la prose de David Descoteaux :

«David Descôteaux, chroniqueur à ARGENT se montre davantage favorable à soutenir les parents qu’à financer un système étatique qui sera appelé à augmenter à cause des revendications des éducatrices syndiquées et de la lourdeur administrative du programme»

Ouf, une attaque contre les syndicats, le gouvernement et l’apologie des subventions directes aux familles, modèle ADQ, dans une même phrase! En plus, cet article de fond (mais je ne précise pas de fond de quoi…) donnait aussi la parole au discours profond (à moins qu’il ne soit creux?) d’Éric Duhaime…

«C’est une étude totalement loufoque. Faudrait-il comprendre que si l’État investissait 100G$ en programmes publics, il réglerait tout le déficit du Québec ?», s’insurge Eric Duhaime. »

Toujours aussi subtil, il ne réalisait même pas qu’il faisait là un sophisme de la pente savonneuse… quoique, cela vaudrait peut-être la peine d’appliquer sa suggestion!

Adrien Pouliot, lui, assimilait pratiquement Pierre Fortin à l’extrême gauche! Il lui reprochait d’avoir…

«louangé les progrès accomplis grâce au modèle québécois dont a accouché la Révolution tranquille mais, surtout, [il] avait répondu ceci à une question sur l’opportunité d’introduire plus de privé en santé : «le privé, c’est des bandits. Le capitalisme et le banditisme, c’est la même chose».»

Je me demande ce qu’il a trouvé le pire, que Pierre Fortin ait louangé les effets de la Révolution tranquille ou qu’il ait assimilé le capitalisme au banditisme (quoique j’aimerais bien savoir ce que M. Fortin a vraiment dit…). Notons que cet argument n’a aucun rapport avec le contenu de l’étude critiquée. Mais bon, au moins son commentaire a fait remonter Pierre Fortin dans mon estime!

Martin Coiteux, lui, prétendait que la conclusion de l’étude de Fortin, Godbout et St-Cerny était…

«digne du miracle de la multiplication des pains [et] découle tout simplement d’une méthodologie fautive.»

Le plus drôle dans l’argument de fond de M. Coiteux, soit que l’étude critiquée ait comptabilisé tous les emplois supplémentaires chez les femmes âgés de 25 à 44 ans depuis la création du programme de services de garde à contribution réduite sans tenir compte que l’emploi aurait augmenté de toute façon sans ce programme, est que les auteurs ont tenu compte de ce fait, comme ils l’ont expliqué dans leur réplique à la lettre de M. Coiteux. Et, j’avais d’ailleurs remarqué à l’époque que le reproche de M. Coiteux était erroné, ayant lu l’étude en question.

Je ne pourrais terminer ma revue des hauts cris de la droite sans parler de la réaction de Youri Chassin, de l’Institut économique de Montréal (IEDM)… Pas de déclaration choc ici, mais simplement une mise en doute que le programme soit vraiment payant pour le gouvernement, car il pourrait être un peu déficitaire avec des hypothèses un peu différentes (mais non observées dans les données…). Mais, même si ce programme coûtait juste un peu plus cher qu’il ne rapporte, il demeurerait excellent, car cela voudrait dire que les services de garde, un service utile et apprécié, ne coûterait qu’un peu! Mais, bon, comme Adrien Pouliot, il en profite pour prétendre que le gouvernement serait mieux de donner l’argent aux familles directement et pour attaquer les syndicats et la «bureaucratie» gouvernementale. La routine, quoi!

«Comme c’est souvent le cas avec les structures bureaucratiques, on perd le contrôle des coûts. Les normes et les règlements, la syndicalisation systématique, les négociations centralisées, l’attrition du pouvoir des parents, la prise de décisions par des fonctionnaires qui décide (sic) de (resic) quel enfant sera accepté, où et à quel prix, tout cela fait en sorte que chaque place coûte deux fois plus cher qu’à la mise sur pied du programme.»

Une prise de décision qui décide? Des fonctionnaires qui décide? Qui décide de quel enfant ? Deux fois plus cher? Où et à quel prix ? Ah bon… Il n’a besoin d’aucune preuve, bien sûr, ni d’aucune donnée, pas besoin, son idéologie est la preuve de ses dires! Un petit cours de français avec ça?

Et vint l’étude de la Banque TD…

Plus tôt cette semaine, la Banque TD a publié une étude sur le même sujet. Autre étude, mais résultat un peu différent… car encore plus positif! On peut en effet lire à la page 6 de l’étude :

En tenant compte de l’augmentation des revenus pour le gouvernement provenant de l’impôt sur le revenu versé par les parents qui ne seraient autrement pas en mesure de travailler, de la réduction des coûts sociaux, des coûts spé­ciaux d’éducation et des soins de santé associés à des enfants plus instruits, plusieurs analystes en sont venus à la conclu­sion que de tels programmes s’autofinancent. En effet, des analyses coûts-avantages canadiennes indiquent que pour chaque dollar consacré à l’éducation préscolaire, les gains se situent entre 1,49 $ et 2,78 $.»

Quelle est donc cette étude qui évalue les avantages au montant le moins élevé (1,49 $ par dollar investi)? Et oui, celle de Fortin, Godbout et St-Cerny! Le document de la Banque TD cite quatre autres études qui évaluent le rendement de chaque dollar investi à 2,00 $, (deux fois), 2,42 $ et 2,78 $. Alors, si M. Pouliot assimile M. Fortin à l’extrême gauche, comment qualifiera-t-il Craig Alexander, l’économiste en chef de la Banque TD et auteur de cette étude? Et M. Alexander ne parle pas que de sous! Voici ce qu’il a ajouté dans une entrevue au journal The Gazette :

«[traduction] La preuve scientifique est absolument convaincante que l’éducation de la petite enfance a des avantages énormes à long terme et qu’ils l’emportent largement sur les coûts, a déclaré mardi Alexander.»

(…)

«L’un des principaux défis que nous avons en tant que nation», a déclaré Alexander, «c’est que nous considérons les services de garde comme un programme social, non pas comme un programme d’éducation.» Alexander a dit que lorsque les gens réaliseront à quel point l’éducation de la petite enfance est cruciale, il concluront inévitablement qu’il s’agit bien d’éducation.

«La donnée sur laquelle je suis tombé que j’ai trouvée la plus surprenante était que la preuve scientifique montre maintenant que près de 80 pour cent de nos capacités sont déterminées par l’environnement, et seulement 20 pour cent par la génétique», a-t-il dit. «Donc, si vous avez un enfant qui a un problème d’apprentissage et que vous parvenez à l’identifier assez tôt, vous pouvez souvent y remédier et assurer à l’enfant une base plus solide pour son développement futur.»

Intéressant, cet économiste qui ne parle pas que de chiffres!

Et alors…

Si l’étude de la TD m’a étonné, c’est davantage par la force et le caractère sans appel de ses conclusions que par le fait qu’elle donne raison à l’étude québécoise de Fortin, Godbout et St-Cerny. En effet, dès 2006, une autre étude, de l’Institut CD Howe cette fois, reconnaissait la pertinence du programme de services de garde à contribution réduite. Même si elle était plus prudente vu que le programme était plus récent, on pouvait tout de même y lire :

«Depuis l’introduction du programme, la proportion de mères sur le marché du travail dans les familles biparentales au Québec s’est accrue d’environ 21 %, soit plus du double de la hausse observée dans le reste du Canada. En outre, la plupart des nouveaux emplois sont des emplois à temps plein. Cet accroissement a de nombreux avantages : par exemple, il augmente la capacité productive de l’économie du Québec et favorise la carrière de femmes qui, autrement, n’auraient peut-être eu qu’une présence sporadique sur le marché du travail.»

Quand on en est rendu à qualifier Pierre Fortin d’extrême gauchiste, quand on nie les données qui sont devant nous, données que même des institutions conservatrices comme la Banque TD et l’Institut CD Howe voient clairement, c’est vraiment que l’idéologie nous aveugle!

23 commentaires leave one →
  1. Mathieu Lemée permalink
    30 novembre 2012 6 h 18 min

    « Toujours aussi subtil, il (Duhaime) ne réalisait même pas qu’il faisait là un sophisme de la pente savonneuse… quoique, cela vaudrait peut-être la peine d’appliquer sa suggestion! »

    Je suis fatigué à force de rire. 🙂

    Au nombre de fois que l’ami Duhaime a fait usage de ce genre sophisme, il ne doit plus rester beaucoup de savon chez lui pour cause de gaspillage, à force d’user cette pente. 😉

    Ceci étant dit, n’est-ce pas tous ces gens de la droite, ci-haut mentionnés et auto-proclamés, qui osent dire ad nauseam que l’idéologie aveugle les gens de la gauche, alors qu’ils sont eux-mêmes d’abord aveuglés par la leur, au point de nier des résultats positifs d’une mesure gouvernementale?

    C’est à se demander si la contradiction et l’incohérence ne sont pas des dogmes pour ces gens-là.

    J’aime

  2. 30 novembre 2012 8 h 17 min

    @ Mathieu Lemée

    «C’est à se demander si la contradiction et l’incohérence ne sont pas des dogmes pour ces gens-là.»

    C’est en fait leur capacité à regarder ailleurs quand une donnée ou une étude bien faite contredit leur dogme. Quand Fortin, Godbout et St-Cerny ont démontré à Martin Coiteux qu’il se trompait, il n’a bien sûr pas avoué. Il n’a simplement pas répondu. Et cela ne l’a sûrement pas fait changer d’avis.

    C’est d’ailleurs en raison de cette faculté à ignorer les données et les études qui vont à l’encontre de leurs croyances qui m’amène à penser qu’ils préféreront ignorer les conclusions de l’étude de la Banque TD.

    J’aime

  3. 30 novembre 2012 10 h 00 min

    Merci à lesmotsleschoses qui m’a informé que la version française de l’étude de la Banque TD était maintenant disponible. J’ai corrigé le billet en conséquence (lien, numéro de page et citation).

    J’aime

  4. Le masculiniste moustachu permalink
    30 novembre 2012 11 h 27 min

    La droite Québécoise en est toujours à ses balbutiements infantiles digne de la salle de jeu des plus belles CPE du Québec. Peu importe l’état, de l’environnement, de l’économie ou de la santé mentale de papa, maman et fiston, du moment que quelqu’un dit État=caca on doit l’applaudir!
    Pourtant la droite devrait se battre bec et ongles pour le maintient de ces programmes de garderies, car n’est-ce pas son plus grand rêve que de transformer l’être humain en simple machine de production??

    J’aime

  5. 30 novembre 2012 12 h 10 min

    Très bon billet, recherche étoffée. Merci !

    J’aime

  6. 30 novembre 2012 12 h 34 min

    @ Le masculiniste moustachu

    «Pourtant la droite devrait se battre bec et ongles pour le maintient de ces programmes de garderies, car n’est-ce pas son plus grand rêve que de transformer l’être humain en simple machine de production??»

    Le lisais le début de ce commentaire avec crainte, me demandant quand une petite remarque viendrait changer le ton! Je n’ai pas été déçu!

    Cela dit, en quoi les programmes de garderies contribuent-ils à «transformer l’être humain en simple machine de production» ? Ils aident plutôt à la socialisation, ce que la droite doit moins aimer (il y a quasiment le mot «socialiste» là-dedans…)!

    @ lutopium

    «Très bon billet, recherche étoffée.»

    Ce fut en fait assez rapide, comparé à d’autres billets! C’est simplement que, pris dans les événements de la commission Charbonneau et la job de bras de l’opposition contre Daniel Breton, les médias n’ont pas accordé à cette étude l’importance qu’elle mérite.

    Plutôt que de la présenter en détail comme je fais parfois avec ce genre d’étude, j’ai plutôt choisi de faire un peu de sarcasme, bref de m’amuser! Bien content que cela en amuse d’autres!

    J’aime

  7. 30 novembre 2012 14 h 17 min

    « Le capitalisme et le banditisme, c’est la même chose »

    Si seulement Fortin avait vraiment dit ça…

    J’aime

  8. 30 novembre 2012 14 h 24 min

    Mais on sait bien, quand je pense à la banque TD, ça ma rappelle immédiatement Staline!

    J’aime

  9. 30 novembre 2012 15 h 12 min

    @Darwin

    « Quand Fortin, Godbout et St-Cerny ont démontré à Martin Coiteux qu’il se trompait, il n’a bien sûr pas avoué. »

    Peut-être ai-je manqué un chapitre mais je croyais que Coiteux s’était résigné à présenter cette « étude », terme plutôt galvaudé dans ce cas-ci car il s’agit plutôt d’une simple critique.

    Cliquer pour accéder à 1_surplus.pdf

    Qu’en pensez-vous?

    J’aime

  10. 30 novembre 2012 17 h 09 min

    @ pseudovirtuose

    Je ne suis pas certain de comprendre votre commentaire. Ce n’est pas Coiteux qui a écrit ce document, mais un de ses collègues, je crois, au moins un mois après. Et il semble de la même idéologie.

    Quant à ce document, j’ai lu le début rapidement. Il n’apporte selon moi rien de neuf au débat. Il dit essentiellemnt comme Chassin et Coiteux : si on prend d’autres hypothèses, on arrivera à d’autres résultats. Pire, il questionne la pertinence de calculer les retours sur le marché du travail des femmes avec des enfants au service de garde scolaire. Pourtant, leurs enfants sont couverts par le programme! Ce sont les études qui n’en tiennent pas compte qui sont fautives.

    J’aime

  11. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    1 décembre 2012 13 h 58 min

    « transformer l’être humain en simple machine de production» ?  »
    Je parlais plutôt des adultes, les garderies aidant à les maintenir au travail, évitant ainsi la pénurie de main d’oeuvre, le cauchemar du patronat….
    OUAH! ça fait du bien d’avoir rasé c’te moton d’pouel là! Pfffffff! avant hier j’ai éternué… C’était écoeurant bout d’sacramant!

    J’aime

  12. 1 décembre 2012 14 h 15 min

    « ça fait du bien d’avoir rasé c’te moton d’pouel là!»

    😆

    «Je parlais plutôt des adultes»

    Merci, je comprends mieux!

    J’aime

  13. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    1 décembre 2012 18 h 56 min

    Vous imaginez un tel article si Koval avait été là?? DAMN ça aurait brassé je veux dire, y aurait eu d’l’action, de l’obstination de la casse! Du bon vieux Jeanne émard classique, le bon temps quoi…

    J’aime

  14. 1 décembre 2012 18 h 56 min

    Les drettistes sont quelques peu mêlés avec la capitalisme. (Et avec bien d’autres choses)

    Lorsque j’affirme depuis 30 ans que la société ne cesse de glisser vers la droit (sans lien avec la pente savonneuse… quoique!) et qu’il n’y a pratiquement eu aucune politique ou mesure sociale nouvelle depuis 30 ans, l’on me sort toujours les garderies a $7.

    Faut alors que je leur explique qu’une politique qui encourage la famille et le retour à l’emploi a toujours été une politique de droite, tout au moins profitable pour les entreprises….

    Pour ce qui est du contrôle des coûts d’un gouvernement, la partie où un gouvernement a peu de contrôle sur les coûts est bien souvent la partie privée des coûts…

    J’aime

  15. 1 décembre 2012 20 h 32 min

    @ THE LIBERTARIAN BADASS

    «Vous imaginez un tel article si Koval avait été là?»

    Oh, elle l’a lu! Voici son commentaire sur Facebook : «Super Darwin que tu aies trouvé cette étude! C’est pas Pratte qui va nous instruire de ça!»

    Bon, c’est court, mais agréable à lire! 🙂

    @ benton

    «on me sort toujours les garderies a $7.»

    J’ajouterais l’assurance-médicaments, mais surtout si elle était universelle, et l’assurance parentale.

    «Faut alors que je leur explique qu’une politique qui encourage la famille et le retour à l’emploi a toujours été une politique de droite»

    Là, je ne suis pas tout à fait d’accord. Une offre de service de garde me semble plus progressiste que des subventions aux familles. Et, l’incitation au retour à l’emploi, pas nécessairement de droite.

    J’aime

  16. Robert Lachance permalink
    2 décembre 2012 14 h 11 min

    « c’est vraiment que l’idéologie nous (les) aveugle! »

    L’idéologie !

    Vous êtes trop généreux; le dynamisme, l’intérêt et l’ignorance.

    J’aime

  17. 2 décembre 2012 14 h 44 min

    Le dynamisme? Je ne comprends pas.

    J’aime

  18. 6 décembre 2012 8 h 41 min

    Je vous re-soumets le commentaire suivant au cas où son premier envoi ne s’est pas rendu et que vous ne l’avez pas tout simplement censuré par volonté de cacher à vos lecteurs les faits qui vont à l’encontre de votre idéologie.

    Dans leur calcul de « l’impact des services de garde à contribution réduite sur le solde budgétaire des gouvernements », Fortin, Godbout et St-Cerny (FGS) ont inclus, dans les revenus, les montants additionnels perçus en cotisations d’assurance-emploi, cotisations à l’assurance-parentale, cotisations à la régie des rentes, cotisations à la CSST, taxes de vente, taxes sur l’essence, impôts des entreprises, et autres. (Tous ces montants découlant plus ou moins directement de l’augmentation nombre de mères sur le marché du travail grâce aux services de garde à contributions réduites).

    Le problème est que FGS ont omis d’inclure, dans les dépenses additionnelles, celles découlant des revenus additionnels mentionnés ci-haut : soit les dépenses additionnelles de l’État en prestations d’assurance-emploi, prestations parentales, prestations pour accidents de travail, prestations de retraite (et engagements en cette matière en vertu des cotisations perçues), ainsi qu’en coûts des services gouvernementaux nécessairement plus importants (malgré les possibles économies d’échelles) pour répondre aux besoins des plus nombreux (nombreuses) ou plus grands (grandes) chômeurs, parents de nouveaux-nés, pensionnaires de la Régie des rentes, accidentés du travail, consommateurs, automobilistes, entreprises, etc.

    En tenant compte de ces dépenses additionnelles, on pourrait très bien devoir conclure que les coûts des services de garde ne sont pas autofinancés par les seuls impacts budgétaires des mères qui joignent le marché du travail à cause de (ou grâce à) ces services de garde. Cela étant dit, il demeure possible que les services de garde s’auto-financent par des impacts positifs qu’ils pourraient avoir sur les enfants (en productivités futures supérieures et en coûts sociaux futurs inférieurs). Une chose est certaine, l’étude de FGS est trop incomplète pour pouvoir en tirer quelque conclusion que ce soit quant à l’impact des services de garde à contribution réduite sur le solde budgétaire des gouvernements.

    J’aime

  19. 6 décembre 2012 9 h 37 min

    «vous ne l’avez pas tout simplement censuré par volonté de cacher à vos lecteurs les faits qui vont à l’encontre de votre idéologie.»

    Oui, je l’avais refusé, mais pas pour vous censurer, ni pour cacher vos «grandes connaissances» mais parce que j’en ai mon casse de vos inepties et surtout de perdre mon temps à y répondre. Je vous avais averti de cesser d’envoyer ici vos romans. Écrivez ailleurs! Ouvrez un blogue! Ah, vous en avez déjà un, c’est vrai…

    J’aime

  20. 6 décembre 2012 10 h 43 min

    @ Darwin,

    Je suis sincèrement désolé de vous enrager et je vous assure que j’ai changé suite au dernier commentaire que vous m’avez fait sous votre billet « La hausse des tarifs d’électricité ».

    Les commentaires que je peux maintenant encore éventuellement vous soumettre s’adressent principalement aux lecteurs de votre blogue. Je vous invite à les publier (je vais continuer à faire des efforts pour les rendre encore plus courts) et à laisser vos lecteurs juger de leur pertinence.

    Je n’ai plus aucun désir de vous convaincre de quoi que ce soit, et je ne serai plus du tout déçu si vous ne répondiez pas à mes éventuels commentaires. Et si vous répondiez encore à certains de ceux-ci en me donnant l’impression que vous n’avez pas bien compris mes points de vue, je vous promets de ne pas vous soumettre d’autres commentaires expliquant davantage ces points de vue. Si vos lecteurs ne réagissent pas à mes commentaires, ceux-ci se limiteraient donc à un seul pour chacun de vos billets que je pourrais vouloir commenter.

    Merci d’avance, si jamais vous acceptiez cette invitation.

    J’aime

  21. 6 décembre 2012 12 h 58 min

    «Les commentaires que je peux maintenant encore éventuellement vous soumettre s’adressent principalement aux lecteurs de votre blogue. »

    Oui, pour mettre de l’avant vos arguments emberlificotés! Quand on écrit dans un blogue, on réagit habituellement au propos du blogueur ou d’autres commentateurs. Je sais bien que vous vous adressez aux lecteurs, car ils ne doivent pas être assez nombreux à lire votre blogue. Or, si j’en ai assez de vous répondre, car cela ne donne rien, je ne vois pas pourquoi je vous laisserais parasiter ce blogue.

    Et, en passant, l’étude FGS calcule les avantages de ceux qui sont en emploi, pas de ceux qui ne le sont pas. Je n’ai pas l’intention de développer là-dessus, normalement, les conséquences de cette phrase devraient être claires.

    J’aime

  22. 15 janvier 2013 14 h 10 min

    @Darwin

    « Je me demande ce qu’il a trouvé le pire, que Pierre Fortin ait louangé les effets de la Révolution tranquille ou qu’il ait assimilé le capitalisme au banditisme »

    Les droitistes ne manquent pas une occasion de s’en prendre aux apports de la révolution tranquille. Vincent Geloso, économiste à l’IEDM, révise l’histoire…

    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201301/15/01-4611367-la-revolution-tranquille-relativisee.php

    La révolution tranquille est devenue leur cible historique favorite… ainsi que tout les services publics qui en résultent dont celui des services de garde à contribution réduite.

    J’aime

  23. 15 janvier 2013 15 h 46 min

    Oui, j’ai vu. Ils ne réalisent pas que ce n’est pas la première moitié du chemin (du rattrapage) qui est la plus difficile, mais bien la deuxième.

    J’aime

Laisser un commentaire