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Le privé et le public

28 janvier 2013

privé-publicVoici un autre billet basé sur Le prix de l’inégalité de Joseph Stiglitz. Les précédents ont été regroupés ici. Celui-ci, le dernier, porte sur l’éternel débat entre le privé et le public. Stiglitz parle plutôt de l’État et du marché, mais, si j’avais intitulé ce billet «L’État et le marché», l’image qui aurait accompagné ce billet aurait été moins sympathique…

Stiglitz parle ici de l’affrontement entre des positions bien campées et irréconciliables. Pour les uns, les marchés fonctionnent mieux par eux seuls, sans interventions extérieures, et, étant par nature inefficace, l’État est responsable de tous les échecs. Pour les autres, moins on en laisse au privé, mieux c’est…

Les marchés laissés à eux-mêmes

Si on laissait les marchés à eux-mêmes, ils n’existeraient tout simplement pas! L’État doit au moins, même pour leurs partisans les plus convaincus, protéger la propriété privée, faire respecter les contrats et fournir la structure juridique nécessaire. Mais, il y a plus…

Les marchés ne tiennent par exemple aucunement compte des externalités négatives. Il s’agit bien sûr de la pollution et de l’émission de gaz à effet de serre, mais aussi de la pollution du milieu bancaire! Mal réglementé par l’état, le secteur financier, avec ses produits toxiques, a conduit «l’économie mondiale au bord de la ruine en imposant d’énormes coûts aux travailleurs et aux citoyens dans le monde entier». Malgré ce résultat, la droite prétend toujours que «les marchés ont toujours fonctionné et que l’État a toujours échoué». Pour faire adopter par le plus grand nombre cette perception, sa méthode est «de passer sous silence les échecs des marchés privés et les succès de l’État». La droite ne parle jamais non plus des conséquences des marchés laissés à eux-mêmes sur les inégalités de répartition des revenus et des richesses.

L’État connaît bien sûr parfois des échecs et la droite se fait un plaisir de les souligner à double traits et même d’en inventer! Mais ces échecs sont plus que compensés par ses réussites. Par exemple, sans les recherches de l’État sur Internet, le génome humain, les avions, le télégraphe et l’agriculture, jamais le secteur privé n’aurait pu se bâtir des empires en développant et surtout commercialisant ces découvertes!

De réussites et d’échecs

Et quand le privé connaît des échecs, il surpasse nettement l’État! La crise de 2008 n’est pas la première crise financière causée par un secteur privé déréglementé. Dans le seul secteur financier, Reinhart et Rogoff «évoquent des centaines de crises financières dans les 800 dernières années, et 18 crises bancaires dans le monde développé depuis la Seconde Guerre mondiale seulement», ce qui ne tient même pas compte de la Grande Dépression de 1929.

«Si nous ajoutons les pertes dues à la mauvaise allocation des capitaux par le secteur financier avant la crise et le déficit de production après l’éclatement de la bulle – l’écart entre le produit potentiel de l’économie et son produit réel – le chiffre que nous obtenons se situe dans les milliers de milliards de dollars.»

Pourtant, après la Grande Dépression, la réglementation du secteur financier a permis près de 40 ans de stabilité financière et de forte croissance. Les banques exerçait leur rôle, soit de fournir le crédit (hypothécaire et autre) et les fonds nécessaires au financement des entreprises. Tout cela a pris fin avec la vague de déréglementation entreprise sous la présidence de Reagan, vague qui a atteint son summum sous celle de Clinton (abolition de la Loi Glass-Steagall, loi qui séparait les banques de dépôt des banques d’investissements, gaffe encore pire que celles de Reagan…). Résultat : moins de surveillance, moins de concurrence et plus de fraudes.

Quoiqu’en dise la droite, l’État est aussi beaucoup plus efficace dans la gestion de certains domaines. Par exemple, les coûts administratifs des programmes privés de santé aux États-Unis s’élèvent à 11 % des dépenses par rapport à 2 % pour le programme public (Medicare). Ça coûte cher, refuser les clients risqués… Il en est de même pour les coûts de gestion des programmes de retraite privés. La privatisation aussi est coûteuse : les sous-traitants privés de l’armée coûtent deux fois plus cher que les agents fédéraux qui effectuent des tâches comparables.

À corrompu, corrompu et demi!

La mauvaise foi de la droite se manifeste, on l’a vu aussi ici, dans le discours sur la corruption.

«[Les champions de la privatisation] soulignent la corruption dans le secteur public, mais admettent rarement qu’en face de chaque fonctionnaire corrompu, il y a un corrupteur, et que ce corrupteur, en général, appartient au secteur privé. (…) Au sens le plus fondamental, le programme de privatisation et de libéralisation est lui-même corrompu : il assure des rentes élevées à des gens qui ont usé de leur influence politique pour le faire adopter.»

On croirait quasiment que Stiglitz parle de la Commission Charbonneau!

Après quelques autres exemples percutants, Stiglitz mentionne que, si les pires cas de libéralisation et de déréglementation touchent le secteur financier, ils ne lui sont pas limités. Pour le montrer, il aborde la libéralisation de l’électricité en Californie.

«Enron, l’un des grands avocats de la libéralisation et admirateur sans réserves des miracles du marché (avant son effondrement en 2001, la plus grosse faillite de l’histoire à cette date), a manipulé le marché de l’électricité californien pour accumuler millions sur millions, dans un vaste transfert d’argent de la population locale au PDG de l’entreprise, Ken Lay, et à ses autres dirigeants. Les responsables de l’administration Bush expliquaient ces pénuries (créées en fait par Enron) par les excès de réglementation environnementale, qu’il accusait d’avoir découragé la construction de nouvelles centrales. La réalité était bien différente. Dès que les manipulations d’Enron pour gonfler les prix ont été révélées et les réglementations rétablies, les pénuries étaient disparues.»

Et alors…

Ce que raconte Stiglitz est loin d’être unique aux États-Unis. Les surfacturations pour les travaux de construction, les firmes qui financent les partis politiques, la sous-traitance plus chère que les services gouvernementaux, les corrupteurs qui corrompent les corrompus, on connaît ça ici aussi. Nous avons eu aussi notre «petit» Enron, Norbourg. Cette firme inconnue de 99 % de la population avait réussi au milieu de la première décennie des années 2000 une fraude d’une ampleur inégalée (130 millions $).

Cela ne veut pas dire que le secteur privé n’est que prédateur et fraudeur. Stiglitz mentionne clairement ses apports à la qualité de vie et à la prospérité. Ce à quoi il s’attaque, c’est à l’idéologie qui voudrait qu’il fonctionne mieux sans réglementation et sans intervention étatique, et qu’il soit en toute chose plus efficace que le secteur public. Ce qu’il dit, c’est que le secteur privé, comme le secteur public, d’ailleurs, fonctionnent bien mieux quand l’État et la population veillent à contrer leurs dérives, et que le secteur public est bien mieux adapté pour rendre certains services.

Malheureusement, il n’a pas parlé des autres secteurs essentiels à l’économie, soit les secteurs de l’économie domestique et de l’économie sociale et solidaire. Ce sera pour une autre fois!

Comme il s’agit du dernier billet consacré à ce livre, j’aimerais le terminer par une citation de Stiglitz qui résume très bien ce qu’il dénonce dans ce livre :

«Puisque le système politique est si sensible aux intérêts d’argent, la montée de l’inégalité économique aboutit à un déséquilibre croissant du pouvoir politique, dans une connexion perverse entre politique et économie. Et, conjointement, les deux façonnent (et sont façonnés par) des forces sociales – des mœurs et des institutions – qui contribuent à renforcer l’essor de l’inégalité.»

À nous d’y voir!

25 commentaires leave one →
  1. Mathieu Lemée permalink
    28 janvier 2013 5 h 19 min

    Je me réveille avec une grippe ce matin, et je tombe sur ce texte… Je me sens déjà mieux. 😉

    Ce qui ne veut pas dire être naïf par rapport à la réalité de la dérèglementation. Je ne me souviens plus qui a dit ça: « Il n’y a pas de libertés sans lois. »; ceci afin de nous rappeler que notre liberté ne saurait exclure celle des autres, et que chaque geste ou décision que nous prenons à des conséquences sur les libertés des autres.

    « [Les champions de la privatisation] soulignent la corruption dans le secteur public, mais admettent rarement qu’en face de chaque fonctionnaire corrompu, il y a un corrupteur, et que ce corrupteur, en général, appartient au secteur privé. (…) » C’est exactement un des arguments que je livre aux gens de droite et aux libertariens; personne n’arrive à répliquer à ça sauf par de l’angélisme. 😉

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  2. 28 janvier 2013 5 h 24 min

    « je tombe sur ce texte… Je me sens déjà mieux»

    Hum, je pourrais tenter de concurrencer les sociétés pharmaceutiques!

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  3. Cynthia Dubé permalink
    28 janvier 2013 7 h 29 min

    @Darwin, hors-sujet: vous faisiez oeuvre utile en diffusant votre article sur le sexe du cerveau; remis à plus tard?

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  4. 28 janvier 2013 8 h 20 min

    C’était une erreur de pitonnage (un CTRL quelque chose qui l’a fait publier). Le billet n’était pas prêt (j’étais en train de l’éditer et de le relire pour le corriger et le peaufiner) et, soudain, j’ai vu qu’il était publié. Je l’ai retiré aussitôt.

    Selon ce qui se passera cette semaine, je devrais le diffuser jeudi ou samedi.

    Avez-vous pu le lire?

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  5. 28 janvier 2013 10 h 20 min

    Paradoxalement, les libertariens disent que les crises démontrent justement que le libre marché fonctionne puisque « n’étant » que l’auto-régularisation du marché!!!

    Idem pour la corruption: Par de réglementation, pas de fonctionnaire a corrompt… puisque pas de fonctionnaire pour surveiller une réglementation qui n’existe pas!
    Encore là, le marché s’auto-régularise et s’auto-surveillant. Le problème est qu’il agit toujours une fois l’accident arrivé. La prévention n’est pas le fort du marché ne serait-ce pour des raisons économique!
    Il y a l’exemple de Ford où ils avaient calculé qu’il en coûterait 50 millions de dollars en poursuite alors que le rappel de leur véhicule coûterait 100 millions.
    Le calcule est… mathématique!

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  6. 28 janvier 2013 17 h 48 min

    «Paradoxalement, les libertariens disent que les crises démontrent justement que le libre marché fonctionne puisque « n’étant » que l’auto-régularisation du marché!!!»

    Oui, oui, la destruction créatrice… que le méchant gouvernement empêche!

    «Pas de réglementation, pas de fonctionnaire a corrompt… puisque pas de fonctionnaire pour surveiller une réglementation qui n’existe pas!»

    En fait, la plupart des libertariens, comme les minarchistes, appuient la présence de l’État pour les routes et les infrastructures de base (égoûts, aqueducs, etc.), là où les firmes privées corrompent justement le plus!

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  7. Oli permalink
    29 janvier 2013 2 h 05 min

    La plus grande erreur de la droite, conservative comme libertarienne, selon moi, c’est un espèce de fétichisme de l’État. L’État est mauvais par une espèce de magie. Dépendant des besoins du discours, il est à la fois un complot collectiviste concocté par les paresseux sur le BS qui ne créent pas de richesse, et une institution profondément élitiste menée par une cabale gauchiste détachée des expériences des pauvres gens. Il manque une analyse cohérente de ce qu’est l’État (et, en contrepartie, le marché), leur histoire, leur fonctionnement et leurs relations. Parce qu’ils sont liés depuis le début, comme le souligne le billet!

    L’État n’est pas fondamentalement différent du privé. Il y a clairment des différences dans leur structure et leur fonctionnement, mais à la base, si on prends en isolation une portion de l’État qui prends en charge la même fonction que le privé, les deux sont essentiellement analogues. Ils sont tout autant une collection d’individus, et non pas un espèce d’amas collectiviste magique. Une des différences notables, c’est que l’État, doit, au minimum, sembler démocratique et populaire, et celà lui confère des obligations desquelles il ne peut pas toujours se défiler. Le privé n’a même pas cette prétention, sauf lorsque l’État lui impose.

    Lorsqu’on voit l’État comme un complot, qu’il soit mené par les pauvres ou par une élite gauchiste, c’est facile de dire que le privé, c’est vous, c’est moi. Le privé, c’est toujours certains individus précis, et ça ne représente personne d’autre (sauf exceptions, OBNL etc). L’État a la prétention de le faire.

    Je n’aime pas beaucoup l’État, mais je préfère sa prétention plus ou moins vraie à l’altruisme et à la démocratie, plutôt que la prétention du privé à toutes sortes de beaux sentiments, qui, même lorsqu’ils sont absolument sincères (assez rarement, donc), sont toujours conjuguées, par des fonctions et des structures précises, à un profit considérable.

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  8. 29 janvier 2013 5 h 32 min

    @ Oli

    «La plus grande erreur de la droite, conservative comme libertarienne, selon moi, c’est un espèce de fétichisme de l’État.»

    Je partage en grande partie cette analogie!

    «Je n’aime pas beaucoup l’État»

    L’État est une institution créée par des hommes. Ceux-ci peuvent aussi bien l’utiliser comme outil de répartition des richesses et comme dispensateur de services publics, ce que j’appuie, que pour faire la guerre, enfermer ses citoyens et les réprimer, ce que j’abhore.

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  9. 29 janvier 2013 14 h 32 min

    « En fait, la plupart des libertariens, comme les minarchistes, appuient la présence de l’État pour les routes et les infrastructures de base (égoûts, aqueducs, etc.), là où les firmes privées corrompent justement le plus! »

    Toute une coïncidence! Au même moment où vous publiez ce commentaire, une inondation frappait le centre-ville de Montréal, celle-ci causée par une compagnie privée ayant accidentellement sectionné un conduit d’eau (ou du moins, c’est ce que le TVA Nouvelles de 22h avançait hier soir). Et après, c’est les fonctionnaires qu’on souhaite étiquetter comme étant nécessairement incompétents et à la source de tous les maux.

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  10. 29 janvier 2013 14 h 53 min

    «Et après, c’est les fonctionnaires qu’on souhaite étiquetter comme étant nécessairement incompétents et à la source de tous les maux.»

    Il voulait peut-être aller plus vite pour montrer qu’il est efficace. Je me demande à combien montent les dégâts…

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  11. Oli permalink
    29 janvier 2013 20 h 45 min

    @ Darwin: « L’État est une institution créée par des hommes. Ceux-ci peuvent aussi bien l’utiliser comme outil de répartition des richesses et comme dispensateur de services publics, ce que j’appuie, que pour faire la guerre, enfermer ses citoyens et les réprimer, ce que j’abhore. »

    Il reste la question de la légitimité, question que l’État se pose beaucoup trop rarement (ou avec trop peu de sérieux) à mon goût. Mais, comme la question ne se pose même pas au privé, ce n’est pas trop difficile pour moi de choisir mon allégeance entre le capitalisme privé et l’État!

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  12. 29 janvier 2013 22 h 13 min

    « Mais, comme la question ne se pose même pas au privé»

    Le droit de propriété est considéré comme sacré, même si ce n’est qu’une autre institution humaine. Et comme dans toute institution, tout dépend comment on l’utilise. Mais, comme vous dites, on ne se pose même pas la quation!

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  13. Le professionnel permalink
    2 février 2013 11 h 34 min

    À lire le présent billet et les commentaires de plusieurs, on sent qu’il y a une confrontation privé contre public. Plusieurs laissent entendre que le privé, au sens réductif de l’entreprise privée, est en guerre contre le public. Pourtant dans ma vie quotidienne de consultant œuvrant depuis longtemps pour des instances gouvernementales, c’est nettement plus l’inverse que j’entends; le public a horreur du privé. Le privé, il est sale, malhonnête, profiteur, voleur de jobs, etc. De telles positions de confrontation ne nous mène nulle part, sauf en un conflit perpétuel irréconciliable.

    Pourtant, le public, c’est un moyen que c’est donné le privé (citoyens, tant employés que propriétaires, enfants, étudiants, retraités, et les sans-emplois) pour s’offrir des services communs, aider les plus démunis et établir des règles de vie pour mieux réussir, au plan humain comme au plan financier. Ainsi, le public est là pour permettre au privé (citoyens) de mieux vivre et de progresser. J’ai l’impression que le public, au sens réducteur des instances gouvernementales, a perdu de vue ses raisons d’être. Il se perçoit maintenant comme une entité distincte du privé alors qu’il est en fait une création du privé pour le privé.

    Comme dans l’entreprise privée où sa mission, en tant que fournisseur, est de rendre des services ou d’offrir des produits à ses clients et s’il veut survivre doit le faire avec la meilleure qualité possible, nos instances gouvernementales sont les fournisseurs de services pour ses clients, les citoyens. D’être en confrontation contre le privé, le client de nos gouvernements, c’est d’être contre le citoyen.

    Anecdote: Au printemps dernier, l’un de mes clients, dans le public, nous a reproché à moi et 2 autres consultants de différentes firmes que tout ce qu’on voulait, c’était leur argent. Il était fâché car on voulait le convaincre d’une solution économiquement avantageuse à moyen terme et long terme, qui l’obligeait à faire des acquisitions dans l’immédiat. Je lui ai rappelé que l’argent dont il faisait référence n’était pas la sienne mais celui des citoyens individuels et corporatifs confié au gouvernement pour rendre les services les plus efficaces. Cela dénote un problème, quand le personnel du public (gouvernements) pense que cet argent lui appartient, il le gère comme si c’était uniquement le sien et le citoyen est à coup sûr perdant. Ça me rappelle le prof Lauzon, il y a quelques jours à la radio-poubelle mentionnant que le gouvernement « perdait » de l’argent en n’imposant pas suffisamment les grandes entreprises. Comme si l’argent des entreprises appartenait préalablement au gouvernement. Même chose concernant l’argent des citoyens. Si le gouvernement croit que tout cet argent lui appartient, qu’il suffit à piger dedans, le citoyen est en grand danger.

    Oui, au public (gouvernements) pour mettre en place des services publics (noter que je n’ai pas écrits « offrir des services publics »), aider les plus démunis et réglementer les interactions diverses, pour le mieux être du citoyen. Non, au libre marché, car où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie.

    Si j’avais le temps, malheureusement je dois encore travailler, j’écrirais également sur le mythe colporté ci-haut voulant qu’un consultant coûte 2 fois plus chers. Darwin, si tu en as le temps, je t’invite à faire le calcul du coût de revient complet, jusqu’à sa mort, d’un employé du public qui livre un service final à son client, incluant tous les coûts administratifs de cet employé livrant le service final. Cela doit comprendre la proportion de frais de son patron, son fonds de pension, de la secrétaire de son patron et son fonds de pension, le patron de son patron et son fonds de pension, la secrétaire du patron du patron et son fonds de pension, les RH, la formation, la comptabilité, les intérêts sur les dettes de l’organisation, etc. Un coût complet, quoi, comme si l’organisation voulait monnayer tous les employés en livraison directe de service pour en financer le fonctionnement, donc sans profit. Je te laisse le soin d’en tirer les conclusions.

    Salutations

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  14. 2 février 2013 12 h 38 min

    «À lire le présent billet et les commentaires de plusieurs, on sent qu’il y a une confrontation privé contre public.»

    Comme dans cette phrase? «Cela ne veut pas dire que le secteur privé n’est que prédateur et fraudeur. Stiglitz mentionne clairement ses apports à la qualité de vie et à la prospérité.»

    Et cette phrase est suivie de « Ce à quoi il s’attaque, c’est à l’idéologie qui voudrait qu’il fonctionne mieux sans réglementation et sans intervention étatique, et qu’il soit en toute chose plus efficace que le secteur public», position que j’appuie. Ce n’est donc pas au privé que ce billet s’attaque, mais à la prétention qu’il fonctionne mieux sans intervention étatique et sans réglementation.

    «Il se perçoit maintenant comme une entité distincte du privé alors qu’il est en fait une création du privé pour le privé.»

    Je me désole du manque de distinction que vous faites entre entre le privé individuel (que je préfère appeler le citoyen) et le privé des grandes entreprises. Cet amalgame relève pour moi du sophisme. Un individu est une personne à part entière et l’entreprise privée est une création de la société (tout autant que le public) qui repose sur un extension de la notion de propriété, une autre institution humaine.

    «Comme dans l’entreprise privée où sa mission, en tant que fournisseur, est de rendre des services ou d’offrir des produits à ses clients»

    Et de faire des profits. Et, laissé à lui seul, cette mission prend très souvent le dessus sur l’autre.

    «D’être en confrontation contre le privé, le client de nos gouvernements, c’est d’être contre le citoyen.»

    Désolé, mais on voit par cette affirmation où mène le sophisme de l’amalgame entre le citoyen et l’entreprise privée…

    «Si le gouvernement croit que tout cet argent lui appartient, qu’il suffit à piger dedans, le citoyen est en grand danger.»

    D’accord (mais pas avec les exemples). J’ajouterais toutefois qu’on constate par la Commission Charbonneau que bien des gens, fonctionnaires et surtout rerésentants de l’entreprise privée, considèrent que voler le gouvernement, donc les citoyens et les autres entreprises, n’est pas vraiment grave. L’utilisation des paradis fiscaux (on a vu récemment le cas de Google) est aussi une forme de vol qui ne semble pas égratigner l’éthique des dirigeants d’entreprises. Ces entreprises bénéficient des gouvernements (infratructures, formation de leurs employés, subventions, résultats de la recherche gouvernementale, protection de leur propriété, etc.), mais font tout pour éviter de faire leur part, même si cette part a diminué considérablement depuis 40 ans.

    «je t’invite à faire le calcul»

    Et vous à faire celui des subventions et de la valeur des services que les gouvernements donnent aux entreprises privées, en plus de celle des contrats qu’elle lui accorde. Après, si cet exercice était possible, on pourrait comparer.

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  15. 2 février 2013 16 h 08 min

    @Le professionnel

    Beaucoup de confusion dans vos affirmation. On mélange les choses, les institutions, la société/les sociétés, l’individu et le citoyen, sans compté la nature humaine….

    Darwin a bien résumé la chose…

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  16. Stephane Levasseur permalink
    3 février 2013 6 h 07 min

    Pour un libertarien, la perception de l’impôt par l’État viole la liberté d’un individu de disposer de son argent comme bon lui semble. Ainsi, l’État ne devrait pas aider les pauvres, les BS et les malades mentaux via les programmes sociaux. Il faudrait laisser aux individus la liberté d’association et de participation à l’entraide et à la solidarité. Mais le raisonnement qui mène à cette conclusion est erroné selon moi.

    Dans leur raisonnement, les libertariens accordent tellement d’importance à la liberté qu’ils omettent de considérer LA liberté la plus fondamentale, le droit à la vie de chaque être humain. C’est une liberté protégée par la déclaration universelle des droits de l’homme, article 3 : tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Nous devrions tous avoir la liberté d’habiter un territoire et d’y prélever de la nourriture pour survivre. Mais que se passe-t-il lorsque toutes les terres d’un pays sont privées? Depuis la fin du Dominion Lands Act en 1930, il ne reste plus de terre libre de propriété privée d’où un homme peut tirer sa subsistance au Canada. Il n’est pas permis de construire, chasser, pêcher et cultiver la terre qui ne nous appartient pas. Comme nous avons tous le droit de se loger et de se nourrir librement de la terre mais qu’elle est entièrement privée et protégée par l’État, il faut que l’État garantisse le droit à la vie en logeant et en nourrissant les plus démunis.
    Qu’en pensez vous?

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  17. 3 février 2013 10 h 34 min

    «Qu’en pensez vous?»

    C’est un aspect de la question. Mais de façon plus large, je crois que , comme le disait Amartya Sen, la liberté se manifeste par la possibilité pour une personne de pouvoir se réaliser (ce que Sen appelle la «capabilité»). Il est donc de la responsabilité de l’État de faire en sorte que cela soit possible pour tous. J’ai écrit quelques billets sur cette question, dont celui-ci :

    Amartya Sen et l’indice de développement humain

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  18. 3 février 2013 10 h 48 min

    Paul Krugman a publié un billet intressant sur la question de la droite et de la gauche ce matin (http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/02/03/despicable-me/). Il montre que bien des gens de la droite décrivent les gauchistes comme ayant une position directement opposée à la leur (il parle d.un effet miroir) :
    – la droite est contre les gros gouvenement, donc la gauche veut de gros gouvernements;
    – la droite veut une baisse de la dette et des déficits, donc la gauche veut de gros déficits et une grosse dette.

    Rien n’est plus faux, bien sûr. Par exemple, j’ai expliqué souvent ma position sur l’État : il est une institution qui peut aussi bien faire de bonnes choses (redistribution des richesses, éducation, santé, etc.) que de mauvaises (armée, répression, etc.). Il ne s’agit donc pas de plus d’État en soi, mais de plus d’état dans ses fonctions positives. Il en est sûrement de même au sujet de la place du privé. Comme la droite est pour plus de privé, elle s’imagine que la gauche est contre le privé, tandis que la position défendue dans ce billet n’est pas d’être contre le privé, mais contre l’illusion que le privé «fonctionne mieux sans réglementation et sans intervention étatique, et qu’il soit en toute chose plus efficace que le secteur public.»

    Position trop nuancée pour certains, semble-t-il.

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  19. 4 février 2013 10 h 04 min

    @Darwin

    « Par exemple, sans les recherches de l’État sur Internet, le génome humain, les avions, le télégraphe et l’agriculture, jamais le secteur privé n’aurait pu se bâtir des empires en développant et surtout commercialisant ces découvertes! »

    Affirmation sans aucun fondement qu’il faut boire comme un grand verre de kool-aid ? Sans blague ! Selon vous, sans gouvernement il n’y aurait aucune recherche ? Les entreprises n’innoveraient pas et nous serions temporellement prisonnier du 19e siècle en matière technologique?

    Et par le même raisonnement (absurde), si le gouvernement n’opérait pas l’aqueduc de ma ville ou le réseau électrique, je me chaufferais au bois et prendrait un bain en faisant fondre de la neige ?

    Ce n’est pas parce que le gouvernement fait quelque chose, surtout si c’est pas décret, que sans lui cette chose ne se ferait pas quand même.

    You didn’t build that…so what?

    « Tout cela a pris fin avec la vague de déréglementation entreprise sous la présidence de Reagan »

    Qu’est-ce que Reagan a vraiment dérèglementé au juste ? A-t-il réduit la règlementation du secteur financier ? Lesquelles de ces dérèglementations ont-elles mal tourné ? En fait, Reagan n’a pas dérèglementé, et n’a pas touché au secteur financier à ce que je sache.
    En ce qui a trait aux dérèglementations promises par Reagan, les plus importantes d’entre elles, soit l’enlèvement des contrôles de prix sur l’essence, la libéralisation du camionnage, des chemins de fer et de l’aviation, furent toutes entamées par Carter, et non par Reagan, et celles-ci ont mené à une grande amélioration des choses. En revanche, Reagan n’a pas dérèglementé le gaz naturel et a même augmenté l’interventionnisme dans l’agriculture à travers des subventions, des quotas et des contrôles de prix. Reagan a généralement augmenté les tarifs douaniers, les quotas d’importation et a fustigé le Japon concernant le fait que ce pays produisait des biens de qualité, appréciés par les américains et à des prix dérisoires. Aux dires mêmes du Secrétaire au Trésor James Baker: “President Reagan has granted more import relief to U.S. industry than any of his predecessors in more than half a century.”

    Les Reaganomics déboulonnés.

    La dérèglementation (réussie) des chemins de fer américains.

    « vague qui a atteint son summum sous celle de Clinton (abolition de la Loi Glass-Steagall, loi qui séparait les banques de dépôt des banques d’investissements, gaffe encore pire que celles de Reagan…). Résultat : moins de surveillance, moins de concurrence et plus de fraudes. »

    Premièrement, hormis Glass-Steagall, au moment de la crise, le secteur financier américain n’avait jamais été aussi règlementé. On peut le mesurer que ce soit en budget des autorités règlementaires, en nombre d’employés, ou en nombre de pages de réglementation.

    Alors il faudra m’expliquer précisément de quelle dérèglementation il est question concernant la crise…

    Si votre réponse est Glass-Steagall, alors il faudra m’expliquer en quoi cela aurait changé quelque chose. Lehman Bros et Bear Stearns, les deux banques qui ont faillis en premier, n’auraient pas été impactées par cette règle car c’étaient des banques d’investissement pures. Par ailleurs, les produits structurés qui ont été au cœur de la crise n’auraient pas été interdits par Glass-Steagall (et ne seront pas interdits sous Dodd-Frank non plus). Au contraire, on pourrait dire que Glass-Steagall aurait empiré la situation, puisque les banques qui avaient accès à des dépôts sont celles qui ont le mieux fait. C’est pourquoi d’ailleurs Goldman Sachs s’est convertie en banque commerciale pour avoir accès à ces dépôts et aux lignes de crédit de la Fed.

    Donc tout ce bla-bla sur Glass-Steagall, c’est n’importe quoi, affirmé gratuitement sans aucun fondement quelconque. Parce que Stiglitz et Krugman le disent, et qu’ils ont gagné un prix Nobel (dans un tout autre champs d’expertise soit dit en passant), ça doit être vrai et il faut les croire. Très décevant de lire ça.

    Ceci dit, il n’est pas surprenant de lire du « n’importe quoi » de la part de Joseph Stiglitz. En 2002, Fannie Mae et Freddie Mac ont demandé à Joseph Stiglitz d’évaluer la probabilité de voir ces deux entreprises connaître des difficultés financières. Selon Stiglitz, la probabilité de voir le gouvernement être obligé de sauver Fannie Mae et Freddie Mac avec l’argent des contribuables se situait entre 1/500,000 et 1/3,000,000. En réalité, ces entreprises ont reçu des centaines de milliards du gouvernement en sauvetage.

    « l’État est aussi beaucoup plus efficace dans la gestion de certains domaines. Par exemple, les coûts administratifs des programmes privés de santé aux États-Unis s’élèvent à 11 % des dépenses par rapport à 2 % pour le programme public (Medicare). »

    Ces programmes n’ont de privé que le nom. L’ingérence de l’État y est prépondérante. Dans le « vrai privé » c’est beaucoup moins cher. Dans un exemple récent, selon le Docteur Jason Sigmon de l’Oklahoma, une simple chirurgie aux sinus pour les patients souffrant d’infections nasales chroniques coûterait $33,505 dans un hôpital « traditionnel » (ce montant ne comprenant que les frais hospitaliers sans coûts d’anesthésiste ou de l’intervention du Dr. Sigmon lui-même), alors que lorsque Dr Sigmon pratique la même opération au Centre Chirurgical, une clinique privée « hors-système », la facture totale s’élève à seulement $5,885 tout inclus! D’où vient la différence? De la bureaucratie et de l’inefficacité : bref d’un système plein de distorsions. Ceci dit, les gens de l’Oklahoma sont chanceux car cet état ne fait pas partie des 35 états dans lesquels les établissements indépendants du système doivent obtenir la permission des hôpitaux traditionnels pour opérer, un soi-disant « certificate of need ».
    Voir ceci pour plus de détails : http://www.contrepoints.org/2012/11/21/105136-des-medecins-de-loklahoma-en-croisade-contre-lobamacare

    « Pour le montrer, il aborde la libéralisation de l’électricité en Californie. »

    L’électricité n’a pas été libéralisée en Californie! C’est n’importe quoi! Il y a eu un changement dans la réglementation, pour le pire, mais cette industrie a toujours été lourdement règlementée. Évidemment, pour bien le comprendre, il faut s’intéresser aux faits en profondeur, et non pas seulement lire les titres d’articles sensationnalistes du New York Times.

    Pour les faits : http://minarchiste.wordpress.com/2009/10/16/la-crise-de-lelectricite-californienne-de-2000-2001-lechec-du-marche/

    « Nous avons eu aussi notre «petit» Enron, Norbourg. »

    Le scandale Norbourg s’est produit parce que l’AMF, laquelle nous coûte très cher et met des bâtons dans les roues de mon industrie avec toute sa paperasse inutile et sa bureaucratie, a laissé Norbourg opérer à la fois comme fiduciaire et gestionnaire de fonds! Notre industrie est sur-règlementée, et pourtant l’AMF ne verrait même pas une fraude même si on la lui expliquait dans une présentation power point. Cela ne prouve pas que l’industrie financière ne devrait pas être règlementée du tout, ça ne fait que prouver que de la règlementer davantage apportera plus de coûts et bien peu de bénéfices.

    En terminant, j’aimerais vous signaler, ainsi qu’à vos lecteurs, qu’Ayn Rand n’est pas une libertarienne. En fait, elle déteste les libertariens et les libertariens (qui en sont vraiment) la détestent en retour. Lire ceci à ce sujet :

    Recommandation de lecture: Atlas Shrugged.

    Pour une critique intéressante du livre de Stiglitz traité dans le billet, voir ceci :

    http://www.contrepoints.org/2013/02/01/113276-la-science-fiction-de-stiglitz-le-prix-de-la-prodigalite

    Désolé pour la longueur du commentaire plein de liens, mais le billet couvre énormément de sujets.

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  20. 4 février 2013 10 h 49 min

    «Désolé pour la longueur du commentaire plein de liens, mais le billet couvre énormément de sujets.»

    C’est d’ailleurs en raison du grand nombre de lien que ce commentaire a été modéré.

    «Selon vous, sans gouvernement il n’y aurait aucune recherche ?»

    Cette phrase est un bon exemple de sophisme de l’épouvantail. Vous en faites vraiment une spécialité. Où ai-je dit cela? Où Stiglitz le prétend-il? Tout ce qu’il dit, c’est que le privé a profité fréquemment de la recherche gouvernementale, pas que le privé n’en fait pas..

    Et si vous n’êtes pas d’accord avec le contenu de ce billet, obstinez-vous avec Stiglitz.

    «Dr Sigmon pratique la même opération au Centre Chirurgical, une clinique privée « hors-système », la facture totale s’élève à seulement $5,885 tout inclus! »

    À ce que je vois, vous tentez de contredire des données globales avec une anecdote invérifiable. C’est fort!

    «Le scandale Norbourg s’est produit parce que l’AMF, laquelle nous coûte très cher et met des bâtons dans les roues de mon industrie avec toute sa paperasse inutile et sa bureaucratie, a laissé Norbourg opérer à la fois comme fiduciaire et gestionnaire de fonds!»

    Bien d’accord, la réglementation et le contrôle gouvernementaux ne sont pas suffisants.

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  21. 4 février 2013 11 h 36 min

    @Darwin

    Vous dîtes : « jamais le secteur privé n’aurait pu se bâtir des empires en développant et surtout commercialisant ces découvertes »

    J’interprète cela comme l’équivalent de dire que sans l’État, l’internet n’aurait jamais existé.

    « À ce que je vois, vous tentez de contredire des données globales avec une anecdote invérifiable. »

    Non. Je ne contredit pas vos données globales, elles sont sûrement exactes. Ce que je conteste est que vous attribuez ces chiffres à un  » système privé » qui n’en est pas un. Lorsqu’on regarde les prix des cliniques hors-système, où l’intervention de l’état a moins d’impact, on constate que les coûts sont une fraction de ce qu’ils sont dans le système conventionnel. Et c’est facilement vérifiable (ce le serait encore plus si les établissements du système conventionnel rendaient leurs prix publics).

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  22. 4 février 2013 11 h 55 min

    «J’interprète cela comme l’équivalent de dire que sans l’État, l’internet n’aurait jamais existé.»

    Encore là, vous interprétez incorrectement. Il aurait peut-être fini par exister, mais il demeure que ce sont des recherches étatiques qui l’ont trouvé en premier, et que c’est sur la base de cette découverte que des (des n’égale pas tous les) empires se sont bâtis.

    «Et c’est facilement vérifiable »

    Faites-le, alors!

    «un » système privé » qui n’en est pas un.»

    Les comparaisons de Stiglitz sur les coûts administratifs ne traitent pas des établissements et des services, mais de l’administration par les sociétés d’assurance par rapport à celle étatique aux États-Unis. Et ces sociétés d’assurance sont on ne peut plus privées.

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  23. 5 février 2013 19 h 43 min

    @miniarnarchiste

    Selon le rapport 2008 de OMS, les coûts administratifs de la santé dans un système privé sont beaucoup plus élevés qu’un système publique.

    De plus, Krugman parle que le coût administratif de Medicare augmente en moyen de 5% par année depuis le début des années 70 alors que le privé augmente presque du double!

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  24. 8 mars 2013 11 h 04 min

    En effet, nous ne parlions pas de la même chose. Je prépare un article sur le sujet.

    En passant, je me suis donné la peine de lire l’article du Times cité par Krugman, voici ce qu’on y lit:

    « the current Medicare system is staffed with more people employed by private contractors (8,500) than government workers (700). »

    Je vous ferai signe quand mon article – qui portera sur les systèmes d’assurance-santé dans le monde – sera publié.

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  25. 8 mars 2013 11 h 14 min

    «Je vous ferai signe quand mon article – qui portera sur les systèmes d’assurance-santé dans le monde – sera publié.»

    Un collaborateur à ce blogue prépare actuellement des billets sur le privé et le public en santé. Le premier sera publié demain…

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