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Le privé en santé (2) – Qualité des soins et technologies médicales

16 mars 2013

privé_santé(2)À l’aide des données de l’OCDE, le premier billet de cette série a abordé simultanément les aspects du financement et de l’efficacité des différents systèmes nationaux de santé en comparant les résultats propres à plus de 25 pays. On a pu constater à travers cette comparaison qu’une proportion élevée de la part privée du financement ne garantissait nullement une administration moins coûteuse ou une meilleure allocation des ressources destinées aux patients. Mais qu’en est-il des résultats concrets? La qualité des soins et la santé des citoyens qui en découlent sont-elles réconciliables avec le maintien de l’universalité? Des technologies plus avancées fournissent-elles véritablement de meilleurs soins aux patients?

Retour sur le cas des Pays-Bas

Un des commentateurs de mon précédent billet m’a témoigné de sa surprise en constatant, à la vue du rapport de l’OCDE, la grande part de financement public (environ 80% du financement total) sur laquelle repose le système de santé néerlandais malgré le fait que l’assurance santé y est désormais quasiment entièrement privée. Je souhaite donc revenir sur ce point avant d’aborder les principaux sujets de ce billet.

Tout d’abord, à la section 6.2 de son document, l’OCDE distingue quatre types de couverture privée en santé dont les types primaire et supplémentaire. Ces deux derniers sont justement ceux disponibles en territoire néerlandais. En effet, le graphique 6.2.2 (voir la page 133) nous apprend que 90% de la population totale des Pays-Bas détient une assurance privée supplémentaire. L’assurance supplémentaire optionnelle offre des «services additionnels» à ceux déjà fournis par la couverture de base obligatoire. Toutefois, aux Pays-Bas, la couverture primaire est si largement subventionnée et réglementée par les autorités publiques que les dépenses privées engrangées par les compagnies d’assurances, incluant celles sur le marché des assurances supplémentaires, sont minimes en comparaison. Le graphique 6.2.3, recopié ci-dessous, est très révélateur à ce sujet.

privé_santé(2)1

En fait, plusieurs pays présentent des taux de couverture privée très élevés chez leurs citoyens en dépit des faibles parts de dépenses totales en santé attribuables aux entreprises d’assurances privées. C’est d’ailleurs le cas du système de santé néerlandais – «NLD» sur le graphique – dont la portion de dépenses totales émanant des compagnies d’assurances privées se limite à 6,2 %, même si 90 % de la population est couverte par une assurance privée. De plus, ces deux variables ne sont que très faiblement corrélées; un savant calcul Excel, réalisé avec les données tirés des 17 pays présents sur le graphique, divulgue un coefficient de corrélation presque nul (environ 0,17), ce qui indique qu’il n’y a aucun lien entre le pourcentage de la population couverte par une assurance privée et le pourcentage des dépenses consacrées à ces assurances par rapport aux dépenses de santé totales. En somme, certains indicateurs peuvent être trompeurs s’ils ne sont pas correctement explicités; celui des taux représentant le segment de population par pays détenant une assurance privée en santé, quel que soit son type, en est un bel exemple. Ces données, relevées sans explication, risquent de nous amener à surévaluer l’importance du rôle joué par le privé au sein des systèmes de santé concernés.

La qualité des soins

La cinquième section du document de l’OCDE présente un compte-rendu des résultats observés au sein de ses États membres grâce à une multitude d’indicateurs. L’un d’entre eux, le taux d’hospitalisation évitable, est recensé en lien avec trois types de maladies chroniques dont celle de l’asthme, trouble respiratoire affectant entre 150 et 300 millions d’êtres humains à travers le monde. Selon l’OCDE, les taux d’hospitalisation évitable de chaque pays offrent un portrait global de la qualité des soins primaires dont peuvent bénéficier les citoyens :

«[traduction] Les taux d’hospitalisation sont utilisés à titre de mesures approximatives de la qualité des soins de santé primaires, alors de hauts taux d’admission peuvent indiquer l’absence d’une coordination ou d’une continuité adéquate des soins promulgués. Ils peuvent aussi désigner la présence de contraintes structurelles telles que l’offre des médecins de famille. »

Les taux d’hospitalisation évitable – due au problème asthmatique – pour chacune des nations observées sont établis en fonction du nombre de sorties d’hôpital, par 100 000 habitants, des patients âgés de 15 ans et plus. De plus, l’OCDE les ajuste afin de tenir compte des différences d’âge et de sexe entre les pays. Cependant, la comparabilité internationale a ses limites :

«[traduction] Des différences de diagnostics et de chiffrage des données entre l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive d’un pays à l’autre limite la précision des taux spécifiques de chaque maladie.»

Pour l’année 2009, les auteurs du rapport présentent les États-Unis (120,6), la Corée (101,5) et la Slovaquie (166,8) avec des taux généralement deux fois plus élevés que la moyenne de l’OCDE (51,8). Or, ces pays respectifs accordent également une grande place aux dépenses privées en proportion des dépenses exhaustives en santé. Ces parts varient de 34 % à 52 % alors que la moyenne de l’OCDE avoisine les 27 %. D’autre part, le Portugal (15,1), le Canada (15,7), le Mexique (19), l’Italie (19,2), la Suède (19,3) et l’Allemagne (20,8) ont des taux d’admission aux soins hospitaliers – principalement causée par l’asthme – grosso modo deux fois moins élevés que la moyenne de l’OCDE. Ajoutons que ces pays, à l’exception du Mexique (52%), limitent leur part de dépenses privées à des taux variant entre 19% et 35% de leurs dépenses totales en santé.

Plusieurs hypothèses peuvent être soulevées pour expliquer les disparités des taux d’hospitalisation entre les pays mais je tiens néanmoins à rappeler une partie du rapport de l’OCDE citée plus haut : «[…] de hauts taux d’admission peuvent indiquer l’absence d’une coordination ou d’une continuité adéquate des soins promulgués.» Lors du premier billet, j’ai souligné la manière dont la pluralité des méthodes administratives présente parmi les différents établissements privés de santé américains entraînait un alourdissement de leur bureaucratie. Par ailleurs, j’ai récemment appris que même le secteur privé en santé au Québec n’est pas épargné par une facture administrative plus dispendieuse. Afin de remédier à ces déficits organisationnels, j’ai proposé l’uniformisation des dossiers de santé et procédures médicales par les instances gouvernementales. De la même manière, on peut supposer qu’une coordination efficace entre les multiples systèmes d’hôpitaux et de cliniques privés nécessiterait vraisemblablement une plus grande intervention gouvernementale dans la finalité d’améliorer la qualité des soins de santé primaires.

Les diagnostics de cancer

Pour les pays de l’OCDE, les deux formes communes de technologie utilisée afin de détecter la présence d’un cancer chez un patient sont la scanographie et l’imagerie par résonance magnétique. Par ailleurs, toujours selon l’OCDE, les États-Unis présentent une concentration très élevée des appareils nécessaires à ces tests médicaux. De plus, les taux de survie aux différents cancers y sont tout aussi hauts. On serait alors tenté de croire à l’efficacité de ces examens. Toutefois, la fréquence de leur utilisation et la fiabilité des diagnostics en découlant mériteraient d’être remises en question. Les constats observés en sol américain et rapportés par l’OCDE à ce sujet sont très éclairants :

«[traduction] Aux États-Unis, des preuves empiriques portent à croire qu’il y a un abus de l’utilisation des examens tomodensitométriques et de type IRM. De 1997 à 2006, le nombre de scanographies aux États-Unis a dramatiquement augmenté alors que le nombre de maladies cancéreuses a stagné. […] En outre, le mode de paiement des médecins les incitent à multiplier les prescriptions d’examens, augmentant ainsi les risques d’abus.»

L’usage excessif des scans aux États-Unis pourrait fournir une explication au fait que, malgré un taux de survie global aux différents types de cancer très élevé, les États-Unis obtiennent un score plutôt mitigé lorsqu’on troque cet indicateur pour celui du taux de mortalité en lien avec les mêmes types de cancer. En effet, pour chacun des pays impliqués, le taux de survie est calculé en fonction du nombre de diagnostics positifs alors que le taux de mortalité imputable au cancer est obtenu en fonction de la taille de la population correspondante.

Cette hypothèse apparaît encore plus probable alors qu’une récente étude a démontré l’inefficacité de la mammographie en plus de son caractère abusif aux États-Unis. Bref, les fameux incitatifs au paiement chez le personnel médical et dont les supposées vertus sont régulièrement vantées par de nombreux droitistes semblent provoquer davantage de dommages et d’abus que de véritables bienfaits.

Et alors…

Avec ce billet, j’ai tenté, d’une part, de montrer la manière dont certains indicateurs utilisés afin d’évaluer la performance ou le type de financement d’un système de santé peuvent être fallacieux s’ils ne sont pas conjointement analysés avec d’autres types de données. D’autre part, j’ai également tenté de démontrer qu’il est parfaitement possible d’opter pour un système alliant qualité et universalité. En fait, ces deux objectifs se rejoignent parfois naturellement.

Lors du dernier billet de cette série, je terminerai l’analyse internationale en lien avec les inégalités d’accès aux soins de santé pour ensuite me concentrer sur des cas spécifiques où certains États ont expérimenté les effets de l’inclusion du secteur privé en santé.

50 commentaires leave one →
  1. 16 mars 2013 12 h 54 min

    La question de la surutilisation des équipements pour faire des tests médicaux vaut vraiment la peine d’être abordée. Certains, dont le docteur Alain Vadeboncoeur qui mentionne ces abus dans son livre Privé de soins (dont j’ai parlé à https://jeanneemard.wordpress.com/2012/12/08/pour-un-systeme-de-sante-efficace-et-humain/ ), soulignent que cette surutilisation ne touche pas que les équipements spécialisés, mais aussi les tests en tout genre. À une époque où on s’interroge sur les coûts des systèmes de santé, ce sujet est certainement des plus pertinents.

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  2. 16 mars 2013 20 h 31 min

    @Darwin

    « dont le docteur Alain Vadeboncoeur qui mentionne ces abus dans son livre Privé de soins »

    Fournit-il des chiffres pour le Canada et/ou le Québec? Des statistiques sur l’abus (je ne suis pas sûr que le mot « surutilisation » existe, voilà d’ailleurs pourquoi je l’ai évité lors de la rédaction de ce texte) des équipements d’examen médicaux en lien avec ces territoires mériteraient toute mon attention!

    « À une époque où on s’interroge sur les coûts des systèmes de santé, ce sujet est certainement des plus pertinents. »

    Peut-être mériterait-il même qu’un billet complet lui soit consacré. 😉 Après tout, je n’ai dressé qu’un rapide diagnostic (trop facile!) du cas américain.

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  3. 16 mars 2013 20 h 36 min

    «Fournit-il des chiffres»

    Je ne me souviens plus. Comme j’emprunte à la bibli la très grande majorité des livres que je lis, je ne peux pas vérifier.

    «je ne suis pas sûr que le mot « surutilisation » existe»

    http://fr.wiktionary.org/wiki/surutilisation (Mais, il n’est pas dans tous les dictionnaires; je m’en fous un peut, c’est un mot qui respecte l’économie de la langue française, donc, un néologisme de bon aloi!)

    «Peut-être mériterait-il même qu’un billet complet lui soit consacré»

    Lâche-toi lousse! 😉

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  4. 16 mars 2013 20 h 42 min

    @Darwin

    « c’est un mot qui respecte l’économie de la langue française »

    L’économie de la langue française? Je suis perplexe.

    « Lâche-toi lousse! »

    Est-ce que « lousse » respecte l’économie de la langue française? 😉 Sinon, je dois dire que je ne pensais pas à moi…

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  5. 16 mars 2013 20 h 53 min

    «L’économie de la langue française?»

    Dans ce sens là : http://www.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/juridi/index-eng.html?lang=eng&lettr=indx_catlog_e&page=9X1drhHuI3E4.html.

    «Par exemple, l’interprétation législative et contractuelle moderne trouve appui, inspiration ou méthode dans une règle de base selon laquelle les tribunaux sont tenus de faire apparaître le sens d’un article ou d’une disposition (d’une loi, d’un règlement), d’une clause (1) (d’un acte, par exemple une convention, un traité ou un testament) ou d’une stipulation (d’un contrat) en tenant compte au premier chef de son économie, c’est-à-dire de son entier contexte, de la relation entretenue avec les autres éléments pouvant éclairer son sens avant de passer à l’examen de son objet et, s’il y a lieu, de son régime.»

    Dans ce sens, c’est l’organisation des éléments de la langue…

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  6. 17 mars 2013 15 h 39 min

    Il y a l’Accord Économique et Commercial Global qui se négocie en catimini. Les points 4 et 10 de ce lien inquiètent:

    Cliquer pour accéder à AECG_mauvaise_QC_CA.pdf

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  7. 17 mars 2013 16 h 02 min

    «Les points 4 et 10 de ce lien inquiètent»

    J’ai de la difficulté à hiérarchiser tout ce qui m’inquiète avec cet accord…

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  8. 17 mars 2013 16 h 19 min

    @Darwin

    C’est à croire que le gouvernement a mandaté des sous-traitants du secteur privé pour négocier une entente sans contrainte pour les entreprises tout en rendant le citoyen captif.

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  9. 17 mars 2013 16 h 24 min

    Ça ressemble en effet à ça…

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  10. 18 mars 2013 9 h 21 min

    « cette surutilisation ne touche pas que les équipements spécialisés, mais aussi les tests en tout genre. À une époque où on s’interroge sur les coûts des systèmes de santé, ce sujet est certainement des plus pertinents. »

    Absolument, c’est un grave problème aux États-Unis, dû à la structure du système.

    Les américains font 71% plus de CT scan que les allemands et Medicare paie 4 fois plus cher ($554) que les assureurs allemands pour ceux-ci.

    J’aborderai cette question en détails.

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  11. 18 mars 2013 10 h 15 min

    @minarchiste

    « …Medicare paie 4 fois plus cher… »

    D’autant plus qu’en tenant compte de l’inflation, les dépenses de Medicare par bénéficiaire ont grimpé de plus de 400% de 1969 à 2009… contre 700% pour l’assurance privée aux États-Unies.

    Sans doute un effet de la libre concurrence! (Comme quoi le citoyen est captif!!!!)

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  12. 18 mars 2013 14 h 12 min

    @Benton

    Medicare est une institution largement privée, la grande majorité des empoyés sont des sous-contractants privés.

    J’expliquerai le système américain plus en détails plus tard, mais soyez conscient que le système américain, de part sa structure, ne laisse pas vraiment place à la concurrence.

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  13. youlle permalink
    18 mars 2013 17 h 12 min

    « Sans doute un effet de la libre concurrence! (Comme quoi le citoyen est captif!!!!) » (Benton)

    En effet, la libre concurrence du privé a pour l’essentiel d’éliminer sa concurrence afin de rendre le client captif et ainsi de le faire payer plus cher.

    « …contre 700% pour l’assurance privée aux États-Unies. »

    Ici, je ne vaux pas faire la promotion de l’état au détriment de l’entreprise privé.

    Mais la job des cies d’assurances est d’assurer moyennement une prime.

    Personne ne voudra s’assurer contre les accidents de navettes spatiales et c’est bien normal. Par contre presque tous s’assurent contre le vol et le feu. Normal il y a des incendies et des vols auxquels un individu n’est pas capable de faire face.

    Donc pas d’accident de navette spatiale, pas d’incendie, pas de vol, pas d’assurances vol etc…

    Donc les compagnies d’assurances ont intérêt à ce qu’il ait des vols, Beaucoup de vols, des incendies, énormément d’Incendie, des accidents et pour les États Unis, des scans et des scans, beaucoup de scans pour charger des primes, beaucoup de primes et des primes plus cher et des surprimes.

    En fait les États Unis sont pris dans un cercle vicieux pour la santé et pour bien d’autres choses. Le médecin prescrit un spécialiste, le spécialiste prescrit un scan, aussi un scan à résonance magnétique et un autre spécialiste et un doppler etc etc…

    Tous marchent dans main la main.

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  14. 19 mars 2013 6 h 57 min

    @minarchiste

    Le gouvernement américain verse plus d’argent par personne dans la santé qu’au Canada (sans compter l’argent que versent les individus)… et ils n’ont pas un système de santé universel!

    Tout comme au Canada, ce qui coûte chère dans la santé aux États-Unies dans le système public, c’est la partie privée. Comme quoi que le privé n’est pas un gage efficience et d’efficacité. Dans le privé, la réalité est que l’efficacité ce dans la façon de générer du profit…

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  15. 19 mars 2013 11 h 12 min

    @Benton

    …et quelle est la merveilleuse source qui prouve qu’au Canada c’est le privé qui fait que ça coûte cher?

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  16. 19 mars 2013 12 h 34 min

    Il faudrait des données sur la structure de coûts des hôpitaux Canadiens (médecins, infirmière, administration, labos, buanderie, etc). Je n’en ai pas pour le moment.

    Mais les rapports cités ici sont très intéressants concernant le système Canadien:

    http://www.cihi.ca/CIHI-ext-portal/internet/fr/Document/spending+and+health+workforce/spending/RELEASE_03NOV11

    J’ai calculé les taux de croissance annuels des dépenses pour différentes catégories de 1999 à 2009:

    Hôpitaux +7.0%
    Médecins (non-salariés d’un hôpital) +7.2%
    Services dentaires +6.0%
    Services de la vue +6.0%
    Médicaments prescrits +9.3%
    Santé publique +9.1%
    Administration +7.8%

    Les médicaments pèsent lourd dans la balance. Les raisons évoquées par les auteurs sont notamment l’apparition de nouveaux médicaments très coûteux contre le cancer ainsi que l’utilisation accrue des antihypertenseurs, hypocholestérolémiants et médicaments gastro-intestinaux. En général, les prix des médicaments ont baissé en raison des expirations de brevets et de la croissance des génériques.

    Les salaires des médecins sont la deuxième explication la plus importante pour les hausses de coûts; ils affectent à la fois les coûts de la catégorie « Hôpitaux » et de la catégorie « Médecins ». Les paiement par acte ont été fortement augmentés par les assureurs comme la RAMQ car il y a une certaine pénurie de médecins au Canada.

    La catégorie « santé publique » est largement composée de dépenses encourrues par les Ministères de la Santé pour la prévention notamment.

    La catégorie « administration » n’inclut pas les dépenses reliées aux hôpitaux. Ce sont surtout des dépenses reliées à l’assurance-maladie.

    À la lecture de l’étude, on peut conclure que la hausse des coûts de la santé au Canada a été surtout causée par la prescription accrue de trois types de médicaments, l’apparition et l’utilisation de nouveaux traitements biologiques très dispendieux contre le cancer et la hausse des salaires des médecins. Il n’y a pas vraiment d’argumentation public vs privé à faire à ce sujet.

    Notez que ces taux de croissance incluent environ +2.8% d’inflation générale, +1.0% de croissance de population et +0.8% pour le vieillissement de la population.

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  17. 19 mars 2013 13 h 07 min

    @minarchiste

    http://www.informa.msss.gouv.qc.ca/Details.aspx?Id=xwwbq/us7X8=

    Depuis 10 ans, les coûts ont augmenté en moyenne de 5.62% par année.

    Le nombre de personne en première ligne presque pas augmenté. (Et des augmentations de 2% par année est loin d’expliquer le 5.62% de moyenne) Le nombre de médecins a augmenté de même que le rattrapage salariale mais il représente 15% des dépenses en santé. Il est vrai que le staff a beaucoup augmenté.

    Par contre, les 5 dernières années, le nombre d’infirmières au privé a doublé. Les coûts des médicament augmentent, l’entretien aussi (C difficule, etc…) ainsi que les équipements, les tests en laboratoire et les infrastructures… C’est la partie privée.

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  18. 19 mars 2013 13 h 32 min

    Juste un mot sur le privé en santé : selon l’ICIS, la part du secteur privé dans les dépenses totales de santé au Québec était de 21,2 % en 1975, 17,5 % en 1979 et 30,7 % en 2012, le sommet historique. Voir https://secure.cihi.ca/free_products/NHEXTrendsReport2012FR.pdf , tableau 2.2.2, page 157.

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  19. 19 mars 2013 13 h 49 min

    @Benton

    Les coûts des médicaments augmentent, mais pas parce que les entreprises privées augmentent les prix. C’est le contraire, les prix baissent en raison des génériques. Le coût des médicaments augmente parce que le nombre de prescription augmente et à cause des nouveaux traitements biologiques contre le cancer. Vous êtes vraiment de mauvaise foi et ne lisez rien.

    Pour un hôpital typique du Québec, les salaires du personnel représente 65% des coûts et c’est ce qui explique presque entièrement la hausse des dernières années. Les coûts des autres postes de dépenses sont plus stables.

    La bureaucratie des établissements publics y est pour quelque chose. Le nombre de cadre a augmenté de 52% au cours de la dernière décennie.

    Le lien que vous citez ne ventile aucunement les coûts des services privés de labo et d’entretien. Vous sortez vos affirmations de où au juste?

    En fait, de plus en plus d’établissements publics canadiens sous-traitent leurs services de buanderie à des entreprises privées comme K-Bro Linen pour économiser des coûts (c’est moins cher, même après marge de profit!).

    http://www.k-brolinen.com/

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  20. youlle permalink
    19 mars 2013 20 h 41 min

    @ Le minarchiste

    Il est écrit sans votre lien:

    « Découvrez les perspectives de carrière dans un organisme prestigieux. »

    « Les médicaments pèsent lourd dans la balance. »

    Voulez-vous parler des médicaments prescrit dans les hôpitaux?

    Parce que chez-moi c’est mon assurance PRIVÉE et moi qui payent les médicaments, pas le système de santé.
    —————

    « …et quelle est la merveilleuse source qui prouve qu’au Canada c’est le privé qui fait que ça coûte cher? »

    J’en ai une petite source moi et il y en a plusieurs. Les agences d’infirmières. Ça c’est du privé et sa coûte bien plus cher qu’une infirmière à avec un emploi « steady » à l’hôpital. Ma conjointe est infirmière dans un hôpital et à fait parti du personnel cadre et j’ai appris du fonctionnement des hôpitaux.
    —-

    « Les salaires des médecins sont la deuxième explication la plus importante pour les hausses de coûts; »

    Hé bien les médecins c’est du PRIVÉ au Québec. Alors pour les médecins, c’est le privé qui fait augmenter les prix.
    =========================

     » En fait, de plus en plus d’établissements publics canadiens sous-traitent leurs services de buanderie à des entreprises privées comme K-Bro Linen pour économiser des coûts (c’est moins cher, même après marge de profit!). »

    Sacré bonne preuve de ce que vous écrivez; une publicité de K-Bro Linen. Certainement qu’ils vont le dire s’ils sont plus chers qu’un hôpital met en.

    Et les prix?
    ==============================

    Fait à remarquer. Au Québec on dit, surtout la droite, que la santé se porte de pire en pire et que sa coûte de plus en plus cher. Pourtant le privé est de plus en plus important dans la santé.

    —-

    Pour finir vous ne prouvez pas et ne donnez pas de chiffres dans vos commentaires.

    Comme tous les libertariens vous nous chargez de faire les recherches pour vous. C’est moins risqué de se faire prendre les culottes baissées. (Darwin : ce genre de commentaire ne peut que mettre le feu aux poudres… À proscrire!)

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  21. 19 mars 2013 21 h 48 min

    @minarchiste

    J’ai fait parti du comité de l’assurance collective de l’entreprise de 1990 à 2007. De 1990 à 1997, le coût en médicament de l’assurance collective privée augmentait en moyenne de 5%. (Malgré le fait que la moyenne d’âge baissait année après année) À partir de 1997, à l’arrivé de la RAMQ, notre assurance collective augmenta de 8%… pour ensuite se maintenir entre 8 et 13% année après année. En principe, comme l’on était une assurance privée indépendant de la RAMQ, faut croire que certains en ont profité pour augmenter les coûts des médicament.
    Le pire c’est entre 2000 et 2002, suite a de l’embauche massive, la moyenne d’âge à chuté de 10 ans… et les augmentations ont continuées a ce maintenir entre 8 et 13%!
    Malgré le virage voilà plusieurs années vers le générique donc nous avons atteint le maximum dans l’industrie de assurance, l’on se maintient encore entre 8 et 10% d’augmentation.

    Effectivement, entre 2001 et 2011, selon les données de La Presse, le personnel de première ligne a augmenté de 6%… et les gestionnaires de 53%… pour mieux contrôler les coûts!

    Une chose est sûre, ce n’est pas le personnel syndiqués qui font augmenter les coûts, leurs augmentations de salaires suit pratiquement l’inflation.

    Autre chose, le nombre d’infirmières dans le privé a doublé en 5 ans. Bien qu’elles représentent en pourcentage moins de 10% du public, la tendance lourde est là…

    Pour l’entretien, reste que les coûts ont explosés depuis quelques années suite à la C difficile entre autre. C’est un fait connu de tous. (Il est vrai que le gouvernement Bouchard avait drastiquement coupé dans les coûts d’entretien à la fin des années 90… avec les conséquences que l’on connait.)

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  22. 20 mars 2013 9 h 46 min

    @Benton

    « Malgré le virage voilà plusieurs années vers le générique donc nous avons atteint le maximum dans l’industrie de assurance, l’on se maintient encore entre 8 et 10% d’augmentation. »

    Il y a plusieurs raisons.
    1) Les hausses du nombre de prescriptions de certains types de médicaments.
    2) L’explosion de l’industrie du spa/massage (qui selon moins ne devrait pas être couvert par une assurance-santé).
    3) La baisse des taux d’intérêts.

    Les assureurs-santé privé doivent avoir des réserves de capital. Les revenus d’intérêt sur ces réserves leur permettent d’offrir des primes plus basses. Mais lorsque les taux d’intérêt baissent, la quantité de capital exigée des régulateurs augmente et le revenue d’intérêt diminue, ce qui détruit la rentabilité.

    C’est pourquoi nous avons assisté à d’importantes augmentations de prime dans l’assurance vie, santée, invalidité, soins longue durée, etc. Et malgré cela, la rentabilité de l’industrie est médiocre présentement.

    La RAMQ n’a pas besoin de réserves de capital. Elle se finance à même les revenus de l’État, lequel peut emprunter s’il en manque.

    @Youlle

    « Hé bien les médecins c’est du PRIVÉ au Québec. Alors pour les médecins, c’est le privé qui fait augmenter les prix. »

    C’est la RAMQ qui paie les médecins et qui décide de leur rémunération. La RAMQ pourrait décider de moins les payer, ce qui résulterait (peut-être) à ce qu’ils quittent le Québec ou (plus probable) à une grève du collège des médecins.

    On pourrait aussi redistribuer certaines tâches vers des ‘super-infirmière’ et vers les pharmaciens, mais il y a beaucoup de résistance là-dessus au Québec….surtout du collège des médecins.

    Encore une fois, le débat public vs privé n’a rien à voir là-dedans.

    « Pour finir vous ne prouvez pas et ne donnez pas de chiffres dans vos commentaires.  »

    Je vous ai fourni le lien vers l’ICIS j’ai résumé les chiffres dans ce commentaire:

    Le privé en santé (2) – Qualité des soins et technologies médicales

    (Darwin : j’ai censuré les deux dernières lignes qui manquaient de respect. Le débat, malgré vos positions opposées, se déroulait très bien jusqu’à maintenant. Ce serait bien que cela continue de la même façon.)

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  23. 20 mars 2013 10 h 28 min

    @Tous

    SVP, pourrait-on éviter les insultes et les remarques de mauvais goût?

    Un article intéressant du Devoir paru ce matin :

    « Chaque famille québécoise consacre presque 1700 $ par an à des soins de santé privés. Galopant souvent plus vite que l’inflation, cette croissance est deux fois plus rapide depuis 1998. Davantage de ménages consacrent plus de 10 % de leur budget aux soins de santé privés. […] Quand on décortique la facture, on observe que les primes d’assurances privées y occupent une place prépondérante, à 452 $ par an par ménage. Suivent les soins dentaires (373 $) et les médicaments (320 $). »

    http://www.ledevoir.com/societe/sante/373674/soins-de-sante-le-prive-gagne-du-terrain

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  24. youlle permalink
    20 mars 2013 10 h 51 min

    Comme je disais « Pourtant le privé est de plus en plus important dans la santé. »

    « Soins de santé: le privé gagne du terrain
    «Nous nous rapprochons davantage des États-Unis que de la Suède», dit un chercheur de l’UdeM »
    « …mais presque 6 % de l’échantillon avait payé pour un médecin et 2 % pour une hospitalisation ou des soins en maison d’hébergement. »(Le Devoir)

    Et le docteur du parti libéral va privatiser en grand.

    Les démaras doivent se frotter les mains de satisfaction.

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  25. 20 mars 2013 11 h 50 min

    @Youlle

    Voir tableau B.2.3 à la page 159 du rapport suivant.
    La part du privé au Québec n’a pas varié significativement depuis 20 ans.
    Le sommet a été atteint il y a 10 ans et depuis la part du privé a légèrement diminué.

    https://secure.cihi.ca/estore/productFamily.htm?locale=fr&pf=PFC1671

    Et c’est moi qui n’a pas de chiffres?

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  26. 20 mars 2013 12 h 20 min

    «Voir tableau B.2.3 à la page 159 du rapport suivant.»

    Pourquoi prenez-vous le rapport datant d’un an plutôt que le plus récent comme je l’ai fait (https://secure.cihi.ca/free_products/NHEXTrendsReport2012FR.pdf)? Les données plus récentes vous conviennent moins?

    «La part du privé au Québec n’a pas varié significativement depuis 20 ans.»

    1992 : 25.3 % 2012 : 30,7 %, une hausse de 21 %. Pas significatif, vous dites?

    «Le sommet a été atteint il y a 10 ans»

    Bizarre, moi, je vois le sommet en 2012, année absente de votre source moins récente… Et vous remarquerez que les corrections des données provisoires de 2010 et 2011 de votre version les ont relevées. Le 30,7 % de 2012 est aussi provisoire, mais on peut voir que le sommet des données finales est atteint la dernière année où elles ne sont pas provisoires, soit en 2010 à 29,4 %, soit 5 points de pourcentage de plus que 20 ans avant.

    Il est vrai que ce taux a peu bougé entre 1999 et 2009, mais il semble reprendre sa tendance à la hausse.

    Bref, oui, vous citez des données, mais on dirait que vous avez une fâcheuse tendance à citer celles qui vous conviennent et à les analyser étrangement (surtout avec votre remarque sur la non variation de ces données depuis 20 ans, car même avec les données de l’an passé, on voit clairement que la part du privé a augmenté de façon très significative entre 1991 (24,4 %) et 2011 (29,5 %)).

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  27. 20 mars 2013 12 h 26 min

    J’ajouterai que la période de 1999 à 2009 correspond au rattrapage des budgets gouvernementaux en santé, après quelques années de baisses et la mise à la retraite massive de 1997-1998. Il est même étonnant que la part du privé se soit maintenue avec ces hausses importantes au public. Le rattrapage public ralentissant, la part du privé repart en hausse…

    En fait, la tendance de forte hausse aux dépenses privées n’a jamais vraiment cessé.

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  28. 20 mars 2013 12 h 58 min

    @minarchiste

    L’assurance collective ne couvre pas la masso. (Bien qu’une année les coûts de la physio ai explosé suite à une fraude d’un centre qui faisait passer de la masso pour de la physio.)

    Pour le taux d’intérêt, depuis des années qu’il est bas. Je comprends qu’une année que le taux tombe, qu’il y ai de l’impact, mais année après année, cela ne s’explique pas!

    Pour le nombre de prescriptions, certaines années il augmente, d’autres années, il stagne. cela n’explique pas tout…

    Malgré tout, nous avons toujours fait un suivi serré de notre assurance (fraudes, etc…) et aussi informons beaucoup des impacts de certains pratiques a nos membres. (générique,etc…)

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  29. 20 mars 2013 13 h 13 min

    En 2001, il y avait 56 médecins désaffiliés du système de santé public. Ils sont passé à 218 en 2012. C’est peu sur 15800 médecins au Québec mais la tendance est là…

    (Cela ne tient pas compte des médecins toujours dans le système public… mais pratiquant aussi en privé!)

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  30. 20 mars 2013 14 h 07 min

    @Benton

    Les hypothèses actuarielles de taux d’intérêts sont basés sur une moyenne mobile de 5 à 10 ans. Donc la tendance séculaire que nous traversons se manifeste graduellement année après année. Encore en 2012, les assureurs ont tous resseré leurs hypothèses ce qui leur a coûté une beurrée.

    @Darwin

    Je ne l’avais pas le rapport le plus récent. Ceci dit, ça ne fait pas une grosse différence.
    La part du privé n’a augmenté que de 0.5% entre 2003 et 2010, pas de quoi fouetter un chat (les chiffres de 2011 et 2012 sont des estimations, mais je ne serais pas surpris d’y voir une hausse lorsque les vrais chiffres sortiront). Sur 20 ans ce n’est que 5% des dépenses de santé qui sont passés au privé, vous appelez ça un changement significatif? Regarde la page 14 du rapport, figure 11, les lignes sont plutôt plates…

    Ensuite, vous pouvez recouper les donnée du tableau 3 pour comparer 2010 à 2009. Les dépenses du privé ont augmenté de +7.4%. La part du lion de ces dépenses (25%) sont des médicaments prescrits, lesquels ne représentent que 9% des dépenses dans le secteur public.

    Tel que mentionné précédemment, cette catégorie (les médicaments prescrits) est celle qui a le plus augmenté (pour les raisons mentionnées au rapport et ci-haut dans mes commentaires).

    Ainsi, le simple fait que les médicaments prescrits représentent une plus grande part des dépenses privées explique la majorité du gain de part de marché du privé! (faîtes le calcul, je viens de le faire)

    Les postes qui ont le plus augmenté (en %) sont les immobilisations, les ‘autres professionnels’ (je parierais sur l’osteo, la physio, et la masso) et les « autres établissements » (centres de personnes âgées).

    Donc par exemple, si une personne décide de s’offrir une prothèse auditive numérique plutôt que celle remboursée par la RAMQ (ce que de plus en plus de gens font), cela ferait que la part du privé en santé augmenterait.
    Même chose si les gens sont plus enclins à payer des appareils dentaires (on voit maintenant des gens le faire dans la quarantaine avec des broches!).

    Notez aussi que la part du privé dans ces données inclut des choses telles que la recherche, les produits d’hygiène personnelle et les médicaments sans ordonnance…de simples biens de consommation, qui ont augmenté le moins vite que tout le reste (+1.6% et +1.9% respectivement)!

    @Tous

    Personne n’a sourcillé en observant que les dépenses en dentisterie et en optométrie ont augmenté moins que tout le reste alors que ces services sont presque entièrement fournis par des entreprises privées? Autrement dit, les postes qui ont montré le moins de hausses de coûts sont ceux où des entreprises privées prédominent.

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  31. 20 mars 2013 14 h 51 min

    «Je ne l’avais pas le rapport le plus récent.»

    Je l’avais pourtant mis en lien dans un commentaire précédent (https://jeanneemard.wordpress.com/2013/03/16/le-prive-en-sante-2-qualite-des-soins-et-technologies-medicales/#comment-19710) et avais cité la progression de la part des dépenses privées. Je vois que vous n’accordez pas une grande importance aux chiffres que les autres fournissent.

    «Ceci dit, ça ne fait pas une grosse différence.»

    Quand même. Et j’ai bien montré que votre affirmation sur les 20 dernières années n’était même pas appuyée par votre propre source.

    «Sur 20 ans ce n’est que 5% des dépenses de santé qui sont passés au privé, vous appelez ça un changement significatif?»

    5 sur 25, c’est énorme, surtout dans un contexte où on est supposé être dans un système public!

    « Regarde la page 14 du rapport, figure 11, les lignes sont plutôt plates…»

    Ce sont les données canadiennes où la part du privé était déjà plus élevée au départ! Par exemple, en 1979, elle était de 17,5 % au Québec et de 24,1 % au Canada. Vous ne pouvez pas changer de sujet (Québec et Canada) à chaque tournant d’un échange pour montrer une donnée ou un graphique qui fait votre affaire! Ce n’est pas seulement du picorage de données, mais une association de données ne portant pas sur la même région!

    «vous pouvez recouper les donnée du tableau 3 »

    Encore des données canadiennes… Avec l’assurance-médicaments au Québec, la place des médicaments y a augmenté beaucoup plus fortement que dans le reste du Canada. On peut voir à la page 19 de https://secure.cihi.ca/free_products/DEIC_1985_%202011_FR.pdf que la part des dépenses de santé du Québec était inférieure à la moyenne canadienne en 1985 (8,3 % par rapport à 9,5 %) et qu’elle est maintenant (enfin, en 2011) la plus élevée de toutes les provinces (19,7 % par rapport à 16,0 %). L’évolution annuelle montre que cela est principalement dû à la création de l’assurance-médicaments.(voir la page 83, le deuxième tableau, pour voir la progression des dépenses publiques en médicaments entre 1996 et 2003). La baisse de 1996 résulte, si je me souviens bien, des changements aux règles sur le niveau de remboursement des médicaments avant et après la création de ce régime. Dès l’année suivante, les hausses furent très fortes,

    «explique la majorité du gain de part de marché du privé!»

    Je rappelle qu’on parlait du Québec. Le même tableau montre que les dépenses publiques du Québec ont été multipliées par 10,6 entre 1985 et 2011 et les dépenses privées par 7,2.

    «Personne n’a sourcillé en observant que les dépenses en dentisterie et en optométrie ont augmenté moins que tout le reste alors que ces services sont presque entièrement fournis par des entreprises privées?»

    Sont-ce des données du Québec? Le cas de la dentisterie au Québec a aussi été marqué par la diminution importante des services couverts par l’État pour les enfants et les bénéficiaires de l’aide sociale (celui de l’optométrie aussi, d’ailleurs). Je serais curieux de voir l’effet.

    Bref, cesser de naviguer des données du Québec et du Canada quand cela fait votre affaire.

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  32. youlle permalink
    20 mars 2013 15 h 53 min

    @ minarchiste

    « C’est la RAMQ qui paie les médecins et qui décide de leur rémunération. »

    Ouin! pas sûr!

    « La RAMQ pourrait décider de moins les payer, ce qui résulterait (peut-être) à ce qu’ils quittent le Québec ou (plus probable) à une grève du collège des médecins. »

    En fait vous nous dites que les médecins ont une certaine facilité à négocier leurs salaires pour ne pas dire que le privé décide.

    J’en connais dans ma parenté qui se sont exilés pour avoir un meilleur salaire. Pourtant ils sont revenus. Coût d’une assurance pour une médecin en Floride $285 000. (Désolé j’ai perdu le lien) Au Québec mon assureur me dit moins de $5 000.

    De toute façon la médecine c’est du privé au Québec. Le gouvernement n’as pas d’affaire dans les cliniques médicales privées tout comme il n’a pas d’affaire dans une entreprise privée de construction de route. Il en est de même pour SNC Lavalin. Comme tous les « contracteurs ».

    PRIVÉ!

    « Et c’est moi qui n’a pas de chiffres? »

    Comme je le disais  »  » Pour finir vous ne prouvez pas et ne donnez pas de chiffres dans vos commentaires. »

    « Dans vos commentaires »: « dans » sa veut dire à l’intérieur de vos commentaires.

    Alors…
    Les lecteurs qui veulent seulement lire, j’ai bien écrit seulement lire ne vont pas se taper une recherche de page dans un PDF ou bien comme dans votre 19 mars 2013 12:34 sans précision une recherche dans le site.

    Alors je reprends ma dernière phrase de mon 19 mars 2013 20:41 de façon bien élevé: Pour les libertariens c’est commode pour ne pas se faire prendre en défaut.

    Vous remarquerez que Darwin est bien plus patient que moi à ce sujet.
    +++++++++

     » On pourrait aussi redistribuer certaines tâches vers des ‘super-infirmière’ et vers les pharmaciens, mais il y a beaucoup de résistance là-dessus au Québec….surtout du collège des médecins. »

    Et vous dites:

     » Encore une fois, le débat public vs privé n’a rien à voir là-dedans. »

    Je répète: la médecine et ce que le collège des médecins c’est du privé, très privé et le titre du billet est: « Le privé en santé (2) – Qualité des soins et technologies médicales » Ce sont les médecins, le privé, qui recommandent les soins de haute technologie et ses spécialistes.

    « ….surtout du collège des médecins. »

    Vous avez parfaitement raison et je suis juste à côté du secret des dieux. Les médecins, le privé, s’opposent aux supers infirmières tout comme ils se sont opposés à la carte soleil à puce. Les médecins ne veulent absolument pas que les supers infirmières viennent jouer ou partager leur chiffre d’affaires leur entreprise privée tout comme la carte à puce rendait le privé de la médecine entièrement responsable de ses diagnostiques à cause de l’information complète sur le patient. Ils s’en sont sauvés et peuvent continuer à faire des diagnostiques imprécis absolument impunément.

    J’en ai été victime, il y a quatre mois. Il aurait fallu pour poursuivre que je me batte contre une mutuelle canadienne qui vaut 2 milliards de dollars. PAS CONTRE le système D’ASSURANCE SANTÉ du Québec. Mais pour les libertariens c’est bien correct et normal.

    Vous défendez l’indéfendable comme les ultra conservateurs.

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  33. 20 mars 2013 17 h 04 min

    @Darwin

    Évidemment, nous n’avons pas des données aussi détaillées sur le Québec qui nous permettrait de vérifier, mais regardez le tableau B.2.3 p. 157

    En 1990, le privé représentait 24.4% au Québec contre 25.5% au Canada.
    20 ans plus tard c’était 29.4% versus 29.5%

    Pas une grosse différence; et le système de santé fonctionne essentiellement de la même manière dans les autres provinces.

    « 5 sur 25, c’est énorme »

    Non, ça c’est une technique pour faire paraître les variations plus grandes, comme par exemple tronquer les axes d’un graphiques. La figure 11 montre bien qu’il n’y a pas eu de changement séculaire majeur.

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  34. youlle permalink
    20 mars 2013 17 h 39 min

    Autre chose,

    Il y a environ deux ans j’ai vu un étude ou une comparaison qui dans plusieurs pays du Commonwealth qui démontrait que plus les systèmes était privé (le plus étant les USA) plus il coûtait cher. Je pense que c’est dans le magasine l’Actualité. Malheureusement j’ai perdu le disque dur contenant cette information.

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  35. 20 mars 2013 18 h 24 min

    «Non, ça c’est une technique pour faire paraître les variations plus grandes»

    Suivant votre raisonnement, une hausse de la part du PIB contrôlé par l’État de 35 % à 40 %, ou une augmentation du taux marginal d’imposition de 48,5 % à 55 % seraient minimes… J’ai hâte que vous publiez un billet avec cette affirmation!

    «changement séculaire»

    Désolé, je n’ai pas de données qui datent de 100 ans!

    «comme par exemple tronquer les axes d’un graphiques»

    Comme celui-là ?

    http://minarchiste.files.wordpress.com/2013/01/euro_vs_ecb_vs_fed.jpg?w=1028&h=812

    (Je pensais que ça me prendrait plus de temps pour en trouver un sur votre blogue, mais je l’ai vu sur le premier billet sur lequel j’ai cliqué!)

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  36. 20 mars 2013 20 h 04 min

    @Darwin

    « Suivant votre raisonnement, une hausse de la part du PIB contrôlé par l’État de 35 % à 40 %, ou une augmentation du taux marginal d’imposition de 48,5 % à 55 % seraient minimes… »

    Sur 20 ans, ce n’est pas ce que j’appellerais un changement drastique dans la structure de l’économie.

    « Comme celui-là ? »

    Non! Je vos croyais plus brillant que cela! Les axes ne son pas trompeurs dans ce graphique, qui montre davantage une relation entre deux variables que l’ampleur d’une variable en elle-même. Vous savez très bien de quoi il est question lorsqu’on parle de tronquer des axes pour déformer la réalité, à moins que je ne vous surestime.

    Donc, vu la nature de vos interventions, vous pensez vraiment que la hausse des coûts de la santé au Québec, voire même au Canada, est attribuable à l’augmentation de 5% de la part du privé dans la santé vu la supposé inefficience du secteur privé?

    Pourtant, le rapport du CIHI montre plutôt que c’est la hausse des salaires des médecins et la hausse des coûts des médicaments (et non pas des prix) qui explique en grande partie l’inflation excessive dans la santé au Canada.

    De plus, au Canada, les dépensent concernant les hôpitaux privés ne représentent encore qu’une faible portion de celles-ci. Ce sont les soins dentaires et les médicaments prescrits qui représentent la majorité des dépenses privées en santé au Canada.

    C’est d’ailleurs surtout à cause des médicaments que le privé prend plus de place qu’avant en santé au Canada, et ça ce n’est pas une question d’inefficience.

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  37. 20 mars 2013 20 h 13 min

    @Youlle

    « Je répète: la médecine et ce que le collège des médecins c’est du privé »

    Non! Les médecins québécois sont de facto employés de la RAMQ. Le Collège des médecins est un organisme qui a force de loi : aucun médecin ne peut pratiquer au Québec s’il n’a pas leur autorisation. Et ce sont eux qui décide si les super-infirmières sont légales ou pas.

    Ce sont des non-élus qui ont un pouvoir législatif. Dans les faits, ce sont des haut-fonctionnaires.

    Pour votre information, les libertariens sont les pemiers à dénoncer le pouvoir trop grand des associations professionnelles comme celle-là. Leur fonction principale est de restreindre l’offre d’une façon ou d’une autre.

    « plus les systèmes était privé (le plus étant les USA) plus il coûtait cher.  »

    Ces données sont disponibles sur internet. Il est important de comprendre qu’un système « pas cher » ne veut pas dire que c’est un système désirable. Ce qui incombe est le rapport qualité/prix. Les Pays-Bas dépensent 7% de plus que le Canada, mais leur système performe bien mieux, et c’est un système plus privé.

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  38. 20 mars 2013 20 h 27 min

    @minarchiste

    « Il est important de comprendre qu’un système « pas cher » ne veut pas dire que c’est un système désirable. Ce qui incombe est le rapport qualité/prix. »

    Désolé mais là vous me perdez. Vous ne cessez d’insister que les augmentations de coût en dentisterie et en optométrie sont parmi les plus basses augmentations en santé au Québec/Canada et affirmez, par la même occasion, que ceci est dû au fait que ces domaines sont principalement privés. Ensuite, vous énoncez le fait que ce n’est pas le coût du système mais bien son rapport qualité/prix qui compte… Autrement dit, sans indice de qualité à jumeler à vos données de coûts, vous reconnaissez implicitement que celles-ci ne valent pas grand chose.

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  39. 20 mars 2013 20 h 38 min

    «Vous savez très bien de quoi il est question lorsqu’on parle de tronquer des axes pour déformer la réalité, à moins que je ne vous surestime.»

    Je ne suis absolument pas contre le fait de tronquer un graphique. Tout dépend comment cela est fait. Quant à vos remarques désobligeantes qui n’ont aucun rapport avec le sujet discuté et s’attaquent à ma personne, je vous prierais de les garder pour votre blogue.

    «vous pensez vraiment que la hausse des coûts de la santé au Québec, voire même au Canada, est attribuable à l’augmentation de 5% de la part du privé dans la santé vu la supposé inefficience du secteur privé?»

    Où ai-je écrit cela? Oui, je pense que l’intervention du privé augmente le coût de la santé, mais, le jour où je voudrai en parler, je le ferai dans un billet, pas dans des échanges impromptus. Dans mes interventions ici, je ne visais qu’à préciser les données pertinentes. Et, cela ne sera pas nécessaire, car je trouve que pseudivirtuose en fait une démonstration probante. Attendons son dernier billet…

    « le rapport du CIHI »

    Ça s’appelle ICIS en français.

    «c’est la hausse des salaires des médecins et la hausse des coûts des médicaments»

    Cela touche en effet à la fois les deux secteurs et ne peut donc pas expliquer la hausse de la proportion des dépenses privées en santé au Québec. Je ne nie surtout pas l’influence de ces deux facteurs sur la hausse globale.

    La hausse de la proportion des dépenses privées en santé au Québec est le résultat de plein de facteurs, le retrait d’actes auparavant remboursés par l’État au cours de la période où cette proportion a le plus augmenté (années 1980), notamment dans les soins dentaires et optométriques. Elle a aussi augmenté en raison de la diversité des soins (les médecines dites douces, ainsi que la physiothérapie, par exemple, ont gagné beaucoup de terrain sans que l’État ne les inclut dans la couverture des soins remboursés).

    «C’est d’ailleurs surtout à cause des médicaments que le privé prend plus de place qu’avant en santé au Canada, et ça ce n’est pas une question d’inefficience.»

    Cela est moins vrai depuis 2004 au Québec (voir la dernière colonne de la page 81 de https://secure.cihi.ca/free_products/DEIC_1985_%202011_FR.pdf 19,5 % des dépenses totales en santé et 19,7 % en 2011).

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  40. youlle permalink
    20 mars 2013 21 h 54 min

    @ minarchiste

    « Non! Les médecins québécois sont de facto employés de la RAMQ. »

    Alors qui paye le bâtiment de la clinique médicale? Qui paye les secrétaires? Qui paye les infirmières qui y travaille? L’équipement?

    Finalement vous avez fait de grands efforts pour nous écrire que que le privé n’est meilleur que le système public. Mais si on compare les USA qui ont des coûts environ du double du Québec, ont des soins mois bon qu’au Canada et comme pays développé et riche ils devraient avoir honte selon l’OCDE.

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  41. barefootluc permalink
    23 mars 2013 10 h 43 min

    « Ce sont des non-élus qui ont un pouvoir législatif. Dans les faits, ce sont des haut-fonctionnaires. » [minarchiste]

    « On craint beaucoup que les bureaucrates gouvernementaux parviennent à contrôler notre santé. Il y a pourtant beaucoup plus de bureaucrates qui nous contrôlent dans les bureaux des compagnies d’assurances. » [Noam Chomsky] (1)

    (1) Ma traduction de ce qu’il a dit ou écrit au sujet du système de santé aux États-Unis, malheureusement je n’arrive pas à retrouver la source.

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  42. barefootluc permalink
    23 mars 2013 11 h 30 min

    Voici une anecdote qui je l’espère illustrera bien le rôle joué par le gouvernement et le privé dans notre système de santé:

    « Il était une fois un « fon-fon » œuvrant dans le parapublic…. Un matin à son réveil notre « fon-fon » constate qu’il a fait une hémorragie pendant son sommeil. Après un voyage en ambulance vers l’hôpital, on constate pendant l’examen qu’une tumeur explique l’hémorragie. Une semaine plus tard le verdict tombe, c’est le cancer! Suivent alors rapidement les soins (radio+chimio thérapie, chirurgies afin de faire la résection et de rétablir la fonction des organes affectés, chimio-thérapie post chirurgie). Après convalescence, notre « fon-fon » se fait dire qu’il sera en retour progressif pendant 1 mois et par la suite de retour à temps-plein au travail. 5 mois plus tard notre « fon-fon » constate que malgré toute sa bonne volonté il n’arrive pas à faire des semaines complètes de travail. Il demande alors à son employeur si c’est possible de l’accommoder par une journée de congé au milieu de la semaine de travail.

    L’employeur regarde ce qui peut être fait avec la ***compagnie privée*** assumant l’assurance salaire. Le verdict tombe. La réponse est: « On ne peut rien faire. Il faudrait que tu retournes en ***arrêt de travail complet*** afin de pouvoir – par la suite – retourner en retour progressif. ». Et de plus, on précise qu’il y a couverture via l’assurance salaire seulement si on s’absente deux journées ou plus!

    Après d’autres discussions avec son employeur, notre « fon-fon » obtient une entente qui lui permettra de prendre une journée de congé sans solde par semaine. Notre « fon-fon » demande alors si c’est possible d’au moins racheter la journée de congé sans solde pour le fonds de pension. La réponse du ***régime de rentes privé*** : « Ce n’est pas possible de racheter une journée seulement. Par contre si tu étais en arrêt de travail complet pour problèmes de santé tu serais couvert à 100% sans contribution de ta part. ».

    D’après vous, envers qui notre « fon-fon » éprouve le plus de rancœur. Envers le système public ou le privé?

    L’inefficacité et le gaspillage dans ce dossier seraient causés par le système public ou privé? Quel système encourage notre « fon-fon » à redevenir improductif?

    Et si le personnage principal de notre anecdote c’était vous? Aimeriez-vous avoir à « dealer » avec ça?

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  43. youlle permalink
    23 mars 2013 11 h 44 min

    Pour compléter sur les Etats-Unis:

    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201301/09/01-4609826-sante-les-etats-unis-bons-derniers-parmi-les-pays-riches.php

    http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/2611/Les_d_E9penses_de_sant_E9_aux__C9tats-Unis.html

    @ barefootluc

    Au sujet des bureaucrates dans le privé, ils sont très difficiles à quantifier ce qui donne une chance à la fabulation sur le privé public.

    Pourtant:
    Un commis qui vous vous vend votre permis de chasse c’est un vendeur dans un magasin de sport.
    Un commis qui vous vend votre enregistrement de véhicule c’est un bureaucrate un fonctionnaire.

    Un ou une secrétaire médicale dans une clinique médicale c’est un employé fiable qui rend service au médecin.
    Un ou secrétaire qui fait la même chose à l’hôpital est un bureaucrate rond de cuir disent certains.

    Pourtant tous font la même chose.

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  44. youlle permalink
    23 mars 2013 20 h 02 min

    J’ai mon voisin qui a vécu une histoire semblable.

    Autre cas. J’ai un cousin, propriétaire d’entreprise, qui à eu une maladie grave qui à durée dix ans. Finalement on a trouvé un médicament et il se porte mieux.

    Alors je lui ai dit « Tu vas tellement mieux que que tu pourrais travailler. » Il m’a répondu « Oui, mais si je retombe ou que je ne suis plus capable d’un travail normal, je perds mes assurances, mon salaire à 53 ans. Alors je n’ai pas le choix de ne pas travailler, sinon je risque de tout perdre la misère à la charge du gouvernement »

    C’est une aberration! Cette personne pourrait travailler pour sauver de l’argent à la compagnie d’assurance, c’est-à-dire aux payeurs de prime, c’est-à-dire NOUS.

    Mais c’est un conflit d’intérêt. Plus la compagnie d’assurance paye de salaire, plus elle est obligée de charger de prime et plus son chiffre d’affaire augmente et plus son chiffre d’affaires grimpe plus elle engrange de profits.

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  45. 23 mars 2013 23 h 44 min

    Un exemple de faire affaire seule avec une compagnie d’assurance aux États-Unis:

    http://blogs.rue89.com/california-dreamin/2009/06/24/lassurance-maladie-aux-etats-unis-un-cauchemar

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  46. 24 mars 2013 9 h 09 min

    Le problème décrit dans l’article, qui date de quatre ans (le plan Obama ne prévoit plus de concurrence entre le privé et le public), ne semble pas seulement être le manque de concurrence, mais le système en soi. Intéressant!

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  47. barefootluc permalink
    24 mars 2013 11 h 25 min

    @ youlle

    Le personnage principal de mon anecdote a fait le choix d’assumer à ses frais (le congé étant sans solde) par principe précisément par ce que ce serait les payeurs de prime, c’est-à-dire NOUS qui paieraient pour l’autre option ayant pas mal moins d’impact financièrement à court terme.

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  48. Alain Vadeboncoeur permalink
    24 mars 2013 21 h 06 min

    Encore un texte intéressant.

    Le problème du manque de coordination est certainement une des explications pour le haut taux d’hospitalisation aux USA en cas de maladie respiratoire. On sait que c’est la coordination, la coopération et l’intégration des soins qui permet le mieux de faire face aux maladies chroniques, en particulier chez les personnes âgées. On pourrait aussi proposer une autre raison, de même nature que celle qui influence l’acte lorsqu’il est payé directement: l’hospitalisation représente un profit dans les hôpitaux privés américains (et une dépense pour les assurances). Mais il est certainement profitable pour un hôpital américain d’hospitaliser davantage (et d’opérer davantage).

    Vous soulevez (et dans les commentaires aussi) toute la question de la pertinence de la médecine, qui est très complexe. Je vous suggère la lecture de Malades d’inquiétudes http://www.pulaval.com/catalogue/malades-inquietude-diagnostic-surmedicalisation-9554.html qui m’avait beaucoup impressionné. Critique radicale de la pertinence d’une partie de la médecine occidentale qui ébranle. Nous avons toute une réflexion à faire à ce sujet. Des programmes bien intégrés comme celui qui s’en vient sur le dépistage du cancer du colon sont à cet égard intéressants. J’en ai parlé dans Privé de soins et ici sur mon blogue: http://www2.lactualite.com/alain-vadeboncoeur/2013/03/07/4-tous-les-soins-sont-ils-vraiment-pertinents/

    Quelqu’un parle dans les commentaires du coût des médicaments. Nous sommes après la Suisse le deuxième endroit au monde pour le coût des médicaments. Beaucoup de pays (exemple: NZ) se débrouillent beaucoup mieux que nous pour contrôler la croissance de ces coûts, sans compromettre l’accessibilité. Ce sont des coûts « privés », c’est à dire souvent financés par les individus ou les assurances privées et payés aux instances privées que sont les pharmaceutiques. La proportion des coûts de santé touchant les hôpitaux et les médecins a diminué (fortement pour les hôpitaux, légèrement pour les MD) entre 1975 et 2009 au Canada, tandis que les coûts des médicaments ont triplé, passant de 6% à 18% des coûts totaux. Ce qui veut dire effectivement que les coûts des portions « publiques » (hôpitaux et médecins, qui font l’objet d’une couverture et d’un financement public, effectivement) ont été beaucoup mieux contrôlées que le coût des portions « privées », notamment celle des médicaments.

    Il y a dans les commentaires beaucoup de discussion autour de ce qui est privé et public. Il faut distinguer « financement » et « prestation ». Une infirmière dans un hôpital, c’est du financement public et de la prestation publique. Un médecin dans un bureau, c’est du financement public et de la prestation privée. Etc. Il y a peu de système ou la prestation de première ligne (les médecins surtout) est publique. On peut dire aussi « privée conventionnée », puisque le tout répond à des normes précises et un encadrement étatique. Contrairement au « privé-Privé », ou le MD se désengage et est payé directement par le patient.

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  49. 24 mars 2013 21 h 18 min

    « On pourrait aussi proposer une autre raison, de même nature que celle qui influence l’acte lorsqu’il est payé directement: l’hospitalisation représente un profit dans les hôpitaux privés américains »

    Intéressant point que vous soulevez! J’aurais aimé insister davantage sur les effets pervers de la recherche du profit en santé mais les données quantitatives sont plutôt absentes à ce sujet.

    « Il faut distinguer « financement » et « prestation ». »

    Je comprend mieux ce que vous entendez par « prestation » maintenant.

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