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Le budget fédéral et les postes vacants

25 mars 2013

postes-vacantsActualité exige, je prends une autre pause dans ma série sur L’économie Zombie. Je n’ai pas l’intention ici d’analyser le budget fédéral, d’autres l’ont fait et très bien, mais plutôt de m’attarder aux prémisses qui ont été présentées pour justifier l’intervention du fédéral en matière de formation.

Dans son discours du budget, le ministre Flaherty a déclaré :

«Au Canada, trop d’emplois sont vacants parce que les employeurs ne trouvent pas les travailleurs qui ont les compétences requises. Et pendant ce temps, il y a encore trop de Canadiens qui cherchent un emploi. (…) Au Canada, la formation de nos travailleurs ne correspond pas assez ni aux compétences dont les employeurs ont besoin ni aux emplois disponibles. (…) La subvention canadienne pour l’emploi pourra procurer 15 000 $ ou plus par personne afin que les Canadiens acquièrent les compétences que recherchent les employeurs.»

Cette citation repose sur deux prémisses non démontrées, soit qu’il est possible de modifier rapidement (15 000 $ ne permet pas de formations bien longues) les compétences des chercheurs d’emplois pour qu’elles correspondent à celles exigées dans les postes vacants et que les postes vacants le sont parce que les travailleurs ne possèdent pas les compétences exigées pour occuper ces postes.

Compétences

Dans un article récent du Globe and Mail (merci à Ianik Marcil), Alex Usher, président des Higher Education Strategy Associates, démolit l’affirmation des conservateurs comme quoi le Canada aurait trop de diplômés en arts et pas assez de soudeurs («Too many kids getting BAs and not enough welders» ou «trop de jeunes ont des baccalauréats en arts et pas assez sont soudeurs»). On comprendra ici que l’exemple des soudeurs s’applique à tous les métiers spécialisés qui seraient en pénurie.

Usher contredit cette affirmation entre autres en montrant que le taux de chômage des titulaires de baccalauréats en arts en Colombie-Britannique est en fait inférieur à celui des titulaires de diplômes dans les métiers. C’est aussi le cas au Québec. Le taux de chômage des titulaires d’un baccalauréat en Arts a varié de 6,0 % à 8,2 % lors des trois dernières années pour lesquelles l’enquête Relance du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a fourni des données (voir au milieu de la page 19), tandis que ce taux a varié de 9,6 à 16,5 % pour les diplômés du diplôme d’études professionnelles (DEP) en soudage-montage (voir au bas de la page 21), de 10,9 % à 16,1 % pour tous les diplômés en métallurgie (milieu de la même page) et de 13,4 % à 17,3 % pour ceux dans les DEP dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (page 11).

Comme j’analyserai dans la prochaine section des données semblables aux autres qu’Usher a utilisées, je ne vais pas les aborder tout de suite. Disons seulement qu’il conclut que les affirmations des conservateurs sont peut-être vraies en Alberta et en Saskatchewan (et encore là, ce n’est pas si évident, on le verra), mais pas pour l’ensemble du Canada.

Un autre problème avec l’affirmation des conservateurs, c’est que le programme qu’il veulent mettre en place, même si on n’en connaît pas les détails, ne pourrait inclure de formations de longue durée. Pense-t-on vraiment pouvoir former des travailleurs spécialisés en peu de temps? Je rappelle que le programme qu’il veulent transformer s’adresse aux «sans-chèque», c’est-à-dire à des personnes qui n’ont droit ni à l’aide sociale, ni à l’assurance-emploi. Je suis donc d’accord avec Francis Vailles, qui résume bien mon argument dans une de ses dernières chroniques :

«Troisième problème du programme : il vise seulement les emplois qui nécessitent une formation de courte durée, quelques mois tout au plus. Pas question de convertir un philosophe en comptable. Ou même de former un électricien, qui nécessite jusqu’à trois ans de cours au Québec.»

Les postes vacants

Le programme imposé par le ministre Flaherty repose aussi sur l’hypothèse que, si des postes sont vacants, c’est parce que les chômeurs ne possèdent pas les compétences suffisantes pour les occuper. Or, est-ce le cas et, si oui, à quel point?

Pour répondre à ces questions, j’ai utilisé les données des tableaux fournis par Statistique Canada dans ses communiqués sur les postes vacants.

– nombre de postes vacants

En consultant ce tableau, on peut constater que le secteur où on trouvait le plus de postes vacants au cours du dernier trimestre de 2012 (troisième colonne) est celui des soins de santé et de l’assistance sociale. Difficile de penser qu’une formation de quelques mois soit suffisante pour occuper ce genre de postes! Les deuxième et troisième places sont occupées par l’hébergement et les services de restauration et par le commerce de détail. Peut-on vraiment croire que des postes puissent être vacants dans ces deux industries parce que «les employeurs ne trouvent pas les travailleurs qui ont les compétences requises» comme le prétend le ministre dans son discours du budget, alors que ce sont les deux industries dont les emplois exigent le moins de compétences? Ne serait-ce pas plutôt en raison des salaires trop peu élevés, des postes à temps partiel et des horaires brisés? Une amélioration des conditions de travail (avec entre autres une hausse du salaire minimum) ne serait-elle pas plus appropriée pour solutionner, au moins en partie, les problèmes de recrutement des employeurs de ces industries?

Alors, quelle proportion de ces postes vacants seraient vraiment due à un manque de compétences qu’on peut acquérir rapidement? Peu ou pas. Et quelle proportion pourrait venir d’une pénurie de travailleurs dans les métiers spécialisés? Si on additionne les postes vacants dans le secteur minier, la forêt, la construction et la fabrication, on n’obtient que 17,7 % de ces postes en moyenne et seulement 15,7 % au cours du dernier trimestre de 2012. Pire, on ignore en fait si les postes vacants dans ces secteurs sont vraiment pour des postes dans les métiers spécialisés.

– taux de postes vacants

Si on classe maintenant les industries selon le taux de postes vacantsLe taux de postes vacants correspond au nombre de postes vacants divisé par la demande de travail totale, c’est-à-dire la somme des postes vacants et des postes occupés»), on obtient le résultat suivant (quatrième colonne pour le dernier trimestre de 2012) :

  • Tous les secteurs : 1,5 %
  • Arts, spectacles et loisirs : 2,4 %
  • Industrie de l’information et industrie culturelle : 2,3 %
  • Autres services (sauf les administrations publiques) : 2,2 %
  • Mines et pétrole : 2,1 %
  • Services administratifs : 2,1 %
  • Santé et assistance sociale : 2,1 %
  • Hébergement et services de restauration : 2,0 %
  • Services professionnels, scientifiques et techniques : 1,9 %

Encore là, ce résultat n’offre rien de probant sur la supposée pénurie dans les métiers spécialisés, ni pour trouver des domaines où les compétences peuvent s’acquérir avec une courte formation.

– et l’Alberta et la Saskatchewan?

Même si Statistique Canada ne publie pas encore de tableau cansim sur les postes vacants, il peut en fournir un sur demande, comme mentionné au bas de son dernier communiqué. Je l’ai donc obtenu… Selon ce tableau, l’Alberta et la Saskatchewan sont les deux provinces qui présentent les taux de postes vacants les plus élevés (oublions l’Île -du-Prince-Édouard pour le dernier trimestre de 2012), avec une moyenne respective de 2,8 % et 2,7 % pour 2011 et 2012. Or, l’industrie qui a présenté le taux de postes vacant le plus élevé dans ces deux provinces n’est pas, comme on pourrait le penser, le secteur des mines et du pétrole (au troisième rang en Alberta et au deuxième en Saskatchewan), mais bien celui de l’hébergement et des services de restauration, avec des taux de plus de 5 % dans ces deux provinces! On voit donc, que même dans ces provinces, la présence de forts taux de postes vacants ne vient pas nécessairement d’un manque de compétence des chômeurs et autres travailleurs!

Travailleurs étrangers temporaires

Les données sur les postes vacants fournissent des indications précieuses sur les pressions sur le marché du travail, mais ne peuvent nous informer sur l’ensemble de ces pressions. Une autre source intéressante est celle des données sur les travailleurs étrangers temporaires. Ils occupent en effet des postes (auparavant vacants, mais qui ne le sont plus quand ces travailleurs les occupent…) que les employeurs n’ont pu pourvoir par des Canadiens (c’est un critère du programme). Il est donc intéressant de voir quels genres d’emplois ils occupent.

– par industrie

En moyenne, les deux industries qui ont accueilli le plus de travailleurs étrangers temporaires en 2012 au Canada sont l’hébergement et les services de restauration (près de 45 000 sur quelque 200 000) et l’agriculture (plus de 39 000). Les postes vacants de ces deux secteurs sont donc à la base de l’arrivée de 42 % des travailleurs étrangers, alors qu’on n’y retrouve que 8,0 % des travailleurs, selon le tableau cansim 282-0007! Notons que la majorité des emplois qu’on trouve dans l’industrie qui se classe au troisième rang avec près de 21 000 emplois (autres services) sont liés au programme des aides familiaux résidants. Là encore, les conditions de travail expliquent bien davantage les difficultés de recrutement des employeurs (des ménages, qui sont classés dans l’industrie des autres services) que le manque de compétences de la main-d’œuvre locale. On en est rendu à 52 % des postes de travailleurs temporaires étrangers dont les besoins ne sont pas dus au manque de compétence de la main-d’œuvre locale, sans même avoir parlé du commerce de détail et des postes peu spécialisés des autres industries.

En Alberta et en Saskatchewan (voir plus bas sur la même page), l’industrie de l’hébergement et ses services de restauration arrive au premier rang, avec respectivement 31 775 (38 % du total!) et 2280 (23 %) travailleurs étrangers. Cela ne nous dit toutefois pas quels genres d’emplois ces travailleurs occupent. Heureusement, on peut aussi consulter des données sur les professions.

– par profession

Le tableau qui suit, importé de cette page, nous montre les 20 professions dans lesquelles on trouvait le plus de travailleurs étrangers en 2011 au Canada.

postes-vacants1

Ce tableau nous permet de voir que les postes occupés par les travailleurs étrangers se trouvent en forte majorité dans des professions qui exigent peu de formation, soit celles dont le deuxième chiffre du code CNP (Classification nationale des professions) est un 4 ou un 6. Il faut noter que les professions du secteur des arts et des loisirs (dont le premier chiffre est un 5) sont en fait des artistes qui viennent au Canada présenter des spectacles ou qui ont besoin d’un visa de travail pour venir au Canada exercer leur art ou leur métier. On ne donc pas parler de difficultés de recrutement dans ces cas-là.

On ne trouve au bout du compte que quatre professions parmi ces 20 qu’on peut considérer comme des métiers spécialisés, et aucune qui exige un diplôme universitaire! Il s’agit des cuisiniers (postes souvent liés à des spécialités culinaires), des superviseurs des services alimentaires, des techniciens et mécaniciens d’instruments industriels (profession qui exige un DEC technique de trois ans ou l’équivalent dans les autres provinces) et des charpentiers menuisiers.

Et en Alberta? On peut le voir sur le tableau qui suit, tiré de la même page que le précédent, les 10 professions qui accueillaient le plus de travailleurs étrangers en 2011 en Alberta.

postes-vacants2

Le portrait est ici encore plus saisissant. Environ 20 % des travailleurs étrangers temporaires occupaient des «jobs McDO» (serveurs au comptoir et aide-cuisiniers)! Et cette profession se classait aussi au premier rang à chaque année de 2008 à 2010 (et aussi en Saskatchewan en 2009 et en 2011). En fait, quatre de ces 10 professions sont dans des métiers non spécialisés (dont le deuxième chiffre du code est un 6) qui exigent peu de compétences et les autres professions dans des postes qui en exigent guère plus. Peut-on vraiment croire que ce type de postes ne peut être pourvu avec de la main-d’œuvre locale en raison d’un manque de compétences? On peut plutôt penser que, pour la plupart de ces professions, c’est davantage un problème de conditions de travail non concurrentielles.

Pour les curieux, j’ajouterai que les données pour le Québec sont bien différentes, les manœuvres et ouvriers agricoles représentant près de la moitié des travailleurs étrangers temporaires (48,4 %) en 2011 et le secteur de l’hébergement et de la restauration n’accueillant que 5,4 % d’entre eux.

Et alors…

Non seulement le programme que veut imposer le budget Flaherty relève des compétences provinciales et force les provinces à injecter le même montant que celui accordé par contribution du gouvernement fédéral si elles veulent en bénéficier, mais on a vu ici qu’il repose sur des prémisses erronées, tant sur la possibilité de former des travailleurs spécialisés en peu de temps, que sur sa prétention que seul le manque de compétence peut expliquer la présence de postes vacants.

Des programmes qui s’adressent à des «sans chèque», comme à des prestataires de l’assurance-emploi et de l’aide sociale, d’ailleurs, doivent offrir un large éventail de mesures qui correspondent aux caractéristiques de chaque personne. La première étape doit obligatoirement tenir compte des intérêts et aptitudes de chacune des personnes visées. C’est la base de toute intervention en orientation et en travail d’insertion et de réinsertion au marché du travail. Ensuite, les mesures offertes doivent correspondre aux besoins de chaque personne. Dans certains cas, cela peut être des cours d’alphabétisation ou de rattrapage scolaire, dans d’autres un retour aux études ou même seulement de l’aide en recherche d’emploi et, pour d’autres, pourquoi pas, un stage en entreprise. Est-ce que les provinces, dont le Québec, font ce travail parfaitement ou même correctement? Sûrement pas parfaitement! Mais, ce n’est certainement pas en imposant un programme qui ne conviendrait qu’à une petite proportion des personnes visées qu’on améliorera la situation!

24 commentaires leave one →
  1. 25 mars 2013 5 h 15 min

    On dirait bien que ce nouveau budget des Conservateurs a un parfum plus idéologique que logique, à l’image de leurs précédents depuis qu’ils sont au pouvoir.

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  2. 25 mars 2013 5 h 23 min

    J’ai failli élaborer sur cet aspect dans la conclusion, mais j’ai laissé faire. En effet, au lieu de travailler auprès des personnes et de leurs intérêts, aptitudes et besoins, ils commencent avec le besoin des entreprises.

    En plus, on enlève la gestion à l’État pour la donner aux entreprises supposément bien plus efficace. C’est du deux dans un idéologique!

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  3. 25 mars 2013 9 h 15 min

    Chronique intéressante de Éric Desrosiers du Devoir sur ce sujet, dans un article cadenassé, qui rejoint passablement ma conclusion.

    «La réforme proposée ne soulève pas seulement des questions de compétences constitutionnelles entre Ottawa et les provinces. On se demande, entre autres choses, si l’on n’est pas en train de confondre deux objectifs importants : la formation générale et professionnelle et la formation continue en entreprise. On se demande aussi quelle place auront les chômeurs et les assistés sociaux dans un système basé sur la décision des entreprises, et comment feront ces dernières, qui sont à 98 % des PME, pour payer et monter des cours de qualité. »

    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/374059/penurie-de-consensus

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  4. Gilbert Boileau permalink
    25 mars 2013 10 h 01 min

    Très éclairant. Merci de mettre en lumière l’amateurisme du projet conservateur. À diffuser …

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  5. 25 mars 2013 10 h 54 min

    Content que ça t’ait plu!

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  6. 25 mars 2013 13 h 17 min

    C’est toujours éclairant de vous lire. Et malheureusement navrant aussi, mais ce n’est pas de votre faute, ça! 😉

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  7. 25 mars 2013 13 h 27 min

    «Et malheureusement navrant aussi»

    La première étape pour améliorer une situation est de bien la connaître!

    Et merci pour les bons mots!

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  8. Richard Langelier permalink
    25 mars 2013 13 h 33 min

    Une amie est passée samedi. À RDI, il y avait les débats des candidats à la chefferie du PLC. Un sondage indiquait que Justin battrait Harper. L’amie m’a dit :
    – Justin, c’est quand même mieux que Harper!
    – Moé, souhaiter le vide pour éviter le recul, ce n’est ce que j’apprécie en politique.

    Par contre, un gouvernement minoritaire libéral avec le NPD détenant la balance du pouvoir, ce pourrait être intéressant.

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  9. youlle permalink
    25 mars 2013 13 h 51 min

    Un peut de conspiration:

    Boff! À mon avis c’est du bloff de boucane pour cacher autre chose. Et mon petit doigt me dit que cette procédure ne coûtera pas cher au gouvernement.

    Les gens à sûrement 98% ne connaissent pas ces stats ni la situation. Les gens se contentent de croire si sa fait leur affaire et de critiquer si ce n’est pas leur parti qui le dit.

    « …trop de diplômés en arts et pas assez de soudeurs… »

    La majorité des gens le croiront et le gouvernement va surfer sur cette vague qu’il a provoqué (et probablement beaucoup d’autres) et en toute conscience. Il me semble que sont pas les ministres qui décident quoi dire, mais les conseillers du gouvernement qui sont des professionnels expérimentés dans le domaine.

    Donc, c’est le conseiller qui dit quoi dire et le politicien qui fait le perroquet.

    Désolé!

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  10. 25 mars 2013 13 h 57 min

    @ Richard Langelier

    «Moé, souhaiter le vide pour éviter le recul»

    😆

    @ Youlle

    «Les gens à sûrement 98% ne connaissent pas ces stats ni la situation.»

    2 % la connaîtrait? Je pensais beaucoup moins…

    «La majorité des gens le croiront»

    C’est pourquoi il faut au moins essayer d’en parler!

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  11. youlle permalink
    25 mars 2013 15 h 50 min

    « 2 % la connaîtrait? Je pensais beaucoup moins… »

    Y me semblait que j’en mettais trop!!

    « C’est pourquoi il faut au moins essayer d’en parler! »

    Sûr que l’on n’en parlera jamais trop.

    Dénoncer la litanie de l’ultradroite et des dretteux, leurs perroquets.

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  12. frequency permalink
    26 mars 2013 22 h 10 min

    Wow! Tout un article Darwin. Excellente critique, c’est toujours fascinant de découvrir à quel point les discours de marketing des ministres semblent être fondés sur des impressions issues des discours démagogiques que l’on entend sur les lignes ouvertes à la radio!
    Les usines d’assemblages ferment les unes après les autres et ils veulent former des soudeurs-assembleurs?? Méchante vision…

    15 000 $ ne permet pas de formations bien longues
    Pour fins de comparaison, le cours de fauffav au gav chez Gav métro qui donne accès à la carte de compétence pour les gros appareils… un peu plus de 4000 bananes pour 235 heures si on est pas financés, mais c’est un bon cours, faut le dire!
    C’est sûr qu’on ne peut pas former des infirmières pour ce prix là par contre…

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  13. 26 mars 2013 23 h 34 min

    «Excellente critique»

    Merci! C’est de fait une de mes bonnes démonstrations, je pense. Un peu longue, mais quand il y a tant à expliquer, il faut ce qui faut!

    «C’est sûr qu’on ne peut pas former des infirmières pour ce prix là par contre…»

    Et c’est un des secteurs où les besoins sont les plus forts et où on accepte le moins les formations des immigrants.

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  14. barefootluc permalink
    27 mars 2013 8 h 48 min

    Quelqu’un peut-il m’expliquer la stratégie du QLP dans ce dossier?! S’isoler en y allant d’une autre motion À part les lieutenants québécois d’Harper, j’ai pas entendu de personne au Québec essayer de défendre l’intervention du fédéral en matière de formation.

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  15. 27 mars 2013 9 h 57 min

    Étrangement, le parti a décidé de suivre le chemin tracé par Sam Hamad en critiquant la «gouvernance souverainiste» plutôt que l’intrusion du fédéral dans un champ de compétence provincial. Je n’y comprends rien non plus.

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  16. youlle permalink
    27 mars 2013 16 h 09 min

    Le parti québécois devient simplement l’égal des libéraux pour amasser quelques votes.

    Seulement deux à trois pour cent des votes suffisent pour avoir le pouvoir.

    Vu que les politiciens sont en majorité des putains comme des vendeurs de chars ils se…

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  17. 3 avril 2013 22 h 06 min

    Il semble que je ne soit pas le seul à remettre en question la pseudo pénurie du ministre Flaherty…

    «La pénurie de main-d’œuvre dont parlent le gouvernement fédéral et de multiples entreprises ne serait pas aussi critique qu’annoncée, affirme la Banque de Montréal (BMO), qui soutient que la situation canadienne serait même beaucoup mieux que ces 15 dernières années.»

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/04/03/009-penurie-main-oeuvre-banque-montreal-bmo-doute-canada.shtml

    Je tenterai de lire l’étude de la BMO demain…

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