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La médaille d’or du passager clandestin

16 Mai 2013

clandestinCe blogue a abordé à quelques reprises la question du dilemme du prisonnier. Résumé brièvement, le dilemme du prisonnier est «une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais où de fortes incitations peuvent convaincre un joueur rationnel de trahir l’autre lorsque le jeu n’est joué qu’une fois.». De façon plus large, on peut appliquer ce principe à des situations où il y a plus de deux «joueurs», soit quand les participants, qui peuvent être très nombreux, ont globalement intérêt à coopérer, mais où chaque individu est personnellement incité à ne pas le faire et à agir comme un passager clandestin.

Ce type de comportement est une des justifications de l’existence des États. Sans gouvernement, on n’aurait pas (ou peu) de routes, d’armée (bon, ce n’est pas un bon exemple…), de corps policier (…), de déneigement et de bien d’autres services publics, car, sans impôts ou taxes obligatoires, chaque individu serait incité à ne pas contribuer, pouvant profiter sans frais de ces services. Les autres voyant cela, ils seraient incités à cesser de «payer pour les autres» et nous n’aurions plus aucun service public… Nous serions donc tous des passagers clandestins… de rien!

Même avec la présence d’un gouvernement et de sanctions pour les resquilleurs, il y aura toujours des passagers clandestins qui essaieront de profiter de services ou de ressources au détriment des autres, que ce soit en pêchant plus que son quota, ou en demandant de ne pas payer de cotisations syndicales tout en profitant des conditions de travail et de la protection payées par les autres… Mais, grâce aux contrôles et à la réglementation, ils demeureront une faible minorité et feront bien moins de tort que si nous n’avions pas d’État.

Passagers clandestins internationaux

Si l’État peut intervenir pour éliminer une grande partie du resquillage des passagers clandestins, c’est pas mal plus difficile d’intervenir contre les passagers clandestins internationaux, car il n’y a pas de gouvernement international. Toute action internationale doit provenir d’accords volontaires. Or, ceux-ci sont d’autant plus difficiles à obtenir – et à faire respecter – que chacun peut facilement jouer au passager clandestin. Les négociations sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES), comme le protocole de Kyoto, représentent l’exemple par excellence de ces difficultés et du comportement de passager clandestin de nombreux pays, dont le Canada qui s’est d’ailleurs retiré de ce protocole unilatéralement.

La médaille d’or!

Face à cet acte odieux qui ne peut que rendre encore plus difficile la négociation de futurs accords encore plus ambitieux et réunissant plus de pays, comme on l’a vu lors de l’échec du sommet de Copenhague en 2009, j’ai pensé accorder la médaille d’or du passager clandestin au gouvernement conservateur pour l’ensemble de son oeuvre de destruction, notamment pour ses efforts soutenus pour faire dérayer toute entente sur l’environnement. Finalement, j’ai porté mon choix sur Joe Oliver, ministre canadien des Ressources naturelles, qui a su récemment se distinguer avec toute l’indistinction à laquelle on doit s’attendre d’un médaillé d’or.

En fait, il ne s’est pas contenté de poser un seul acte non méritoire pour se voir accorder cette médaille indigne, mais il a fait preuve d’une constance inégalée en la matière. J’ai bien sûr considéré sa croisade européenne, accompagnée de menaces de poursuites pour intimider les Européens dans leur démarche pour que le pétrole provenant des sables bitumineux se voit accorder le titre de «très polluant». Mais, bon, cela ne correspond pas assez aux critères qu’on doit évaluer pour un prix déshonorant le pire passager clandestin.

Par contre, même si cela semble à première vue plus anodin, deux de ses déclarations lui ont permis de se détacher du commun des resquilleurs. La première, «Je pense que les gens ne s’inquiètent pas autant qu’avant d’un réchauffement de 2 degrés», visait vraisemblablement à démontrer qu’il n’est pas si grave finalement d’être un passager clandestin… Un billet de Renaud Gignac, paru sur le blogue de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) explique bien l’inanité de cette déclaration.

La deuxième que j’ai retenue relève plutôt du raisonnement circulaire propre aux passagers clandestins professionnels. Et facteur aggravant, il s’est même servi d’un site gouvernemental pour lui donner plus de crédibilité (enfin, auprès de certains qui n’ont pas compris que ce gouvernement censure depuis des années les scientifiques à l’emploi de la population…).

«En 2010, les sables bitumineux ne contribuaient que pour 0,1 % aux émissions mondiales de GES, ce qui équivaut à moins de la moitié des émissions provenant des centrales au charbon en Illinois.»

Il s’agit pour moi de la quintessence des arguments du passager clandestin! On se compare à l’ensemble sans mentionner que si personne ne fait un effort, et surtout pas les pays ou régions qui produisent le plus de GES, rien ne changera. Même les 40 et quelques % des gaz à effet de serre émis par les Québécois provenant des transports n’équivalent pas à ce 0,1 %! Si cela ne change rien, pourquoi se priver? Par contre, l’autre pays qui observe ce comportement se demande lui aussi pourquoi se priver, puisque sa contribution ne diminuera pas plus le bilan d’émission de GES! Et que dire des individus? À quel pourcentage des émissions mondiales contribue le fait de conduire un Hummer plutôt que de se déplacer en bicyclette? Bof, moins que rien!

Par contre, si un pays comme le Canada montrait qu’il prend des dispositions pour diminuer la contribution des sables bitumineux de 0,1 % à 0,05 %, que le Québec diminuait celle de ses transports et que d’autres pays faisaient de même, les autres passagers clandestins risqueraient de trouver beaucoup plus inconfortable de rester clandestins et contribueraient à une baisse drôlement plus importante que 0,1 %! De toute façon, maintenant que nous avons atteint pour la première au niveau mondial le seuil de 400 particules par million (ppm) de CO2 dans l’air, seuil maximal «pour parvenir à limiter le réchauffement climatique entre 2°C et 2,4°C par rapport à l’ère préindustrielle», cela demeure notre seule chance!

31 commentaires leave one →
  1. 16 Mai 2013 9 h 31 min

    “Sans gouvernement, on n’aurait pas (ou peu) de routes »

    Comment pouvez-vous dire une telle sottise sérieusement ? Avez-vous vraiment étudié cette question ?

    Prenez l’exemple de l’Angleterre, où le gouvernement a complètement échoué à développer un système de route adéquat.

    Ce sont des entreprises privées, les « private turnpike companies » qui ont développé, à partir de 1706, le système routier qui a permit la révolution industrielle.

    Exactement le contraire de ce que vous dîtes !

    Aux États-Unis, le développement des routes gouvernementales a été un énorme gaspillage et une immense subvention à l’automobile…qui consomme le pétrole, dont vous blâmez la production dans ce billet ! Un exemple typique d’une distorsion conséquente de l’intervention gouvernementale, qui résulte en une mauvaise allocation des ressources….et ensuite on blâme le capitalisme d’avoir bâti une société basée sur le pétrole et l’automobile. Un autre paradoxe incompréhensible des « progressistes ».

    Pour des éclaircissements sur ce genre de question, il faut lire Murray Rothbard avant de parler.
    Voir la page 212 pour la petite section sur les routes privées.
    Dans ce livre magistral, il décrit comment fonctionnerait une société sans gouvernement.

    D’ailleurs, si je vous décrirais ses opinions sur la pollution et sur la guerre, je pourrais facilement vous faire croire qu’il est gauchiste/écolo !
    La différence est qu’il conserve une entière cohérence dans ses raisonnements autant lorsqu’il est question de monnaie, de routes, de guerres que de pollution.

    mises.org/rothbard/foranewlb.pdf

    C’est encore le coup du « You didn’t build that »…

    You didn’t build that…so what?

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  2. 16 Mai 2013 10 h 12 min

    «Exactement le contraire de ce que vous dîtes !»

    Pas vraiment. Ma parenthèse n’est pas là pour rien. Vous croyez vraiment qu’il y aurait des routes dans nos villes sans gouvernement?

    «Aux États-Unis, le développement des routes gouvernementales a été un énorme gaspillage et une immense subvention à l’automobile…qui consomme le pétrole, dont vous blâmez la production dans ce billet !»

    Je suis tout à fait d’accord pour dire que l’État accorde trop d’importance à la construction de routes pour les transports privés et pas assez pour les infrastructures de transport en commun. Il n’y a pas plus de contradiction dans cette affirmation que dans celle de dire que sans État, il n’y aurait pas d’armée et de corps policiers. Dans ce cas, j’ai ajouté que ce n’est pas nécessairement un choix que j’approuve (surtout pour l’armée; je n’ai rien contre le financement d’un corps policier, mais beaucoup contre certaines de ses actions…). Il est de même dans le cas des routes : je ne les approuve pas toutes (et de loin!), mais je ne peux que constater que sans l’État, elles ne seraient pas là. Il y a une différence entre observer et approuver, vous ne saviez pas?

    «Un exemple typique d’une distorsion conséquente de l’intervention gouvernementale»

    Pour moi, c’est surtout un exemple du poids des lobbys du pétrole et de l’automobile. Comme lorsque que les villes nord-américaines ont laissé tomber les tramways et trolleybus électriques pour les remplacer massivement par des autobus à essence.

    Il semble que je doive encore une fois vous rappeler que, contrairement à ce que les gens comme vous colportent, bien des gauchistes ne sont pas des étatistes aveugles, mais veulent plutôt que l’État prenne ces décisions en fonction des besoins de la population et non des lobbys du pétrole, des minières et des associations patronales. S’il se concentrait davantage sur la redistribution des richesses et l’offre de services publics tout en gardant la même taille, je ne serais pas déçu, bien au contraire. Pour mémoire :

    https://jeanneemard.wordpress.com/2011/09/12/affamer-la-bete-ou-la-recuperer/ et

    Budgets gouvernementaux – Affamer ET récupérer la bête

    Et, au cas où vous n’ayez pas remarqué, il ne s’agit pas du sujet principal de ce billet. Je m’attendais plutôt à ce que tentiez encore de m’attaquer sur la mention que j’ai faites d’un gouvernement mondial, mais, au moins, il semble cette fois que vous ayez compris que je ne le recommande pas!

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  3. Benton permalink
    16 Mai 2013 12 h 27 min

    Pourquoi une certaine droite veut-elle toujours revenir au 18 ou 19ième siècle?!?!?

    Ce n’est pas l’implantation d’un « système routier » qui a permit la révolution industrielle, les romains avaient un système routier… tout comme les grecs et les égyptiens avant eux!

    La normalisation en a plutôt été le départ. Qui dit normalisation dit standard et qui dit standard dit…. règle!!!

    L’on peut dire que la déréglementation va nous ramener… à l’âge de pierre!

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  4. Richard Langelier permalink
    16 Mai 2013 17 h 56 min

    Avant la nationalisation de l’électricité, au Québec, la Shawinigan water & Power http://fr.wikipedia.org/wiki/Shawinigan_Water_and_Power_Company et les autres entreprises de production, de transport et de distribution d’électricité n’allaient pas dans les rangs où il n’y avait pas suffisamment de maisons. Duplessis accordait des chèques pour « l’électrification rurale ». Ces entreprises n’y installaient que du 110 volts, même pas le 60 cycles et la tarification divergeait d’une région à l’autre. Avant l’assurance hospitalisation et l’assurance maladie, des patients ne pouvaient être soignés à cause de leur situation financière. Les probabilités de dépasser la 9e année étaient faibles pour les enfants de familles à revenus modestes avant la démocratisation de l’éducation au Québec [1]. Ça me dépasse que des Minarchiste, Joanne Marcotte et Éric Duhaime veuillent nous ramener à cette époque-là. Bon! J’allais dire à Youlle que la convalescence me faisait découvrir le temps présent et que je devrais mettre moins de temps à grimper dans les rideaux à cause des politiques des gouvernements Harper et Marois [2], mais bon je suis incapable de cesser d’écouter le Téléjournal. Tout indique que ce n’est pas demain la veille que je me contenterai d’admirer la fleur en prenant une marche (ou les champs de blé d’Inde Monsanto) si je peux refaire du vélo dans le Centre du Québec, plutôt que dans les rues sales et transversales de Montréal, pour reprendre la poésie naïve de Geoges Dor (Gérald Godin avait utilisé cette expression sur la pochette de La complainte de la manic http://www.chansonduquebec.com/parole/dormanic.htm ).

    Personnellement, je pense que si l’humanité survit, ce sera parce que les humains se seront entendus sur une forme de gouvernance mondiale. Est-ce que l’acharnement thérapeutique m’étirera au point de me permettre de voter un jour pour un gouvernement mondial, avec scrutin proportionnel mixte? Je ne suis pas futurologue ni partisan de l’acharnement thérapeutique. En attendant, je me demande si je dois me réjouir que le pétrole de schiste du Dakota du Nord concurrence celui de l’Alberta, ce qui ferait diminuer la maladie hollandaise au Canada.

    [1] Je ne crois pas à une génération spontanée, à un « big bang » en 1960. La société duplessiste était traversée par des contradictions. Il y eut des ententes entre certaines commissions scolaires et des collèges privés dès la fin des années 50.
    [2] Dans ce cas-ci, c’est encore plus insultant : changer le sens du terme « indexation » (uniquement pour les frais de scolarité), embrasser le discours de Sam Hamad sur le dynamisme du marché du travail qui ferait en sorte que les employeurs accueilleraient à bras ouverts les sans-emploi de 55 ans, si les électeurs de Québec solidaire et d’Option nationale avaient voté pour nous, nous aurions été majoritaires, fait disparaître la taxe-santé en imposant 75% des gains en capital et en dépassant le « seuil psychologique  de 50% » pour le taux combiné d’imposition pour le palier le plus élevé.

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  5. 16 Mai 2013 18 h 22 min

    @ Benton

    «Ce n’est pas l’implantation d’un « système routier » qui a permit la révolution industrielle»

    Je n’avais pas le goût d’ouvrir un autre sujet ici, déjà qu’on n’a pas encore parlé du sujet de base du billet! J’ai toujours pensé que la révolution industrielle découlait de découvertes ayant des liens avec la maîtrise de l’énergie (machine à vapeur, au début) et la proximité des mines de charbon.

    @ Richard

    «ce qui ferait diminuer la maladie hollandaise au Canada.»

    En effet, mais André Pratte n’est pas d’accord… Il veut qu’on aide l’Alberta en achetant son pétrole sale…

    http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201305/15/01-4651238-il-faut-aider-lalberta.php

    «Les Québécois ont aussi un devoir de solidarité à l’endroit de leur concitoyens de l’Alberta.»

    C’est un devoir d’envoyer le plus de GES dans l’atmosphère et de nous tirer dans le pied en rendant la maladie hollandaise plus virulente!

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  6. Richard Langelier permalink
    16 Mai 2013 23 h 36 min

    @ Darwin

    André Pratte doit faire de l’ironie. Après le discours de Jacques Parizeau le soir du référendum de 95, il avait écrit dans un billet : « Nous l’avons échappé belle! » [1]. Il est devenu fédéraliste, c’est son droit, comme Paul de Tarse https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse (wiki nous apprend même qu’il était circoncis, à l’époque où j’avais plein d’anges dans mon cahier de devoirs en résumant trois Que Sais-je, je ne devenais pas aussi érudit. Le gros avantage de wiki, c’est que les uqamiens ne peuvent le surligner aux crayons de feutre, une couleur pour chaque mémoire de doctorat, comme ils le font avec les livres du peuple de la Bibliothèque nationale) André Pratte avait une sensibilité de gauche : une entreprise à numéro avait acheté le Holliday Inn sur Sherbrooke en face de la rue Durocher (à côté de l’ancien key club de Playboy) et s’était débarrassé du syndicat. La majorité des syndiqués avaient débrayé. André Pratte avait rédigé un reportage. Une femme de chambre qui était restée au travail parce qu’elle était soutien de famille lui avait expliqué que le nombre de chambres par heure où elle devait faire le ménage avait augmenté substantiellement. Elle n’osait pas quitter l’emploi parce qu’en vertu de la réforme Valcourt de l’assurance-chômage (qu’Alain Dubuc avait appuyée), elle n’aurait pas le droit à des prestations. Dans son article, André Pratte dénonçait cette réforme.

    Je refuse de croire qu’une personne puisse opérer une rupture épistémologique par attrait de l’argent. J’en ai faites dans ma vie:
    – quand ma gang a choisi d’expliquer la réalité québécoise par Mao.
    – quand j’ai lu la Théorie générale de Keynes dans le cours de https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_Bellemare
    – quand j’ai lu Marx (plutôt que des résumés de résumés) avec Gilles Dostaler
    – quand j’ai découvert Jeanne Émard (je ne trouve pas de smilies pour résumer mon ironie au 18e degré).

    pour le plaisir de me coucher moins niaiseux.

    Lors de la publication du Manifeste pour un Québec lucide, Pierre Maisonneuve avait posé la question à André Pratte :
    – Il y a des personnes qui prétendent que c’est facile pour des gens ayant des revenus dans les 6 chiffres de demander aux autres de se serrer la ceinture.
    – Ça voudrait dire que nous n’avons pas le droit d’avoir des idées.

    L’émission se terminait. Pierre Maisonneuve n’a pas eu le temps de lui poser la question :
    – Pourquoi vous demandez aux autres de se serrer la ceinture, si vous considérez que la dette du Québec est un phénomène aussi tragique?

    Je maintiens ma thèse qu’André Pratte a tout simplement mal vieilli (sur l’axe droite-gauche. Sur l’axe constitutionnel, le PQ me donne tellement de boutons depuis sa fondation que je suis incapable de reprocher à quelqu’un de défendre le fédéralisme, sauf sur l’argumentaire des Montagnes rocheuses et des pensions de vieillesse. Pourtant, lorsque j’enrichis le vocabulaire du code linguistique que je pense maîtriser un peu, en apprenant le phonème « galberie » sur Jeanne Émard, je suis fier comme un paon. Pour surmonter mes contradictions, j’entonne http://www.maxilyrics.com/plume-latraverse-strip-tease-lyrics-a0fa.html )

    @ Benton et toi

    Je relis en diagonale « La révolutions industrielle » de Jean-Pierre Rioux aux Éditions Points et je vous reviens. Bout de cr…! Je n’ai rien souligné au plomb. J’avais la fâcheuse manie d’écrire sur des fiches à cette époque-là. Vivent les crayons de feutre et les 18 disques durs!

    [1] Mon logiciel de correction m’informe que dans cette expression figée, le participe passé demeure invariable.

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  7. 17 Mai 2013 5 h 03 min

    «je ne trouve pas de smilies pour résumer mon ironie au 18e degré»

    Une ironie au 18ème degré, n’est-ce pas comme au deuxième ? Et ça veut dire quoi au bout? Une ironie qui n’est pas une ironie devient au premeir degré… Je m’y perd, il est trop tôt…

    «Mon logiciel de correction m’informe que dans cette expression figée, le participe passé demeure invariable.»

    Ah, les subtilités de la langue française! Mais, c’est logique!

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  8. 17 Mai 2013 13 h 12 min

    @Richard Langelier

    « Avant la nationalisation de l’électricité, au Québec, la Shawinigan water & Power… »

    Donc selon vous, les provinces ou pays qui n’ont pas nationalisé l’électricité s’éclairent à la chandelle et lavent leur linge dans la rivière?
    Et n’ont pas le 240v?

    Plusieurs pays dont la situation est plutôt enviable ont choisi de retourner à cette « époque » comme vous dîtes.
    En Suède, l’électricité est entièrement privée, tout comme l’assurance chômage, la vente d’alcool, la poste et le transport en commun (à Stockholm).
    Par ailleurs, le privé a une grande place en éducation et en santé en Suède.

    Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faille les imiter en tous points, mais simplement qu’il est possible, voire souhaitable, de faire fonctionner une société sans État.

    @Benton

    « Ce n’est pas l’implantation d’un « système routier » qui a permit la révolution industrielle »
    Non, mais elle n’aurait pas été possible sans un système routier efficace. La révolution industrielle a été fondamentalement causée par la mécanisation grâce au développement du moteur à vapeur. Elle coïncide aussi avec la naissance du capitalisme moderne, les écrits d’Adam Smith (Richesse des Nations 1776), la révolution américaine et sa constitution très libérale inspirée des idées de John Locke.
    « La normalisation en a plutôt été le départ. Qui dit normalisation dit standard et qui dit standard dit…. règle!!! »
    Non, il existe toute une panoplie de « standards » sans règles étatiques formelles.
    Prenez par exemple le Wi-fi, définit par l’IEEE, un organisme privé.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Institute_of_Electrical_and_Electronics_Engineers
    « L’on peut dire que la déréglementation va nous ramener… à l’âge de pierre! »
    Ehhh, non ! C’est plutôt le contraire. La règlementation nuit grandement à l’innovation et ce dans tous les domaines. En fait, la règlementation ne fait que favoriser les grandes entreprises établies, ce qui leur permet de garder le statut quo concurrentiel et de maximiser leur profit en se protégeant des nouveaux entrants.

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  9. 17 Mai 2013 13 h 21 min

    @Darwin

    « Vous croyez vraiment qu’il y aurait des routes dans nos villes sans gouvernement? »

    Bien sûr que oui ! Pour les mêmes raisons qu’il y a des croissants en vente au petit café de l’autre côté de la rue de mon bureau même si le gouvernement n’est pas en charge. S’il y a une demande, il y aura de l’offre. Les autres choses qu’il y a dans la rue en-bas sont des bouchons de circulation et des nids-de-poule, alors que dans le petit café il y a peu d’attente, le service est courtois et les lieux sont propres.

    « que l’État prenne ces décisions en fonction des besoins de la population et non des lobbys du pétrole, des minières et des associations patronales. »

    Impossible. Ce serait du jamais vu ! Et ce serait parier contre la nature humaine. Même Thomas Mulcair n’est pas à l’abri semble-t-il !

    Le système que vous décrivez dans cette phrase se nomme « libre-marché ». Dans ce système, les « décisions » sont prises par la population, et non par les politiciens. Et la population a à coeur ses propres intérêts, et non ceux des lobbys.

    La différence entre la gauche et les libertariens semble être que les libertariens font confiance au peuple, alors que la gauche préfère que les fonctionnaires décident dans leur tour d’ivoire.

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  10. 17 Mai 2013 13 h 23 min

    …et pour boucler la boucle avec le sujet du billet, il y aussi plein de passagers clandestins dans la rue en bas! C’est-à-dire des voitures et des gros camions qui congestionnent les rues du centre-ville sans payer pour le faire.

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  11. Richard Langelier permalink
    17 Mai 2013 13 h 54 min

    Si certains veulent dialoguer avec Minarchiste, je le leur laisse. J’ai seulement dit qu’au Québec, la nationalisation de l’électricité, l’assurance-hospitalisation, l’assurance-maladie, la démocratisation de l’éducation s’imposaient. Il prétend que j’émets des lois universelles. Je choisis les personnes avec qui je veux dialoguer en fonction de ma définition du respect.

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  12. 17 Mai 2013 18 h 21 min

    @ Minarchiste

    «En Suède, l’électricité est entièrement privée»

    Bizarre, le plus gros producteur d’hydroélectricité (Vattenfall) appartient à l’État. Je ne m’amuserai pas à vérifier le reste de vos affirmations, puisque le «entièrement» est déjà contredit.

    «S’il y a une demande, il y aura de l’offre.»

    Et ceux qui ne peuvent pas payer ne pourront pas passer. En plus, l’entreprise privée ne construirait pas de routes aux endroits non rentables, à moins d’être obligés par une réglementation étatique sous le principe de l’interfinancement. Comme Bell était obligé de desservir les endroits non rentables. Ça ne doit pas être quelque chose que vous considérez du libre marché.

    «C’est-à-dire des voitures et des gros camions qui congestionnent les rues du centre-ville sans payer pour le faire.»

    Ils ne paient pas d’impôts? Les entreprises de camionnage n’en paient sûrement pas assez, vu qu’elle sont bien plus dommageables que les automobilistes, mais elles en paient. Et, cela demeure un bien commun, payé collectivement et utilisé collectivement. Cela dit, je ne serais pas contre le péage pour un bon nombre des routes et des ponts!

    Finalement, si vous avez l’intention de continuer à commenter ici, ce qui est souvent apprécié même si nous ne sommes pas d’accord, je vous prierais de restreindre vos sarcasmes. Je tente aussi d’être poli avec vous, mais avec ce ton, ça demande plus d’effort. Et j’en échappe aussi dans ces cas, ce qui est mal…

    Richard n’est pas aussi habitué que moi aux interlocuteurs qui utilisent autant que vous le sophisme de l’épouvantail, soit de faire dire aux commenteurs autre chose que ce qu’ils disent pour mieux contredire ce qu’ils n’ont pas dit.

    Cela aussi est mal! 😉

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  13. 17 Mai 2013 19 h 10 min

    Je viens de lire que Storstockholms Lokaltrafik, la société qui gère le transport en commun à Stockholm est «une société anonyme dont le capital est détenu par le conseil régional (Comté du grand Stockholm).» et que son financement provient à 50 % de l’impôt sur le revenu.

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  14. Richard Langelier permalink
    17 Mai 2013 22 h 47 min

    Darwin, ce qui est mal, c’est ce que Richard fait? C’est quel côté la Seine? Mouloudji ou Nougaro? C’est bien fait les moteurs de recherche. On se trompe dans l’orthographe et ça nous corrige aussitôt. On connaît un vers d’une chanson que nous entendions dans notre tendre adolescence et ça la retrouve. Le commentaire de Marc Roux à l’entrevue de René Passet serait encore plus justifié? (Exemple : je tape « de beaux yeux », je n’ai même pas le temps d’écrire « tu sais » que toute l’information est là. J’essaie la variante : « vous avez de beaux moyeux » que m’avait dite une cycliste ayant juste un peu de neige à ses cheveux, qui m’a obligé à faire monter mes pulsations à 90 pour la suivre, alors que je n’étais qu’un peu bedonnant et chauve. Le moteur ne connaît pas. C’est vrai, nous avions notre mot de passe pour écrire sur le forum où j’ai raconté cela. Débrouillard comme je suis, j’ai songé : « si elle connaît les moyeux Mavic de 1989, c’est parce que c’est une mécano, si elle est si forte en vélo malgré une surcharge pondérale moins élevée que la mienne, c’est parce que c’est une ancienne compétitrice, donc c’est celle avec qui Diane Sauvé fait des reportages à Vélo Mag, bang je suis arrivé sur son site. J’aurais dû écrire la réplique de Simone Signoret, mais un homme n’a pas le droit de faire ça!)

    À mon avis, les réflexions de René Passet indiquent ce qui a été gagné et perdu avec l’outil comme prolongement de la main. Le concept « mode de production capitaliste » pour désigner ce qui s’est passé dans les pores de la société féodale et a abouti à l’expropriation des petits paysans [1] [2] aurait pu perdre sa valeur heuristique au XXe siècle avec le réformisme. Je suis plutôt de l’école « c’est le productivisme et le capital financier » qui ont tout bousillé. En écrivant ça, je réalise que le « one dollar day » que proposait Henry Ford pour vendre les autos produites sur sa chaîne de montage impliquait le productivisme. C’est plaisant l’écriture, mais parfois ça nous fait voir l’aporie de notre propos.

    Dans mon manuel de Micro II, l’expression « free rider » me semblait désigner l’homo oeconomicus, le rationalizing, l’agent économique rationnel de la théorie économique néo-classique. Je ne voyais pas pourquoi l’auteur se demandait quoi faire avec celui qui ne voulait pas payer d’impôts pour le lampadaire. Les libertariens ont répondu aux néo-classiques : « embauchons quelqu’un qui matraquera le passager clandestin qui veut profiter de ma lumière lorsque je mets mon jeton payé par une monnaie reconnue par?et traitons de gauchistes tous ceux qui ont le moindrement de scrupules devant cette solution! » Les GES bof! Le gouvernement Harper n’est pas libertarien, mais pour Joe Oliver… bon, je ne copierai-collerai pas ton billet, Darwin.

    P.-S. Si je l’ai échappé belle, ce que j’ai échappé était du genre féminin.

    [1] Les « enclosures » en Angleterre, (en ce qui concerne les Amérindiens aux États-Unis, j’ai vu des westerns hollywoodiens lorsque nous avons eu la télé chez nous. Le samedi après-midi, au cinéma, mes chums faisaient la conquête des filles sur lesquelles j’avais le béguin, parce que moi j’avais eu congé les mardi et jeudi après-midi et avais écouté Judith Jasmin à Femmes d’aujourd’hui après avoir fait ma version latine, puis Bobino et la Boîte-à-Surprises, étais retourné faire des cas de facteurs… J’ai manqué le cinémascope. Évidemment, si l’une d’elles lisait Jeanne Émard, elle écrirait : « Richard a tout faux. Le samedi soir, au lieu de nous demander à danser un slow, il essayait de nous épater avec l’origine du mot « snobisme », de sans noblesse. Il s’écoutait parler. C’est bien fait pour sa peau qu’il soit vieux garçon, on portera pas le deuil! »
    [2] Adam Smith a connu la manufacture http://fr.wikipedia.org/wiki/Manufacture , mais pas la machine à vapeur.

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  15. 17 Mai 2013 23 h 17 min

    «Darwin, ce qui est mal, c’est ce que Richard fait?»

    C’est vrai que lu sans contexte, mon commentaire peut sembler vouloir dire ça! Mais, tu as bien compris que c’est « de faire dire aux commenteurs autre chose que ce qu’ils disent pour mieux contredire ce qu’ils n’ont pas dit.» qui est mal…

    Pour le reste, bravo!

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  16. 17 Mai 2013 23 h 56 min

    @Minarchiste

    Adam Smith était pour un libre marché que l’on pouvait atteindre dans l’égalité des conditions, ce qui implique, comme libéralisme classique qu’il était, contre toute forme de concentration de pouvoir qu’il connaissait à son époque, c’est-à-dire dire le féodalisme, l’Église et la royauté. Étant de l’époque pré-capitalisme, selon sa pensée, il serait anti-capitalisme aujourd’hui!!!

    Malgré le capitalisme très embryonnaire de son époque, il était contre les institutions bancaires et les compagnies industrielles donc il prévoyait qu’ils allaient détruire les acquis de la révolution américaine!

    Évidemment, les néo-libéralistes d’aujourd’hui se confondent avec le libéralisme classique et récupèrent les citations d’un Adam Smith et non sa pensée afin de se donner un certain vernis de crédibilité!

    Pour comprendre la pensée d’Adam Smith, un type des Lumières, il ne suffit pas de faire « écho » a ce que les libertariens répètent sans cesse de lui, mais de lire vraiment l’oeuvre de Smith.

    Pour ce qui est des standards, cela est plutôt paradoxal d’expliquer la révolution industrielle avec une pensée…. d’artisan!
    Individualisme, quand tu nous tiens….

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  17. 19 Mai 2013 0 h 15 min

    @minarchiste

    « Elle coïncide aussi avec la naissance du capitalisme moderne, les écrits d’Adam Smith (Richesse des Nations 1776), la révolution américaine et sa constitution très libérale inspirée des idées de John Locke. »

    Étrange car malgré l’absence de notion de propriété privée (contraire à l’idéal lockéen) chez la plupart des nations amérindiennes de l’époque (http://www.homo-rationalis.com/texte.php?&idte=6), leurs sociétés ont tout de même su transformer la sève des arbres en sirop d’érable en plus de mettre au point des remèdes pouvant guérir le scorbut dont étaient affligés les colons européens… L’innovation et la créativité humaine ne s’épanouissent pas qu’au sein des sociétés correspondant aux idéaux libertariens malgré ce que laissent sous-entendre vos prétentions!

    « Non, il existe toute une panoplie de « standards » sans règles étatiques formelles.
    Prenez par exemple le Wi-fi, définit par l’IEEE, un organisme privé. »

    Elles existent mais elles coûtent aussi habituellement plus chères en termes de coût et d’inefficacité. Voir mon billet sur le privé en santé à ce sujet et les conséquences de l’absence d’une véritable standardisation des dossiers des patients aux É-U. (https://jeanneemard.wordpress.com/2013/03/09/le-prive-en-sante-1-couts-et-efficacite/) Par ailleurs, la comptabilité des entreprises multinationales pourraient également bénéficier d’une normalisation étatique; la plupart ont beau avoir adopté les normes IFRS, la standardisation demeure loin d’être adéquate.

    Un article intéressant à ce sujet : http://www.meirc.com/component/content/article/29/1008–ifrs-vs-gaap-what-does-this-have-to-do-with-the-financial-crisis.html

    « La différence entre la gauche et les libertariens semble être que les libertariens font confiance au peuple, alors que la gauche préfère que les fonctionnaires décident dans leur tour d’ivoire. »

    Jolie dichotomie simpliste où vous vous octroyez le beau rôle. Je précise au passage : les méchants gauchistes comme moi aiment manger des bébés à la pleine lune. Franchement! Confiance à la population? C’est pour cela que la plupart des libertariens rejette l’ensemble des décisions prises démocratiquement et lui préfère un système de « droits naturels » (je pèse mes guillemets!) arbitrairement institutionnalisés?

    « Et ce serait parier contre la nature humaine. »

    Pas la nature humaine mais plutôt celle de l’homo oeconomicus. L’humain est un être beaucoup plus complexe qu’une simple machine parfaitement rationnelle qui ne cherche constamment qu’à maximiser son seul bien-être individuel.

    Le véritable pari irréfléchi serait de croire qu’une société peut laisser croître sans cesse les inégalités entre ses membres sans penser que cela va miner la cohésion sociale en plus de faire monter en flèche les taux de criminalité.

    Une des nombreuses recherches sur le sujet : http://www.socialsciencespace.com/2012/01/new-study-supports-link-between-inequality-and-crime/

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  18. 23 Mai 2013 13 h 01 min

    @Darwin

    « le plus gros producteur d’hydroélectricité (Vattenfall) appartient à l’État. »

    C’est vrai, le marché a été libéralisé, mais cette compagnie n’a pas été privatisée, elle ne conserve cependant qu’une part de marché de 30%, donc le marché est en majorité privé.

    « En plus, l’entreprise privée ne construirait pas de routes aux endroits non rentables »

    Et alors ? Pourquoi subventionner l’étalement urbain ? Les entreprises qui exploitent les ressources naturelles ? Et les chalets des gens plus riches que la moyenne ?

    « Storstockholms Lokaltrafik, la société qui gère le transport en commun à Stockholm »

    Lokaltrafik n’offre pas directement de service de transport, elle ne fait que gérer des contrats de sous-traitance à des entreprises privées.

    Par ailleurs, voici un article intéressant sur les premières routes privées aux États-Unis au 18e siècle.

    Je vous en copie-colle quelques extraits intéressants :

    Prior to the 1790s Americans had no direct experience with private turnpikes; roads were built, financed and managed mainly by town governments. (…)the poor state of the road system was a major problem. (…)Turnpikes, in essence, were organizational innovations borne out of necessity – « the states admitted that they were unequal to the task and enlisted the aid of private enterprise » (…)The more significant predecessor to America’s private toll road movement was Britain’s success with private toll roads. (…)

    Turnpikes promised little in the way of direct dividends and profits, but they offered potentially large indirect benefits. Because turnpikes facilitated movement and trade, nearby merchants, farmers, land owners, and ordinary residents would benefit from a turnpike. (…)The organizational advantages of turnpike companies relative to government road not only generated more road mileage, but also higher quality roads (…)In view of the difficult regulatory environment and apparent free-rider problem, the success of early turnpikes in raising money and improving roads was striking. The movement built new roads at rates previously unheard of in America.

    A comparison of the Pittsburgh Pike and the National Road demonstrated the advantages of turnpike corporations over roads financed directly from government sources. Financed by the federal government, the National Road was built between Cumberland, Maryland, and Wheeling, West Virginia, where it was then extended through the Midwest with the hopes of reaching the Mississippi River. Although it never reached the Mississippi, the Federal Government nevertheless spent $6.8 million on the project (Goodrich 1960, 54, 65). The trans-Appalachian section of the National Road competed directly against the Pittsburgh Pike. From the records of two of the five companies that formed the Pittsburgh Pike, we estimate it cost $4,805 per mile to build (Majewski 2000, 47-51, Reiser 1951, 76). The Federal government, on the other hand, spent $13,455 per mile to complete the first 200 miles of the National Road (Fishlow 2000, 549). Besides costing much less, the Pennsylvania Pike was far better in quality. The toll gates along the Pittsburgh Pike provided a steady stream of revenue for repairs. The National Road, on the other hand, depended upon intermittent government outlays for basic maintenance, and the road quickly deteriorated. One army engineer in 1832 found « the road in a shocking condition, and every rod of it will require great repair; some of it now is almost impassable » (quoted in Searight, 60). Historians have found that travelers generally preferred to take the Pittsburgh Pike rather than the National Road.

    http://eh.net/encyclopedia/article/klein.majewski.turnpikes

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  19. 23 Mai 2013 13 h 35 min

    «Pourquoi subventionner l’étalement urbain ?»

    Je pensais plutôt à la population rurale. Les routes générées par l’étalement urbain sont drôlement plus achalandées et pourraient donc être rentables, pas celles qui permettent de rejoindre les régions rurales. Cela dit, et je l’ai mentionné, «je ne serais pas contre le péage pour un bon nombre des routes et des ponts!».

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  20. 23 Mai 2013 15 h 03 min

    @Darwin

    « pas celles qui permettent de rejoindre les régions rurales »

    Alors dans ce cas, on se retrouve à subventionner des agriculteurs?

    J’ai grandi dans une très petite municipalité rurale. Il y avait trois types d’habitants : les agriculteurs (tous très bien nantis), des gens qui travaillaient en ville mais qui habitaient là pour profiter des plus bas coûts des terrains et habitations (c’était notre cas; un exemple typique d’étalement urbain subventionné), et les gens qui fournissent les services locaux à la population (épicerie, pizzeria, coiffeur, etc).

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  21. youlle permalink
    23 Mai 2013 15 h 41 min

    @ Minarchiste

    Monsieur, vous employez des sophismes à tour de bras comme tous les libertariens et tous les dretteux.

    « « le plus gros producteur d’hydroélectricité (Vattenfall) appartient à l’État. »
    C’est vrai, le marché a été libéralisé, mais cette compagnie n’a pas été privatisée, elle ne conserve cependant qu’une part de marché de 30%, donc le marché est en majorité privé. »

    Minarchiste, vous êtes là en tant que libertarien. Votre rôle en tant que libertarien est de dire que l’état n’est absolument pas capable de gérer quoi que ce soit.

    « Tulsa (Oklahoma) – Le 14 janvier 2011 – Le magazine Electric Light & Power, de la maison d’édition PennWell Corp., a décerné son trophée « Entreprise d’électricité de l’année 2010 » à Hydro-Québec, le plus important producteur d’électricité au Canada et le numéro un mondial de la filière hydroélectrique. »

    Vous devez certainement la connaître celle-là, c’est primordial pour vos interventions :

    http://www.hydrosourcedavenir.com/actualites/108/hydro-quebec-elue-entreprise-delectricite-de-lannee-par-le-magazine-electric-light-power

    Cliquer pour accéder à Entreprise-electricite-de-l_annee–FR.pdf

    ———-

    « « En plus, l’entreprise privée ne construirait pas de routes aux endroits non rentables »
    Et alors ? Pourquoi subventionner l’étalement urbain ? Les entreprises qui exploitent les ressources naturelles ? Et les chalets des gens plus riches que la moyenne ? »

    Pour les routes privées meilleures et plus rentables que l’état, je vous démolis en trois interventions. Ce que les dretteux et libertariens disent sur les routes ne se tient pas debout et est absolument impossible.

    À propos, qui est le propriétaire et le gestionnaire de l’espèce de petit chemin de village, le New Jersey Turnpike?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/New_Jersey_Turnpike

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  22. youlle permalink
    23 Mai 2013 16 h 31 min

    @ Minarchiste
    23 mai 2013 15:03

    « …des gens qui travaillaient en ville mais qui habitaient là pour profiter des plus bas coûts des terrains et habitations (c’était notre cas; un exemple typique d’étalement urbain subventionné), »

    Plutôt que de faire des sofismes expliquez nous la solution pour que des gens comme vous n’aillent pas achaler les agriculteurs pour économiser sous prétexte que sa pue pour faire de la pizza.

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  23. 23 Mai 2013 17 h 38 min

    Il y a aussi la privatisation de l’électricité en Californie, un fiasco total!

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  24. 24 Mai 2013 11 h 00 min

    @Benton

    « Il y a aussi la privatisation de l’électricité en Californie, un fiasco total! »

    Ça c’est n’importe quoi, si vous parlez de la crise de 2000-2001. Le marché était déjà « privatisé », le gouvernement n’a fait que changer les règles en forçant les entreprises de distribution à se départir de leurs actifs de production. Ça a ouvert la porte à pleins de problèmes que j’explique en détails ici:

    La crise de l’électricité californienne de 2000-2001: l’échec du marché?

    Une « dérèglementation » ou on force les entreprises à vendre des actifs et où on impose de sévères contrôles de prix. Plutôt paradoxal….

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  25. 24 Mai 2013 12 h 17 min

    «Ça a ouvert la porte à pleins de problèmes que j’explique en détails ici:»

    Je partage en grande partie votre analyse (vous devez le savoir, nous en avons déjà parlé). Je suis par exemple d’accord avec ce que vous dites de l’incohérence de la réglementation entre les producteurs et grossistes, et les distributeurs. Par contre, je trouve que vous n’accordez pas assez d’importance, surtout dans votre conclusion, aux effets des manipulations d’Enron, ni sur le fait qu’il est illusoire de parler de libre-marché quand de gros joueurs comme ça contrôlent une si grande part des marchés.

    C »est bien beau de reprocher aux régulateurs de ne pas avoir bien fait leur travail, mais cela est souvent une conséquence de la présence de gros joueurs sur les marchés, de leur lobby et de leur emprise sur la carrière des politiciens, et du manque de ressources et de pouvoir accordés aux responsables de l’application de la réglementation..

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  26. Benton permalink
    24 Mai 2013 12 h 54 min

    @Minarchiste

    Je parlais d’avant 2000, suite à la privatisation… l’intervention du gouvernement par la suite n’est que tentative pour redresser la situation… que le privé n’était pas capable de régler par eux-même.

    La réalité est que le gouvernement a fixé un prix plafond par sécurité suite au principal argument des lobbyistes de la privation comme quoi la concurrence fera baisser les prix!

    La réalité est que les entreprises ont préférer acheter de l’électricité à l’extérieur que d’investir dans de nouvelles centrales. Il est vrai que les règles environnementaux de la Californie sont sévère mais ces lois existaient depuis les années 70, donc les entreprises savaient dès le départ le coût d’une nouvelle centrale. Peut-être que dès le départ, ce n’était pas dans leurs intentions de produire plus d’électricité mais de l’acheter! (D’oû l’explosion des coûts… l’offre et la demande quoi!)

    La réalité est que les producteurs d’énergie on vus leurs profits augmentés de 600 à 800%! (Pas les distributeurs certes!)

    Le scénario ressemble a ceci:
    Pour justifier la privatisation, on donne des garantis au gouvernement, la privatisation se fait, on prends la population en otage pour faire tomber ces mêmes garantis (que le gouvernement a réglementé, question de se couvrir)… et l’on se trouve que le prix de l’électricité ce multiple par 5 en moins de 5 ans!

    P.S.: Une « privatisation » l’où l’on force les entreprises privées a vendre ses actifs… ça ne tient pas la route, c’est une nationalisation!!!

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  27. 24 Mai 2013 16 h 45 min

    @Benton

    À ma connaissance, l’électricité n’a jamais été publique en Californie, donc il n’y a jamais eu de privatization. PG&E et SCE ont toujours été des entreprises privées hautement règlementées.

    Considérez maintenant une vraie dérèglementation et l’impact qu’elle a eu sur les prix:

    La dérèglementation (réussie) des chemins de fer américains.

    Les contrôles de prix ne sont pas nécessaires et ne font que créer des distorsions que l’on met ensuite sur le dos de la pseudo-dérèglementation.

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  28. 24 Mai 2013 17 h 45 min

    La privatisation des chemins de fer en Grande-Bretagne fut un échec retentissant. On peut bien sortir des centaines d’exemples, mais cela ne fournira pas de portrait d’ensemble…

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  29. youlle permalink
    24 Mai 2013 20 h 21 min

    @ Minarchiste

    Les questions sérieuses.

    Vous êtes pour la privatisation, ça c’est clair, on s’entend.

    Maintenant, juste pour un avis sérieux, très sérieux:
    Pour ce qui est de sortir Hydro Québec des tentacules de l’état du Québec, c’est-à-dire la privatisation, est-ce que l’on payerait moins cher l’électricité, et que Hydro augmenterait ses cotisations au gouvernement, par le fait que ce soit mieux administré par le privé?

    Anxieux de connaître votre réponse.

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  30. youlle permalink
    24 Mai 2013 20 h 42 min

    @ Minarchiste

    Pouvez-vous nous dire combien de kilomètres de voies ferrés ont été abandonnés, suite au Staggers Rail Act de 1980?

    Anxieux de connaître votre réponse.

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  31. 3 juin 2013 10 h 37 min

    @Darwin

    « La privatisation des chemins de fer en Grande-Bretagne fut un échec retentissant. »

    Encore une fois, ils ont commis la même erreur que pour l’électricité en Californie!
    Les régulateurs ont forcé les opérateurs à séparer les rails de l’équipement roulant, causant plein de problèmes. Le Japon l’a compris et sa restructuration ferroviaire a donné de très bons résultats. Privatiser ne signifie pas nécessairement libéraliser…

    Autre exemple : les aqueducs.

    La privatisation de l’eau : est-ce que ça fonctionne?

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