Inégalités et austérité
La semaine dernière fut riche en parution de documents, études et textes portant sur les inégalités et les mesures d’austérité. J’ai pensé intéressant d’en faire le tour pour analyser les tendances qui y sont associées.
OCDE
Il y a eu tout d’abord la sortie d’un document (voir le résumé) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) montrant que la crise a fait augmenter les inégalités marchandes dans la plupart des pays entre 2007 et 2010. Si les mesures étatiques (impôts et transferts) ont permis de les compenser entièrement, le rapport s’inquiète pour l’avenir compte tenu que les mesures d’austérité des trois dernières années ont grandement diminué l’impact de ces mesures en raison de la diminution des dépenses sociales. Comme le Devoir le rapportait, on peut craindre que les inégalités et la pauvreté aient augmenté depuis et qu’elles continueront à le faire, surtout chez les enfants et les jeunes.
FMI
Le lendemain, les médias, dont Le Devoir, rapportaient les grandes lignes d’un discours prononcé par Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Elle «s’est inquiétée de voir se creuser sans cesse un peu plus, depuis 25 ans, le fossé entre riches et pauvres dans la plupart des pays, du Nord comme du Sud». Elle aussi déplorait que bien des pays aient réduit «la générosité de l’aide sociale et fait baisser les taux d’imposition sur les revenus, notamment sur les tranches supérieures». Elle a, en conséquence, encouragé «les pays à renforcer leurs assises fiscales, notamment en réduisant le nombre d’exemptions d’impôt et en faisant la chasse à l’évasion fiscale» et à donner la priorité à «l’augmentation des dépenses sociales visant à réduire la pauvreté et l’exclusion».
Ce n’est pas la première fois que je mentionne le virage du FMI qui appuie beaucoup moins les mesures d’austérité que par le passé. Son économiste en chef a aussi avoué récemment avoir sous-évalué les effets négatifs de l’austérité. Si on peut trouver ce virage insuffisant, ce que je trouve aussi, on ne peut que reconnaître qu’il a tout de même à la longue un certain effet pour soulager la misère des victimes de l’austérité, ou, à tout le moins, pour ne pas empirer leur situation. Par exemple, ce virage du FMI n’est pas étranger avec la décision de la Commission européenne d’accorder deux ans de plus à la France et à l’Espagne pour ramener leur déficit à 3 % du PIB. C’est peu et insuffisant, mais ça va dans la bonne direction et ça remet en question le dogme de l’austérité.
Le Japon
Le Japon est le premier pays occidental à avoir tourné le dos à l’austérité, ayant adopté des mesures à la fois monétaires (rachats massifs d’actifs, dont des obligations d’État) et budgétaires (plan de relance). Résultat? Pendant que l’économie austère de l’Europe est en récession, le Japon a connu au cours du premier trimestre de 2013 sa plus forte croissance depuis des lunes. On ne sait pas encore si ce sursaut de l’économie japonaise se prolongera, mais ce succès ébranle déjà les convictions des austériens (partisans de l’austérité) européens. Encore une fois, ces réactions ne sont pas déterminantes, mais vont dans la bonne direction…
Jacques Parizeau
Au même moment, Le Devoir publiait deux lettres de Jacques Parizeau (voir la version intégrale de ces deux lettres) dénonçant l’austérité à la québécoise, soit l’obsession du gouvernement Marois d’atteindre le déficit zéro dès cette année. Encore là, cette intervention montrait clairement que l’obsession de l’austérité et du budget équilibré amène les gouvernements à prendre des décisions pour le moins douteuses sans lien avec le programme sur lequel ils se sont fait élire. Non seulement cette obsession pénalise injustement les plus démunis et attaque de nombreux programmes sociaux (faisant l’inverse de ce que le FMI recommande), mais elle est un accroc à la démocratie.
CD Howe et les taux d’intérêt
Si les documents, études et textes que j’ai présentés jusqu’ici vont essentiellement dans ce que je considère être la bonne direction, force est de constater que la crainte irrationnelle de l’inflation qu’on doit combattre avec des mesures d’austérité n’a pas été ébranlée et vit encore vigoureusement.
Toujours la semaine dernière, l’Institut CD Howe a publié une étude recommandant à la Banque du Canada de rehausser les taux d’intérêt dès maintenant par crainte que ces taux faibles ne fassent augmenter l’inflation. On peut en effet y lire à la page 2 :
«[traduction] Des taux d’intérêt aussi bas et une relance monétaire exceptionnelle, telles que l’assouplissement quantitatif aux États-Unis, sauf si on l’inverse à temps, vont conduire à une inflation généralisée, dont le Canada ne peut s’échapper que par le relèvement des taux d’intérêt»
J’ai dû me pincer une couple de fois avant de réaliser que je ne lisais pas un article de The Onion ou de l’Axe du mad… En effet, le dernier communiqué de Statistique Canada sur le sujet nous montre que l’inflation est actuellement à 0,4 % et que l’indice de référence de la Banque du Canada n’atteint que 1,1 %, tout au bas de la fourchette de sa cible (entre 1 % et 3 %). À ce niveau, la Banque du Canada devrait davantage craindre une déflation que la stagflation que l’étude du CD Howe mentionne même comme possible (page 10). Il n’y a non plus aucune crainte que l’inflation des autres pays se répande au Canada, puisque l’inflation est trop basse un peu partout sur Terre, et se situe aussi aux États-Unis au plancher de la cible de la Réserve fédérale (Fed) à 1,1 % (après que l’indice des prix à la consommation ait baissé de 0,4 % en avril!)
Pourtant l’auteur est bien conscient qu’un relèvement des taux d’intérêt ferait monter la valeur du dollar canadien, nuirait gravement aux entreprises manufacturières (quoiqu’il les dise en mesure de faire face à une telle hausse) et ferait augmenter le taux de chômage.
Il est vrai qu’un taux très bas a des désavantages, notamment pour les fonds de pension dont les placements rapportent moins, mais les craintes de surchauffe du marché immobilier que l’auteur mentionne apparaissent exagérées, d’autant plus que les dernières mesures du ministre Flaherty semble avoir nettement calmé la tendance à la hausse du prix des maisons (ce que l’auteur reconnaît à la page 11, tout en se demandant si la Banque du Canada et le ministre ont pris les bonnes mesures… dur à suivre, cet économiste!). Et il demeure curieux que, par crainte des conséquences d’une hausse des taux d’intérêt, l’auteur demande une hausse des taux d’intérêt!
En fait, quand on lit cette étude, on s’aperçoit que sa recommandation repose essentiellement sur une application mécanique de la règle de Taylor (voir pages 4 à 8). Mais qu’est-ce que la règle de Taylor?
– règle de Taylor
(Les lecteurs allergiques aux modèles mécaniques en économie peuvent sauter cette section… et ne retenir que la conclusion : cette règle est pour le moins douteuse et pas du tout adaptée à la situation canadienne)
La règle de Taylor prétend que le taux d’intérêt d’une banque nationale doit s’établir en fonction du taux d’inflation, de la cible d’inflation de la banque, du taux d’intérêt et de l’écart entre le PIB et le PIB potentiel. L’équation précise est ici. Et cela se fait sans tenir compte du taux de chômage! Mais, ce n’est pas le seul problème avec cette règle…
Dans ce billet, Brad DeLong montrait à la fin de 2009 que le calcul de la règle de Taylor pouvait à l’époque aussi bien donner -5 % que +0,5 % selon les évaluations et les séries utilisées pour calculer les coefficients entrant en jeu. Selon John Taylor lui-même, l’inventeur de la règle portant son nom (qui base ses calculs économétriques sur des données allant de 1987 à 1992, une série très courte pour ce genre de calcul), il aurait fallu dès 2009 (ou au début de 2010) rehausser les taux d’intérêts des États-Unis au moins jusqu’à 2,5 % (ils étaient et sont toujours à près de 0 %), c’est-à-dire au taux d’inflation (autour de 2 % à l’époque) plus son résultat (0,5), pour éviter toute inflation. Il recommandait d’ailleurs que la Fed les hausse rapidement, comme le CD Howe le fait maintenant. Or, trois ans et demi plus tard, on ne voit aucun signe d’inflation aux États-Unis, mais plutôt des signes faisant davantage craindre une déflation, et ce, malgré les nombreuses injections de liquidité par la Fed, injections qui sont supposées générer automatiquement de l’inflation, selon les mêmes théoriciens.
À l’opposé, les calculs des représentants de la Fed leur donnait un résultat de -5,0 %, résultat bien éloigné de celui de Taylor (+0,5 %). Selon ce calcul, le taux de la Fed aurait dû être abaissé à -3 0 % (-5 % + l’inflation à l’époque, soit 2 %). Comme cela est impossible (quoique certains y pensent…), la Fed l’a laissé le plus près de 0 possible. Plutôt que d’utiliser les données de 1987 à 1992 comme Taylor, ils avaient plutôt basé leurs calculs sur celles observées de 1987 à 2005! On voit donc que cette règle peut donner des résultats fort différents selon les époques.
L’auteur de l’étude de CD Howe, même s’il reconnaît que le comportement des taux canadiens est loin d’être linéaire (voir l’encadré de la page 6) a justement utilisé les coefficients de Taylor plutôt que d’utiliser un calcul basé sur les données canadiennes sur une longue période.
Même si l’auteur avait utilisé des données canadiennes réelles pour évaluer les coefficients de la règle de Taylor, je demeurerais dubitatif sur la pertinence de ce calcul mécanique qui ne tient pas compte des nombreux facteurs qui peuvent intervenir dans les conséquences d’un rehaussement des taux d’intérêt. Mais là, en utilisant les coefficients basés sur les données anciennes de Taylor aux États-Unis pour une courte de période (1987 à 1992, je le rappelle), je ne vois vraiment pas quel crédit on peut accorder à ce calcul.
– conclusion sur l’étude du CD Howe
Je n’ai aucune crainte que la Banque du Canada applique les recommandations de cette étude. Elle maintient d’ailleurs qu’elle compte garder son taux directeur bas au moins à moyen terme. En outre, Rudy Le Cours observait récemment que «La Banque du Canada ne fait plus allusion à une majoration à venir de son taux directeur. Le prochain gouverneur Stephen Poloz est de plus très sensible au tort causé par une monnaie surévaluée». Il serait donc plus qu’étonnant que cette étude ait le moindre impact. Il demeure tout de même ahurissant que la crainte de l’inflation même quand son taux est près de 1 % amène un économiste à favoriser une hausse du taux de chômage dans une économie déjà atone où le marché du travail semble au neutre (pas de croissance d’emploi depuis quelques mois).
Et alors…
Je trouve encourageant de voir que de plus en plus d’organismes et de personnalités joignent leur voix pour dénoncer les politiques d’austérités implantées en Europe et même au Québec. Par contre, l’étude de CD Howe nous montre que les austériens et autres économistes obnubilés par leur crainte de l’inflation sont encore bien présents et que nous aurions tort de penser qu’ils ont perdu toute emprise sur l’économie mondiale. En fait, ils sont encore bien en selle dans les centres de décision…
« Par contre, l’étude de CD Howe nous montre que les austériens et autres économistes obnubilés par leur crainte de l’inflation sont encore bien présents et que nous aurions tort de penser qu’ils ont perdu toute emprise sur l’économie mondiale. »
Se pourrait-il que les austériens, probablement complètement enorgueillis, refusent de considérer la réalité qui leur saute aux yeux et font tout ce bruit afin d’espérer justement créer des attentes inflationnistes chez les agents économiques? Ainsi, ils pourraient se vanter d’avoir eu raison sur le long terme simplement car à force de crier au feu, ils auront eux-mêmes provoqué l’incendie.
En anglais, on parle de « prophéties auto-réalisatrices » je crois; si certaines entreprises craignent une hausse des coûts de leurs fournisseurs, elles pourraient relever leurs propres prix surtout si elles ont signé plusieurs contrats à long terme aux prix fixes ou doivent faire face à des coûts d’affichage très élevés.
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«font tout ce bruit afin d’espérer justement créer des attentes inflationnistes chez les agents économiques?»
Je ne pense pas. Je pense plutôt comme Krugman qui a beaucoup écrit sur cette question. Il considère que l’abandon de leur théorie par ces gens serait une perte psychologiquement trop importante, surtout pour les profs qui l’enseignent depuis des décennies en ridiculisant les keynésiens (quand ils en parlent!). Donc ils s’y accrochent, même si les faits leur donnent tort.
Et je pense qu’il en est de même pour les Trichet (ex-président de la BCE) de ce monde. C’est leur univers «scientifique» qui s’écroulerait s’ils reconnaissaient qu’ils font fausse route.
«En anglais, on parle de «prophéties auto-réalisatrices»
En français aussi…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Proph%C3%A9tie_autor%C3%A9alisatrice
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J’ai tenté de lire une traduction Google de http://en.wikipedia.org/wiki/Wishful_thinking . J’ai arrêté de lire après ce passage « L’ administration Kennedy a soutenu que, si maîtrisé par cubains forces, les CIA rebelles soutenus pourraient «échapper à la destruction par fusion dans la campagne » dans la baie des Cochons ». J’ai lu souvent dans des textes en français http://en.wikipedia.org/wiki/Self-fulfilling_prophecy .Je ne maîtrise pas l’anglais mais j’aime des expressions comme « the proof of the pudding is in the eating » et « sky is the limit »
Chaque fois que La Presse titre à la une du samedi : « Les étudiants surdoués échouent par manque de stimulation », des parents font la file devant la porte du principal d’école le lundi matin : « mon enfant est surdoué ». Je pourrais donner l’exemple du Palmarès des écoles. Pour faire rire Koval, je pourrais aussi parler des garçons qui auraient de moins bons résultats que les jeunes filles parce que la majorité des profs au primaire et au secondaire sont des femmes (c’est sans doute pour ça qu’ils apprennent les produits en croix!).
Nous maintenons tous des postulats, des croyances. Je suis une bête doutante et douteuse, comme me l’a démontré Descartes. Cependant, pour réussir à mettre un pas devant l’autre, je dois oublier que je risque de me fracturer une jambe. Comme je ne relis pas la Théorie générale de Keynes en anglais tous les jours, mes « croyances keynésiennes » se résument à quelques idées maîtresses. Pour être sûr de ne pas me tromper, je devrais fréquenter le site de Minarchiste aussi souvent que Jeanne Émard. Je ne sais pas pourquoi je ne le fais pas. Essayer de comprendre le mystère austérien, c’est un peu comme se poser la question : « est-ce qu’Alain Dubuc et André Pratte pensent ainsi pour faire plaisir à Desmarais ou est-ce qu’ils font plaisir à Desmarais parce qu’ils pensent ainsi? Est-ce que Jeanne Émard est un site brillant parce que ceux qui écrivent des billets sont brillants ou sont-ils brillants parce que les commentateurs sont brillants?»
J’espère douter jusque sur mon lit de mort, mais conserver certaines valeurs. Si jamais je croyais que la dette du Québec a atteint un niveau stratosphérique, j’ose croire que je ferais encore la différence entre enlever un dollar vital à une personne assistée sociale et enlever un dollar à une personne qui a des crédits d’impôt de plus de 20 000$ pour un régime de retraite individuel ou collectif, à la Fondation Chagnon, à Rio Tanto Alcan pour acheter de l’électricité dont le Québec n’a bas besoin. Je sais qu’il y aurait des péquistes pour me dire : « la souveraineté n’est ni à gauche, ni à droite, elle est devant nous. Pour faire la souveraineté, il faut faire le ménage. Nous n’avons pas le choix. Le gouvernement péquiste est minoritaire parce que Québec solidaire et Option nationale existent ».
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«Pour être sûr de ne pas me tromper, je devrais fréquenter le site de Minarchiste aussi souvent que Jeanne Émard»
Tant que tu ne commentes pas! 😉
«« est-ce qu’Alain Dubuc et André Pratte pensent ainsi pour faire plaisir à Desmarais ou est-ce qu’ils font plaisir à Desmarais parce qu’ils pensent ainsi»
Les deux?
«Nous n’avons pas le choix»
On l’a toujours!
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J’ai écrit dans ce billet :
Ne voilà-t-il pas que l’Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités (ACCHA) s’inquiète non pas d’une surchauffe comme l’auteur de l’étude de CD Howe, mais au contraire du ralentissement de ce marché :
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/378795/le-ralentissement-du-marche-de-l-habitation-inquiete-les-conseillers-hypothecaires
Quand je disais que cet économiste est dur à suivre…
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Un autre article du Devoir (cadenassé) qui montre l’inutilité de hausser les taux d’intérêt.
Immobilier: les Québécois font preuve de prudence
Extraits :
(…)
Bref, la proposition de CD Howe menacerait de provoquer une crise, ce qu’elle prétend vouloir éviter!
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« Je pense que l’abandon de leur théorie par ces gens serait une perte psychologiquement trop importante, surtout pour les profs qui l’enseignent depuis des décennies en ridiculisant les keynésiens. Donc ils s’y accrochent, même si les faits leur donnent tort. »
Serait-ce à dire que les facultés d’économique sont peuplées d’une importante proportion d’esprits religieux qui enseignent des dogmes inventés et non une science ?
Serait-ce là la source de tous ces problèmes qu’on arrive pas à expliquer rationnellement, puisqu’ils découleraient de ce que plusieurs économistes influents seraient en fait des religieux et non des scientifiques ?
Je pose la question.
Toujours je ne fais que poser des questions …
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@ Gilles Turcotte
«Serait-ce à dire que les facultés d’économique sont peuplées d’une importante proportion d’esprits religieux qui enseignent des dogmes inventés et non une science ?»
Je parlais surtout de certaines universités des États-Unis qui, par exemple, n’enseignent même pas Keynes, mais uniquement les théories classiques, monétaristes et peut-être libertariennes (Von Mises, Hayek, etc.).
Et, même si je n’allais pas aussi loin, oui, je pense que cette attitude a de grands points communs avec la religion, car elle repose sur des croyances et non sur des faits démontrés. L’enseignement de l’économie classique repose en grande partie sur des modèles qui contiennent des hypothèses qui ne se vérifient pas sur le Terre (voir par exemple https://jeanneemard.wordpress.com/2010/06/22/le-libre-marche-1/ et https://jeanneemard.wordpress.com/2010/06/26/le-libre-marche-2/ ). Si ces modèles peuvent expliquer des relations (entre l’offre et la demande, par exemple, quoique la réalité est beaucoup moins mécanique que le prévoit le modèle), il est essentiel de ne jamais les appliquer comme tel, justement parce qu’elles reposent sur de fausses hypothèses et que leurs résultats ne s’observent pas dans la réalité.
L’économie est une science, mais une science sociale. Pour moi, cela ne lui enlève rien, mais suppose que l’application de cette science n’est pas mécanique, mais doit être au contraire faite avec prudence. Et, personnellement, j’adore l’absence de certitudes! Il faut réfléchir et non pas appliquer bêtement des modèles.
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« Et, même si je n’allais pas aussi loin, oui, je pense que cette attitude a de grands points communs avec la religion, car elle repose sur des croyances et non sur des faits démontrés »
« L’enseignement de l’économie classique repose en grande partie sur des modèles qui contiennent des hypothèses qui ne se vérifient pas sur le Terre »
Et au diable le rationnel. Heu… au diable… Heu… religion?
Le rationnel n’a pas sa place dans l’économie dogmatique en 2013.
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«Et au diable le rationnel»
Et l’irrationnalité de ces diables (tant qu’à y être!) va au point de s’imaginer que tous les humains agissent toujours de façon rationnelle!
«Le rationnel n’a pas sa place dans l’économie dogmatique en 2013.»
En fait, il a une place, en théorie!
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« En fait, il a une place, en théorie! »
C’est le dogmatique que l’on croie rationnel et terre à terre. Raison pour laquelle l’ultra droite traite ceux qui ne pense pas comme eux de rêveurs voir …Oups le vide
…voir… ceux qui ne veulent pas adorer leur dieu.
Il est temps de me coucher.
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