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Discussion avec l’extrême droite

27 juillet 2013

extrême-droiteVoici un blogue qui m’a été proposé par Darwin et qui regroupe des textes que j’aurais bien aimé écrire moi-même. Les articles me semblent tous intéressant mais concernent plus nos amis Français. Néanmoins, ils sont archi pertinents pour le Québec parce que nos nazillons de service (et malheureusement aussi, trop des gens qui se disent fortement à gauche) s’inspirent souvent des courants de ces vedettes  modernes du fascisme montant. Je ne compte plus les fois où, sur le Web, j’ai tenté de contrer un tant soi peu l’islamophobie et que j’ai reçu comme réponses des échos empruntés aux ténors des sites français d’extrême droite. Je parle bien sûr de l’imbécile de service (qu’il soit de droite ou même souvent à gauche) qui commence sa réplique par: «Oui mais vous savez en France, bla bla bla»…

Idem avec les Juifs où j’ai été traitée de sioniste et ce, par des prétendus gauchistes, pour avoir dénoncé les dérives antisémites d’un journal-torchon comme «Le Grand Soir» ou d’autres sites.

Je n’ai pas lu l’entièreté du blogue mais j’indiquerai ce texte, à caractère plus universel, les autres textes en valent grandement la peine cependant.

Puisque la paresse estivale va de pair avec la lecture très en diagonale, je soulignerai quelques passages, voici l’introduction:

Ce texte fait suite à un premier article « sur la liberté d’expression ». Il vise à décortiquer une notion qu’il faudrait, selon moi, absolument abandonner dans le cadre de son militantisme. Cette notion, c’est la connerie du jour, c’est cette phrase qui souvent, lorsqu’on l’entend de la bouche d’un interlocuteur, nous donne envie de tout envoyer valser. Cette phrase si niaise, si caractéristique de dépolitisation, à l’image d’une société nombriliste et zappeuse de l’illusoire agora facebookienne, d’une société où les dominations et les courants politiques sont niés. Cette phrase qui est la petite sœur du « droite ou gauche, il y a de bonnes idées partout ». Cette phrase que te balance un camarade de 10 ans de luttes quand tu l’interpelles sur le fait qu’il relaie un texte de ReOpen911 ou du « Réseau voltaire » : « moi je parle avec tout le monde »

Il y a donc cette idée, que, après avoir été sommés de défendre la liberté d’expression « même de nos pires ennemis », il faudrait en plus, pour être un.e vrai.e démocrate, pour avoir une pensée libre et critique, discuter et s’ouvrir aux idées de tout le monde. Encore une fois pour combattre la fameuse « pensée unique »

Ainsi, il faudrait parler avec les fascistes et leurs amis conspirationnistes ;  ou encore les confusionnistes, qui sous divers prétexte relaient des auteurs, des textes, des sites d’extrême droite mais se considèrent toujours comme de sincères militants de gauche. Il y a l’idée que, « malgré nos divergences, il faut échanger, ils ne disent pas que des conneries » ou « mieux vaut débattre avec eux que les rejeter, au moins on peut s’attaquer à leurs idées et peut être les faire changer »

L’auteur explique ensuite pourquoi on ne discute pas avec l’extrême droite:

On ne discute pas avec le fascisme, on le combat.

Cette phrase, assez absolue de prime abord, n’est pas une simple formule et ne part pas de nulle part. Elle part de l’expérience de presque un siècle de lutte contre le fascisme. Parce que le fascisme, c’est un corpus d’idées mais surtout un mécanisme, un mouvement qui ne fait pas de cadeau et n’est pas particulièrement respectueux de règles. Il n’y a rien de bon à prendre chez les fascistes et rien à leur donner (si ce n’est des baffes). Historiquement, tous ceux qui ont cherché la discussion et la conciliation avec les fascistes ont soit fini fascistes soit été liquidés par leurs nouveaux compagnons de route. On ne débat pas avec l’extrême-droite pour des raisons politiques et pratiques.

Débattre avec eux risque de gommer les différences pourtant concrètes :

……

Le fascisme existe parce qu’il existe des rapports de classe, des contradictions au sein de la bourgeoisie qu’elle peut gérer via ce mouvement et cette culture violente qui s’appuie sur des réalités concrètes millénaires (racisme, patriarcat, obscurantisme), pour combattre (et détourner) les mouvements sociaux, notamment en moment de crise. La situation est exactement celle-là aujourd’hui.  En acceptant le « dialogue » avec les fascistes, ou avec ceux qui eux-mêmes font le choix de discuter avec eux (cas des conspirationnistes et confusionnistes « de gauche »), on efface cette confrontation politique. On efface ce rapport de classe au profit d’une vision complètement naïve de la « démocratie » où chaque courant, chaque individu chercherait à gentiment convaincre ses semblables par le biais de joutes oratoires « à la loyale », où les meilleurs arguments l’emporteraient et où les idées néfastes finiraient à la poubelle de par leur propre nature.

……

En assimilant et en reproduisant dans nos propres choix, dans nos propres espaces cette idée qu’un débat peut avoir lieu « d’égal à égal » avec des adversaires, ou même une simple discussion « constructive » dans une hypothétique agora sans que les dés ne soient pipés, avec l’idée que le type en face de nous a autant envie de nous ouvrir ses oreilles et sa tête que nous lui ouvrons les nôtres, on se goure complètement.

 Le type en face, il veut juste une tribune, une occasion d’améliorer son image et de toucher par son discours. Celles et ceux qui ne comprennent pas ça, même après maints exemples et arguments, qui s’entêtent à vouloir « échanger des idées parce que c’est ça la démocratie » adoptent finalement une posture dangereuse.

….

Si l’on veut faire changer d’avis un fasciste, on lui tient un discours carré rejetant fondamentalement ses principes, on ne le ménage pas, on ne lui fait pas croire qu’il y a des objectifs communs entre lui et nous. Le débat n’a pas lieu d’être lorsque l’on considère sérieusement le fascisme comme un adversaire.

….

Convaincre contre le fascisme, ça se fait avec des tracts, des affiches, la diffusion de NOS idées, notre présence et nos actions sur le terrain, dans les luttes. Et dans ce cadre, on doit pouvoir s’adresser à tout le monde. C’est cela l’enjeu : différencier  « je m’adresse à tout le monde » et « moi je parle avec tout le monde ». 

….

-« Et si nous avions tort sur tel ou tel point ? Nous ne détenons pas la vérité absolue, il faut accepter la contradiction ».

…. Est-ce que la communauté scientifique a besoin des créationnistes pour questionner au quotidien les théories et connaissances en biologie évolutive ? Absolument pas. Les « critiques » créationnistes ont-elle permis ne serait-ce qu’une avancée en sciences du vivant ? Nada.

Je vous encourage aussi à lire, si le coeur vous en dit cet autre texte, aussi intéressant sur le confusionnisme, et nul besoin de mentionner que toutes les réponses visant à défendre ces postures fascistes seront éliminées…

19 commentaires leave one →
  1. 27 juillet 2013 10 h 08 min

    «Voici un blogue qui m’a été proposé par Darwin»

    En fait, j’ai plutôt écrit un statut sur Facebook sur le texte que tu mets en lien à la fin de ton billet et c’est toi qui as proposé sur ce sujet des textes de Brasiers et cerisiers, qui, de fait, se complètent bien. Cela dit, il n’y a pas de dommage!

    Et merci pour ce billet!

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  2. Richard Langelier permalink
    28 juillet 2013 1 h 54 min

    Discuter avec l’extrême droite, bien évidemment non, mais se demander pourquoi ce discours « pogne », il le faut bien. Après la 1re Guerre mondiale, Keynes avait dit que les Alliés se tiraient dans le pied en exigeant une dette de guerre aux Allemands. Il réalisait bien que l’Allemagne ne se relèverait pas de sitôt économiquement, alors que les Alliés faisaient commerce avec les Allemands. Je ne prétends pas que cette dette de guerre a conduit le peuple allemand à admirer Hitler [1].

    Le syndrome « voleurs de jobs » joue, évidemment. J’ai vu un documentaire d’une cinéaste française sur le sujet [2]. Pour la reconstruction de la France et surtout pour le développement du secteur manufacturier français, lors des années 50, la France a fait venir les célibataires des colonies ou anciennes colonies. Par la suite, on manquait encore de main-d’oeuvre, alors on a fait venir des époux. Après une stagnation, le gouvernement français a voulu retourner ces époux. À ce moment-là, l’opposition [3] a fait pencher la balance vers la réunification des familles. Pourquoi?

    Lorsque Jean-Marie Le Pen a été candidat lors de 2e tour aux présidentielles, j’ai vu un reportage à TV5. Dans un village où il n’y avait aucun noir ni arabe, Le Pen avait obtenu la majorité au premier tour. « On voit ça à la télé, les émeutes dans les banlieues de Paris! C’est inquiétant! »

    Le masochisme m’a conduit à lire le site du Journal de Montréal pendant le conflit étudiant. Heureusement pour ma santé mentale, les chroniques ont été cadenassées par la suite. J’y lis encore que La Ronde donne des laissez-passer pour la nourriture des Musulmans et des Juifs. Les lecteurs comprennent que c’est le gouvernement du Québec qui permet de tels « privilèges ». Des clients musulmans et juifs ont demandé à des propriétaires de cabanes à sucre de leur servir des repas sans porc. Des propriétaires ont accepté. Scandale! What for? La Cour suprême du Canada a tranché en faveur du port du kirpan pour un étudiant à l’école. La société québécoise serait trop permissive!

    Si j’avais su qu’un gars de Nicolet venait voler une fille d’Arthabaska, fille de Jeannine de surcroît, avec sa Mustang pleine de Horse Powers, aurais-je sorti mes muscles? Je ne sais pas comment ça se commande des muscles pour donner un coup de poing. La question ne se serait même pas posée.

    Dans Le Devoir d’aujourd’hui, il y a un article intéressant de Lise Gobeil (cadenassé) http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/jardinage/383612/intelligentes-les-plantes . J’ai surtout lu sur les communautés humaines. L’anthropologue Rémi Savard (d’école lévi-straussienne) nous faisait remarquer que la prohibition de l’inceste avait conduit les communautés humaines à trancher entre le ni trop près ni trop loin, pour l’échange des femmes [4]. Par désir de survie, les sociétés de chasseurs-cueilleuses fonctionnaient au consensus. Les ethnologues ont observé qu’à partir d’une quarantaine de membres, il y avait palabres et que les dissidents partaient d’autant plus facilement qu’ils n’avaient pas d’hypothèque à payer.

    L’étranger a souvent un terme péjoratif http://fr.wikipedia.org/wiki/Eskimos .

    Conclusion provisoire :
    Tout ça pour vous dire, Koval, que je suis d’accord avec votre billet. Mon commentaire est une recherche sur mes inquiétudes. Est-ce que les chroniqueurs du Journal de Montréal provoquent un retour vers la société pure laine, tricotée serrée? Ont-ils une influence réelle? Sont-ils le reflet de la société? Je ne prétends pas qu’ils sont d’extrême droite. Je badtrippe un peu, cependant.

    [1] Est-ce que je crois à la causalité en histoire? Si le nez de Cléopâtre, si la bataille de Marathon … je suis trop dilettante pour trancher.
    [2] C’était lors de la dernière vie du Cinéma Élysée.
    [3] de partis politiques, d’intellectuels et de mouvements sociaux.
    [4] Avant un cours, un étudiant demandait à un prof qui donnait un cours sur l’hominisation pourquoi l’humain occidental avait grandi depuis un siècle. Il avait répondu que c’était à cause de l’invention du vélo : les hommes sont allés choisir leur femme dans le village voisin.
    Note dans la note : je veux indiquer que chaque homme est allé choisir sa femme. Si je ne mets pas de « s », j’indique qu’ils ont choisi une femme pour eux tous. Si je mets un « s », ils ont choisi plusieurs femmes.

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  3. 28 juillet 2013 20 h 58 min

    Richard, je vous ai lu, j’aime bien vous lire d’ailleurs, entre autre pour vos références originales et souvent humoristiques, nous sommes bien d’accord, comme d’habitude. Pour le journal de Mouyal, ça m’effraie moi aussi, d’ailleurs il faut lire le rapport Bouchard-Taylot page 69 titré « Des faits et des perceptions » au deuxième paragraphe, on peut lire

    « Dans 6 des 21 cas reconstitués, nous n’avons pas relevé de distorsion manifeste entre les faits et les perceptions. Dans les15 autres cas, ces distorsions étaient importantes ».

    Dans les pages suivantes, ces scandaleux soi-disant accommodements ont été en grande partie démontés, le Hournal s’en préoccupe peu de ça, sans être ouvertement raciste, ce torchon est très incommodant et le jeu de l’extrême droite…

    http://fr.scribd.com/doc/3053017/rapport-de-la-commission-BouchardTaylor-version-integrale

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  4. J.L.Trudel permalink
    29 juillet 2013 21 h 23 min

    Votre billet est une confirmation qu’il est impossible de discuter avec ces gens.
    Mais le problème que je vois, est que nous parlons de ces «néo-ceci» et «néo-cela» comme si c’était une abstraction. Marine Le Pen est bien loin. Ici qu’avons-nous? Et que faisons-nous?

    Au Québec, nous n’avons pas officiellement d’extrême droite, encore moins de groupe qui se définit fasciste ou néo-fasciste.

    Et je pense que si nous attendons, bien peu de gens se définiront néo-fasciste. Mais la réalité est tout autre.

    Les délires d’un Éric Duhaime, les grossièretés et diffamations de la radio poubelle, les positions politiques du Réseau Liberté nous prouvent qu’une mouvance fasciste existe au Québec.

    Il serait peut-être temps de nommer par leur nom ces gens qui occupe beaucoup d’espace médiatique. Ne pas les nommer comme il se doit, des néo-fascistes, leur donne une légitimité qu’ils ne méritent pas.

    Nous les appelons «Libertaires». En fait eux-mêmes ne savent pas ce que cela veut dire. Mais ce qu’ils sont sûr, c’est que cela leur permet d’envahir les ondes sans avoir à subir l’inconvénient d’une étiquette un peu plus compromettante: Néo-fasciste.

    Je propose d’associer «Néo-fasciste» à toutes les communications que nous faisons sur Éric Duhaime, les radios poubelles et le réseau Liberté. Ainsi il sera plus facile de se rappeler avec qui il est inutile de discuter.

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  5. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    29 juillet 2013 22 h 19 min

    Quel site de M…. Pas moyen de les troller bout d’viarge… Stie que j’m’ennuie du GEEK…

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  6. 30 juillet 2013 7 h 31 min

    « Au Québec, nous n’avons pas officiellement d’extrême droite, encore moins de groupe qui se définit fasciste ou néo-fasciste. »

    C’est certain qu’officiellement, ces groupes n’existent pas! Mais officeusement, il y en a trop, même ici, et je crois que ça ne s’atténue pas.

    Vous avez les sites Point de Bascule, Poste de veille, Québécois de souche, on en trouve à Val Cartier dans l’armée,.

    Ce reportage est bien Québécois:

    http://www.tagtele.com/videos/voir/82468/

    Il faut savoir aussi que le Canada, et ça inclut le Québec, a .été un bon repère pour les nazis d’après guerre. À tout moment, on en retrouve un….

    http://www.ledevoir.com/societe/justice/348602/un-presume-criminel-nazi-serait-en-estrie

    Ces gens sont certainement parfois à l’origine de mouvements bien vivants.

    C’est particulièrement à eux que je pensais en écrivant ce billet, je pensais aussi aux conspirationnistes, influencés par les mouvements d’extrême droite française antisémites, et curieusement, ici, c’est au sein de la gauche souvent qu’on les retrouve, il faut bien l’avouer.

    Noam Chomsky est libertaire, une tendance de gauche, vous voulez parler des libertariens.

    Ces libertariens sombrent parfois dans l’islamophobie quand, par exemple, ils accusent Khadir d’avoir un agenda islamiste ou quand il invitent Doc Mailloux pour vomir des insanités en ondes. Ils sont bien antiféministes et anti-pauvres. Ça fait peur mais je ne les associe pas à l’extrême droite néo-nazi. Ils ne sont pas obnubilés par le racisme. Il faut tout de même dénoncer les propos nauséabonds de cette droite radicale qui séduit beaucoup trop grâce à l’ampleur de leur tribune.

    Je ne peux pas ne pas dénoncer certains groupuscules nationalistes qui puent au Québec. Le PQ d’ailleurs, néglige trop souvent de s’en dissocier, par opportunisme politique.

    Je pensais aussi à ce racisme dégoulinant et insoutenable, diffus, venant de bien des habitants à travers la province. Nous avons bien vu son visage de la tournée du cirque sur les accommodements raisonnables.

    Voilà.

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  7. 30 juillet 2013 7 h 45 min

    Je suis inquiète quand j’écoute la radio-caca de Québec mais je le suis plus encore quand j’écoute Radio-Canada mener des entrevues complaisantes avec Marine Le Pen et Shlomo Sand…..

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  8. Richard Langelier permalink
    30 juillet 2013 23 h 44 min

    @ Koval

    Je dois admettre qu’avant de lire les pages 69 et suivantes du rapport Bouchard-Taylor que vous avez mis en lien, j’ai adhéré à des versions très différentes de « l’affaire du YMCA » et de l’ÉTS. Je ne suis pas un lecteur du Journal de Montréal, mais je m’étais rappelé qu’à l’époque où j’étais à l’université, il arrivait que nous allions préparer des examens dans des locaux libres. J’imaginais la situation : nous nous serions fait dire par des étudiants musulmans que ce local leur était réservé pour les prières. Nous aurions accouru chez le recteur au pas de course. Là je lis que ce n’est absolument pas ça qui s’est produit.

    Les vitres givrées du YMCA. Je savais que ce n’était pas une décision de « la société québécoise ». Je suis sûrement moins féministe que vous (je me suis fait dire pendant des années que les hommes n’avaient pas leur place lors du 8 mars. J’ai acquiescé avec plaisir). J’étais cependant mal à l’aise avec la situation, telle que je l’avais prise « on the air ». J’étais persuadé que l’organisme YMCA (Young men) avait été convaincu par de juifs hassidiques qu’il fallait cacher les cuisses des femmes dans un gymnase.

    Je prétends avoir le sens critique. Je suis abonné au Devoir et écoute RDI (avec une game des Alouettes en passant pour savoir ce que donnerait une ligue canadienne de hockey). Je me suis laissé avoir par ce qui était « on the air ». Quand Mario Dumont a surfé sur ce thème, j’ai senti qu’il y avait anguille sous roche. Je connais pourtant la démagogie depuis longtemps. Lors de la Crise d’Oka, des tribuns téléphoniques qui n’avaient jamais lu une ligne d’un résumé de résumé sur l’Indian Law (d’abord traduite par « Loi des Indiens » puis par « Loi sur les Indiens » en sortaient des vertes et des pas mûres. Bernard Landry, lui, a dit à l’émission « Le midi quinze » que l’erreur de la SQ, c’est d’avoir utilisé l’artillerie légère pour entrer dans la pinède alors qu’il fallait utiliser l’artillerie lourde).

    Ça donne le goût de ne s’intéresser qu’à une collection de timbres, au cynisme d’un Jean Dion. La fin du film Manhattan me revient à l’esprit. De mémoire, Woody Allen dictait : « Je persiste à croire que la vie vaut la peine d’être vécue à cause de la 5e symphonie de Beethov, de la toune de Louis Armstrong, des yeux de Tracy ». Ouf, je viens de lire : « En 1983, elle (Mariel Hemingway )a tenu le rôle de Dorothy Stratten dans Star 80, à propos de la vie et du meurtre de cette fille de Playboy. Elle aurait dû subir de la chirurgie esthétique pour jouer ce rôle… et dut être à nouveau opérée peu après le film pour éviter des complications. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariel_Hemingway . Je ne me souvenais pas que c’était elle qui jouait dans Personal Best. J’avais discuté de ce film en courant avec Lysanne Bussières qui a participé (quand elle est devenue un peu meilleure que moi) aux marathons olympiques de Séoul et de Barcelone.

    Françoise David et Amir Khadir ont été voués aux gémonies pour avoir salué la sagesse des recommandations du rapport Bouchard-Taylor. Le Québec avance-t-il, régresse-t-il?

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  9. 3 août 2013 9 h 19 min

    Hélas, le rapport Bouchard-Taylor a été ridiculisé et rejeté du revers de la main, on sait pourquoi et par qui….

    Personne ne l’a lu donc, c’est dommage, c’était un début de véritable discussion honnête sur ce débat des accommodement raisonnable, on préfère naviguer de scandale en scandale avec le Houral et bien d’autres tribunes salissantes…..c’est plus facile intellectuellement de rester au ras des pâquerettes.

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  10. Aurel permalink
    25 août 2013 21 h 06 min

    Je suis d’accord sur la fermeté des convictions humanistes et républicaines face aux idées racistes et xénophobes d’extrême droite ainsi que leurs amis conspirationnnistes qui se cachent parfois derrière l’appellation de « dissidents » mais je pars d’un principe que débattre avec ses ennemis ce n’est pas forcément se compromettre bien au contraire. Il faut accepter un certain débat avec l’extrême droite pour justement mieux défendre des valeurs humanistes et républicaines afin de leur montrer qu’ils sont dans le camp de la haine, du racisme et de la xénophobie avec un minimum d’arguments. On peut très bien débattre avec ses ennemis sans céder à quelquonque compromis mais juste un minimum. Débattre entre adversaires gauche et droite c’est ce que je préfère et là je n’y mets pas de limite.

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  11. 25 août 2013 21 h 38 min

    Nous sommes en désaccord et ce n’est pas grave, Je ne me vois pas discuter sérieusement avec un adepte de Duhaime ou de Le Pen, j’ai déjà tenté le coup et je n’ai rencontré que la mauvaise foi. Cela ne m’empêche pas de trouver utile et intéressant le débat gauche/droite mais quand les extrêmes se ramènent, ça gâche tout.

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  12. Aurel permalink
    26 août 2013 14 h 05 min

    En effet nous ne sommes pas d’accord mais je pars d’un principe qu’il est nécessaire de débattre avec certains de ses ennemis tant que c’est possible pour mieux faire reculer des idées haineuses. C’est rare que je puisse discuter longuement avec les gens d’extrême droite. Mais pour autant je pense que le débat reste nécessaire un minimum pour justement défendre des idées humanistes et républicaines en leur démontrant sans aucune compromission quelquonque que leurs idées sont racistes, antisémites et contraire aux droits de l’homme.

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  13. koval permalink*
    27 août 2013 7 h 42 min

    Mon expérience est que je n’ai jamais vu un homophobe, un raciste ou un misogyne changer son fusil d’épaule grâce à des discussions. Je considère ces travers comme une maladie mentale. Je pense que dénoncer (et ça il faut le faire) est plus productif afin de limiter dans la sphère publique la propagation des tels idéaux.

    Il y a des groupes d’extrême droite au Québec, tiens, essayez donc d’aller discuter sur Point de bascule, Les fils de la liberté ou bien chez les survivalistes, vous m’en donnerez des nouvelles, après tout, des expériences concrètes valent bien des discours.

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  14. Aurel permalink
    27 août 2013 9 h 17 min

    Je considère aussi comme vous que c’est comme une maladie mentale. Un raciste, un homophobe ou un misogyne ne changera pas d’avis ça c’est certain mais pour autant je préfère néanmoins discuter avec mes ennemis parmi les moins pire car il y en a plein à l’extrême droite avec qui le dialogue s’arrête au bout d’une demi-heure. leur montrer le danger et les idées racistes et haineuses qu’ils représentent avec un minimum d’arguments de manière à ce que des gens aillent voter et d’autres qui ne sont pas fascistes ni racistes de ne pas voter pour un parti d’extrême droite qui en France quand il est faible fait aux alentours pas plus de 10%. Nous ça peut aller encore, mais j’estime que les députés de gauche et de droite ont le devoir de dialoguer avec l’extrême droite sans compromission afin d’inciter au mieux les électeurs à voter pour eux.

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  15. 27 août 2013 13 h 27 min

    Aurel vous avez une âme de missionnaire, ceci vous honore.
    Cependant, pour votre santé prenez garde, car à trop vouloir convertir le diable vous risquez de finir en saint et ainsi aller rejoindre les René Goupil, Antoine Daniel et Jean de Brébeuf de ce monde.

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  16. Aurel permalink
    27 août 2013 20 h 20 min

    @Yves Je ne cherche pas du tout à convertir le diable si vous m’avez bien lu et compris. Je ne connais pas les trois personnes que vous citez. Je pense qu’il faut néanmoins avoir le courage de débattre avec eux voilà tout mais ceci sans compromission quelquonque mais justement pour défendre les droits de l’homme, la république et la démocratie et prouver que leurs idées sont haineuses. En général quand je discute avec des fafs ça peut durer au maximum une heure mais avec des échanges très virulents souvent. Je dis certains mais en restant attaquant à la moindre insulte ou au moindre chantage et ceci ne peut durer des heures non plus.

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  17. youlle permalink
    28 août 2013 21 h 05 min

    @ Aurel

    Un peu d’histoire.

    Mon ancêtre qui l’accompagnait à eu plus de chance.

    http://www.biographi.ca/fr/bio.php?BioId=34214

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  18. Richard Langelier permalink
    28 août 2013 22 h 35 min

    @ Youlle

    J’ai pourtant eu 100% dans mon examen d’histoire lorsque j’ai répondu : « les 5 martyrs canadiens ». Grâce à vous, je dévouvre que c’est parce que j’étais le chouchou de la maîtresse. Je viens d’apprendre aussi que René Goupil est aujourd’hui Saint Patron des anesthésistes, des sours (sic) et des malentendants http://www.republiquelibre.org/cousture/MARTYRS.HTM .

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  19. youlle permalink
    29 août 2013 10 h 18 min

    @ Richard Langelier

    Faut se méfier de l’histoire, elle change avec le temps.

    Mon ancêtre Louis P. à vécu avec les martyrs et c’est de père en fils que nous savons ces faits. 😉

    « En 1647, âgé de 13 ans, Louis Pinard, fils de Jean Pinard et de Marguerite Gaigneur, quitte La Rochelle en France pour venir en Nouvelle-France comme donné des Jésuites. Le 24 juillet 1648, son premier séjour le mène à Sainte-Marie-des-Hurons, premier établissement européen à l’intérieur du Canada, aujourd’hui Midland, Ontario. Éloigné de plus de 1200 kilomètres de la communauté de Kébec, Louis y vécut en compagnie des Pères Jésuites Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemand et Charles Garnier jusqu’à l’anéantissement de la mission par les Iroquois en juin 1649. Ils se réfugient alors sur l’île des Chrétiens. En 1650, Louis et ses compagnons entreprennent le pénible voyage de retour à Kébec le 28 juillet 1650. Son mandat terminé, Louis retourne en France le 23 août 1650 pour étudier.
    A l’aube de ses 23 ans, il revient en Nouvelle-France et s’établit à Trois-Rivières comme chirurgien.

    Source : Le journal des Jésuites, par les abbés Laverdière et Casgrain, 3e édition, Mtl-Laval Ed. François-Xavier (1973) pp. 112-113 »

    http://www.famillespinard.com/pagefrancais.html

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