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Contradictions, vous dites?

31 juillet 2013

contradictionJ’ai pris connaissance de deux sondages qui m’ont troublé la semaine dernière. Le premier, que j’ai vu en deuxième, semble montrer que les Canadiens, même les Albertains, et encore plus les Québécois, se préoccupent de l’environnement. On peut en effet y lire (enfin, si vous êtes abonnés au Devoir) :

«Plus de 87 % des Canadiens souhaitent voir leur pays se doter d’une stratégie sur le climat et l’énergie et près des deux tiers (62 %) pensent que, pour être utile, cette éventuelle stratégie devrait avoir pour objectif de conduire le Canada vers une économie à faibles émissions de gaz carbonique.»

Encourageant, non? Encore mieux, 74 % des Québécois, et 61 % des Canadiens (et tout de même 44 % des Albertains) «ont estimé que la réduction de la dépendance de l’économie aux carburants fossiles devait être considérée comme une grande priorité». Encore plus de Québécois (84 %), de Canadiens (67 %) et d’Albertains (63 %) veulent qu’on réduise «les émissions de carbone pour freiner les changements climatiques».

C’était trop beau…

Comme j’avais déjà pris connaissance d’un deuxième sondage, j’ai réprimé mon enthousiasme… En effet, la veille de la parution du sondage que je viens de mentionner, La Presse en avait présenté un autre… qui allait directement à l’encontre du premier. «Les Québécois souhaitent voir le gouvernement améliorer en priorité l’état des routes avant de développer davantage les transports en commun» pouvait-on y lire. L’article précisait plus loin que «Près des deux tiers des répondants ont jugé cet élément [la remise en état du réseau routier] «extrêmement important», comparativement à la moitié pour le développement des services de transports en commun», même si seulement 6 % des répondants se disaient fortement «affectés par la congestion»…

Et, ce n’est pas tout! Personne ne doit payer pour l’amélioration du transport en commun, ni les automobilistes, ni les usagers (qui subissent des hausses de tarifs plus de deux fois supérieures à l’inflation depuis 11 ans, soit des hausses de 56 % depuis 2002, alors que l’inflation a augmenté de 22 % entre juin 2002 et juin 2013, selon le tableau cansim 326-0020). Les deux tiers des répondants refusent aussi toute hausse des droits d’immatriculation et de la taxe sur les carburants. La majorité ne veut pas non plus accepter «de transférer les budgets du MTQ pour les nouvelles routes aux transports en commun ou d’implanter des péages». Ai-je besoin d’ajouter que «61% refusent de recevoir une hausse de leurs taxes municipales pour financer les transports en commun».

Pourtant…

Pourtant, si 84 % des Québécois croient vraiment que «que la réduction de la dépendance de l’économie aux carburants fossiles devait être considérée comme une grande priorité», que proposent-ils? Des prières au saint de l’environnement (s’il y en a un…) ou à Saint-Jude, saint patron des causes désespérées?

En effet, l’Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2010 et leur évolution depuis 1990, diffusé en février 2013 par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, montre de façon claire qu’il est illusoire de vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre au Québec si on continue à consommer de plus en plus de combustibles fossiles dans nos transports. Je reproduis ci-après le tableau le plus éloquent de ce document (page 9) :

contradiction1

On peut y voir à la dernière ligne que le Québec a réussi à diminuer ses émissions de GES de 1,6 % entre 1990 et 2010. C’est loin de la baisse nécessaire à restreindre le réchauffement climatique, mais c’est au moins une baisse et c’est mieux que le Canada qui les a augmenté de 17,5 % (voir page 12), en fait de 20,6% si on ne tient pas compte du Québec. Mais, on y voit aussi que, alors que presque tous les autres secteurs ont baissé leurs émissions de GES, l’industrie de 11,4 %, le secteur résidentiel, commercial et institutionnel de 17,3 % (surtout grâce à la baisse de 40,0 % dans le secteur résidentiel), les déchets de 37,1 % et l’électricité de 85,8 % (grâce à la plus faible utilisation des centrales thermiques, dont celle de Sorel-Tracy), le transport, pourtant le secteur qui produit le plus de GES, soit 42,5 % (c’était 33,3 % en 1990), a augmenté ses émissions de 27,9%. Pire, le transport routier, qui émet le tiers de toutes les émissions de GES du Québec (24 % en 1990) a augmenté ses émissions de 35,4 % et génère maintenant plus de 78 % des GES du secteur des transports! Et les Québécois veulent les diminuer en favorisant l’amélioration de l’état des routes et en refusant qu’on transfère au transport en commun des budgets prévus pour de nouvelles routes (pas pour que celles qui existent soient en meilleur état, non, on parle bien du budget pour avoir encore plus de routes…)!

Cet inventaire nous apprend aussi à la page 13 que la plus forte augmentation d’émissions de GES entre 1990 et 2010 dans le secteur du transport provient des «camions légers», catégorie qui comprend les «véhicules utilitaires sport» (VUS), avec une hausse de 106 %! Les Québécois veulent qu’on réduise l’utilisation des carburants fossiles, mais achètent des véhicules qui en consomment de plus en plus! On ne s’étonnera pas alors d’apprendre que les ventes brutes d’essence aient augmenté de 21 % et celles de carburant diésel de 39 % entre 1993 et 2012, comme Statistique Canada l’annonçait hier

Pendant ce temps…

Et les Québécois ne sont pas les seuls responsables… Alors que la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, parle toujours de «diminuer de pas moins de 30 % notre consommation de pétrole et de gaz» et d’atteindre son objectif de réduire les émissions de GES de 25 % en 2020 par rapport au niveau de 1990, nous n’en étions en 2010, aux deux tiers du parcours, qu’à 6,4 % de cette cible (1,6/25 = 6,4 %).

Et que compte-t-elle faire pour atteindre cet objectif tout en autorisant l’exploitation du pétrole à l’Île d’Anticosti par la méthode de la fracturation, reconnue comme fortement émettrice de GES? Par l’électrification des transports qui deviendra, dit toujours la ministre, «un véritable «pôle économique» pour le Québec, «au même titre que le multimédia et l’aéronautique». Elle doit donc prévoir des sommes colossales pour que cette électrification renverse la tendance à la hausse des émissions de GES dans les transports! Bravo! Mais, est-ce bien le cas?

On peut voir au tableau III de la page 24 du Plan québécois des infrastructures (PQI) 2013-2023 de son gouvernement sorti le 25 avril 2013 que les investissements prévus en transport en commun (6,4 milliards $ en 10 ans) sont trois fois et demie moins élevés que ceux prévus pour le transport routier (22,4 milliards $). Et il faut aussi lire à la page suivante que cette somme comprend le «remplacement des voitures du métro de Montréal (plus de 1,5 milliard de dollars) et du train de l’Est (254 millions de dollars)». On remarquera ensuite au tableau IV de la page 33 que les investissements «massifs» en transport collectif passeront de 986,4 millions $ la première année du plan (2013-2014) à 537,8 millions $ lors des quatre dernières années, soit de 2019-2020 à 2022-2023. Et cette baisse ne tient pas compte de l’inflation! En supposant une inflation de seulement 2 % par année, ces 537,8 millions $ ne représenteraient en fait que 450,0 millions $ en 2022-2023, soit à peine 45 % des investissements de la première année (2013-2014) qui ne prévoient pourtant aucune somme pour l’électrification des transports! Moins massif que ça, c’est dur à battre! Et elle ose parler d’un nouveau pôle économique!

Même en supposant que d’autres sommes seraient investies, comment des travaux qui commenceraient si tard pourraient-ils permettre de renverser la tendance à la hausse actuelle d’émissions de GES dans le transport routier et avoir le moindre impact avant 2020 pour permettre d’atteindre la cible de réduction de 25 % de ce gouvernement? Et que fait ce gouvernement en attendant ce merveilleux plan d’électrification des transports qui ne verra sûrement pas le jour avant la fin de son mandat? Il prolonge «l’autoroute 19 entre Bois-des-Filion et l’autoroute 640, à Laval, au coût de 350 à 400 millions de dollars»!

Comme le dit dans cet article Gérard Beaudet, professeur à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal, c’est un véritable non-sens!

Et alors…

Ce n’est pas avec un gouvernement et des citoyens qui se donnent bonne conscience dans les sondages et dans les conférences de presse, mais ne sont pas prêts à faire aller leurs bottines avec leurs babines, qu’on va s’en sortir…

61 commentaires leave one →
  1. youlle permalink
    31 juillet 2013 11 h 26 min

    Les Québécois ne sont pas tous dans la même situation. Moi aussi je veux bien que l’on protège l’environnement, mais je demeure en région.

    «Les Québécois souhaitent voir le gouvernement améliorer en priorité l’état des routes avant de développer davantage les transports en commun»

    Demeurant en région, je suis de ceux-là.
    Que voulez-vous que ça me foute les transports en commun que je n’aurai jamais? J’ai trois choix pour aller Montréal, la 132 et l’autoroute 55 à double voie, même pas de viaduc la plus meurtrière au Québec.

    « Les deux tiers des répondants refusent aussi toute hausse des droits d’immatriculation et de la taxe sur les carburants. »

    Pourquoi devrai-je payer pour les autres un surplus pour le carburant et l’immatriculation?
    Pourquoi transférer les budgets du MTQ pour les nouvelles routes aux transports?
    Pourquoi implanter des péages? Pour continuer à rouler dans les trous et sur des routes dangereuses?

    C’est la région de Montréal qui dépense le plus de carburant et qui fait le plus de pollution au kilomètre pour le transport routier.

    Alors que les régions de Montréal et de Québec « Couronnées » de succès s’arrange avec leur paquet.
    ++++++

    « …Par l’électrification des transports qui deviendra, dit toujours la ministre,… »

    Les seuls transports « électrifiables » sont l’automobile et le train. Pour l’automobile à toute fin pratique il n’y en a pas. Pour le train, 0,57% des émissions, c’est possible et l’expertise est là. Mais ce ne sera jamais rentable, ni financièrement, ni écologiquement, d’installer des pylônes sur des milliers de KM. Des milliards pour sauver deux pets de boucane.
    Les politiciens profitent de l’ignorance des gens.

    Est-ce que les Montréalais et les gens de la ville de Québec seraient prêts à payer un monorail pour desservir le Québec et ses régions?

    Je suis prêt à gager un brun que non.

    +++++++
    « grâce à la plus faible utilisation des centrales thermiques, dont celle de Sorel-Tracy »
    La centrale de Tracy est en cour de démolition depuis janvier et le terrain servira de parc industriel. Il est possible qu’on s’en serve pour augmenter le trafic routier via le traversier.

    http://www.sorel-tracyexpress.ca/Actualites/2013-06-07/article-3271495/Sorel-Tracy-acquiert-des-terrains-pres-de-l%26rsquoancienne-centrale-thermique/1

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  2. 31 juillet 2013 13 h 38 min

    Merci pour l’analyse. Par contre, on trouve votre conclusion fataliste aussi inappropriée que l’état d’incohérence qu’elle dénonce. Nous devons ensemble vaincre une dépendance majeure, de laquelle nous avons l’opportunité de sortir extrêmement gagnantEs à une multitude de niveaux. La solution passe par l’action. Les appels à la déprime n’apporteront rien de constructif.

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  3. 31 juillet 2013 14 h 04 min

    @ Villerayentrantion

    «Par contre, on trouve votre conclusion fataliste»

    Je dirais pessimiste, mais, bon, je suis d’accord. J’ai hésité à la laisser comme ça, justement pour cette raison. Je répète toujours que si on ne fait rien, on est sûr d’échouer, mais que si on essaie, on a au moins une chance de réussir.

    «La solution passe par l’action»

    Tout à fait d’accord. Et je pense que de diffuser les données du problème comme je l’ai fait (sans m’illusionner sur l’impact de ce petit blogue) peut y contribuer.

    «Les appels à la déprime n’apporteront rien de constructif.»

    C’est dans ma tête plus de la colère que de la déprime. Cette conclusion ne dit pas qu’il n’y a rien à faire, mais seulement que ce n’est pas de cette façon (en faisant le contraire de ce qu’on dit et en gobant les discours pseudo environnementalistes de la ministre) qu’on va s’en sortir.

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  4. Francis permalink
    31 juillet 2013 15 h 44 min

    @ youlle

    Votre commentaire va dans les deux sens.

    La majorité de la population, qui réside à Montréal, paie la majorité des taxes et impôts qui servent à améliorer/bâtir les routes en à Montréal, mais aussi en région.. Pourquoi les résidents de Montréal devrait payer pour les routes/autoroutes en région (J’y habite)? Simplement parce que Montréal a besoin de la région et le contraire est vrai également (je pense tout de même que la région a plus besoin de Montréal que le contraire).

    Reste à voir si un transport en commun plus efficace pour Montréal et ses régions permet en bout de ligne une plus grande entrée d’argent (moins de dépense en énergie) pour l’État.

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  5. Vincent permalink
    31 juillet 2013 16 h 57 min

    Youlle, ton discours est le meilleur exemple de l’hypocrisie dont parle le billet.

    Ce n’est pas l’usager qui doit payer pour réduire les émissions de GES. Si on le fait rien n’arrivera jamais.

    C’est l’ensemble de la société. De la Tuque à Montréal.

    « Que voulez-vous que ça me foute les transports en commun que je n’aurai jamais? »

    La survie de la planète? Celle de tes enfants? Des espèces menacées?

    Ta pensée se réduit au court terme, à l’égocentrique et à l’intérêt immédiat.

    Parfait exemple de ce qui doit cesser. Moi, moi, moi. Mon intérêt.

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  6. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 17 h 45 min

    Woho Francis ! C’est un blog économique ici, c’est pas radioX ….. les routes qui partent de Mtl vers les régions ont été construites pour acheminer les biens vers Mtl pour alimenter son économie, sans quoi ce serait la mort par asphyxie.

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  7. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 17 h 46 min

    Et vice-versa

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  8. Francis permalink
    31 juillet 2013 17 h 58 min

    Exactement ce que j’ai écrit, si vous lisez bien.

    Chacun a besoin de l’autre. J’habite en région également et je prône l’équité des deux.

    Merci de ne pas crier à la RadioX dès qu’il y a une opinion émise avec un petit penchant vers la ville.

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  9. 31 juillet 2013 18 h 05 min

    @ youlle

    Il est clair que nous ne nous rejoignons pas sur ce sujet.

    «Pourquoi devrai-je payer pour les autres un surplus pour le carburant et l’immatriculation?Pourquoi transférer les budgets du MTQ pour les nouvelles routes aux transports?
    Pourquoi implanter des péages?»

    Entre autres parce que le carburant et les automobiles génèrent énormément d’externalités négatives non captées par le marché. Ça, c’est une réponse économique assez orthodoxe, qui risque de vous rejoindre davantage que les arguments pour la protection de la vie humaine sur Terre. Quoique, peut-être pas!

    «Pour continuer à rouler dans les trous et sur des routes dangereuses?»

    Vous noterez que je vise plus spécifiquement le transfert des sommes pour les nouvelles routes : «en refusant qu’on transfère au transport en commun des budgets prévus pour de nouvelles routes (pas pour que celles qui existent soient en meilleur état, non, on parle bien du budget pour avoir encore plus de routes…)!»

    «Les seuls transports « électrifiables » sont l’automobile et le train.»

    Je me souviens encore des tramways et des trolleybus à Montréal quand j’étais enfant.

    «Des milliards pour sauver deux pets de boucane.»

    Vous rejoignez quasiment les arguments de l’ancienne ministre Normandeau! http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/19/01-4361400-la-ministre-normandeau-se-trompe-en-visant-les-vaches.php Je n’aurais jamais pensé que vous aviez autant de points en commun! 😉

    «Est-ce que les Montréalais et les gens de la ville de Québec seraient prêts à payer un monorail pour desservir le Québec et ses régions?»

    Moi oui, mais peut-être pas la majorité qui est aussi peu solidaire que vous l’êtes dans votre commentaire (en le lisant, je pensais même que c’était de l’ironie…).

    «La centrale de Tracy est en cour de démolition»

    Merci de la précision. Mon texte, «grâce à la plus faible utilisation des centrales thermiques, dont celle de Sorel-Tracy», tel qu’indiqué dans le billet, est tiré directement du document que je citais.

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  10. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 18 h 20 min

    Darwin, vous faites l’erreur de fusionner les problèmes, auquel cas tout devient en opposition.
    C’est une erreur que d’associer l’auto (dont la définition fonctionnelle est « outil de transport de personne individuel »), ses nécessaires autoroutes (trop coûteuses à cause du mauvais usage et du mauvais entretien), et pollution pétrolière.

    Les Canadiens, les Québécois surtout, demandent que les taxes et impôts servent à stimuler la recherche d’alternative écologique au pétrole … pour les autos surtout, puique le transport collectif est en l’état facilement électrifiable.

    Incidemment cet axe d’investissement est de nature à structurer une économie technologique et manufacturière, donc solide et payante.
    Autant que le serait le développement d’une expertise dans le monorail suspendu électrique à haute vitesse, le transport collectif le plus écologique et le mieux adapté à l’hiver et aux infrastructures existantes.

    Être écologique ne signifie pas jeter le beubé avec l’eau du bain.
    L’auto et les autoroutes sont des solutions à des besoins fonctionnels, pour lesquels la seule autre solution sera la téléportation.
    Faire pression vers la réduction des solutions aux besoins qui demeurent serait faire pression vers le bas sur l’économie.

    Pour ce qui est du problème que personne ne veut payer, ben, le problème, c’est le manque de connaissance et de conscience du peuple, accentué pas les médiocres médias et les médiocres politiciens.
    La solution, c’est l’éducation.
    Et la tolérance …. il y aura long avant que tous aient les outils de compréhension que vous avez.

    Au plaisir

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  11. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 18 h 30 min

    @Francis
    Ouais il y avait bien une petite pondération, mais
    « La majorité de la population, qui réside à Montréal, paie la majorité des taxes et impôts qui servent à améliorer/bâtir les routes en à Montréal, mais aussi en région.. Pourquoi les résidents de Montréal devrait payer pour les routes/autoroutes en région
    »
    Je ne peux évaluer cette affirmation autrement que comme du stuff de radioX.
    On est pas loin de l’autre argumentaire radioxien à l’effet que l’Alberta fait vivre le Québec.

    J’insiste, les routes que paient les Montréalais alimentent l’économie de Mtl.

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  12. Francis permalink
    31 juillet 2013 18 h 52 min

    @ Gilles

    Je comprends bien que vous avez mal lu mon commentaire, je réponds à ma question dans la phrase qui la suit:  » Simplement parce que Montréal a besoin de la région et le contraire est vrai également  » Ce n’était pas pour « basher à la radiox » qui que ce soit.

    Désolé si ce n’était pas clair à première vue.

    Je suis par contre d’accord avec votre autre réponse, en partie. Ce n’est pas l’auto qui est visé, c’est l’inutilité d’avoir une voiture (et j’imagine un VUS lorsque non requis) lorsque le transport en commun est adéquat.

    Au plaisir,

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  13. 31 juillet 2013 19 h 50 min

    @ Gilles Turcotte

    «Darwin, vous faites l’erreur de fusionner les problèmes»

    Je ne saisis pas du tout ce que vous voulez dire et ne trouve rien dans votre commentaire qui explique cette «accusation».

    L’auto individuelle est pour moi un problème en soi, pour ne pas dire empêchement à tout développement véritablement durable, que cette auto soit électrique ou pas, tant en raison le gaspillage des ressouces qu’elle entraîne (et donc un épuisement accéléré de ces ressources) que pour la pollution qu’elle produit et les GES qu’elle émet. Il ne faut pas regarder que les externalités négatives qu’elle entraîne par son utilisation, mais aussi celles liées à sa fabrication et à son traitement en fin de vie, ce qu’on appelle l’analyse selon le cycle de vie.

    «pour les autos surtout (…) donc solide et payante»

    Et polluante, émettrice de GES et gloutonne en ressources naturelles. Pour le transport collectif, je suis d’accord.

    «Autant que le serait le développement d’une expertise dans le monorail suspendu électrique à haute vitesse»

    Je préfère nettement cette voie. Elle reste toutefois à être analysée à fond. J’ai lu beaucoup sur ce projet (entre autres les documents de l’IRÉC), ai assisté à des présentations, mais, il reste à assurer sa possibilité.

    «pour lesquels la seule autre solution sera la téléportation.»

    Quand j’étais jeune, chaque village était couvert par le transport en commun. Et ce serait impossible aujourd’hui?

    «La solution, c’est l’éducation.»

    Justement, c’est un des objectifs de ce billet. Pas sûr que toutes les personnes qui ont lu ce billet étaient au courant de l’importance des transports personnels dans notre bilan de GES et que c’est le secteur qui augmente le plus dans ce bilan.

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  14. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 20 h 05 min

    Mais non, l’auto n’est jamais inutile, c’est une solution à un besoin.
    Trop d’auto crée un bouchon, pour lequel le transport collectif est une solution.
    Le transport collectif n’est pas la solution au pétrole, pas plus que la réduction du nombre d’auto.
    (J’aurais envie ici d’ouvrir une très longue parenthèse sur le nombre d’auto, alors que le bon indicateur est le kilomètres-heures total du parc, que apparemment on ne connait pas. Mais au final quand l’auto sera électrique ce sera sans objet)

    Le mal est le pétrole, pas l’auto.

    Un véhicule trop gros et/ou lourd et/ou luxueux gaspille.
    Pétrole ou électricité un tel véhicule gaspille.
    Et la solution au gaspillage est ?? …. Money talks.

    (J’ouvre une autre parenthèse pour aborder la notion apparemment tellement x-t que money talks seulement lorsque money est proportionnel à la richesse, donc si seulement si les règles s’appuient sur des unité-richesse et non unité-dollars. Mai bon, ça c’est plus qu’un billet, c’est un presque un programme électoral)

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  15. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 20 h 08 min

    oups, mauvais synchronisme, je répondais plus tôt à Francis et non Darwin

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  16. 31 juillet 2013 20 h 11 min

    @ tous et personne

    «oups»

    D’où le concept de toujours commencer son commentaire par le nom du destinataire et idéalement par la citation qu’on commente! 😉

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  17. Gilles Turcotte permalink
    31 juillet 2013 20 h 19 min

    Darwin, je n’accuse pas, je postule.
    Ce peut être un postulat erroné, mais pas une accusation.

    Pour ce qui est de la consommation d’énergie pour la fabrication des unités-an consommées, ça, ça devient de l’expertise propre qui est la vôtre et non de la philosophie, auquel cas je n’offre pas d’opposition.
    Mais il faudra me convaincre par des chiffres que l’éventuelle baisse de la dite consommation excèdera la valeur de la perte de confort.

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  18. 31 juillet 2013 21 h 46 min

    @ Gilles Turcotte

    «Darwin, je n’accuse pas, je postule.»

    C’est d’ailleurs parce que je ne savais pas quel terme précis utiliser que j’ai mis accusation entre guillemets…

    «ça devient de l’expertise propre qui est la vôtre»

    Je ne suis pas ingénieur… mais, je crois que le concept d’analyse du cycle de vie est facilement compréhensible, même si on ne connaît pas les données précises.

    «il faudra me convaincre par des chiffres que l’éventuelle baisse de la dite consommation excèdera la valeur de la perte de confort.»

    La valeur d’une chose ou d’un résultat, et même celle du confort n’est pas la même pour tous, surtout quand la plus grande partie, et de loin, de la valeur de cette chose ou de ce résultat bénéficiera aux prochaines générations, ou plutôt, enlèvera une partie des inconvénients majeurs du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources (sans parler de la destruction de l’environnment et de la pollution) à ces générations. Alors, la pondération avantages-désavantages peut varier énormément d’une personne à l’autre. Pour moi, elle penche tellement fort d’un côté, que je ne me pose même pas la question. Mais, je comprends et accepte que le résultat de cette pondération soit différente pour d’autres, comme Youlle.

    Et je ne prône pas l’abolition de l’usage de l’automobile à court ou moyen termes, mais bien graduellement et après que l’offre de transport en commun sera disponible! Mais, pour en arriver à cette offre et à ce long terme, il faut commencer le plus tôt possible…

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  19. youlle permalink
    31 juillet 2013 21 h 59 min

    Ouf j’ai du courrier. C’est comme ça quand on jette de l’huile sur le feu. Wash! 😉

    Je répondrai demain.

    Bonne Nuit!

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  20. 31 juillet 2013 23 h 06 min

    «C’est comme ça quand on jette de l’huile sur le feu»

    Volontairement?

    «Je répondrai demain.»

    Un autre devoir! 😉

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  21. Carl permalink
    1 août 2013 1 h 00 min

    Le saint patron de l’écologie est st François d’Assise pour ceux à qui ça intéresse vraiment 😉

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  22. 1 août 2013 5 h 46 min

    Merci! Oui, ça m’intéresse, ne serait-ce pour pouvoir caser cette information inutile, mais amusante!

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  23. youlle permalink
    1 août 2013 8 h 22 min

    « Volontairement? »

    Oui!

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  24. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    1 août 2013 10 h 31 min

    Semblerait qu’on croit de moins en moins au réchauffement climatique, donc la volonté de remédier à la surconsommation d’hydrocarbures est probablement de moins en moins forte…
    Le transport en commun est un bon moyen de baisser les émissions, mais quand les gens ne le prennent pas ça a l’effet contraire, ça consomme sans effets positifs!

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  25. 1 août 2013 11 h 07 min

    @ THE LIBERTARIAN BADASS

    «Semblerait qu’on croit de moins en moins au réchauffement climatique»

    Sur quoi te bases-tu pour avancer ça? Même les Albertains conviennent qu’il est prouvé!

    «mais quand les gens ne le prennent pas ça a l’effet contraire, ça consomme sans effets positifs!»

    Malgré les fortes hausses de tarifs dont je parle dans le billet, le nombre de déplacements en autobus et métro a augmenté de 12 % à la STM entre 2007 et 2012, et même de 11 % dans l’ensemble des sociétés de transport en commun urbain du Québec entre 2006 et 2011. Au Canada? Les données de Statistique Canada montre que l’achalandage a augmenté de plus de 16 % entre 2007 et 2012 pour les 10 plus grosses sociétés de transport du Canada.

    Imagine si on y investissait davantage et qu’on cessait d’imposer des hausses de tarifs deux à trois fois plus élevées que l’inflation!

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  26. 2 août 2013 6 h 35 min

    Dans les contradictions du gouvernement en matière de cible d’émissions de GES, j’avais pensé parler aussi de sa position sur les pipelines qui nous achemineraient du pétrole albertain. Mais, le billet était déjà assez long… Jean-Robert Sansfaçon le fait ce matin :

    «De plus, comme la construction de tout nouveau pipeline vise à répondre à l’objectif de doubler la production de pétrole des sables de l’Alberta d’ici 2020, il va de soi que leur arrivée ne contribuera en rien à la lutte contre le réchauffement climatique dont le Québec continue de se présenter comme un ardent défenseur.»

    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/384202/deficit-de-confiance

    C’est en plein ce que je voulais soulever! Bien sûr, l’augmentation d’émissions de GES serait au bilan de l’Alberta, mais qui en serait responsable?

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  27. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    2 août 2013 14 h 11 min

    @Darwin
    Je me base sur pas grand’chose faut avouer, Car avec le peu de temps libre que j’ai ,le temps de sonder l’opinion publique manque. Je me base juste sur le fait qu’il ne semble pas avoir de volonté populaire à réduire les déplacements et que même en vacances les gens semblent pris d’une furie qui les poussent à aller à l’autre bout du monde ou bedon à aller en bateau en sea doo ou en 4 roues pour s’éclater.
    Certes l’utilisation du transport en commun augmente, mais il faudrait pouvoir l’analyser en relation avec l’augmentation du transport individuel pour savoir si les gens font de plus en plus le sacrifice de l’utiliser au détriement du transport individuel.

    Pourquoi le gvt n’investit-il pas dans un réseau de pistes cyclables SÉCURITAIRES en dehors de la ville?? Pourquoi ne rend-t-il pas gratuit le transport en commun?? Pourquoi n’incite-t-il pas au travail à la maison ?? La taxe s’ul gaz remplit tellement les poches du gouvernement qu’il en est totalement dépendant…
    P »S » Je me base juste sur mes impression sur ce coup là, faut pas trop m’en vouloir pour ça, mais je sais qu’il y a de plus en plus d’automobiles sué routes, suffit de voir tout ce trafic…

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  28. 2 août 2013 16 h 22 min

    «il faudrait pouvoir l’analyser en relation avec l’augmentation du transport individuel »

    Tu n’as pas tort, ce coup là! Le nombre de véhicules en circulation au Québec a augmenté de 2,3 % par année entre 2002 et 2011 (données de la SAAQ). Par contre, le nombre de passagers-kilomètres transportés dans des véhicules de moins de 4,5 tonnes (cansim 405-0057) n’a augmenté que de 0,5 % par année entre 2000 et 2009 (donnée la plus récente). Les gens ont plus de véhicules, mais les utilisent moins. Pour la consommation d’essence, j,en ai parlé dans le billet («On ne s’étonnera pas alors d’apprendre que les ventes brutes d’essence aient augmenté de 21 % et celles de carburant diésel de 39 % entre 1993 et 2012»). Cela donne une hausse annuelle moyenne de 1,0 % pour les ventes brutes d’essence (en litres) et de 1,7 % pour le carburant diésel (mais au total, on consomme presque trois fois moins de diésel que d’essence).

    «pour savoir si les gens font de plus en plus le sacrifice de l’utiliser au détriment du transport individuel.»

    Ce n’est pas évident. Les gens sont conscients du réchauffement climatique, mais ne changent pas de comportement eux-mêmes. Ce n’est pas anormal. D’une part les plus gros effets seront dans plusieurs années. Ensuite et surtout, le changement de comportement d’une seule personne ne change rien au bilan. Tout le monde est passager clandestin des autres (voir https://jeanneemard.wordpress.com/2013/05/16/la-medaille-dor-du-passager-clandestin/ ).

    C’est pourquoi ce genre de problème demande une intervention étatique, dont tes propositions feraient partie (entre autres…). Ce qui est plus inquiétant et c’est ce que je dis dans ce billet, c’est que la majorité de la population ne veut même pas que l’État intervienne! Ça, ça me mets en beau ta…!

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  29. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    2 août 2013 20 h 19 min

    OUF! Une chance qu’IL est là… J’ai du aller m’y recueillir devant l’angoisse déclenchée par le dernier paragraphe souhaitant voir l’État envahir une nouvelle sphère non-régalienne!

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  30. Yves permalink
    2 août 2013 20 h 33 min

    🙂

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  31. 2 août 2013 21 h 04 min

    «J’ai du aller m’y recueillir devant l’angoisse déclenchée par le dernier paragraphe souhaitant voir l’État envahir une nouvelle sphère non-régalienne!»

    Tu n’avais qu’à changer de personnage… ou à en inventer un nouveau qui ne panique pas devant l’intervention de l’État! 😉

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  32. 3 août 2013 13 h 24 min

    Un autre exemple de priorités inversée à l’avantage de l’automobile : on dépensera plus de 8 millions pour rendre une rue accessible l’hiver au lieu d’investir dans le transport en commun…

    «L’organisme [le Conseil régional de l’environnement] déplore qu’on augmente la capacité routière plutôt que de travailler sur le transport alternatif. Après avoir chaudement appuyé le Plan de mobilité durable du maire Labeaume en 2011, il lui reproche de ne pas en respecter l’esprit.»

    Ville de Québec – La réfection de la côte Gilmour serait-elle une «erreur»?
    http://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/384366/la-refection-de-la-cote-gilmour-serait-elle-une-erreur

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  33. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2013 13 h 48 min

    Ceci est intéressant en contexte :

    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/chimie-production-hydrogene-plus-abordable-grace-energie-solaire-48112/#xtor=AL-27-1%5BACTU%5D-48112%5BLa-production-d-hydrogene-plus-abordable-grace-a-l-energie-solaire%5D

    Ça fait 20 ans que je visualise que le Québec pourrait être producteur d’or clair.
    L’éternel avantage du pétrole (ou l’éternelle difficulté de l’électricité) est le stockage et la transportabilité.
    Jusqu’à ce que soit prouvé le contraire, ce que je n’ai jamais lu, l’hydrogène serait le meilleur substrat de stockage d’énergie électrique.
    Il serait peu coûteux et peu invasif (donc socialement acceptable) de turbiner la crue des rivières et stocker cette énergie sous forme hydrogène pour un transport ultérieur et facile.
    Il serait aussi facile de stocker le vent lorsqu’il vente.

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  34. 3 août 2013 15 h 20 min

    Tout ce qui nous éloigne des énergies fossiles est en effet une bonne chose.

    Merci.

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  35. youlle permalink
    5 août 2013 22 h 42 min

    @ Francis

    « Votre commentaire va dans les deux sens. »

    NON il ne va pas dans les deux sens.

    « La majorité de la population, qui réside à Montréal, paie la majorité des taxes et impôts qui servent à améliorer/bâtir les routes en à Montréal, mais aussi en région.. » (Francis)

    Prouvez le!

    10 milliards seulement pour le pont Champlain et l’échangeur Turcot et le métro Laval et une multitude d’autres.

    Et nous ce qu’on a eu? Un peu plus qu’un viaduc en 40 ans.

    « (je pense tout de même que la région a plus besoin de Montréal que le contraire) »
    Comment? Pour prendre l’avion? De l’autre bord des lignes aux USA sa fait pareil. Parlant d’avion, on a dernièrement refusé le permis à l’aéroport de Trois Rivières pour des vols internationaux. Au profit de qui? Mouréail évidemment.

    « Reste à voir si un transport en commun plus efficace pour Montréal et ses régions permet en bout de ligne une plus grande entrée d’argent (moins de dépense en énergie) pour l’État. »

    Toujours Montréal!

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  36. youlle permalink
    5 août 2013 22 h 53 min

    @ Vincent

    « « Que voulez-vous que ça me foute les transports en commun que je n’aurai jamais? » (youlle)
    « La survie de la planète? Celle de tes enfants? Des espèces menacées? » (Vincent)

    Ha bon du chantage maintenant!

    Youlle paye pour les gens de Montréal ou tes enfants seront menacés. Ben si tu paye pas pour MON transport en commun, tes enfants y passeront avec les miens.

    Vous êtes d’où? Montréal?

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  37. 5 août 2013 23 h 27 min

    @ Youlle

    J’aimerais que vous apportiez un peu de substance à vos affirmations. Vous affirmez plein de choses sans les appuyer par des données pertinentes, comme le font les animateurs de la radio poubelle que vous détestez tant.

    Avez-vous des preuves pour affirmer que votre région reçoit moins de transferts du gouvernement pour les infrastructures que Montréal en proportion des impôts et taxes payées? Ou même en proportion de sa population?

    Finalement, je vous trouve bien susceptible quand vous vous étonnez que des gens manifestent un désaccord avec vous quand vous avez avoué avoir volontairement jeté de l’huile sur le feu…

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  38. Yves permalink
    6 août 2013 7 h 12 min

    Youlle.

    «Et nous ce qu’on a eu? Un peu plus qu’un viaduc en 40 ans.«

    Je crois que j’ai trouvé la solution pour satisfaire Youlle!

    Qu’on sort des vieux hangars de Montréal nos premiers bus et qu’on prenne les vieux chevaux finis des calèches du vieux Montréal et qu’on envoie le tout dans les bleds perdus du Québec. 😆

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  39. Yves permalink
    6 août 2013 7 h 15 min

    Image and video hosting by TinyPic

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  40. youlle permalink
    6 août 2013 10 h 31 min

    @ Yves

    « …dans les bleds perdus du Québec. »

    Je parles du centre Québec rive sud et du lien 55 Trois-Rivières et rive sud, la 20, Drummondville, Victoriaville.

    Des bleds perdus!!!

    @ Darwin

    « Finalement, je vous trouve bien susceptible quand vous vous étonnez que des gens manifestent un désaccord avec vous quand vous avez avoué avoir volontairement jeté de l’huile sur le feu… »

    Pas susceptible, mais récalcitrant, très.

    Je tente de m’expliquer plus bas.

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  41. youlle permalink
    6 août 2013 10 h 40 min

    @ Yves

    À la vue de cette barouche qui semble confortable, vous me donnez le goût de m’acheter un plus gros char pour rendre mon transport commun plus réconfortant. 😉

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  42. youlle permalink
    6 août 2013 12 h 05 min

    Correction.

    @ Yves

    À la vue de cette barouche qui semble confortable, vous me donnez le goût de m’acheter un plus gros char pour rendre mon transport commun plus confortant.

    Confortant et non pas réconfortant.

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  43. youlle permalink
    6 août 2013 15 h 00 min

    @ Darwin

    « Pourquoi implanter des péages?»
    Entre autres parce que le carburant et les automobiles génèrent énormément d’externalités négatives non captées par le marché. »

    Vous comprendrez que je n’ai rien contre la diminution des émissions polluantes bien au contraire.
    La où j’en ai raz le bol depuis le début du billet et depuis 45 ans, c’est que c’est toujours Montréal, Montréal, Montréal et sa couronne et chez nous (centre du Québec) on sèche. Ce sont les gens de Montréal (et sa couronne de Ste-Julie, boul curé Labelle à Repentigni) qui ont érigé un plan urbain monstre à gaspillage de ressources monumental. C’est à eux à payer pas à moi en région qui n’aura rien.

    « Vous noterez que je vise plus spécifiquement le transfert des sommes pour les nouvelles routes : »
    Justement on ne l’a jamais fini la route qui dessert le centre du Québec. Alors on va rester isolés pas les routes et pas de transport en communs.

    « Je me souviens encore des tramways et des trolleybus à Montréal quand j’étais enfant. »

    On appelait ça les petits chars. Ça faisait du bruit et je me souviens que sa faisait solc sloc en dessous. J’ai pris ce tramway il y a seulement vingt ans dans un musée en Montérégie. Même bruit, même son même tramway.

    «Des milliards pour sauver deux pets de boucane.»

    Ce que je voulais dire est que ce serait dégât écologique d’électrifier les trains de marchandises au Québec. Peut-être que j’exagère, peut-être pas, mais ce serait de la folie.

    « Moi oui, mais peut-être pas la majorité qui est aussi peu solidaire que vous l’êtes dans… » (Darwin le monorail)

    Mon problème est que depuis que je suis né, la solidarité marche seulement sur un bord, le bord de Montréal et des grands centres.

    Et le fââmeux monorail.

    Si le monorail est comme sur le plan à 2 :14 min, on répète l’erreur de la politicaillerie des années 50 60 de passer par Drummondville. Si c’est le cas, je continuerai à prendre mon char pour aller sur la rive sud de Montréal. On n’en sort pas. Toujours axé sur Montréal et les centres. En province, ce n’est pas important. Je ferai des efforts pour que ce projet qui ne me sera d’aucune utilité échoue pour sauver de l’argent.

    La population est sur le long du fleuve pas sur la 20, malgré que Ça bâtit à cause de l’autoroute. Du parc industriel à Bécancour à Longueuil en passant par Sorel, personne ne prendra le train monorail et la population continuera à faire de la boucane.

    Jadis nous avions une gare à Nicolet. À deux km de chez-moi, on pouvait prendre le train et aller partout au Québec même dans les petits villages. On pouvait aller à la Baie village voisin et Saint Grégoire, ou à Longueuil. J’ai été témoin du fret qui y transigeait et de sa démolition. Cet été c’est le pont enjambant la rivière Nicolet que le CN a démoli. On l’appelait « le pont des chars » que Rodolphe Duguay traversait souvent à pied.
    Voilà ce le sort qu’a subi le transport en commun de notre région, on l’a détruit pendant que les gens de Montréal se plaignent de ne pas en avoir assez. Je crois que c’est le cas partout au Québec excepté Montréal et Québec.

    Et pour en revenir au monorail de Pierre Couture que j’ai mis en lien, c’est un train de luxe ne desservant que les grands centres. Québec Montréal pas une mais deux lignes dont la moitié sont en plein champ comme la 20. Je devrai aller à Trois-Rivières à 20 min en sens contraire de Longueuil et payer un stationnement pour prendre le train. Ce train me mène à Montréal à Dorval. De Dorval, je vais devoir revenir à Longueuil. C’est bien moins long et bien moins cher prendre l’auto. C’est le même problème à Longueuil; c’est moins cher à deux ou trois que de prendre le métro pour aller mettons à place des arts.

    « …votre commentaire (en le lisant, je pensais même que c’était de l’ironie…). »

    J’aurais aimé.

    Depuis le début de ce billet, j’ai été baveux, pour ne pas dire très baveux. J’ai voulu essayer me placer dans culottes des gens qui habitent en région surtout la région de la rive sud le long du fleuve de Gentilly à Varennes et que l’on veut faire payer pour les autres.
    Je suis conscient des dangers environnementaux que notre planète coure, peut-être plus que tous les gens ici, mes connaissances en physique, en chimie, en biologie et en mécanique me le permettant. Mais vous savez en général ce qu’en pensent les monsieurs tout le monde pas trop au courrant avec un secondaire 5 ou un CEGEP en économie pour qui c’est le dernier tel-Iphône qui est important.

    J’ai eu des réponses pour eux, les réponses des gens qui habitent le rayon de la couronne de Montréal ou des centres importants, enfin compte ce qu’ils pensent de ces gens en région peut être réfractaire eux aussi. Après avoir lu ce qu’ici et ailleurs les répondants pensent des régions, pensez vous que les gens de la rive sud du St-Laurent et autres vont être acheteur? Au contraire je pense qu’ils vont se braquer.

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  44. 6 août 2013 16 h 01 min

    Vous n’apportez toujours pas plus de données précises à vos récriminations qui demeurent de ce fait que des impressions.

    Les données fiscales du Québec (http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Statistiques/fr/STAFR_sfp_2010.pdf) montrent que les contribuables de la région administrative de Montréal ont payé 12 fois plus d’impôt que ceux du Centre-du-Québec en 2010. Avec la couronne, ça donnerait combien? Reçoive-t-ils 12 fois (et bien plus si on compte la courionne) plus d’investissement en infrastructures? C’est vous qui l’affirmez, alors c’est à vous de le démontrer..

    Cela dit, je tiens à préciser encore une fois que, quand je parle de transport en commun, j’inclus toujours le transport interurbain et sa disponibilité partout au Québec.

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  45. youlle permalink
    6 août 2013 18 h 11 min

    @ Darwin

    Je me place toujours à la place toujours à la place des gens du centre du Québec et d’autres.

    Je ne vais pas me taper un document de 334 pages surtout un pdf. Je ne suis pas habitué.

    Ce sont les gens de Montréal qui veulent que je paye pour leur transport en commun, alors que je sais que n’en n’aurai pas et même que je me suis fait démolir les miens et je serai obligé de me promener en auto. Ce sont eux les vendeurs qui veulent que je paye pour eux, alors qu’ils me vendent leurs transports en commun qu’ils veulent que je leur paye.

    Vous dites récriminations; et moi je me plains de ne presque rien avoir pour les routes. Trois ou quatre viaduc (des petits) que j’avais oubliés, et un bout de chemin de vingt KM à voie double comme la 132, comme une simple rue, qu’on a l’affront d’appeler une autoroute et un viaduc (un vrai en gros blocs de styrofoam), le tout réalisé en 40 ans. À ce propos, on n’a reporté la mort que d’un 1/2 KM en avant.
    http://richard3.net/tag/saint-gregoire/

    Et si je parlais de la 30 Longueuil Bacancour qui finit à Sorel et recommence à la 55 jusqu’à Bécancour.

    « Cela dit, je tiens à préciser encore une fois que, quand je parle de transport en commun, j’inclus…”

    Je reviens là-dessus. Il y a de quoi à faire plusieurs billets sur le sujet qui est passionnant.

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  46. 6 août 2013 19 h 45 min

    «Je ne vais pas me taper un document de 334 pages surtout un pdf. Je ne suis pas habitué.»

    Pour Montréal, voir la ligne 28 de la colonne du centre (deuxième) sous «montant» de la page 147; pour le Centre-du-Québec, voir la ligne 28 de la première colonne de la page 166. Ça donne en fait 11,4 fois plus.(le 12 fois était pour la ligne 26).

    Et moi, je ne vais pas me taper les listes des dépenses d’infrastructures des 30 dernières années.

    «Ce sont les gens de Montréal qui veulent que je paye pour leur transport en commun»

    Non, mais vous acceptez sans rechigner qu’ils paient pour les infrastructures de partout au Québec! Une route sur la Côte-Nord ne pourrait jamais être payée par les habitants de cette région, et l’électricité coûterait bien plus aux Îles-de-la-Madeleine si ses habitants la payait au prix coûtant. Personnellement, ça ne me dérange pas de payer pour que ces compatriotes bénéficient de services adéquats. Mais, vous, il semble que tout ce qui ne bénéficie pas aux gens de votre région (surtout le peu qui aux gens de Montréal) vous horripile, sans même être en mesure de calculer si les Montréalais sont vraiment gagnants dans ces échanges.

    Mais, moi, je m’en fous un peu, même si les millions qui seront dépensés à Québec pour qu’un côte soit carossable en hiver me semblent injustifiés, tout comme le fait de construire un échangeur immense pour les chars à Montréal. Je regarde la pertinence des projets et leur coût plutôt que de regarder qui va en bénéficier. Et, tout ce qui contribue à diminuer les émissions de GES, que ce soit le transport en commun à Montréal ou au Centre-du-Québec me semble à première vue plus sensé que de dépenser toujours plus pour les chars. Mais, il est clair que nous n’avons pas les mêmes valeurs.

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  47. Richard Langelier permalink
    6 août 2013 20 h 45 min

    Beaucoup de thèmes évoqués dans ce billet et dans les commentaires. J’avais commencé à jouer au grand sage se plaçant au-dessus de la mêlée, mais l’humilité (qui est mon principal défaut) m’a jammé.

    Je vais partir de l’autoroute 55 que j’ai eu « la chance de parcourir », entre le pont Laviolette et la 20 au cours des dernières années. Heureusement, je n’étais pas au volant. J’ai claqué des dents, même si j’étais avec une chauffeure safe. Le problème n’est pas de patcher les trous, mais de décider si c’est une autoroute (j’ai suivi, en partie, la saga de la 55. Le but était de faire un axe La Tuque-Sherbrooke. Les manufacturiers de Victo (25 000 habitants à l’époque) la désiraient et ceux de Drummond (35 000 habitants) aussi. Après les élections de 73, les péquistes de la circonscription d’Arthabaska ont décidé de faire des élections de façon professionnelle comme les libéraux. En 76, le candidat Jacques Baril a promis de se battre pour obtenir la 55. Le gouvernement Lévesque l’a fait passer par Drummond, en toute rationalité, à mon humble avis.).

    Entre Arthabaska et la Trans-canadienne, j’ai fait du pouce par plein de routes. Je cessais d’être le fils du Dr Langelier sur la trans et la liberté commençait (à la condition d’avoir du tabac, du papier et des allumettes) [1]. J’ai tendance à être du côté de Youlle, du moins pour le tronçon de la 55 entre le pont Laviolette et la 20. [2].

    J’imagine mal qu’il y ait des greffes cardiaques à l’hôpital de Gaspé à court terme (on inventera peut-être une prothèse qui peut s’implanter sous anesthésie locale). Il me semble cependant normal que la société organise le système de santé pour que l’hôpital de Gaspé offre des soins de santé de qualité. Je peux comprendre que les CÉGEPS n’offrent pas toutes les options du secteur technique. Par contre, lorsqu’un CÉGEP se spécialise dans une option, les étudiants qui préfèrent un autre domaine doivent quitter la région.

    Je sais bien que les ressources sortent des régions et sont transformées dans le sud, sous prétexte d’économies d’échelle. Je ne sais pas si l’hebdomadaire Voir existe encore sous format papier (j’ai cessé de le prendre dans un présentoir parce que je n’étais plus capable de lire Richard Martineau), mais il était gratuit, entre autres, parce que les régions ressources ne recevaient pas leur juste part pour le bois qui sortait par camions ou trains pour être transformé plus au sud.

    L’impôt des entreprises a été transposé aux particuliers à cause de traités commerciaux d’inspiration néo-libérale. La révolte du contribuable ne me surprend guère. Les lucides ont reçu un appui important avec le slogan « taxer le travail, c’est taxer l’effort ». Tout un chacun pense qu’il paie pour le voisin, de la vasectomie à la procréation assistée.

    Comment poser le problème à tête reposée? Si je le savais, j’écrirais un beau billet.

    [1] Si j’étais sadique, Darwin, je placerais un lien Youtube sur la chanson http://www.parolesmania.com/paroles_guy_beart_14528/paroles_le_quidam_469095.html . Je me contenterai du lien pour les paroles en te demandant d’inverser les paroles pour comprendre les angoisses de mon enfance. 👿
    [2] J’ai cependant de beaux souvenirs du traversier de Ste-Angèle.

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  48. youlle permalink
    6 août 2013 21 h 49 min

    @ Darwin

    Comparé à la Côte-Nord.

    Je parle d’un axe routier de quelques millions non complété depuis 30 ans et dangereux qui dessert une population d’environ 400 000 habitant. Ce n’est pas un village de la Gaspésie. De plus je ne peux pas parler de de nos transports en communs on nous les a enlevés.

    Le plus important de ce que je volais dire est que la population entre Montréal et Québec même Sorel serait récalcitrante et méfiante.
    Pero bueno

    « Mais, il est clair que nous n’avons pas les mêmes valeurs. »

    Nous avons probablement plus de valeurs semblables que vous ne semblez le percevoir.

    Je suis d’accord pour un projet de transport en commun partout au Québec c’est gros, très gros et il faut le vendre à ceux qui sont méfiants et qui n’ont aucune idée de son utilité.

    Pour ça il faut avoir un produit à vendre et savoir vendre et répondre aux détracteurs.

    Il faut aussi faire une évaluation des immenses dégâts faits par l’automobile. Comme j’ai déjà dit le village voisin est presque fantôme et c’est à cause de l’automobile qui à changé les routes de place.

    Il n’y avait pas d’automobiles il y a 70-80 ans ou si peu et tout le monde vivait bien (pour son époque). Je parle de régions rurales. Pourtant mon grand père voisin a travaillé à Lachine et aux états et faisait du commerce entre Montréal et son patelin pour aider les siens. Mais il y avait le train et il a disparu. C’est triste.

    Un jour, il y a environ 30 ans, alors que mon frère défaisait la chaussée de la voie ferrée sur laquelle mon grand-père passait pour aller à Montréal, je me suis dit qu’il faudra un jour tout reconstruire une tâche titanesque. On n’en parle déjà.
    Dernièrement un cousin très amateur de chars, un industriel, m’a dit la même chose. Il aime les chars, mais ne croît pas au pétrole. Je dis bien croire.

    C’est un argument très solide pour vendre le train à roulette suspendu.

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  49. 6 août 2013 22 h 13 min

    @ Richard

    «Entre Arthabaska et la Trans-canadienne, j’ai fait du pouce par plein de routes»

    Moi, j’ai fait du pouce pendant un an, chaque fin de semaine, entre Saint-Hyacinthe (où j’habitais) et Sherbrooke, en passant par Drummondville. La 55 n’existait pas, mais j’aurais bien aimé qu’elle existe! Une fois sur deux, je devais marcher de la transcanadienne à la sortie de Drummondville. Une bonne trotte (5 ou 6 kilomètres, il me semble). Au retour, mon «lift» traversait en général Drumondville, me sauvant une heure de marche.

    Juste pour dire que, en plus des raisonnements intellectuels, j’ai aussi des expériences personnelles pour appuyer la 55!

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  50. youlle permalink
    6 août 2013 22 h 51 min

    « Entre Arthabaska et la Trans-canadienne, j’ai fait du pouce par plein de routes. »

    Si vous en avez fait sur le 55 c’à devait être plate, impossible de se suicider là.

    Imaginez un tronçon de route de la 20 qui mène entre deux villages. On a dû repaver cette route qui n’avait pratiquement jamais servi. Un bout route au milieu de nulle part. Elle était faite quand je sortais avec mon ex-épouse en 76. Même les amateurs de vitesse ne la fréquentaient pas. Ce tronçon fut connecté à Trois-Rivières en 2008 je pense. À peu près 35 ans plus tard. De l’argent gaspillé.

    « Laviolette et la 20 au cours des dernières années. Heureusement, je n’étais pas au volant. J’ai claqué des dents, même si j’étais avec une chauffeure safe. »

    Je ne conduis presque jamais, ma passagère devient blanche à 140. Ma blonde refuse de doubler sur cette route pourtant droite et avec raison.

    « J’imagine mal qu’il y ait des greffes cardiaques à l’hôpital de Gaspé à court terme… »

    Haa ha! P.. Monorail!

    « J’ai cependant de beaux souvenirs du traversier de Ste-Angèle. »

    Avez vous déjà pris les Autobus de la Rive Sud?

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  51. Richard Langelier permalink
    7 août 2013 1 h 28 min

    @ Youlle

    « Si vous en avez fait sur le 55 c’à devait être plate, impossible de se suicider là. »

    La 55 n’est pas passée par Victo et je pense que le premier gouvernement Lévesque a eu raison de relier le parc industriel de Drummond à celui de Sherbrooke, plutôt que celui de Victo à celui de Sherbrooke. Par contre, vous êtes mieux placé que moi pour savoir si c’était sérieux faire un axe La Tuque Sherbrooke. (Je me souviens cependant qu’à l’époque de la Révolution tranquille, tous les ministres avaient le mot « planification » à la bouche ).

    « Les autobus de la Rive-sud »

    J’ai pris l’autobus Bourgeois jusqu’aux funérailles de mon père en 2009. Je préfère subir la canicule de Montréal. Si quelqu’un vient me chercher avec mon vélo à Montréal, j’accepte. L’été passé, il y avait un vice caché. J’ai dû aller poser des affiches de la candidate de Québec solidaire dans Arthabaska en arrivant. Heureusement, elle est fort sympathique.

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  52. youlle permalink
    7 août 2013 16 h 49 min

    @ Richard Langelier

    « La 55 n’est pas passée par Victo et je pense que le premier gouvernement Lévesque a eu raison de relier le parc industriel de Drummond à celui de Sherbrooke, »

    Si on regarde la carte la 55 se rend environ à 10 km de Victo. C’est ce tronçon n’a pas servi pendant environ 35 ans. Aujourd’hui depuis 5 ans, de la Mauricie c’est la route normale pour se rendre à Victo et Warwick etc.

    Pour le lien Drummond Sherbrooke je ne connais pas. C’est une région complètement différente. Chez-moi c’était Trois-Rivières ou Montréal.

    « Par contre, vous êtes mieux placé que moi pour savoir si c’était sérieux faire un axe La Tuque Sherbrooke. (Je me souviens cependant qu’à l’époque de la Révolution tranquille, tous les ministres avaient le mot « planification » à la bouche ). «

    Ils n’ont pas planifié grand choses. Le graduellement du ministre Clément Vincent, ça voulait dire, « on te donne un petit nénan pis farme ta yeule » C’était comme ça pour l’électricité les ponts et tout.

    Pour La Tuque, 12 000 habitants, ça aurait été trop cher, plus de 100 KM dans les montagnes, de la follie, déjà que la 55 nord, un vrai autoroute, ne désert que Shawinigan 51 000 ha et quelque villages. Elle est le résultat de la petite politique et des fonctionnaires de la rive nord.

    Pour Sherbrooke, c’est bien comme ça. Il ne manque plus que la 55 entre Trois-Rivières et la 20 pour relier toutes les villes du centre. Mais La tuque Sherbrooke en ligne directe. C’était certainement de la petite politique de chemins.

    Quand j’étais enfant les gens disaient que la 20 était supposé longer le fleuve. C’est le ministre pinard qui a tiré « planifié » Drummond et la faire passer dans le champ. Résultat, le centre du Québec est mal foutu. On veut faire pareil avec le monorail, le faire passer dans la forêt sur la rive sud

    Pour les Autobus de la Rive Sud, cette entreprise de Nicolet couvrait de Sorel à Saite-Angèle pour le traversier. Un transport en commun privé. Cette entreprise avait un circuit pour conduire les gens à la messe le dimanche. La 30 à Sorel et le pont de Laviolette ont sonné le glas à cette ligne.

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  53. Richard Langelier permalink
    8 août 2013 0 h 47 min

    Je ne veux pas faire de concours avec Darwin pour démontrer que j’ai été un plus grand pouceux que lui. Moi, j’ai connu la Transcanadienne (la 9) à l’époque où elle n’existait pas [1] entre Drummond et exactement 6 milles avant le Pont de Québec. On disait que Duplessis prétendait que c’était de compétence provinciale. L’historien Jacques Lacoursière affirme qu’il voulait tout simplement un autre tracé. Effectivement, Youlle, la faire passer par des bleds comme St-Hyacinthe et Drummond, ce n’était pas la trouvaille du siècle. J’ai donc poucé d’Arthabaska à Drummond, marché de la rue Hériot jusqu’à la 9, marché de nouveau pour traverser St-Hyacinthe, je suis passé par Beloeil, McMasterville… La grosse différence avec Darwin, c’est que je faisais ça quand j’avais rien à faire, plutôt que de me grayer d’un violon et d’organiser une dans à St-Dilon.

    Lorsque Bernard Pinard était ministre de la Voirie, http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/biographies/1010.html il y avait des affiches « Drummondville, X milles », tous les 10 milles entre Montréal et Québec. . Je considère qu’il s’est fait des choses sérieuses lors de la révolution tranquille, mais qu’on a abusé de l’expression « planification ».

    Que faire avec l’organisation du territoire québécois aujourd’hui? [2] Le grain de sel que j’essaie d’apporter aux réflexions de Darwin sur 2 sondages et les commentaires de Youlle provient de la distinction « communauté » « société » de Ferdinand Tönnies http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_T%C3%B6nnies . Je n’ai pas le goût de retourner à la « communauté » où la famille choisissait les conjoints. Par contre, il allait de soi que l’enfant recevait sa part de ce que produisait cette communauté, que le travail était organisé pour que chaque adulte pût participer à la production puis que la communauté remboursait les personnes âgées pour services rendus. La modernité s’est construite sous l’idéal de la Raison organisant de la société à la place de la tradition. Face au capitalisme sauvage, la voie réformiste a donné de meilleurs résultats que la voie révolutionnaire (avec l’économie planifiée des plans quinquennaux de l’URSS). L’aspect productiviste a malheureusement été conservé par plusieurs réformistes.

    Mon commentaire sur la révolte du contribuable et celui-ci sur les réflexions de Tönnies sont une tentative de résoudre sans dissoudre les problèmes posés par Darwin et Youlle. Je devrais les laisser à la critique rongeuse des souris, puisqu’ils n’aident aucunement à trancher si le monorail électrique est une bonne idée et si oui où il devrait passer.

    [1] J’ai lu des passages de L’Être et le Néant de Sartre.
    [2] Des erreurs, il s’en est fait plusieurs. On a envoyé des gens sur des terres de roches, en leur disant : « vous êtes l’avenir de la nation ». 40 ans plus tard, on a fermé leurs villages et leurs rangs : « pas grave, on vous indemnise et vous finirez vos jours devant la télé, dans un bloc appartement à Rivières-du-Loup! »

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  54. 8 août 2013 7 h 49 min

    J’ai aussi connu la 9, la route de la mort, qu’on l’appelait…

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  55. 17 août 2013 11 h 20 min

    Excellent éditorial de Bernard Descôteaux ce matin dans Le Devoir sur la question, qui rejoint ma critique sur le manque d’investissements dans le transport en commun par rapport à ceux dans le transport routier. Extrait :

    «La réponse appartient au gouvernement québécois, qui n’a pas les moyens de tout faire. Ces dernières années, il a mis tous ses oeufs dans le panier des routes et il s’apprête à faire de même encore. D’ici 2023, il prévoit d’investir sur l’ensemble du territoire 31,6 milliards de dollars dans les infrastructures de transport, la part du lion (25,2 milliards) allant aux routes et la part congrue, au transport collectif (6,4 milliards). On convient que les besoins sont criants partout (oui, il faut bien refaire l’échangeur Turcot), mais il est curieux de constater comment Québec réagit rapidement quand il s’agit de routes. Par exemple, il a suffi de quelques pétitions pour obtenir le prolongement de l’autoroute 19 de Laval à Bois-des-Filion, au coût de 400 millions, alors qu’on attend toujours le feu vert pour le prolongement d’une première partie de la ligne bleue du métro jusqu’au boulevard Pie-IX. Faudra-t-il attendre la prochaine campagne électorale pour que les ministres des Transports, Sylvain Gaudreau, et de la Métropole, Jean-François Lisée, donnent signe de vie ?»

    http://www.ledevoir.com/politique/montreal/385342/la-paralysie

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  56. 18 septembre 2013 8 h 42 min

    Auto électrique ou transport en commun? Transport en commun!

    Excellent article sur le sujet dans Le Devoir :

    Politique – La priorité est le transport collectif
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/387613/la-priorite-est-le-transport-collectif

    Sur le même sujet :

    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/387626/seules-les-solutions-de-rechange-viables-modifieront-les-comportements-des-usagers

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