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Le 1 % et les rentes

21 août 2013

1%J’ai eu la chance de prendre connaissance récemment d’un document du Economic Policy Institute intitulé The Pay of Corporate Executives and Financial Professionals as Evidence of Rents in Top 1 Percent Incomes (La rémunération des dirigeants d’entreprise et des professionnels de la finance en tant que preuve de la présence de rentes chez les 1 % les plus riches), de Josh Bivens et Lawrence Mishel. Plutôt que de se contenter d’observer que les 1 % les plus riches accaparent une part sans cesse grandissante des revenus, cette étude montre que cette augmentation a peu de lien avec la croissance économique globale et donc avec une quelconque amélioration du bien-être de la population.

Accroissement des inégalités de revenus

Les auteurs commencent leur étude en revisitant les données les plus récentes sur l’accroissement des inégalités de revenus aux États-Unis. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet qui est bien connu et qui ne constitue pas l’originalité de cette étude, mais retiendrai tout de même deux points, en commençant par cette remarque que j’ai trouvée vraiment pertinente : «[traduction] à la fois dans les données Saez et Piketty et dans celles du Congressional Budget Office, la croissance du revenu moyen par fractile n’est pas égale ou supérieure à la hausse moyenne globale en dessous de celle qui va du 96e au 99e centile». Bon, en français cela veut dire que seulement les 4 % les plus riches de la population des États-Unis, ont bénéficié d’une croissance de leur revenu égale ou supérieure au taux de croissance moyen, les revenus des autres 96 % ayant moins augmenté que la moyenne. Cela montre à quel point l’utilisation de moyennes, comme la croissance du PIB par habitant, peut être trompeuse.

L’autre point qui a attiré mon attention porte sur la source des revenus. On peut voir au tableau 1 de la quatrième page de ce document que la part de la rémunération du travail («labor compensation») dans les revenus aux États-Unis est passée de 69,8 % en 1979 à 60,3 % en 2007, pendant que les gains en capital ont plus que doublé leur importance relative, passant de 3,6 % des revenus à 8,0 %. Or, en 2007, près des trois quarts (74,2 %) de ces gains en capitaux ont été gagnés par les 1 % les plus riches! Au total, la part des revenus des 1 % les plus riches, est passée de 8,9 % en 1979 à 18,7 % en 2007.

Les rentes

Le concept de rente varie selon les auteurs. Ceux-ci ont choisi une définition large : «une «rente» signifie seulement que le revenu reçu par une personne est supérieur à ce qui est nécessaire pour l’inciter à fournir la main-d’œuvre et le capital à ces marchés respectifs». Pour mieux comprendre ce concept, les auteurs donnent comme exemple les athlètes professionnels qui n’hésiteraient nullement à continuer à pratiquer leur sport même s’ils étaient payés beaucoup moins, car l’exercice de cette profession demeurerait, et de loin, leur meilleur choix. Selon les auteurs, la hausse des revenus des 1 % les plus riches des dernières années n’était justement pas nécessaire pour les inciter à faire leur travail et à y mettre les efforts nécessaires, bref ces hausses sont en fait une rente. On pourrait donc récupérer une grande partie de ces hausses par une fiscalité plus progressive sans nuire à une allocation des ressources efficace. Mieux, dans les cas où cette rente provient d’arrangements internes, comme dans le secteur financier, l’interdiction de ces arrangements améliorerait même l’efficacité de l’allocation des ressources.

Comme les rentes ne sont pas aisément observables avec des données claires et nettes, leur présence n’est pas nécessairement facile à prouver. Par contre, il est possible de présenter des preuves indirectes, en montrant par exemple que la hausse des revenus des 1 % les plus riches n’est pas liée avec une amélioration de la performance globale de l’économie. Cela montrerait qu’il est possible de combattre les inégalités sans nuire à la croissance économique.

La rémunération des dirigeants d’entreprises

Une des meilleures preuves indirectes de la présence d’une rente chez les 1 % les plus riches est l’observation que le niveau de la rémunération des dirigeants d’entreprise, notamment celle qui provient des options d’achats, n’est pas liée à la performance relative de leur entreprise, mais est plutôt le résultat d’un camouflage. Les auteurs citent de nombreuses études à cet effet qui montrent que :

  • l’embauche de consultants pour établir la rémunération des dirigeants d’entreprises est biaisée pour gonfler les salaires versés;
  • le paiement par options d’achats récompense aussi souvent la chance (une hausse de la valeur monétaire des actions sans lien avec le résultat spécifique d’une entreprise) que la performance;
  • les dirigeants d’entreprises sont autorisés à acheter des produits financiers comme les fonds de couverture («hedge funds») qui garantissent leurs gains tirés des options d’achat peu importe la performance de l’entreprise;
  • la rémunération des dirigeants des entreprises des États-Unis est au moins le double de celle des dirigeants des entreprises des autres pays industrialisés, elle même gonflée par la comparaison avec celle des dirigeants des États-Unis.

Les rentes dans le secteur financier

La forte croissance du secteur financier et de la rémunération de ses dirigeants et professionnels n’a eu aucun impact positif sur le reste de l’économie et a au contraire entraîné d’importantes externalités négatives. Les auteurs reprennent ici une partie de l’analyse détaillée dans le document Financial curse (La malédiction financière) dont j’ai parlé dans un récent billet (même s’ils utilisent des sources différentes). Il en concluent que ce secteur accapare une rente importante, inutile pour offrir des services financiers efficaces, notamment parce que la croissance de ce secteur vient de changements réglementaires qui n’ont absolument pas amélioré les services d’intermédiation financière (les services traditionnels des banques, recevoir des dépôts et prêter de l’argent), mais ont plutôt augmenté la prise de risque par les entreprises de cette industrie, en laissant à l’État le soin de réparer les pots cassés en cas de déconvenue. Pire, bien des entreprises de ce secteur cachent les risques réels qu’ils prennent, transférant ainsi ce risque aux investisseurs (et au bout du compte à l’ensemble des citoyens). C’est un exemple éloquent de privatisation des profits et de socialisation des pertes.

D’autres études ont estimé qu’entre 30 % et 50 % de la rémunération totale de cette industrie est en fait une rente, soit une rémunération tout à fait inutile pour assurer des services efficaces. Le fait que la rémunération des dirigeants et professionnels du secteur financier soit un des principaux facteurs qui a entraîné la forte hausse des revenus du 1 % les plus riches, est une «preuve puissante pour nous qu’une partie substantielle de l’augmentation extraordinaire du revenu des 1 % les plus riches n’est pas le résultat du bon fonctionnement des marchés qui allouent la rémunération en fonction de la valeur produite, mais est plutôt le résultat de changements aux arrangements institutionnels menant au déplacement des rentes à ceux qui sont au sommet».

Autres professions

Les rentes ne s’observent pas que chez les dirigeants d’entreprises et dans le secteur financier :

  • des avocats sont embauchés avec le mandat explicite de favoriser la hausse de la rémunération des 1 % les plus riches;
  • les hausses du coût de la santé n’ont pas amélioré la santé et ont porté les dépenses dans ce secteur à un niveau bien supérieur à celles des autres pays industrialisés;
  • le coût des médicaments a augmenté encore plus vite que les coûts de la santé en grande partie en raison de la prolongation de la durée des brevets pour les nouveaux médicaments;
  • la hausse de la rémunération chez les dirigeants d’entreprises et dans le secteur financier a poussé les salaires d’autres professions à la hausse, ne serait-ce que pour attirer une main-d’œuvre qualifiée et éviter qu’encore plus de jeunes talentueux se dirigent vers les études en administration et affaires (domaine d’étude dont le nombre de diplômés a le plus augmenté au cours des dernières années).

Incitatifs et pouvoir de négociation

La forte baisse du taux maximal d’imposition, de 70 % en 1970 à 28 % en 1986, et la diminution du niveau d’imposition des gains en capital ont servi d’incitatif à la recherche de rente et ont augmenté le pouvoir de négociation des plus riches. Ainsi, non seulement ces changements ont encouragé le déplacement des rentes vers les plus riches, mais ils ont augmenté leur pouvoir politique. Ces derniers ont par exemple réussi à faire adopter des politiques diminuant le niveau réel du salaire minimum et la présence des syndicats. En faisant diminuer les coûts de main-d’œuvre (je rappelle que la part de la rémunération du travail dans les revenus est passée de 69,8 % en 1979 à 60,3 % en 2007), cela a laissé plus de place pour faire augmenter les revenus et les rentes des plus riches.

De même, d’autres études ont montré que la croissance du commerce international a fait «augmenter les revenus du capital et réduire la rémunération du travail dans les pays riches», et transférer «le pouvoir de négociation des travailleurs vers celui des détenteurs de capitaux».

Inégalités et croissance

La forte croissance au cours des Trente glorieuses, quand le partage des revenus était beaucoup plus égalitaire, et la croissance plus faible depuis, quand les inégalités ont augmenté, montrent que, contrairement à ce que prétendent les économistes néolibéraux, les inégalités ne sont nullement une condition pour une forte croissance, bien au contraire. Et ce n’est pas le cas uniquement aux États-Unis.

Piketty, Saez et Stantcheva ont d’ailleurs démontré, en examinant les données de 18 pays de l’OCDE que la croissance des revenus des plus riches se fait aux dépens du revenu des plus pauvres. Loin de ruisseler, la richesse du 1 % vient en grande partie de la diminution de celle du reste de la société, notamment de ses membres les plus pauvres. D’autres auteurs ont conclu que la hausse de la part des revenus des 1 % les plus riches entraîne une baisse des revenus de la classe moyenne au cours des années suivantes. Bivens et Mishel ajoutent que, même si «l’augmentation de la part des revenus par le 1 % le plus riche» n’entraînait pas une baisse de la croissance, à partir du moment où elle «n’est pas associée à une hausse de la croissance, le reste de la distribution des revenus est désavantagée». Rien à redire, c’est mathématique!

La solution : s’attaquer aux rentes et augmenter les impôts

Comme l’augmentation de la part des revenus accaparée par les 1 % les plus riches est en très grande partie formée de rentes, il est possible de redistribuer ces rentes sans entraîner de diminution de la croissance et sans nuire à l’efficacité économique.

«Adopter des mesures ambitieuses (tant qu’elles sont intelligemment dirigées) pour arrêter ou inverser la concentration des revenus au sommet ne tuera pas la poule aux œufs d’or de la croissance économique. Au contraire, cela ne ferait qu’augmenter les revenus pour ceux au bas et au milieu de la distribution des revenus»

Ces mesures peuvent être divisées en deux catégories : celles qui s’attaquent à la capacité des riches d’accaparer les rentes et celles qui permettent de réduire leurs incitations à le faire. Dans la première catégorie, les auteurs recommandent les actions suivantes :

  • donner non seulement aux actionnaires, mais aussi aux autres parties prenantes une influence sur la détermination de la paye des dirigeants (notamment aux employés, comme en Allemagne);
  • réglementer les entreprises financières pour qu’elle fournissent toute l’information dont elles disposent sur les investissements qu’elles proposent;
  • augmenter le salaire minimum et adopter des lois favorisant la syndicalisation;
  • adopter des politiques de plein-emploi en priorité à celles de lutte à l’inflation;
  • réduire la durée des brevets sur la propriété intellectuelle.

Dans la deuxième catégorie, les auteurs recommandent les mesures suivantes :

  • augmenter substantiellement le taux maximal d’imposition;
  • diminuer ou combler l’écart entre les taux d’imposition des salaires et ceux des gains en capital et des revenus d’entreprise (les auteurs ajoutent que cela améliorerait en plus le financement de l’État, réduisant ses déficits et lui permettant d’investir dans les biens publics et de maintenir et d’améliorer les services publics);
  • réduire les montants que peuvent déduire les entreprises pour la paye de leurs dirigeants (par exemple à 1 million $ pour le mieux payé).

Et alors…

J’ai lu de nombreuses études sur les inégalités et en ai présenté quelques-unes ici. Celle-ci est par contre la première qui aborde aussi à fond la question des rentes. On peut bien sûr penser que la forte hausse des 1 % les plus riches n’apporte rien de bon au bien-être de la population et que, au contraire, elle lui nuit. Le démontrer de façon à tout le moins satisfaisante est autrement plus difficile et complexe. Cette étude a pour moi bien relevé ce défi et fournit une démonstration non seulement satisfaisante, mais des plus crédibles.

À quand la mise en application des solutions proposées par les auteurs? Pour cela, il faudra compter sur l’appui et sur l’action d’une partie importante de la population…

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33 commentaires leave one →
  1. 22 août 2013 0 h 00 min

    Ce n’est pas aujourd’hui que les rentes disparaîtront dans le secteur financier…

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/20/super-bonus-la-city-passe-aux-aveux_3463684_3234.html

    «Selon une étude publiée le 19 août par la société de recrutement et de conseil en rémunération Robert Half, 65 % des sociétés britanniques de services financiers (banques, assurances, sociétés de courtage) ont augmenté en moyenne de 20 % les salaires de leurs cadres qui risquaient d’être touchés par le plafonnement des bonus en 2014. Pour contourner le projet européen de limiter les bonus, les banques augmentent donc les autres éléments de rémunération de leurs dirigeants et traders vedettes.»

    Et surtout :

    «Cette adaptation à la réglementation européenne est un véritable aveu : l’utilité des bonus n’était pas tant de lier la rémunération à la performance, mais bien d’atteindre un certain niveau de rémunération.»

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  2. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    22 août 2013 11 h 30 min

    Excellent article Darwin! Enfin on peux définir la notion des revenus exagérés que se votent ceux qui en ont le pouvoir!
    Je me méfie, malgré tout, d’une des recommandations des auteurs qu’il faudrait baliser par une autre recommandation!
    « augmenter le salaire minimum et adopter des lois favorisant la syndicalisation; »
    -Forcer les dirigeants syndicaux à partager les revenus de leur trafic d’influence avec le reste de la population! 😈

    http://endirect.radio-canada.ca/Event/La_Commission_Charbonneau_-_5_fevrier_2013?Page=1

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  3. 22 août 2013 11 h 40 min

    «-Forcer les dirigeants syndicaux à partager les revenus de leur trafic d’influence avec le reste de la population!»

    Il ne faut pas confondre les actes de certains dirigeants syndicaux avec l’institution syndicale dont le niveau de présence est un des facteurs les plus mentionnés pour expliquer les différences d’inégalités entre les pays.

    Ce serait comme confondre tous les entrepreneurs avec ceux qui donnent des pots de vin. Le font-ile tous? 😉

    Cela dit, cela m’aurait surpris que tu sois d’accord avec cette recommandation-là!

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  4. Gilles Turcotte permalink
    22 août 2013 23 h 09 min

    Du bonbon ce billet, de l’excellent matériel facile à véhiculer sur les réseaux sociaux, pour qu’enfin un jour on puisse avoir la démocratie par le pouvoir de l’éducation de tous.
    Partager le savoir, c’est vraiment la clé du pouvoir.
    Merci

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  5. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    22 août 2013 23 h 49 min

    « Cela dit, cela m’aurait surpris que tu sois d’accord avec cette recommandation-là! »
    Dire que j’ai longtemps été un pro-syndicat (surtout la CSN), mais c’est clair que toute institution qui donne du pouvoir à ses dirigeants doit être remise en question quand ceux-ci en abusent!

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  6. 22 août 2013 23 h 57 min

    « mais c’est clair que toute institution qui donne du pouvoir à ses membres doit être remise en question quand ceux-ci en abusent! »

    Il y a de la confusion ici…. ce qui explique votre vison des choses…

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  7. 23 août 2013 0 h 41 min

    @Gilles Turcotte

    «Du bonbon ce billet»

    Moi qui pensais que le sujet était un peu aride! Merci!

    @ THE LIBERTARIAN BADASS

    «toute institution qui donne du pouvoir à ses dirigeants doit être remise en question quand ceux-ci en abusent!»

    Est-ce vraiment l’institution qui doit être remise en question ou la façon dont elle a été utilisée?

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  8. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    23 août 2013 9 h 48 min

    Je voulais dire « trop de pouvoir à ses dirigeants »… Il… Il était tard et je m’étais tout imbibé de whisky. vous devriez effacer mon commentaire et ainsi je pourrais me reprendre sans passer pour un fou… 😳 😳

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  9. Benton permalink
    23 août 2013 10 h 30 min

    Reste que ce n’est pas l’institution qui donne le pouvoir a ses dirigeants mais ses membres… On appelle cela la démocratie!

    Ça reste confus… sans doute des restes de vapeurs de whisky…

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  10. 23 août 2013 13 h 30 min

    «vous devriez effacer mon commentaire»

    Je l’ai plutôt corrigé et ai modifié ma réplique en conséquence…

    Ça va?

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  11. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    23 août 2013 15 h 03 min

    @darwin Oui merci
    @benton
    on verra…

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  12. 23 août 2013 16 h 17 min

    «on verra…»

    Est-ce que ça veut dire que tu lâches Pauline pour la CAQ? 😯

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  13. 23 août 2013 16 h 48 min

    Pour certaines personnes, lorsqu’il y a trop d’informations a colliger, deux choses l’une: soit qu’elles retiennent l’information répétitive, soit qu’elles retiennent l’information qui la touche émotivement…. ce qui amène la confusion!

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  14. Qdesouche permalink
    23 août 2013 19 h 49 min

    Drainville me vengera…

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  15. 23 août 2013 20 h 54 min

    @ Qdesouche

    «Drainville me vengera…»

    Hahaha!

    Je l’ai justement écouté tantôt. Attendez qu’il disait. Une variante de «on verra»?

    Plus «wedge» (distraction) que ça, c’est dur à imaginer… Le pire, c’est que certains risquent d’embarquer.

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  16. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 19 min

    La Version qu’ont « certains » de la démocratie me laisse plus que confus, dans une confusion dont d’ailleurs seul un petit islay de ma collection d’ultra-capitaliste saurait me sortir. (glou!)
    Je me demande bien quel chapitre de « l’esprit des lois » monseigneur Dupuis avait en tête lorsqu’il se vantait à un entrepreneur « d’avoir encore ses entrées » à l’Alcan pour lui offrir sur un plateau un contrat de 40 millions de bananes. L’ironie du sort aura voulu que dans cette usine même on fasse grève contre l’embauche de « sous-traitants » par l’employeur quelques années plus tard. (glou glou!) Certes la classe ouvrière a du progresser large grâce à notre rentier élu par ses membres. (hic!) On peut aussi faire mention de ces agressions sauvages contre des syndiqués alors que les grosses craques de plombier d’la ftroutD’cul se battaient pour garder le contrôle du placement de la main d’oeuvre sur les chantiers, on peut aussi parler du syndicat des métallos qui putasse comme une chatte en chaleur pour déréglementer le secteur de l’amiante…
    Quand une bande de pareils vauriens prétendent défendre démocratiquement les intérêts des travailleurs avec une rhétorique pseudo-progressiste y a effectivement de quoi être confus et mettre ainsi en doute le fait que la syndicalisation fait réellement progresser la société.
    Burp!

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  17. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 26 min

    Mes sources:
    Pour le contrat à l’alcan:
    http://journalmetro.com/dossiers/la-commission-charbonneau/233760/ecoute-electronique-pour-rafraichir-la-memoire-de-borsellino/
    Remarquez que quand le procureur a fait mention de ces magouilles l’avocat du syndicat apercevant la boîte de pandore qui venait d’être ouverte a tout fait pour arrêter le déroulement des questions. Je me demande bien ce que cet avocat sans doute élu au suffrage universel aurait à dire à des travailleurs sans emplois suite au déménagement d’une entreprise, conséquence de ces coûteuses malversations.

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  18. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 28 min

    Mes sources:
    métallos+amiante=chatte+chaleur
    http://www.lapresse.ca/la-tribune/200809/08/01-656755-amiante-chrysotile-les-metallos-quebecois-refusent-dappuyer-le-npd.php

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  19. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 30 min

    Mes Sources:
    La FTQ_construction:

    Hey Merci Éric toi t’es un chummy!

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  20. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 32 min

    Mes sources:
    Démocratie et civilisation:
    http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/10/20111026-183637.html

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  21. Qdesouche permalink
    23 août 2013 22 h 38 min

    Ouah! Désolé de faire un David Gendron de moi, mais me demander d’intégrer mes sources dans un commentaire ça me confusionne encore plus!

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  22. 23 août 2013 22 h 54 min

    Encore là, je répète : ne pas confondre l’institution avec ce qu’on fait avec elle. Je ne suis pas non plus un admirateur des Métallos (qui furent souvent trop plus des maraudeurs que des défenseurs). Cela dit, la seule existence de cette institution est un des meilleurs signes d’une société en santé et moins inégalitaire.

    Et, tu le sais, j’ai moi-même dénoncé les syndicats (et pas que la FTQ) dans leur appui au tristement célèbre Institut de la crysotile. Et, si l’appui à l’amiante te semble un bon argument pour planter les syndicats, pourquoi ne le serait-il pas pour planter le PQ et le Bloc?

    https://jeanneemard.wordpress.com/2012/07/07/le-pq-et-lamiante/

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  23. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    23 août 2013 23 h 31 min

    C,est aussi bon pour planter le Pq et le bloc, mais en autant que le PQ et le bloc travaillent réellement pour redécoller ce secteur, un simple silence c’est assez…
    Aussi je ne vous visais pas darwin dans ma remarque, je sais que vous n’avez pas hésité à critiquer la FTQ pour ses prises de positions douteuses.

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  24. 23 août 2013 23 h 41 min

    «je sais que vous n’avez pas hésité à critiquer la FTQ pour ses prises de positions douteuses.»

    Ha!

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  25. 24 août 2013 0 h 50 min

    Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie.

    Malgré tout les dérapages du mouvement syndical, (qui en passant n’ont pas le monopole du dérapage) le mouvement a fait infiniment plus pour les avancés sociaux que les entreprises et les puissants de ce monde.

    Le droit d’association reste ce qu’il y a de meilleur (avec nos gouvernements, malgré leurs dérapages itou, l’argent semble en corrompe beaucoup) pour contre-balancer les puissants de ce monde et malgré la faiblesse démocratique de certains syndicat, c’est déjà plus que l’absence de démocratie des entreprises et puissants de ce monde…

    La logique est simple: Pour faire face a de puissantes organisations qui ont de puissants moyens, il faut au minimum être organisé… et l’individualisme a peu de place dans l’équation. Pour ce qui est de la liberté individuelle, elle n’est qu’illusion!

    Par contre, je comprends qu’il est plus facile de s’attaquer aux organisations qui sont près de la base qu’aux plus puissantes, la nature humaine étant, la puissance a un certain attrait…

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  26. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    24 août 2013 1 h 09 min

    « le mouvement a fait infiniment plus pour les avancés sociaux que les entreprises et les puissants de ce monde. »
    Ça ça resterait à prouver et « les puissants de ce monde » faudrait définir, car présentement, à mon avis, ça comprend les syndicats.

    « Par contre, je comprends qu’il est plus facile de s’attaquer aux organisations qui sont près de la base qu’aux plus puissantes, la nature humaine étant, la puissance a un certain attrait… »
    En fait, ma principale critique serait justement que certains syndicats n’ont d’autre attache à leur base que de lui pomper des capitaux. Se foutent éperdument des « petits » quand ceux-ci ne leur paient pas de cotisations.
    « et l’individualisme a peu de place dans l’équation. Pour ce qui est de la liberté individuelle, elle n’est qu’illusion! »
    Laborit disait ça, mais la pourdre mélangée au whisky renforce cette illusion alors ce ne sera pas de sitot que je serai guéri de ça!

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  27. 24 août 2013 1 h 27 min

    C’est que le petit peut avoir un impact sur disons le moins petit qu’est le représentant syndical, étant élu par la base justement. Il faut seulement un minimum d’implication du petit! Je comprends que pour certains, il est plus facile de critiquer que d’agir.

    Certains croient qu’on paie des cotisations pour avoir des services. Il est facile de dire « je paie, ma part est faite! ». Il faut s’impliquer aussi, sinon l’on se fait organiser.
    Un type m’a déjà dit que pour un déjeuné oeuf/bacon, la poule y participe mais qu’on peut dire que le cochon lui, s’implique!

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  28. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    24 août 2013 23 h 57 min

    Vider les chantiers avec 12 gars contre un, en tapochant contre l’un ça compte-tu pour de la participation?
    Boucher l’air aux scaphandrier ça compte-tu pour de la participation?
    Coller des stickers sur les trucs de la ville, c’est-tu ça s’impliquer.
    Me d’mande si le boss du syndicat en voudrait des stickers lui sur sa Bmw ou bedon sur sa mercedes.

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  29. 25 août 2013 0 h 24 min

    @ THE LIBERTARIAN BADASS

    Es-tu en panne d’inspiration? Là, tu copies carrément Duhaime!

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  30. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    25 août 2013 0 h 57 min

    j,avais la bière bagarreuse ce soir, excusez-là. L,essentiel est que je ne conduise pas dans cet État.

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  31. THE LIBERTARIAN BADASS permalink
    25 août 2013 0 h 58 min

    M’a être magané d’main… 😳

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  32. 25 août 2013 1 h 17 min

    «M’a être magané d’main…»

    Dans ce cas-là, ça sera juste dans 23 heures! 😉

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