Théorie, flux, stocks et volatilité des appuis politiques
Bernard Ducharme se désolait récemment que trop de gens disent des choses comme «Il ne s’agit pas là d’une question théorique (…)» pour montrer que la vraie vie n’a rien à voir avec la théorie. Or, comme il le disait, la théorie, en tout cas la bonne, est toujours basée sur la pratique et sur l’observation de ce qui se passe vraiment.
Les flux et les variations de stocks
Malheureusement, trop de gens ne conçoivent pas la théorie ainsi, comme un des derniers billets de Jean-François Lisée le montre bien. Dans ce texte, il commentait un tableau qu’il a produit et que j’ai imité et complété.
En analysant ce tableau (enfin, le sien!), il affirmait entre autres que «Il y a véritablement eu transfert de vote francophone du PQ vers le PLQ.» tout simplement parce que l’augmentation du vote du PLQ (396 000) est supérieure à la baisse du vote pour le PQ (320 000). Nulle part il ne tient compte du fait que le nombre total de votes a aussi baissé (tout de même de plus de 130 000 votes…) et que des variations de stocks ne sont pas le résultat d’un seul flux, mais d’un ensemble de flux…
Dans le même élan d’équivalence entre les hausses et les baisses, il ajoutait «La progression de QS a été faible et pourrait théoriquement être presque totalement expliquée par le report des voix d’ON de 2012» (remarquez le «théoriquement»…), tout cela parce que la baisse du vote ON (un peu plus de 50 000 votes) correspond grosso modo à la hausse du vote QS (60 000 votes). J’en suis resté ébahi… Son raisonnement me faisait penser à celui de la défunte ADQ qui, constatant que la baisse de son appui entre les élections générales 2007 et 2008 (de 1,224 million à 531 000, soit une baisse de 693 000) correspondait à peu près à la baisse du vote global (de 3,971 millions à 3,246 millions, soit une baisse de 724 000), en a conclu que ses partisans de 2007 avait choisi de rester chez eux (raisonnement partagé par Joseph Facal, qui a écrit en 2009 : «Entre l’élection de 2007 et celle de 2008, l’ADQ a perdu 700 000 électeurs. Ces déçus ne sont retournés ni au PQ ni au PLQ, qui n’ont guère fait mieux qu’en 2007. Ils sont restés chez eux»)!
Bizarrement, M. Lisée, qui avance que le progrès de QS «pourrait théoriquement être presque totalement expliquée par le report des voix d’ON de 2012» écrivait quatre jours plus tôt dans un autre billet (il est encore plus productif que moi!) qu’un grand nombre de candidats et partisans d’ON et de QS avaient décidé d’appuyer le PQ. Pourtant, cinq jours plus tard, son analyse reposait sur le fait que QS a conservé en 2014 tous ses appuis de 2012 et que tous ceux qui ne votent plus ON ont décidé «théoriquement» de voter QS… Bref, ses raisonnements varient en fonction de ce qu’il veut démontrer!
L’erreur de messieurs Lisée et Facal, et de l’ADQ est classique. Ils confondent des variations de stocks (différence entre le total des votes entre deux élections) avec des flux (ensemble des mouvements qui se sont produits entre ces deux élections). En fait, ces mouvements sont bien plus complexes. Certains qui ont voté en 2012 n’ont pas voté en 2014, dont ceux qui sont décédés ou ont quitté le Québec, mais pas uniquement. D’autres personnes qui n’avaient pas voté en 2012 ont voté en 2014, dont ceux qui n’y avaient pas droit en 2012, des immigrants et des jeunes, mais sûrement beaucoup d’autres. En plus, les mouvements d’appui d’un parti à l’autre sont monnaie courante.
À cet effet, au moins un des sondages parus avant l’élection a justement posé des questions sur les changements d’allégeance. En plus, ce sondage a assez bien prévu le résultat final (40,0 %, 26,3 %, 21,0 %, 9,6 % et 3,0 % par rapport au résultat final de 41,5 %, 25,4 %, 23,1 %, 7,6 % et 2,4 %). Le graphique à droite illustre les réponses à ces questions.
La partie du haut du graphique tiré de ce sondage montre à quel parti avaient voté en 2012 les personnes qui comptaient voter pour chacun des principaux partis. On peut voir que le parti libéral accueillait des gens qui avaient voté en 2012 pour tous les partis (et non pas seulement pour le PQ comme le prétend M. Lisée), mais surtout de personnes qui n’avaient pas voté en 2012 (16 %, peut-être composés en bonne proportion de membres de minorités culturelles et de jeunes) et de personnes qui avaient voté pour la CAQ (11 %). Le PQ, lui, est le parti qui allait chercher le moins d’appui au sein de personnes qui avaient voté pour d’autres partis en 2012. La CAQ, même avec des intentions de vote plus basses que son résultat de 2012, allait en chercher un peu partout, mais surtout au PQ (27 %), soit beaucoup plus que le PLQ dont seulement 6 % de ses appuis avaient voté PQ en 2012, ce qui contredit complètement la thèse de M. Lisée. L’appui à QS était encore plus morcelé. Seulement 36 % de ses appuis dans ce sondage provenait de personnes qui avaient voté pour lui en 2012. Il faut dire ici que, comme il avait reçu seulement 6,0 % des votes en 2012 et que ce sondage lui accordait 9,6 % des intentions de vote, il est normal qu’une grande proportion de ces nouveaux appuis viennent d’ailleurs. Mais, cet «ailleurs» vient très très peu d’ON comme le prétend M. Lisée (au plus 2 %), mais bien plus du PQ (36 %, même taux que ceux qui avaient voté pour QS)! Bref, M. Lisée est dans le champ quand il prétend que le virage a droite du PQ n’a pas profité à QS!
La partie du bas du graphique montre l’inverse, soit quels sont les partis appuyés dans ce sondage en fonction des votes de 2012. On peut voir que les partisans du PLQ sont les plus fidèles et que la fidélité aux autres partis est assez similaire (61 % pour le PQ et 55 % pour la CAQ et QS). Il est à noter que respectivement 27 % et 28 % des personnes qui ont voté pour la CAQ et QS en 2012 appuyaient le PLQ dans ce sondage, alors que seulement 7 % des personnes qui avaient voté pour le PQ en 2012 en faisaient autant. Cette observation, comme les précédentes, va totalement à l’encontre des conclusions «théoriques» de M. Lisée. Autre fait intéressant, les personnes qui n’ont pas voté en 2012 appuyaient en majorité le PLQ (51 %). Ce phénomène est à retenir…
Et alors…
Il est bien sûr que la réalité est sûrement un peu (et peut-être beaucoup) différente du résultat de ce sondage. L’appui au PLQ et à la CAQ a été en fin de compte plus élevé que dans ce sondage et celui à QS inférieur. Mais, ce sondage nous permet d’avoir une bonne idée de la dispersion des flux (ou des changements d’appuis) d’une élection à l’autre et de constater que la théorie de M. Lisée est à rejeter quand on la soumet à la réalité! La réalité est de fait beaucoup plus complexe que notre théoricien amateur ne le pense et nous amène à faire preuve de plus d’humilité quand on tente d’analyser des sujets aussi complexes!
Jean-François Lisée ne m’a guère impressionné avec ses écrits pendant la campagne électorale, ni avec ses analyses post-électorales, entre autre avec son billet «Déchiffrer l’élection de 2014: L’éléphant dans la pièce». Quiconque a été le moindrement sur le terrain pendant cette campagne sait que la majorité des francophones péquistes déçus se tournaient vers la CAQ ou vers QS, et dans une moindre mesure vers le PLQ, ou encore votaient de nouveau PQ en se bouchant le nez, confirmant les données du sondage que vous employez pour illustrer le flux migratoire des votes. Le PQ aura besoin de meilleures interprétations des données s’il souhaite comprendre sa déroute.
De mon côté, une chose qui m’intéresse est de comprendre la variation du taux de participation. Il est passé de 74,60% à 71,43% entre 2012 et 2014, soit une diminution de 3,17 points de pourcentage. Mon impression est que les électeurs libéraux ont voté dans une plus grande proportion que ceux des autres partis, et qu’à ce jeu de la participation, ce fut le PQ le plus grand perdant. Si cela s’avère (je ne sais pas comment m’y prendre pour vérifier cette hypothèse… faudra attendre un sondage post-électoral?), cela témoignerait d’un désengagement d’une partie de l’électorat péquiste. Électorat qu’ils pourront récupérer en 2018 s’ils réussissent à bien d’enligner d’ici là.
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«Jean-François Lisée ne m’a guère impressionné avec ses écrits pendant la campagne électorale, ni avec ses analyses post-électorales»
Avant qu’il n’annonce son arrivée en politique active, il produisait de bonnes analyses, sauf quand il abordait des questions touchant la politique partisane. Son jupon dépassait souvent! Mais, maintenant, il ne lui reste plus que son jupon! Il ne cherche que les données qui appuient ses propos, comme dans la vidéo que j’ai commentée dans mon précédent billet ( https://jeanneemard.wordpress.com/2014/04/10/les-immigrants-et-les-donnees-sur-lemploi/ ) et dans l’analyse bancale que je commente dans celui-ci. Il a pour moi perdu toute rigueur, et par le fait même, toute crédibilité.
«De mon côté, une chose qui m’intéresse est de comprendre la variation du taux de participation.»
Ce n’est pas facile!
«ce fut le PQ le plus grand perdant»
C’est fort possible, mais à peu près impossible à démontrer, sauf, comme tu le dis, avec un sondage portant sur cette question.
«Électorat qu’ils pourront récupérer en 2018 s’ils réussissent à bien d’enligner d’ici là.»
Ça reste à voir. Si la politique de division a pu leur amener des appuis de droite, nombreux sont ceux qui ne leur pardonneront jamais leur stratégie, stratégie la plus cynique que j’ai vue en politique québécoise. Pour beaucoup (combien?), le lien de confiance est rompu. Cela dit, il est vrai qu’en politique, la mémoire est souvent bien défaillante… On verra!
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Risée, quel faux-cul pseudo-intellectuel!
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Je serais porté à penser au sujet de la baisse du taux de participation que bon nombre d’électeurs ne voulaient pas d’élection et qu’habituellement, c’est le parti qui déclenche les élection qui en paie le prix…
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Ça se tient. J’ajoute un commentaire que j’ai laissé sur Facebook sur la différence de participation entre 2012 et 2014 :
Il ne faut pas négliger le rôle de ceux qui n’ont pas voté en 2012 et qui l’ont fait en 2014 et de ceux qui ont voté en 2012 et ne l’ont pas fait en 2014. La baisse de 4 points du taux de participation n’est pas, elle non plus, formée d’un seul flux sortant de 4 points, mais est le résultat de flux entrants et sortants dont le solde est une baisse de 4 points…
Quelle est l’ampleur de chacun de ces flux? Impossible de savoir, mais le sondage que j’ai cité dans mon billet semble indiquer qu’ils sont loin d’être négligeables (genre 10 points entrants et 14 points sortants). Et le PQ semble le plus perdant chez les sortants et le PLQ le grand gagnant chez les entrants (51 % selon le sondage). Mais, encore là, on ne peut pas être sûrs…
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David, quand tu changes tes coordonnées, tes messages se retrouvent dans les en attente. Là, je l’ai trouvé (en double) dans les indésirables, je ne sais pas pourquoi…
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Oups, désolé.
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Ce n’est rien…
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À qui sont allés en 2014 les 51 842 votes de plus qu’ON avait obtenus en 2012 ?
Je constate d’abord que dans Nicolet-Bécancour ceux qu’avait obtenus Jean-Martin Aussant ne sont pas allés surtout à QS mais aux autres partis, chiffres à l’appui plutôt que théoriquement, apparemment assez également entre la CAQ, le PQ et le PLQ. Un nombre 2,5 fois plus grand qu’en moyenne dans les autres comtés sont restés fidèles à ON. Je dirais donc qu’au moins 7 sur 50 mille votes ne sont pas allés tout de go à QS.
2014
11 168 CAQ
08 038 PLQ
06 433 PQ
02 290 QS
00 638 ON
00 333 Équipe Adrien Pouliot – PCQ
Participation 74,2 %
Électeurs inscrits, 39 638
Bulletins valides 28 900
2012
09 745 CAQ
06 840 PLQ
05 644 PQ
00 000 QS
07 869 ON
00 348 PCQ
Participation, 79 %
Électeurs inscrits, 39 304
Bulletins valides, 30 446
Ailleurs, il y a eu effectivement transfert de vote dans 27 des 29 premiers comtés listés par ordre alphabétique chez le DGEQ. Dans les deux autres, il n’y avait pas de candidats ON en 2012. Je suppose que ces 29 sont représentatifs des 125 par économie d’énergie.
Dans 24 de ces 29 comtés, QS a fait des gains.
Il existe une corrélation de 0,43 entre les votes obtenus en 2012 et 2014 chez ON et de 0,39 chez QS dans ces 29 circonscriptions.
Il existe une corrélation de 0,79 entre la perte de vote chez ON entre 2012 et 2014 et le gain de vote chez QS pour la même période pour ces 29 comtés. Je me demande si les corrélations seraient aussi élevées avec la CAQ, le PLQ et le PQ.
Je crois que Jean-François voulait dire à la limite par théoriquement. On peut penser que bon nombre d’électeurs votent pour un chef, avaient voté en 2012 pour le charme de Jean-Martin Aussant. En 2014, ils ont pu être séduit particulièrement par celui de Françoise David mais comme tout les goûts sont dans la nature ils ont pu aussi être gagnés par ceux de Philippe Couillard ou de François Legault.
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Votre exercice, vos niveaux de corrélation et surtout les conclusions que vous en tirez ne me convainquent pas du tout. Il est clair que les variations dans le vote sont le résultat de nombreux flux.
Juste le fait que QS n’ait présenté aucun candidat en 2012 dans Nicolet-Bécancour cause une forte corrélation entre la baisse du vote ON et la hausse du vote QS, ce qui n’a ancun rapport, j’espère que vous en conviendrez. De même, la baisse du vote ON dans l’ensemble du Québec ne peut mathématiquement qu’être lié avec la hausse du vote QS (et sûrement avec la hausse du vote du PLQ).
Les flux indiqués dans le sondage, même s’ils ont sûrement été passablement différents lors de l’élection, me semblent un modèle drôlement plus crédible. D’ailleurs, mon billet a convaincu Jean-François Lisée…
http://jflisee.org/comprendre-le-choc-davril-2014-suite/
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@ Robert Lachance
Je voudrais ajouter qu’un des buts de ce billet était de montrer qu’une variation de stocks est presque toujours formée d’un ensemble de flux et non d’un seul. Et vous, vous me présentez des variations de stock par circonscription pour expliquer les variations de stocks de l’ensemble du Québec, sans mentionner une seule fois que ces nouvelles variations de stocks (par circonscription) sont aussi formées d’un ensemble de flux. Cela veut dire que je n’ai pas su me faire comprendre ou vous convaincre…
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@ Darwin
Vous me donnez à penser à des choses auxquelles je n’avait pas prêter attention.
D’abord, mon commentaire ne portait pas principalement sur le point méthodologique que vous soulevez où j’ai apprécié votre exposé et retrouvé et mieux compris qu’ici chez Lisée. Il portait sur la destination en 2014 du vote qui était allé à ON en 2012. Je me suis rappelé que Jean-Martin Aussant s’était mérité près de 10 % du vote, 7 869 sur 82 539. J’ai cherché une réponse dans et pour une partie particulière de la cible de Jean-François Lisée, pas son entièreté.
Les chiffres rapportés exposent clairement que dans cette circonscription tous les votes à ON en 2012 ne sont pas allés à QS en 2014. J’avais noté que QS n’a pas eu de candidat dans Nicolet-Bécancour en 2012. L’essentiel des flux, la circonscription a été changée en 2008, ont été comme suit :
**** 2007 **** 2008 **** 2012 ***** 2014
** 10 839 *** 6 044 *** 9 745 *** 11 168 CAQ
** 06 770 *** 7 956 *** 6 840 *** 08 038 PLQ
** 07 455 *** 8 131 *** 5 644 *** 06 433 PQ
** 01 121 *** 0 940 *** 0 000 *** 02 290 QS
** 00 000 *** 0 000 *** 7 869 *** 00 638 ON
** 00 000 *** 0 000 *** 0 348 *** 00 333 PCQ
******* 78 ******* 67 ****** 79 ******** 74 Participation
** 26 323 ** 23 071 * 30 446 *** 28 900 Bulletin valides
* 144 418 * 122 618 * 263 111 * 323 124 Vote QS global
Je dirais que les électeurs de Nicolet-Bécancour ont retourné à César ce qui provenait de César après le départ de Jean-Martin et à QS tout ce que QS pouvait se mériter en région en raison de son chef et de son programme. En définitive, sauf de ceux que Jean-Martin avait obtenus de l’absence de candidat QS en 2012, bien peu de votes à ON en 2012 sont allés à QS en 2014. Les acquis en 2007 et 2008 multiplié par le taux d’augmentation du vote global suffisent à expliquer le 2 290 en 2014. Le vote indépendantiste est allé à ON solidement, la candidate y a obtenu 2,5 fois la moyenne ON nationale.
À noter qu’en 2007, le candidat péquiste défait Donald Martel fut le candidat CAQ élu en 2012 dans Nicolet-Bécancour.
Pour les 124 autres circonscriptions, c’est une autre histoire. Je dois relire une lettre signée par des partisans de QS et d’ON avant de me faire une idée de la destination des 43 973 votes restants.
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«L’essentiel des flux, la circonscription a été changée en 2008, ont été comme suit :»
Ce ne sont pas des flux, mais des variations de stocks…
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Il est généreux de le préciser et enrichissant de l’apprendre.
Je laissais aux lecteurs le soin d’imaginer les flux. C’est pas compliqué mais ça devient vite complexe et je ne m’ aventure pas ici à décrire en détail. Je vais juste fournir un tableau possiblement branlant des variations de stocks.
De 2007 à 2008, pour ne tenir compte que des gagnants dans Nicolet-Bécancour, bon nombre d’électeurs ont coulé de la CAQ qui a chuté de 10 839 à 6 770 au PQ qui est remonté de 6 044 à 7 956. Sont revenus au PQ j’imagine. Vérification : en 2003, PQ 10 783, PLQ 8 927, ADQ 5 899. En 2012, bon nombre seraient revenus à la CAQ pour y rester en 2014.
Le tableau serait plus complet en y ajoutant le nombre d’inscrits, nouveaux et total, et le nombres de bulletins rejetés.
Voici un lien à la lettre que j’ai mentionné dans mon commentaire précédent.
http://synergieonqs.wordpress.com
Elle conclut que les programmes respectifs de QS et d’ON ne sont pas incompatibles. Je préciserais d’ON.2 étant donné le changement de chef. Il s’agit d’une lettre de partisans et non de partis. Des stocks se sont rapprochés et entendus pour joindre leurs flux vers QS. J’aime mieux écrire de vote sacrifice, comme au baseball ou un joueur, à la demande de l’entraîneur, se sacrifie au profit de l’équipe.
La question ne se posait que dans quelques circonscriptions comme Sainte-Marie-Saint-Jacques, Hochelaga-Maisonneuve et Laurier-Dorion ou QS fondait à raison de grands espoirs. Était-elle pertinente, les stocks d’ON étant ce qu’ils étaient.
Variation de stocks
2007, 2008, 20012, 2014
Sainte-Marie-Saint-Jacques
10 501 ** 9 236 ** 10 199 ** 8 346 gagnants/perdant
03 596 ** 3 051 ** 07 253 ** 8 437 QS, Manon Massé
00 000 ** 0 000 ** 00 880 ** 0 210 ON
Hochelaga-Maisonneuve
13 012 ** 10 530 ** 12 754 ** 9 038 gagnants
02 388 ** 02 508 ** 06 701 ** 7 926 QS
00 000 ** 00 000 ** 01 116 ** 0 316 ON
Laurier-Dorion
12 064 ** 9 769 ** 10 987 ** 15 566 gagnant
02 431 ** 2 963 ** 07 844 ** 09 330 QS
00 000 ** 0 000 ** 00 912 ** 00 263 ON
Dans Sainte-Marie-Saint-Jacques et Laurier-Dorion, oui, en raison des résultats de 2012.
Dans Jean-Lesage et Papineau,
la question de la division des flux avec la montée de QS et même l’arrivée d’ON se posait au PQ au début de la campagne en raison des résultats en 2012. Après le 25 mars, elle ne se posait plus à la lumière des sondages.
Jean-Lesage
13 865 ** 11 674 ** 09 965 ** 11 645 gagnants
07 990 ** 07 471 ** 09 314 ** 06 998 PQ
01 236 ** 01 238 ** 02 598 ** 03 626 QS
00 000 ** 00 000 ** 01 289 ** 00 782 ON
Papineau
13 559 ** 13 786 ** 12 996 ** 18 330 Gagnants
09 353 ** 08 674 ** 12 829 ** 08 975 PQ
01 039 ** 00 805 ** 01 963 ** 02 432 QS
00 000 ** 00 000 ** 00 574 ** 00 309 ON
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La plupart des sondages montrent que le deuxième choix des partisans de ON est plus souvent le PQ que QS. Les signataires de la lettre sont minoritaires chez les partisans de ON. Et, il ne faut pas confondre les militants (comme les signataires) avec les partisans (ceux qui votent pour ON).
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Si une nuit porte conseil, deux semaines donc !
http://jflisee.org/les-jeunes-et-le-pq-a-la-folie-beaucoup-tres-peu/
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En effet!
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