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La boésson

31 Mai 2014

boéssonJe vous ai déjà conté à quel point le fait que Statistique Canada fournit maintenant gratuitement les fichiers de sa série cansim permet d’étudier des sujets essentiels pour mieux connaître notre économie et notre société. Mon billet sur un sujet aussi frivole que les prisons n’ayant pas eu grand succès, je me suis dit que je devrais utiliser ces données, celles du tableau 183-0006 dans ce cas, pour aborder un sujet drôlement plus fondamental, soit la consommation de la boésson. Bon, ces données ne tiennent pas compte de la hausse de consommation quand notre équipe favorite accède aux séries éliminatoires, mais, nous montre quand même des tendances intéressantes…

Les spiritueux

Commençons par la grosse boésson, le fort!

boésson1

Note : la forte baisse de 1969 au Québec est la conséquence d’une grève des employés de la Société des alcools du Québec. Que voulez-vous, il n’y avait pas de services essentiels à l’époque.

Ce que j’ai trouvé le plus étonnant de ce graphique, ce n’est pas que la consommation moyenne des Canadiens fut en 2013 environ 81 % plus élevée que celle des Québécois (en fait, comme le Québec fait encore partie du Canada, l’écart serait encore plus grand entre la consommation des autres Canadiens et celles des Québécois, car notre faible consommation fait baisser la moyenne canadienne), mais qu’elle était identique de 1950 à 1952!

Par après, les tendances des habitants des deux territoires furent assez semblables, sauf que nos compatriotes (ben oui, ils le sont…) des autres provinces ont démontré leur manque de modération en consommant bien plus que nous… Finalement, la consommation moyenne de cette eau de feu par les Canadiens a plus que doublé entre 1950 et 2013, tandis qu’elle n’a augmenté que de 20 % chez les raisonnables Québécois…

Les Canadiens les plus soiffards de fort sont, mis à part ceux du Yukon, les Terreneuviens (avec une consommation moyenne trois fois plus élevée que la nôtre) et les Saskatchewanais (gentilé plus facile à prononcer après avoir ingurgité une dizaine de verres de rye canadien…).

Le vin

Ah, ce nectar typique des sybarites et autres épicuriens et hédonistes, qui accompagne si bien les plaisirs de la table!

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Là encore, je sais bien que nous prenons plus de vin que les autres Canadiens, mais demeure surpris que cet écart n’ait commencé à se creuser qu’à partir de la fin des années 1980. Il demeure que la consommation de cette boésson, moins dommageable que les autres car plus souvent prise au cours d’un repas (tout dépendant si elle nous incite à continuer par après…), était au Québec 13 fois plus élevée qu’en 1950, mais seulement 8,7 fois plus élevée au Canada (je répète que l’écart serait plus grand si le Québec ne faisait plus partie du Canada…). Et ensuite, on dira qu’on est moins riche que les Canadiens… En tout cas, on sait mieux vivre!

Sans surprise, on peut constater que, en 2013, les Canadiens qui profitent le moins de ce breuvage des dieux sont ceux qui prennent le plus le fort, eh oui, les Terreneuviens et les Sachastkw… (impossible à prononcer, ils ne prennent pas assez de vin!), avec une consommation moyenne entre deux et demi et trois fois moins élevée que la nôtre. Je ne peux pas m’empêcher d’éprouver de la compassion pour eux…

La broue

Ah, la broue! Qu’elle accompagne bien notre sport favori! Je sens d’ailleurs que sa consommation diminuera fortement au Québec quand nous aurons terminé de pleurer notre défaite…

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On se considère fréquemment comme les champions canadiens de buvage de broue. Le graphique qui suit montre que ce n’est pas tout à fait faux, mais que cela demande des nuances! Nous sommes ainsi passé d’un avantage de près de 25 % sur les Canadiens (nous incluant, je sens que je me répète…) en 1950 à la disparition totale de cet avantage stratégique en 1987 ( pourtant, les Canadiens -pas nécessairement québécois ni canadiens – a aussi joué trois rondes au cours des séries de cette année-là…), puis à un avantage avoisinant les 15 % plus récemment (même si nous sommes plus vieux que la moyenne…). Cela dit, nous traînions en 2013 de l’arrière de 10 % sur les Terreneuviens et de 30 % sur les Yukonais, deux territoires qui n’ont même pas d’équipe de hockey…

Et alors…

Eh que ça fait du bien d’enfin écrire un billet sur les vraies affaires! I’ll drink to that!

25 commentaires leave one →
  1. david weber permalink
    31 Mai 2014 16 h 44 min

    Bonjour,

    Le pays où l’on consomme le plus de vin dans le monde est… le Vatican !

    http://www.slate.fr/life/83913/pays-forte-consommation-vin-vatican

    PS : http://www.dailymotion.com/video/x2t9u3_bourvil-l-eau-ferrugineuse-sketche_news

    Bonne journée.

    Aimé par 1 personne

  2. Richard Langelier permalink
    31 Mai 2014 17 h 09 min

    Le discours du Conseil du Statut de la femme a une influence certaine aussi : si je bois de la Bud, c’est parce que je suis un chien de Pavlov conditionné par les pubs de femmes en bikini. En homme rose, je passe à la Corona. Que vois-je en zappant? Une femme en costume de bain avec souliers à talons hauts traverse le ring carré ou octogonal avec une banderole de Corona pour m’apprendre le numéro du round. Comme je suis un buveur volume, je ne passe pas au vin ni au fort. J’achète une caisse au hasard (j’évite la O’Keefe parce que je n’aime pas les Nordiques) et j’écris des commentaires sur Jeanne Émard. Lorsqu’ils ne sont pas subtils, c’est parce que je suis tombé sur de la Dow.

    «Note : la forte baisse de 1969 au Québec est la conséquence d’une grève des employés de la Société des alcools du Québec. Que voulez-vous, il n’y avait pas de services essentiels à l’époque.»

    Lors de la dernière grève à la SAQ, le gouvernement Charest a ouvert des succursales avec les cadres, publicité à l’appui. La réaction des consommateurs m’a sidéré. En vox pop, c’était inlassablement : «Qu’ils aillent chez Walmart, ils verront que leurs conditions de travail sont merveilleuses!» Le conflit portait sur les conditions de travail des surnuméraires, mais les consommateurs l’ignoraient. (J’admets cependant que le syndicat indépendant a été malhabile et que c’est l’adhésion à une Centrale qui a permis de nouvelles propositions et une entente).

    Je lance un appel à tous : est-ce que Sophie Durocher faisait de l’ironie lorsqu’elle a écrit: http://blogues.journaldemontreal.com/sophiedurocher/societe/vendez-la-saq-ca-presse/ ?

    Je confesse avoir acheté de la bagosse. Je suppose que c’était lors de la grève de 1969. J’étais majeur et je voulais passer des cantiques aux bacchanales. Une caisse de 24 apportée chez mes parents et transportée sur le pouce jusqu’à un local à trouver, quelle job cruelle! Heureusement mon ami feu Paput y a goûté et nous a dit : «elle est bonne». Je profite de Jeanne Émard pour te dire : «Merci Paput, sans toi, je serais peut-être aveugle en plus d’être sourd!» Les plus fittés d’entre vous direz : «Si Paput n’avait pas été là, tu l’aurais bue et tu ne serais pas devenu aveugle». Nous ne sommes pas nombreux, les gens qui apprécient la rigueur intellectuelle, mais ça fait du bien de savoir que même si seuls les trois députés de Québec solidaire s’opposeront à l’exploitation du pétrole sur l’île d’Anticosti à l’Assemblée nationale, la vie vaut la peine d’être vécue.

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  3. 31 Mai 2014 17 h 53 min

    @ david weber

    «le Vatican !»

    74 litres! On fait dur avec notre petit 23… Même pas le tiers! Mais, il faut préciser que :

    «Ces calculs considèrent les bouteilles achetées sur un territoire, donc pas forcément consommées par ses habitants, ni nécessairement bues entre les murs du Vatican. Le Vatican compte à peu près 800 habitants sur 44 hectares, mais accueille des millions de visiteurs chaque année.»

    @ Richard Langelier

    «Qu’ils aillent chez Walmart»

    Je me souviens. Et, cette grève avait probablement contribué à la scission des Zapartistes, parce que Frédéric Savard s’était vanté d’avoir traversé les piquets de grève…

    «est-ce que Sophie Durocher faisait de l’ironie »

    Je ne crois pas (à moins que ce soit toi qui en fasse!). Le Hournal venait d’écrire un article biaisé sur les avantages des consommateurs albertains, tandis que tous les reportages que j’ai vus sur ce sujet prétendent le contraire (ou nuancent) et ajoutent que cette privatisation prive (j’aime parfois les répétitions du genre…) l’État albertain de millions $ à chaque année (http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201404/19/01-4759120-alberta-20-ans-de-privatisation-et-de-debats.php ).

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  4. 31 Mai 2014 21 h 16 min

    À défaut de trinquer, je viens de cliquer que la génération de mes grand-parents parlaient toujours de prendre un fort (souvent un p’tit ou un gros Gin) alors que la génération de mes parents étaient porté sur la bière.

    Il y avait bien une caisse pleine de Dow qui a traîné des années dans le sous-sol (la cave dans le temps) de mes grand-parents paternel. À l’époque, je trouvais que mon grand-père n’était pas porté sur la bière mais j’ai compris des décennies plus tard que suite aux empoissonnement qui causa plusieurs décès dans le milieu des années 60 que cela avait sans doute coupé le goût de la Dow à mon grand-père….

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  5. 31 Mai 2014 21 h 23 min

    «cela avait sans doute coupé le goût de la Dow à mon grand-père»

    Il semble que le lien avec la Dow n’ait jamais été prouvé. Mais, disons que la marque était morte!

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  6. Richard Langelier permalink
    31 Mai 2014 22 h 26 min

    «Je ne crois pas (à moins que ce soit toi qui en fasse!).»

    C’est dur à croire. Bien sûr, Le Journal de Montréal avait publié un «dossier». «Avez-vous déjà organisé un brunch un dimanche midi pour vous rendre compte à la dernière minute que vous n’aviez plus de vin ou de bulles ? Vous vous pointez à la SAQ un dimanche vers 10h , fermé ? Ça dort le dimanche matin à la SAQ. On n’ouvre qu’à midi !» «Alors fions-nous sur l’exemple de l’Alberta et privatisons la SAQ au plus vite. J’ai un brunch dimanche prochain.»

    Elle a une belle diction, elle a étudié dans les belles écoles. Elle aurait une conscience sociale de protozoaire? Ça dépasse mon entendement.

    Je l’ai déjà écrit sur Jeanne Émard et tu étais d’accord : «la nationalisation a été faite dans un contexte de prohibition. Si ce n’avait pas été fait, il n’y aurait aucune raison de le faire, aujourd’hui. Cependant, comme la SAQ fonctionne bien, qu’elle donne de bons revenus au gouvernement du Québec et que les employés ont de bonnes conditions de travail, il n’y a aucune raison de la privatiser».

    Alain Dubuc considérait aussi que «la libéralisation des heures d’ouverture des commerces» répondait aux besoins des consommateurs. Il ne rappelait pas que ces travailleurs consommateurs devaient travailler sous toutes sortes d’horaires parce que les traités commerciaux obligent les entreprises à fonctionner 24 heures par jour pour être concurrentielles. Il ne rappelait pas que ces traités commerciaux ont été rédigés et signés, non pas par des dieux, mais pas des politiciens appuyés, entre autres, par Alain Dubuc et les ténors péquistes lors de l’élection référendaire sur l’ALE.

    Je n’utilise plus le terme «révolution», parce qu’en géométrie, il signifie : «revenir à la même place» et qu’en politique, la révolution a mangé ses petits la plupart du temps. J’ose «rupture» et j’adhère de plus en plus au texte d’Éric Pineault à quelques détails près.

    Dis-moi seulement, Darwin, qu’il y a de l’espoir. Sophie Durocher pourrait composer un «Je vais et je viens» comme Gainsbourg pour se payer une cave à vin. Si mes amis viennent bruncher demain, ils achèteront du Paris Pâté et de la piquette au dépanneur. S’ils veulent me montrer qu’ils savent vivre, ils n’avaient qu’à passer à la SAQ et chez Valmont aujourd’hui. Pas besoin de privatiser la SAQ qui nous priverait… Si pléonasme il y a, il est vertueux [1].

    J’essaie de placer un YouTube de «je vais et et je viens», mais il y a toujours un message : «une erreur de chargement s’est produite». Il doit y avoir un complot pour cacher les chefs-d’oeuvre sur internet.

    [1] Quand j’avais écrit que Grevisse affirmait que certains pléonasmes avaient échappé aux grands auteurs, dont «un infini sans bornes» par Victor Hugo, Koval m’avait répondu qu’en mathématiques, il y a des bornes sans infini ou quelque chose du genre.

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  7. Richard Langelier permalink
    31 Mai 2014 22 h 53 min

    Je viens de lire le message de Benton sur la «Da». Ma première bière, je l’ai prise lors d’un pèlerinage à la Basilique Notre-Dame-du-Cap. Un ami et moi avions caché deux Dow dans nos bagages. Nous avons eu le temps d’en boire seulement une, très chaude. J’ai barré la Dow, peut-être parce que le méchant Kowalski battait trop souvent le bon Édouard Carpentier.

    J’ai écouté l’émission : «Tout le monde en parlait». Tout indique que l’enquête a été bâclée.

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  8. 31 Mai 2014 23 h 56 min

    «J’ai écouté l’émission : «Tout le monde en parlait». Tout indique que l’enquête a été bâclée.»

    On a la même source!

    «Elle aurait une conscience sociale de protozoaire? Ça dépasse mon entendement.»

    Elle ne serait pas la seule. Lis Joanne Marcotte ou écoute Isabelle Maréchal et tu verras que la bêtise n’est pas une chasse gardée masculine!

    «Dis-moi seulement, Darwin, qu’il y a de l’espoir.»

    Il y en a toujours. Et il y a plus de probabilité que les choses s’améliorent si on travaille dans ce sens que si on ne fait rien (c’est comme ça que j’interprète de pari de Pascal, mais dans un tout autre domaine!). Au pire, elles empiront moins (une autre répétition que j’aime bien!)…

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  9. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 1 h 04 min

    En effet Darwin, ce peut sembler sisyphéen, chaque effort pour contrer la bêtise. Toutes celles qui ont mis des énergies pour le droit de vote des femmes, la décriminalisation du fait de ne pas rendre à terme une grossesse non désirée, devaient se sentir bien seules. Idem pour la décriminalisation de l’homosexualité entre adultes consentants. Les efforts des Tommy Douglas, Paul Martin père et des inconnus des mouvements sociaux pour obtenir l’assurance-maladie ont fini par porter fruit. Conquêtes fragiles, bien sûr avec Paul Martin fils, le gouvernement Harper et Raymond Bachand pour prendre des exemples au hasard.

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  10. 1 juin 2014 1 h 50 min

    Sur l’histoire de la Dow, j’ai aussi pris mon information à l’émission « Tout le monde en parlait ».
    C’était intéressant. De mémoire, il y a eu près d’une vingtaine de morts, pratiquement tous de « gros » buveurs de Dow, genre qu’ils buvaient leur caisse par jour. Il y avait deux usines de production au Québec, une à Montréal et l’autre à Québec, seul la bière fabriquée à Québec fut impliqué dans l’affaire.

    La Dow était reconnue pour sa broue abondante, pour une histoire de cobalt qu’elle avait beaucoup plus que n’importe quelles autres marques. D’où le lien avec le cobalt.et les mort.

    Le lien ne fut jamais vraiment établit, d’autant plus que la Dow avait toujours eu un surplus de cobalt et que la mortalité était regroupée dans une courte période dans le temps…

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  11. 1 juin 2014 2 h 00 min

    Pour avoir commenté sur le blogue de Mme Johanne Marcotte dans le passé, (elle m’a bannit!) j’ai presque la certitude qu’elle n’est pas bête, seulement qu’elle le stimule en toute connaissance de cause, y ayant trouvé un job qui la fait vivre, avec en prime une exposition médiatique qu’elle aime bien.

    Elle est parfaitement consciente qu’une bonne partie de son discours, c’est de la bull-shit mais que cela l’a sert bien….

    Tant qu’à Isabelle Maréchal, il me vient en tête cette expression de mon père: « Assez intelligente pour allumer un feu, mais pas assez pour l’éteindre… »

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  12. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 3 h 32 min

    @ Benton

    Selon Wiki, http://fr.wikipedia.org/wiki/Cobalt «Dans les années 1960, certaines brasseries ajoutaient du cobalt dans leurs bières pour en stabiliser la mousse, ce qui a provoqué chez de grands buveurs de bière des nausées, vomissements et graves affections cardiaques. On n’a toutefois pas noté d’affections cardiaques chez les anémiques et femmes enceintes ayant été médicamentés au cobalt, mais des anomalies fœtales sont provoquées chez des animaux exposés en laboratoire à des taux élevés de cobalt lors de la grossesse.»

    Ouf! Je pense que je vais passer au gros Gin et réserver le cobalt pour un éventuel cancer. Le hic, c’est que je vais être obligé de penser comme Sophie Durocher. Si j’ai besoin de gros Gin, le dimanche matin, je n’apprécierais pas que les «gras durs» de la SAQ dorment jusqu’à midi.

    Un soir, je revoyais le film «La maudite galette» de Denys Arcand à Radio-Québec. Le personnage interprété par Luce Guilbeaut buvait dès le matin une shot de Malbec puis une shot de gros Gin. Mon coloc s’est exclamé : « si t’es pas paqueté à la fin de la journée, c’est parce que t’es fait plus fort que la moyenne!»

    À la CECO, Pierre McSwueen racontait qu’il s’était réfugié dans un chalet avec son frère et 2 amis, parce qu’ils pressentaient que les Dubois voulaient les descendre. Chaque matin, son frère prenait des goofballs et un 40 onces de gin parce que son meilleur chum était mort. Ça doit vous souler l’dedans d’pathétique (Claude Léveillée). Un autre coloc qui suivait ces histoires (dans Le Devoir avec Jean-Pierre Charbonneau et non pas dans Allô Police) me disait que Pierre McSqueen qui avait obtenu d’aller finir ses jours dans le Sud pour son témoignage s’ennuyait et était revenu faire du taxi à Montréal. Il avait été descendu.

    La morale? Je n’en ferai pas.

    Isabelle Maréchal. À l’émission «Les copines d’abord», elle affirmait qu’elle était contre la peine de mort, mais que si sa fille était assassinée, elle serait pour. Denise Bombardier qui était l’invitée de la semaine lui avait signalé la contradiction.

    Un jour, Joanne Marcotte avait tout simplement mis un lien à une entrevue qu’elle avait donnée pour son blogue dans Le Journal de Montréal. Un lecteur avait écrit : «J’ose croire que vous n’avez pas reçu un gros chèque pour l’effort que vous avez mis pour écrire ce blogue!»

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  13. Yves permalink
    1 juin 2014 7 h 06 min

    En veux-tu de l’alcool? En voilà!

    «Notre galaxie contient le nuage de gaz Sagittarius B2, composé de 10 milliards de milliards de milliards de litres d’alcool«

    http://dailygeekshow.com/2014/06/01/espace-faits-galaxie-voie-lactee/

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  14. 1 juin 2014 9 h 08 min

    @ Benton

    «Elle est parfaitement consciente qu’une bonne partie de son discours, c’est de la bull-shit mais que cela l’a sert bien….»

    Bon, tu sembles mieux la connaître que moi, mais j’ai beaucoup de difficulté à imaginer qu’il ne s’agit que d’un personnage. Il est certain que ces personnes en mettent un peu pour rester populaires, mais je ne crois pas que ces exagérations aient à l’encontre de leur idéologie générale.

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  15. Boileau permalink
    1 juin 2014 11 h 14 min

    Cheer!

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  16. 1 juin 2014 11 h 45 min

    Et bien-être social!

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  17. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 15 h 04 min

    Darwin, est-ce que tu te prends pour Alain Bouchard http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2014/05/29/008-couche-tard-propos-bien-etre-social-reactions.shtml?

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  18. 1 juin 2014 15 h 13 min

    Non, j’imitais le personnage de la pièce Broue qui répond «et bien-être social» quand son comparse lui dit «santé» en levant son verre, soit l’équivalent de «Cheer!». Désolé de ce gag un peu opaque…

    Par ailleurs, jai failli ajouter une donnée à ce billet, mais elle aurait rompu son ton. Les ménages québécois du premier quintile consacrent en moyenne moins de 20 % des sommes que les ménages du cinquième quintile assument en dépenses d’alcool. (tableau cansim 203-0022) Cela défait un peu le mythe des BS qui boiraient plus que les riches…

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  19. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 17 h 33 min

    Je suis un des rares Québécois qui n’ont jamais vu Broue. Pourtant, j’ai vu «Soirée canadienne à l’Olympia» au Grand Théâtre de Québec.

    Je ne suis absolument pas partisan de la rectitude politique. Entendre Pauline Marois, alors ministre de la Santé (ou des Finances) utiliser la novlangue : «Nous songeons à redonner la gratuité des médicaments aux personnes sur l’assistance-emploi avec difficultés majeures à l’emploi», ça, c’est une insulte à l’intelligence!

    Des amis que j’avais perdus de vue me demandaient :
    – Qu’est-ce que tu fais de bon?
    – Je suis sur le moyen BS puisque j’ai 55 ans.
    – Comment ça se fait?
    – Comment ça se fait qu’un humaniste de gauche comme toi, ancien communiste, pose cette question niaiseuse?

    Puisqu’on a le nez dans la consommation d’alcool selon les quintiles sans changer de ton, (pour faire une liaison à la Jacques Beauchamp) ma mère m’a appris le terme workaholic (Antidote RX m’ordonne de remplacer par ergomane ou travailleur compulsif) qu’elle a appliqué illico à mon père. Un jour, un ami et moi aidions un couple à déménager. Il y avait des palabres dans le couple puisque l’ami du mec qui avait une fourgonnette était saoul. Tout le monde suit? Mon ami m’a dit : «nous sommes des alcoworkers, ou bien on travaille, ou bien on prend un coup». Si j’avais eu une formation jésuitique comme la sienne au Ste-Marie, je pourrais faire des blagues aussi subtiles. Hélas, j’ai fait mon classique malgré les Frères du Sacré-Coeur. J’ai dû apprendre à faire de l’humour en prenant une grosse au Christophe plutôt qu’à la Taverne St-Régis (où les fomenteurs de la grève des étudiants de l’UQAM ont obtenu que le Département de Sciences économiques de la Famille des Sciences de l’Administration passe à famille des Sciences humaines, porte le nom Département d’Économie et qu’on y enseigne le contexte historique dans lequel sont nées les différentes théoriques. Malheureusement, Sylvie Morel, moi et quelques autres sommes arrivés l’année suivante et les autres étudiants voulaient travailler à la Banque de Montréal).

    P.-S. Darwin, je te répète que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de commentaires à un billet que c’est un échec. Je sais pertinemment que tu faisais de l’autodérision. Je le dis pour que le boss de Jeanne Émard te donne une augmentation de salaire et te paie une tablette numérique, un IPhone et un IPad pour que tu puisses composer des billets en marchant sur la rue. Avec la convergence, ce serait payant pour lui et pour les actionnaires que nous serions grâce aux programmes sociaux financés par capitalisation.

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  20. 1 juin 2014 20 h 19 min

    « je te répète que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de commentaires à un billet que c’est un échec.»

    Je ne comprends pas. Ça fait longtemps que je ne m’en fais plus avec ça (et j’en reçois parfois plus sur Facebook qu’ici). Ni avec le succès d’un billet en termes d’achalandage (quoiqu’une baisse prolongée me ferait poser des questions, mais ça se maintient ou même augmente). Ce billet est de la pure ironie. Moi, mon billet sur les prisons, je l’ai trouvé bon! Il m’a entre autres permis de constater que l’impact des mesures du gouvernement conservateur, même s’il est significatif, est beaucoup moins élevé que je ne l’aurais cru… pour l’instant!

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  21. 1 juin 2014 20 h 23 min

    J’oubliais…

    «Je le dis pour que le boss de Jeanne Émard te donne une augmentation de salaire »

    Il viens justement de doubler mon salaire! Mais 0 x 2, ça demeure maigre… Je refuse de temps en temps des offres de publicité, par ailleurs.

    «pour que tu puisses composer des billets en marchant sur la rue»

    Mais, dans ce cas, quand et comment lirais-je les livres que je commente ici?

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  22. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 20 h 42 min

    «Mais, dans ce cas, quand et comment lirais-je les livres que je commente ici?»

    Tu as deux yeux et deux mains. Sky is almost the limit ou quelque chose du genre .La technique fait des progrès, sans cesse, incessamment. Le cerveau humain n’a qu’à s’adapter ou disparaître. Qui ferait progresser la technique? Des machins qui porteraient le nom d’homo quelque chose. Qui donnerait ce nom? Il est temps que je lave ma vaisselle et que j’arrête de me poser des questions niaiseuses!

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  23. 1 juin 2014 21 h 34 min

    «Le cerveau humain n’a qu’à s’adapter ou disparaître.»

    Le mien va probablement disparaître avant de s’adapter à ça!

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  24. Richard Langelier permalink
    1 juin 2014 23 h 55 min

    Pourtant s’il y a quelqu’un d’habile pour se démêler dans les cookies et toutes ces patentes (YouTube, smilies), c’est bien toi (habile par rapport à moi. Nous n’arriverons jamais à la cheville des Anne-Marie Provost et Raymond Viger).

    Pendant que Jean-Marie rédige son commentaire sur la définition du capitalisme (contrairement à moi, il prend le temps de penser avant d’écrire), je lui conseille de relire le chapitre sur l’adhésion de Heidegger au nazisme dans «Ce que parler veut dire» de Bourdieu. Doit-on jeter à la poubelle Heidegger et Louis-Ferdinand Céline? En socio, à l’UQAM, Jacques Mascotto répondait par une blague : «Heidegger prétendait entendre l’Être. Il n’entendait pas les bottes des nazis. C’est pourquoi il a signé sa carte du Parti».

    Est-ce que la technè peut prendre le contrôle de nos vies? S’il est possible de modifier génétiquement du maïs, seuls les vieux réactionnaires comme moi s’y opposeront.

    Au cas où, j’invite Benton, grand spécialiste de la fine distinction entre euphémisme et litote, à nous aider à écrire dans nos cavernes, à l’abri de l’uranium et des gaz de schiste, ladite fine distinction.

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