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L’austérité et l’emploi

2 août 2014

Emploi_07-2014Depuis le dépôt du budget du dernier gouvernement provincial, la guerre sémantique est repartie : applique-t-il des politiques d’austérité ou de rigueur, à moins qu’on convienne qu’il recoure à la saignée! De son côté, le gouvernement fédéral en fait tout autant sans trop s’attirer de reproches… Je me suis dit que ce serait bien dans ce contexte de faire le point sur la situation de l’emploi au Québec, mais aussi au Canada, ce que je fais moins souvent…

Évolution de l’emploi au Québec et au Canada

Comme j’ai l’habitude de le faire, je vais comparer l’évolution de l’emploi selon deux sources de données, celles de l’Enquête sur la population active (EPA), enquête qui comporte une marge d’erreur importante, et celles de l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), beaucoup plus fiables, car issues d’un recensement de toutes les entreprises, mais disponibles avec près de deux mois de retard sur les premières (ce qui les rend peu intéressantes pour les médias). Mais, comme elles ont justement été mises à jour cette semaine, ce qui n’a été rapporté par aucun média à ma connaissance. l’écart n’est actuellement que d’un seul mois entre les deux séries de données.

Comme l’EERH ne tient pas compte de l’emploi agricole, ni des travailleurs autonomes (et de quelques autres secteurs de moindre importance), et que, en conséquence, les niveaux d’emplois de l’EERH et de l’EPA sont différents, j’ai dû faire partir les données à 100 (en divisant chaque donnée de chaque série par l’emploi de septembre 2010) dans les deux cas pour qu’on puisse mieux voir l’évolution relative des deux courbes.

Emploi_07-2014-1

Je vais passer vite sur ce graphique, car je reviendrai sur ces données plus loin. Notons seulement que l’emploi selon l’EERH (ligne rouge) montrait une plus forte croissance que celle de l’EPA (ligne bleue) en 2012 (la ligne rouge a passé l’année au-dessus de la ligne bleue), que ce fut l’inverse en 2013 et au début de 2014, avec la ligne bleue au dessus de la rouge et que ces deux lignes semblent enfin s’être rejointes depuis mars cette année. Cela veut dire que le niveau de l’emploi montré par l’EPA est probablement au centre de sa marge d’erreur. Et, dans les deux cas, l’emploi n’a augmenté que de 2,0 % depuis septembre 2010 (presque quatre ans).

J’ai cette fois-ci fait le même exercice avec les données de l’EERH et de l’EPA mais pour l’ensemble du Canada. Sans surprise, les données des deux lignes se suivent beaucoup mieux, ce qui est normal, car la marge d’erreur des données d’emploi de l’EPA pour le Canada est moins du double de celle de ces données pour le Québec pour des données plus de quatre fois plus élevées. Donc, cette marge d’erreur est proportionnellement un peu plus de deux fois moins importante. On remarquera que la croissance de l’emploi fut en moyenne plus de deux fois supérieure (entre 4,4 % et 4,9 % par rapport à 2,0 %) pour l’ensemble du Canada que pour le Québec. Mais, cela ne dit pas tout…

Emploi_07-2014-2

Que ce soit pour le Québec ou pour le Canada, ces deux graphiques montrent que le taux de croissance semble moins élevé depuis environ un an qu’au cours des trois années précédentes. Par contre, si un graphique permet de visualiser des tendances, il n’y a rien comme les données précises pour en évaluer l’ampleur. J’ai donc préparé un tableau qui explique mieux le ralentissement de la croissance de l’emploi.

Emploi_07-2014-3Ce tableau montre la croissance de la population et de l’emploi, tant selon les données de l’EPA que selon celles de l’EERH, entre les six premiers mois de 2011 (cinq pour l’EERH) et les mois correspondants de 2012 (colonne 2012) et les mêmes différences entre ces mêmes mois pour les deux années suivantes. J’ai cru bon de ne pas seulement indiquer la croissance de l’emploi, mais aussi celle de la population adulte (15 ans et plus), car c’est sur cette population qu’est établi l’emploi. Il est bien normal qu’un territoire où la population adulte augmente plus vite connaisse une plus forte croissance de l’emploi…

– Québec : Les croissances qu’on peut voir pour 2012 et 2013 illustrent ce que je disais plus tôt, soit que les données de l’EPA ne montrent pas de croissance (ou presque, seulement 0,09 %) entre les six premiers mois de 2011 et ceux de 2012, tandis qu’elles en présentent une assez appréciable en 2013 (1,45 %). Celles de l’EERH révèlent plutôt l’inverse, soit une croissance notable en 2012 et faible en 2013. Au bout du compte, si on regarde les croissances totales de ces deux années, que ce soit celles de l’EPA ou de l’EERH, on verra qu’elles sont légèrement inférieures à celles de l’augmentation de la population adulte. Ce n’est pas un bon signe… Ce mauvais signe devient une lumière rouge quand on constate que les données de l’EPA et de l’EERH montrent toutes deux une absence de croissance entre les données des premiers mois de 2013 et ceux de 2014, tandis que la population, elle, continue d’augmenter.

– Canada : Les données pour le Canada nous indiquent que, si la croissance de l’emploi a même surpassé un peu la croissance de la population adulte en 2012 et 2013, elle tire de l’arrière de façon nette en 2014.

– Alberta : On voit que cette province a réussi à maintenir un bon taux de croissance ces trois années, taux globalement supérieur à celui de l’augmentation de la population en 2012 et 2013, mais à peine égal à celui de l’augmentation de sa population en 2014… Si même l’Alberta montre des signes de faiblesse, c’est que ça ne va pas bien!

– Canada moins Alberta : si on enlève l’Alberta, on voit que la croissance de l’emploi pour le reste du Canada a à peine suivi la croissance de la population en 2012 et 2013, et qu’elle lui est loin en 2014. En fait, la différence négative entre la croissance de l’emploi et celle de la population adulte en 2014 est, dans ce territoire presque aussi grande qu’au Québec. Bref, la situation se maintient en Alberta, mais se dégrade dans tout le reste du Canada, pas seulement au Québec.

Je pourrais présenter bien d’autres indicateurs qui confirment la stagnation actuelle de l’emploi (et même son recul par rapport à l’augmentation de la population adulte). Par exemple, l’importance du chômage de longue durée a à peine diminué depuis la fin de la dernière récession et le pourcentage des personnes en emploi qui travaillent à temps partiel de façon involontaire n’a, lui, pas du tout diminué après avoir fortement augmenté durant cette récession. De même, on a appris cette semaine que l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA) s’inquiète du fait que les perspectives d’embauches se sont dégradées, surtout du côté des secteurs publics et parapublics (voir le rapport complet). Mais, inutile d’en rajouter, je crois qu’il est clair que l’emploi stagne et que ça regarde mal pour les mois qui s’en viennent…

Deux études…

L’Institut C.D. Howe a publié deux études un peu étonnantes en deux semaines. Un peu, mais pas trop… La première est intitulée User Discretion Advised: Fiscal Consolidation and the Recovery (Conseils pour choisir entre la consolidation fiscale et la reprise) et la deuxième What Now? Addressing the Burden of Canada’s Slow-Growth Recovery (Que faire maintenant? Il faut se pencher sur le fardeau de la reprise à faible croissance).

Ces deux études font le même constat que moi (et que l’OCRHA) : le marché du travail stagne et le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) demeure bien loin de ses niveaux d’avant la récession. Et rien ne laisse présager d’amélioration, surtout pas le vieillissement de la population. On peut expliquer cette situation en regardant la situation des quatre composants du PIB selon les dépenses :

  • dépenses des consommateurs : ce composant est le plus important du PIB (de 60 à 65 %, selon les années); non seulement la stagnation du marché du travail restreint les revenus de la population, mais le fort niveau de leur endettement les porte plutôt à limiter leur consommation;
  • investissements : face à une faible croissance de la consommation, les entreprises ne sont pas portées à investir; une lueur se dessine toutefois du côté des exportations;
  • dépenses gouvernementales : les gouvernements, à tous les niveaux, réduisent la croissance de leurs dépenses à la recherche de l’équilibre budgétaire; cela ne pourra que restreindre la croissance du PIB et de l’emploi;
  • solde du commerce international : même au niveau canadien, il est rendu négatif, reposant de plus en plus sur les exportations de pétrole et d’autres matières premières; la récente baisse du dollar canadien et la reprise aux États-Unis, quoique toujours fragile, demeurent les seuls éléments positifs et les seuls espoirs de reprise un tant soit peu vigoureuse; mais ce facteur ne pourra pas contrebalancer la faiblesse des trois autres.

Face à ce constat, les deux auteurs soulignent qu’il ne faut pas s’attendre à de l’aide du côté de la politique monétaire, car les taux d’intérêts dont déjà près de zéro et on s’inquiète de plus en plus (avec raison!) de la bulle qui gonfle sans cesse du côté du prix des maisons, bulle stimulée justement par les bas taux d’intérêt. Que reste-t-il? La politique fiscale! Les deux auteurs, quoique différemment, conseillent au gouvernement de reculer de quelques années l’atteinte du déficit zéro, pour stimuler un peu la demande et contribuer ainsi à créer de l’emploi et à faire baisser le taux de chômage. Par exemple, le premier ne demande que de maintenir un déficit représentant 0,5 % du PIB (pourcentage représentant tout de même de 9 à 10 milliards $), déficit qui, avec une croissance même faible, permettrait tout de même de faire diminuer le ratio de la dette par rapport au PIB presque aussi rapidement que le plan du gouvernement. Mais, notre gouvernement idéologue a tôt fait de rejeter cette recommandation pourtant bien minimale…

Et alors…

Malgré toutes les preuves accumulées au cours des dernières années sur les conséquences désastreuses des politiques d’austérité, les dirigeants de nos deux principaux paliers de gouvernement ne veulent rien entendre : hors de l’équilibre budgétaire, point de salut! Il faut bien comprendre que tous ne souffrent pas également des conséquences de telles décisions.

Les premières victimes sont les chômeurs, dont le pourcentage qui a droit à des prestations d’assurance-emploi diminue d’année en année, les jeunes qui ont plus de difficulté à trouver un emploi (entre autres parce que les employeurs préfèrent embaucher et exploiter des travailleurs étrangers temporaires…) et les femmes qui subissent à la fois davantage les baisses d’emploi dans le secteur public (où elles sont majoritaires) et la détérioration des services publics, comme l’a bien montré l’IRIS dans ce billet.

Soyons clair, j’aurais plein de reproches à faire aux deux études que j’ai citées dans ce billet. Je voulais simplement montrer que nos gouvernements rejettent même les recommandations les plus minimales d’économistes pourtant bien sérieux… Alors, pour les faire dévier de leur direction idéologique prônant l’austérité, il va falloir faire plus que juste demander!

39 commentaires leave one →
  1. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 12 h 38 min

    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/rigueur/69466
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/aust%C3%A8re/6533

    C’est amusant, j’avais une compréhension du mot rigueur légèrement différente.
    Existe-t-il donc une différence entre rigueur et austérité ? ( en économique ? )

    Je suis donc orphelin, moi qui imaginais que rigueur incluait efficacité.
    Je ne suis donc pas rigoriste, mais efficaciciste, l’économiste suggère quoi faire, je suggère comment le faire en consommant le moins possible ( svp ne repartons pas une chicane en supposant que je postule que consommer moins est de cravacher des humains, la culture de l’intelligence est la manière de consommer moins en respectant les humains ).
    Et nous ne sommes pas efficace, et il n’apparaît pas de volonté de le devenir.
    Combien du budget de l’État est consacré aux salaires, 40% ?
    Je m’intéresse à cette partie, qui est très nettement abusive.

    J’affirme qu’il serait facile d’augmenter d’au moins 10%, 20% sans trop forcer, la quantité de résultats produits pour le même budget ( tout en améliorant les conditions des humains, mais pas de la manière réclamée par les dirigeants syndicaux, qui actuellement font partie de l’équilibre systémique problématique ).

    On a 4 à 10 milliards brûlés chaque année, que personne ne parle d’aller chercher, juste par terreur de perturber l’ordre des choses . . .. et si en touchant à ça on avait comme effet secondaire de rendre futiles des gens actuellement importants . . . oh non non non on ne fera pas ça.

    Mais aller chercher cet argent actuellement flambé en pure perte, en le transformant en services produisant de la richesse, cela permettrait de mettre fin aux ostinages entre économistes, à qui il ne resterait plus que le beau problème de déterminer quel service produira le plus de valeur.

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  2. 2 août 2014 14 h 55 min

    «Existe-t-il donc une différence entre rigueur et austérité ? ( en économique ? )»

    On peut très bien être rigoureux sans être austère! Ma phrase était sarcastique…

    Cela dit, le mot rigueur a plusieurs sens, dont celui d’austérité. Cela dit, le sens le plus coutant associé au travail (travailler avec rigueur) est plutôt «Caractère d’exactitude, de précision, de régularité de quelque chose.». En économie, austérité signifie «Politique visant à restreindre la consommation par divers moyens, comme la restriction du crédit, l’aggravation fiscale, etc. » Bref, on est en plein dans un jeu sémantique…

    «Combien du budget de l’État est consacré aux salaires, 40% ?»

    Plus que cela, je crois. Ce qui est normal, puisque les services financés par l’État (santé, éducation, services sociaux, garderies, etc.) reposent sur des actes posés par des personnes.

    «cela permettrait de mettre fin aux ostinages entre économistes»

    Ils ne s’entendraient toujours pas sur leurs théories… Donc, ne comptons pas là-dessus!

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  3. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 16 h 04 min

    En suivant les liens je tombe sur ce billet

    La productivité

    C’est fou, vous tenter de résoudre un système de 2 équations à 4 inconnues !
    Pourquoi faites-vous ça ?
    Pour noyer le poisson ? Ou juste parce que vous n’avez jamais fabriqué de biens de vos mains ?
    Pardonnez ma dureté, je suis renversé. Je n’arrive pas à imaginer comment quelqu’un d’aussi intelligent et mathématiquement lettré peut en arriver à fabriquer une modélisation aussi viciée. À l’évidence il y a là pour vous une souffrance émotive que vous ne voulez pas aborder.

    La plus fondamental de vos erreurs méthodologique est de réduire la mesure de productivité à une mesure de commerce.
    La mesure de productivité, d’efficacité, existera aisément chez une personne seule vivant en autarcie dans le bois, n’utilisant pas de monnaie et ne commerçant avec personne.

    Efficacité et productivité n’ont absolument rien à voir avec l’économique !
    Cessez cette perversion, vous nuisez !

    L’efficacité est un taux, mesurable seulement si existe exactement deux variables, la quantité dépensée et la quantité résultante.
    n aliments cueillis par t heures de cueillette
    n chaises fabriquées par t heures de travail
    n patates récoltées par n morceaux de patates semés

    Donc l’entité productrice est une constante ( personne, unité, entreprise, société, etc ).
    La nature de la chose produite aussi.
    Quelle hérésie que de comparer deux artistes performant deux types d’arts, dont la valeur arbitraire fluctue arbitrairement.
    ( D’autant que Céline ne produit que des sons vocaux, alors que les comparés produisent des paroles-particitions-musiques-sons
    )
    D’autant que dans la valeur produite par « l’entité Céline », qui est plus que seulement la personne Céline, il faut considérer le travail produit par la montagne de capital investit par son producteur.
    Cette comparaison est totale folie ! Qu’est-ce que cela venant de vous ???

    La très complexe multiplicité des variables produit un système économique étant votre spécialité, pas la mienne.
    Mais l’efficacité tel qu’il est généralement question n’est absolument pas votre domaine, c’est pour vous un intrant.
    L’efficacité est un champ d’action seyant à ceux pour qui c’est un talent naturel et une compétence acquise, qui n’est pas l’économique, même si le fondement mathématique utilisé est le même.

    De même que moi j’adore profiter de votre talent naturel et vos compétences acquises, pour comprendre ce que devient ce que je produis, apprenez à voir l’efficacité comme une compétence qui est mienne et non vôtre, à suivre par intérêt.

    En insistant comme vous le faites vous nuisez.

    Note :
    Il est un fait qu’ils sont atrocement nombreux les gens importants travestissant l’efficacité pour en faire du cravachage de personnes. Mais cela n’a rien à voir. On ne peut espérer autre résultat que de la perversion esclavagiste de la part de sociopathes pour la plupart n’ayant jamais travaillé à produire quelque-chose. Mais apprenez à ne pas préjuger que les efficacicistes sont de fait tous des esclavagistes.
    Vous seriez . . . vraiment . . . surpris . . . par qui je suis et ce que sont mes valeurs humanistes.
    Voir les humains comme rien de plus que des modèles mathématique, comme je le fais, n’a rien à voir avec la sociopathie esclavagiste. Toutes les émotions, art et valeurs sociales sont eux aussi des attributs modélisables, dont la valeur n’est pas moindre parce que je ne les considère pas comme créations divines.
    Je suis un physicien athée. Je réfère à Darwin, aux maths quantiques et au systémisme scientifique. Je comprends que les humanités n’existeraient pas si la nature (les maths) ne les avaient pas validées comme étant mathématiquement utiles.

    Être inhumain sera hérésie mathématique, cela ne peut être un état stable.
    Méditez cette phrase pour vous réconcilier avec ceux dont vous craignez l’inhumanité.

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  4. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 16 h 06 min

    Je me corrige moi-même. La productivité d’une société fait partie de l’économique.

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  5. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 16 h 15 min

    J’insiste, pardonnez ma dureté, mais les assertion du billets sont envers moi une attaque très violente. L’efficacité est ma vie, la nier par assertion est pour moi une violente agression.

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  6. 2 août 2014 17 h 17 min

    *soupir*

    La relation entre le PIB et la productivité, le taux d’activité et le temps travaillé par travailleur est une identité. Il ne s’agit pas de résoudre cette équation, mais d’analyser ses conséquences et différents scénarios qui en découlent. Cette identité est décrite dans tous les documents portant sur la productivité. La définition que j’utilise est celle de Statcan. Donc toutes les données qui comparent la productivité de l’économie du Québec avec celles du Canada, de l’Europe ou des États-Unis reposent sur cette définition. Que vous aimiez ça ou pas n’y change rien. Et je n’y suis moi-même pour rien!

    La deuxième partie du billet montre justement que cette notion de productivité est bien artificielle, comme l’est le PIB lui-même. Contrairement à ce qu’on entend partout, AVEC CETTE DÉFINITION, la productivité n’a rien à voir avec les vertus qu’on lui prête, que ce soit l’efficacité, la compétitivité ou toute autre vertu. J’ai mis plein de lien sur d’autres de mes billets pour éviter de me répéter (entre autres sur le fait que le PIB est un mauvais indicateur de bien-être et que, en conséquence, comme la définition de la productivité repose sur cet indicateur, il ne peut qu’être tout aussi mauvais…).

    Il semble que je n’ai pas été clair, car vous me reprochez exactement l’inverse de ce que je voulais montrer…

    Je vous invite à mon tour à tenter de comprendre ce que vous lisez avant de reprocher à un auteur de dire le contraire de ce qu’il dit.

    Aimé par 2 personnes

  7. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 17 h 26 min

    Physicien émotif . . .

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  8. Yves permalink
    2 août 2014 17 h 57 min

    Un physicien à la souffrance émotive . 😉

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  9. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 18 h 41 min

    J’ai écris trop vite et n’aurais pas dû référer à la productivité, qui est génériquement une notion d’économique ( mais mon regard spécifique modifie ma définition ), cela a créé de la confusion.

    Évidemment il n’est pas ici question d’efficacité explicitement, mais c’est l’accumulation d’excès de gaspillage qui nous amène à l’action obligée et l’austérité comme vision de solution . Comme seule proposition différente du statu quo, parce que les uns et les autres refusent l’efficacité, chacun à cause de leur contraintes idéologiques.
    Mais l’assertion contenue dans le billet de 2011 est un fondement de la doctrine de l’auteur, donc un intrant implicite du présent billet.

    Mon talent et ma compétence me permettent de voir et comprendre comment le sous-système force le gaspillage, à cause de certaines politiques systémiques volontaires.
    Pour moi l’efficacité est une science, puisque je me réfère aux maths pour en expliquer la nature ( modifier les politiques du sous-système pour atteindre un équilibre plus efficace ).
    À ce niveau il n’y a pas de commerce, ce n’est pas de l’économique.

    Mon discours est d’affirmer que l’efficacité est bel et bien un outil réel, valable, fondamental dans le coffre d’outils des solutions aux problèmes économiques.
    Mais pour l’économiste c’est un intrant.
    Cet intrant sera fournit par moi, il suffira ( faudra ) de me le demander.
    L’efficacité est une expertise propre, dont le résultat est un intrant pour l’économiste.

    La nuisance, que je demande de cesser, est l’assertion que cet intrant ne peut exister.
    Il ne peut évidemment pas exister tant qu’on l’interdit, qui est la situation actuelle.
    L’esclavagiste l’interdit parce qu’il refuse d’abandonner le verticalisme lui étant si profitable.
    L’humaniste l’interdit parce qu’il refuse d’accueillir la notion qu’un humain intelligent, compétent et travaillant peut être la source du gaspillage.

    Nous avons déjà eu un argument sur cette notion.
    Mais je lis dans le billet de 2011 une position encore plus nette, une assertion fataliste de l’économiste sur un domaine qui lui est étranger.

    L’acceptation par l’économiste de ma capacité à lui fournir cet intrant le rendra apte à solutionner les problèmes du système parent.
    L’inverse produit le deadlock actuellement observé.
    .

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  10. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 19 h 04 min

    Par ailleurs poursuivez votre excellent travail.
    Apportez cette correction et vous serez près de la perfection . . . 🙂
    .

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  11. 2 août 2014 20 h 02 min

    Je ne crois toujours pas que vous avez compris mes intentions avec ce billet. Je critiquais justement la vision ultra limité du concept de productivité tel qu’il est utilisé et calculé en économie. En plus, ce billet faisait partie d’une série (enfin, il y faisait suite). Il est certain que de le lire sans avoir lu les premiers donne une image partielle.

    Vous m’accusez encore d’appuyer des concepts que je combats… C’est pour le moins blessant! Il n’y a pas que les physiciens qui ont des émotions!

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  12. 2 août 2014 20 h 46 min

    «L’efficacité est un taux, mesurable seulement si existe exactement deux variables, la quantité dépensée et la quantité résultante.
    n aliments cueillis par t heures de cueillette
    n chaises fabriquées par t heures de travail
    n patates récoltées par n morceaux de patates semés»

    Cette définition (description?), si je la comprends bien, ne tient pas compte de l’efficacité globale de l’utilisation des ressources. Elle ne fait qu’examiner le processus de production sans tenir compte de la pertinence de l’objectif poursuivi. Dans l’exemple, on peut dire que la production de patate peut être désirable, mais cela dépend aussi de la demande de patate, du type de patate produite. Les chaises produites sont-elles les mieux conçues pour leur usage?

    Bref, pour moi, l’efficacité est encore plus globale. Et je ne me demande pas si l’attaque de Tsahal contre les Palestiniens est efficace : l’objectif poursuivi ne l’est pas. C’est bien sûr un exemple extrême (proche du point Godwin, j’en conviens), mais cela s’applique aussi bien à l’efficacité du mode de production de cellulaires dont l’obsolescence est programmée. C’est très efficace pour les objectifs poursuivis par l’entreprise (vendre et s’assurer d’en vendre encore à l’avenir), mais pas du tout pour l’utilisation des ressources limitées de la Terre, ni pour satisfaire aux besoins des humains (en autant qu’on puisse déterminer ce que sont ces besoins!) et encore moins en termes d’équité intergénérationnelle et de véritable développement durable.

    Et, je répète que je tentais de démontrer l’absurde de ces calculs, pas de les défendre! Quand j’ai parlé de la productivité de Céline Dion par rapport aux chanteurs de Death Metal (que je préfère!), j’ai conclu en disant «Mais, ce calcul est encore plus ridicule dans certains domaines.». Cela semble vous avoir échappé…

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  13. Richard Langelier permalink
    2 août 2014 23 h 02 min

    Darwin, tu as sans doute écrit un billet sur la différence entre le chômage de longue durée et le phénomène des chômeurs découragés. Peux-tu nous rappeler à partir de quel moment Stat-Can considère qu’une personne n’est plus chercheuse d’emploi?

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  14. Gilles Turcotte permalink
    2 août 2014 23 h 25 min

    Erreur littéraire, j’ai nommé variables les mesures variables.
    Mais cela ne change pas la valeur de la, oui, description ( volontairement minimaliste ).

    J’ai une abominable mauvaise mémoire . . . Ai-je déjà écrit « on s’obstine sur la même chose » ?
    Il se pourrait, mais c’est peu important, j’oublie aussi les obstinages, sauf cette résistance à accepter qu’il est facile d’optimiser.
    Si cela est accepté, alors fin.

    L’efficacité est évidemment à n-niveaux, autant qu’il y a de sous-systèmes.
    La valeur de la finalité est une notion externe au système qui la produit, cette variable ne peut pas se fixer dans le système producteur, qui produit ce qui est demandé avec les intrants et en conformité des politiques imposées.
    Le respect des humains et de la terre et alouette sont des politiques qui actuellement ne sont pas imposées, parce qu’il n’existe pas de démocratie pour imposer ces politiques voulus par les masses mais pas l’autorité.

    Il faut choisir entre Nash et Dieu.

    Les politiques sont stables, les intrants variables.
    Le système gère optimalement un intrant connu, sinon s’enclenche le processus d’optimisation modifiant le système ( intelligence, adaptation ).
    Asymptotiquement le système atteint la stabilité . Un changement de politique déclenche la ré-optimisation de toutes les hypothèses d’intrant . Un changement de politique trop important cause le chaos, le système va osciller jusqu’à saturation.

    On doit comprendre que l’efficacité est un processus continu, une adaptation continue.
    Un changement environnemental cause un désordre relatif temporaire asymptotique . Un système qui s’adapte produit un extrant modifié qui est un intrant nouveau du suivant, qui doit s’optimiser pour cette nouvelle valeur.

    Les différentes obligations de respect des humains sont des politiques systémiques, des conditions imposées, le système trouve sont équilibre optimal respectant ces politiques.
    On comprend très aisément qu’il n’y a aucun lien entre l’efficacité optimale et le cravachage d’humains.

    Le cravachage d’humains s’observe lorsqu’une autorité ( contaminant systémique ) prend le contrôle du système . La supervision imposée d’une autorité limitée impose une extrême simplification de l’assemblage systémique, cela devient une énorme boîte obèse contenant une grande quantité d’entités réalisant des actions simplistes . Une grosse mélasse . Alors la seule marge d’adaptation devient la simplification des politiques systémiques, les abus sur les humains décidés par l’autorité.

    Alors, l’État est-il un assemblage d’entités autonomes en adaptations continuelles ?
    Ou une grosse mélasse dirigée par une autorité ?
    En conséquence, mon affirmation de potentiel de gain, elle tient ou pas ?

    Je reviens sur la séquence :
    Sur le présent billet je n’ai rien à redire, l’austérité est débile.
    Mais la solution est dans l’efficacité, que personne ne veut explorer ( billet de 2011 ).
    Car elle permettrait de dégager ce qu’il faut pour ne plus être en déficit, tout en augmentant la prestation de services.

    Si on s’entend juste sur ça on a un résultat, mon seul point est sur l’affirmation que le gain d’efficacité est un potentiel réel, qui s’atteint mécaniquement, c’est mon rôle, en fixant les politiques à respecter, c’est votre rôle ( de conseiller le peuple pour qu’il choisisse bien ses politiques ).

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  15. 3 août 2014 0 h 20 min

    @ Richard Langelier

    «Darwin, tu as sans doute écrit un billet sur la différence entre le chômage de longue durée et le phénomène des chômeurs découragés.»

    Enfin un commentaire qui a un certain lien avec mon billet! Je me souviens en général mieux des billets que je viens d’écrire que de ceux qui datent de trois ans (quoique celui sur la productivité m’était cher…).

    Non, je n’ai pas écrit de billet spécifique sur ces deux sujets, mais en ai parlé dans plusieurs. L’expression précise «chômage de longue durée» est en fait un terme général qui porte aussi bien sur les gens qui sont en chômage depuis trois mois, six mois ou un an que sur ceux qui qui n’ont pas travaillé depuis au moins un an (il peuvent ne pas avoir été toujours chômeurs, c’est à dire à la recherche d’emploi). J’ai un peu élaboré sur cette question à https://jeanneemard.wordpress.com/2013/07/04/des-beneficiaires-et-des-chomeurs/ .

    J’ai récemment parlé des chercheurs découragés (qui ne sont pas des chômeurs justement parce qu’ils sont découragés) dans ce billet : https://jeanneemard.wordpress.com/2014/06/30/questions-et-reponses-sur-leconomie/ , en mentionnant qu’ils sont bien moins nombreux que la rumeur ne le prétend.

    «Peux-tu nous rappeler à partir de quel moment Stat-Can considère qu’une personne n’est plus chercheuse d’emploi?»

    Jamais! Dès qu’elle dit qu’elle cherche, elle est comptabilisée dans les chômeurs (même si elle touche des prestations d’aide sociale ou a plus de 75 ans!). Aux États-Unis, la définition est plus restrictive, chercher sur Internet ou dans les journaux (si ça se fait encore…), ne suffit pas. Il faut avoir envoyé un CV ou avoir contacté un employeur. C’est la notion de la recherche «active» d’emploi.

    @ Gilles Turcotte

    «Ai-je déjà écrit « on s’obstine sur la même chose » ?»

    En fait, moi je ne m’obstinais pas avant que vous me lanciez toutes sortes d’accusations parce que je disais la même chose que vous mais que vous aviez mal lu ou mal compris…

    «En conséquence, mon affirmation de potentiel de gain, elle tient ou pas ?»

    Je ne sais pas de quoi vous parlez. J’ai cherché sur la page au cas où j’aie sauté cette expression, mais c’est la première fois que vous l’utilisez.

    «Sur le présent billet je n’ai rien à redire, l’austérité est débile.»

    Enfin un commentaire sur le billet! Richard vous a toutefois devancé… 😉

    «Mais la solution est dans l’efficacité, que personne ne veut explorer ( billet de 2011 ).»

    Mon billet de 2011 portait sur la productivité et disait seulement (et le démontrait) qu’on confond trop souvent la productivité avec l’efficacité. Il n’élaborait nullement sur ce concept. Cela dit, moi, j’ai lu plein de trucs sur ce sujet, Tout le monde voudrait qu’on soit plus efficace (en disant malheureusement et de façon fautive qu’il faudrait être plus productif… voir https://jeanneemard.wordpress.com/2011/07/25/la-productivite-dans-le-secteur-public/ ) et on propose plein de pistes de solutions (méthodeToyota, approche socio-technique, qualité totale ou autres). Cela ne veut pas dire qu’elles fonctionnent!

    « c’est votre rôle ( de conseiller le peuple pour qu’il choisisse bien ses politiques ).»

    Conseiller le peuple serait mon rôle? Je me vois plutôt comme un petit blogueur anonyme qui n’a aucun pouvoir et aucun rôle. Si certains de mes billets peuvent donner matière à réflection à certains lecteurs, tant mieux, mais je ne me fais aucune illusion sur l’impact de mes humbles (ou pas!) écrits…

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  16. Richard Langelier permalink
    3 août 2014 0 h 48 min

    @ Gilles Turcotte

    Vous savez comment quantifier l’efficacité, moi non plus. Un ami m’a raconté que lorsqu’il était col bleu municipal, ils savaient s’il était nécessaire de passer les déneigeuses, mais il fallait attendre les ordres du superviseur. Des personnes perdent leur emploi à la suite d’une dépression [1] Parfois s’ajoute un problème de surdité. Un appareil auditif plus performant que celui payé par la RAMQ [2] pourrait aider la personne, d’abord à avoir une vie plus agréable et aussi à obtenir un emploi. Vous savez comment mesurer l’efficacité des politiques sociales? Grand bien vous fasse. Je peux difficilement adhérer à votre thèse :«Si on s’entend juste sur ça on a un résultat, mon seul point est sur l’affirmation que le gain d’efficacité est un potentiel réel, qui s’atteint mécaniquement, c’est mon rôle, en fixant les politiques à respecter, c’est votre rôle ( de conseiller le peuple pour qu’il choisisse bien ses politiques ).»

    [1] Est-ce un cas de maniaco-dépression pouvant être réglé par une prescription de sel de lithium? Est-ce un phénomène physiologique? Je ne sais pas s’il y a consensus chez les psychiatres.
    [2] Un seul si x décibels sont perdus avant l’âge y.

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  17. Benton permalink
    3 août 2014 1 h 49 min

    @Gilles Turcotte

    La productivité est quelque chose de très relative,et c’est d’autant plus vrai lorsque l’entreprise est grosse. Travaillant moi-même pour une multinationale, on m’a déjà fait comprendre a divers reprises que l’important n’est pas la productivité de ce qu’on rapporte à l’entreprise mais à son patron immédiat!

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  18. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 14 h 56 min

    Benton, en cours de discussion j’ai volontairement laissé le mot productivité car cela cause une confusion ici . Je laisse donc finalement entièrement la notion de productivité aux économistes .
    Je m’intéresse à l’efficacité des sous-systèmes fabriqués.

    À priori je demande pardon à Darwin pour le manque de structure, qui l’irritera, mais il me faudrait rédiger une thèse et je n’ai pas le temps.

    Tel que Richard et vous l’avez noté, tous les systèmes actuels sont contaminés d’autorité.
    Mathématiquement, théoriquement, l’autorité est un processus, il se déclenche lorsque les pré-conditions existent, il modifie ces conditions et se termine.
    L’autorité en tant qu’entité ne se terminant pas est une aberration, un contaminant systémique.

    En théorie un système existe pour satisfaire un besoin et existera tant qu’existe le besoin . En pratique tous les systèmes meurent . Mon observation est que les systèmes déclinent et meurent à cause de la contamination autorité . Le contaminant autorité réduit l’efficacité . La taille du système est ce qui donne de l’espace à l’autorité . Le système va donc grossir, devenir trop contaminé et s’effondrer ( en postulat d’environnement stable durant ce cycle ).

    Toutes les civilisations de l’histoire se sont effondrées à cause du contaminant autorité.

    Benton, vous avez extrêmement clairement identifié comment l’autorité est un contaminant . Tant que ce poste-autorité est occupé par une personne équilibrée, consacrant son énergie à produire des politiques menant à un équilibre efficace, tout est bien . Mais cette situation ne peut être stable, car le système parent a créé des politiques favorisant l’autorité, le système va nourrir ce contaminant en favorisant les individus toujours plus égocentriques, jusqu’au point où le système devient consacré à satisfaire le contaminant et non le besoin.

    En entreprise privée, cette spirale est tempérée par la pression de la concurrence, qui la limite et la ralentit, mais pas dans l’État.
    On a donc un État entièrement consacré à satisfaire l’autorité, et pas du tout le citoyen.
    Et comme il n’y a pas de réelle démocratie, l’autorité politique n’a pour le citoyen qu’un intérêt partiel.
    Mais cela est un énoncé de productivité, pour introduire . La notion d’efficacité se situe dans les sous-systèmes producteurs.

    Il est impossible à un sous-système d’atteindre un équilibre efficace en présence d’autorité, qui est un frein à l’ajustement autonome des composants du système, condition fondamentale d’efficacité .
    Un système efficace est celui dans lequel le degré de liberté des composants est maximal, ce qui est contraire à ce que cherche l’autorité.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Degr%C3%A9_de_libert%C3%A9_%28physique_et_chimie%29

    Ici s’introduit ma précédente affirmation, il faut choisir entre Nash et Dieu.
    Si on croit en Dieu, créateur d’univers, alors on a la foi qu’un jour l’autorité sera bénéfique.
    Si on rejette Dieu et admet l’incertitude et le hasard, créateur d’univers, alors on comprend que les choses existent sans autorité et alors on commence à percevoir comment l’autorité en tant qu’entité stable est un contaminant, une aberration mathématique.
    (
    Athée ou pas, on nous enseigne dès notre naissance à avoir une structure de pensée religieuse, postulant que les choses existent pour une raison, donc par décision d’une autorité . Rien n’est plus anti-scientifique que le concept de Mère Nature décidant ce qui est bien . Mais cela repose sur la confortable structure de pensée religieuse, dont l’autorité est la condition fondamentale d’existence . La structure de pensée scientifique postule que les choses existent par hasard et que l’équilibre élimine de ce hasard ce qui est inefficace . L’introduction artificielle d’autorité contamine ce processus ainsi que les politiques, donc l’atteinte d’efficacité .
    Là ici des angoissés de la vie seront terrorisés que je sois en train de suggérer de terminer des personnes inefficaces . Wo, les nerfs, si Dieu existe pas, Satan non plus.
    )

    Le contaminant autorité n’est possible que par le manque de littératie d’un grand nombre, ce qui empêche la démocratie . Graduellement l’augmentation de la littératie évacuera la contamination autoritaire ( Ici on comprend pourquoi l’autorité s’oppose à l’instruction avancée pour tous, ainsi que la philo. ).
    Au final on aura un assemblage complexe et équilibré de sous-systèmes, gouverné par l’ensemble des humains, sans contamination religieuse, donc d’autorité.
    Moi je serai mort.
    Dans l’intérim, la direction à prendre est de tendre à faire diminuer systématiquement l’autorité . Cela se fera simplement par la prise de conscience et la connaissance de l’effet efficacicide de l’autorité . La distribution de la connaissance de cet effet produira un changement des politiques systémiques .

    Pour l’instant cela n’est pas, car dès notre naissance nous sommes soumis à un continuel processus d’inoculation de respect de l’autorité.
    Le lecteur aura remarqué que je me suis sevré de ce conditionnement . . . aidé d’un talent naturel.
    Il m’est possible de voir ce que je vois car je suis arrivé à invalider mathématiquement l’entité autorité . Inversement à valider le processus autorité .

    Comment se créent les politiques en l’absence d’autorité ?
    Par démocratie, par consensus ( merci à Darwin pour sa transmission d’une intéressante définition du consensus ).
    Il faudra un haut niveau général de littératie .
    Les humains existent sans autorité, sans la volonté de Dieu, c’est donc l’assemblée des humains qui fixe les politiques et non le droit divin ( attribuant le pouvoir à l’autorité ) .
    Ces humains peuvent alors sans réserve fixer des politiques de respect des humains, le système sans autorité ne pourra faire autrement que de s’y conformer . L’atteinte d’efficacité ne peut alors heurter les humains .
    Ensuite ce système global fabrique des sous-systèmes et en fixe les politiques . Les humains impliqués dans les sous-systèmes ont une incidence auto-déterminante sur ses politiques . Ici intervient le processus autorité . En cas de blocage systémique, ce processus est déclenché pour terminer ce blocage et modifier les causes d’occurrence, dont les politiques . Le pouvoir de ce processus est validé par l’effet d’efficacité de son action . Donc agir contre les politiques générales de l’assemblée des humains ( contre la vertu ) cause l’invalidité .

    Voici ici une affirmation hérétique : Nash fonctionne, l’équilibre général fonctionne . Darwin, Maynard-Smith, le néo-libéralisme, tout ça fonctionne .

    Mais voilà, ça n’a jamais existé.
    Ce qui est implanté est une perversion contaminé par l’autorité.
    Toute ces équations décrivent des réalités sans autorités.
    De très loin le plus intéressant est Maynard-Smith, qui a tout simplement mesuré un système sans autorité existant pour vrai et conforme à l’équilibre général.
    La cause du mal dont on souffre n’est pas la théorie d’équilibre, c’est le contaminant autorité.

    Voilà succinctement ( et sans structuration, désolé Darwin ) sur quoi je me base.
    .

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  19. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 15 h 33 min

    Darwin me reprochera de ne parler d’aucuns chiffres, aucunes mesures, aucunes valeurs, aucunes évaluations . Mon univers est fonctionnel . C’est une question de paradigme . Je ne suis pas économiste .
    Mon symbole préféré est le % . Est-ce mieux ou pire ?
    Si c’est mieux tant mieux, si c’est pire on change.
    L’univers est composé d’entités n’ayant aucune notions de chiffres ou de mesures, et il est optimal.

    Je m’intéresse à l’économique pour ma culture, pour ma compréhension systémique, par curiosité, par horizontalité, par autonomie, mais la vision du monde que je lis des économistes m’apparaît étrange.
    Je n’en juge pas la valeur, cela est, cela existe, j’ai mon univers où je suis à l’aise, qui vous apparaît insensé, il est pourtant très matériel, autant que virtuel.

    Dans un univers sans autorité, la complexité est simple : Les choses existent, qu’on les comprennent ou pas.

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  20. 3 août 2014 15 h 49 min

    «À priori je demande pardon à Darwin pour le manque de structure»

    C’est surtout dans les livres que j’apprécie la structure, mais, il est vrai, aussi dans les textes!

    «Darwin me reprochera de ne parler d’aucuns chiffres, aucunes mesures, aucunes valeurs, aucunes évaluations »

    Là, vous me prêtez une fixation que je n’ai pas… Ce n’est pas parce que le créneau que j’ai choisi fait grand usage des faits et des données que je les exige dans tout type de textes.

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  21. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 15 h 50 min

    Note : Toutes les « méthodes » d’augmentation d’efficacité sont basées sur l’autorité apportant son « apport » au système . Cela ne fonctionne que si le travail est simpliste, sinon le coût excède le gain . Les populaires mécaniques de gain d’efficacité sont incompatibles avec l’augmentation du degré de liberté . L’autorité n’est pas suicidaire, elle ne peut fonctionner autrement qu’en augmentant ses contrôles énergivores.
    Si on admet que la liberté d’adaptation rend efficace on ne peut admettre que le contrôle rend efficace.

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  22. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 17 h 14 min

    Dans mon désordre j’ai oublié un élément.
    Qu’il soit réel ou non, démontrable ou non, que l’État a une productivité négative, capitalophage, la perception politique est à l’effet que cela est réel.
    Donc l’entité capital cherche à fuir le Québec par peur irrationnelle ou à raison.
    Quoiqu’il en soit de la justification de cette fuite, tant que l’État a des processus inefficaces et aucune intention d’en changer, politiquement il est impossible d’imposer des politiques de retour forcé.
    Que ce soit réel ou pas, tant que l’entité capital peut invoquer sa peur d’un État aux processus capitalophages , il sera impossible d’imposer son retour.

    La démonstration ferme que les processus sont fonctionnellement efficaces est essentielle à la mise à mort de cet argument politique détruisant le pouvoir d’agir contre la fuite du capital.
    .

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  23. 3 août 2014 17 h 20 min

    «Donc l’entité capital cherche à fuir le Québec par peur irrationnelle ou à raison.»

    Là, j’exige des données ou des faits!

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  24. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 17 h 46 min

    Je parle de perception politique, d’un argument invocable .
    Ça peut exister même totalement inventé
    J’imagine la projection d’une hypothèse générant un argument réel.
    J’anticipe que même si, mettons, QS prend le pouvoir, il ne sera pas possible de forcer le retour du capital, cet argument politique l’empêchera.
    Même si basé sur une chose possiblement inventée, il existera un doute dissolvant la base du levier politique.
    🙂 Les politiciens ne se basent jamais sur des faits . . .

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  25. Richard Langelier permalink
    3 août 2014 18 h 46 min

    Je te rappelle, Darwin, que Gilles Turcotte t’a donné le mandat d’expliquer ses commentaires au peuple (dont je suis membre, tout comme Benton et les lecteurs de Jeanne Émard). Moi le phonème Nash évoque l’automobile éponyme http://www.ridelust.com/the-10-uncoolest-cars-of-all-time/.

    J’ai souvenir aussi du groupe http://fr.wikipedia.org/wiki/Crosby,_Stills_%26_Nash_%28and_Young%29 .
    Je viens de découvrir http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Forbes_Nash : «Les années 1990 ont permis d’assister à un retour de son génie, desservi par un esprit très affaibli. Il reçoit le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 1994, pour ses travaux d’étudiant à Princeton sur la théorie des jeux. Il envisage encore d’établir des résultats scientifiques significatifs.».

    Cela étant, j’admets qu’il m’arrive d’écrire des commentaires fort hermétiques, moi aussi.

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  26. 3 août 2014 20 h 42 min

    «Je viens de découvrir»

    Et oui, c’est de ce Nash dont il parle… Je crois!

    «Ça peut exister même totalement inventé»

    C’est peut-être parce que je ne suis pas physicien, ni physician, (je ne me guérirai jamais, même pas de ma manie de faire des mauvais jeux de mots 🙂 ), mais, avant de dire ce que ferait QS avec ce problème, encore faudrait-il démontrer qu’il existe. Je n’ai, personnellement, jamais entendu parler de fuite de capitaux au Québec depuis l’affaire de la Brinks… aventure au cours de laquelle il n’y en avait justement pas eue!

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  27. Gilles Turcotte permalink
    3 août 2014 22 h 24 min

    http://en.wiktionary.org/wiki/I_rest_my_case

    Note : L’autorité est invalide, mandater serait m’invalider

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  28. 4 août 2014 0 h 32 min

    @Gilles Turcotte

    Je suis d’accord avec vous sur l’autorité…. sauf que l’on surestime l’impact de la concurrence sur l’efficacité dans le privé. La nature même du privé est de détruire la concurrence. Au niveau de la fonction publique, il ne serait question de concurrence puisque l’État n’est pas une « société » (corporation) mais une partie intégrante de la société. (Dans une démocratie qui joue son rôle évidemment.)

    D’ailleurs le système de santé américain qui repose sur le privé n’est pas un exemple d’efficacité par rapport a tous les systèmes publics. Mais il est vrai qu’il est très efficace à générer des profits. Personnellement, je crois que la priorité d’un système de santé , c’est de soigner les gens et non générer des profits!

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  29. Gilles Turcotte permalink
    4 août 2014 13 h 42 min

    Benton, à l’évidence vous avez vécu . Je n’ai pas voulu laisser penser que la concurrence est une solution, juste que cela est une variable d’action favorable p/r à l’État hyper-politique, cela retarde l’inévitable . Le contaminant est l’autorité et la solution est sa réduction . D’ailleurs je crois observer de plus en plus de start-up et filiales financés par les grands holdings . Les dirigeants observent que cela est efficace, je me demande combien d’eux comprenent que c’est la réduction d’autorité qui rend cela efficace et que cela serait possible dans le holding . Cela est possiblement trop hérétique et politiquement risqué d’en parler quand on est en autorité . Ma plan de réingénierie est doux, il ne cible doucement que cette variable ( KISS ) . Mais par extension la réduction d’autorité crée la concurrence . Benton vous venez d’ajouter de la valeur, je viens de voir un axe fonctionnel à explorer en mettant spécifiquement ces variables en relation . Merci, je mettrai votre nom dans mon plan ( ben oui, cela déplaît beaucoup, j’ai un plan récemment mis en mouvement ( mais je suis Agile, alors le plan est mouvant )) .

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  30. Yves permalink
    5 août 2014 6 h 01 min

    Yé donc ben chanceux Benton! Gilles va le mettre dans son plan, chu jaloux! 😦

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  31. Gilles Turcotte permalink
    5 août 2014 13 h 10 min

    Je suis horizontaliste anti-autorité, s’y joint qui veut, j’y joins qui s’expose . Même que la concurrence dans l’intelligence collective ouverte pourrait faire que ce ne soit plus mon plan . C’est un plan.

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  32. Yves permalink
    5 août 2014 14 h 31 min

    C’est bien d’être « Agile » et d’avoir un plan B,C,D, c’est plus prudent. Il n’y a rien de mieux que la mouvance pour se préparer à l’imprévu. Voyez ce qui arrive à nos alouettes chéries monsieur Turcotte, il n’avait pas prévu d’autre plan si jamais Smith faisait patate et regardez le résultat.

    Cependant, je sens qu’ici je m’éloigne très profondément du sujet du billet de ce cher monsieur Darwin et vu que je n’ai rien d’intelligent à rajouter sur son excellent billet, hé bien, à partir de maintenant je me tais.

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  33. Gilles Turcotte permalink
    5 août 2014 19 h 57 min

    Mais qui donc décide de ce qui est approprié ou intelligent ? . . . L’autorité ?
    J’ai dit que je suis athée . Je suis devenu athée . Philosophiquement totalement athée.
    C’est un choix, un profond cheminement.
    Je suis un scientifique : La vérité n’existe pas, le bien et le mal n’existent pas.
    Il y a bien longtemps que j’ai passé l’âge de me faire dire ce qui est bien ou mal.
    Il y a bien longtemps que j’ai découvert que mon opinion vaut pas moins.
    Je sais très bien que quand on comprend pas c’est qu’on a pas compris, que parfois quand on comprend bien on fait semblant de comprendre.
    Les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent . . . S’agirait pas de se mettre à se croire des choses.

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  34. Gilles Turcotte permalink
    5 août 2014 20 h 27 min

    De la concurrence :

    Attention de ne pas confondre concurrence et prédation.

    La concurrence n’est de l’économique ( si ma compréhension de l’économique est correcte ( qui est l’observation-mesure, compréhension-modélisation, donc prédiction de la valeur de l’activité humaine )) .
    La concurrence est la lutte entre les entités pour l’accès à la ressource limitée, nécessaire à la survie des entités .
    En situation d’entités excédant la ressource, les moins efficaces n’en reçoivent pas et dépérissent .
    L’économique entre en jeu parce que l’humain fabrique une partie de sa ressource, l’équation devient compliquée.

    L’hostilité observée entre entreprises privées n’est pas de la concurrence, c’est de la prédation.
    C’est une bien jolie nuance.

    La prédation est la manière de capturer la valeur contenue dans une entité, de consommer les ressources concentrées dans cette entité.
    Dans le système naturel, le prédateur est rarement un concurrent de la proie, et il existe des politiques d’équilibre ( issues du hasard évidemment ( comme le parasitisme, externe à la proie, qui n’en est qu’un vecteur inconscient ))

    À priori, il me semble que la prédation d’entreprises découle du contaminant-autorité, dont l’énergie est consacrée à augmenter ses « richesse et pouvoir » et non à créer de la valeur .
    Une entreprise ayant peu de contaminant-autorité sera peu prédatrice ( les sart-up recherchent l’efficacité à accéder à la ressource, pour consommation, et/ou l’efficacité à créer de la ressource, à vendre ) .
    L’excessive prédation découle du contaminant-autorité bloquant l’ajout de politiques au système socio-économique, laissant les entreprises consommer les humains .
    Si les politiques systémiques protégeaient mieux les humains, elles protégeraient par extension contre la prédation, les humains doivent devenir indigestes ( stratégie naturelle anti-prédation ) .
    (
    Dénonçons vivement le concept de ressources-humaines.
    Les humains ne sont pas des ressources.
    Dans une entreprise de savoir l’humain EST le savoir, il est la machine de cette usine, consommant des ressources-informations .
    )

    En contexte de services publics, la concurrence est un intrant fonctionnel .
    L’inefficacité actuelle résulte de l’absence de cet intrant, dont l’autorité ne veut pas .
    L’efficacité d’un système résulte de l’action de son processus-optimisation .
    La concurrence est à la fois le déclencheur et l’intrant de ce processus .
    La présence de concurrence déclenche le processus, l’intensité de l’intrant augmente l’action du processus .

    Deux hôpitaux publics offrant des services concurrents se partageront la clientèle .
    Les clients choisiront celui offrant le meilleur service .
    Une baisse de fréquentation est une baisse de ressources pour les entités du système, c’est un intrant du processus d’optimisation .

    Attention ! Ce n’est pas parce que ça ne marche pas que ça ne marche pas !
    Toutes les expériences de concurrences publiques échouent toujours pour la même raison, qui n’a rien à voir avec l’équilibre .
    Évidemment, c’est à cause du contaminant-autorité .
    Tous les systèmes publics sont affligés d’une extrême autorité, qui va ABSOLUMENT TOUJOURS construire des systèmes visant d’abord à satisfaire l’autorité .
    Les privatisations actuelles et passées AUSSI visaient à satisfaire d’abord l’autorité.
    Aucune expérience actuelle ou passée n’est valide.

    La mise en concurrence non-prédatrice ça fonctionne, ça cultive la diversité et ça réduit l’autorité.
    On l’observe avec les holdings popant des filiales en concurrence, ça fonctionne.

    Aucune hypothèse publique ne sera valide sans d’abord réduire l’autorité, qui contamine toutes les tentatives.
    Si on postule la réduction d’autorité, l’hypothèse de concurrence publique fonctionne, il existe des micro-occurrences aléatoires qui valident cela .

    * * *

    Ici je publie un aparté pour signifier aux agacés de consacrer du temps à philosopher sur ce qu’est l’horizontalisme, dont fait partie le web 2.0 . L’horizontalisme vous donne tout pouvoir à vous seul de décider votre rôle et votre valeur . Moi il y a bien bien longtemps que j’ai décidé de n’être jamais un faire-valoir obéissant . Si vous ne savez pas ce qu’est l’horizontalisme, alors que moi je sais, je vous invite à cesser de me prendre de haut en pensant que je ne sais pas des choses parce que vous ne les savez pas . Moi je sais qui je suis, j’adore lire Darwin, il connait une montagne de choses que je ne connais pas . Je ne m’en sens pas du tout petit pour autant . J’insiste, quand on ne comprend pas c’est qu’on a pas compris, cela ne signifie pas qu’il n’y s’y trouve rien et que personne n’y a rien compris . Après votre moment de réflexion philosophique, faites une recherche sur ce qu’est l’intelligence collective .

    Au plaisir . . . Moi j’ai du plaisir, car j’ai appris à apprendre
    .

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  35. 6 août 2014 0 h 43 min

    J’ai toujours eu un certain malaise avec le mot concurrence. Cela implique qu’il y a un gagnant et un perdant. (L’autorité, c’et déjà ça!) De plus, dans le domaine de l’économie, la concurrence est quelque peu surfaite.

    Krugman a d’ailleurs reçu le Nobel de l’économie (Bien que le Nobel de l’économie n’existe pas vraiment comme tel, Alfred Nobel considérait que l’économe n’était pas une science) qui explique en gros pourquoi les Suédois achètent des voitures américaines et les Américains achètent des voitures suédoises…(En fait, que la concurrence n’est qu’un facteur parmi tant d’autres…..)

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  36. Gilles Turcotte permalink
    6 août 2014 9 h 49 min

    Benton votre apport est un intrant très intéressant, vous ajoutez de la valeur.

    La vérité n’existe pas . Aucune proposition de solution n’est la solution . La concurrence est une variable, en effet . Un outil . Les humains choisissent leurs outils.

    Il me semble utile ici de préciser que je fonctionne par expérimentation et approximations successives, j’énonce ce qui me semble valide suite à réflexion et j’attends que l’intelligence collective confirme ou invalide ma réflexion.
    Rien de ce que j’affirme n’est une vérité.

    Je crois que c’est ce qui choque plusieurs, on en comprend que je tente de me positionner comme maître du dogme, parce que nous sommes tous conditionnés à boire les vérités affirmées par les autorités.
    Une affirmation, même sur un ton affirmé, n’est jamais une vérité.

    Je suis philosophiquement totalement athée, j’ai une structure de pensée scientifique, l’autorité n’existe pas et la vérité n’existe pas . Je ne suis pas une autorité, je ne possède aucune vérité et n’affirme aucune vérité . Je ne fais que considérer valide ce qui n’est pas démontré invalide.

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  37. Gilles Turcotte permalink
    6 août 2014 13 h 31 min

    Benton, la concurrence n’est pas un concours à la fin duquel le non-gagnant meurt, c’est un processus continu, une mouvance créant l’adaptation, l’optimisation.
    Nous, étant porteur de cet attribut humaniste qu’est la solidarité, nous pouvons hyper-facilement décréter cette politique systémique qu’est le minimum garanti, préservant la possibilité au dernier de s’améliorer, sans menace de prédation.
    Entre le capitaisme consommant les humains et le communisme égalisant, je viens de décrire le socialisme, qui est ce vaste espace entre les deux extrêmes.

    Il serait très facile d’ériger un cadre compétitif stimulant l’optimisation, tout en énonçant des politiques empêchant la prédation.
    Mais il faut la démocratie, que nous n’avons pas, l’autorité ne veut pas.
    Il faut d’abord réduire l’autorité, par éducation . Merci Darwin.

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