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Qu’est-ce que le secteur financier apporte à la société?

13 mars 2015

finance_sociétéDans mon dernier billet, j’ai résumé la première de deux études portant sur le secteur financier que j’ai lues récemment grâce au blogue Economist’s View. La deuxième, que je vais présenter dans ce billet, est intitulée Does Finance Benefit Society? (Est-ce que la société profite du secteur financier?). Cette étude a été écrite par Luigi Zingales, professeur en entrepreneuriat et en finance à l’Université de Chicago. Elle provient donc d’une personne exerçant sa profession à l’intérieur du monde de la finance et permet ainsi un éclairage différent et moins technique que celui présenté dans le précédent billet.

L’étude

– Introduction

L’étude commence en citant un sondage montrant que plus de personnes aux États-Unis considèrent que le secteur financier nuit à l’économie (48 %) que de personnes qui pensent qu’il y contribue positivement (34 %). L’auteur précise que cette perception ne vient pas seulement du rôle de ce secteur dans la dernière crise, mais aussi du fait que ce secteur est caractérisé par ses activités de recherche de rente (activités qui consistent «à favoriser la recherche d’une rente obtenue à l’aide de la manipulation ou de l’exploitation de l’environnement économique ou politique, plutôt qu’un revenu correspondant à une activité apportant un surplus de richesse pour la collectivité»). L’auteur ajoute que les professionnels de la finance auraient tort de ne pas tenir compte de cette perception, d’autant plus qu’elle repose sur une grande part de vérité. Ils devraient plutôt reconnaître les défauts de leur secteur et travailler à les corriger.

– Pourquoi en tenir compte?

Pour l’auteur, le secteur financier n’aurait pas été obligé de verser 139 milliards $ en amendes en deux ans s’il n’avait rien à se reprocher! En plus, de nombreuses activités financières tendent à apporter des revenus aux acteurs du secteur plutôt qu’à contribuer au bénéfice de la société. Il donne en exemple les attaques de George Soros contre la livre et contre les monnaies asiatiques (notamment en Malaisie) dans les années 1990, attaques qui l’ont certes enrichi, mais qui ont nuit à des millions de personnes (et en ont tués un grand nombre). Ainsi, l’enrichissement d’un financier est toujours vu plus suspect (avec raison!) que celui d’un inventeur comme Steve Jobs (quand même suspect…).

Le rôle du secteur financier dans «l’achat» de l’appui des politiciens en contribuant largement à leur élection crée aussi (encore avec raison!) la désapprobation, voire la rage de la population. La contradiction de ce secteur qui prône le rehaussement de la concurrence et forme en fait un oligopole et se dote d’un lobbying gigantesque pour s’assurer que les règles continuent de le favoriser choque également (il y a de quoi!).

– Quels sont les bénéfices apportés par le secteur financier?

Même les critiques les plus lapidaires du secteur financier reconnaissent son apport essentiel au bon fonctionnement de l’économie (l’auteur cite Joseph Stiglitz, cinglant envers ce secteur). Par contre, les financiers ont plutôt tendance à exagérer ses bénéfices, notamment en croyant que ce secteur fonctionne dans le cadre d’un marché efficientles marchés financiers sont le meilleur guide possible pour connaître la valeur des actifs économiques et donc pour prendre des décisions concernant les investissements et la production», prétend cette croyance), alors qu’il ne l’est pas du tout (voir entre autre ce billet qui montre que cette hypothèse est ce qu’on appelle une idée zombie, démontrée fausse, mais toujours vivante!)! Le précédent billet a en outre montré qu’un trop gros secteur financier nuit à la croissance des autres secteurs économiques et à leur productivité, ce que souligne aussi l’auteur en citant d’autres sources allant dans le même sens.

– Un secteur financier hypertrophié

Alors que son rôle traditionnel de prêts aux individus et aux entreprises est en général bénéfique pour la société, ses activités plus récentes profitent plus souvent à des individus qui recherchent des rentes qu’à la société, qui en subit au contraire les contrecoups. L’auteur donne quelques exemples d’activités nocives pour la société :

  • la tromperie des investisseurs profanes : cette tromperie se fait aussi bien en leur vendant des produits toxiques pour s’en débarrasser qu’en leur proposant des produits que seuls des experts peuvent comprendre;
  • le mode de paiement des dirigeants : en les payant avec des options d’achat, on les incite à prendre des décisions risquées à court terme; or, c’est trop souvent la société qui paie pour les dégâts quand les risques tournent mal, alors que, quand ils tournent bien, ce sont ces dirigeants qui touchent le gros lot; on parle alors de la privatisation des gains et de la socialisation des pertes (ou, pile je gagne, face tu perds!);
  • la déréglementation : idem : quand tout va bien, la déréglementation fait augmenter les profits des entreprises financières, mais, quand ça va mal (et la déréglementation contribue à ce que ça aille mal), les dégâts sont trop souvent absorbés par la société;
  • les garanties gouvernementales : quand le gouvernement garantit les prêts (par exemple, sur des hypothèques), il incite les entreprises financières à prendre plus de risques et… (autre idem!);
  • la fraude : l’auteur rappelle que les amendes payés par le secteur financier ont atteint 139 milliards $ en deux ans et qu’elles ne représentent que la pointe de l’iceberg, notamment parce que les entreprises qui ont fait faillite en raison de fraudes n’ont pas payé d’amendes et que bien d’autres ne se sont pas fait prendre (ou, parce qu’on n’a pas pu amasser suffisamment de preuves contre elles)… Pire, bien des cas de fraudes font partie intrinsèque de la culture d’entreprise. L’auteur craint que «la fraude soit devenue une caractéristique [du secteur financier] et non un bug». Dans le même sens, l’auteur a maintes fois observé que les clients sont trop souvent considérés comme des sources de revenus qu’on n’hésitera pas à lessiver pour le profit de l’entreprise (ou pour soi-même);
  • les conséquences : toutes ces activités résultent en un transfert des revenus des plus pauvres vers les plus riches. On gaspille en outre les compétences des citoyens les plus brillants pour inventer des produits qui tromperont les clients (cela rejoint la conclusion du billet précédent).

– Est-ce que la recherche peut contribuer à solutionner ces problèmes?

Sûrement, certaines recherches empiriques ont d’ailleurs permis de révéler de nombreux problèmes et scandales (collusion chez les agences de notation, fraudes dans les évaluations de la valeur de maisons, disparition de recommandations d’analystes, etc.). Et, il n’y a rien de plus efficace pour combattre la culture du secret que de révéler les tactiques employées. Mais ce type de recherche est de plus en plus difficile à mener. D’une part, les données des entreprises financières sont gardées jalousement secrètes, même celles des entreprises quasi-gouvernementales comme Fannie Mae et Freddie Mac. D’autre part, ces entreprises ne fournissent généralement des données que lorsqu’elles financent des recherches dont elles peuvent influencer les résultats pour qu’ils soient à leur avantage. Selon l’auteur, la recherche théorique peut aussi apporter des contributions importantes, mais en prenant de nombreuses précautions qu’il serait fastidieux de lister ici (d’autant plus que l’auteur ne m’a pas convaincu, car les résultats de ce type de recherches dépendent beaucoup des hypothèses de départ).

– Et l’enseignement?

Étant professeur de finance, l’auteur ne pouvait pas passer à côté du rôle que peut jouer l’enseignement pour corriger les problèmes soulevés dans son document. Le premier point qu’il analyse est le faible niveau de normes morales dans cette industrie. Selon de nombreuses études, cette lacune s’explique en partie par les motivations qui portent les candidats à se diriger dans ce domaine (ils sont entre autres plus égoïstes que la moyenne des étudiants). Ensuite, d’autres études montrent que cet état empire au cours de leurs études (ils deviennent encore plus égoïstes et moins préoccupés par le bien commun). Cet état déjà peu enviable se détériore encore quand ils obtiennent un emploi dans le secteur financier (l’auteur parle carrément d’endoctrinement, de culture industrielle).

Un étudiant de Gary Becker (un économiste qui pensait que toutes nos décisions relèvent de l’économie et sont prises comme si nous étions des homos œconomicus) a déjà dit être devenu amoral (comme la majorité des autres étudiants de ce cours) quand leur professeur leur a «enseigné» que le choix d’une personne face au crime ne repose que sur le calcul de l’utilité d’un crime par rapport à la désutilité de se faire prendre. Face à un tel discours, on peut voir à quel point l’enseignement de l’économie (et de la finance) peut transformer une personne normale (ou presque, puisqu’elle a choisi cette discipline…) en un être amoral qui peut justifier «scientifiquement» son amoralité.

L’auteur croit que les professeurs d’économie et de finance devraient au contraire insister sur le fait que le fonctionnement de l’économie repose justement sur des comportements qui respectent les normes sociales (sans un minimum de confiance, aucune transaction ne se ferait). Il ajoute que les lacunes qu’il mentionne dans son document devrait être enseignées. Il résume finalement ainsi le rôle qu’il voit aux professeurs du domaine :

«D’une part, nous devons mieux expliquer et documenter la contribution de la finance à la société. D’autre part, nous devons comprendre que certaines des critiques qui sont soulevées contre nous sont fondées. Plus important encore, nous avons besoin de nous prémunir contre les risques de devenir de simples porte-parole de l’industrie financière.»

Et alors…

Dans l’amorce de ce billet, j’ai écrit que, comme cette étude provient d’une personne exerçant sa profession à l’intérieur du monde de la finance, nous pourrions ainsi bénéficier d’un éclairage différent. En fait, il s’agit plutôt d’un éclairage complémentaire! Au bout du compte, j’ai préféré cette étude à celle que j’ai présentée dans le billet précédent. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai choisi de présenter l’autre en premier, même si je l’ai lue après!

Si le monde de l’économie et de la finance avait plus de Luigi Zingales et moins de Gary Becker (et autres néoclassiques), nous n’aurions peut-être pas vécu la dernière crise. Mais, malheureusement, le système capitaliste et le secteur financier semblent produire plus de Becker que de Zingales…

10 commentaires leave one →
  1. 16 mars 2015 11 h 22 min

    Je gagne ma vie grâce à l’inefficience des marchés financiers. Si les marchés devenaient parfaitement efficients, je perdrais mon emploi. Ne comptez donc pas sur moi pour défendre la théorie de Fama.

    Ceci dit, comment fait-on pour profiter de l’inefficience de marché? D’abord il faut comprendre ce qui rend le marché inefficient, et ensuite on se positionne en conséquence.

    La théorie de Fama – un peu comme les théories de Newton et d’Einstein sous certaines conditions – tient très bien la route à court et moyen terme. Le marché est très efficient disons sur un an, il est très difficile de « battre le marché », même sur 5 ans. L’an passé seulement 10% à 20% des gestionnaires de portefeuille américains ont battu le S&P500! Au cours des 5 dernières années, c’est à peine 25% qui battent leur indice de référence aux États-Unis.

    C’est à plus long terme que ça se corse pour Fama et que l’inefficience surgit sous la forme du cycle économique. Et ce qui cause cette inefficience est évidemment la politique monétaire et la structure frauduleuse du système bancaire. Chaque bulle est précédée d’une augmentation substantielle de la quantité de monnaie et de dette. Puis l’inflation accélère, la banque centrale ferme le robinet et c’est la récession. C’est l’interférence de la banque centrale qui génère les distorsions sur les marchés financiers. Quand on comprend le fonctionnement du système, on peut en profiter.

    Prenez cet excellent graphique qui montre à quel point les taux étaient bas en Europe-périphérique, ce qui a alimenté la bulle, qui a ensuite implosé en récession. Ces bas taux d’intérêt ont résulté du fait que la BCE a inondé la zone Euro de monnaie, finançant un château de carte de dettes insoutenables.

    Prenez ensuite les réserves fractionnaires. La Banque Royale n’a qu’à prendre un T-bill de son portefeuille, le vendre à la Banque TD avec une promesse de le racheter à prime demain matin (ce qu’on appelle un « repo agreement»). Le Banque Royale utilise l’argent pour prendre une position à court terme sur le marché. La Banque TD peut ensuite prendre le T-bill et le mettre en garantie contre un prêt à la Banque du Canada, lequel lui permettra aussi de financer une position à court terme sur le marché. Ce montage vient à échéance le lendemain, mais sera refait chaque jour, ce qui résulte en une création de monnaie. Puis, lorsque le cycle changera, la position sera dissoute, et la monnaie disparaît. Elle sort alors du marché, qui se met à baisser.

    Il n’y a rien de « libre-marché » là-dedans. Ce n’est que de la fraude facilitée par la banque centrale. Cette coopération résulte d’un accord explicite entre le gouvernement et les banques : on vous laisse créer de la monnaie, à condition vous facilitiez nos émissions de dette.

    Le portefeuille de « repos » de la Banque Royale se chiffrait à $136 milliards au 31 octobre 2014! Cet argent créé ex nihilo circule présentement sur les marchés financiers. Pour son année fiscale 2014, la Banque Royale a réalisé $2.8 milliards de gains grâce à ses positions de trading ainsi financées.

    Donc oui, le système financier est hypertrophié! À cause de l’accès à la « planche à billets ». En passant, entre la fin de l’année 2007 et la fin de l’année 2009, le portefeuille de repos de la Royale s’est effondré de -55%! C’est ce genre de montage qui a financé LTCM en passant. Sans réserves fractionnaires, LTCM n’aurait jamais pu appliquer autant de levier à ses positions et avoir un impact systémique sur le marché.

    Maintenant, vous parlez encore de « dérèglementation », sans toutefois n’être en mesure de nommer aucune règlementation qui a pu avoir un impact significatif sur la formation de bulles. La seule règlementation qui puisse éliminer les bulles et contenir le système financier serait de bannir les réserves fractionnaires et la banque centrale. En somme, un libre-marché monétaire respectant les droits de propriété.

    George Soros a rendu service à la société en faisant imploser un système monétaire complètement insoutenable, qui n’aurait qu’appauvri davantage la population. Il a mis au jour une imposture mise en place par le gouvernement britannique. Il a en quelque sorte ramené le marché vers l’efficience face à une distorsion introduite par la politique monétaire gouvernementale.

    En somme, je trouve plutôt insensé d’affirmer que les marchés financiers sont quasi-inutiles parce qu’ils ne sont pas efficients, quand on sait d’où vient l’inefficience. Les marchés financiers sont en fait une excellente façon d’allouer le capital productif de l’économie, surtout quand on considère les éléphants blancs gouvernementaux qui parsèment le monde.

    Vous devriez lire ceci, en espérant que je ne vous l’ai pas déjà suggéré (j’y explique plus en détails le cas de Soros) :

    L’histoire de la finance mondiale, par Niall Ferguson.

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  2. 16 mars 2015 12 h 02 min

    «Ne comptez donc pas sur moi pour défendre la théorie de Fama.»

    Tant mieux!

    «Puis l’inflation accélère, la banque centrale ferme le robinet et c’est la récession.»

    Ce fut surtout vrai pour les récessions des débuts des années 1980 et 1990. Pas pour la crise de 2008-2009 (ou 2007-? !).

    «Prenez cet excellent graphique»

    Disons que je suis loin d’être un fan de la règle de Taylor! Alors, je prends ce graphique avec des pincettes…

    Je parle des problèmes avec la règle de Taylor à :

    Inégalités et austérité

    «Ce n’est que de la fraude facilitée par la banque centrale.»

    Merci pour cette explication. Je dois avouer mes lacunes sur ce plan. Il m’est donc difficile de commenter et surtout d’accorder à ce fonctionnement un poids dans les facteurs ayant causé la crise.

    «Maintenant, vous parlez encore de « dérèglementation », sans toutefois n’être en mesure de nommer aucune règlementation qui a pu avoir un impact significatif sur la formation de bulles.»

    Nous en avons parlé dans un autre billet…

    «George Soros a rendu service à la société en faisant imploser un système monétaire complètement insoutenable, qui n’aurait qu’appauvri davantage la population.»

    Avec des amis comme cela, on n’a pas besoin d’ennemis!

    «En somme, je trouve plutôt insensé d’affirmer que les marchés financiers sont quasi-inutiles parce qu’ils ne sont pas efficients, quand on sait d’où vient l’inefficience.»

    Où ai-je écrit cela ? J’ai plutôt écrit : «Même les critiques les plus lapidaires du secteur financier reconnaissent son apport essentiel au bon fonctionnement de l’économie».

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  3. 16 mars 2015 14 h 52 min

    « Disons que je suis loin d’être un fan de la règle de Taylor!  »

    Moi non plus, je préfère de loin le libre-marché, mais ça aurait mené à un meilleur résultat quand même versus ce qui a été fait.

    « Avec des amis comme cela, on n’a pas besoin d’ennemis! »

    Ne mettons pas la laideur sur le dos du miroir…

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  4. 16 mars 2015 16 h 25 min

    Dans le livre que je présenterai la semaine prochaine, on y parle justement des bienfaits des Soros de ce monde lors de la crise asiatique de 1997. On peut bien sûr aussi mettre ça sur le dos du FMI (avec raison), mais disons que ce fut tragique pour les victimes…

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  5. benton65 permalink
    16 mars 2015 20 h 25 min

    Le paradoxe du libre-marché.
    Il est tellement recherché par les marchands et financiers de ce monde… dans le seul but de le rendre captif!

    Aimé par 2 personnes

  6. masfnux permalink
    18 mars 2015 9 h 25 min

    Certes, mais est ce ces marchands et financiers de ce monde le peuvent réellement (dans une hypothèse de libre-marché bien entendu) ?

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  7. Nancy permalink
    8 avril 2015 7 h 38 min

    Solution: Démocratie 100% du temps (nous sommes assez évolué pour la démocratie directe soit implémentée) , tous les banques possédées par les citoyens en démocratie directe, volume de de la masse monétaire choisi par les citoyens en démocratie directe,!!! dans cette solution..cela élimine les réserves fractionnaires et les banques privées! Le controle du volume de la masse monétaire par les intérets privées …et indépendante de la volonté du citoyen..et des besoins monétaires réelle de la société..conduit à des crises économiques..et lenrichissement des banques privés par le processus de réserve fractiionnaires. La vitesse de mouvement de la masse monétaire est responsable des crises économiques dans notre système actuelle.. Si la vitesse est garder toujours lente..il ny aura jamais de crise économique..cest bien la vitesesse trop rapide à la hausse dans un premier temps..et trop rapide ensuite à la baisse de monétaire ..et ceux qui sont responsables de ces crises..sont souvent des intérets privés… réserve fractionnaires.. et organisme privées qui suggèrent des politiques monétaires à nos gouvernements..

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  8. 23 octobre 2015 11 h 34 min

    Voici mon premier article d’une série de deux sur l’efficience des marchés:

    Est-ce que les marchés financiers sont efficients? Partie 1 de 2.

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