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Les deux vitesses de la pensée (2)

16 mars 2015

kahnemanJe poursuis ici le billet précédent sur le livre Système 1, système 2 – Les deux vitesses de la pensée de Daniel Kahneman portant sur nos systèmes de pensée et nos biais cognitifs. Voici donc d’autres concepts abordés dans ce livre.

L’illusion de compréhension : Quand on lit une histoire comme celle de Google (ou d’Apple ou de Microsoft), on est happé par la cohérence des événements. On ne peut voir que ce qui s’est passé, pas ce qui se serait passé si les événements avaient été différents. La cohérence qu’on voit dans ce genre d’histoire est à la fois due au fait que notre système 1 adore les histoires et qu’il se base sur ce qu’il voit et rien d’autre (COVERA). En fait, ce type d’histoires n’a aucune valeur prédictive car elles sont toutes dues à beaucoup de chance et ce, à de nombreuses reprises. Bref, ce n’est pas seulement en raison du talent (indéniable) de leurs protagonistes ou de leurs stratégies que ces entreprises ont eu du succès, mais grâce à la chance, à beaucoup de chance!

Le biais rétrospectif : On a tendance à modifier les souvenirs de nos intuitions antérieures, surtout lorsqu’elles étaient inexactes. Pour un chroniqueur de centre-droit, il est difficile de se rappeler correctement la façon dont il pensait quand il était trotskiste… Il aura tendance à minimiser ses certitudes passées. De même, notre conviction que telle équipe sportive est la meilleure fondra rapidement après une ou deux défaites humiliantes. Certains prétendront que, dans le fond, elles le savaient bien que cette équipe n’était pas si bonne, même si leur estimation inexacte disait le contraire! Qui n’a jamais dit «je le savais bien» quand le contraire de ce qu’il prévoyait est arrivé?

L’illusion de validité (l’illusion du talent, de la compétence et des experts) : Dans un travail auprès d’une société d’investissement, Kahneman et ses collaborateurs ont démontré que les courtiers de cette firme n’avaient à long terme pas plus de succès que les indices de la Bourse (ou que si leurs investissements avaient été choisis au hasard). Pourtant, les gestionnaires de la firme croyaient dur comme fer aux bienfaits des primes de performance récompensant les courtiers les plus performants une année donnée. Même en réalisant que ces performances étaient essentiellement dues à la chance, jamais ils n’ont même envisagé de modifier leur système. Ils avaient toujours fonctionné ainsi, les autres firmes aussi et c’était donc la bonne façon de faire. D’ailleurs, la baisse de rendement de l’an passé n’a pas empêché une augmentation des primes touchées par les courtiers de Wall Street…

Si on remplace dans cette étude les financiers par des économistes orthodoxes, on observera le même résultat. On aura beau leur montrer par des faits que leur théorie ne fonctionne pas dans le monde réel, jamais (ou très rarement) ils ne remettront en cause les bases de leurs modèles pourtant inexacts. Comme le dit bien Kahneman «les illusions cognitives peuvent s’avérer plus tenaces que les illusions visuelles». Face à une illusion d’optique, comme celle des lignes qui semblent de longueur différente en raison des appendices penchant vers l’intérieur ou vers l’extérieur, notre cerveau acceptera qu’il se trompe, même si on continue à voir les lignes de longueur différente. Il en est tout autrement dans le cas des illusions cognitives, car «les illusions de validité et de compétence sont soutenues par une puissante culture professionnelle. Nous savons que les gens peuvent entretenir une fois inébranlable dans n’importe quelle proposition, aussi absurde soit-elle, quand ils sont entourés par une communauté partageant la même foi». Voilà qui explique bien l’entêtement des économistes orthodoxes (et des financiers…)!

Les intuitions et les formules : L’auteur montre que des formules basées sur des données précises et objectives donnent souvent de meilleurs résultats que ceux provenant de verdict de professionnels. Par exemple, une formule n’utilisant que les notes obtenues au cégep (j’adapte l’exemple de l’auteur au Québec) et les résultats d’un test d’aptitudes a mieux prédit dans 11 des 14 études où elle a été utilisée les notes d’étudiants universitaires que l’analyse de bien plus de facteurs et d’entrevues menées chez ces étudiants par des consultants spécialisés. Ce type de formule utilisé dans d’autres domaines (risque de violation de la liberté conditionnelle, récidivisme chez des délinquants, etc.) a aussi donné de meilleurs résultats que des analyses bien plus fouillées par des psychologues. Le même phénomène s’est observé dans l’utilisation de telles formules en médecine (survie de nourrissons, longévité de patients atteints du cancer, etc), en économie (probabilité de survie de nouvelles entreprises), en politique, en agriculture, etc. On ne s’étonnera pas que les professionnels de ces secteurs ont bien souvent rejeté avec hostilité la validité de l’utilisation de telles formules dans leur domaine (illusion de compétences?)… Il semble que le manque de constance des experts (dû en bonne partie aux nombreux biais cognitifs qu’une méthode moins systématique entraîne) soit le facteur qui expliquerait le mieux leur manque de succès.

Qu’est-ce que l’intuition? : Le texte précédent ne veut pas dire que l’intuition ne sert à rien et qu’elle est toujours biaisée. En fait, une intuition se forme graduellement par l’accumulation d’expériences et l’acquisition de compétences. La prise de décision intuitive repose en effet sur la reconnaissance d’une situation antérieure. «La situation fournit un indice; cet indice donne à l’expert un accès à une information stockée dans sa mémoire et cette information, à son tour, lui donne la réponse».

La vision externe : En concevant avec une équipe un nouveau programme scolaire sur la prise de décision, Kahneman s’est demandé, après un an de travaux, dans combien de temps ils auraient fini. L’évaluation moyenne des membres de l’équipe tournait entre un an et demie, et deux ans et demie. Il a demandé au responsable de l’élaboration de programmes combien de temps cela prenait en moyenne pour en terminer une. À sa surprise, le responsable, qui était pourtant parmi ceux qui avait évalué le temps que cela prendrait à cette équipe, a révélé que jamais cela n’a pris moins de sept ans, ni plus que 10 ans, mais que seulement 60 % des travaux avaient finalement été terminés. Et, de fait, cela leur a pris encore huit ans! Cet écart gigantesque entre l’évaluation interne et ce que Kahneman appelle la vision externe est dû à de nombreux facteurs, dont l’optimisme des participants, l’illusion qu’un rythme élevé de travail peut être maintenu indéfiniment et la minimisation des risques d’écueils. Les entrepreneurs qui n’envisagent qu’une fois leurs ressources épuisées leur échec potentiel malgré le fort taux d’échecs des nouvelles entreprises représente un autre exemple du rejet de la vision externe au profit de la vision interne bien moins réaliste, trop influencée par leur optimisme et leur excès de confiance.

La prise de décision et l’homo œconomicus : Au début des années 1970, l’auteur a pris connaissance de la vision de l’être humain (ou plutôt de l’homo œconomicus, qu’il appelle l’Écon) des économistes classiques, soit un être rationnel et égoïste «dont les goûts ne changent pas». Il en fut abasourdi. «Pour un psychologue, il est évident que les gens ne sont ni complètement rationnels, ni complètement égoïstes, et que leurs goûts sont tout sauf stables». C’est comme si l’objet d’étude des économistes (orthodoxes, me sens-je obligé d’ajouter…) et des psychologues n’était pas le même, les Humains n’ayant rien à voir avec les Écons, comme nous le verrons dans les prochains biais cognitifs…

L’aversion du risque et à la perte : Les gens préfèrent en général recevoir nettement moins de la moitié d’une somme avec certitude (disons 45 $) que de parier à pile ou face la possibilité de la recevoir en entier (100 $) s’ils gagnent et rien du tout s’il perdent (0,9 tiens vaut mieux que deux tu l’auras!). De même, d’autres tests ont montré qu’une personne qui possède une richesse de 1 million $ est moins satisfaite si elle en possédait 10 millions $ la veille que celle qui possède la même richesse (1 million $) mais qui en possédait 100 000 $ la veille. Pourtant, un homo œconomicus n’y verrait aucune différence… De même, un gain de 500 $ pour un pauvre apporte beaucoup de bien-être que le même gain à un milliardaire.

La théorie des perspectives : Cette théorie est celle qui a permis à Kahneman de remporter le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 2002 et est à la base de l’économie comportementale, qui explique que les êtres humains n’agissent pas toujours de façon rationnelle. Cette théorie formalise les découvertes antérieures de Kahneman et Tversky (notamment sur l’aversion du risque et à la perte). Il serait beaucoup trop long de la présenter dans le cadre de ce billet. Disons seulement qu’elle a été précisée de façon importante depuis sa première version par de nombreuses autres personnes, même si ses principes demeurent les mêmes.

L’effet de dotation : Quand on possède un bien utilisable (ce qui exclut l’argent), on lui accordera souvent une valeur plus élevée. L’auteur donne de nombreux exemples de cet effet (tous très intéressants!), mais je n’en présenterai qu’un. Si vous avez acheté un billet pour un spectacle d’un groupe que vous adorez et qu’on vous offre dix fois ce que vous avez payé pour vous l’acheter, vous refuserez plus souvent qu’autrement cette offre. Par contre, très rarement vous accepteriez de payer ce montant dix fois plus élevé pour aller voir ce spectacle! La douleur de vous en séparer est plus grande que le plaisir de vous le procurer. C’est dans le fond un autre aspect de l’aversion à la perte.

Autres formes d’aversion à la perte : L’auteur et ses collaborateurs se sont aperçus que, à distance et difficulté égales, les golfeurs ratent moins souvent un putt pour obtenir une normale (éviter un bogey) que pour réussir un birdie (ils passent aussi bien plus de temps à s’y préparer). Cela est un autre exemple de l’aversion à la perte et de la douleur plus accentuée d’une perte que du plaisir d’un gain. Il en est de même des règlements hors cour dans des poursuites. Bien souvent un accord rapportant bien moins qu’escompté (même en tenant compte des frais d’avocats) sera accepté même si la personne qui poursuit l’autre est presque (la clé est le «presque») certaine de l’emporter. La petite probabilité de perdre a plus d’importance que la différence de gains souvent disproportionnée par rapport à la probabilité de perdre.

Dans le même sens, on accorde plus d’importance à une probabilité de gagner qui passe de 0 % à 5 % ou de 95 % à 100 % qu’à une probabilité qui passe de 60 % à 65 %, même si les différences d’espérance de gains sont les mêmes. Dans le premier cas, on passe d’une certitude de perdre à une possibilité de gagner, dans le deuxième, on élimine la possibilité de perdre et dans le troisième… bof!

Événements rares : Pour illustrer les effets des événements rares sur notre rationalité, Kahneman donne pour exemple ses présences à Israël à l’époque où il y avait des attentats terroristes dans les autobus de ce pays. En trois ans (de décembre 2001 à septembre 2004), ces attentats ont fait 236 victimes. En tenant compte du nombre d’usagers des autobus (1,3 million par jour), la probabilité d’être victime d’un attentat était donc minime (environ 0,00002 %). Mais, ce n’était pas la sensation qu’en avait le public. Même avec seulement deux victimes du terrorisme au Canada, on assiste ici aussi au gonflement de la prévalence et de l’importance de ces attaques (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien y faire…), alors qu’on minimise celles des meurtres et disparitions des femmes autochtones (1186 en 30 ans). Kahneman s’en voulait d’éviter de prendre l’autobus à l’époque et même de tout faire pour ne pas être près d’un autobus à un feu rouge. Si quelqu’un comme lui, qui connaît bien ce genre de biais cognitif, modifiait son comportement en raison d’événements qui avaient une probabilité infime de se passer (en fait inférieure à la probabilité d’avoir un accident de voiture mortel), il se sentait mal placé pour faire la leçon aux Israéliens! Il a ainsi constaté que les humains (mais pas les Écons!) surestiment la probabilité qu’un événement rare se produise et surévaluent son importance dans la prise de décision.

Kahneman donne comme autre exemple de la surestimation de la probabilité qu’un événement rare se produise les estimations par des partisans de la probabilité que chacune des équipes de basketball ayant accédé aux éliminatoires emporte le trophée Larry O’Brien (remis au champion de la finale). Le total de chaque personne interviewée donnait en moyenne 240 %!

Expérience et mémoire : Dans de nombreuses expériences, l’auteur a montré qu’on préfère parfois souffrir davantage pour garder en mémoire un niveau de souffrance moins élevé. Ainsi, la plupart des personnes ont choisi de garder leur main dans une eau un peu moins froide (mais tout de même inconfortable) 30 secondes, après l’avoir laissée dans une eau très froide pendant une minute, prolongeant ainsi leur inconfort, plutôt que de l’enlever immédiatement après la minute dans l’eau plus froide. Ainsi, le dernier souvenir qu’ils gardent de cette expérience est moins déplaisant. Ce phénomène s’observe aussi quand on interroge des personnes après une opération chirurgicale douloureuse : ils gardent un meilleur souvenir d’une opération douloureuse si elle dure plus longtemps quand les dernières minutes sont moins douloureuses. De même, on gardera un souvenir négatif d’un film qu’on a aimé pendant deux heures si la conclusion durant deux minutes nous déplaît.

L’illusion de concentration : Cette illusion est le fait d’accorder trop d’importance à un facteur par rapport aux autres pour estimer un phénomène. C’est une conséquence du COVERA (ce qu’on voit et rien d’autre). L’auteur donne comme exemple l’impression que les Californiens seraient plus heureux que les habitants du Midwest parce qu’ils bénéficient d’un climat plus agréable. S’il est vrai que les Californiens apprécient davantage leur climat que les habitants du Midwest, les données ne montrent aucune différence dans la satisfaction de la vie entre ces deux populations. Tellement d’autres facteurs entrent en ligne de compte dans la satisfaction de la vie…

Conclusion de l’auteur

Pour clore ce livre, l’auteur présente quelques conséquences de trois des distinctions que ses études ont démontrées :

  • entre le moi mémoriel (ce dont on se souvient) et le moi expérimental (ce qu’on a vécu) : il se demande entre autres si on doit estimer le bien-être d’une personne (ou son bonheur, sa satisfaction de la vie) en fonction de ce qu’elle a vécu ou de ce qu’elle s’en rappelle. Les enquêtes sur le sujet portent bien plus souvent, en raison de leur conception, sur le moi mémoriel. Est-ce juste?
  • entre les Humains et les Écons: si les Humains ne sont pas toujours irrationnels, ils ont souvent besoin d’aide pour prendre des décisions avisées. Ce constat démolit totalement l’approche classique (et l’approche libertarienne) en économie. Les marchés seuls ne permettent pas la maximisation de l’utilité. Des institutions, comme l’État, ont un rôle important pour «aider les gens à prendre de bonnes décisions sans empiéter sur leur liberté».
  • entre le système 1 et le système 2 : malgré tous les biais cognitifs présentés dans ce livre, il n’en demeure pas moins que la division de notre pensée en deux systèmes fonctionne bien. Et les erreurs que nous commettons ne sont pas uniquement dues aux caractéristiques de ces deux systèmes, mais aussi, entre autres, au manque de connaissance. On peut aussi mieux éduquer ces deux systèmes et surtout être conscient de leurs biais, ce qui peut contribuer à moins en subir les effets. Ce dernier point était en fait un des principaux objectifs de l’auteur quand il a entrepris l’écriture de ce livre.

Et alors…

Alors, lire ou ne pas lire? Ce livre est sans contredit un des plus importants que j’ai lus. Même si je lui ai consacré deux longs billets, j’ai dû prendre de nombreux raccourcis dans les explications de l’auteur. Ne croyez surtout pas que mes billets permettent de profiter pleinement des analyses de l’auteur. En plus, son langage est clair et facile à comprendre. Je n’y ai ressenti aucune longueur, et je considère qu’aucun chapitre ou même exemple est superflu. Seul bémol, les notes (32 pages) sont à la fin, ce qui rend la lecture de ce gros livre (555 pages) difficile, surtout dans les transports en commun…

10 commentaires leave one →
  1. 16 mars 2015 9 h 10 min

    En tout cas, tes deux compte-rendus étaient absolument intéressants. Ça donne effectivement le goût de lire ce livre. Merci!

    Aimé par 1 personne

  2. Yidam Bodhi permalink
    16 mars 2015 10 h 37 min

    Excellent billet! Je suis passé à travers cet ouvrage l’été dernier… Et il reviendra sans aucun doute dans ma pile des « à lire ou à relire ». Marquant.

    Aimé par 1 personne

  3. 24 mars 2015 18 h 20 min

    J’avais préparé un billet il y a quelques jours sur ce livre pour le Journal de Montréal, mais je ne l’aimais pas – trop technique.

    Cependant, je vais résumer l’essentiel de mon propos.

    Il faut s’intéresser au complément de Kahneman dans la personne son co-lauréat en 2002 – Vernon Smith. Les deux, même si ils ont des vues politiques différentes, partent du même constat. Les gens sont très capables d’apprendre, mais ils ont des biais cognitifs qui limitent la capacité d’apprendre. Généralement, les biais sont des manières heuristiques de gérer l’information. La divergence apparaît quand Smith affirme que les les biais sont en fait la forme des « attentes rationelles » (même si le terme est vraiment mauvais). Pour ceci, il faut voir l’article de Smith sur comment les bulles apparaissent. Smith montrent que l’être humain a tendance à ne pas voir les « valeurs fondamentales » du marché financier et il crée des bulles. Cependant, lorsqu’il teste sur des individus qui ont déjà joué, la bulle est toujours moins forte. Et avec répétition, les gens modifient leur biais pour qu’ils conforment mieux avec la réalité. Les biais sont utiles parce qu’ils réduisent le coût de traiter l’information. Dans son plus récent livre, Vernon Smith montre bien ce raisonnement et comment il y des situations où on encourage la non-correction des biais cognitifs.

    Je recommande PARTICULIÈREMENT « Rethinking Housing Bubbles » qui est la version « libérale » de l’économie comportementale. J’y vois des défauts, mais cette vision contre-argument sur l’économie comportementale est PARTICULIÈREMENT puissante.

    https://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=KRdvAwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PR13&dq=Vernon+Smith+Housing+Bubbles&ots=z6EaugGdCW&sig=UqiOTjIAqgzP6JSpqyHuu8L_-bI#v=onepage&q=Vernon%20Smith%20Housing%20Bubbles&f=false

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  4. 24 mars 2015 18 h 20 min

    Voici le lien Amazon du livre de Smith – http://www.amazon.ca/Rethinking-Housing-Bubbles-Household-Modeling/dp/0521198097

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  5. 24 mars 2015 19 h 38 min

    «mais je ne l’aimais pas – trop technique»

    Non, je n’ai pas trouvé ça… Je l’ai trouvé clair et bien écrit.

    «Voici le lien Amazon du livre de Smith»

    Je préfère toujours lire ce genre de livre en français et les louer (budget et principes obligent…), et je n’en ai pas trouvés de cet auteur dans mes biblis (dont la grande), même pas en anglais.

    «Et avec répétition, les gens modifient leur biais pour qu’ils conforment mieux avec la réalité»

    Kahneman mentionne aussi cela. C’est même un des objectifs de son livre, dit-il…

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  6. benton65 permalink
    25 mars 2015 10 h 25 min

    Il y a quelque chose de drôle que M. Geloso affirmant qu’un livre est trop technique!

    Les bulles ne se crées par parce que ds gens ne voient pas les « valeurs fondamentales » du marché financier mais par cupidité. Ils savent très bien qu’ils font et cette explication des « valeurs fondamentales » n’est qu’un plaidoyer pour la dogme du libre marché…

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  7. 25 mars 2015 15 h 07 min

    D’accord pour la culpabilité, moins pour leur connaissance de ce qu’ils font… La plupart croient à la théorie néoclassique de l’économie, donc au marché financier efficient.

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