L’évolution des inégalités au Québec et au Canada
(Note : Ce billet a été mis à jour en mars 2019, dans un billet qui contient trois ans de plus de données.)
C’est en écoutant il y a quelques semaines un segment de RDI Économie portant sur le coefficient de Gini que j’ai eu l’idée de mettre à jour un billet que j’ai publié il y a quatre ans sur l’évolution des inégalités. Quoiqu’intéressantes, les explications de Jean-Michel Cousineau dans ce segment m’ont semblé omettre des facteurs importants que j’avais présentés dans ce billet. En plus, je me suis aperçu que mon billet antérieur utilisait les données par familles sans tenir compte de l’évolution de leur taille. Or, la meilleure façon de présenter les inégalités en tenant compte de la taille des familles est d’utiliser le revenu dit «ajusté», revenu obtenu en divisant le revenu de tous les membres d’une famille par la racine carrée de la taille de la famille, puis en appliquant le résultat à chacun des membres de cette famille.
Les données que j’ai utilisées pour réaliser les graphiques que je présenterai dans ce billet proviennent des tableaux cansim 206-0033 (les deux premiers) et 203-0011 (le dernier) de Statistique Canada. Ces tableaux regroupent des données sur le revenu des familles entre 1976 et 2014 selon trois enquêtes (voir la note 4 de ce tableau) :
- l’Enquête sur les finances des consommateurs (EFC) de 1976 à 1992;
- une combinaison de l’EFC et de l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR) de 1993 à 1997;
- l’EDTR de 1998 à 2011;
- et l’Enquête canadienne sur le revenu (ECR) à partir de 2012.
Mais, avant tout, je vais expliquer brièvement le concept du coefficient de Gini.
Coefficient de Gini
Wiki définit ainsi le coefficient de Gini : «Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l’inégalité totale (une personne a tout le revenu).»
Le graphique au haut et à droite de ce billet illustre les éléments à utiliser pour calculer le coefficient de Gini. On met en ordre du plus petit au plus grand le revenu ajusté de chaque membre des familles et on les additionne l’un après l’autre. Cela donne la courbe de Lorenz (courbe bleue dans le graphique). On voit que le total cumulatif du revenu augmente moins vite au début (revenu des plus pauvres) et plus vite à la fin (revenu des plus riches). Le coefficient de Gini est le résultat de la division de l’Aire A sur le total de l’Aire A et de l’Aire B. Plus la courbe de Lorenz est proche de la diagonale, plus les revenus sont répartis de façon égalitaire et moins élevé sera le coefficient de Gini.
Évolution des coefficients de Gini au Québec et au Canada
On parle du coefficient de Gini, mais il y en a en fait plusieurs. Il est presque toujours calculé en fonction du revenu des familles (gens apparentés par le sang ou par une union), mais peut être présenté en fonction de trois types de revenus, comme on peut le constater dans le graphique qui suit :
- selon le revenu du marché : somme des revenus d’emploi (travail salarié ou montant net de travail autonome), de placements, de retraite (régime privé de pension) et autres;
- selon le revenu total : revenu de marché plus les transferts gouvernementaux (aide sociale, assurance-emploi, pensions de vieillesse, supplément de revenu garanti, RRQ, etc.), avant impôt;
- selon le revenu après impôt : revenu total moins l’impôt sur le revenu.
Le coefficient de Gini selon le revenu après impôt est le plus couramment utilisé, mais la présentation des deux autres permet d’analyser les facteurs qui influencent son évolution.
– comparaison Québec-Canada
Il est intéressant de constater que le rapport entre le coefficient de Gini du Canada et du Québec diffère considérablement selon le type de revenu analysé. En effet, le coefficient de Gini selon le revenu de marché n’a été plus élevé au Canada (ligne bleu foncé) qu’au Québec (ligne verte) qu’au cours de deux des 39 années illustrées dans ce graphique, soit en 2009 et en 2010, les deux années où les effets de la dernière récession se sont fait le plus sentir. Sachant que ces effets ont été bien plus grands dans le reste du Canada qu’au Québec, on peut conclure que cette récession y a plus touché le revenu de marché des familles plus pauvres que celui des familles mieux nanties.
À l’opposé, le coefficient de Gini selon le revenu total n’a été moins élevé au Canada (ligne rouge) qu’au Québec (ligne rouge vin) qu’au cours de quatre des 39 années illustrées dans ce graphique (et égal une fois), toutes antérieures à 1985, et l’écart entre les deux territoires s’est nettement agrandi au cours des années 2000. Ce revirement est dû au plus grand impact des transferts gouvernementaux au Québec pour combattre les inégalités, comme nous le verrons plus loin. Finalement, le coefficient de Gini selon le revenu après impôt n’a été moins élevé au Canada (ligne jaune) qu’au Québec (ligne bleu pâle) qu’au cours d’une des 39 années illustrées dans ce graphique (1977). Ce constat signifie que l’impact des impôts pour réduire les inégalités est plus élevé au Québec. On examinera aussi ce constat plus en détail plus loin.
– évolution du coefficient de Gini selon le revenu de marché
Les courbes bleu foncé et verte montrent que le coefficient de Gini selon le revenu de marché a été assez stable entre 1976 et 1981 dans les deux territoires avant d’augmenter considérablement entre 1981 et 1998 (de 0,370 à 0,446 au Canada, une hausse de 21 % et de 0,380 à 0,462 au Québec, une hausse de 22 %). Notons que cette hausse s’est fortement concentrée dans les deux territoires lors des deux récessions des débuts des années 1980 et 1990 (respectivement 80 % et 90 % de la hausse entre 1981 et 1998 au Québec et au Canada s’est réalisée entre 1981 et 1983, et entre 1989 et 1991), ce qui indique que ces deux récessions ont surtout été néfastes pour les familles les moins riches (ou qui sont devenus plus pauvres). Si ce n’est deux baisses en 1999 (celle-ci compensant probablement les hausses des années précédentes) et en 2014 (celle-là, j’ai de la difficulté à la comprendre; on verra si elle sera corrigée quand ces données seront révisées…) dans les deux territoires, le coefficient de Gini selon le revenu de marché est demeuré assez stable par la suite, avec des écarts inférieurs à 1 % entre 1999 et 2013. On peut aussi noter que ce coefficient a diminué dans les deux territoires au cours de la reprise des années 1980, mais a continué à augmenter durant celle des années 1990, signe que cette reprise ne s’est pas nécessairement faite auprès des personnes qui avaient subi le plus les conséquences de la récession du début des années 1990 (notons entre autres la forte hausse de l’emploi due à la bulle technologique au cours de cette décennie).
Comme la différence entre le coefficient de Gini selon les revenus de marché et celui après impôt est due à la contribution des transferts gouvernementaux et des impôts à la réduction des inégalités, il est préférable d’examiner l’évolution de ces contributions pour pouvoir expliquer les différences de l’évolution entre ces deux coefficients de Gini.
Impacts des transferts et des impôts dans la répartition des revenus
Les données des transferts (lignes bleue pour le Canada et jaune pour le Québec) de ce graphique sont simplement la soustraction entre le coefficient de Gini selon le revenu de marché et selon le revenu total. Les données des impôts (lignes rouge pour le Canada et verte pour le Québec), elles, sont la soustraction entre le coefficient de Gini selon le revenu total et selon le revenu après impôt.
– comparaison Québec-Canada
Le graphique illustre clairement que les transferts ont un impact sur les inégalités nettement plus élevé au Québec qu’au Canada. Cela s’explique à la fois par la plus grande utilisation au Québec du programme d’assurance-chômage (assurance-emploi depuis 1996) en raison de son taux de chômage plus élevé (surtout en début de période où le taux de chômage au Québec a été en moyenne plus élevé de 2 points de pourcentage entre 1976 et 1998, alors que l’écart fut inférieur à un point entre 2009 et 2014), et des programmes de retraite (rentes de la RRQ, sécurité de la vieillesse et supplément de revenu garanti) en raison de la plus forte proportion de la population qui est âgée de 65 ans et plus au Québec qu’au Canada depuis 1997 (c’était l’inverse avant), et par la création de programmes de transferts plus généreux au Québec que dans les autres provinces, comme le programme d’assurance parentale.
Les impôts aussi ont un impact égalisateur plus important au Québec que dans le reste du Canada, mais la différence est un peu moindre (tout de même de 19,5 % en 2014, par rapport à un écart de 33,3 % pour les transferts). En fait, si les revenus étaient aussi élevés au Québec qu’au Canada, cet écart serait encore plus grand (car la portion des personnes qui paieraient des taux élevés d’impôt serait plus grande). Le fait qu’il soit tout de même plus important qu’au Canada montre que le niveau d’imposition au Québec est vraiment plus élevé que dans les autres provinces.
– évolution de l’impact des transferts et des impôts au Québec
On voit que l’introduction et l’amélioration de nombreux programmes sociaux, dont ceux à l’intention des personnes âgées (comme j’en ai parlé dans ce billet), a fait presque doubler (hausse de 95%) l’impact des transferts dans la redistribution des revenus au Québec entre 1976 et 1993 (de 0,062 à 0,121). Par la suite, sûrement en raison du durcissement des critères de certains programmes (aide sociale et assurance-emploi, notamment), de la simple indexation des programmes à l’intention des personnes âgées et de la baisse du chômage (qui a fait diminuer les paiements de l’aide sociale et de l’assurance-emploi), le rôle redistributeur des transferts a diminué jusqu’en 2004 (de 0,121 à 0,093, soit une baisse de 23 %) avant de remonter de 5 %, à 0,098 l’année suivante et de demeurer assez stable par la suite (0,100 en 2014), sûrement en raison de l’augmentation de la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus, mais aussi de l’entrée en vigueur du Régime québécois d’assurance parentale en 2006, facteurs qui ont annulé la poursuite de la baisse en importance de l’assurance-emploi et de l’aide sociale (surtout en raison de la baisse du taux de chômage).
L’évolution de l’impact des impôts dans la redistribution des revenus fut très semblable à celle du rôle des transferts, même si son impact redistributeur est d’une ampleur moindre (de 1,7 à 2,6 fois moindres, selon les années). Cet impact a en effet lui aussi presque doublé en début de période (de 0,030 à 0,055 entre 1976 et 1999) en raison des hausses d’impôts, avant de se replier jusqu’en 2012 (de 18 % à 0,45) en raison de baisses d’impôts (directes, mais aussi par la création de la contribution santé égale pour tous et par l’ajout de dépenses fiscales, comme le passage de la portion imposable des gains en capital de 75 % à 50 % en 2000, la hausse du plafond des cotisations aux RÉER, la création des CÉLI, le fractionnement des revenus des familles de retraités, etc.) et de remonter de 9 % entre 2012 et 2014, en raison de l’ajout d’un palier d’imposition et de la transformation de la contribution santé en un système plus progressif par le gouvernement Marois en 2013.
Ainsi, l’augmentation du coefficient de Gini du revenu de marché en début de période a été plus qu’annulée par la hausse de l’effet redistributeur des transferts et des impôts, puisque le coefficient de Gini du revenu après impôt a diminué de 8,5 % entre 1976 et 1992 (de 0,295 à 0,270), alors que le coefficient de Gini du revenu de marché augmentait de 12 % (de 0,387 à 0,433). Mais, la diminution de leur impact redistributeur par la suite a entraîné une hausse du coefficient de Gini après impôt de 10 % entre 1993 et 2012 (de 0,270 à 0,297), alors que le coefficient de Gini du revenu de marché n’augmentait que de 2 % (de 0,433 à 0,442). Finalement, la baisse du coefficient de Gini du revenu de marché en 2014 et la hausse de l’impact des impôts en 2013 et 2014 a permis une baisse d’un peu plus de 5 % du coefficient de Gini du revenu après impôts entre 2012 et 2014 (de 0,297 à 0,281). Au bout du compte, la différence entre le coefficient de Gini du revenu de marché et celui du revenu après impôts (qui s’explique par la contribution des transferts et des impôts) est passée de 24 % en 1976 à 38 % en 1993, a diminué de 38 % à 33 % entre 1993 et 2012, puis a augmenté à 35 % en 2014. Compte tenu de l’augmentation de la population âgée de 65 ans et plus, de l’ajout récent d’un palier d’imposition au fédéral et de l’augmentation des crédits d’impôt fédéraux pour les enfants (et, dans une moindre mesure de l’augmentation des prestations du supplément de revenu garanti), on peut s’attendre à ce que cette proportion augmente à partir de 2016.
Cela est intéressant, mais il est assez difficile de visualiser clairement ce que représente le rôle de l’impôt et des transferts dans le niveau du coefficient de Gini. J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de regarder l’évolution de la part des revenus totaux des familles provenant des transferts et de celle versée en impôts.
Impôts et transferts
Le graphique qui suit montre justement l’évolution du pourcentage des revenus totaux provenant des transferts et allant à l’impôt.
En fait, on peut voir sur ce graphique des mouvements assez semblables à ceux du graphique précédent :
- les proportions des impôts (lignes rouge pour le Canada et verte pour le Québec) et des transferts (lignes bleue pour le Canada et jaune pour le Québec) sur le revenu total sont nettement plus élevées au Québec qu’au Canada;
- pour le Québec, on observe une forte hausse de la proportion des impôts sur le revenu total jusqu’en 1998, une baisse aussi forte jusqu’en 2009 et une légère remontée depuis;
- pour le Québec, on voit bien que la proportion des transferts sur le revenu total a augmenté fortement jusqu’en 1993, a diminué presque aussi fortement jusqu’en 2000, s’est stabilisé jusqu’en 2004 et a augmenté légèrement par la suite.
Il y a toutefois quelques petites choses qu’il faut noter pour bien comprendre le rôle des impôts et des transferts dans la redistribution des revenus.
Tout d’abord, on notera que le niveau des transferts sur le revenu total est presque toujours nettement plus faible que celui des impôts. Pourtant, le graphique précédent nous a montré que les transferts font diminuer de 1,7 à 2,6 fois plus le coefficient de Gini que les impôts. Cela est normal quand on sait que la grande majorité des transferts sont dirigés vers des ménages à faible revenu (aide sociale, supplément de revenu garanti, crédits pour familles avec enfants et, dans une moindre mesure, sécurité de la vieillesse et assurance-emploi). L’impôt, de son côté, touche plus les plus riches, mais est aussi payé par des ménages moins riches. Il a donc un rôle redistributeur, mais moins que les transferts.
Ces données montrent aussi l’importance du choix de la façon d’imposer et d’offrir des transferts. Pour les transferts, le rôle redistributeur est demeuré assez fixe tout au long de la période : en effet, une hausse d’un point de pourcentage de transferts sur le revenu total a entraîné une baisse variant entre 0,0060 et 0,0074 du coefficient de Gini après impôt. Pour les impôts, le rôle redistributeur a augmenté, l’effet d’une augmentation d’un point de pourcentage d’impôts sur le revenu total passant d’une baisse d’environ 0,00196 du coefficient de Gini après impôt en 1976 à environ 0,00286 en 2014 (proche du maximum de 0,00295 en 2007), ce qui représente une hausse de plus de 45 % de l’efficacité des impôts pour faire diminuer les inégalités. J’imagine que l’ajout de crédits d’impôt remboursables pour les personnes à faible revenu (comme la prime au travail et la prestation fiscale pour le revenu de travail) et le relèvement des niveaux de déductions minimales d’impôt expliquent cette amélioration, car la baisse des niveaux d’imposition maximale (toutefois rehaussée récemment) et l’augmentation des dépenses fiscales mentionnées auparavant ont joué dans le sens inverse, réduisant l’impact redistributeur des impôts.
On voit donc que les transferts sont plus efficaces pour redistribuer les revenus, mais qu’il y a moyen d’améliorer le rôle redistributeur des impôts. Il faut en outre mentionner que l’impôt demeure le meilleur moyen de financement de l’État pour redistribuer les revenus, car les taxes (comme j’en ai déjà parlé dans un autre billet) et les tarifs sont en grande partie régressifs et nuisent au contraire à la redistribution des revenus.
Et alors…
Ce billet montre qu’on peut lutter contre les inégalités de différentes façons, en agissant aussi bien sur le revenu de marché (en augmentant le salaire minimum, en offrant des services de garde à tarifs réduits, en adoptant des lois du travail favorables à la syndicalisation, etc.) que sur les revenus de transferts et sur les impôts. Si monsieur Cousineau n’avait surtout pas tort de mentionner des facteurs de ce genre, on notera qu’ils n’influencent que les inégalités du revenu de marché. Or, si le coefficient de Gini selon le revenu de marché a augmenté de 0,075 entre 1976 et 1998, l’impact égalisateur accru des transferts et de l’impôt a totalement effacé cet effet (baisse de 0,167 en 1998 par rapport à 0,092 en 1976, une différence d’aussi 0,075!). Par contre, si le coefficient de Gini selon le revenu de marché a même diminué un peu par la suite (de 0,032), la perte d’efficacité des transferts et des impôts pour le faire réduire a fait en sorte que le coefficient de Gini du revenu après impôts a moins diminué que celui selon le revenu de marché entre 1998 et 2014 (de 0,014, soit moins de 45 % de la baisse de 0,032 du coefficient de Gini selon le revenu de marché). Bref, on voit que les transferts sont le moyen le plus efficace pour faire diminuer les inégalités, surtout lorsqu’ils sont conçus spécialement pour les ménages à faibles revenus, mais aussi que l’impôt demeure le mode de financement le plus progressif, donc le plus efficace pour faire diminuer les inégalités.
Cette analyse montre aussi que le coefficient de Gini après impôt a diminué légèrement depuis le tournant du siècle. La hausse des inégalités serait-elle un phénomène du passé? Non, bien sûr. Les revenus ne sont qu’une des façons par lesquelles les inégalités se manifestent. Elles s’expriment aussi du côté des services publics offerts par les gouvernements (comme une étude de l’OCDE dont j’ai parlé dans ce billet le montre bien) dont l’offre diminue, tant en santé qu’en éducation et que dans d’autres domaines, et du côté de la hausse de la tarification de ces services (santé, éducation, services sociaux, services de garde, transport en commun, Hydro-Québec, etc.). Bref, si vous pensez que mon billet présente une vision trop rose de l’évolution des inégalités, détrompez-vous!
Que j’aime votre plume
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Pourtant, c’est un des billets que j’ai eu le plus de mal à écrire. À moins que ce ne soit de l’ironie!
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Très clair et très utile (la meilleure explication du gini que j’aie lu). Mais il serait bon de préciser que dans la comparaison Québec-Canada, le Québec se trouve aussi dans le Canada (si ce sont bien des données canadiennes qui sont utilisées), ce qui atténue un peu les différences observées. À ce propos, le texte fait parfois référence au « reste du Canada » ce qui n’aide pas l’interprétation. Pour éviter ce problème, j’utilise en général des comparaisons Québec-Ontario.
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Merci pour les bons mots!
«le Québec se trouve aussi dans le Canada»
Je sais, en général, je recalcule pour le reste du Canada, mais c’est impossible de le faire avec ces données.
«le texte fait parfois référence au « reste du Canada » ce qui n’aide pas l’interprétation»
Vous noterez que je l’ai fait sans quantifier, mais simplement en comparant les données du Québec avec celles du Canada (sauf dans la mention sur les impacts plus grands de la récession dans le reste du Canada). Ce n’est de fait pas très élégant, mais comme vous le dites, c’est parfois embêtant de comparer les données d’un territoire avec un autre dont le premier territoire fait partie. Je ne vois pas de solution simple à cette difficulté…
«Pour éviter ce problème, j’utilise en général des comparaisons Québec-Ontario»
Ça m’est déjà arrivé de le faire (par exemple à https://jeanneemard.wordpress.com/2011/10/25/les-taux-demploi-au-quebec-et-en-ontario/), mais là, je voulais simplement montrer les différences les plus importantes. Vous remarquerez que je n’ai pas tenté de trouver les facteurs explicatifs pour le Canada. Cela dit, j’ai peut-être été trop ambitieux dans ce billet. Le billet d’origine ne parlait que du Québec.
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