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Les gagnants qui raflent la mise

21 janvier 2019

Avec son livre Winners take all : the elite charade of changing the world (Les gagnants qui raflent la mise : la mascarade de l’élite qui prétend changer le monde), Anand Giridharadas montre que les membres de l’élite mondiale, dont ceux qui se prétendent philanthropes, utilisent leur richesse et leur influence pour préserver le système économique qui leur a permis d’amasser leur fortune aux dépens des autres membres de la société.

Prologue : Face à la hausse des inégalités, aussi bien sociales et économiques qu’en termes d’éducation, de santé et d’espérance de vie, de plus en plus de riches financent des changements, mais mettant de l’avant ce qu’ils connaissent, soit l’intervention tout aussi inégalitaire du secteur privé où la démocratie n’a aucune place. «Ce livre tente de comprendre le lien qui existe entre la préoccupation sociale des élites et leur prédation, entre l’aide extraordinaire et l’accumulation extraordinaire, entre la perpétuation – et peut-être même l’encouragement – d’un statu quo injuste et les tentatives de ces contributeurs de réparer une partie de cette injustice. C’est aussi une tentative de donner un aperçu de la façon dont les élites perçoivent le monde, afin que nous puissions mieux évaluer les avantages et les inconvénients de leurs campagnes qui visent à changer le monde». Bref, ne nous leurrons pas, ces gens financent des changements qui leur assurent que rien ne change vraiment.

1. Mais comment le monde a-t-il changé? : L’auteur montre que la forme des changements qu’espèrent les jeunes s’est modifiée avec le temps. Au lieu de vouloir changer le système, un bon nombre de jeunes d’aujourd’hui espèrent créer des entreprises plus équitables pour changer le monde. Voilà bien une des conséquences du virage néolibéral des années 1980. L’auteur donne de nombreux exemples de mises en récit par des sociétés financières qui prétendent que le meilleur moyen de changer le monde est de faire des profits en faisant le bien, une forme d’écoblanchiment social.

2. Gagnant-gagnant : L’auteur raconte d’autres anecdotes de membres de sociétés financières ayant appauvri des populations africaines (avec des profits approchant le milliard $ en Tanzanie, par exemple) qui décident de fonder de nouvelles sociétés qui bénéficieront autant à cette société qu’aux paysan.nes des pays ainsi spoliés (je simplifie). C’est ce que ces personnes appellent une relation gagnant-gagnant… Un autre exemple est Google (et autres Facebook) qui fournit un service gratuit tout en assurant la fortune de ses actionnaires. Mais, pendant ce temps, les institutions n’évoluent pas, les salaires stagnent aux États-Unis, le filet social se réduit constamment et les sociétés et les plus riches accaparent la majeure partie de l’enrichissement. Et la pauvreté est toujours aussi présente dans les pays africains. Gagnant-gagnant, vous dites? L’auteur montre ensuite que ce concept va encore plus loin que l’égoïsme aux conséquences positives d’Adam Smith (l’égoïsme du boulanger bénéficie à toute la société, car elle le porte à produire du bon pain pour maximiser ses profits) et que la théorie du ruissellement (la concentration des richesses bénéficie à tout le monde grâce aux dépenses et aux investissements des riches), car elle implique que les entrepreneur.euses, expert.es en résolution de problème, sont plus efficaces que les gouvernements pour améliorer les conditions de vie de la population et pour lutter contre la pauvreté (entre autres grâce au philanthrocapitalisme), et que les gouvernements doivent se contenter de s’assurer du bon fonctionnement du capitalisme, par exemple en formant la main-d’œuvre dont les entreprises ont besoin, en signant des ententes de libre-échange et en fournissant des infrastructures efficaces.

3. Des rebelles-rois dans des bérets inquiétants : Nous avons droit cette fois à une croisière de riches qui croient vraiment au concept gagnant-gagnant… Certains d’entre eux, dont Shervin Pishevar, directeur général de Sherpa Capital qui a investi notamment dans Airbnb et Uber, se voient comme des rebelles (il portait d’ailleurs un béret de rebelle iranien lors de cette croisière) qui combattent les institutions corrompues (l’«establishment»), comme les syndicats et les entreprises de taxis, pour le bien de la communauté entière.

4. Le critique et le leader d’opinion : L’auteur présente des leaders d’opinion qui ne cherchent pas à résoudre les problèmes (inégalités, pauvreté, réchauffement climatique, etc.), mais proposent des solutions pour mieux vivre avec ces problèmes. C’est très rassurant pour les autres riches qui les écoutent, car ce type de discours ne remet pas en question leur position dominante. Et, avec le pouvoir de l’argent, même des intellectuel.les au début critiques des facteurs qui causent les problèmes en viennent à modifier leur discours pour plaire aux riches. Il fournit ensuite la recette pour devenir un.e leader d’opinion influent.e (et bien payé.e), notamment en se concentrant sur les victimes et non sur les coupables, en parlant des individus et non pas de la société, et en étant constructif et non pas accusateur. En plus, il est mieux accepté de parler des effets potentiels du sexisme sur les filles des riches qui écoutent une allocution que de présenter des données globales sur le phénomène ou de leur dire qu’ils contribuent au sexisme dans leur entreprise. Une autre tactique est de les faire sentir comme des agents du changement (qui ne changera rien) et non comme des responsables des problèmes de la société.

5. Les incendiaires font les meilleurs pompiers : George Soros correspond moins au modèle gagnant-gagnant. Il finance en effet des causes qui remettent en question le fonctionnement du système actuel. Par contre, il s’est fait convaincre de financer aussi des projets basés sur le marché. L’auteur explique les protocoles purement théoriques utilisés par les promoteurs de ces projets qui ne prennent même pas la peine d’examiner les caractéristiques des sociétés où ils interviennent, considérant que leurs problèmes émanent de leur manque d’adaptation au système de marché (je simplifie grandement). Ce sont les mêmes types de protocoles qui visent la maximisation des profits des actionnaires. On tente donc d’utiliser des protocoles pour régler des problèmes qui ont été causés en grande partie par l’utilisation de ces mêmes protocoles.

6. La générosité et la justice : L’auteur relate l’histoire des fondations «philanthropiques» aux États-Unis, avec la création de telles fondations vers la fin du XIXe siècle par les «barons voleurs» («robber barons»), comme les fondations Carnegie et Rockefeller. À l’époque, de nombreuses personnes questionnaient les intentions de ces personnes compte tenu de la provenance honteuse de leurs fortunes et des décisions non démocratiques de leurs fondations, mais, de nos jours, cet aspect de la question fait moins souvent l’objet de débats. Carnegie a même déjà dit qu’il était préférable pour la société («our race» écrivait-il) de moins payer ses employé.es pour augmenter ses profits, car ces personnes auraient dilapidé ces sommes supplémentaires (pour avoir des logements décents et pouvoir s’alimenter convenablement…) alors que ses profits lui permettent de financer des bibliothèques et des musées bien plus importants pour le progrès de l’humanité. L’auteur donne ensuite des exemples de «généreux» philanthropes qui ont fait fortune en causant des désastres sociaux, dont la famille Sackler, propriétaire de Purdue Pharma, société qui a mis en marché l’OxyContin, produit à la source de la crise des opioïdes (avec quelques autres produits, dont le fentanyl) qui a entraîné des dizaines de milliers de morts par surdoses.

7. Ce qui fonctionne dans le monde moderne : L’auteur nous amène cette fois dans les coulisses de la Clinton Global Initiative (CGI), une division de la Fondation Clinton, autre exemple d’initiative visant à encourager les entreprises qui causent des problèmes à faire semblant de travailler pour le bien commun, alors qu’elles ne cherchent qu’à profiter des relations de Bill Clinton pour faciliter leurs investissements et, qui sait, profiter des grâces de la prochaine présidente des États-Unis. L’auteur se demande ensuite si ces hypocrisies ne sont pas à la source de la vague d’élections de populistes de droite un peu partout sur la planète.

Épilogue: «Les autres personnes ne sont pas vos enfants» : L’auteur raconte d’autres anecdotes sur des riches responsables des inégalités qui tentent de les amoindrir sans remettre en cause leurs profits. Il présente ensuite le discours (très intéressant) d’une personne qui, enfin, accuse directement ces riches d’être les premiers responsables du désastre qu’ils tentent de rendre seulement un peu moins dévastateur.

Et alors…

Lire ou ne pas lire? Lire! Ce livre est différent de ce à quoi je m’attendais quand je l’ai réservé. Il aborde un sujet bien plus circonscrit que je ne le pensais. Il est plein d’anecdotes, ce qui a tendance à me déplaire (ce qui est arrivé vers la fin…). Mais en même temps, cet afflux d’anecdotes de gens riches et célèbres appuie bien les thèses de l’auteur, soit que les riches sont prêts à «sacrifier» quelques sous pour leur image et surtout pour se convaincre qu’ils ne sont pas les profiteurs et parasites qu’ils sont trop souvent. La citation de Léon Tolstoï mise en exergue de ce livre résume vraiment bien son contenu et montre que les personnes riches tentent depuis longtemps de se convaincre qu’elles veulent le bien de tout le monde et qu’elles ne sont pas responsables des malheurs qu’elles font pourtant subir au reste de la population :

«Je suis assis sur le dos d’un homme, je le fais suffoquer et je l’oblige à me porter; pourtant, je m’assure moi-même et à d’autres que je suis désolé pour lui et que je désire soulager son sort par tous les moyens possibles – sauf de descendre de son dos.»

Il n’y a pas de notes dans ce livre, mais une annexe pour parler des sources utilisées. C’est de loin la pire façon de faire que je connaisse. Il est inutile de la lire à la fin du livre et il est impossible quand on lit le livre d’aller chercher à la fin du livre sans indication d’où viennent les affirmations de l’auteur. Mais, bon, cela n’a pas nui au plaisir de la lecture, puisque je ne savais pas qu’il y avait ces notes à la fin! Mais, ça demeure poche comme façon de faire.

14 commentaires leave one →
  1. Robert Lachance permalink
    23 janvier 2019 10 h 33 min

    « qui leur a permis d’amasser leur fortune aux dépens des autres membres de la société. »

    Je vais essayer de retenir que le mot dépens ne se termine pas par d en pensant à dépenses.

    « Face à la hausse des inégalités, aussi bien sociales et économiques qu’en termes d’éducation, de santé et d’espérance de vie, … »

    – Familiprix !

    – Non ! Robert Dutil 1995.

    Déclarations de La Juste Inégalité

    « Nous proclamons les vérités qui suivent comme évidentes en elles-mêmes, que tous les hommes et toutes les femmes sont nés inégaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de capacités intellectuelles et physiques dissemblables, qu’ils sont plongés à leur naissance dans des milieux sociaux et culturels disparates, et qu’ils ne bénéficient donc pas des mêmes chances.

    La justice réclame toutefois que soient reconnus à tous des droits inaliénables, parmi lesquels se trouve la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Les gouvernements sont institués parmi les humains, obtenant leurs justes pouvoir du consentement des gouvernés, pour sécuriser ces droits, pour permettre une juste égalité des chances, pour encadrer la collaboration entre les citoyens et pour s’assurer que les inégalités économiques et sociales soient au plus grand bénéfice des plus désavantagés.

    Lorsque quelque forme de gouvernement que ce soit empêche l’atteinte de ces buts, il est du droit du Peuple de le modifier ou de l’abolir, et d’en instituer un nouveau, faisant reposer ses fondations sur des principes tels et organisant ses pouvoirs d’une forme telle, qu’il lui semblent plus aptes à assurer sa sécurité et son bonheur. »

    Cette déclaration tirée de La Juste Inégalité : essai sur la liberté, l’égalité et la démocratie de Robert Dutil 1995, contient un changement majeur; c’est loin d’être une copie conforme de la déclaration d’indépendance des 13 colonies de l’Empire britannique en Amérique du Nord en 1776. Jugez-en à la lecture :

    « Nous proclamons les vérités qui suivent comme évidentes en elles-mêmes, que tous les hommes sont nés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de droits inaliénables,
    que parmi ceux-ci se trouve la Vie, la Liberté et la poursuite du bonheur – que pour sécuriser ces droits, les gouvernements sont institués parmi les hommes, obtenant leurs justes pouvoir du consentement des gouvernés

    – que lorsque quelque forme de gouvernement que ce soit empêche l’atteinte de ces buts, il est du droit du Peuple de le modifier ou de l’abolir, et d’en instituer un nouveau, faisant reposer ses fondations sur des principes tels et organisant ses pouvoir d’une forme telle qu’ils lui semblent plus aptes à assurer sa sécurité et son bonheur…

    Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, 4 juillet 1776, inspirée en partie par la déclaration des droits de l’État de Virginie datée du 12 juin 1776, rédigée par un comité de cinq personnes, sous la direction de Thomas Jefferson. »

    La différence entre les deux textes saute au yeux au premier paragraphe et elle est aussi grande que l’on veut entre égal et inégal. Plus de 200 ans de développement intellectuel et sociétal sépare la première déclaration de la deuxième. Pour faire court, le politique passe des Lumières à Rawls promoteur des deux premiers principes de justice suivants :

    Premier principe : chaque personne doit avoir un droit égal au système total le plus étendu de libertés de base égales pour tous, compatible avec un même système pour tous.

    Second principe : les inégalités économiques et sociales doivent être telles qu’elles soient : (a) au plus grand bénéfice des plus désavantagés et (b) attachées à des fonctions et des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances.

    Amartya Sen dans L’idée de justice, 2009, va plus loin. Cet ouvrage dont deux chapitres portent sur la démocratie en terme de raisonnement public « cherche à déterminer comment procéder pour promouvoir la justice et éliminer l’injustice. Son approche de la justice par les capabilités lui a sans doute mérité en 1998 le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel.

    Cette approche a séduit Martha C. Nussbaum a qui l’on doit Capabilités : comment créer les conditions d’un monde plus juste. Elle y propose une liste de capabilités garantes de domaines de libertés si centraux que leur absence rend la vie indigne.

    En l’an de la déclaration d’indépendance de ce qui allaient devenir les États-Unis, 4 juillet 1776, la population des 13 colonies était d’environ 2,3 millions, celle du monde de 800 millions, dont 500 en Asie.

    Population mondiale passée de 800 millions à cette époque à bientôt plus de 8 milliards dans pas long demande un changement majeur de philosophie politique dans une déclaration d’interdépendance du Québec à majorité francophone avec un Canada à majorité anglophone et un monde ou l’anglais est la langue intermédiaire dominante.

    P.S. Dans la déclaration de Robert Dutil, je remplacerais Créateur par leurs ascendants, je suis à relire L’ironie de l’évolution de Thomas C. Durand que vous avez mis en valeur ici il y a quelque temps.

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  2. 23 janvier 2019 10 h 59 min

    Ouf!

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  3. Robert Lachance permalink
    24 janvier 2019 12 h 49 min

    Les livres, c’est l’enfer ! c’est pavé de bonnes intentions. Les commentaires dont les miens donc.

    Ceci écrit, il y avait lieu de mettre des liens dans mon commentaire précédent. par exemple :

    Amartya Sen dans L’idée de justice, 2009, après Théorie de la justice, 1971, 1975 et 1999 va plus loin.

    À en 1998, il reçoit le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel pour son oeuvre sur l’indice de développement humain.

    À L’ironie de l’évolution de Thomas C. Durand.

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  4. 24 janvier 2019 13 h 48 min

    J’ai lu La Théorie de la justice de Rawls (que j’ai trouvé intéressant, mais long et pénible) et aussi L’idée de justice (que j’ai de loin préféré, même s’il est aussi exigeant).

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  5. Robert Lachance permalink
    27 janvier 2019 11 h 52 min

    Je pense avoir déjà lu L’idée de justice d’Amartya Sen, mais je n’ai pas tout mémorisé : raison d’évolution comme d’autres écrivent raisons d’État.

    On a L’idée de justice à Québec, en bibliothèque; en 2 exemplaires et j’ai réservé. Elle livre presque… quand mes blues passent plus dans les portes.

    Recyclons !

    Remplacez Capri par démocratie et forcez-vous en récupération analogique du reste.

    Ça change du saxophone d’Offenbach.

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  6. 27 janvier 2019 14 h 04 min

    Une vidéo d’un peu plus de cinq minutes avec Anand Giridharasas qui complète et actualise ce billet :

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  7. Robert Lachance permalink
    28 janvier 2019 7 h 21 min

    J’ai compris à la fin que sa préoccupation est que nous devons avoir avec les moins de 30 ans une conversation sur ce qui s’en vient d’ici 2060. Les ploutocrates et les milliardaires volent non seulement la richesse créée par des travailleur.es mais aussi la conversation politique, par exemple Davos pour philanthropie et Donald Trump comme superman. Fort bien ! Il a de la graine de politicien.

    Avant, j’ai retenu qu’il a de la peine du fait qu’en cette grande Amérique une génération laisse à la suivante moins qu’elle n’a reçu. J’en ai aussi mais si on pense que la croissance à l’infini ça ne se peut pas, il faut accepter que ça devait arriver un jour.

    J’ai hésité à accepter de cocher pour obtenir. J’ai cherché à entendre ailleurs. Ce qu’on m’offrait durait une heure. J’ai coché. J’imagine que j’ai été fiché.

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  8. 28 janvier 2019 9 h 19 min

    «J’en ai aussi mais si on pense que la croissance à l’infini ça ne se peut pas, il faut accepter que ça devait arriver un jour.»

    Si l’objectif était de ralentir la croissance pour éviter l’épuisement des ressources et faire diminuer les émissions de GES, on pourrait peut-être accepter, mais ce n’est pas du tout le cas.

    «J’ai hésité à accepter de cocher pour obtenir.»

    Pour obtenir quoi?

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  9. Robert Lachance permalink
    28 janvier 2019 10 h 18 min

    Pour obtenir de visualiser il a fallu que je coche. Je ne me souviens pas exactement quelle était la demande, je dirais un choix entre deux. Pour obtenir, il fallait faire l’un des deux, celui que je ne préférais pas.

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  10. Robert Lachance permalink
    29 janvier 2019 19 h 26 min

    Faut faire avec la démocratie en attendant l’orthocratie, si je peux ajouter à un commentaire précédent provocateur à son endroit.

    En ce sens, j’ai proposé un commentaire qui serait le cinquième ou sixième accepté de suite sur le blogue de Jean-François Lisée depuis après le 1 octobre dernier.

    http://jflisee.org/1er-octobre-2018-22h55/#comments

    Le voici.

    Pour faire court et cours, ce que vous savez faire des discours !

    – Le difficile pari de la franchise : http://jflisee.org/le-difficile-pari-de-la-franchise/. 13 janvier 2015; je m’en souviens guère, c’était mon 71e anniversaire de naissance. Je suis d’accord, ce n’est pas réellement un discours, c’est l’expression d’une position des plus sensée.

    – Pourquoi je ne suis plus candidat : http://jflisee.org/pourquoi-je-ne-suis-plus-candidat/. Je suis d’accord, ce n’est pas réellement un discours, c’est un retrait préventif d’une course perdue d’avance pour sauf un.

    – Leadership – Questions/réponses sur mes propositions http://jflisee.org/leadership-questions/reponses-sur-mes-propositions/. Je suis d’accord, ce n’est pas réellement un discours, c’est une suite de question/réponse fort instructive, phare éclairante.

    – L’an 1 du gouvernement Lisée : http://jflisee.org/lan-1-du-gouvernement-lisee/. Je suis d’accord, ce n’est pas réellement un discours, c’est une vision des plus franchement avouée.

    C’est là que je suis rendu dans ce que j’écrivais ici envisager faire le 7 octobre 2018, sans engagement, après la défaite du PLQ que vous entrepreniez dès avril 2014 et qu’a réalisé François Legault grâce aux électeur.es divisé.es entre un PQ et un QS en rajeunissement de part et d’autre.

    De retour après une pose dont la durée ne relève pas de moi mais de vous. J’en suis au 18 septembre 2016, en pleine campagne à la chefferie du PQ. Les discours officiels arrivent après.

    D’accord avec vos mercis, même si ça se ne faisait plus à Walden Two, en particulier à France Amyot un soir de Chez Roger.
    ————————

    Et il y en aurait un suivant dont voici le brouillon :

    Pour y arriver, comme disait Jean-Paul L ‘Allier, vous proposiez de donner au PQ cinq ou six ans. Ça été accepté en congrès début septembre 2017. Qu’en est-il maintenant que vous n’êtes plus chef ? L’ajustement du programme me semble reporté à dans deux ans ou deux mois. Qu’en sera-t-il ?

    Je nous donne 90 ans, trois générations, pour devenir République en Québec. Je m’en donne 10. Anand Giridharadas s’en donne seulement 40 pour réorienter la présence étasunienne en humanité.

    Les gagnants qui raflent la mise

    La chose est qu’en raison de notre évolution démographique au Québec, une génération a dominé par le nombre la suivante démocratiquement mais pas à peu près pendant au moins une génération. Est-ce fini ? Je ne veux plus, et je ne veux pas que la suivante fasse de même avec la cadette.

    Joanne et Éric en on écrit en 2011. François Legault et son équipe, avec l’assentiment d’un relativement faible nombre de partisans ont été préféré.es par un 20 % de non-aligné.es à un parti énormément plus nombreux, riche et crédible, avez vous clamé avec force étant chef.

    La citoyenneté à la naissance et au moment équitable pour l’immigration, assortie d’une modalité d’exercice du droit de vote au même moment, en attendant le développement d’une formule de consultation personnelle plus en ligne avec nos moyens de communication présents et une philosophie en ligne avec L’idée de justice d’Amartya Sen et Martha C. Nussbaum plutôt que de liberté.

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  11. 29 janvier 2019 23 h 26 min

    Juste pour dire que le blogue met automatiquement en attente les commentaires contenant cinq liens et plus.

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  12. 18 février 2019 5 h 36 min

    Quels sont ces « causes qui remettent en question le fonctionnement du système actuel » que finance George Soros?

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  13. 18 février 2019 7 h 34 min

    Pour le savoir, il faut lire le livre! Plus sérieusement, comme je loue mes livres, je ne l’ai plus et ne peux pas vérifier. Plutôt que de me baser sur ma mémoire, je préfère passer mon tour. Je peux dire qu’il me semble que l’auteur parle de groupes environnementaux et sociaux, mais je ne peux pas être plus précis.

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