Les postes vacants en 2018
Le dernier billet que j’ai écrit sur les postes vacants date d’octobre 2017 et le sujet, souvent associé à des pénuries de main-d’œuvre, est encore plus présent sur la place publique qu’à l’époque. Je ne parlerai pas ici des estimations (trop) fortement médiatisées de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), car son échantillon est petit (un peu plus de 2000 entreprises à travers le Canada) et incomplet (seulement ses membres, donc ne comprenant aucune entreprise publique). Je préfère de loin celles de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada, reposant sur un échantillon de 100 000 emplacements. En outre, Statistique Canada a publié la semaine dernière ses estimations pour le quatrième trimestre de 2018, permettant d’analyser ces données pour toute l’année 2018. Les données utilisées dans ce billet proviennent des quatre tableaux publiés par Statistique Canada sur cette page.
Par province
Le tableau ci-contre expose certains constats intéressants sur les taux de postes vacants (tpv), qu’on calcule en divisant le nombre de postes vacants par l’emploi salarié plus le nombre de postes vacants (soit la demande de travail) :
- le tpv a été nettement plus élevé au Canada qu’au Québec en 2017 (2,8 % par rapport à 2,4 %), mais seulement un peu plus élevé en 2018 (3,2 % par rapport à 3,1 %);
- c’est en Colombie-Britannique que le tpv fut de loin le plus élevé, tant en 2017 (3,8 %) qu’en 2018 (4,5 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador qu’il fut le plus bas (1,7 % et 1,9 %);
- le tpv a augmenté de 15 % au Canada en 2018; cette hausse fut la plus forte au Québec (30 %), mais, à 3,1 %, ce taux se classait quatrième au Canada, derrière la Colombie-Britannique (4,5 %), l’Île-du-Prince-Édouard (3,4 %) et l’Ontario (3,2 %).
Bref, oui le nombre de postes vacants est en forte croissance au Québec (il y en avait en moyenne 111 500 en 2018 par rapport à 83 000 en 2017), mais le tpv y est encore inférieur de près de 5 % à la moyenne canadienne.
Par région économique
Ce deuxième tableau montre les tpv des régions économiques du Québec en 2017 et en 2018 :
- les tpv les plus élevés du Québec en 2018 ont été observés dans Chaudière-Appalaches (3,7 %), en Abitibi-Témiscamingue (3,6 %) et dans la Capitale-Nationale (3,5 %);
- les plus bas étaient ceux de la Mauricie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean (2,3 %);
- la croissance la plus élevée du tpv entre 2017 et 2018 s’est manifestée en Estrie (43 %) et la plus basse à Laval, avec une augmentation de quand même 22 %; on voit donc que le tpv a augmenté dans toutes les régions du Québec d’un pourcentage nettement plus élevé que pour la moyenne canadienne (15 %);
- les écarts de tpv entre les régions étaient en 2018 étonnamment faibles, alors que le tpv le plus élevé (3,7 %) n’était même pas le double du plus bas (2,3 %).
Par industrie
Le tableau ci-contre nous montre le tpv par industrie en 2017 et en 2018 au Québec. Les secteurs où on observait en 2018 les taux les plus élevés étaient ceux des cultures agricoles (3,6 % en 2017 et 4,6 % en 2018), des services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement (3,6 % et 4,4 %), des services de restauration et débits de boissons (3,0 % et 4,3 %) et de l’information et de la culture (2,6 % et 4,1 %). La présence de ce dernier secteur peut étonner, mais il faut savoir qu’on y trouve les industries de l’édition (aussi bien celle de journaux, de périodiques, de livres et de répertoires que de logiciels) avec un tpv de 4,2 % en 2018, du film et de l’enregistrement sonore (4,8 %), des télécommunications (4,3 %) et de la radiotélévision (1,5 %).
Du côté des plus faibles tpv, j’ai été surpris de constater que l’enseignement arrivait au premier rang (0,5 % en 2017 et 0,7 % en 2018) et que les services publics (formés au Québec à environ 90 % d’Hydro-Québec) se classaient deuxième (1,3 % et 0,8 %). On notera que les tpv dans la santé et l’assistance sociale furent inférieurs à la moyenne en 2017 et 2018, même si quelques professions de la santé se retrouvent parmi celles qui ont les tpv les plus élevés, comme on le verra plus loin.
Selon les exigences scolaires
Le graphique ci-contre montre, pour 2018, la répartition des postes vacants (barres bleues), de la population âgée de 15 à 64 ans (barres rouges) et de l’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans (barres jaunes) selon le niveau de scolarité exigé par les employeurs pour les postes vacants qu’ils ont déclarés et selon le plus haut niveau de scolarité atteint dans la population et chez les personnes en emploi. Précisions que, pour les postes vacants, l’indication «moins d’un DES» s’applique en fait à ceux pour lesquels les employeurs n’ont aucune exigence scolaire, tandis que pour la population et les travailleurs, cette indication porte sur les personnes ayant moins d’un diplôme d’études secondaires (DES).
Ce graphique est vraiment étonnant. On peut voir que le pourcentage des postes vacants déclarés par les employeurs exigeant :
- moins d’un DES (32 %), était plus de deux fois plus élevé que celui des personnes sans DES dans la population (15 %) et trois fois plus élevé que du coté des personnes en emploi (10 %);
- un DES (24 %), était plus élevé de 75 % que celui des personnes ayant un DES dans la population (14 %) et de près de 90 % que du coté des personnes en emploi (13 %);
- un diplôme d’études postsecondaires (30 %), était moins élevé de 33 % que celui des personnes ayant un tel diplôme dans la population (46 %) et de 35 % que du coté des personnes en emploi (48 %);
- un baccalauréat (11 %), était moins élevé de 33 % que celui des bachelier.ères dans la population (17 %) et de plus de 40 % que du coté des personnes en emploi (18 %);
- plus d’un baccalauréat (1,5 %), était moins élevé de 80 % que celui des personnes ayant plus d’un baccalauréat dans la population (8,0 %) et de près de 85 % que du coté des personnes en emploi (9,1 %).
Alors que les exigences scolaires des employeurs étaient d’au plus un DES pour 57 % des postes vacants qu’ils ont déclarés en 2018, ce n’était le niveau de scolarité le plus élevé que de 29 % de la population et de 23 % des personnes en emploi. À l’inverse, les employeurs n’exigeaient au moins un baccalauréat que pour 13 % de leurs postes vacants, alors que 25 % de la population et 28 % des personnes en emploi avaient ce niveau de scolarité.
Pour vérifier si la mention d’aucune exigence scolaire s’agissait d’une omission par les employeurs répondant à l’enquête ou vraiment d’une absence de telles exigences, j’ai tout d’abord comparé les salaires offerts en 2018. Or, ceux-ci étaient nettement moins élevés dans cette catégorie, soit de 14,63 $, par rapport à 16,25 $ lorsque l’exigence était un DES, à 22,40 $ pour un diplôme d’études postsecondaires, à 33,00 $ pour un baccalauréat et à plus de 35,00 $ pour un diplôme supérieur au baccalauréat.
J’ai ensuite regardé dans quelles professions on observait le plus d’absence d’exigences scolaires. La très grande majorité de l’absence d’exigences scolaires se trouve dans des professions peu ou pas spécialisées, ou dont les compétences s’acquièrent plus par l’expérience que par la scolarité. Les dix professions (sur les 500) qui regroupaient le plus de postes vacants sans exigences scolaires (en fait 52 % du total) étaient dans l’ordre les :
- serveurs/serveuses au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien assimilé (15,4 %);
- vendeurs/vendeuses – commerce de détail (7,7 %);
- conducteurs/conductrices de camions de transport (5,4 %);
- cuisiniers/cuisinières (4,5 %);
- garnisseurs/garnisseuses de tablettes, commis et préposés/préposées aux commandes dans les magasins (4,3 %);
- manutentionnaires (3,7 %);
- serveurs/serveuses d’aliments et de boissons (3,0 %);
- caissiers/caissières (2,8 %);
- préposés/préposées à l’entretien ménager et au nettoyage – travaux légers (2,7 %);
- manœuvres dans la transformation des aliments et des boissons (2,7 %).
On peut donc conclure sans trop de risque de se tromper que les postes vacants sans exigences scolaires sont bien des postes qui peuvent être occupés par des gens n’ayant pas nécessairement un DES.
Par profession
S’il est intéressant de savoir dans quelles professions il y a le plus de postes vacants, cela ne nous dit pas dans lesquelles le tpv est le plus élevé. Le problème avec les données de l’EPVS par profession est qu’elles fournissent (lorsqu’il y en a suffisamment pour que ce nombre soit fiable et non confidentiel) le nombre de postes vacants totaux, pour les 10 genres de compétences, les 40 grands groupes, les 140 groupes intermédiaires et les 500 groupes de base (qu’on appelle fréquemment «les professions») de la Classification nationale des professions de 2016 ou CNP 2016, mais pas le tpv ni le nombre de salarié.es. Cela est selon moi étrange, parce que le tpv et le nombre de salarié.es sont fournis dans le tableau des postes vacants par industrie et que la fiabilité du nombre de salarié.es est forcément plus élevée que celle du nombre de postes vacants pour lequel l’EPVS fournit des données. Cela dit, j’ai trouvé des sources et une méthode pour estimer le nombre de salarié.es et les tpv par profession.
– la méthode
Depuis le dernier billet dans lequel j’ai abordé ce sujet, j’ai trouvé un tableau de Statistique Canada, le 14-10-0103-01, qui fournit le nombre de salarié.es selon l’EPVS pour les 140 groupes intermédiaires. Pour estimer le nombre de salarié.es pour les 500 professions, j’ai utilisé la répartition des 500 professions pour chacun des 140 groupes intermédiaires selon les données du tableau 98-400-X2016294 du recensement de 2016. Finalement, comme le tableau 14-10-0103-01 a été interrompu en 2017 (grrrr…), j’ai fait une règle de trois avec les totaux de salarié.es de 2017 et de 2018 de l’EPVS pour obtenir le nombre de salarié.es selon les 500 professions pour 2018. Cette méthode, sans être parfaite, est nettement plus satisfaisante que celle que j’avais utilisée auparavant, qui était basée sur trois sources différentes.
– selon les genres de compétences
Le tableau ci-contre montre que non seulement les tpv ont augmenté dans les 10 genres de compétences, mais que l’ordre d’importance des tpv s’est modifié en 2018. Les genres de compétences aux tpv les plus élevés en 2018 s’observaient dans les professions :
- des ressources naturelles, de l’agriculture et de la production connexe (5,0 %, au quatrième rang en 2017 avec 3,1 %);
- des sciences naturelles et appliquées et des domaines apparentés (4,7 %, au deuxième rang aussi en 2017 avec 3,5 %);
- de la fabrication et des services d’utilité publique (4,5 %, au premier rang en 2017 avec 3,7 %);
- des arts, de la culture, des sports et des loisirs (4,0 %, au troisième rang en 2017 avec 3,4 %).
Les genres de compétences aux tpv les moins élevés étaient dans les professions des mêmes genres de compétences en 2017 et en 2018, soit celles de l’enseignement, du droit et des services sociaux, communautaires et gouvernementaux (1,4 % en 2018 et 1,0 % en 2017), des affaires, de la finance et de l’administration (1,6 % et 1,3 %) et de la gestion (2,1 % et 2,0 %). Ce dernier genre de compétences fut aussi celui où le tpv a le moins augmenté en 2018, soit de seulement 5 %, alors que celui des ressources naturelles, de l’agriculture et de la production connexe a le plus augmenté, soit de 60 % (de 3,1 % à 5,0 %).
– selon les niveaux de compétences
Que ce soit en 2017 ou en 2018, le tableau ci-contre montre que les tpv :
- dans le personnel de gestion sont les plus bas;
- sont proches de la moyenne dans les personnels professionnel (dont les professions exigent généralement un diplôme universitaire), technique (dont les professions exigent généralement un diplôme postsecondaire) et intermédiaire (dont les professions exigent généralement un diplôme d’études secondaires);
- sont de loin les plus élevés (et encore plus en 2018) dans les professions du personnel élémentaire (dont les professions n’exigent qu’une formation en cours d’emploi).
– quelques professions
Le tableau qui suit montre les six professions avec le plus de postes vacants en 2018 ainsi que les six professions comptant au moins 10 000 salarié.es qui avaient les tpv les plus élevés.
On peut voir que quatre des six professions comptant le plus de postes vacants sont dans la vente et les services (dont le premier chiffre du code est un six) et qu’une d’entre elles fait partie des professions de niveau élémentaire soit les serveurs/serveuses au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien assimilé. La présence de cette profession au sommet des postes vacants (dont le nombre de postes vacants a en plus augmenté de plus de 75 % en un an) avec les cuisiniers/cuisinières au cinquième rang est cohérent avec le tpv élevé dans la restauration et les difficultés de recrutement dont se plaignent les restaurateurs. On y trouve en plus les :
- vendeurs/vendeuses – commerce de détail, dont le nombre de postes vacants a augmenté de 25 % en 2018 malgré la concurrence de plus en plus importante du commerce en ligne;
- conducteurs/conductrices de camions de transport, dont le nombre a augmenté des deux tiers (66 %) entre 2017 et 2018, même si on parle fréquemment de la disparition de cette profession en raison de l’arrivée de camions autonomes (il semble que ce ne sera pas pour demain…);
- autres préposés/autres préposées aux services d’information et aux services à la clientèle, dont la demande reflète les difficultés de recrutement de ces préposé.es dans les centres d’appel (et ailleurs);
- aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires, profession où le recrutement est de plus en plus difficile.
On remarquera qu’on ne trouve dans cette liste aucune profession du personnel professionnel ni de la gestion et qu’il n’y en a qu’une de niveau technique (les cuisiniers/cuisinières).
Les six professions montrant les tpv les plus élevés sont plus variées. Deux font partie du personnel professionnel, soit les infirmiers autorisés/infirmières autorisées et infirmiers psychiatriques autorisés/infirmières psychiatriques autorisées (dont les effectifs étudiants diminuent en raison des mauvaises conditions de travail) et les programmeurs/programmeuses et développeurs/développeuses en médias interactifs (pour lesquels on offre pourtant des crédits d’impôt à la création d’emplois aux employeurs alors qu’il manque de personnes pour les occuper, ce qui nuit selon bien des employeurs aux entreprises locales en accentuant les pénuries dans ce domaine). On en trouve aussi deux parmi les professions du personnel technique, toutes deux associées au secteur de la fabrication, soit les machinistes et vérificateurs/vérificatrices d’usinage et d’outillages et les soudeurs/soudeuses et opérateurs/opératrices de machines à souder et à braser. Les deux autres professions montrant les tpv les plus élevés (dont les codes sont 6711 et 7511) font partie des personnels intermédiaire et élémentaire, et étaient aussi dans la liste des professions comptant le plus de postes vacants. Et, toujours pas l’ombre d’une profession de la gestion!
Et alors…
Que conclure de tout cela? Il semble clair que les employeurs ont plus de difficulté à pourvoir les postes qui exigent peu de compétences que ceux qui en exigent beaucoup. L’augmentation du nombre de postes vacants ne serait donc pas, comme on l’entend et le lit souvent, dû en premier lieu à un manque de compétences dans la population, ce qui correspondrait avec l’utilisation du terme «pénurie», mais surtout à une insuffisance de l’offre de main-d’œuvre peu qualifiée et surtout à des conditions de travail peu attrayantes. Lorsqu’on offre en moyenne 12,25 $ au Québec (ce qui n’est guère plus que le salaire minimum) pour des postes de serveurs/serveuses au comptoir et aides de cuisine (et qu’on traite souvent mal les personnes qui acceptent de telles offres), doit-on se demander longtemps pourquoi on ne trouve pas rapidement des personnes prêtes à occuper ces postes quand ils se libèrent et pourquoi ils se libèrent si souvent? Chose certaine, si le salaire minimum augmentait à 15,00 $ de l’heure, les employeurs auraient moins de difficulté à trouver preneurs pour ces postes et se plaindraient probablement moins souvent aux journalistes de subir des pénuries de main-d’œuvre!
En plus, les constats de ce billet remettent drôlement en question la décision du gouvernement de la CAQ de faire diminuer l’immigration et de la lier directement aux besoins des entreprises. En effet, on choisit les immigrant.es pour qu’ils et elles deviennent des citoyen.nes du Québec, pas seulement de la main-d’œuvre pour les employeurs. Quand on sait en plus que les besoins des employeurs se concentrent dans des emplois mal payés et aux conditions de travail précaires, il devient complètement ridicule et inefficace de choisir les immigrant.es pour qu’ils et elles deviennent du cheap labor pour des employeurs qui sont incapables d’offrir des conditions de travail décentes! Et augmenter le nombre de travailleur.euses étranger.ères temporaires encore plus précaires, comme semble vouloir le faire ce gouvernement, n’est pas nécessairement mieux…
Je ne vois pas en quoi ça remet en question la décision du gouvernement de la CAQ de faire diminuer l’immigration. Bientôt, les médecins étrangers ne pourront même plus faire du taxi alors ils devront se contenter de devenir, effectivement, du cheap labor, ce qui permettra aux employeurs de maintenir les salaires bas
J’aimeJ’aime
Baisser l’immigration quand le taux de postes vacants augmente ainsi, c’est pour moi illogique. Libre à vous de penser autrement. Par ailleurs, vous soulignez une autre loi de la CAQ qui va nuire au marché du travail et encore plus aux aux immigrant.es, comme vous le soulignez.
J’aimeJ’aime
Tous les employeurs pour qui j’ai travaillé affichaient , parfois ou continuellement , de faux postes afin de mesurer le marché.
Les stats considèrent-elles ces faux postes vacants comme étant réels ?
Est-il connu quel est le poids de ces faux postes vacants ?
J’aimeJ’aime
«Les stats considèrent-elles ces faux postes vacants comme étant réels ?»
Non. L’EPVS ne repose pas sur les annonces ou affiches des employeurs, mais sur les réponses des responsables des 100 000 emplacements qui ont reçu des questionnaires (qui sont confidentiels). Et, de fait, Statistique Canada ne publie plus de données sur les offres d’emplois des employeurs depuis plusieurs années. Le phénomène que vous décrivez est bien connu. D’autres employeurs affichent des offres d’emploi uniquement pour montrer qu’elles sont dynamiques ou pour se faire de la pub à faible coût.
Des employeurs peuvent bien sûr ne pas dire la vérité, mais ce serait une infraction à la Loi de la statistique. En plus, même s’il y avait un certain taux de fausses réponses (et cela m’étonnerait qu’il soit bien élevé), celui-ci serait probablement assez semblable d’un trimestre à l’autre et n’influencerait pas les tendances. Cela est vrai de toutes les enquêtes de Statistique Canada et même du recensement.
J’aimeJ’aime