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L’espérance de vie

11 octobre 2019

Sans tambour ni trompette (ni communiqué), Statistique Canada a mis à jour au début septembre son tableau 13-10-0370-01 intitulé Espérance de vie ajustée sur la santé, selon le sexe, tableau qui contient aussi des données sur l’espérance de vie selon le quintile de revenu. Je me suis dit qu’il serait intéressant de faire le tour des données de ce tableau.

L’espérance de vie

À la note 2 de ce tableau, Statistique Canada définit l’espérance de vie comme «le nombre d’années que devrait vivre en principe une personne à compter de la naissance (pour l’espérance de vie à la naissance) ou de 65 ans (pour l’espérance de vie à 65 ans), si les taux de mortalité selon l’âge et le sexe pour la période d’observation donnée (comme l’année civile) demeuraient constants sur la durée de vie estimée». En fait, comme les taux de mortalité selon l’âge et le sexe devraient continuer de diminuer (à moins de désastres écologiques ou autres), il est probable que les gens vivront plus longtemps que les données de ce tableau l’indiquent, comme l’explique cet encadré provenant d’un document de l’Institut de la statistique du Québec.

– espérance de vie à la naissance selon le sexe au Canada et au Québec

Le premier constat que nous révèle le graphique ci-contre est que l’espérance de vie à la naissance a augmenté pour toutes les populations illustrées entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017. Cette hausse fut de 2,7 ans en moyenne au Canada (de 79,4 à 82,1 ans), mais de 3,6 ans au Québec (de 79,2 à 82,6 ans). Elle fut la plus importante chez les hommes du Québec (4,4 ans, de 76,3 à 80,7 ans) et la plus faible chez les femmes du Canada (2,2 ans, de 81,9 à 84,1 ans). Ces hausses différentes ont fait en sorte que l’écart de l’espérance de vie entre les hommes et les femmes est passé de 5,6 à 3,7 ans au Québec (80,7 et 84,4 ans de 2015 à 2017) et de 5,1 à 4,1 ans au Canada (80,0 et 84,1 ans). Au bout du compte, l’espérance de vie était un peu plus élevée au Québec qu’au Canada de 2015 à 2017, tant chez les hommes (80,7 ans par rapport à 80,0 ans) que chez les femmes (84,4 ans par rapport à 84,1 ans).

– espérance de vie à 65 ans selon le sexe au Canada et au Québec

Le graphique ci-contre, dont l’écart entre le bas et le haut de l’échelle est le même que pour le précédent, soit de 14 ans, montre que les écarts entre les années et entre les hommes et les femmes sont un peu moins élevés pour l’espérance de vie à 65 ans que pour l’espérance de vie à la naissance. Ainsi, la hausse entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 fut de 2,2 ans (au lieu de 2,7 ans) en moyenne au Canada (de 18,8 à 21,0 ans), et de 2,4 ans (au lieu de 3,6 ans) au Québec (de 18,6 à 21,0 ans). Cela montre qu’une bonne partie de l’amélioration de l’espérance de vie s’est réalisée avant 65 ans.

Ici aussi, la hausse a été la plus importante chez les hommes du Québec (3,1 ans, de 16,4 à 19,5 ans), mais la plus faible s’est observée chez les femmes du Québec (1,8 an, de 20,4 à 22,2 ans). Ces hausses différentes selon le sexe ont fait en sorte que l’écart de l’espérance de vie à 65 ans entre les hommes et les femmes est passé de 4,0 à 2,7 ans au Québec (19,5 et 22,2 ans de 2015 à 2017) et de 3,5 à 2,8 ans au Canada (19,5 et 22,3 ans). Au bout du compte, l’espérance de vie à 65 ans de 2015 à 2017 était très semblable au Québec et au Canada, tant chez les hommes (19,5 ans dans les deux cas) que chez les femmes (22,2 ans par rapport à 22,3 ans). Comme l’espérance de vie à la naissance est plus élevée au Québec, mais égale à 65 ans, on peut conclure que l’avantage du Québec se manifeste avant l’âge de 65 ans. Et, de fait, les données du tableau 13-10-0710-01 de Statistique Canada nous montrent que les taux de mortalité ont été en moyenne de 2015 à 2017 plus élevés au Canada qu’au Québec dans 12 des 14 tranches d’âge inférieures à 65 ans (et égal dans les deux autres), mais semblables pour les tranches supérieures à 65 ans (trois taux de mortalité inférieurs et trois supérieurs).

– espérance de vie à la naissance selon le revenu au Québec

Dans le graphique ci-contre, on peut voir que l’espérance de vie à la naissance a augmenté entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 dans chacun des cinq quintiles de revenus. La hausse la plus importante s’est observée chez les membres du troisième quintile (de 4,1 ans, de 79,1 à 83,2 ans) et la plus faible chez les membres du quintile inférieur (de 2,7 ans, de 77,5 à 80,2 ans). L’écart entre l’espérance de vie des membres des quintiles inférieur et supérieur est passé de 3,5 à 4,1 ans, avec 80,2 ans par rapport à 84,3 ans de 2015 à 2017. En fait, plus de la moitié de cet écart (2,3 sur 4,1 ans) s’observe entre les membres du quintile inférieur et les membres du deuxième quintile, les écarts entre les quintiles suivants étant bien moins importants (0,7 entre le deuxième et le troisième, 0,5 entre le troisième et le quatrième et 0,6 entre le quatrième et le supérieur, pour un total de 1,8 an entre le deuxième et le supérieur). On notera qu’il s’agit ici de moyennes pour tout un groupe et que l’écart d’espérance de vie entre les membres des quintiles inférieur et supérieur peut être beaucoup plus grand dans certaines régions et quartiers, et moins élevé dans d’autres.

– espérance de vie à 65 ans selon le revenu au Québec

Le graphique ci-contre montre que les écarts entre les années et les populations illustrées sont, comme pour l’espérance de vie selon le sexe, un peu moins élevés pour l’espérance de vie à 65 ans que pour l’espérance de vie à la naissance. Ainsi, la hausse la plus élevée entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 a encore été observée chez les membres du troisième quintile, mais s’est élevée à 3,1 ans (au lieu de 4,1 ans, de 18,4 à 21,5 ans), et la hausse la plus faible toujours chez les membres du quintile inférieur (hausse de 1,7 an au lieu de 2,7 ans, de 18,1 à 19,8 ans).

Mais, le principal constat se trouve dans la différence de l’espérance de vie entre les membres des quintiles inférieur et supérieur. Elle est en effet passée de 1,4 à 2,1 ans entre 2000 à 2002 et 2015 à 2017, avec 19,8 ans par rapport à 21,9 ans de 2015 à 2017, écarts beaucoup moins élevés que ceux observés dans l’espérance de vie à la naissance (de 3,5 à 4,1 ans). Cela montre que, une fois qu’ils et elles ont atteint 65 ans, les écarts d’espérance de vie entre les plus pauvres et les plus riches diminuent au moins de moitié (en fait en moyenne de 60 % pour les quatre périodes retenues, passant de 3,4 ans pour l’espérance de vie à la naissance à 1,4 an pour l’espérance de vie à 65 ans). Cette fois, ce sont les deux tiers de cet écart pour la période de 2015 à 2017 (1,4 an sur 2,1 ans) qui s’observent entre les membres du quintile inférieur et les membres du deuxième quintile. En moyenne pour les quatre périodes, cette proportion est semblable (69 %, soit 0,9 an sur 1,4 an). On voit donc qu’une fois que les personnes sont sorties de la pauvreté, leur espérance de vie à 65 ans n’augmente que légèrement en fonction de leurs revenus (mais, elle augmente quand même!).

L’espérance de vie ajustée sur la santé

À la note 4 du tableau 13-10-0370-01, Statistique Canada définit l’espérance de vie ajustée sur la santé comme «le nombre d’années qu’une personne peut s’attendre à vivre en bonne santé étant donné les conditions courantes de morbidité et de mortalité». Elle «n’est pas seulement une mesure du nombre d’années de vie, mais aussi une mesure de la qualité de vie».

– espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance selon le sexe au Canada et au Québec

Le graphique ci-contre montre que l’espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance a augmenté pour toutes les populations illustrées entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2010 à 2012, mais qu’elle a baissé pour quatre d’entre elles (dont les trois portant sur le Canada) entre la moyenne de 2010 à 2012 (barres jaunes) et celle de 2015 à 2017 (barres vertes). Il faut toutefois interpréter ces baisses avec prudence. En effet, la note 8 du tableau nous avertit que la méthodologie pour calculer l’espérance de vie ajustée sur la santé a changé à partir de 2015. En effet, l’enquête à la source de l’indice de l’état de santé utilisé dans ce calcul «a mis en œuvre une nouvelle stratégie de collecte, un nouveau plan d’échantillonnage, et a vu des révisions importantes apportées à son contenu». Cela dit, même s’il faut interpréter le niveau des variations avec prudence, les conséquences de ce changement méthodologique sont sûrement de la même ampleur pour les différentes populations que je présente dans ce billet (selon le sexe, le territoire et le revenu), ce qui permet de faire des comparaisons valides.

La hausse de l’espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 fut de 1,2 an au Canada (de 68,5 à 69,7 ans), mais de 1,7 an au Québec (de 69,5 à 71,6 ans). Elle fut la plus importante chez les hommes du Québec (3,3 ans, de 67,9 à 71,2 ans) et la plus faible chez les femmes du Canada (0,6 an, de 69,8 à 70,4 ans). Ces hausses différentes ont fait en sorte que l’écart de cette espérance de vie entre les hommes et les femmes est passé de 3,1 ans à 0,8 an au Québec (71,2 et 72,0 ans de 2015 à 2017) et de 2,6 ans à 1,5 an au Canada (68,9 et 70,4 ans). Au bout du compte, cette espérance de vie était de 2015 à 2017 passablement plus élevée au Québec qu’au Canada chez les hommes (71,2 ans par rapport à 68,9 ans) et chez les femmes (72,0 ans par rapport à 70,4 ans). Notons que ces écarts sont nettement plus élevés (1,9 an pour l’ensemble de la population) que pour l’espérance de vie non ajustée sur la santé (0,5 an). Je laisse à d’autres le soin d’expliquer ces écarts, mais on peut avancer qu’elles sont sûrement liées à des différences dans le mode de vie.

– espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans selon le sexe au Canada et au Québec

Le graphique ci-contre, dont l’écart entre le bas et le haut de l’échelle est le même que pour le précédent, soit de 10 ans, montre que les écarts entre les années sont un peu plus élevés pour l’espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans que pour cette espérance de vie à la naissance, mais le sont bien moins entre les hommes et les femmes. Ainsi, la hausse entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 fut de 1,6 an (au lieu de 1,5 an) en moyenne au Canada (de 13,4 à 15,0 ans), et de 2,0 ans (au lieu de 1,7 an) au Québec (de 13,6 à 15,2 ans).

Ici aussi, la hausse fut la plus importante chez les hommes du Québec (2,5 ans, de 12,5 à 15,0 ans), mais la plus faible s’est observée chez les femmes du Québec (1,0 an, de 14,4 à 15,4 ans). Ces hausses différentes ont fait en sorte que l’écart de l’espérance de vie ajustée sur la santé entre les hommes et les femmes est passé de 1,9 à 0,4 an au Québec (15,0 et 15,4 ans de 2015 à 2017) et de 1,5 à 0,8 an au Canada (14,6 et 15,4). Au bout du compte, si l’espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans de l’ensemble de la population était un peu plus élevée (de 0,2 an) au Québec qu’au Canada de 2015 à 2017 (15,2 ans par rapport à 15,0 ans), cette différence était beaucoup moins importante que celle observée pour cette espérance de vie à la naissance (1,9 an, je le rappelle). Il semble donc que l’avantage du Québec à cet égard se manifeste surtout avant 65 ans, comme dans l’espérance de vie non ajustée sur la santé.

– espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance selon le revenu au Québec

Dans le graphique ci-contre, on peut voir que l’espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance a augmenté entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 dans chacun des cinq quintiles de revenus. La hausse la plus importante s’est réalisée chez les membres du troisième quintile (de 4,1 ans, de 69,8 à 73,9 ans) et la plus faible chez les membres du quintile inférieur (de seulement 1,1 an, de 68,0 à 69,1 ans). L’écart entre l’espérance de vie des membres des quintiles inférieur et supérieur est passé de 5,4 à 6,3 ans, avec 69,1 ans par rapport à 75,4 ans de 2015 à 2017. On notera que cet écart (6,3 ans) est nettement plus élevé que pour l’espérance vie non ajustée sur la santé (4,1 ans), montrant que le revenu a une influence à la fois sur l’espérance de vie et sur la santé.

Encore là, plus de la moitié de cet écart (3,4 ans sur 6,3) s’observe entre les membres du quintile inférieur et les membres du deuxième quintile, les écarts entre les quintiles suivants étant bien moins importants (1,4 entre le deuxième et le troisième, 0,6 entre le troisième et le quatrième et 0,9 entre le quatrième et le supérieur, pour un total de 2,9 ans entre le deuxième et le supérieur).

– espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans selon le revenu au Québec

Le graphique ci-contre montre que les écarts entre les années sont, comme pour l’espérance de vie non ajustée sur la santé, un peu moins élevés pour l’espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans que pour cette espérance de vie à la naissance. Ainsi, la hausse la plus élevée entre la moyenne de 2000 à 2002 et celle de 2015 à 2017 a encore été observée chez les membres du troisième quintile, mais s’est élevée à 3,6 ans (au lieu de 4,1 ans, de 14,2 à 17,8 ans), et la hausse la plus faible toujours chez les membres du quintile inférieur de 0,9 an (au lieu de 1,1 an, de 13,8 à 14,7 ans).

Les écarts entre les membres des quintiles sont toutefois beaucoup moins élevés pour l’espérance de vie ajustée sur la santé à 65 ans que pour cette espérance de vie à la naissance. L’ écart entre les quintiles inférieur et supérieur est en effet passé de 2,0 à 2,9 ans entre 2000 à 2002 et 2015 à 2017, avec 14,7 ans par rapport à 17,6 ans de 2015 à 2017, soit beaucoup moins que les écarts observés dans l’espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance (de 5,4 à 6,3 ans). Cela indique encore une fois que, une fois qu’ils et elles ont atteint 65 ans, l’écart d’espérance de vie ajustée sur la santé entre les plus pauvres et les plus riches diminue au moins de moitié (en moyenne de plus de 60 % pour les quatre périodes retenues, cet écart se situant à 5,8 ans pour l’espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance par rapport à 2,4 ans pour cette espérance de vie à 65 ans). Ce sont ici les deux tiers de cet écart pour la période de 2015 à 2017 (2,0 ans sur 2,9 ans) qui s’observent entre les membres du quintile inférieur et ceux et celles du deuxième quintile.

Et alors…

Les données de ce tableau permettent finalement des comparaisons bien plus intéressantes que je ne le pensais au départ. Je m’imaginais écrire enfin un billet relativement court! Le constat qui m’a le plus étonné est la baisse des écarts entre les espérances de vie (ajustées ou non sur la santé) des membres des quintiles inférieur et supérieur à 65 ans par rapport à ces écarts à la naissance. Cela montre, comme je l’ai mentionné dans le billet, que les impacts les plus importants du revenu sur l’espérance de vie entre les plus pauvres et les plus riches se réalisent avant 65 ans. Il est aussi possible que les transferts destinés aux personnes âgées (surtout la pension de la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti), même si insuffisants, permettent d’éviter la misère et de se procurer les biens les plus essentiels. Ces écarts quand même significatifs pourraient donc être réduits en augmentant les montants de ces transferts. Cela dit, cela prendrait des données bien plus fines, fiables et détaillées que celles de ce tableau pour pouvoir appuyer cette hypothèse de façon plus solide.

Il en est de même pour pouvoir expliquer la baisse des écarts d’espérance de vie entre les hommes et les femmes, explications que je n’ai pas osé aborder sur la base de ces données. D’autres l’ont fait grâce à la disponibilité de données plus complètes, par exemple dans ce document de Statistique Canada où on explique la baisse de ces écarts par la «réduction des morts violentes chez les adolescents et jeunes adultes masculins, un meilleur traitement des maladies cardiovasculaires et une plus grande similarité de comportements des femmes et des hommes, particulièrement en matière de tabagisme, de consommation d’alcool et de stress lié au travail». En tout cas, les données de ce tableau auront au moins permis d’y voir un peu plus clair sur l’évolution des espérances de vie et sur les facteurs qui les influencent.

8 commentaires leave one →
  1. 11 octobre 2019 5 h 49 min

    Est-ce que j’ai mal compris ou est-ce que les écarts dans l’espérance de vie entre les quintiles augmentent?

    J’aime

  2. France Bergeron permalink
    11 octobre 2019 6 h 50 min

    Bonjour! Je me disais que si tu écrivais un billet sur le sujet, j’aimerais bien voir les quantités de personnes contenues par chaque revenu dans le tableau
    espérance de vie ajustée sur la santé à la naissance selon le revenu au Québec

    Merci !

    France : )

    «Le jardin est une école

    Pour qui veut apprendre

    Ce qui pousse en lui»

    François Vigneault

    Poèmes du jardin (Les Heures bleues, 2009)

    ________________________________

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  3. Marie-Josée Dupuis permalink
    11 octobre 2019 10 h 26 min

    Bonjour,

    Une petite question de précision:

    Vous écrivez: « On voit donc qu’une fois que les personnes sont sorties de la pauvreté, leur espérance de vie à 65 ans n’augmente que légèrement en fonction de leurs revenus (mais, elle augmente quand même!). »

    Pour vous, que signifie ici « sortie de la pauvreté » ? À quel moment a-t-elle lieu? En atteignant l’âge de 65 ans? Entre tel et tel quintile?

    J’aime

  4. 11 octobre 2019 11 h 30 min

    @ Gilbert Gélinas

    Il y a quatre graphiques sur l’espérance de vie selon le revenu. Dans les quatre, l’écart entre l’espérance de vie des membres du premier quintile et du quintile supérieur est le plus élevé pour la période allant de 2015 à 2017. Dans ce sens, oui, ces écarts augmentent. Si cette progression est assez linéaire pour l’espérance de vie ajustée, ces écarts ont baissé entre 2000 à 2002 et 2005 à 2007 pour l’espérance de vie non ajustée avant de partir en hausse.

    @ France Bergeron

    Il y a 20 % de la population dans chaque quintile. Statistique Canada précise : «Pour calculer les quintiles, on classe toutes les unités de la population en fonction de leur revenu, du plus faible au plus élevé. La population ainsi ordonnée est répartie en cinq groupes d’effectif égal, appelés quintiles. Le premier quintile correspond au cinquième des revenus les plus faibles, alors que le cinquième quintile correspond au cinquième des revenus les plus élevés.» J’espère que ça répond.

    @ Marie-Josée Dupuis

    J’ai hésité à utiliser le terme «pauvreté». Mais, comme le premier quintile comprend les 20 % ayant les revenus les plus faibles, je me suis dit que les personnes vivant sous le seuil de faible revenu des trois mesures (SFR, MPC et MFR) sont toutes dans ce quintile, je pouvais me permettre d’utiliser ce terme, même si une certaine proportion des membres de ce quintile gagnent plus que ces seuils. Cela dit, ces données ne permettent pas d’isoler les personnes en situation de pauvreté, d’autant plus que Statistique Canada utilise le revenu total (donc avant impôt) et que ces données se rapportent à des personnes et non pas à des ménages (base pour le concept de pauvreté).

    J’aurais peut-être dû écrire « On voit donc qu’une fois que les personnes sont sorties du premier quintile, leur espérance de vie à 65 ans n’augmente que légèrement en fonction de leurs revenus (mais, elle augmente quand même!).», mais je voulais insister sur le fait que les écarts importants entre l’espérance de vie des membres du premier et du deuxième quintile s’expliquent fort probablement par un manque de ressources pour se procurer des biens essentiels. D’où la mention du concept de pauvreté pour faire ressortir ce raisonnement. Peut-être que je pense trop!

    Aimé par 2 personnes

  5. Marie-Josée Dupuis permalink
    11 octobre 2019 11 h 59 min

    Merci pour la précision!

    Aimé par 1 personne

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