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La COVID-19 et l’inflation

22 octobre 2020

COVID-19 et l’inflationCela fait quelques semaines que je pense écrire un billet sur l’effet de la crise de la COVID-19 sur l’inflation. C’est finalement un statut Facebook de Ianik Marcil qui m’a incité à passer à l’acte. Il y racontait qu’une intervenante en santé mentale avait affirmé à la radio «que l’inflation des prix à la consommation n’a jamais été aussi importante, à cause de la pandémie, et que ça menacerait l’équilibre des ménages à faible revenu». Ianik explique ensuite, en montrant le graphique qui accompagne ce billet, que l’inflation a au contraire baissé depuis février passant de 2,2 % (ligne bleu foncé, 2,0 % en excluant l’essence, ligne bleu pâle) entre février 2019 et février 2020, à entre -0,4 % et +0,7 % d’avril à septembre 2020 par rapport aux mois correspondants de 2019 (entre +0,6 % et +1,3 % sans l’essence). Comme lui, cela me fait rager quand les gens font des affirmations sans vérifier si elles sont vraies.

Cela ne veut pas dire que les ménages à faible revenu n’ont pas subi durement la pandémie. Ils ont en effet dû affronter plus de dépenses (masques, prix plus élevés dans les déserts alimentaires, baisse des services gratuits des organismes communautaires, dont les banques alimentaires, frais de livraison, etc.) sans que les gouvernements les aident, ou si peu. Les programmes gouvernementaux ont surtout visé à compenser les pertes de revenus des travailleur.euses (ce qui est très bien), mais très peu les plus pauvres sans emploi. Le gouvernement fédéral a bien augmenté le crédit de la TPS en avril, ce qui est très peu, mais quand même plus que le gouvernement provincial qui n’a même pas augmenté le crédit pour la solidarité ni prévu de prestations spéciales pour les personnes qui reçoivent de l’aide sociale. Mais, cela n’a rien à voir avec l’inflation!

Cela dit, le calcul de l’inflation est basé sur un panier moyen de dépenses, alors que l’inflation subie par un ménage varie selon ses achats spécifiques (voir cette série de trois billets que j’ai consacrée à l’inflation en 2012-2013). Par exemple, comme je n’ai pas d’auto, je ne bénéficie pas des baisses du prix de l’essence et je ne subis pas les effets de ses hausses. L’inflation ressentie par un ménage peut aussi être différente selon ses revenus, car le niveau de revenus d’un ménage influence grandement le contenu de son panier de dépenses. En plus, le panier utilisé actuellement par Statistique Canada pour calculer l’inflation ne correspond pas bien au panier réel moyen des achats effectués par les ménages depuis le début de la crise.

Dans ce billet, je vais présenter une étude que Statistique Canada a menée sur ce sujet et quelques données provenant aussi de Statistique Canada sur l’évolution des prix de certains produits alimentaires depuis le début de la crise.

Dépenses de consommation pendant la COVID-19 et ses effets sur le calcul de l’inflation

Statistique Canada a publié en juillet une étude intitulée Dépenses de consommation pendant COVID-19 : une analyse exploratoire des effets de l’évolution des modes de consommation sur les indices des prix à la consommation. Cette étude vise à analyser l’impact des changements des dépenses des ménages au cours de la pandémie sur le panier de consommation que Statistique Canada utilise pour calculer l’indice des prix à la consommation (IPC) qui sert à estimer le taux d’inflation. Statistique Canada nous avertit que cette étude «est expérimentale et ne devrait pas être utilisée en lieu et place de la mesure officielle de l’inflation». Elle ne porte toutefois que sur les données canadiennes, sans mention des données provinciales.

– Contexte : Les mesures adoptées par les gouvernements et par les ménages pour combattre la COVID-19 a modifié grandement leurs achats dès le mois de mars comme le montre cette autre étude de Statistique Canada publiée en avril 2020 : hausse de 38 % des ventes de produits d’épicerie, de 164 % de celles de produits de nettoyage ménager, de riz (239 %), de pâtes alimentaires (205 %), de soupes en conserve (158 %), de papier de toilette (241 %) et de désinfectant pour les mains (639 %). Ces changements ont eu une incidence importante sur les pondérations du panier servant au calcul de l’IPC. En collaboration avec la Banque du Canada, Statistique Canada a eu accès à une foule de sources pour estimer des pondérations des dépenses pour les mois de mars, avril et mai 2020.

– Pondérations du panier : Les pondérations du panier de l’IPC, soit l’importance relative des dépenses d’un produit ou d’un groupe de produits sur les dépenses totales, sont principalement fondées sur les données de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM), dont la version actuellement utilisée est celle de 2017, et sur d’autres sources («autres enquêtes de Statistique Canada, données administratives, données de lecteurs optiques obtenues auprès des détaillants») pour «ventiler les dépenses agrégées en classes de produits pour lesquelles l’EDM ne fournit pas de données suffisamment détaillées». Même si les sources utilisées pour l’exercice qui suit sont moins complètes et moins fiables que celles utilisées habituellement, elles permettent de se faire une bonne idée de l’impact des changements de consommation entraînés par la crise de la COVID-19.

– Résultats : En me basant sur les deux tableaux de cette page, j’ai produit ceux qui suivent en ajoutant les mises à jour et révisions faites par Statistique Canada dans des fichiers publiés le 8 octobre, soit les tableaux 18-10-0263-01 et 18-10-0264-01. J’ai aussi utilisé les données du tableau 18-10-0004-01 pour les IPC officiels. Le tableau qui suit présente les pondérations mensuelles ajustées du panier des dépenses de consommation selon huit groupes de produits et celle de l’ensemble des produits qui égale 100 par définition. Notons que les tableaux de Statistique Canada publiés le 8 octobre contiennent des données désagrégées pour respectivement 116 et 122 groupes de produits.

COVID-19 et l’inflation_1

La première colonne montre la pondération des huit groupes de produits en décembre 2018, mois que Statistique Canada appelle le «mois d’enchaînement du panier», qui représente la pondération officielle du panier (pondération qui demeure fixe), alors que les autres colonnes montrent la pondération calculée par cette étude expérimentale pour chacun des mois de février à juillet 2020.

La plus grande différence entre la pondération officielle et les pondérations calculées s’observe en avril. C’est en effet le mois où les ménages ont le plus réduit leurs dépenses autres qu’essentielles. En demeurant assez fixes, les dépenses essentielles, beaucoup plus stables, comme l’alimentation et le logement, ont représenté une part plus importante des dépenses des ménages qu’à l’habitude. Ainsi, la pondération des achats d’aliments est passée de 16,5 % des dépenses dans la pondération fixe de Statistique Canada à 20,4 %, en hausse de 23,7 %, et celle du logement de 27,3 % à 35,4 %, en hausse de 29,5 %. Dans le même sens, la part des dépenses courantes (téléphone, Internet, papier, produits de nettoyage, etc.,), en ameublement et en équipement du ménage a augmenté de 18,5 % (de 12,8 à 15,2 %) et celle en boissons alcoolisées, produits du tabac et cannabis récréatif de 24,3 % (de 3,2 à 4,0 %). Notons que, comme mentionné auparavant, ces dépenses n’ont pas nécessairement augmenté, car le total des dépenses a diminué, c’est leur part des dépenses totales qui a gagné en importance. Si la part des dépenses en soins de santé et en soins personnels est demeurée assez stable (hausse de 2,7 %, de 4,8 à 4,9 %), la part de certains achats moins essentiels à court terme a été réduite de façon importante (réduction en importance et encore plus forte en montants). Ainsi, la pondération des achats :

  • de vêtements et chaussures a diminué de 58,2 % (de 5,2 à 2,2 %);
  • en loisirs, formation et lecture a diminué de 42,5 % (de 10,2 à 5,9 %);
  • en transports (achat de véhicules automobiles et d’essence, transport en commun, transport aérien, etc.) a diminué de 39,6 % (de 20,0 à 12,0 %).

En juillet 2020, les écarts avec la pondération officielle étaient bien moindres, en raison notamment de la hausse globale des dépenses depuis avril, mais se manifestaient en majorité dans les mêmes secteurs et dans le même sens. Ainsi, la pondération des achats :

  • en aliments a augmenté de 8,6 % (de 16,5 à 17,92 %);
  • du logement a augmenté de 2,7 % (de 27,4 à 28,1 %);
  • des dépenses courantes, en ameublement et en équipement du ménage a augmenté de 19,6 % (de 12,8 à 16,4 %);
  • de vêtements et chaussures est demeurée stable à 5,2 %;
  • en transports a diminué de 15,2 % (de 20,0 à 16,9 %);
  • en soins de santé et en soins personnels a augmenté de 13,4 % (de 4,8 à 5,4 %);
  • en loisirs, formation et lecture a diminué de 24,2 % (10,2 à 7,8 %);
  • en boissons alcoolisées, produits du tabac et cannabis récréatif a augmenté de 7,5 % (de 3,2 à 3,5 %).

Le tableau qui suit montre l’impact du changement important des pondérations mensuelles sur l’IPC global et des huit mêmes groupes de produits. La première colonne montre les IPC de février 2020 et les colonnes suivantes la comparaison entre l’IPC officiel (Off. dans le tableau) et ajusté en fonction des pondérations calculées précédemment (Ajust. dans le tableau). Notons que ces IPC sont basés sur les prix de 2002 (2002 = 100).

COVID-19 et l’inflation_2

On peut voir que le changement important des pondérations a eu peu d’impact sur l’IPC et donc sur l’inflation. Les écarts les plus élevés entre l’IPC officiel et l’IPC ajusté pour l’ensemble des produits furent de 0,3 point, soit de 0,22 % (en avril, mai, juillet et août). Les écarts entre les IPC officiels et ajustés des huit groupes de produits dépendent uniquement des différences de pondération des produits (ou sous-produits) qui font partie de chacun de ces groupes, mais pas du tout du changement de pondération des groupes complets. Par exemple, la hausse de pondération du premier tableau pour les aliments influence l’IPC global, mais pas du tout l’IPC des aliments. Ce sont les changements de pondération entre par exemple la viande, les achats faits au restaurant ou les légumes qui influencent les différences entre l’IPC officiel et l’IPC ajusté des aliments. Les écarts entre l’IPC officiel et l’IPC ajusté des huit groupes de produits varient entre -0,73 % (dans les transports en avril, soit de 136,7 à 135,7) et +0,78 % (encore dans les transports, mais en août, soit de 141,5 à 142,6).

Non seulement la différence entre l’IPC officiel et l’IPC ajusté fut minime, mais l’inflation a été très faible entre février et août 2020, comme on peut le COVID-19 et l’inflation_3voir sur le tableau ci-contre (produit selon celui réalisé par Statistique Canada). Sur une base mensuelle et annuelle, l’inflation, qu’elle soit calculée à partir de l’IPC officiel ou de l’IPC ajusté, fut en effet inférieure à 1 % au cours de cette période, et même parfois négative, notamment en avril 2020 par rapport à mars 2020 (-0,7 % selon l’IPC officiel et -0,4 % selon l’IPC ajusté) et en mai 2020 par rapport à mai 2019 (-0,4 % selon l’IPC officiel et -0,1 % selon l’IPC ajusté). Et l’écart maximal entre l’inflation selon l’IPC officiel et l’IPC ajusté ne fut jamais supérieur à 0,3 point de pourcentage. Quand elle n’était pas égale à l’inflation selon l’IPC officiel, l’inflation selon l’IPC ajusté lui était presque toujours plus élevée, sauf dans un cas, pour l’inflation mensuelle entre mai et juin 2020 (0,8 % par rapport à 0,7 %). Mais, ce qu’il faut surtout retenir, c’est que les changements d’achat ont eu peu d’impact sur l’inflation subie par les ménages et que cette inflation fut très faible, contredisant complètement l’intervenante en santé mentale que Ianik Marcil a entendue à la radio.

Notons que l’IPC officiel de septembre a été publié par Statistique Canada hier. Le taux d’inflation entre septembre 2019 et septembre 2020 a été de 0,5 % (mais de 0,3 % au Québec et de 1,0 % sans l’essence), toujours en bas de 1 %, comme de mars à août. Par contre, Statistique Canada n’a pas encore publié les données d’août de ses pondérations ajustées et de septembre de son IPC ajusté.

Évolution des prix de certains produits alimentaires depuis le début de la crise

Statistique Canada publie aussi depuis le début de la crise des données sur l’évolution des prix de détail moyens mensuels pour certains produits alimentaires, cette fois, par province. Comme le tableau 18-10-0245-01 présente des données pour 40 produits différents (de janvier 2017 à août 2020 au moment d’écrire ces lignes), il m’est difficile de les montrer toutes. Comme en plus ces prix varient beaucoup d’un mois à l’autre, je vais ici me contenter de présenter les 20 produits alimentaires dont les prix ont le plus et le moins augmenté au Québec entre leur moyenne de mars à août 2019 et celle des mêmes mois de 2020.

Les 10 produits alimentaires dont le prix a le moins augmenté ou le plus baissé sont :

  • le céleri, avec une baisse moyenne de 38,2 %, variant de -47,5 % entre juin 2019 et juin 2020 à +10,9 % entre août 2019 et août 2020; en fait, ce prix a baissé de 40 % en août, mais cette baisse d’août avait été de plus de 50 % en août 2019;
  • le chou, avec une baisse moyenne de 20,2 %, variant de -40,5 % entre les deux mois d’avril à +8,4 % entre les deux mois d’août;
  • les avocats, avec une baisse moyenne de 19,9 %, variant de -41,9 % entre les mois d’août à +13,8 % entre les mois de mars;
  • les oignons, avec une baisse moyenne de 10,8 %, variant de -19,7 % entre les mois de juillet à –1,3 % entre les mois d’août;
  • le brocoli, avec une baisse moyenne de 8,2 %, variant de -21,2 % entre les mois de mars à +5,8 % entre les mois d’août;
  • les pommes de terre, avec une baisse moyenne de 5,5 %, variant de –19,7 % entre les mois de juillet à +18,0 % entre les mois d’avril;
  • les raisins, avec une baisse moyenne de 3,5 %, variant de -17,7 % entre les mois de mai à +15,6 % entre les mois d’août;
  • les bananes, avec une hausse moyenne de 0,7 %, variant de –2,3 % entre les mois de juillet à +2,3 % entre les mois d’avril (il s’agit du produit dont les prix ont le moins varié);
  • les poivrons, avec une hausse moyenne de 0,8 %, variant de –6,7 % entre les mois de mars à +16,0 % entre les mois de juin;
  • les poitrines de poulet, avec une hausse moyenne de 1,0 %, variant de -12,9 % entre les deux de mai à +16,8 % entre les mois de mars.

Les 10 produits alimentaires dont le prix a le plus augmenté sont :

  • les tomates, avec une hausse moyenne de 56,2 %, variant de +32,3 % entre les mois d’avril à +81,0 % entre les mois d’août;
  • les côtes de porc, avec une hausse moyenne de 14,8 %, variant de –12,3 % entre les mois d’août à +53,0 % entre les mois d’avril;
  • les concombres, avec une hausse moyenne de 14,8 %, variant de +1,5 % entre les mois de mars à +31,4 % entre les mois de juillet;
  • les hauts de surlonge de bœuf, avec une hausse moyenne de 14,4 %, variant de +0,9 % entre les mois de juin à +76,1 % entre les mois de juillet;
  • les poires, avec une hausse moyenne de 13,8 %, variant de +6,6 % entre les mois de juin à +24,7 % entre les mois de mars;
  • les oranges (paquet de 1,36 kilos), avec une hausse moyenne de 13,0 %, variant de –22,5 % entre les mois de mars à +30,6 % entre les mois de mai;
  • les longes de porc, avec une hausse moyenne de 12,9 %, variant de –6,1 % entre les mois de juillet à +36,3 % entre les mois de mai;
  • le bœuf à ragoût, avec une hausse moyenne de 12,2 %, variant de +2,9 % entre les mois d’avril à +27,2 % entre les mois de juillet;
  • le thon en conserve, avec une hausse moyenne de 11,1 %, variant de +1,8 % entre les mois de juillet à +34,2 % entre les mois d’avril;
  • les oranges (au kilo), avec une hausse moyenne de 10,9 %, variant de –23,2 % entre les mois d’août à +35,8 % entre les mois de mars.

Le prix du panier complet de 40 produits (qui ne correspond sûrement pas au panier moyen des ménages), qui contient aussi du poulet entier, des citrons, du bœuf haché, des œufs, des contrefilets de bœuf, des carottes, du beurre, des champignons, du bacon, du lait (2 litres), des saucisses fumées, des hauts de cuisse de poulet, du lait (1 litre), des cantaloups, de la crème, du lait (4 litres), du yogourt, des pommes, du fromage en bloc et des poitrines de poulet, a augmenté en moyenne de 5,8 %, variant de +1,3 % entre les mois d’avril à +10,7 % entre les mois de juillet.

Ces données semblent indiquer que, si l’inflation fut faible de février à août, le prix des aliments a augmenté plus fortement que les autres produits. Et, de fait, les données du tableau 18-10-0004-01 pour les IPC officiels du Québec montrent une hausse moyenne annuelle de mars à août des IPC des aliments achetés en magasin bien supérieure à la moyenne (de 0,2 %), avec une augmentation de 3,0 %. C’est moins que le 5,8 % du panier de 40 produits alimentaires, mais le panier complet de l’IPC est plus complet et tient compte de la pondération des achats de chacun des produits (selon son panier fixe de 2017). Et, en fait, les achats des produits dont le prix a le plus augmenté ont sûrement diminué et ceux des produits dont le prix a le plus diminué ont sûrement augmenté, faisant en sorte que l’inflation réellement subi par les ménages est probablement inférieure à ce 3,0 %.

Et alors…

La deuxième partie de ce billet est plutôt anecdotique. Elle montre surtout les grandes variations du prix des aliments et que le prix des aliments a augmenté davantage que celui des autres produits. J’en ai parlé surtout pour mentionner la source de ces données pour les personnes que cela peut intéresser.

La première partie est selon moi plus intéressante. Elle montre de façon limpide qu’il est toujours bon de vérifier les faits avant de faire des affirmations, surtout quand on aborde des sujets en public dans des domaines qui sont loin de notre champ de compétence. Il est toujours hasardeux de se baser sur ses impressions, mais ce l’est encore plus quand elles ne sont pas fondées sur une expérience valable et sur une expertise concrète. Cette partie permet aussi de voir que les changements d’achats importants au cours de la crise de la COVID-19 n’ont pas un gros impact sur l’inflation, ce qui peut sembler contre-intuitif, et que l’inflation fut très faible au cours de cette période que ce soit en regardant le taux d’inflation officiel ou celui qui tient compte des changements d’achats. Ce constat peut être important quand on élabore des politiques ou qu’on recommande aux gouvernements des interventions.

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