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Le taux d’emploi au Québec et au Canada entre 2000 et 2022

12 janvier 2023

marché du travail du Québec en 2022Cela fait trois ans que je n’ai pas publié de billet sur les données annuelles de l’emploi au Québec et au Canada, comme je l’ai fait avec les données de 2016 à 2019. Je compte reprendre cette série et analyser dans ce billet l’évolution du taux d’emploi au Québec par tranche d’âge et selon le genre depuis 2000 et la comparer avec celle du reste du Canada. Pour ce faire, j’utiliserai les données de l’Enquête sur la population active (EPA), surtout celles tirées du tableau 14-10-0327-01 de Statistique Canada.

Au Québec

– précisions

Le principal avantage d’analyser les données annuelles plutôt que les données mensuelles est que les marges d’erreur sont entre deux et trois fois moins élevées, selon les données des tableaux 7.1 et 7.2 du Guide de l’Enquête sur la population active 2020, le plus récent. Il faut aussi retenir que ces marges ne sont pas négligeables et qu’elles sont proportionnellement plus importantes avec les données croisées (par exemple, l’emploi des femmes âgées de 15 à 19 ans).

– les sommets

marché du travail du Québec en 2022_1Le tableau ci-contre montre les taux d’emploi en 2022 pour la population adulte (15 ans et plus) et pour les douze tranches d’âge pour lesquelles l’EPA publie des données, le sommet antérieur de ces taux (qu’il soit le sommet historique ou le deuxième plus élevé lorsque le sommet historique a eu lieu en 2022), l’année au cours de laquelle le sommet antérieur à 2022 a été atteint et le rang des taux de 2022 parmi ceux des 47 ans de la série historique publiée par l’EPA (1976 à 2022).

On peut constater que le taux d’emploi global a été en 2022 le deuxième plus élevé derrière 2019 et ce, malgré un vieillissement de la population important (voir plus loin). Même si ce taux est au deuxième rang par 0,3 point de pourcentage (61,2 % par rapport à 61,5 %), les taux d’emploi dans 8 de 12 tranches d’âge ont atteint un sommet historique en 2022 (celles dont le taux d’emploi est indiqué en caractère gras dans la première colonne et qui ont le rang 1 dans la dernière), le deuxième rang dans trois cas (dont un qui est deuxième seulement en tenant compte du deuxième chiffre après le point, chez les 15-19 ans, ce qui représente une différence statistiquement inexistante) et le troisième dans un cas. En plus, on notera en consultant les deux dernières colonnes que les sommets des quatre tranches d’âge dont le sommet a été atteint avant 2022 l’ont été au cours des cinq dernières années (2019 dans trois cas et 2018). Cette performance est absolument étonnante, encore plus si on tient compte des nombreuses personnes atteintes de la COVID longue qui ne peuvent pas travailler, car inactives.

– l’évolution des taux d’emploi réel et ajusté

marché du travail du Québec en 2022_2Le graphique ci-contre présente l’évolution du taux d’emploi réel au Québec (ligne bleue) en comparaison avec un taux d’emploi ajusté (ligne rouge) calculé à l’aide des taux d’emploi par tranche d’âge de chaque année, mais avec la structure d’âge de 1976, c’est-à-dire si le Québec avait conservé les pourcentages de 1976 de personnes dans chacune des 12 tranches d’âge présentées dans le tableau précédent. Comme le taux d’emploi se calcule sur la population âgée de 15 ans et plus, la structure d’âge de cette population a un impact important sur ce taux. Par exemple, alors que seulement 5,7 % de la population âgée de 15 ans et plus était dans la tranche des 70 ans et plus en 1976, cette proportion atteignait 16,5 % en 2022, proportion 2,9 fois plus élevée! Étant donné que le taux d’emploi de ces personnes est très faible (toujours en bas de 7 % au cours des 47 années analysées, et une seule fois au-dessus de 6 %, soit en 2022 avec 6,7 %), l’augmentation de leur proportion exerce une importante pression à la baisse sur le taux d’emploi global. J’ai emprunté cette présentation qui permet de mieux quantifier l’impact du vieillissement de la population sur l’emploi à un document de Statistique Canada paru en juin 2017 qui utilisait cette méthode avec le taux d’activité canadien (voir le graphique 3 sur cette page). Notons que je l’utilisais aussi avant cela dans le cadre de mon emploi.

On peut voir que l’évolution de la structure d’âge a eu peu d’impact de 1976 à 1997, soit d’au plus 0,51 point de pourcentage au cours de ces 22 années (en 1995), dans un sens comme dans l’autre, puis que cet impact a graduellement gagné en importance pour culminer en 2022 avec une différence entre les deux taux de 9,1 points de pourcentage. Cela montre que si le Québec avait conservé sa structure démographique de 1976 tout en ayant les taux d’emploi par tranche d’âge de 2022, soit ceux présentés à la première colonne du tableau précédent, son taux d’emploi aurait été de 70,3 % plutôt que de 61,2 %. Et cet écart continuera de s’accentuer au cours des prochaines années, quoique cela se produira sûrement plus par une baisse du taux d’emploi réel que par une hausse du taux d’emploi ajusté qui a atteint un niveau (plus de 70 %!) que je croyais inaccessible il y a quelques années. On peut aussi constater avec ce graphique que le taux d’emploi réel du Québec est demeuré relativement stable entre 2003 et 2016 (il est passé de 60,1 % en 2003 à 59,8 % en 2016, avec un sommet de 60,7 % en 2007 et un plancher de 59,5 % en 2014), avant d’augmenter de 1,7 point entre 2016 et 2019 pour atteindre 61,5 %, son sommet historique, de s’effondrer à 58,1 % en 2020 en raison des périodes de confinement dues aux mesures pour contenir la COVID-19, puis de se rétablir à 60,1 % en 2021 et enfin à 61,2 % en 2022, pour une hausse 1,1 point entre 2003 et 2022.

De son côté, le taux ajusté a augmenté de 7,8 points de pourcentage entre ces deux mêmes années (2003 à 2022, de 62,5 % à 70,3 %). Dit autrement, si les taux d’emploi par tranche d’âge étaient demeurés les mêmes depuis 2003, le taux d’emploi global serait passé de 60,1 % à 52,5 %, en baisse de 7,6 points de pourcentage. Notons finalement que la structure d’âge «idéale» fut celle de 1984, surtout en raison de la baisse de la proportion de jeunes âgé.es de 15 à 19 ans (de 14,2 % en 1976 à 10,2 % en 1984) qui ont des taux d’emploi bien moins élevés que les personnes âgées de 25 à 54 ans (d’entre 29 et 45 points de pourcentage selon les années). Si le Québec avait conservé la structure d’âge de 1984 avec les taux d’emploi par tranche d’âge de 2022, le taux d’emploi ajusté serait en 2022 de 70,4 %, plus élevé de 9,2 points de pourcentage que le taux d’emploi réel de 61,2 %.

– par tranche d’âge

Le tableau qui suit présente les taux d’emploi au Québec au cours de quatre années charnières, soit 2000, 2007 (juste avant la récession de 2008-2009), 2019, juste avant la pandémie, et 2022. Les quatre premières colonnes montrent les taux d’emploi globaux (ligne 15 ans et plus), par tranche d’âge et la moyenne non pondérée. Les trois dernières colonnes indiquent les variations des taux d’emploi globaux et par tranche d’âge entre 2000 et 2007, entre 2007 et 2019 et entre 2019 et 2022. On notera que j’ai coloré en vert les cellules qui indiquent une hausse du taux d’emploi et en rouge celles qui en montrent une baisse (4 sur 42).

marché du travail du Québec en 2022_3

  • de 2000 à 2007 : le taux d’emploi global a non seulement augmenté de 2,9 points de pourcentage, mais il a connu une hausse dans les 12 tranches d’âge de ce tableau, cette hausse atteignant même plus de 10 points chez les personnes âgées de 55 à 59 ans. En moyenne (moyenne non pondérée en fonction de l’importance relative de chaque tranche), la hausse fut de 5,3 points de pourcentage par tranche d’âge, hausse nettement plus élevée que celle du taux d’emploi global (3,1 points). Cet écart illustre l’ampleur des conséquences sur le taux d’emploi du vieillissement de la population entre ces deux années et nous indique à quel point on ne peut pas se fier aux variations du taux d’emploi global pour analyser correctement la situation de l’emploi et son évolution.
  • de 2007 à 2019 : on peut voir que le taux d’emploi a dans ce cas aussi augmenté dans les 12 tranches d’âge (dont une hausse de plus de 14 points chez les 60 à 64 ans), mais en 12 ans au lieu de sept. En moyenne, la hausse du taux d’emploi dans les 12 tranches d’âge a atteint 5,8 points de pourcentage, même si le taux d’emploi global a peu augmenté (hausse de 0,8 point). Cet écart illustre aussi l’ampleur des conséquences sur le taux d’emploi du vieillissement de la population entre ces deux années.
  • de 2019 à 2022 : dans le contexte actuel, il est intéressant de montrer l’évolution du taux d’emploi au cours de la pandémie. Le constat est étonnamment positif. En effet, si le taux d’emploi global a légèrement reculé entre ces deux années, il a augmenté dans 9 des 12 tranches d’âge et n’a diminué que dans trois d’entre elles (en comptant la quasi-égalité chez les 15 à 19 ans). Encore une fois, la hausse moyenne du taux d’emploi de 1,0 point par tranche d’âge jure avec la baisse globale de 0,3 point. On doit commencer à deviner que cet écart s’explique par le fort vieillissement de la population…

– selon le genre

marché du travail du Québec en 2022_4_hf

Le tableau ci-haut présente l’évolution du taux d’emploi selon le genre et les tranches d’âge entre 2000 et 2022. Il illustre très clairement la forte hausse de la présence des femmes sur le marché du travail. Ainsi, pendant que le taux global d’emploi des hommes demeurait stable entre 2000 et 2022, et cela même si ce taux a augmenté dans les 12 tranches d’âge pour une hausse moyenne de 8,8 points par tranche d’âge (illustrant, on commence à s’en douter, le vieillissement de la population), ce taux augmentait de 6,7 points chez les femmes, faisant diminuer l’écart du taux d’emploi entre les femmes et les hommes de plus de 50 % (de 13,2 à 6,5 points). Encore mieux, on peut aussi observer que le taux d’emploi des femmes a augmenté dans toutes les tranches d’âge (pour une hausse moyenne énorme de 15,3 points par tranche d’âge) et même de plus de 24 points dans trois d’entre elles, soit celles des femmes âgées de 50 à 64 ans, ce qui a fait plus que doubler le taux d’emploi des femmes âgées de 60 à 64 ans, de 17,5 % à 44,2 %, évolution spectaculaire en seulement 22 ans. De même, les taux d’emploi des femmes âgées de 65 à 69 ans et de 70 ans et plus ont plus que quintuplé, passant respectivement de 2,9 % à 16,5 % et de 0,8 % à 4,2 %. On notera aussi que le taux d’emploi des femmes en 2022 était rendu plus élevé que celui des hommes dans les deux tranches d’âge les plus jeunes (15 à 24 ans). Par contre, comme cette différence s’observe beaucoup plus chez les étudiant.es (écart de 9,1 points de pourcentage en 2022) que chez les non-étudiant.es (écart de 0,5 point), selon le tableau 14-10-0081-01, et aussi beaucoup plus chez les 20-24 ans (+14,7 points) que chez les 15-19 ans (+4,6), on peut se demander si cet avantage en est vraiment un, puisqu’il reflète peut-être le plus grand besoin des femmes que des hommes d’avoir un emploi pour pouvoir poursuivre leurs études. Il serait certainement intéressant de creuser cette question.

La dernière colonne montre que le taux d’emploi des femmes a augmenté plus fortement que celui des hommes dans 10 des 12 tranches d’âge (de plus de 14 points de pourcentage dans deux tranches), les deux seules où il a moins augmenté étant chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Étant donné que la hausse de la présence des femmes sur le marché du travail commencée il y a environ 40 ans chez les femmes âgées de 15 à 24 ans n’a pas encore atteint ces tranches d’âge (voir ce billet, même s’il commence à dater), il est fort probable que le taux d’emploi des femmes âgées de 65 ans et plus augmentera plus que celui des hommes du même âge d’ici quelques années.

Le Québec et le reste du Canada

Ayant constaté la forte hausse du taux d’emploi des Québécois et surtout des Québécoises au cours des 22 dernières années, on peut se demander si ce phénomène s’est aussi observé dans le reste du Canada et, si oui, s’il fut de la même ampleur.

– par tranche d’âge

marché du travail du Québec en 2022_5_Q-RdC

Le premier constat que nous permet de faire le tableau qui précède est que l’écart du taux d’emploi entre la population adulte du Québec et celle du reste du Canada s’est grandement amoindri au cours des 22 dernières années. Alors qu’il était de 4,6 points de pourcentage en 2000 (57,8 % par rapport à 62,4 %), il n’était plus que de 0,5 point en 2022 (61,2 % et 61,7 %). Cet écart a donc diminué de près de 90 %. Une autre façon de présenter ce changement majeur est de souligner que les taux d’emploi du reste du Canada étaient plus élevés que ceux du Québec dans les 12 tranches d’âge en 2000, alors que ces derniers étaient rendus plus élevés dans les 9 tranches d’âge les plus jeunes en 2022! Notons que ce n’est pas nécessairement un bon signe d’avoir un taux d’emploi plus élevé dans les trois tranches d’âge supérieures, soit chez les personnes âgées de 60 ans et plus, car cela peut montrer une plus grande difficulté à prendre une retraite décente. Cela dit, il est bon d’éliminer les barrières à l’emploi pour que ces personnes puissent faire le choix de travailler ou pas.

Le tableau nous montre aussi que le taux d’emploi a augmenté au Québec dans toutes les tranches d’âge, d’une moyenne de 12,1 points de pourcentage, tandis que ce taux diminuait dans les 2 tranches d’âge les plus jeunes dans le reste du Canada pour une hausse moyenne de «seulement» 5,2 points (même si le taux global a diminué de 0,7 point, ce qui montre que les autres Canadien.nes vieillissent aussi!). La dernière colonne nous montre que la hausse du taux d’emploi fut plus élevée au Québec que dans le reste du Canada dans les 12 tranches d’âge.

– par tranche d’âge selon le genre

Les deux tableaux qui suivent montrent que la différence de croissance du taux d’emploi entre le Québec et le reste du Canada de 2000 à 2022 fut nettement plus importante chez les femmes que chez les hommes. Chez les femmes, la hausse fut tellement plus élevée au Québec (6,7 points de pourcentage) que dans le reste du Canada (1,0 point) qu’elle a transformé un retard de 5,5 points de pourcentage (51,3 % par rapport à 56,8 %) en un avantage de 0,2 point (58,0 % par rapport à 57,8 %). Chez les hommes, l’écart a aussi diminué de façon appréciable, soit de près de 70 %, passant de 3,7 points (64,5 % par rapport à 68,2 %) à 1,2 (64,5 % par rapport à 65,7 %), alors que le taux d’emploi des hommes du reste du Canada a baissé de 2,5 points de pourcentage pendant que celui des hommes du Québec restait stable.

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Ces tableaux montrent aussi que le taux d’emploi des femmes au Québec devançait en 2022 celui des femmes du reste du Canada dans les neuf tranches d’âge les plus jeunes, alors qu’elles traînaient de l’arrière dans les 12 tranches d’âge en 2000. Si les services de garde à contribution réduite ont sûrement joué un rôle important dans ce revirement (voir notamment ce billet), on voit bien que d’autres facteurs ont dû jouer. Chez les hommes, le taux d’emploi des Québécois était plus élevé que celui des hommes du reste du Canada en 2022 dans huit de ces neuf tranches d’âge (les plus jeunes), mais de beaucoup moins. Pour les hommes, cela a aussi représenté une amélioration importante, car eux aussi se faisaient dominer dans les 12 tranches en 2000.

Effet du vieillissement de la population au Québec et au Canada

Pour comparer les effets du vieillissement de la population au Québec avec ceux du reste du Canada, j’ai fait des calculs semblables à ceux illustrés dans le premier graphique de ce billet, mais cette fois pour estimer ces effets entre 2000 et 2022 pour le Québec et le reste du Canada. J’ai donc calculé quel aurait été le taux d’emploi global au Québec et dans le reste du Canada si leur population adulte avait gardé la même structure d’âge qu’en 2000 et ai calculé le taux d’emploi global que cela aurait donné. Ainsi, le taux d’emploi global au Québec serait en 2022 de 69,0 % au lieu de 61,2 %, soit plus élevé de 7,8 points de pourcentage. Au lieu d’avoir augmenté de 3,4 points entre 2000 et 2022, cette hausse aurait été de 11,2 points. Notons que ces différences seraient très semblables chez les hommes (7,9 points) et chez les femmes (7,7 points). Le même calcul nous indique que le taux d’emploi global du reste du Canada aurait été en 2022 plus élevé de 4,8 points si la structure d’âge de sa population adulte était restée la même qu’en 2000, soit un effet nettement moins élevé qu’au Québec (7,8 points). L’impact sur le taux d’emploi du vieillissement de la population fut donc environ 63 % plus important au Québec que dans le reste du Canada (7,79 – 4,77 = 3,02 et 3,02 / 4,77 = 63 %) entre 2000 et 2022. D’ailleurs, si le Québec avait eu la structure d’âge du reste du Canada en 2022 et avait conservé les taux d’emploi de ses tranches d’âge, son taux d’emploi global aurait été de 63,2 %, plus élevé de 2,0 points que son taux réel (61,2 %) et même de 1,5 point que celui du reste du Canada (61,7 %). Cela montre à quel point il faut être prudent quand on compare les taux d’emploi globaux dans le temps et entre des territoires comme les provinces canadiennes.

Et alors…

Avec la stagnation du taux d’emploi global, on peut ne pas réaliser à quel point la situation de l’emploi au Québec s’est améliorée au cours des 22 dernières années et que cette amélioration fut bien plus impressionnante que dans le reste du Canada. Même si cette amélioration est due à de nombreux facteurs, les deux principaux sont sans contredit la hausse du niveau de scolarité de la population et la plus grande présence des femmes sur le marché du travail, là où l’amélioration au Québec s’est le plus distinguée de celle du reste du Canada. Sauf pour la mise sur pied des services de garde à contribution réduite et peut-être du régime québécois d’assurance parentale, les décisions politiques ont eu peu d’impact sur cette amélioration. Ces facteurs ont permis de plus que compenser les effets importants du vieillissement de la population entre 2000 et 2022, période au cours de laquelle le taux d’emploi global est passé de 57,8 % à 61,2 %, malgré un effet négatif de 7,8 points de pourcentage dû au vieillissement qui s’est ajouté à celui d’environ 1,4 point entre 1976 et 2000.

Alors que la pandémie de COVID-19 n’est pas terminée et que ses effets retirent encore des gens sur le marché du travail, notamment en raison de la COVID longue et de la peur d’attraper cette maladie, cette performance est tout simplement renversante. D’ailleurs, les taux d’emploi de novembre et décembre 2022 en données désaisonnalisées ont été encore plus élevés que la moyenne de 2022 et même que celle de 2019 (61,7 % dans les deux cas), ce qui laisse penser que ce taux d’emploi pourrait encore augmenter en 2023, si la politique monétaire de hausse des taux d’intérêt mise en œuvre par la Banque du Canada se calme un peu. Comment le Québec a-t-il pu présenter une telle performance dans ce contexte et même établir des sommets historiques de taux d’emploi dans huit des 12 tranches d’âge? C’est une des questions auxquelles je tenterai de répondre la semaine prochaine dans le deuxième billet que je consacrerai au bilan de l’emploi au Québec en 2022.

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