Gagner à tout prix
J’ai perdu la passion du hockey lorsque les Nordiques ont été forcés de quitter la Ligue Nationale, ce qui annonçait la transition finale entre un sport rassembleur vers une grosse industrie. Cependant, j’aime regarder les matches de hockey lors des olympiques. C’est normalement une belle occasion de voir des styles de jeu différents et apprécier les joueurs professionnels endosser une fierté nationale au lieu de protéger leur valeur financière. Hier soir, la réalité m’a rattrapée. J’admirais la tenacité et la combativité des norvégiens, une équipe composée de joueurs qui sont loin de récolter des millions et qui ne possèdent pas le gabarit des hockeyeurs nord-américains. Hier soir, le public était heureux lorsqu’un norvégien se faisait ramasser par un canadien. Les commentateurs de la chaîne CTV faisait preuve d’un patriotisme déplacé. Lorsque le Canada a marqué son premier but (en avantage numérique, pas de quoi à être vraiment fiers), un des analystes s’est permis de dire que la récréation était finie et que la Norvège allait en manger toute une. « No more mister nice guy » a-t-il répété à maintes reprises. Ce n’est pas le rassemblement des nations que nous fêtons aux olympiques, c’est la supériorité des uns au détriment des autres. Et que dire de ce joueur américain qui arbore le slogan « Support Our Troops » sur son casque? Drôle de fête.
Du pain et des jeux, ce n’est rien de moins que l’apologie du populisme exacerbé….
C’est le symbole parfait de l’hyper consommation, de l’individualisme de la compétition du nationalisme de pacotille, un concentré symbolique puissant de notre névrose collective….
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Ah, les Olympiques sont commencés ? 😉
J’en ai déjà marre de n’entendre parler que de médailles… et de ne voir presque seulement les athlètes canadiens. Au moins si ça calmait les angoisses identitaires !
Quant au hockey, je vais attendre quelques parties.
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Certaines compétitions sont vraiment intéressantes, surtout que je ne regarde persque jamais le sport à la télé… alors ça donne l’occasion d’apprécier une qualité athlétique impressionnante. C’est la couverture médiatique qui me dérange. Je ne peux pas croire qu’un trou-de-cul peut se permettre de dire qu’un athlète qui obtient la quatrième position déçoit…
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