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La job de bras

26 avril 2012

En lisant un billet publié aujourd’hui par Vincent Marissal, Des élections contre GND?, je me suis demandé s’il lisait le journal qui l’embauche. Pas que son billet ne soit pas pertinent, bien au contraire, il y soulève avec pertinence la personnalisation des attaques du gouvernement Charest contre Gabriel Nadeau-Dubois.

«L’attitude du gouvernement suinte le paternalisme et on fait beaucoup plus d’effort pour personnaliser le débat que pour trouver une solution. Depuis des semaines, Gabriel Nadeau-Dubois doit s’excuser pour ceci, condamner cela, confesser ses péchés, ceux des casseurs et demandez pardon Matante… »

Toujours aujourd’hui, les commentaires du ministre de la Sécurité publique Robert Dutil ne volaient pas plus haut que ceux de M. Charest et de Mme Beauchamp :

«M. Dutil a déclaré lors d’un point de presse que le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, incite à la violence en ayant une position ambiguë quant aux débordements lors des manifestations.

«M. Nadeau-Dubois s’exprime avec volubilité, dit toutes sortes de choses et quand on décode, quand on ramasse l’ensemble de ses déclarations et qu’on fait un portrait, on doit constater qu’à la fin ce qu’il dit c’est: tous les moyens sont bons pour obtenir satisfaction, y compris la violence.»

Pour savoir tout ça, il doit bien avoir un doctorat en télépathie… Mais, tout en reprochant au gouvernement son infantilisme, M. Marissal s’est bien gardé de mentionner que son journal ne fait pas mieux. Aujourd’hui, il n’a pas consacré un article à attaquer GND, mais bien trois, tous dans la double page éditoriale!

Il y a eu en premier lieu l’éditorial de Mario Roy, Désobéir, un texte qui aurait bien pu être écrit par André Pratte. Il y accuse GND non seulement de ne pas avoir condamné la désobéissance civile, mais au contraire de l’encourager. Pas de problème, moi ça me va… Ce qui ne va pas, ce sont les conclusions qu’il tire de cette non-condamnation.

«Hier, la ministre Line Beauchamp a exclu la CLASSE du processus de négociation après que la désobéissance civile se soit, malgré la trêve, transformée en émeute, la veille. Puis en sabotage des lignes de métro, en matinée. Dans les heures qui ont suivi et jusqu’à tard, hier soir, la «rue» a à nouveau… désobéi.»

Bon, même si ce texte est farci d’inexactitudes, d’accusations non fondées et de sous-entendus éloquents, j’aurais tourné la page s’il n’y avait que ça… Or, je l’ai justement tournée…

Et, sur l’autre page, j’ai vu une lettre d’une ancienne directrice des affaires politiques de la Commission des jeunes de l’Action démocratique du Québec (CDJ-ADQ), Caroline Morgan intitulée Obstruction systématique. Elle, elle n’y va pas avec des sous-entendus!

«Dans mes fonctions au sein de la CDJ-ADQ, j’ai côtoyé plusieurs de ces leaders étudiants. Plusieurs d’entre eux sont proches soit de partis politiques, soit de groupes communistes visant à faire de l’obstruction systématique à tout fonctionnement de la société telle qu’on la connaît. Une lecture du site de l’Union communiste libertaire, à laquelle est affiliée la CLASSE, explique pourquoi le porte-parole de cette dernière, Gabriel Nadeau-Dubois s’est fait prier plusieurs jours avant de condamner la violence du bout des lèvres, sans y inclure le vandalisme.»

McCarthy sort de ce corps!

Mais, la job de bras n’était pas terminée… Plus bas sur la page, je vois un extrait de l’excellent texte que Gabriel Nadeau-Dubois a présenté au monument national lors de l’événement «Nous». Le problème n’est pas que La Presse ait diffusé ce texte, mais qu’elle l’ait entouré d’un contexte où on fait passer GND pour un hypocrite qui dit d’un côté de la bouche que la grève étudiante ne vise que le gel des droits de scolarité et de l’autre qu’il souhaite qu’elle serve de tremplin pour des changements beaucoup plus radicaux dans notre société. Comme si un empêchait l’autre!

Et alors…

Je dois préciser ici que La Presse a aussi publié aujourd’hui deux textes fort intéressants sur le conflit, un de Patrick Lagacé, La queue du chien, et un autre de Michèle Ouimet, Ils le font exprès, ou quoi?. Par contre, la «job de bras» est pour moi d’avoir juxtaposé en pages éditoriales trois textes qui s’attaquent directement à une personne et n’abordent presque pas le fond du problème. Cela est finalement aussi condamnable que les attaques des sbires de Jean Charest. Mais ça, M. Marissal n’a pas voulu le voir… ou plutôt, n’a pas voulu en parler!

Quoi de mieux pour terminer ce billet que de laisser la parole à Gabriel Nadeau-Dubois en présentant son excellent discours en entier!

30 commentaires leave one →
  1. benton65 permalink
    26 avril 2012 23 h 54 min

    On dirait le fils spirituel de Pierre Bourgault!

    Il est brillant le jeune…. ça me rends optimiste quand je regarde les jeunes…

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  2. 27 avril 2012 1 h 08 min

    La CLASSE affiliée à l’UCL? Wow, c’est vraiment un gros mensonge. Je me demande où la fille de la défunte CNJ-ADQ a pris ça…

    Si on remonte le fil de l’information, on se rend compte que c’est la gang de la radio-poubelle de Québec qui a diffusé cette déclaration totalement ignorante.

    « L’ASSÉ, de Gabriel Nadeau-Dubois, est affiliée à l’Union communiste libertaire (UCL). »
    -Dominic Maurais
    http://www.journaldequebec.com/2012/04/20/les-soviets-de-salon

    Mais d’où vient cette rumeur?

    Selon Facho-Watch (http://www.fachowatch.com/fachos-et-radio-poubelles-sous-le-signe-de-la-collaboration-mutuelle/), l’auteur de cette rumeur est Pierre Jean Jacques, un individu fictif qui tient un blogue de « surveillance » des gauchistes.

    « ce petit rigolo révolutionnaire qu’est Gabriel Nadeau-Dubois, secrétaire de l’ASSÉ et porte-parole de la CLASSE, toutes deux affiliées à l’Union Communiste Libertaire. »

    Quelle est l’affiliation politique de PJJ?

    Facho-Watch en parle:
    « PJJ est un pseudonyme derrière un groupe de personnes. Québec Facho-Watch avait déjà repéré cet individu sur Facebook alors qu’il intimidait les organisateurs d’une manifestation contre le fascisme. Sur sa page Facebook, il publiait plusieurs articles de Faction Nationaliste et affirmait clairement faire partit de ce groupe.  »

    Faction Nationaliste? Ces authentiques néonazis?

    Récapitulons. Des néonazis imaginent un complot entre un groupe anarchiste et la CLASSE. Maurais reprend cette rumeur à son compte le lendemain. Six jours plus tard, Caroline Morgan, ex-adéquiste, reprend encore cette rumeur et parvient à publier un article sur Cyberpresse qui contient ces faussetés.

    Personne, à aucun niveau, ne prend la peine de vérifier les informations, ou tente simplement de les critiquer avec le « gros bon sens » tant chéri pourtant par la droite populiste. Je me demande si Mme Morgan elle-même sait que c’est l’extrême-droite qui lui a soufflé ça à l’oreille.

    Il y a quelque chose qui sent le moisi dans toute cette histoire…

    Vous vous demandez comment se construit une dictature? Elle se construit sur des mensonges comme ceux-là. Et elle est complètement érigée quand ces mensonges sont devenus la norme et se diffusent dans l’indifférence.

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  3. 27 avril 2012 1 h 31 min

    En ce qui concerne l’article de Michèle Ouimet, et de plusieurs autres journalistes d’ailleurs, je trouve que c’est de la merde ignorante, qu’ils soient en faveur des étudiant-e-s ou non. Et je suis fatigué de lire ces conneries. J’aurais envie de les appeler à chaque fois, pour leur dire que c’est faux ce qu’ils disent.

    La perle de la soirée va certainement à Mme Ouimet:

    « Pourquoi ne crée-t-il pas [GND] une cellule de crise qui pourrait prendre les décisions urgentes, sans s’enfarger dans sa démocratie au rythme géologique?! »

    Parce qu’on appellerait ça une dictature, tiens!!! Vous vous demandez comment se construit une dictature? Elle se construit quand des journalistes progressistes appellent les jeunes à violer la démocratie qu’ils ont eux-mêmes élaboré et qui fonctionne bien (une semaine pour prendre une décision, c’est très rapide, crise ou pas crise).

    Et parce que GND, comme tout le monde se tue à le répéter, est un porte-parole. Il n’a pas plus de pouvoir sur les décisions de la CLASSE qu’un employé affecté aux relations publiques dans une grande entreprise. La CLASSE n’est pas « sa » démocratie, c’est la nôtre! Il ne doit pas « toujours consulter son foutu congrès qui se réunit une fois par semaine », c’est le congrès qui se consulte lui-même, et les assemblées locales qui prennent des décisions sur la stratégie à adopter face aux médias!

    Les journalistes ne comprennent rien à la CLASSE ni à son mode d’organisation: c’est à croire qu’illes n’ont jamais reçu de formation politique. Pitoyable.

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  4. david weber permalink
    27 avril 2012 3 h 16 min

    Bonjour cousins Québecois,

    on parle de plus en plus souvent de vous en France.

    « Manifestation étudiante à Montréal contre la hausse des droits de scolarité »

    http://www.lepoint.fr/monde/manifestation-etudiante-a-montreal-contre-la-hausse-des-droits-de-scolarite-27-04-2012-1455797_24.php

    Cordialement

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  5. 27 avril 2012 5 h 26 min

    Benton65 m’a enlevé les mots de la bouche.

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  6. 27 avril 2012 7 h 01 min

    Oui, j’ai pensé à Bourgault moi a aussi en lisant ce texte de Darwin!

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  7. 27 avril 2012 7 h 11 min

    « Il y a quelque chose qui sent le moisi dans toute cette histoire… »

    Quand toute l’État et les médias tremblent devant un révolutionnaire aux airs de Tintin, moi aussi ça me fait peur. Être autant obnubiliés par ce jeune témoigne d’une spectaculaire fragilité de nos élites et institutions!

    GND, l’homme à abattre!

    C’est effectivement très très malsain, cela ne me renvoit que notre imbécilité, notre irresponsabilité et immaturité.

    C’est dangereux comme glissement.

    « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde. on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui » Bernard Le Saux.

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  8. 27 avril 2012 7 h 15 min

    Vive la CLASSÉ!

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  9. 27 avril 2012 7 h 23 min

    Le hurlement d’un réactos…. 😆 😆

    « Je n’accepterai pas que mes citoyens, qui en ont ras-le-bol, qui sont écoeurés de ce qui se passe, soient pris en otages, que les gens d’affaires et les commerçants soient vandalisés, que la réputation de Montréal soit entachée sur la scène internationale. Assez, c’est assez! » — Gérald Tremblay, maire de Montréal

    Je pense que Léger des sondages, a raison.

    Ce conflit est bien plus qu’une grève étudiante, c’est un conflit des générations, c’est mondial, la jeunesse, le peu de jeunesse qu’on a, se lève partout dans le monde.

    Je parle du printemps arabe, du mouvement des indignés etc etc.

    On est à l’amorce d’une révolution et c’est une bonne chose .

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  10. 27 avril 2012 7 h 55 min

    «On est à l’amorce d’une révolution et c’est une bonne chose .«

    Haaa si ta clairvoyance peut s’avérer exacte, cela fera de moi un homme extrêmement heureux.

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  11. 27 avril 2012 8 h 06 min

    Merci!

    J’ai aussi pensé que cette information pouvait être bidon, mais je n’avais pas les moyens de le savoir. Dans ce billet, je visais surtout à montrer que le gouvernement a un allié très fidèle dans sa campagne d’attaque personnelle contre GND, soit la page éditoriale de La Presse (dont la page de commentaire fait partie). Je ne me suis pas du tout attardé à la pertinence des faits mentionnés, sinon, ça aurait été aun autre billet fleuve.

    Sur l’affirmation en question, je me suis contenté de la ridiculiser (mention à la commissions McCarthy). Même chose pour les sous-entendus de Mario Roy, je me suis contenté de les mentionner.

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  12. 27 avril 2012 8 h 13 min

    «Et parce que GND, comme tout le monde se tue à le répéter, est un porte-parole. Il n’a pas plus de pouvoir sur les décisions de la CLASSE qu’un employé affecté aux relations publiques dans une grande entreprise»

    C’est drôle, j’ai justement eu une discussion hier à ce sujet au boulot et ai justement utilisé la même comparaison que toi (ou presque).

    Quand à la citation de Michèle Ouimet, j’avais aussi trouvé qu’elle ne comprenait pas elle non plus ce qu’est un porte-parole, mais je voulais montrer que, hors de la page éditoriale, La Presse publie des textes plus équilibrés sur la grève.

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  13. 27 avril 2012 8 h 22 min

    @ Koval

    «Je pense que Léger des sondages, a raison.
    Ce conflit est bien plus qu’une grève étudiante, c’est un conflit des générations,»

    Moi, comme d’habitude, je ne partage pas les analyses de Léger. Qu’il y ait en moyenne des différences dans l’appui à la hausse de scolarité selon l’âge, je veux bien, mais en faire un autre conflit entre les boomers et les plus jeunes, j’ai de la misère avec ça. C’est bien plus un conflit de valeurs, un classique clivage droite-gauche, qu’un conflit de génération. Et il s’adonne que, toute proportion gardée, on tourne à droite en vieillissant. On a aussi moins d’enfants qui vont aux études… Ce n’est pas à toi que je vais dire de faire attention de ne pas confondre les corrélations avec les causalités…

    Quelqu’un me soulevais aussi que les établissementa anglophones participent moins à la grève. C’est vrai, mais pourquoi? En raison de la présence plus forte d’étudiants étrangers? Une question d’appartenance de classe? Je ne sais pas, mais ce serat intéressant de creuser la question.

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  14. 27 avril 2012 10 h 32 min

    GND explique bien le processus de décision à la CLASSÉ. ET cela correspond tout à fait à ce que Monton marron décrivait plus haut:

    Un appel au calme jetterait de l’huile sur le feu, dit Gabriel Nadeau-Dubois

    «S’il avait lancé un appel au calme comme le lui a demandé le gouvernement libéral, Gabriel Nadeau-Dubois pense qu’il aurait été éjecté au congrès suivant de la CLASSE.

    «Ça aurait mis de l’huile sur le feu. Nos membres se seraient dit: c’est notre porte-parole, il est censé porter notre voix. Il se prend pour qui?», a affirmé le co-porte-parole de la CLASSE, qui représente près de 85 000 étudiants et élèves en grève.

    Il estime qu’on «comprend mal» son rôle de simple porte-parole. «Si je lançais aujourd’hui un appel au calme, qu’arriverait-il concrètement? En fin de semaine, je serais destitué. Et il y a quelqu’un qui me remplacerait et reprendrait les propos de [la CLASSE]. En quoi on serait avancés? En rien. C’est juste une tactique de marginalisation pour me faire porter l’odieux», soutient-il.»

    Marie-Claude Lortie va dans le même sens.

    «Donc non seulement les représentants étudiants n’ont pas de contrôle sur leur base parce que la démocratie directe ne leur donne pas ce statut hiérarchique, cette autorité, mais en plus, ils ont derrière eux des jeunes nouveau genre qui ne répondent pas comme leurs parents»

    Ça serait bien qu’elle explique ça aux éditorialistes de son journal!

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  15. 27 avril 2012 11 h 04 min

    Mais, la chronique de La Presse que j’ai préférée aujourd’hui est de Michèle Ouimet. Et je ne parlerai pas de l’éditorial d’André Pratte et de la chronique d’Alain Dubuc, qui poursuivent la job de bras contre la CLASSÉ (au moins ils la font contre elle, pas contre son porte-parole masculin…).

    Le mur

    «C’est comme si on reprochait au Canadien de Montréal d’être responsable de la violence quand des têtes brûlées se mettent à fracasser des vitrines après une victoire de l’équipe. Le Canadien ne contrôle pas les casseurs, la CLASSE non plus.»

    (…)

    «oui, Gabriel Nadeau-Dubois a un discours à saveur altermondialiste: il est contre la taxe sur la santé, contre la hausse des tarifs d’Hydro-Québec, contre la privatisation des services publics… Et alors, depuis quand est-ce un crime d’avoir le coeur à gauche?

    Mais l’accuser d’être responsable de la violence? C’est carrément malhonnête et le ministre Dutil devrait s’excuser.»

    (…)

    «Les libéraux font une fixation sur Nadeau-Dubois. Dommage pour eux, car il représente la moitié des 170 000 étudiants en grève. La solution passe par lui, Line Beauchamp ne pourra pas l’écarter.»

    Je me répète : elle devrait en parler aux membres de la page éditoriale de son journal!

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  16. 27 avril 2012 11 h 53 min

    «Je me répète : elle devrait en parler aux membres de la page éditoriale de son journal!«

    Peine perdu. Ils ne l’écouteraient pas. Ils se diraient, de quoi elle se mêle celle-là.

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  17. 27 avril 2012 12 h 35 min

    «Ils ne l’écouteraient pas. Ils se diraient, de quoi elle se mêle celle-là.»

    Je sais bien. Mais, si elle, comme Vincent Marissal, se permet, avec raison, de critiquer la position du gouvernement, elle pourrait aussi critiquer ses collègues. Mais, bon, ça ne se fait pas, on dirait…

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  18. 27 avril 2012 15 h 46 min

    Pourtant, les journalistes parlent souvent à des porte-paroles de plein d’organisations. Mais il est vrai que en-dehors de quelques détails qui font passer son auteure pour une ignorante, le texte est mieux équilibré.

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  19. 27 avril 2012 16 h 17 min

    @ Mouton Marron

    «Pourtant, les journalistes parlent souvent à des porte-paroles de plein d’organisations.»

    Vrai, mais ce sont des porte-parole qui ont des chefs. Qu’un porte-parole n’ait pas de chef (ou que ce chef soit en fait au bout du compte les membres d’une organisation) les décontenance complètement. Une pyramide inversée, c’est peut-être trop compliqué pour eux… D’autres le comprennent, mais critiquent la lourdeur du système. C’est vrai, la démocratie, c’est ben compliqué…

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  20. benton65 permalink
    27 avril 2012 16 h 53 min

    Le maire Gérald Tremblay n’a pas besoin des étudiants pour entacher Montréal!

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  21. 27 avril 2012 23 h 49 min

    Une petite vidéo rigolote sur le sujet :

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  22. 27 avril 2012 23 h 58 min

    Juste pour vous dire merci de cette citation à la fin de votre texte, elle est tout simplement superbe !

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  23. 2 Mai 2012 10 h 35 min

    Considérant la problématique éducationnelle au Québec et l’inertie du gouvernement québécois dans ce dossier, les Indignés du Québec appuient les revendications étudiantes en matière d’éducation postsecondaire en se prononçant pour l’éducation libre et gratuite. Les Indignés du Québec demandent au gouvernement de respecter ses engagement relatifs aux droits fondamentaux et aux prérogatives du peuple québécois signés par le gouvernement en 1976.
    Considérant que le premier devoir des étudiantes et des étudiants est d’étudier Les Indignés du Québec jugent que ces étudiants et ces étudiantes devraient avoir accès à l’éducation libre et gratuite. Nous, citoyennes et citoyens du Québec demandons à nos élus de respecter le décret du 21 avril 1976, dans lequel le gouvernement du Québec s’est déclaré lié par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. En accord avec l’article 7 de la Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois, l’État du Québec a donné son accord et il est lié par ce traité depuis 36 ans.
    Conformément à cet accord qui stipule que «l’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité» Les Indignés du Québec demandent au gouvernement de respecter ses engagements en matière de gratuité scolaire tel que défini par l’article 13 du Pacte qui stipule que «L’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité»
    Les Indignés du Québec demandent aux étudiants et étudiantes d’envisager de saisir les tribunaux du respect et de l’application de cet engagement international important qu’est pour le Québec le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels.
    Les Indignés du Québec exigent l’instauration progressive de la gratuité prévue à l’article 13 de ce traité en fonction du droit à l’instruction publique prévu à l’article 43 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et au droit de toute personne à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, de ce droit à l’instruction publique, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la condition sociale.
    Les Indignés du Québec endossent pleinement et font leurs les conclusions de l’Institut de recherches et d’information socio-économiques (Iris : janvier 2007)
    Les Indignés du Québec considèrent donc que la tarification des études postsecondaires entraîne plusieurs problèmes économiques et sociaux liés à l’endettement étudiant et à l’accessibilité pour les moins nantis;
    Les Indignés du Québec rappellent qu’en Grande-Bretagne et en Ontario, les hausses de frais de scolarité n’ont pas réglé les problèmes de sous-financement, mais ont entraîné une augmentation significative de l’endettement étudiant. Ce facteur dissuasif a entraîné à son tour une chute des demandes d’admission et une réorientation des étudiants vers les domaines plus techniques, en plus de nuire à l’accessibilité des moins nantis;
    Les Indignés du Québec rappellent que l’augmentation des frais assumés par les étudiants est utilisée par les gouvernements comme un substitut au financement public, en chute libre ces dernières décennies.
    Les Indignés du Québec rappellent que l’abolition des droits de scolarité apparaît économiquement viable et socialement plus équitable que la tarification. Que la gratuité scolaire est un incitatif à la poursuite d’études supérieures et; qu’abolir les droits de scolarité au Québec et instaurer la gratuité des études postsecondaires ne coûterait que 550M$, ce qui représente un peu moins de 1% du budget du gouvernement.
    Pour que ce monde meilleur advienne, l’heure est à fouler le sol des rues pour l’unique démocratie possible : celle du peuple !
    LES INDIGNÉ-E-S DU QUÉBEC

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  24. 2 Mai 2012 12 h 25 min

    Le texte original du billet-commentaire précédent est au

    http://indignesduquebec.e-monsite.com/pages/manifeste-des-indignes-sur-la-gratuite-scolaire.html

    Merci de l’avoir mis ici…

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  25. david weber permalink
    4 Mai 2012 12 h 24 min

    Bonjour cousins Québécois,

    Les images des manifestations des étudiants à Montréal font réagir les français.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/monde/20120504.OBS4687/en-images-a-poil-a-montreal-les-etudiants-defilent-torse-nu.html

    Cordialement.

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  26. Robert Lachance permalink
    21 Mai 2014 5 h 53 min

    «M. Dutil a déclaré lors d’un point de presse que le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, incite à la violence en ayant une position ambiguë quant aux débordements lors des manifestations.»

    «M. Nadeau-Dubois s’exprime avec volubilité, dit toutes sortes de choses et quand on décode, quand on ramasse l’ensemble de ses déclarations et qu’on fait un portrait, on doit constater qu’à la fin ce qu’il dit c’est: tous les moyens sont bons pour obtenir satisfaction, y compris la violence.»

    La ligne de parti.

    Je viens de terminer la lecture de La Juste Inégalité que Robert Dutil a écrit en 1995, Québec Amérique.

    C’est un livre en trois parties : L’émergence de la démocratie et de la liberté; La juste égalité; La démocratie représentative modulaire. Il s’y trouve une introduction et des annexes: Loi constitutionnelle de 1982 (Canada); Charte québécoise des droits et liberté de la personne; Répartition réelle des électeurs par niveau; La mathématique des sondages.

    La démocratie représentative modulaire est un mode de scrutin d’envergure qu’il propose en alternative au présent dont deux des obligations sont la solidarité au groupe et la solidarité à la doctrine.

    Beauce-sud

    70 Paul-Émile Allard, Union nationale
    73 Fabien Roy, Parti créditiste, 895
    76 Fabien Roy, Parti national populaire, 11 573
    81 Hermann Mathieu, PLQ, 97
    85 Robert Dutil, PLQ, 9 974
    89 Robert Dutil, PLQ, 13 301
    94 Paul-Eugène Quirion, PLQ, 164
    98 Diane Leblanc, PLQ, 3 877
    03 Diane Leblanc, PLQ, 1 318
    07 Claude Morin, ADQ, 9 078
    08 Robert Dutil, PLQ, 570
    12 Robert Dutil, PLQ, 650
    14 Robert Dutil, PLQ, 4 146

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  27. Robert Lachance permalink
    23 Mai 2014 6 h 08 min

    En préface de Constituer le Québec de Roméo Bouchard : Pistes de solution pour une véritable démocratie, 2014, Gabriel Nadeau-Dubois nous rappelle que la démocratie, c’est entre autres choses des lieux et des moments de délibération commune.

    Au printemps 2012, j’ai eu la chance de parcourir le Québec et d’être partout témoin de la même incroyable évolution. Si, au début de la grève, certaines assemblées ont été marquées par des prises de bec regrettables — découlant en très grande majorité de l’impatience des opposants au débrayage —, l’évolution du climat démocratique tout au long de cette lutte a été fascinante. Au fil des assemblées, les mœurs et les habitudes démocratiques ont pénétré le corps étudiant. Une véritable culture de la participation démocratique s’est implantée sur les campus, si bien qu’au moment du dépôt de la loi spéciale, on a vu des «carrés verts» convaincus s’y opposer et participer aux lignes de piquetage illégales. «Contre la grève, mais pour la démocratie», a-t-on lu sur la pancarte d’une jeune femme qui défendait l’intégrité de son assemblée générale contre le coup de force du gouvernement Charest.

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  28. 23 Mai 2014 6 h 52 min

    Pertinent… Merci!

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  29. Robert Lachance permalink
    17 mars 2016 9 h 24 min

    Pour savoir ce que François Blais qui fut Ministre de l’éducation et qui est maintenant Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale pensait de la démocratie parlementaire modulaire de Robert Dutil en 1995.

    Le livre de Dutil traite aussi du revenu minimum garanti inconditionnel, le Ministre en écrit. C’est pas long à lire.

    Cliquer pour accéder à 040375ar.pdf

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  30. 17 mars 2016 11 h 04 min

    Intéressant! Merci!

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