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La non-réforme de l’aide sociale

4 mars 2013

aide socialeLa ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale Agnès Maltais a déposé le 27 février dernier dans la Gazette officielle un projet de règlement qui vise «à revoir certaines règles d’admissibilité à l’allocation pour contraintes temporaires octroyée en raison de l’âge ou en raison de la garde d’un enfant d’âge préscolaire. Par ailleurs, il a également pour objet de revoir les conditions d’admissibilité relatives à la prestation spéciale pour frais de séjour pour des services en toxicomanie avec hébergement.»

Ce genre de règlement étant assez difficile à interpréter, on peut remercier le médias d’avoir expliqué un peu plus les conséquences de ce projet de règlement. En langage clair, il signifie que les prestataires de l’assistance sociale âgés de 55 à 57 ans et les personnes qui gardent un enfant d’âge préscolaire verraient leurs prestations diminuées de 129 $ par mois, par exemple de 733 $ par mois à 604$, une baisse de près de 18 %, et que la «prestation spéciale couvrant les frais de séjour pour des soins en toxicomanie avec hébergement» ne serait pas accordée plus de «deux fois par période de 12 mois, jusqu’à concurrence de 90 jours au total».

La ministre a ajouté par la suite qu’elle «n’échapperai personne», prétendant même que chacune des personnes touchées par ces mesures se verraient offrir un «parcours de réinsertion» qui permettrait de hausser leurs prestations de 195 $, soit plus que le 129 $ réduit par le projet de règlement. Questionnée sur ce qui arriverait aux prestataires qui ne trouveraient pas d’emploi après ce parcours, elle a prétendu que tous pourraient en trouver… Jamais de tels programmes n’ont réussi cela, mais là, avec des prestataires appartenant à des catégories tout particulièrement désavantagées sur le plan de l’employabilité, elle prétend atteindre cet objectif. Il est clair que ce n’est que de la pensée magique et que l’objectif de ce projet de loi est de réduire le coût de l’assistance emploi de 19 millions $, à la demande du Conseil du Trésor. Malgré les promesses répétées par la ministre, ce n’est donc pas demain la veille qu’elle corrigera l’injustice de la réduction des prestations due au versement de la pension alimentaire versée pour les enfants.

Les compressions sur le remboursement des frais de séjour pour les toxicomanes sont, si c’est possible, encore plus injustes. En effet, la ministre nous apprend que :

«Dans cette sphère, une analyse fine du dossier l’a étonnée: en effet, certains bénéficiaires restaient jusqu’à 30 mois en désintoxication, d’autres 18, puis 12 mois. «Alors que la moyenne d’une désintox au Québec c’est 15 jours»

Si la moyenne est de 15 jours, cela veut dire que ceux qui y passent 30 mois doivent être bien peu nombreux, sinon, ils feraient drôlement augmenter la moyenne! Elle doit donc confondre la moyenne avec les cas les plus fréquents. A-t-elle analysé chacun de ces cas avec les médecins traitants? Sur quoi se base-t-elle pour trouver que c’est trop? Va-t-on mettre fin à leur soins et les lancer dans la rue avant la fin de la désintoxication? Et c’est ainsi que la ministre compte les aider et diminuer les coûts pour le gouvernement?

Contradictions

Plusieurs personnes, dont moi, ont soulevé les nombreuses contradictions dans les déclarations de la ministre. Même si je compte aborder un autre aspect de cette décision, je ne peux résister à la tentation de présenter quelques-unes de ces contradictions ici… Il est en effet assez étonnant d’entendre la ministre Maltais répéter presque mot pour mot au sujet de sa réforme les affirmations de la ministre fédérale Finley au sujet de celle de l’assurance-emploi, affirmations que la ministre Maltais a dénoncées vertement le jour même où elle déposait ce projet de règlement.

Gouvernement conservateur (mai 2012) :

«La ministre Finley affirme que la réforme ne vise pas à forcer les gens à travailler loin de chez eux ou accepter un poste qu’il ne leur convient pas ou déménager ailleurs au Canada. Selon la ministre, le but est d’aider les gens à trouver rapidement un emploi similaire ou dans un secteur similaire. »

Gouvernement péquiste (mars 2013) :

« l’objectif de ces changements n’a rien à voir avec une économie de moyens, mais s’inscrit dans un souci de retour à l’emploi pour combler des besoins de main-d’œuvre importants et briser le cycle de la pauvreté »

Gouvernement conservateur (janvier 2013)

«Selon la ministre, il n’y a pas eu de réforme, seulement un rappel des règles.»

Gouvernement péquiste (mars 2013)

« Il n’y a pas de grande réforme de l’aide sociale actuellement, et il n’y a pas de compression à l’aide sociale.»

Gouvernement conservateur (février 2013)

«Nous allons regarder le progrès du programme, et s’il y a besoin de changements, on va faire des ajustements»

Gouvernement péquiste (mars 2013)

«Il n’y a pas de certitude dans la vie, mais il faudra me démontrer que je me goure!»

Bref, même discours, même négation des effets de leurs réformes.

Évolution du taux d’assistance sociale

On dirait que, à chaque fois qu’on se retrouve en situation de vouloir équilibrer le budget du Québec, on se tourne du côté de l’aide sociale pour tenter d’y trouver des sous. Or, ce qu’on entend rarement, c’est que le taux d’assistance-sociale, c’est-à-dire le pourcentage de la population de moins de 65 ans qui reçoit des prestations de l’aide sociale, a chuté depuis une vingtaine d’années, comme on peut le voir dans le graphique qui suit.

aide sociale1

Pour obtenir des données comparables sur le nombre de prestataires pour toute cette période, j’ai dû combiner deux sources : celles du Rapport statistique sur l’aide sociale de 2006 de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (page 53) pour les années 1995 à 2006, et les Statistiques sur la clientèle des programmes d’assistance sociale pour les mois de mars 2003 à 2012. Le croisement des deux sources de 2003 à 2006 m’a permis de voir qu’elles étaient compatibles. J’ai finalement divisé le nombre de prestataires par la population âgée de moins de 65 ans (car les personnes âgées de 65 ans et plus reçoivent plutôt le supplément de revenu garanti et la sécurité de la vieillesse) à l’aide du fichier cansim 051-0001.

Au cours de cette période, le nombre de prestataires de l’aide sociale (qui est devenue l’assistance sociale en 1999) est passé de plus de 813 000 en 1996 (son sommet historique) à un peu moins de 470 000 en 2012, une baisse de 41,4 % (sans parler de la baisse de 1.9 % entre mars 2012 et février 2013, baisse non comptabilisée dans mes calculs)! Et comme la population âgée de moins de 65 ans a augmenté de 5,9 % au cours de cette période, le taux d’assistance sociale a, lui, diminué davantage, soit de 45,4 %!

Et comme les prestations augmentent moins rapidement que le PIB par habitant, la proportion des prestations versées sur le PIB a sûrement baissé davantage. Je n’ai malheureusement pas trouvé suffisamment de données pour pouvoir faire ce calcul pour toute la période, mais, j’ai pu constater avec les données disponibles (celles du MESS pour les prestations versées et celles du fichier cansim 384-0002 pour le PIB) que, si le taux d’assistance sociale a diminué de 18,1 % entre 2001 et 2010, le pourcentage du PIB québécois consacré à ces prestations a diminué de 22,2 %, passant de 1,17 % à 0,91 %. Il semble donc probant de conclure que, de fait, la proportion des prestations versées sur le PIB a baissé davantage que le taux d’assistance sociale.

La baisse du nombre de prestataires entre 1995 et 2012 s’explique par une multitude de facteurs, certains que je qualifierais de positifs, d’autres de négatifs. Parmi les premiers, je citerai l’amélioration de la scolarisation et du taux d’emploi (deux facteurs reliés), tendance accentuée par des mesures comme l’entrée en vigueur des services de garde à tarifs réduits. Parmi les facteurs négatifs, je pense à tous les changements législatifs et réglementaires adoptés au cours de cette période qui ont rendu l’accès à l’aide sociale plus difficile et ont fait diminuer les prestations pour plusieurs catégories de prestataires. Comme il serait fastidieux de tous les nommer et de commenter leurs conséquences, je vous invite à consulter cette page qui contient la chronologie de ces changements.

Et alors…

Toutes ces données montrent que, loin de représenter un fardeau en croissance, le coût du programme d’aide sociale a considérablement diminué, environ de moitié, entre 1996 et aujourd’hui. Pourtant, les vieux réflexes n’ont pas changé. On profite de la mauvaise information donnée à la population sur ce sujet pour encore s’attaquer aux plus démunis, perçus par trop de citoyens comme des Bougons et des fainéants.

Autre conclusion à tirer de ces données, comme la proportion de prestataires au Québec a diminué de presque 50 %, ceux qui restent sont ceux qui éprouvent le plus de difficulté à s’intégrer au marché du travail. D’ailleurs, la proportion des prestataires adultes sans contraintes est passée de 44,6 % à 37,9 % entre janvier 2002 et février 2013, et celle de prestataires avec des contraintes sévères de 30,3 % à 37,9 %. On peut alors s’imaginer que les prestataires de plus de 55 ans et les personnes qui gardent des enfants d’âge préscolaire éprouveront encore plus de difficultés à le faire que la moyenne. C’est pourquoi il est particulièrement inique de viser ces prestataires pour économiser 19 millions $ et totalement insensé de s’imaginer qu’une forte proportion de ces personnes trouveront par magie un emploi à la suite d’un «parcours de réinsertion», encore plus de croire qu’ils en trouveront tous! C’est tellement insensé que la ministre ne peut que le savoir et ne dit cela que pour éviter de dire la vérité en se reposant sur les préjugés de trop de nos concitoyens dont j’ai d’ailleurs pu lire quelques envolées méprisantes depuis que cette nouvelle circule. Et que dire de l’abolition de l’aide aux toxicomanes…

«Je n’échapperai personne», dit-elle. En les enfonçant encore plus dans la misère, ils seront tellement bas qu’elle ne risque en effet pas de les échapper…

81 commentaires leave one →
  1. 4 mars 2013 7 h 05 min

    Votre analyse est juste. Pour les frais en désintox, je peux vous dire que pratiquement tous les clients qui sont prestataires de l’aide social se retrouvent dans des cures de longue durées qui varie entre 4 et 6 mois. De plus un très grand nombre sont placés par les instances judiciaires car leur cas est jugé trop sévère. Ces même instances judiciaires permettent seulement des cures de 6 mois. Le 1er juin si rien ne change plus de 1000 personnes en traitement vont se retrouver à la rue. Les clients qui requièrent des séjours plus longs sont en fait des personnes aux prises avec des doubles problématiques en santé mentale ou avec des conditions judiciaires.

    Que dire de la certification des centres qui sont chapeautés par le msss et qui sont certifiés avec des programmes variant entre 21 jours et 12 mois. Je peux vous affirmer que la très grande majorité des personnes en cure présentement au Québec sont dans des centres de plus de 4 mois.

    Dire que sa prend en 15 et 30 jours pour une désintoxication et une cure et bien je peux vous dire qu’elle va à l’encontre de toute la littérature scientifique. Plus facile de couper les personnes pauvres et malades que de s’attaquer aux réels problèmes qui grugent notre société.

    Nicolas BÉdard
    Directeur général
    Centre L’Envolée

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  2. 4 mars 2013 7 h 44 min

    @ Nicilas Bédard

    Merci de votre témoignage. Je ne connaissais pas assez bien le sujet et les conséquences de cette réforme sur les toxicomanes pour aller plus loin que je ne l’ai fait. Avec l’information que vous avez ajoutée, on ne doit plus avoir aucun doute que la ministre a dit n’importe quoi. Elle profite de la méconnaissance du public (et des journalistes!) de la même façon qu’elle utilise les préjugés de la population.

    Non, même avec le peu d’attentes que j’avais envers le PQ, jamais je n’aurais pensé qu’il aurait été aussi bas. Comme lors de la dernière initiative de Mme Maltais (sur l’amphithéâtre de Québec), verra-t-on des députés du PQ se rebeller?

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  3. 4 mars 2013 7 h 55 min

    « Un programme d’accès à l’emploi n’a rien d’un programme d’aide sociale, c’est très différent. La ministre dit qu’elle fait le pari que tout le monde se trouvera un emploi, mais nous sommes très préoccupés par le pari qu’elle fait sur la vie des gens. Elle promet que tout le monde sera pris en charge, et aura accès à un emploi, mais nous disons : soit la ministre ment, soit elle ne comprend pas bien la manière de fonctionner des programmes d’accès à l’emploi. »

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372411/la-grogne-s-intensifie

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  4. 4 mars 2013 12 h 32 min

    Le PCul demontre de plus en plus son côté ridicule et très semblable aux autres vieux partis.

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  5. 4 mars 2013 12 h 36 min

    Pendant ce temps selon Forbes, le nombre de milliardaires à augmenté de 16%, passant à 1426 et le cumulatif à augmenté de 17.5%, passant à 5400 milliards… et leurs fortunes moyenne à 3.8 milliards, une augmentation de 3%. (Ce dernier pourcentage me dit quelque chose !!!)

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  6. 4 mars 2013 12 h 39 min

    @ David Gendron

    «très semblable aux autres vieux partis.»

    Dans ce cas, c’est vraiment au parti conservateur qu’il ressemble : même genre de mesure avec la même rhétorique pour se justifier.

    Question : Mme Maltais causera-t-telle une autre vague de démission? À quatre de la perte du pouvoir, ce serait assez dramatique pour lui…

    @ benton65

    Le contraste est en effet frappant.

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  7. Marc Sauvageau permalink
    4 mars 2013 15 h 04 min

    Dans votre billet vous comptabilisez jusqu’à l’âge de 65 ans. Or, si le prestataire de l’aide social a déjà contribué à la RRQ, les prestations cessent à l’âge de 60 ans. En avez-vous tenu compte, sinon la marge d’erreur serait-elle si marginale pour ne pas avoir à fausser les résultats ?

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  8. 4 mars 2013 15 h 41 min

    @ Marc Sauvageau

    J’ai pris la méthode utilisée par le MESS.

    «Or, si le prestataire de l’aide social a déjà contribué à la RRQ, les prestations cessent à l’âge de 60 ans»

    En fait, les sommes de la RRQ sont déduites des prestations, mais sont en général (je dirais presque toujours) inférieures au montant d’aide sociale. Alors, la personne reçoit un montant de l’assistance sociale et est donc comptabilisée. Je n’ai bien sûr pas les moyens de savoir si des gens sont exclus des prestations pour cette raison et combien ils seraient. De toutes façons, comme j’utilise la même méthode pour toutes les années, l’impact serait le même et cela ne changerait rien à l’évolution du taux d’assistance sociale.

    Le montant maximal de la rente à 60 ans est de 708,75 $. Pour avoir droit à cette rente, il faut avoir eu de bons revenus très longtemps, ce qui ne correspond pas vraiment au profil des prestataires de l’assistance-sociale.

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  9. 4 mars 2013 21 h 15 min

    Excellent article, très informatif. Et pour d’autres infos: http://sisyphe.org/spip.php?article4382

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  10. 4 mars 2013 23 h 09 min

    @ Micheline Carrier

    Merci de vos bons mots et bienvenue ici!

    «Et pour d’autres infos:»

    Excellent aussi et tout à fait complémentaire à ce que j’ai écrit!

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  11. 5 mars 2013 10 h 06 min

    Excellent texte de Josée Legault sur cette réforme :

    http://www2.lactualite.com/josee-legault/2013/03/05/la-souriciere/

    «D’autant qu’en plus, depuis quinze ans, la proportion de prestataires de l’aide sociale au Québec ne cesse de diminuer.

    Pour une fois qu’un «recul» de ce gouvernement serait justifié… allez-y. Et ne vous gênez surtout pas pour le faire.»

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  12. 5 mars 2013 12 h 42 min

    @benton65 : Pourquoi comparer les milliardaires avec des assistés sociaux? Comparez-les plutôt avec des gens qui travaillent non?

    Bon je sais qu’il ne faut pas généraliser mais je commence à en avoir plein mon *** du laisser-aller dans ce domaine. Est-il normal que quelqu’un ne puisse se trouver un emploi après 2 ans? Pour ma part je ne crois pas. Alors pourquoi certaines personnes passent leur vie entière sur le BS? N’y aurait-il pas moyen de leur trouver un emploi? Et tout d’abord, pourquoi leur donner un chèque? Ne serait-il pas mieux de leur donner des bons d’achats pour de la nourriture et d’envoyer directement leur paiement de loyer au propriétaire de leur logement? Ça ferait en sorte, tout d’abord, qu’ils ne pourraient plus s’acheter d’alcool ni de tabac ni de drogue! Fini! Ensuite si ils veulent du confort, ils n’auront qu’à s’enligner vers le marcher du travail. Aussi simple que ça! Comme moi et comme ce que la plupart des gens ont fait.

    Je connais une femme qui est sur le BS depuis que c’est possible de l’être. Elle arrive à 65 ans et restera toute sa vie sur le BS. Elle était pourtant très apte au travail car elle travaille (encore) en dessous de la table.

    Il est normal, je crois, de faire en sorte que leur confort soit diminué pour qu’ils sentent que c’est plus intéressant de travailler que de rester assis sur son péteux. Et je ne parle pas des désinstitutionnalisés qui ont été remis en société pour vider les hôpitaux psychiatriques. Ça c’est un autre cas. Mais, ceux qui ont fait des mauvais choix, comme de se droguer à fond et bien il n’ont qu’à se serrer les fesses quelques temps. Ensuite ils y repenseront deux fois avant de poser de tels gestes.

    Vous aller trouver ça ruff de ma part mais, j’agirais de la même façon avec mes enfants (une fois adulte). Si tu ne t’aide pas d’abord, je ne t’aiderai pas. Démontre que tu es intéressé à te sortir du trou et des gens te tendront la main.

    Pour finir, l’aide sociale n’est pas le premier step. Chacun à droit à 51 prestations de chômage avant d’en arriver là. C’est déjà beaucoup.

    Notre système est très bon déjà. Plein de programmes existent pour ceux qui ont des buts dans la vie et comme je disais, c’est d’abord ceux qui ont des buts mais pas de moyens que je préfère aider.

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  13. 5 mars 2013 13 h 10 min

    @ Mehö

    «Je connais une femme qui est sur le BS depuis que c’est possible de l’être. »

    Je vous remercie de votre analyse de la situation basée sur un échantillon de une personne. Que peut-on répondre face à une analyse si fouillée?

    «Bon je sais qu’il ne faut pas généraliser»

    C’est pourtant ce que vous faites…

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  14. 5 mars 2013 13 h 38 min

    Mais j’en connais plusieurs! Tu ne veux surtout pas que je les énumèrent tous ici n’est-ce pas? Il y en à plein de cas. J’ai déjà habité dans une coopérative d’habitation donc, puis-je te dire que j’en ai rencontré des tonnes de gens qui demandent de l’aide sociale mais qui passent leur temps à fumer du pot? D’autres qui demandent de l’aide au loyer mais qui demandent ensuite à leur patron de ne pas leur donner trop d’heure pour ne pas se faire couper… Tu en veux des exemples j’en ai des tonnes! Des gens qui ont un aide au loyer mais qui se promènent en BMW…

    J’imagine que toi tes exemples sont tous d’honnêtes citoyens déchus et malchanceux qui écopent d’un système capitaliste trop méchant pour leur faire de la place… C’est ça?

    Peux tu me dire sans rire que notre façon d’aider les gens est impeccable et qu’il n’y a rien à y changer? Que les prestataires sont d’humble citoyens qui ont besoin d’aide dans la majorité des cas?

    Franchement… Aides le débat un peu non?

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  15. 5 mars 2013 13 h 48 min

    «Mais j’en connais plusieurs!»

    Et ils représentent quel pourcentage des 470 000 prestataires?

    «Peux tu me dire sans rire que notre façon d’aider les gens est impeccable et qu’il n’y a rien à y changer?»

    Où ai-je écrit ça?

    «J’imagine que toi tes exemples sont tous d’honnêtes citoyens déchus»

    Où ai-je écrit ça?

    «Aides le débat un peu non?»

    Sur les bases que vous avez établies, cela ne m’intéresse pas le moins du monde (ne nourrissons pas les trolls!)!

    Si vous voulez débattre de cette façon, pourquoi ne partez-vous pas ce débat sur votre blogue? Et vous pourrez tenter de démontrer en quoi les changements amenés par le projet de règlement – qui est le sujet du billet, contrairement à votre envolée emplie de préjugés – iront dans le sens que vous désirez…

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  16. 5 mars 2013 13 h 54 min

    Préjugés = juger sans savoir

    Et les commentaires doivent toujours aller dans le même sens que vos idées?

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  17. Éric Boivin permalink
    5 mars 2013 14 h 12 min

    Tout un article! Je le trouve réfléchi, documenté et très complet. Enfin on peut lire un autre point de vue sur le sujet, que ceux truffés de préjugés énormes et qui sont diffusés avec une totale méchanceté par les radio poubelles.

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  18. 5 mars 2013 14 h 22 min

    «Et les commentaires doivent toujours aller dans le même sens que vos idées?»

    À ce que sache, je ne les ai pas bloqués.

    Non, les commentaires ici peuvent bien aller à l’encontre de mes valeurs. mais ils doivent reposer sur des données et des sources fiables. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j’essaie toujours de baser mes billets sur ce genre de données ou de sources fiables (on peut questionner le niveau de fiabilité des sources que j’utilise sans problème).

    Vous, vous me fournissez quelques anecdotes invérifiables. Que sais-je et que savez-vous de l’histoire de la dame que vous critiquez et de tous les autres? De leurs tentatives de trouver un emploi? Des malheurs qu’ils ont vécus? De leur santé physique et mentale? Je pourrais vous parler des personnes sur l’aide sociale que je connais et qui ne correspondent pas du tout au portrait que vous en faites, mais ces cas demeureraient aussi peu représentatifs que les vôtres des 470 000 prestataires.

    Je pourrais vous dire que, parmi ces 470 000, ce sont les moins désavantagés qu’on a le plus de probabilité de croiser, pas les personnes qui ne peuvent sortir de chez elles. Mais, encore là, il serait impossible de quantifier l’ampleur de la composition des 470 000 prestataires. Y a-t-il 1, 2, ou 50 % de prestataires comme ceux que vous décrivez? On ne peut pas le savoir, quoique, mes lectures m’amèneraient plus à les évaluer vers le 1 ou 2 % que vers le 50 %. Mais, encore là, je n’écrirais pas de textes avec des bases si peu solides.

    Et, les mesures de Mme Maltais s’adressent-elles à ce 1, 2, 5 % ? Je ne trouve pas. Des actions qui viseraient à diminuer la pauvreté des enfants et à leur offrir davantage de soutien me sembleraient plus pertinentes pour briser le cycle de pauvreté.

    Il existe plein de blogues – c’est selon moi la majorité – qui fonctionnent à partir d’impressions et d’anecdotes. Allez-y, vous y serez bien reçu. J’ai la prétention de penser que ce blogue ne fait pas partie de ceux-là.

    Je termine en vous suggérant cette lettre parue dans La Presse aujourd’hui.

    http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201303/04/01-4627695-le-filet-social-detricote.php

    Extrait :

    «La réinsertion implique, par définition, qu’il y a eu une première insertion suivie d’une coupure. S’il y a, comme le prétend Agnès Maltais, un «cycle de la pauvreté» à briser, la question suivante est légitime: y a-t-il eu une première insertion au marché du travail pour les bénéficiaires? Pourquoi n’y en a-t-il pas eu?

    Analphabétisme, limitations (physique ou intellectuelle), problématique de socialisation, méconnaissance du marché du travail, ignorance du fonctionnement des ordinateurs figurent entre autres au banc des accusés.»

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  19. 5 mars 2013 14 h 26 min

    @ Éric Boivin

    Bienvenue ici et merci pour les bons mots.

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  20. 5 mars 2013 14 h 31 min

    Un autre aspect de la question:

    http://voir.ca/ianik-marcil/2013/03/05/lecon-d%E2%80%99economie-a-agnes-maltais/

    Extrait :

    « si ce ne sont pas des prestations plus faibles qui incitent les gens à se trouver un emploi, ce sont, en revanche, de meilleures capacités à répondre aux « besoins du marché du travail » qui font en sorte qu’elles les libère de la nécessité de recourir à l’aide sociale. Et cela ne se crée pas comme par magie, en réduisant leurs prestations. Cela se crée par de meilleurs programmes de formation professionnelle, par un soutien véritable à leur développement personnel et par une humanité dont la réforme réglementaire de la ministre Maltais semble dépourvue.»

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  21. 5 mars 2013 14 h 51 min

    Je sais pas si tu fais aussi l’amour en te basant sur des statistiques mais… Reste qu’il y a un certain ecoeurement de la population active concernant les boulets. C’est ça aussi le débats. MAIS ÉVIDEMMENT que je ne parle des gens qui en ont besoin, quelques temps et des désinstitutionnalisés. Je parle des moins que rien que nous croisons tous les jours. Et j’aimerais bien que tu nous sorte des stats la-dessus. Parce que je suis un peu tanné de la p’tite gauche rosée qui défend les lâches. Un moment donné, il faut prendre des décisions et couper aux bons endroits. Et ce n’est pas seulement dans les poches des gros capitalistes que ça se passe. Oui il y en a énormément dans leurs poches. Mais, tant qu’à être dans le vif du sujet, parlons-en donc et trouvons une solution au lieu de se garocher à gauche les yeux fermés. Il y a des problèmes à tribord comme à babord. Et présentement, on parle des problèmes de l’aide sociale et je ne crois pas utile d’avoir toujours avec soit une tonnes de statistiques pour avoir le droit de s’exprimer sur les largesses de ce système. Et est-il possible de pointer le bobo sans se faire associer aux radios poubelles? La gauche est pure c’est ça?

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  22. 5 mars 2013 14 h 53 min

    @Darwin

    Et voilà! Des programmes de retour aux études! Ça me semble déjà beaucoup plus logique que de donner un chèque mensuel. Au moins on encourage ceux qui veulent. 🙂

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  23. 5 mars 2013 15 h 02 min

    Agnes Maltais explique les « bonifications » proposées …
    http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/CBF/CestBienMeilleurLeMatin201303050710_2.asx
    Effectivement… Commence à sentir comme un autre coup monté de Gesca, Radio-Cacane…

    Aide sociale : les critiques fusent de toutes parts??? 30 personnes???

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  24. 5 mars 2013 15 h 13 min

    «Je sais pas si tu fais aussi l’amour en te basant sur des statistiques»

    Là, vous en venez encore plus désagréable. Je laisse passer ce commentaire, mais c’est le dernier qui passera avec ce genre d’attaque personnelle. Et, en passant, je vous vouvoie, je m’attendrais à la même chose de votre part.

    «je suis un peu tanné de la p’tite gauche rosée qui défend les lâches.»

    Si c’est ce que vous pensez de ce blogue et de son blogueur, vous devez être drôlement masochiste pour le fréquenter! Il y a des dizaines de blogues, sinon des centaines, qui vous tanneraient moins et corresponde plus à vos valeurs.

    «Je parle des moins que rien que nous croisons tous les jours.»

    Vous les connaissez? Comme ils sont moins que rien, que voulez-vous qu’on fasse avec eux?

    Ont-ils la garde d’un enfant d’âge préscolaire? Ont-ils entre 55 et 57 ans? Fréquentent-ils en hébergement un centre de désintoxication (vous ne les croiseriez pas, si c’était le cas)? Sinon, je ne vois pas enquoi le projet de règlement de Mme Maltais réglera ce que vous considérez comme un problème.

    «Et j’aimerais bien que tu nous sorte des stats la-dessus»

    Sur le nombre de personnes que vous considérez comme des moins que rien? Désolé, je n’ai pas de stats là-dessus. Et, ce n’est pas moi qui aborde le sujet et je ne suis pas une machine à stats. C’est vous qui avancez ces «arguments», alors, cherchez à les valider vous-mêmes avant de les lancer gratuitement.

    «et couper aux bons endroits»

    Et vous considérez que la réforme de Mme Maltais coupe aux bons endroits?

    «parlons-en donc et trouvons une solution au lieu de se garocher à gauche les yeux fermés.»

    Le taux d’assistance-sociale a baissé de 45 % (une donnée fiable!), c’est quand même un progrès appréciable. Et, avec des mesures pertinentes comme celles que j’ai proposées dans un précédent commentaire et que ianik Marcil a mentionnées dans son billet, on pourrait faire mieux. Voyez-vous, ce sont des mesures comme celles proposées par Mme Maltais que je considère se garocher à droite les yeux fermés. Elles ne règleront en rien ce que vous dénoncez.

    «je ne crois pas utile d’avoir toujours avec soit une tonnes de statistiques pour avoir le droit de s’exprimer sur les largesses de ce système»

    Pas une tonne, mais UNE seule source fiable me satisferait déjà. Et cela peut permettre de savoir s’il y a vraiment des largesses et quelle ampleur elles ont, le cas échéant.

    «Et est-il possible de pointer le bobo sans se faire associer aux radios poubelles?»

    Où ai-je comparé vos commentaires à ceux de la radio-poubelle? Et, peut-on demander à quelqu’un qui pense avoir trouvé «le bobo» de le démontrer sans se faire accuser d’être d’une gauche pure?

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  25. 5 mars 2013 15 h 18 min

    «Des programmes de retour aux études!»

    Ça me va. Mais à 56 ans? Pour tous? Cela fait partie d’un panier de choses à faire, mais il ne faut pas croire que ce serait une panacée. Selon moi, il faut aussi et surtout agir chez les personnes les plus jeunes. Faire de la prévention!

    Et, savez-vous que quelqu’un qui veut aller à l’université (ou dans un cours régulier, pré-universitaire ou technique, du cégep) perd ses prestatations?

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  26. 5 mars 2013 15 h 24 min

    « Reste qu’il y a un certain ecoeurement de la population active concernant les boulets. »

    Quand vous dites « population active », vous vous y incluez principalement vous-même ainsi que l’ensemble de votre entourage? C’est représentatif des 8 millions vivant au Québec selon vous?

    « Je parle des moins que rien que nous croisons tous les jours. »

    Le mépris…

    « Parce que je suis un peu tanné de la p’tite gauche rosée qui défend les lâches. Un moment donné, il faut prendre des décisions et couper aux bons endroits. »

    Personnellement, je suis tanné des gens qui combinent ad hominem et anedoctes insignifiantes dans leur argumentaire en pensant qu’une analyse empirique poussée vaut tout autant que leur opinion basée sur de la réthorique typiquement auto-proclamée « centriste ».

    « Et présentement, on parle des problèmes de l’aide sociale et je ne crois pas utile d’avoir toujours avec soit une tonnes de statistiques pour avoir le droit de s’exprimer sur les largesses de ce système. »

    C’est vrai que vos anedoctes sont certainement plus fiables qu’une vue d’ensemble…

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  27. 5 mars 2013 15 h 27 min

    @ Laurent Desbois

    Merci pour le lien, mais rien de ce qu’elle ajoute n’est dans le projet de règlement, en particulier la déclaration d’inapte à la fin du parcours. Cela dit, cette déclaration va dans le bon sens. Aurait-elle eu lieu sans les pressions? On ne peut pas répondre à cette question, mais, chose certaine, ces pressions (de 30 personnes?) n’ont sûrement pas nui.

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  28. 5 mars 2013 16 h 00 min

    @Mehö Bon, le troll voulait de l’attention?, il est content là ;)? Inquiète toi pas j’vais t’en donner d’la p’tite attention d’amour <3.

    Avec aucun argument valide de ta part, je dois confirmer qu'en fait tu trolles. Ceci n'est pas un préjugé puis qu'avant de faire mon jugement je vous ai lu. Mais toi, tu t'amuses bien à faire des préjugés sur les gens qui sont sur l'aide sociale et ceux qui les défendent alors tu dois bien te sentir dans ta contradiction!

    Sur ce, j'espère que tu es fière de ton jugement qui manque énormément de fait et de connaissances et d'esprit critique/logique. Donc, argumentaire vide et ton temps perdu pour nous montrer à quel point tu parles d'un sujet que tu ne connais pas et pour ton information, j'adore critiquer le manque de cohérence et le manque de jugement des personnes de ton genre. Si tu veux, tu as raison, mais seulement dans ta tête, pas dans la réalité.

    Sur ce je t'invite également, si ta liberté intellectuelle te le permet, d'agir comme un être moderne scientifique, si tu es pour affirmer quelque chose, aie au moins la décence de faire des recherches honnêtes et FACTUELLES sur ce que tu affirmes. Normalement quand on a un esprit ouvert c'est comme ça qu'on procède. Merci bonne journée ;).

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  29. 5 mars 2013 16 h 43 min

    @Mehö

    Vous savez, des lâches, j’en rencontre même au travail! Qui plus est, il y ces lâches qui ne cesse de taper sur les plus faibles qu’eux.
    Ce n’est pas de la grande noblesse d’esprit de mettre responsables de tous les maux les plus pauvres de la société….
    Il me semble que la responsabilité va de paire avec la richesse, tout comme le pouvoir!!!

    Pour le reste, si vous voulez un point commun entre un milliardaire et un « BS »… c’est que tous deux vivent du travail des autres…sauf que l’un est plus organisé que l’autre!

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  30. Yves permalink
    5 mars 2013 17 h 56 min

    «Et, savez-vous que quelqu’un qui veut aller à l’université (ou dans un cours régulier, pré-universitaire ou technique, du cégep) perd ses prestatations?«

    Ben voyons, il ne manquerait plus rien que ça que les pauvres veulent s’en sortir, alors pourquoi les encourager?

    On a besoin d’eux nous autres! Qui va faire les sales jobs sous payées s’ils ne sont plus là? S’il y a beaucoup moins de pauvres et qui en plus trop qualifiés on va être obligé d’augmenter leurs salaires. 👿

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  31. 5 mars 2013 18 h 08 min

    @ilikeshred

    «Bon, le troll voulait de l’attention?, il est content là 😉 ? Inquiète toi pas j’vais t’en donner d’la p’tite attention d’amour <3.»

    Qu'est-ce qui est le pire entre le troll et celui qui mord l'hameçon? 😉

    «Mais toi, tu t'amuses bien à faire des préjugés sur les gens qui sont sur l'aide sociale…»

    Je répète pour toi : Préjugés = juger avant de savoir. Ce que je dis c'est qu'il y a un lousse énorme dans le système d'aide sociale qui fait que beaucoup trop de gens en profitent soit parce qu'ils sont trop lâches et ne veulent pas travailler "À quoi bon", soit parce qu'ils retirent le chèque et travaillent en dessous de la table. Pour pallier à ceci, rien de plus simple que de remplacer le chèque par des bons d'achat dans des épiceries ainsi que par un paiement direct au propriétaire de leur loyer. De cette façon, un assisté social ne pourrait plus fumer la cigarette (normal il me semble quand tu n'as pas d'argent) ni te payer de la drogue ou de l'alcool (Tu recommencera à te faire du fun quand ton budget te le permettra). Le confort n'est pas garanti dans la vie, même pour ceux qui ont le courage de se lever le matin pour travailler. Bien entendu, je parle des gens valides aptes au travail.

    «…et ceux qui les défendent»

    Et oui car encore une fois, la gauche rose saumon se met toujours les pieds où il y a quelqu'un à défendre. Cependant, tous ne sont pas nécessairement défendables…

    «…alors tu dois bien te sentir dans ta contradiction!»

    Je vois pas le rapport… Où y a-t-il contradiction?

    «Sur ce, j'espère que tu es fière de ton jugement qui manque énormément de fait et de connaissances et d'esprit critique/logique. Donc, argumentaire vide et ton temps perdu pour nous montrer à quel point tu parles d'un sujet que tu ne connais pas et pour ton information, j'adore critiquer le manque de cohérence et le manque de jugement des personnes de ton genre. Si tu veux, tu as raison, mais seulement dans ta tête, pas dans la réalité.»

    Ouf… Je crois que je vais appeler ce passage "No comment"…

    «Sur ce je t'invite également, si ta liberté intellectuelle te le permet, d'agir comme un être moderne scientifique, si tu es pour affirmer quelque chose, aie au moins la décence de faire des recherches honnêtes et FACTUELLES sur ce que tu affirmes. Normalement quand on a un esprit ouvert c'est comme ça qu'on procède. Merci bonne journée»

    C'est certain qu'avec des commentaires comme celui-ci, tu n'as pas à faire énormément de recherche n'est-ce pas? 😉 Cependant, je ne vois pas où j'aurais dû amener une "recherche honnête et factuelle". Je rapporte de cas que j'ai rencontré dans ma vie. Des cas d'abus qui semble être assez répandu pour que j'en aie beaucoup à raconter. Si je me fie à la façon de fonctionner des maisons de sondages, je pourrait facilement dire que ces généralisé. Le seul point que j'avance, c'est le laxisme dans la façon de traité la chose. On donne un chèque, pendant 40 ans à la même personne sans s'intéresser à savoir si elle s'aide. C'est normal? Non je ne crois pas. Et la gauche saumon embarque dans tout ça pour défendre les perdus de la société comme pour discréditer la gauche dans son ensemble.

    Alors si toi aussi tu as un esprit "ouvert" comme tu semble t'en vanter, critique ce que je dis et apporte des contre arguments! Ne fais pas juste bêler…

    @Benton

    «Vous savez, des lâches, j’en rencontre même au travail! »

    Effectivement! Mais au moins il se lèvent le matin et participe un minimum à l'édification d'une société.

    «Qui plus est, il y ces lâches qui ne cesse de taper sur les plus faibles qu’eux.»

    Et quel est le lien avec le sujet?

    «Ce n’est pas de la grande noblesse d’esprit de mettre responsables de tous les maux les plus pauvres de la société….»

    Et qui a fait ça? ^^

    «Il me semble que la responsabilité va de paire avec la richesse, tout comme le pouvoir!!!»

    Mais vous répétez exactement ce que j'ai dis plus haut

    «Pour le reste, si vous voulez un point commun entre un milliardaire et un « BS »… c’est que tous deux vivent du travail des autres…sauf que l’un est plus organisé que l’autre!»

    Exactement! Ou bien la différence entre un et l'autre c'est l'héritage reçu des parents. Mais je critique autant les deux. Encore une fois, je parle contre la gauche saumonée qui se jette toujours à la défense de la veuve et de l'orphelin sans réfléchir, jusqu'à ce qu'ils s’aperçoivent que c'est la veuve qui a tué le père de l'orphelin pour une gramme de coke… Il faut s'aider dans la vie et faire la part de choses…

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  32. 5 mars 2013 18 h 17 min

    @ Mehö

    «Je rapporte de cas que j’ai rencontré dans ma vie. Des cas d’abus qui semble être assez répandu pour que j’en aie beaucoup à raconter.»

    Vous ne comprenez toujours pas que ces anecdotes sur des personnes dont vous ne connaissez pas l’histoire n’ont aucun poids sur l’appréciation qu’on peut faire sur les 470 000 prestataires (dont le nombre a baissé de 340 000 en 16 ans, ça on le sait!)

    «Si je me fie à la façon de fonctionner des maisons de sondages, je pourrait facilement dire que ces généralisé.»

    Et vous montreriez votre ignorance sur la notion de’échantillon probabiliste.

    «Le seul point que j’avance, c’est le laxisme dans la façon de traité la chose»

    Vous croyez qu’il n’y a pas d’enquêteurs à l’aide sociale, avec des belles cibles en plus? Les boubous macoutes, ça ne vous dit rien? Faites votre part et dénoncez-les si vous voulez aider les enquêteurs, plutôt que d’appuyer une réglementation qui n’a rien à voir avec ce que vous dénoncez.

    «On donne un chèque, pendant 40 ans à la même personne sans s’intéresser à savoir si elle s’aide.»

    idem.

    «Et la gauche saumon embarque dans tout ça pour défendre les perdus de la société comme pour discréditer la gauche dans son ensemble.»

    Êtes-vous vraiment obligé d’insulter les personnes qui ne pensent pas comme vous?

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  33. youlle permalink
    5 mars 2013 23 h 12 min

    Calvaire!

    Je vais me refroidir un peut et répondre à Mehö demain, au risque d’être refroidi par Darwin.

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  34. 6 mars 2013 7 h 00 min

    Tant qu’on critique les idées, pas les personnes, et qu’on n’abuse pas des sophismes, ça me va…

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  35. 6 mars 2013 7 h 59 min

    Bon, je viens de placer Mehö dans la liste de modération et d’effacer son dernier commentaire qui manque encore de respect, est rempli de sophismes, déforme les commentaires des autres et j’en passe.

    Je constate que sa présence ici enflamme un peu trop les échanges. Comme il n’a rien apporté de positif aux échanges, n’appuie jamais ses arguments de données ou de sources fiables, interprète toujours ce que disent les autres, leur font dire ce qu’ils ne disent pas (sophisme de l’épouvantail : j’ai dû lui demander au moins trois fois où j’avais dit les propos qu’il me prêtait faussement et n’a jamais répondu) et déforme leur pensée, m’a manqué de respect à plusieurs reprises, refuse de me vouvoyer, et n’a pas tenu compte de mes avertissements, j’ai décidé de cesser de nourrir le troll. Ma première attitude était la meilleure : l’ignorer. Je me suis encore fait avoir pas un troll. Il m’a fait perdre du temps et a fait monter ma pression.

    C’est assez.

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  36. youlle permalink
    6 mars 2013 9 h 28 min

    Ouf!

    Un vent de fraîcheur.

    Dans mon livre, une personne qui méprise ou insulte une partie de la population ou un groupe spécifique, c’est comme le faire à un individu. En plus les gens ne sont pas là pour se défendre et ils répandent ou sèment à tout vent leurs préjugés et leur mensonges.

    C’est ce que je disais dernièrement d’un employeur qui raconte à ses employés que les exportations aux USA sont difficile parce que le Québec est trop taxé.
    ========
    « Ma première attitude était la meilleure : l’ignorer. Je me suis encore fait avoir pas un troll. »

    À mon avis, pas tout à fait: Il pouvait s’agir au départ d’une personne que ce troll à convaincu.

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  37. 6 mars 2013 9 h 47 min

    Dans mon billet, j’ai écrit «ceux qui restent sont ceux qui éprouvent le plus de difficulté à s’intégrer au marché du travail.» Mehö pense que c’est parce qu’il m’a bouché en prétendant que c’est une affirmation non basée sur des faits que j’ai enlevé son commentaire. Comme cette remarque peut sembler pertinente, je vais y répondre.

    Il s’agit d’une conclusion logique reposant sur l’hypothèse que les personnes qui quittent l’aide sociale ont plus de facilité à le faire que celles qui ne la quittent pas. Pour vérifier cette hypothèse, j’ai consulté les données sur les personnes avec contraintes sévères et autres sur le site du MESS. Voici le résultat en comparant les données de février 2013 (les plus récentes) et celles de janvier 2002 (les plus anciennes) :

    tous les adultes : baisse de 17,6 %
    sans contraintes : baisse de 30,1 %
    avec contraintes temporaires : baisse de 20,5 %
    avec contraintes sévères : hausse de 3,1 %

    La proportion des personnes sans contraintes est donc passée de 44,6 % à 37,9 %. et celle de personnes avec des contraintes sévères de 30,3 % à 37,9 %.

    Mon hypothèse était donc bonne et le raisonnement logique. Mais, c’est, de fait, toujours mieux de vérifier, ne serait-ce que pour mesurer l’ampleur de cette tendance. Malheureusement, je ne dispose pas des données de ce genre pour 1996 (de toute façon, les termes et les définitions n’étaient pas les mêmes à l’époque, car on parlait d’aptes et d’inaptes). Mais, comme la tendance à la baisse de la proportion de prestataires adultes sans contraintes est basée sur une période de 11 ans, il serait des plus étonnants qu’elle ne se soit pas manifestée auparavant.

    Par ailleurs, voici un aspect complémentaire intéressant de la réforme de l’aide sociale par Ève-Lyne Couturier. Extrait :

    «En octobre dernier, nous avons publié une note socio-économique sur l’aide sociale. À travers cette recherche, nous en sommes venus à constater que des prestations moins généreuses ne font pas diminuer le nombre de prestataires. Au contraire, nous avons constaté que les familles monoparentales étaient le groupe qui recevait les prestations les plus généreuses, mais également celui dans lequel il y avait le meilleur taux de réinsertion à l’emploi.»

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372535/des-modifications-qui-nuiront-au-retour-a-l-emploi

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  38. 0hemohe permalink
    6 mars 2013 10 h 25 min

    Ça veut dire qu’il reste un autre bon 37.9% de personne sans contrainte à aller chercher par la main pour les amener au travail? C’est énorme! L’idéal serait de baisser l’allocation de base et de donner des surplus liés aux contraintes. Question d’isoler les fainéants des gens qui en ont vraiment besoin.

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  39. 6 mars 2013 10 h 44 min

    Bon, je n’avais pas inclus le mépris comme motif de modération, mais ça me tente…

    L’objet de ce billet est la réforme de Mme Maltais, pas le programme d’aide sociale. Si vous voulez discuter de ce programme écrivez un billet sur votre blogue!

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  40. 0hemohe permalink
    6 mars 2013 11 h 16 min

    *** Je ne faisait que répondre à votre commentaire. Et le mépris vient plutôt des gens qui abusent des largesses de notre société. Que ce soit des riches ou des pauvres. ***

    J’ai lu le projet de loi :

    Ici on augmente les prestation :

    «la prestation de base est ** augmentée ** si un membre adulte garde un enfant à sa charge qui a moins de cinq ans au dernier 30 septembre ou, s’il a cinq ans à cette date, si aucune place en classe maternelle à temps plein n’est disponible pour ce dernier, et que le conjoint de cet adulte est dans l’un des cas suivants :»

    Ici on ajuste l’âge requis :

    «L’article 63 de ce règlement est modifié par le remplacement de « 55 ans » par « 58 ans ».»

    Ensuite on fait des ajustement de prix, pour ceux qui sont en désintox, ce qui est très normal car le prix des biens augmente aussi donc, ça augmente le montant donné à ceux-ci.

    Et c’est pas mal tout ce qui change non?

    Je me trompe?

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  41. 6 mars 2013 12 h 00 min

    «Ici on augmente les prestation :»

    Comme je l’écrivais dans le billet, ce genre de projet de règlement est «assez difficile à interpréter». Il faut en effet référer au texte actuel du règlement. Il faut donc regarder l’article 62 actuel (voir http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/A_13_1_1/A13_1_1R1.HTM) :

    «62. Pour l’application du paragraphe 3 du premier alinéa de l’article 53 de la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles (chapitre A-13.1.1), la prestation de base est augmentée d’une allocation pour contraintes temporaires si un adulte garde un enfant à sa charge et si celui-ci a moins de 5 ans au dernier 30 septembre ou, s’il a 5 ans à cette date, si aucune place en classe maternelle à temps plein n’est disponible pour ce dernier.»

    Le premier ajout est de limiter l’augmentation aux adultes seuls («si un adulte garde un enfant à sa charge» devient «si un adulte seul garde un enfant à sa charge». Bref, l’effet du projet de règlement n’est pas d’augmenter les prestations, mais d’enlever l’augmentation lorsqu’il y a deux adultes qui gardent un enfant à sa charge.

    Le deuxième ajout est encore plus complexe, car il limite l’augmentation pour des adultes seuls qui sont admissibles à l’aide sociale en raison du «paragraphe 2° du premier alinéa de l’article 25 de la Loi» en ajoutant qu’il doit respecter une des trois conditions mentionnées dans le projet de règlement pour recevoir l’augmentation des prestations.

    «Ensuite on fait des ajustement de prix, pour ceux qui sont en désintox»

    Non, l’annexe III modifiée touche les «PROTHÈSES, ORTHÈSES ET ACCESSOIRES», pas ceux qui sont en désintox. Mais, oui, c’est normal et c’est positif. Mais tous les éléments de cette annexe ne sont pas augmentés. Cela dit, je ne connais bien sûr pas suffisamment ce sujet pour affirmer que cela aurait dû être fait.

    «Et c’est pas mal tout ce qui change non?»

    Non. On limite aussi l’application du premier paragraphe de l’article 88 :

    «88. Une prestation spéciale est accordée pour payer les frais de transport et de séjour pour qu’un adulte ou un enfant à charge soit traité par un médecin, un dentiste ou une sage-femme, ou à la demande de l’un d’eux, jusqu’à concurrence de 250 $ lors d’un même déplacement. Toutefois, ce maximum est de 275 $ lorsque le transport s’effectue par ambulance ou de 350 $ lorsque le transport s’effectue par voie aérienne.»

    «Une prestation spéciale est accordée pour payer les frais de transport et de séjour» devient «Une prestation spéciale est accordée pour payer les frais de transport et de séjour , à l’exclusion des frais de séjour dans un centre offrant des services en toxicomanie avec hébergement, ».

    En plus, le projet de loin enlève le deuxième paragraphe de l’article 88.1 («La prestation spéciale n’est accordée que si la nécessité de l’hébergement est attestée par écrit par un médecin. La nécessité de l’hébergement doit être réévaluée par un médecin ou une personne désignée par le ministre à tous les 3 mois.») et on le remplace par : «Cette prestation spéciale est accordée au plus deux fois par période de 12 mois, jusqu’à concurrence de 90 jours au total, à l’adulte qui est prestataire. La nécessité de l’hébergement doit être attestée par écrit par un médecin ou une personne désignée par le ministre.»

    On limite donc le paiement de (premier pararagraphe de l’article 88.1) «frais de séjour d’un adulte ou d’un enfant à charge pour l’hébergement dans un centre offrant des services en toxicomanie avec hébergement, exploité par un organisme communautaire ou privé qui détient une certification du ministre de la Santé et des Services sociaux à cette fin ou qui a déposé une demande de certification admissible auprès de celui-ci et lui a fourni tous les documents requis pour son évaluation.», même si un médecin ou une personne désignée par le ministre recommande la poursuite de ce séjour. J’ajouterai que la ministre n’avait pas mentionné dans sa présentation que, dans le règlement actuel, la «nécessité» de la prolongation du séjour pour plus de trois mois doit être «attestée par écrit par un médecin ou une personne désignée par le ministre.»

    Par ailleurs, il faut noter que l’affirmation de la ministre comme quoi tous les prestataires touchés auraient droit à la hausse de 195 $ pour participer à des parcours de réinsertiion n’y est pas.

    «Je me trompe?»

    Oui, comme je l’ai montré dans les paragraphes précédents.

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  42. 0hemohe permalink
    6 mars 2013 12 h 10 min

    Merci mais, reste que je n’arrive pas à voir une immoralité flagrante dans tout ceci. Tu peux percevoir ça?

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  43. 6 mars 2013 12 h 33 min

    «Tu peux percevoir ça?»

    Ma position là-dessus est clairement exposée dans le billet. Je ne vois pas en quoi ces mesures atteindront leurs objectifs. Je n’ai rien contre l’offre de parcours de réinsertion (même si on ne sait pas exactement en quoi ils consistent), mais j’en ai contre l’aspect punitif contre ceux qui ne pourront pas trouver d’emploi par après.

    La partie sur les toxicomanes est carrément odieuse (voir https://jeanneemard.wordpress.com/2013/03/04/la-non-reforme-de-laide-sociale/#comment-19493 , travaillant dans le domaine, il sait de quoi il parle). Pour le reste, la ministre a avoué qu’elle reviserait ce règlement. Attendons de voir ce qu’elle changera.

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  44. 6 mars 2013 12 h 41 min

    @0hemohe

    Je doute qu’un employeur embauche un fainéant! Il préférera que la société le prends en charge!

    Selon votre logique, à 37%, cela fait environ 3% de la population active qui sont fainéant, ce qui est peu finalement!

    Je doute que ce 3% soit la cause de tout les problèmes économiques du Québec, d’autant plus que leurs poids financier est négligeable…

    À s’attaquer à la mauvaise cible, c’est beaucoup de perte d’énergie pour rien! Laissons les radios poubelles a faire du surplace. Cela n’aide en rien la société, mais il semble que cela aide les cotes d’écoute.
    Faut croire qu’il y plus de 3% des gens qui sont fainéant qu’en vient le temps de réfléchir!!!

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  45. 6 mars 2013 12 h 44 min

    Est-ce que c’est un centre privé qui vit de ce genre du subventions?

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  46. 6 mars 2013 14 h 12 min

    @ Mehö

    «Est-ce que c’est un centre privé qui vit de ce genre du subventions?»

    Le règlement dit : «dans un centre offrant des services en toxicomanie avec hébergement, exploité par un organisme communautaire ou privé qui détient une certification du ministre de la Santé et des Services sociaux à cette fin ou qui a déposé une demande de certification admissible auprès de celui-ci et lui a fourni tous les documents requis pour son évaluation.»

    Il est indiqué que c’est un centre «exploité par un organisme communautaire ou privé». Et, il ne s’agit pas ici d’une subvention, mais du paiement des frais. Ces centres peuvent donc recevoir des personnes dont le séjour est remboursé ou non. Ce ne sont que les prestataires de l’aide sociale qui voient leur séjour ainsi remboursé.

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  47. youlle permalink
    6 mars 2013 15 h 34 min

    La non-réforme de l’aide sociale

    Mon grain de sel.

    « … reste que je n’arrive pas à voir une immoralité flagrante dans tout ceci.” (0hemohe)

    Tant qu’à y être :

    T’as voulu naître dans un quartier mal famé de parents pas standard, et tu n’as pas su t’en tirer parce que t’as voulu prendre de da drogue, bien on te donne une chance inespérée 3 à 8 jours pour te réadapter, selon les budgets.

    Voilà ce qui est immoral : 3 jours 40 c’est gaspiller de l’argent et surtout ne pas aider tout en se donnant bonne conscience.

    Après nous allons ramasser ces types-là à l’hôpital ou en prison pour avoir fait des mauvais coups et c’est MON expérience personnelle en tant qu’employeur. Oui j’en ai embauché des assistés sociaux, des ex-prisonniers pendant des années. Ils m’ont rendu de bons services, mais quand l’état ne les supportait pas assez longtemps, ils retournaient à la case départ.

    Ce qui est aussi immoral, c’est qu’en ne supportant pas les victimes de la vie, c’est de l’argent des citoyens qui payent et qui est complètement gaspillée parce que pour des raisons politiques, s’appuyant sur des préjugés ou, sur des hypothèses, on se fait du capital politique sur les dos des ignorants le plus souvent de la droite parce qu’on leur a menti.

    Mon fils est travailleur social pour l’Armée du Salut. Il travaille surtout aux près des toxicomanes. Il a été surpris et déçu de la bavure de désinformation de Maltais. En fait il est du même avis que –Nicolas Bédard
 Directeur général 
Centre L’Envolée– et il voit son travail ruiné.

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  48. 6 mars 2013 16 h 13 min

    Merci Youlle pour ce témoignage.

    Par ailleurs…

    Encore un autre point de vue intéressant sur la réforme de l’aide sociale ! Extraits :

    «Il faut en convenir: trop de gens sont sur l’aide sociale et exploitent la société, abusent de ce qu’elle leur apporte et ne lui rendent pas ce qu’ils en obtiennent. (…) il faut mettre un terme à l’aide sociale aux entreprises»

    http://voir.ca/chroniques/prise-de-tete/2013/03/06/mettre-fin-a-laide-sociale/

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  49. Éric Boivin permalink
    7 mars 2013 15 h 13 min

    Nos bons politiciens qui prennent des décisions qui vont affecter les citoyens les plus vulnérables ont de merveilleuses idées pour remplacer efficacement « l’état providence »…Prenez le ministre du Conseil du Trésor Stéphane Bédard, qui annonçait hier qu’il était hors de question de revenir sur les coupures à effectuer à l’aide sociale …et bien ce gars-là a une conception de la sociale-démocratie plutôt « originale »… Mais il a quand même des solutions assez « concrètes » pour venir en aide aux enfants de ces mauvais parents qui seront bientôt coupés par son gouvernement…:

    http://www.journaldequebec.com/2013/02/25/atchoum-le-clown-et-stephane-bedard-unis-pour-les-enfants

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/03/06/011-compressions-aide-sociale-bedard.shtml

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  50. 7 mars 2013 16 h 01 min

    @ Éric Boivin

    « il a quand même des solutions assez « concrètes »»

    Bien sûr, la charité pour pallier l’insuffisance des inteventions gouvernementales…

    Par ailleurs…

    Il semble que le PQ avait reproché au PLQ en 2010 de vouloir faire à peu près ce qu’il veut faire…

    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201303/07/01-4628732-aide-sociale-le-pq-fait-ce-quil-denoncait-en-2010.php

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  51. Éric Boivin permalink
    7 mars 2013 17 h 20 min

    @ Darwin
    En tant qu’ancien militant du PQ (grave erreur de jeunesse…) je constate qu’au plan des politiques sociales il est effectivement devenu la copie conforme du PLQ. Le vernis social-démocrate est demeuré dans le discours officiel mais les « exclus de la répartition de la richesse » n’existent absolument pas à leurs yeux. Ils sont mal à l’aise avec la problématique de la pauvreté. Ils se réveillent la veille des élections pour aller visiter quelques groupes communautaires. C’est à peu près tout. Ils n’ont aucune solution concrète. Ils surfent sur leur présence active dans des évènements de charité… Ils ne font que répéter les mêmes sempiternels discours sur « l’employabilité » depuis 30 ans. Ils ont également une confiance aveugle dans leur bureaucratie qui réfléchit pour eux… à certaines questions sociales, mais en restant bien assis, bien au chaud dans un conservatisme confortable.

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  52. 7 mars 2013 17 h 47 min

    Je partage cette analyse!

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  53. 7 mars 2013 20 h 01 min

    Disons que Françoise David défend ce dossier avec autrement plus d’éloquence que je ne puis le faire…

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  54. 7 mars 2013 21 h 38 min

    @Darwin

    Je te pensais contre le revenu minimum garanti.

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  55. 7 mars 2013 22 h 22 min

    Je suis contre le revenu de citoyenneté! Je suis intervenu à ce congrès pour le revenu minimum garanti (RMG) entre autres parce que je craignais que le revenu de citoyenneté passe.

    Le revenu de citoyenneté prévoit qu’on donne le même montant à tous les adultes (certains ajoutent la moitié du montant pour les mineurs). Le RMG comble la différence entre un revenu inférieur au montant prévu et ce montant. La différence est de dizaines de milliards $…

    Pour le RMG, je préfèrerais toutefois que les revenus de travail ne réduise que de moitié la somme reçue du RMG pour garder un incitatif au travail. Cela dit, dans les endroits où il a été expérimenté. les gens gardaient leurs emplois, à la surprise des expérimentateurs. Et le nombre de divorces augmentait grandement! Je te laisse deviner pourquoi…

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  56. Richard Langelier permalink
    7 mars 2013 23 h 09 min

    À quels endroits, le RMG a-t-il été expérimenté?

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  57. 8 mars 2013 8 h 21 min

    Je ne me souviens plus. Dans de petites communautés, aux États-Unis, je crois.

    Et c’est aussi possible que ce soit le revenu de citoyenneté qui ait été expérimenté et que je confonde!

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  58. Éric Boivin permalink
    8 mars 2013 10 h 51 min

    @ Darwin et R. Langelier
    Concernant le RMG, l’impôt négatif, le revenu citoyen, etc. :
    Plusieurs expériences intéressantes dans différentes régions du monde et dans des contextes variés, dont l’expérimentation d’un programme dans la ville de Dauphin au Manitoba entre 1975 et 1979
    http://www.bastamag.net/article2056.html

    Salutations

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  59. 8 mars 2013 11 h 12 min

    Merci pour le lien! Ma mémoire ne m’a pas fait trop défaut…

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  60. MoGu permalink
    8 mars 2013 12 h 24 min

    Je ne comprends pas la raison profonde de cette « réforme ». Est-ce encore un autre moyen de diversion?

    Pour soi-disant récupérer 19 millions, ils s’en prennent sur le dos des plus pauvres de notre société, qui ne se suffisent même pas au minimum vital. La majorité des assistés n’arrivent pas à se payer l’essentiel. C’est mathématiquement impossible. Ils doivent, pour la plupart, trouver d’autres moyens « illégales » et « mal vue » pour pouvoir manger jusqu’à la fin du mois.

    Il me semble plutôt qu’en bonifiant leurs prestations, l’argent retournera aussitôt en circulation; ce qui fera rapporter plus de taxes et impôts au gouvernement. Et rendrerai plus « fier », plus « humain » ceux qui en souffre. Et là, c’est sans reporter tout les problèmes et couts sociaux que la pauvreté et la misère incombent au gouvernement (à nous tous).

    L’argent, il faut la prendre là où il y en a.

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  61. 8 mars 2013 12 h 46 min

    @ MoGu

    Bien d’accord avec ce commentaire.

    «Je ne comprends pas la raison profonde de cette « réforme »

    Il me semble clair que le Conseil du Trésor a demandé à chaque ministère de «faire sa part» pour l’atteinte du déficit zéro. La ponction demandée était, semble-t-il, de 19 ou millions $. Dans ces situations, la ministre demande à ses fonctionnaires de préparer des scénarios pour atteindre ce montant. Ensuite, la ministre choisit le scénario qui lui semble le plus pertinent.

    Il ne s’agit pas ici d’une certitude, mais c’est en général de cette façon que ça fonctionne. J’en conclus que Jacques Parizeau avait bien raison de dire que la recherche du déficit zéro empêche les politiciens de réfléchir…

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  62. MoGu permalink
    8 mars 2013 14 h 16 min

    @ Darwin

    «Il me semble clair que le Conseil du Trésor a demandé à chaque ministère de «faire sa part» pour l’atteinte du déficit zéro. »

    Oui, j’ai compris ça. Mais c’est une coupure qui touche la classe sociale la plus fragile. Ça touche directement la personne dans le besoin. 19 millions de $, c’est minime par rapport aux totales des dépense des programmes (63 791 millions).

    Il y a bien d’autres programmes à couper avant celui-là. Mais je ne suis pas ministre des finance.

    Par exemple:

    «Le budget du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire augmente de 22,1 M$, soit de 1,4 %. Cette variation s’explique principalement par l’augmentation des coûts liés au remboursement du service de dette des programmes l’infrastructure à la suite de la réalisation des investissements prévus au Plan québécois des infrastructures, compensée partiellement par une réduction de la contribution du Québec à la Société d’habitation du Québec considérant les autres sources de financement dont elle dispose; »

    Cliquer pour accéder à 5-Message_president_Conseildutresor_renseignements_supplementaires.pdf

    Des interrogations me trottent dans la tête:
    Pourquoi lancer cette « menace » de coupure maintenant, avant celles des autres ministères?
    Veulent-ils faire réagir la population?
    Est-ce une stratégie de distraction ?

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  63. 8 mars 2013 14 h 58 min

    «Il y a bien d’autres programmes à couper avant celui-là.»

    100 % d’accord!

    «Mais je ne suis pas ministre des finance.»

    En fait, le ministre des Finances (et du Conseil du Trésor, surtout) demande des sous et les ministres concernés choisissent quoi couper.

    «Pourquoi lancer cette « menace » de coupure maintenant, avant celles des autres ministères?»

    Il y en a eu d’autres ailleurs, notamment en culture, dans les universités, les cégeps et les commissions scolaires, la santé, Hydro-Québec, etc. Cet article en fourni un bon aperçu, quoique les détails n’étaient pas connus à l’époque (par exemple la hausse en culture visait l’Orchestre symphonique, surtout) :

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/364434/le-gouvernement-du-quebec-impose-une-cure-minceur-a-plusieurs-ministeres-et-a-hydro-quebec

    Tout cela me fait revenir à la phrase de Parizeau sur l’obsession du déficit zéro…

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  64. Richard Langelier permalink
    8 mars 2013 17 h 22 min

    @ Éric Boivin

    Un aspect intéressant des expériences citées dans le texte (et les commentaires) dont vous avez donné le lien, c’est l’aspect « compensation » pour les personnes qui acceptent de travailler moins d’heures. Je n’y vois pas une panacée pour résoudre les problèmes de pauvreté dans une société d’abondance, mais un outil intéressant pour la conciliation travail-famille et la redistribution des emplois dans la société. Ceux qui sont outrés parce que la compensation pour les travailleurs saisonniers provient de la Caisse d’Assurance-Emploi seraient peut-être satisfaits, si elle provenait du Fonds consolidé des gouvernements, mais j’en doute. En général, ils pensent que le chargé de cours peut devenir boucher à la fin de son contrat, puis chauffeur de poids lourd, revenir enseigner, aller sur le chantier d’un oléoduc, bûcheron, etc.

    Je n’apprécie guère l’argument : « un chèque égal pour chaque individu correspondant à notre part de la richesse nationale ». Je considère que nous recevons cette part en apprenant à marcher, à parler, à écrire, à compter, en travaillant (avec un filet de sécurité sociale). À la retraite, la société nous assure en retour, un revenu par toutes sortes de mesures. Tout au long de notre vie, nous avons droit à des services sociaux, des infrastructures, un Festival de l’humour subventionné [1], etc.

    Au Québec, Michel Chartrand a fait bien des dégâts dans les mouvements sociaux en laissant entendre qu’il suffirait de supprimer quelques subventions pour pouvoir distribuer des chèques à chaque individu. Je l’ai entendu avancer 15 000$ par année, d’autres fois 18 000$, parfois de la naissance à la mort, d’autres fois de 18 ans à la mort. J’étais délégué au Congrès du Front commun des personnes assistées sociales lorsque la proposition de revenu social garanti universel de 18 300$ par année a été adoptée [2]. Au Rassemblement pour l’alternative politique, au mouvement Option citoyenne et à la Commission Économie, fiscalité et lutte à la pauvreté de Québec solidaire, la première année, j’ai subi le discours : « Michel Chartrand a démontré que c’est la solution ». Alors que Chartrand a combattu les dogmes et les idoles toute sa vie, son discours plus créditiste que celui de Réal Caouette est devenu parole d’Évangile. Triste à mourir!

    Je suis redevenu un peu actif au sein de Québec solidaire. Comme Darwin, j’ai été soulagé lorsque le Congrès a adopté le Revenu minimum garanti plutôt que le Revenu de citoyenneté. J’ai compris que l’engagement électoral pour un gouvernement solidaire provincial était : « les personnes qui répondent aux critères actuels pour recevoir de l’Aide sociale toucheraient 12 000$, dans le cas d’une personne seule, 24 000$ dans le cas d’un couple et les gains de travail admissibles seraient de 200$ par mois ». Cependant, je ne suis pas porte-parole de Québec solidaire. Le prochain Congrès devrait adopter des précisions. Je serai cloué chez moi, lors de l’assemblée de ma circonscription, mais avec quelques cannes et béquilles, je devrais pouvoir me rendre comme observateur au congrès de mai.

    [1] Gilbert Rozon prétend qu’un Québécois sur deux se laisse vivre par l’autre. Heureusement, il a renoncé à se présenter à la mairie de Montréal! Il se consacrera au 350e Anniversaire de la fondation de Montréal et nous cassera les oreilles avec les retombées économiques. Pauvre Keynes! J’espère qu’il n’entend pas les platitudes sur le multiplicateur keynésien!

    [2] Le montant était basé sur le seuil de pauvreté pour une personne seule habitant une ville canadienne de 500 000 habitants ou plus, défini par le Conseil du Bien-Être du Canada qui convertit les seuils de faible revenu de Stat-Can en seuils de pauvreté. Aujourd’hui, c’est, euh! Darwin va nous trouver ça! Je ne dirai pas qu’aller sur le site de Stat-Can est une activité plus libidineuse pour lui que pour moi, je risquerais de me retrouver en modération. La proposition précisait que ce serait, soit dans le cadre d’un Québec souverain, soit dans le cadre d’une entente entre le fédéral et toutes les provinces canadiennes.

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  65. 8 mars 2013 18 h 01 min

    «Darwin va nous trouver ça! »

    Je ne le trouve pas pour 2012, mais il est facile à calculer. Cela donne 23 650 $

    «Je serai cloué chez moi»

    Comment ça? 😯

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  66. Richard Langelier permalink
    8 mars 2013 19 h 13 min

    À cette heure-ci, vendredi prochain, j’aurai subi une intervention chirurgicale pour une prothèse de la hanche. Le physiothérapeute du CLSC est passé chez moi. « il n’y a aucun problème à ce que vous reveniez chez vous, 5 jours plus tard ». Je passerai 3 fois par semaine. J’ai calculé une trentaine de marches. Si j’étais météorologue, je pourrais dire à quel moment vous pourrez sortir du bloc, vous rendre à l’assemblée de votre circonscription et revenir chez vous. Je demanderais à Darwin de faire une proposition privilégiée pour reporter l’assemblée, jusqu’à ce que le paresseux en calcul, Richard Langelier puisse y participer. Vous êtes en bonne condition physique, vous devriez pouvoir danser du rock’n’roll et trouver ça drôle, au mois de mai. »

    Comme nous n’étions pas le 8 mars, j’ai répondu que lorsque j’étais adolescent, les filles qui faisaient leur cours classique étaient pensionnaires (comme quoi tout n’est pas faux dans le discours féministe). Nous nous tenions avec des filles qui craignaient tellement de se retrouver dans les shops de vêtements qu’elles choisissaient le cours commercial ou l’école des infirmières. Elles détestaient leurs cours, alors les fins de semaine, elles ne pensaient qu’à danser. Nous, les pauvres mecs du cours classique qui lisions ce qui commençait à sortir de l’index et arrivait dans les tabagies de Victo (avec les Gauloises) voulions discuter. Alors danser le rock’n’roll, le slow et autre quétaineries, très peu pour moi! Dire que si j’avais été un gosse de riche à Montréal, j’aurais eu un parcours comme Alain Dubuc et aucune réputation de misogyne!

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  67. 8 mars 2013 19 h 16 min

    J’espère que ça va bien se passer!

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  68. Richard Langelier permalink
    9 mars 2013 0 h 56 min

    @ MoGu

    Hier, j’ai écouté la conférence de presse d’Agnès Maltais. Elle martelait : « Il n’y a aucune raison de considérer qu’avoir 55 ans constitue une difficulté majeure à l’emploi! ». J’étais d’accord, mais il y avait nette recrudescence dans la cadence de mes jurons [1]. Je l’sé crisse que les catégories « aptes, inaptes au travail, sans difficultés majeures à l’emploi, avec difficultés temporaires, avec difficultés majeures » sont artificielles! Avec le même degré de surdité (profonde à droite et sévère à gauche), j’ai eu le barème « sans difficultés majeures à l’emploi » à 54 ans, celui de « avec difficultés temporaires à l’emploi comme les autres personnes assistées sociales âgées de 55 à 64 ans ». J’ai quitté l’Aide sociale et perdu les 10$ par mois pour les piles de mes prothèses auditives, plus la gratuité des médicaments prescrits que m’avait redonnée le gouvernement libéral après que le gouvernement péquiste me l’ait enlevée, la gratuité des soins dentaires, etc. Par la suite, j’ai dû refaire une demande d’Aide sociale. Là, j’ai été assez débrouillard pour faire remplir un rapport médical plutôt qu’un certificat médical attestant mes surdités profonde et sévère et l’agent a accepté de m’accorder le barème de « difficultés majeures ». Qui plus est, la RAMQ me paie un appareil auditif, tous les 6 ans. La dernière fois, l’audioprothésiste m’a dit : « Vous êtes prestataire d’Aide sociale, avec le programme de lutte à la pauvreté de Sam Hamad, si vous vous trouvez un emploi, le gouvernement vous paiera une aide auditive numérique dans l’autre oreille ». Faut-tu être fantasque, crisse! Passe des entrevues avec une seule prothèse adéquate et si tu te trouves un emploi, nous paierons l’autre prothèse.

    Le parti que la ministre Maltais a choisi vient de découvrir que la réalité est plus complexe : il y a toutes sortes de raisons qui font que des membres en âge de travailler se retrouvent sans emploi. Ça adonne bien. La pénurie de main-d’oeuvre appréhendée est dans l’air. Le ministre Claude Béchard a lancé l’idée, le ministre Sam Hamad a parlé du dynamisme du marché du travail et là, la ministre Maltais trouve des ressources pour accompagner des personnes qui auront 55 ans dans leur employabilité. Hier, il n’y en avait pas, aujourd’hui, il y en a. Hier, ça ne donnait pas d’économies, mais aujourd’hui, ça en donnerait. Malheureusement, nous n’avons pas les ressources pour répondre aux besoins de toutes les personnes motivées pour des mesures d’accompagnement depuis que le Québec a rapatrié du fédéral les montants pour la formation de la main-d’oeuvre provenant de l’Assurance-Emploi.

    Attention !

    Dans son livre « L’État », le politologue Gérard Bergeron s’en prenait aux « lamentos de l’ingouvernementabilité », perplexes devant la multitude de normes régissant notre société moderne. Comme Max Weber et Gérard Bergeron, j’accepte l’État qui a remplacé l’arbitraire de la société féodale. Lorsque le physiothérapeute est venu chez moi, il a calculé 30 marches depuis le trottoir. J’aurai donc droit au transport adapté au retour de l’hôpital. J’ose croire qu’il a une marge de manœuvre, en fonction du gros bon sens. S’il n’y avait eu que quelques marches à l’extérieur de mon bloc qui auraient pu être glacées le jour de mon retour, j’ose croire que lui ou quelqu’un de l’hôpital aurait eu le pouvoir de dire : « il ne rentrera pas chez lui en taxi, en faisant manquer une demi-journée de travail à un ami qui n’a aucune expérience ».

    Bien évidemment, j’aurais préféré ne jamais avoir eu à demander un cent de plus à l’État que la moyenne des citoyens. Je ne sais pas comment ça se calcule. Il est peu probable que je sois hospitalisé un jour à Gaspé. Les Gaspésiens qui auront besoin d’une greffe cardiaque un jour, je suppose que ce sera à Québec. J’aurais préféré avoir un travail régulier et décider moi-même si je veux acheter des prothèses auditives à 3 000$, chacune. Les gouvernements péquistes n’ont jamais voulu voir la complexité des choses.

    [1] Même la très calme Françoise David admet invectiver l’appareil de télévision http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372782/entree-par-la-grande-porte-a-l-assemblee-nationale
    Évidemment, des lecteurs péquistes considèrent que les électeurs de Gouin n’ont pas été gentils de l’élire et qu’elle aurait dû se présenter dans D’Arcy-McGee.

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  69. 10 mars 2013 17 h 20 min

    «Dix-neuf centres de traitement des dépendances pourraient fermer leurs portes dans la province si Québec décide d’aller de l’avant avec sa réforme de l’aide sociale.»

    Vraiment, elle ignorait totalement dans quoi elle s’embarquait…

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/03/10/004-centres-dependance-reforme-aide-sociale.shtml

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  70. 10 mars 2013 19 h 01 min

    @Darwin

    J’essaie d’imaginer le caucus ministériel péquiste…

    Pauline : À partir de maintenant, plus aucun ministre ne revient sur ses décisions! On a déjà eu l’air assez fou comme ça…

    Agnès : Euh…

    [Montre l’article de Radio-Canada]

    Pauline : …

    Agnès : Je vais faire mine de savoir où je m’en vais.

    Pauline : Tiens ton boutte! Les B.S., c’est comme les étudiants, méprise-les pis le reste du monde va suivre.

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  71. Richard Langelier permalink
    11 mars 2013 0 h 12 min

    J’ai lu quelques commentaires à l’article du site de Radio-Canada. Ouf! Je ne me guérirai pas de ma misanthropie de sitôt! Mais bon, il y a des commentaires de personnes articulées, sensibles au thème de la toxicomanie.

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  72. 11 mars 2013 4 h 57 min

    Je n’avais pas ragardé les commentaires cette fois… Mais les votes pour-contre sont encourageants!

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  73. 17 mars 2013 12 h 44 min

    « Les libéraux savent qu’il est possible de se doter d’une économie qui crée de la richesse sans couper les programmes sociaux, sans être obligé de couper dans les services de garde, sans s’attaquer aux personnes âgées sur l’aide sociale »

    Ouch! Un coup de la gauche de la part de Jean Charest, ça doit faire mal!

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/373458/charest-fustige-le-gouvernement-marois-et-vante-le-canada

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  74. 17 mars 2013 13 h 10 min

    Oui, j’ai lu! Ça m’a fait sourire… De la démagogie à l’état pur!

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  75. Andrée Anne boulanger permalink
    16 février 2015 18 h 35 min

    Je suis une enfants de l aide social ma mère étant une prestataire de l’aide S. Depuis ma conception. J ai 36 ans le 2 juillet 2015 évidement g eu l’enfance que j’ai eue soit vivre ds la pauvreté avec une mère dévoué qui coupe les cheveux en quatre. Je suis extrêmement fière d elle. Pourquoi était telles sur le BS? Livré à elle même à 14 ans ( sous les services sociaux elle avait été confiée à un oncle, le frere de mon g-p maternelle) elle buchait, littéralement du bois avec mon père qui a abuser de sa féminité. Enceinte dans le bois, à 20 ans en 1979 d’un homme alcoolique sans famille??? Elle aurait du avorter? Direz vous… elle y a pensée, mais..
    ensuite moi en 1994 j’ai abandonné mes etudes suite au diagnostic de maladie mental de ma mère…. Directement liée à des décennie de misère « imposé » par la pauvreté et l’isolement, j’en suis certaine aujourd’hui. A 19 ans,je suis enceinte( craintive face à l avenir, trouver  » lamour de ma vie » et ainsi me construire ma propre vie et faire de ma belle famille, celle que je n’avais eue, était ma priorité…. La grossesse etant non prévue sans DES avec un chum en désintoxication, je me resous à me faire avorter. Passe la jeunesse et ses erreurs communes, me voilà enceinte à nouveau mais cette fois si, jle garde. J’ai eu des boulots déjà, mais pour une raison( que j’ignore encore, j’ai tjrs été congédié au bout de trois mois 😦 ) Je me dit alors par la suite que c’est parceque je suis du cheap laber qu’on remercie pour un pet mal placé. Ma fille à 2 ans et demi quand je complète mon DES aux adultes. J’ai 25 ans lorsque je rencontre un homme bien placé socialement, 15 ans pour la même compagnie BRP chose que je ne me suis jamais permise( pauvre, jamais jaurai cherche à me faire vivre par un homme) mais voilà, à cette époque je suis épatante physiquement( corps de rêves) je suis mère depuis trois ans( très bonne mère) bref jme sens plus en confiance……Faux!!! A six mois de grossesse il m’annonce qu’il ne veut pas être sur la déclaration de naissance car je suis sur le bs et ( il croit, et cela est presque vrai) que ns seront tous à sa charge. En plus je constate que seul son boulot et sa bière en y revenant on de l’importance. Je quitte 26 ans 2 enfants monoparentales. Je commence donc un DEP en 2008 que je complète aisément. En 2009 , octobre je décroche enfin argent carrière et reconnaissance social: je travail pour un chsld du gouvernement. Je reçois également un héritage de ma famille. Mon rêve de petite fille ( car même sur le BS on n’a le droit d avoir des rêves personnels, enfin j’espère) d’avoir un mari, conjoint, partenaire est enfin libre de se réaliser! Je suis un bon parti ( exceptionnelle maman, cuisiniere hors pair, bonne ménagère….. Et salariés: le prince de mon coeur à tout ce qu’il faut pour m apprécier et m aimer FAUX Le plus manipulateur de tout les temps se présente et au bout de trois mois, je suis congédier et enceinte….enceinte je vis 2 mois avec mon héritage et refait une demande de BS Aujourd’hui jme fait harceler par ces récentes mesure et les mots me manque tellement elle m’écoeure….. Célibataire pas de famille pas d amis ( donc pas de gardien) essayer d’être au travail a 7h am quand la garderie rouvre à cette heure, en autobus ou à pied? Commence à 15h jusqu’à 9h quand tes enfants vont à l école? Soigner les dents de 3 enfants au salaire minimum ( sans parler des miennes, tjrs plus facile un travail valorisan edenté) Moi j’habite pas un hlm et sa me coûte presque un hypotheque pour un 5 et demi ds un demi sous sol ( 670) et je dors ds la chambre avec ma plus jeune. Montant de ma prestation? 741 comment peut-on penser que que jme repose là bedaine à l’air quand jpeu faire jusqu’à 35!000 dollars avec le même montant pour les enfants, de la par du gouvernement?? Que l’on pense que je ne VEUT PAS travailler me REVOLTE

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  76. 16 février 2015 19 h 21 min

    Je reste sans voix… et ne peux que vous remercier pour votre témoignage.

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