En route vers la richesse
« Chers amis, bienvenue à Lévis. Nous sommes dans un excellent endroit pour tenir ces débats sur la création de richesse. Lévis, c’est le berceau d’une grande aventure de coopération, marquée à la fois par la solidarité et par la création de richesse. Je parle de Desjardins, bien sûr, une institution qui montre que la création et le partage de la richesse ne s’opposent pas : ils se renforcent mutuellement. » – Pauline Marois, le 12 mars 2010
« Le salaire de la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, a plus que doublé en 2009, atteignant 1,56 million de dollars (M$). Mme Leroux a touché un salaire de base de 851 367 $, soit 19,2 pour cent de plus que les 714 318 $ qu’elle a empochés en 2008. » – Presse Canadienne, le 17 mars 2010
Voilà donc… La cheffe du Parti Québécois a décidé de combler le vide suite au départ de Mario Dumont et à l’incapacité de Gérard Deltell de promouvoir les véritables valeurs de la droite politique. Au moins, maintenant, c’est clair. Cette décision – certainement stratégique et électoraliste du Parti Québécois – est un événement politique extrêmement important. Nous verrons, au cours des prochains mois, si les québécois sont d’accord avec ces nouveaux constats et cette vision du futur. Terminée la réflexion sur les actions à prendre pour protéger l’environnement, on peut enlever le vert du logo, celui qu’André Boisclair avait suggéré. C’est bleu et rouge maintenant. Beaucoup de bleu (un rappel au conservatisme?) et un peu de rouge (similarités avec le Parti Libéral?)…
Expliquez-moi Madame Marois, comment les québécois parviendront à s’enrichir individuellement, donnez-moi les détails s’il-vous-plaît. Vous allez passer une loi qui oblige les entreprises à augmenter les salaires? Ou les forcer à partager les profits? Songeriez-vous à prolonger la semaine de travail? Ou serait-ce plutôt une réduction des obligations fiscales? Moins d’impôt, voilà donc la solution, celle qui plaît à cette classe moyenne qui vous échappe. Moins d’argent pour le gouvernement, donc on privatise les services et on laisse le choix aux citoyens-devenus-consommateurs de choisir eux-mêmes les prestataires de services. Et ça coûtera moins cher, évidemment. Parce qu’il y aura de la compétition, n’est-ce pas? Un nouveau concept… bravo Mme Marois et aux conseillers stratégiques du PQ. Mais les vrais néolibéraux y ont pensé avant vous. Bienvenue dans ce club.
Alors québécois… on s’en va vers ça? On baisse les bras, on fout tout en l’air et on privatise? Vous êtes certains? Vous connaissez tous les détails et tous les enjeux? Alors, allons-y… prenons le virage auquel nous convie Jean Charest, Pauline Marois et Gérard Deltell. Bons d’yeux, y’a consensus à l’Assemblée nationale!
« En expulsant le club politique Syndicalistes pour un Québec libre (SPQ libre), l’exécutif du Parti québécois a démontré une fois de plus qu’il n’y pas de place au sein d’une formation à l’idéologie néo-libérale pour tout groupe progressiste qui a la moindre épine dorsale. Cet incident s’est produit au moment même où des militants du PQ participaient, en fin de semaine, à un colloque où les dirigeants, en mal d’attirer des votes adéquistes lors des prochaines générales, leur proposaient que l’enrichissement personnel supplante l’enrichissement collectif. » – Paul Cliche, 14 mars 2010
Citation de Joseph Facal:
« Un jour, il faudra décortiquer par quels détournements de sens successifs le mot «progressiste» a été kidnappé par des gens qui s’en servent pour désigner des positions qui sont le contraire du progrès : l’hostilité aux vrais créateurs de richesse, l’endettement des générations futures et le découragement des talents par le nivellement par le bas. »
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Pffffffff… Le PQ devenu néolibéral, maintenant… Ben oui, les militants péquistes sont une gang de crétins vire-capots, des fils de bourge sans conscience sociale qui veulent démanteler l’État.
@Minarchiste
Excellente tirade de Facal en effet, que j’ai remarquée chez vous récemment.
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Et à propos du PQ, du SPQ-Libre, de la sociale-démocratie, vous auriez dû entendre Gérald Larose ce matin chez Charette.
« La sociale-démocratie de 2010 n’est plus celle de 1970″…
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… et ce n’était pas de la nostalgie.
(Au cas où je serais mal interprété.)
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@Lutopium, en route vers la richesse, un brulot ?
Je vous demande d’en écrire un autre qui pourrait s’intitulé : « En route vers des explications sur la façon de créér la richesse avant de penser à vouloir la partager. »
Car voyez-vous, pour créér la richesse, ça prend des sous et d’où viennent les sous ? Des épargnants. Si on avait partager leur richesse avant qu’ils puissent épargner, ils n’auront pas assez de sous pour investir dans quelque chose qui… , donc …. je vous laisse continuer….
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Martin, je demande simplement comment le PQ sera en mesure de stimuler l’enrichissement individuel. Que veut-on dire par là? Ou est-ce tout simplement un slogan électoral ponctuel? Je n’ai rien contre l’enrichissement des individus en autant qu’il y ait une répartition minimale et décente de cette richesse (bon, personnellement j’opterai pour une décroissance, mais c’est là un tout autre sujet qui est de moins en moins à la mode). La seule chose que je peux voir c’est que le discours de Mme Marois rejoint le voeu le plus important et le moins discuté de la droite politique: la réduction des impôts afin que le niveau de consommation augmente. Si on réduit les impôts encore une fois, ça donnera, à mon avis, une justification à la réduction de la taille de l’état donc, à la privatisation de certains services et à l’ouverture de l’approche utilisateur-payeur qui, à mon avis, est discriminatoire..
Je veux les détails. Quels seront les impacts de ces nouvelles (…) idées? Des détails.
Et je suis d’accord avec le fait que la social-démocratie de 2010 n’a pas la même définition que celle de 1970. La gauche a évolué. Elle a su mettre de l’eau dans son vin. On boit du rosé maintenant. 😉
Astidastineux, finalement, la réponse que j’ai donnée à Martin répond à votre question!
Et salutations à vous deux,
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@koval
Je suis d’accord.
😛
@Lutopium
Ouin, du rosé avec le caviar, ça se prend bien… 😉
Alors pourquoi s’énerver le poil des jambes juste parce que « création de richesse » a été prononcé?
Tu penses vraiment que Marois, la créatrice des garderies à 5$ va réduire les impôts et jeter l’État à terre? Pourquoi « création de richesse » ne signifierait pas « grand projet collectif », genre nationalisation de l’eau ou plan vert mettant dans le coup notre industrie des pâtes et papiers? Pourquoi se dire en faveur de la richesse individuelle fait tout de suite penser aux banquiers de Wall Street? Pourquoi privatiser certains services est automatiquement mal vu? Pourquoi l’approche utilisateur-payeur aussi, alors que c’est de cela que Kadhir parle en dénonçant les tarifs d’électricité préférentiels donnés aux entreprises comme Alcan?
Et pourquoi nous faut-il encore subir ces insultes à l’intelligence que sont les publicités des syndicats de fonctionnaires : « Avertissement à ceux qui voient le privé jusque dans leur soupe et pourraient s’étouffer: la fonction publique fait mieux et pour moins cher que le privé ». La réalité est si simple que ça?
Ostie que je suis tanné…
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Lutopium, faites le tour de votre entourage, combien travaillent ou ont investi dans des coops ?
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Faudra que Marois nous dévoile son plan, jusqu’à maintenant ça veut pas dire grand chose, mais je ne suis pas du tout optimiste….
Et simonac, on dirait qu’il faut pas le dire mais Marois pour moi, c’est un méchant boulet pour son parti. Chuis pas capable!
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«Et simonac, on dirait qu’il faut pas le dire mais Marois pour moi, c’est un méchant boulet pour son parti.»
On disait la même chose de leurs leaders précédents. Et si le PQ était une fabrique à boulets ? 😉
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Mais moi les autres au PQ, je les trouvais assez bien….
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Boisclair ?!?!
Bon, je ne détestais pas Landry et Parizeau, mais Bouchard et surtout Boisclair, ouf … Que des mots et un sourire, aucune substance. Et pas mal plus à droite que Landry et Parizeau.
Quand je parle de fabrique de boulets, c’est qu’ils ont tous l’air correct avant de devenir chef, et que cela se gâte par après. Marois est sûrement la plus grande déception à cet égard.
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Mon histoire d’amour avec Boisclair a été courte, j’ai voté pour lui à la chefferie, j’ai voté QS aux élections.
Il faut se souvenir cependant que Marois avait eu 2 fois moins de vote que Boisclair pour la course à la chefferie…
Avec un chef le moins populaire depuis le PQ, personne ne gronde, on prépare sans doute le retour de Legault…
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