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Concurrence, avantages et désavantages

24 juillet 2012

Ce billet est le deuxième d’une série que je consacre au livre de Jim Stanford, Petit cours d’autodéfense en économie : L’abc du capitalisme. Après avoir retenu la section où il décrivait ce que serait une économie adéquate selon lui, je saute une centaine de pages pour présenter son analyse de la concurrence.

J’omets aussi la section où il démontre, comme je l’ai déjà fait, que la concurrence parfaite est une notion théorique non observable pour m’attarder ici à son analyse des avantages et désavantages de la concurrence. J’ai déjà parlé de ce sujet, mais dans des billets qui portaient sur autre chose, comme lorsque je mentionnais que la concurrence nuit à la coopération et peut mener quelqu’un à devenir dissocié.

D’entrée de jeu, il dénonce la vision sans nuance des économistes néo-classiques qui ne voyaient que du positif à la concurrence, mais ne nie tout de même pas, et moi non plus d’ailleurs, que la concurrence puisse apporter certains bienfaits… là où elle existe!

Avantages

«…cette lutte acharnée pour la survie suscite chez les entreprises des pratiques dont l’efficience est bien réelle, et qui peuvent avoir des retombées bénéfiques pour l’ensemble de la société (si ce gain d’efficience est partagé de quelque façon avec les travailleurs et les consommateurs).»

La concurrence porte en effet les entreprises à «imaginer de meilleurs produits et méthodes de productions» et permet d’augmenter le choix des consommateurs. On verra plus loin que ces «bienfaits» entraînent aussi leur lot de méfaits, mais cette affirmation demeure vraie. Par exemple, le Blackberry n’est pas resté bien longtemps la référence en matière de téléphones-ordinateurs (je déteste l’expression «téléphone intelligent», même si l’Office de la langue française l’accepte…), ce produit ayant été relativement rapidement surclassé par les produits de ses concurrents.

Toute proportion gardée, la concurrence permet aussi de faire baisser les prix et faire augmenter la qualité des produits. Finalement, la recherche de produits qui se distinguent des autres incite les entreprises à investir davantage.

Désavantages

Nous payons toutefois bien cher (pas seulement dans le sens monétaire…) ces quelques avantages. Ainsi, les actions prises pour diminuer les coûts de production n’entraînent pas qu’une baisse des prix, mais aussi bien souvent des diminutions de salaires, quand ce n’est pas la délocalisation des emplois, qui, elle, ajoute à la pression à la baisse des salaires sur les emplois non délocalisés. La concurrence porte aussi l’employeur à augmenter l’intensité du travail, donc le risque d’accidents de travail, et à externaliser les coûts : pollution, utilisation de produits dangereux, etc.

S’il est vrai que la concurrence incite les entreprises à améliorer la qualité de leurs produits, trop souvent l’appât du gain peut mener à retarder l’apparition du meilleur produit pour écouler de vieux produits ou encore des produits intermédiaires. Pensons aux versions rapprochées de téléphones interactifs et de produits informatiques. On lance aussi parfois de «nouveaux» produits dont la valeur ajoutée par rapport au produit existant est pour le moins discutable, comme l’ajout d’une cinquième lame à un rasoir… Mais, bien souvent, ces trucs de marketing sont justement dus à une absence de concurrence réelle. D’autres entreprises tricheront pour faire diminuer les coûts au détriment de la qualité des produits. Pensons aux distributeurs d’huile d’olive qui mélangent d’autres types d’huiles végétales pour faire baisser les coûts de production et les prix, concurrençant ainsi malhonnêtement les distributeurs honnêtes.

Si la concurrence permet d’augmenter le choix des consommateurs, la diversité des choix est parfois bien factice et découle plutôt de la différenciation artificielle qui permet de donner la perception au consommateur qu’une marque est meilleure qu’une autre, même si le produit est identique (pensons à l’eau de javel qui est le même produit chimique quelle que soit la marque, en concentration parfois différente, toutefois). Cette stratégie «efficace» entraîne à son tour :

  • une hausse des dépenses de publicité, dépenses qui n’apportent rien de plus aux produits mais fait augmenter les prix;
  • le suremballage des produits pour attirer le consommateur;
  • l’obsolescence planifiéeensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement.»), par exemple en concevant des biens fragiles qui coûtent moins cher à produire ou en mettant sur le marché des produits qu’on améliorera peu de temps après, comme mentionné auparavant.

De façon plus générale, la concurrence, qu’elle soit locale ou internationale, entraîne d’autres effets négatifs :

  • le gaspillage d’équipements encore utiles lorsqu’une entreprise ferme ses portes en raison de la concurrence;
  • la pauvreté des personnes qui perdent leur emploi en raison de la concurrence et ne peuvent trouver d’autres emplois en raison de la non transférabilité de leurs compétences;
  • l’hésitation de certains employeurs à investir dans la formation de leurs employés de peur que ces employés les quittent et que ce soit un concurrent qui en bénéficie;
  • l’espionnage industriel et son pendant, les mesures de sécurité pour empêcher les concurrents de faire de même.

Comme le dit Stanford, «ces dépenses sont foncièrement improductives», car elles n’ajoutent rien au bien-être de la population.

Il conclut en disant qu’il ne faut jamais oublier que la concurrence «entraîne des coûts qu’il faudrait toujours mettre en contraste avec ses bienfaits, sans cesse vantés.».

Et alors…

Comme avec toute chose, on doit chercher à maximiser les avantages de la concurrence et à minimiser ses désavantages. Et c’est le rôle de l’État de le faire. Une meilleure réglementation sur la qualité des produits (avec des inspections au besoin), sur la publicité et pour réduire, voire éliminer, les externalités négatives comme la pollution et les émissions de gaz à effet de serre peut par exemple limiter les désavantages.

Par ailleurs, certains domaines se prêtent mal à la concurrence, comme la production et la distribution d’électricité. On parle alors de monopoles naturels. Plutôt que de rechercher une concurrence qui ne peut guère apporter de bienfaits (construire des infrastructures pour chaque société d’électricité serait un gaspillage de ressources monumental), il est alors préférable de nationaliser ces entreprises pour s’assurer que leurs activités visent vraiment le bien-être public, comme on l’a fait avec Hydro-Québec, ou alors les réglementer fortement, comme on l’a fait avec les entreprises de télécommunications comme Bell.

Bref, oui, la concurrence peut apporter des bienfaits, mais surtout pas en la laissant à elle-même comme le prônent les économistes néo-classiques et autres adorateurs des marchés!

33 commentaires leave one →
  1. 24 juillet 2012 13 h 40 min

    La concurrence est souvent un leurre.

    Le même produit – industriel ou alimentaire – peut être présenté sous divers emballages et sous différentes marques. L’exemple alimentaire qui me revient le plus rapidement, c’est le « smoked meat » Coorsh en sachet de 4 portions individuelles. Le même sachet est vendu sous la marque Hygrade. Dans les deux cas, c’est emballé par Maple Leaf Packers. Même prix, mêmes ingrédients, mêmes caractéristiques nutritionnelles).

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  2. 24 juillet 2012 15 h 04 min

    C’est un exemple parmi tant d’autres! Merci!

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  3. 24 juillet 2012 15 h 59 min

    La concurrence est aussi bien souvent hypocrite.

    Mon exemple se trouve être celui d’Unilever, le géant néerlando-britannique. Cette multinationale est à la fois propriétaire des marques Dove et Axe, deux compagnies liées à la vente de produits hygiéniques. Or, la première a fondé une importante partie de ses récentes campagnes publicitaires sur l’estime de soi chez la femme et semble avoir cherché à dénoncer l’objectification du corps féminin au sein des publicités nord-américaines.

    Cependant, la seconde n’a pas hésité à faire de cette même objectification du corps de la femme un de ses principaux éléments publicitaires.

    Afin de vendre ses parfums et autres bebelles sent-bons, cette publicité de la compagnie Axe utilise EXACTEMENT le modèle de « beauté parfaite » typiquement nord-américain dénoncé par la précédente publicité de la compagnie Dove.

    Bref, comme vous l’avez souligné Darwin, l’appât du gain mène parfois les entreprises à tout faire pour remplir leurs coffres même si cela implique se comporter comme de véritables monstres à deux faces!

    Les consommateurs peuvent s’imaginer, en achetant des produits Dove, contribuer à encourager ce qui semble être une initiative certes louable à première vue, soit l’aide visant à réaffirmer l’estime que les femmes portent à leur propre physique, sans pour autant savoir qu’une partie de l’argent récolté financera les publicités de Axe qui sont dégradantes et humiliantes pour ces mêmes femmes.

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  4. 24 juillet 2012 17 h 08 min

    @ pseudovirtuose

    «semble avoir cherché à dénoncer l’objectification du corps féminin»

    Ah, je trouve qu’elle illustre l’obligation pour les femmes de correspondre à certains critères de beauté stéréotypés… Mais, je dois être négatif!

    Une chance qu’il n’y a pas de pub avant la pub!

    Merci pour ce nouvel exemple!

    «comme vous l’avez souligné Darwin,»

    Je suis d’accord avec ça, mais ça vient de Stanford! 😉

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  5. 24 juillet 2012 17 h 33 min

    « Mon exemple se trouve être celui d’Unilever, le géant néerlando-britannique. Cette multinationale est à la fois propriétaire des marques Dove et Axe, deux compagnies liées à la vente de produits hygiéniques. Or, la première a fondé une importante partie de ses récentes campagnes publicitaires sur l’estime de soi chez la femme et semble avoir cherché à dénoncer l’objectification du corps féminin au sein des publicités nord-américaines. »

    Ceci n’est pas un exemple de concurrence.

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  6. 24 juillet 2012 17 h 39 min

    J’ai tendance à favoriser la concurrence, mais sans la compétition. Je vois ça comme deux réalités qui peuvent être différentes.

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  7. 24 juillet 2012 18 h 06 min

    @ David Gendron

    «Ceci n’est pas un exemple de concurrence.»

    Ça demeure un exemple de la partie du billet qui porte sur tactiques utilisées pour faire de la différenciation artificielle par la publicité.

    «J’ai tendance à favoriser la concurrence, mais sans la compétition.»

    Compétition est un anglicisme dans le sens de concurrence (http://www.gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8363349).

    «Je vois ça comme deux réalités qui peuvent être différentes.»

    Ça demanderait un développement…

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  8. jack permalink
    25 juillet 2012 11 h 58 min

    Excellent billet, comme toujours. Je serais toutefois curieux de voir l’envers de la médaille: quels sont les avantages et les inconvénients de l’absence de concurrence?

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  9. 25 juillet 2012 13 h 21 min

    Disons que j’ai toujours eu un peu de la misère avec le terme « concurrence monopolistique », je préfère « différenciation ».

    Jack, l’auteur a déjà parlé auparavant des avantages de la coopération.

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  10. 25 juillet 2012 13 h 39 min

    Selon Wikipédia: « La concurrence en économie désigne la présence de plusieurs acteurs qui souhaitent accéder à une ressource limitée, par exemple des agents économiques utilisant simultanément une même matière première ou présents simultanément sur un même marché.

    (le terme « limité » est souvent galvaudé, mais bon)

    Selon l’OQLF, la concurrence est la « Confrontation libre entre des commerçants, des entreprises ou des producteurs qui tentent d’attirer à eux la clientèle par les meilleures conditions, entre autres celles de prix et de qualité, afin d’augmenter leur part de marché. »

    En fait, je supporte la concurrence selon la définition wikipédienne (qui laisse place à de la coopération), mais je suis contre la concurrence selon la définition de l’OQLF (qui antagonise la coopération).

    Je serais donc en faveur d’une concurrence coopérative.

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  11. 25 juillet 2012 13 h 42 min

    Ça peut mal paraître pour certains, mais je n’ai aucun problème avec les cartels (et attention, je suis contre les corporations), en autant que leurs membres soient libres de s’en dissocier n’importe quand.

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  12. 25 juillet 2012 13 h 42 min

    @ David Gendron

    En fait, mon exemple était celui de la concurrence hypocrite ou plutôt de la « fausse » concurrence et des méthodes publicitares trompeuses qui y sont associées.

    Aux yeux de la plupart des consommateurs, Axe et Dove sont des compétiteurs. Cependant, la plupart ignore qu’en achetant les produits Dove, ils financent en partie la filiale Axe. Or, Dove tente de se poser comme étant la gentille entreprise qui porte à coeur l’estime personnelle de sa clientèle. À l’inverse, Axe participe à la création de publicités dont le genre est précédemment dénoncé par Dove, là est toute l’hypocrisie de la chose!

    Au final, les consommateurs sont leurrés.

    L’explication de Darwin est toute aussi bonne.

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  13. 25 juillet 2012 13 h 43 min

    @ Jack

    Voici le billet dont parle David :

    Compétition et coopération

    Compétition et coopération

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  14. 25 juillet 2012 13 h 47 min

    @ David

    «Je serais donc en faveur d’une concurrence coopérative.»

    Est-ce que ça correspond à ce que Généreux appelle la «compétition solidaire»?

    «comme dans tout jeu collectif, la «bonne» concurrence se fait entre des équipes solidaires, pas à l’intérieur des équipes. Certes, la compétition interne à une équipe de travail produit parfois une émulation réciproque favorable au résultat collectif. Mais cette émulation positive n’est possible seulement dans le cadre de ce que j’appelle la «compétition solidaire», à savoir : une concurrence organisée et limitée entre des acteurs qui ont un fort sentiment d’appartenance commune (à une région, à une profession, etc.), qui coopèrent dans la poursuite d’objectifs communs, qui se soutiennent mutuellement en cas de difficultés et qui partagent une proportion non négligeable des gains obtenus pour les vainqueurs »

    «je n’ai aucun problème avec les cartels »

    Ça demanderait explication…

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  15. 25 juillet 2012 14 h 12 min

    « En fait, mon exemple était celui de la concurrence hypocrite ou plutôt de la « fausse » concurrence et des méthodes publicitaires trompeuses qui y sont associées.  »

    Les économistes appellent ça « concurrence monopolistique » et personnellement, je ne considère pas ça comme de la concurrence.

    Darwin, je n’ai pas de problème avec les cartels dans les sens où je n’ai aucun problème à ce que des détaillants d’essence fixent leurs prix de façon volontaire, le problème n’est pas là. Je ne vais demander au Bureau de la concurrence d’enquêter sur ça, sauf si intimidation (la vraie, pas celle définie par Jean Charest).

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  16. 25 juillet 2012 14 h 13 min

    Ils me font rire ceux qui parlent de concurrence dans le secteur de l’essence, comme s’il y en avait…

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  17. 25 juillet 2012 14 h 15 min

    L’idée de la compétition solidaire est intéressante (sauf pour son idée de compétition à l’interne qui me déplaît).

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  18. 25 juillet 2012 14 h 24 min

    @David

    « mais je n’ai aucun problème avec les cartels (et attention, je suis contre les corporations), en autant que leurs membres soient libres de s’en dissocier n’importe quand. »

    Un cartel, c’est comme une secte, la liberté y a peu de place… encore moins de s’en dissocier sans en payer le prix fort!

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  19. 25 juillet 2012 14 h 48 min

    @David Gendron

    Mon exemple va plus loin que la concurrence monopolistique. Il ne s’agit pas uniquement de la différenciation au niveau des marques mais également de publicités fourbes et aux messages contradictoires alors que les deux marques en question appartiennent à la même société.

    « et personnellement, je ne considère pas ça comme de la concurrence. »

    Je n’ai jamais prétendu qu’il s’agissait là de véritable concurrence, bien au contraire.

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  20. 25 juillet 2012 16 h 45 min

    Une façon de faire de la « concurrence » monopolistique est de différencier par le marketing.

    « Je n’ai jamais prétendu qu’il s’agissait là de véritable concurrence, bien au contraire. »

    Donc, il ne s’agit pas d’un désavantage de la concurrence.

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  21. 25 juillet 2012 16 h 52 min

    @Benton

    Pourtant, le cartel est une forme de coopération. Si un cartel est volontairement constitué, pourquoi l’interdire. (je répète que je suis contre les compagnies, par contre)

    Selon Wikipédia: « En économie, le cartel est un oligopole où les quelques vendeurs obtiennent le contrôle d’un marché par entente formelle. »

    Selon l’OQLF: « Entente entre des entreprises de même nature, juridiquement et financièrement indépendantes les unes des autres, dans le but d’harmoniser leurs politiques commerciales de façon à diminuer ou à supprimer la concurrence et à obtenir un monopole. « 

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  22. 25 juillet 2012 19 h 13 min

    @ David Gendron

    «L’idée de la compétition solidaire est intéressante (sauf pour son idée de compétition à l’interne qui me déplaît).»

    Ça dépend comment on voit ça. Je vois ça comme une compétition amicale.

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  23. 25 juillet 2012 23 h 25 min

    @David Gendron

    Le contrôle de l’offre, ce n’est jamais bon pour le demandeur, c’est-à-dire le consommateur…

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  24. 26 juillet 2012 0 h 11 min

    Tout à fait.

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  25. 26 juillet 2012 0 h 27 min

    @David Gendron

    « Une façon de faire de la “concurrence” monopolistique est de différencier par le marketing. »

    Différencier, d’accord. Dénoncer l’action X par la biais de la marque Y pour ensuite se la permettre avec la marque Z? Ce n’est plus seulement de la différenciation, c’est de l’hypocrisie!

    « Donc, il ne s’agit pas d’un désavantage de la concurrence. »

    Alors c’est un désavantage de quoi au juste?! Les sociétés mères profitent de ce que les demandeurs croient être, à tort ou à raison, un marché concurrentiel en se permettant de  »différencier » leurs produits sous plus d’une marque. Ainsi, la présence de concurrence incite les entreprises à voiler leurs activités trompeuses auprès de leur clientèle en tentant de créer une apparence de rivalité entre leurs différentes filiales. La différenciation artificielle découle ainsi directement de la concurrence car sans véritable concurrence, il ne pourrait pas non plus y avoir de faux-semblant.

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  26. 26 juillet 2012 12 h 42 min

    « Dénoncer l’action X par la biais de la marque Y pour ensuite se la permettre avec la marque Z? Ce n’est plus seulement de la différenciation, c’est de l’hypocrisie! »

    C’est une forme de différenciation, qui est hypocrite, comme d’habitude.

    Je ne dis pas que je suis en faveur des cartels (souvent, ce n’est pas souhaitable), je dis juste qu’on ne devrait pas l’interdire, car sinon on devra interdire la coopération.

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  27. 26 juillet 2012 15 h 45 min

    @David

    Ne pas interdire les cartels? Opinion plutôt bizarre, de la part d’un « anarchiste »!

    Le maintien des cartels dans un État dépouillé de tous ses pouvoirs, ce serait le maintien de la population sous le joug d’un « joueur » qui sera plus tyrannique encore que l’État (pour employer la langue des Libertaires).

    L’État redistribue – en principe – des plus riches vers les plus pauvres; le cartel redistribue l’argent des plus pauvres aux plus riches. Bravo!

    = = =

    « on ne devrait pas l’interdire, car sinon on devra interdire la coopération. »

    De yousque ça t’sort, ça, bout d’ciarge? Une mutuelle d’assurance, ça fait appel – du moins au début – au principe de coopération. La loi fédérale sur la concurrence vise les cartels sans empêcher la coopération.

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  28. 26 juillet 2012 18 h 10 min

    Donc, ce n’est pas de la coopération quand deux détaillants d’essence s’entendent volontairement pour fixer un prix?

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  29. 26 juillet 2012 18 h 48 min

    @David 18h10

    Non. Ça, c’est de la COLLUSION. Et c’est interdit. S’il n’y a pas davantage de condamnations, c’est parce que la preuve de collusion est difficile à faire.

    Faudrait mettre les bons mots sur ce que l’on cherche à décrire; ça éviterait les quiproquos 😉 .

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  30. Yves permalink
    26 juillet 2012 20 h 43 min

    😀

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  31. 27 juillet 2012 18 h 30 min

    Ce n’est pas parce que c’est interdit qu’il ne n’agisse d’une forme de coopération.

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  32. 27 juillet 2012 20 h 58 min

    @ David Gendron

    «Ce n’est pas parce que c’est interdit qu’il ne n’agisse d’une forme de coopération.»

    Personnellement, je suis d’accord avec vous. Ce n’est pas parce que c’est interdit qu’il faut le dénoncer. Mais il faut le dénoncer quand même, interdiction ou pas, parce que c’est de la collusion, des ententes pour exploiter les consommateurs.

    Ils peuvent bien s’entendre pour nous fourrer, mais nous pouvons aussi coopérer pour qu’ils ne le fassent plus, ou, de façon plus réaliste, qu’ils le fassent moins.

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