J’ai un malaise avec Génération d’idées.
Par Koval – Il y a quelques semaines, plus exactement, au premier juillet, date qui me rend dépressive, je vous ai parlé de ces tristes ni ni. Voilà, pour un rappel, c’est par ici.
Pour clarifier un peu la théorie, j’avais parlé du CAQ, ni de droite, ni de gauche, bien au contraire! Dans ce billet, je vais vous présenter un autre groupe ni ni que je viens de découvrir, j’ai nommé, Génération d’idées.
D’abord, j’ai trouvé cet article du devoir qui résume assez bien leurs positions, cliquez ici.
Le titre en lui même est déjà une immersion solide dans la soupe aux ni ni, on y est jusqu’au cou, voilà le titre:
« Génération d’idées – Des pistes pour un Québec lucide et solidaire«
L’article décrit comment s’est mis en branle ce regroupement, je cite:
« Rêver l’avenir du Québec en mode «solutions», c’est l’ambitieuse mission que se sont donnée 400 jeunes de 20 à 35 ans provenant de Montréal, Québec, Saguenay, Gatineau, Rimouski ou d’ailleurs au Québec dans le cadre du premier sommet Génération d’idées. Ces jeunes, d’appartenances politiques, sociales, économiques et culturelles différentes, ont réfléchi ensemble à des pistes de solutions pour refaire le Québec à leur image.
Qu’est-ce qui ressort de cet événement rassembleur? Des échanges fructueux, de nouvelles rencontres, des débats passionnés et passionnants, une volonté contagieuse de changer les choses. Et aussi, une centaine de pistes de solutions, certaines précises et concrètes, d’autres qui constituent d’excellents points de départ et qui feront l’objet de réflexions plus poussées lors d’un prochain sommet. On y voit un désir affirmé des jeunes de prendre un virage vers le développement durable sous toutes ses formes: aménagement durable du territoire, accent sur les transports collectifs, gestion responsable des ressources, milieux de travail axés sur l’humain, écofiscalité, développement économique durable… »
Des idées coups de coeur
Voici les solutions proposées par les participants au sommet qui ont retenu l’attention de l’équipe responsable de la rédaction du mémoire par leur pertinence, leur originalité, leur faisabilité ou leur intérêt.
- Revaloriser chaque vote par une réforme du mode de scrutin (bonne idée, ça fait 30 ans qu’on y pense)
- Diminuer nos émissions de CO2 par l’instauration d’une taxe sur le carbone (C’est déjà commencé)
- Les finances publiques du Québec sous la loupe: créer un organe indépendant et impartial chargé de réviser et de vulgariser les informations budgétaires (Un vérificateur général?)
- Combler le manque d’informations en matière d’étiquetage alimentaire (La révolution s’en vient)
- Réduire l’emballage superflu (La révolution s’en vient! :bis)
- Rouler de façon responsable: faire assumer le prix réel des émissions de GES des véhicules à leur propriétaire (Personne n’est contre la vertu, sauf le RLQ.)
- Améliorer le régime de redevances sur l’exploitation des ressources naturelles afin d’en tirer profit collectivement et de limiter leur épuisement (personne n’est contre la vertu, sauf le RLQ:bis)
- Des assemblées de circonscription obligatoires pour favoriser le rapprochement entre citoyens et élus (bof, ça peut ne pas faire de mal, cela dépend de ce qu’on y traite)
- La refonte des rôles des professionnels du milieu de la santé: optimiser nos ressources pour permettre des gains significatifs en efficacité (tous les partis ou mouvement en parlent, tout est dans la façon de faire cette réforme, là réside tous les désaccords)
- Des billets plus verts que verts: favoriser l’investissement socialement responsable (on parle ici je crois d’investissement dans les fonds de placement éthiques. J’ai moi-même encouragé ces produits, une petite idée intéressante)
- Instauration d’une norme de type ISO permettant de certifier le niveau de conformité aux principes du développement durable
- Prioriser l’acquisition des habiletés fonctionnelles en lecture et en écriture dès le premier cycle du primaire (Hummmm, grande idée, personne avant la jeunesse actuelle n’avait pensé à ça)
- Contrer le décrochage professoral : accompagner nos enseignants et souligner la valeur de leur travail (ici, il est question de mentorat pour les jeunes professeurs et de répartition des charges de travail plus équitable, le problème, c’est que ces mesures sont déjà en place dans bien des commissions scolaires)
- Acheter , c’est voter : pour une politique d’achat responsable au
sein de l’appareil public et parapublic (Il est question ici de donner l’exemple, ne pas utiliser les bouteilles d’eau, véhicules écoénergétiques et bouffe bio-équitable…zzz… zzz…zzz)
- Pour que la « Belle Province » ait fière allure : revaloriser
l’esthétique dans nos projets
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Mon appréciation générale ?! La voilà:
« Coudonc, ça a donc ben l’air plate d’être jeune en 2011. »
On peut lire le rapport dans son entièreté sur leur site à l’adresse suivante:
http://www.generationdidees.ca/
Je n’ai pas tout lu ce rapport soporifique à souhait. Je souligne ce paragraphe tout lisse tout verni au ni ni, du fondateur Paul St-Pierre Plamondon :
« Un des aspects fascinant de ce rapport est la coexistence paisible et désorganisée de la gauche et de la droite. Les participants au premier Sommet se sont permis d’être tantôt à droite tantôt à gauche et ce de manière imprévisible, selon ce qui leur semblait être le meilleur intérêt de la collectivité dans les circonstances d’un certain atelier. Peut-être assistons-nous véritablement à un changement de paradigme où la lutte entre diverses appartenances idéologiques s’efface au profit d’une quête de l’intérêt public. La gauche et la droite peuvent-elles vraiment coexister sous un même toit ? Il semble que oui, tant que l’intention sincère de service public et le respect entre collègues qui en découlent sont au rendez-vous. »
C’est certain que moi aussi quand je brasse de grosses idées politiques comme étiqueter mieux les pots de confitures, je n’ai pas besoin de me réclamer ni de droite, ni de gauche…
On entrevoit quand même un peu de droite quand ils osent parler des syndicats de la fonction publique, on trouve ceci à la page 71 du mémoire:
« Parmi toutes les solutions proposées lors de l’atelier sur les finances publiques, revoir le rôle des syndicats est celle qui a retenu le plus de votes lors de la plénière du dimanche, soit 47 votes. Elle était détaillée sous forme de deux mesures, soit supprimer la sécurité d’emploi au sein de la fonction publique et mettre la compétence au coeur du système plutôt que le principe de l’ancienneté. Ces propositions, qui démontrent un malaise certain face à certains principes syndicaux fortement ancrés, rejoignent le discours de certains acteurs, dont l’Institut économique de Montréal et l’Action démocratique du Québec. »
Évidemment, un peu plus loin, ils avouent bien candidement que la littérature scientifique ne montre aucun effet de la sécurité d’emploi sur la performance du travail, mais les clauses orphelin, ça choque alors vaut mieux détruire que réaménager quand il s’agit plus de répondre à la frustration.
J’ai cherché dans le mémoire les mots indépendance, ou souveraineté pour voir si cet enjeu existait dans leur esprit, je n’ai rien trouvé à part la « souveraineté alimentaire ». J’ignore comment ils vont s’y prendre pour contrôler les étiquettes du Ketchup Heinz, c’est Ottawa qui fixe les règles… m’enfin, ils ne sont pas des ringards, eux, ils évacuent la question complètement, ce qui a comme avantage d’éviter les clivages, et arriver à un consensus de totoches dénué d’intérêt sur des enjeux souvent assez secondaires.
En farfouillant sur leur blogue, j’ai trouvé quelques billets tellement rétrogrades que même mon arrière grand-père aurait pu s’étouffer en les lisant . Voilà deux textes anti-femmes, de deux auteurs différents, le premier a un malaise avec l’égalité des sexes, on le comprend, vu sa plume, il doit bien manquer un peu d’éducation! En voici un petit bout:
« J’ai un sérieux malaise avec l’égalité des sexes. Êtes-vous à l’aise d’entendre cette phrase? Êtes-vous à l’aise de la dire? Il semblerait que l’on touche à un tabou ici. Personnellement, j’ai un malaise avec l’égalité des sexes et j’aimerais beaucoup que ce ne soit pas considéré comme revenir en arrière. »!
Je suis toute triste pour ces jeunes hommes muselés par les tabous. 😉
Le deuxième fait de drôle d’amalgames lui aussi en tentant de ramener le concept d’égalité entre les sexes à la biologie, une affaire de gros bras je pense. Il n’a rien compris, ou il fait comme si.
Un vrai nid de petits grands-pères je vous dis. Bon, je n’ai pas tout lu et je suis certaine qu’il y a des billets qui provoquent moins et qui doivent être intéressants. Mais bon, j’en ai assez lu, c’est une affaire classée! Mon idée est faite, ces jeunes qui pensent susciter un quelconque intérêt et enrayer le cynisme politique ambiant sont d’un conformisme absolu et sacrément plus langue de bois que les politiciens en selle présentement.
Fait intéressant, entre eux, ces lumières se nomment « les Gedi » (Génération d’idées)! Ce qui me fait dire qu’ils sont en plein syndrome « passe-partout », ou pire encore, une gang de Télétubies…..Misère!
Voilà! Ceci se voulait une critique constructive, j’aime beaucoup la jeunesse et souhaite à celle de Génération d’idées de s’améliorer très rapidement. 😉
Coudonc, est-ce juste des gars qui publient sur ce blogue? Ça semble être une grosse fraternité de droite, autant sur les plans social et fiscal.
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Ben, c’est comme j’ai dit Lizzie, j’ai lu le mémoire en diagonal, j’ai lu les billets que je mentionne parce que ce sont eux qui ont attiré le plus de commentaires, Et puis je me suis découragée, aucun intérêt…
Comme j’avais expliqué dans mon billet de ni ni original, normalement, on est ni ni parce qu’on n’ose pas dire qu’on penche pas mal à droite…
C’est ptit grands-pères précoces me font penser à des adéquistes….
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« C’est ptit grands-pères précoces me font penser à des adéquistes…. »
Moé too!
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Kovalr et Lizzie
« C’est ptit grands-pères précoces me font penser à des adéquistes…. »
Tous le pépères bougonneux que j’ai connus l’étaient à partir de leur pré-adolescence.
Finalement les jeunes qui révolutionne ne sont que ceci un peut à l’envers:
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C’est mon point pas mal; ceux qui aux USA demandent la fin de ‘la petite partisanerie’ sont une droite hypocrite.
parce que la droite et la gauche ne sont pas égales, entre autres.
Comme la Troisième Voie de Blair; un virage au centre des Travaillistes.
Tu a écrit un contre point ou des critiques de tout cà, j,espère, leur montrer cette hypocrisie…
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Ouin Youlle, c’est pas du très frais cette toune…
Lizzie, j’oubliais…
Pour la représentation des femmes ben c’est pas plus ni moins qu’ailleurs, on ne retrouve pas trop de femmes sur les blogues, on s’en doute pourquoi…
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Ben, on est au moins deux! 😉
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Une autre idée lumineuse trouvée sur le site:
Gnan gnan! …..Stie 🙄
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En fait cette idée sordide ne vient directement de la revue « The economiste », comme le mentionne l’auteur de Génération d’idées, mais d’une lettre adressée au prestigieux journal…
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201101/27/01-4364383-le-droit-de-vote-aux-enfants.php
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@koval
« Si l’enfant est un garçon, son droit de vote serait exercé par son père biologique et si l’enfant est une fille, par sa mère. »
Qu’est ce qui arrive si la mère ou le père biologique est décédé? Si la mère ou le père biologique vit dans un autre ville, une autre province, un autre pays? Ti-pit ou Tite-pitte va perdre son droit de vote?
Des fois, il faut voir plus loin que le bout de son nez!
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Dégénération d’idées?
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Ouais, ça dégénère pas mal 😉
Lizzie, l’histoire ne le dit pas….Tout ce qu’on sait, c’est que si t’as une tite famille classique, t’as le droit de bourrer la boîte de scrutin plus que les autres, ça sent pas mal le conservateur…
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En fait, quand je lis (lire, faut le dire vite) le mémoire de Génération d’idées, il me vient en tête le film « Un crabe dans la tête » l’excellent drame psychologique dont le personnage principal est un gars de 31 ans ayant un besoin excessif de plaire, combiné à une phobie de la confrontation….
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@koval
Qu’est qui arrive si Tite-Pitte ou Tit-Pit est adopté? En plus par des parents gays?
Ça ne sent pas juste pas mal, ça pue le conservtisme.
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Lizzie
Si ça sent ou ça pue le conservatisme, c’est parce que ça doit bien en être 😉
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Et le droit de vote de mon chien lui?
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Bon, je dois dire que Marc Saindon qui écrit beaucoup là-bas est un bon progressiste, y’en a au moins un….
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«Pour redonner à l’enfant un même poids électoral qu’aux autres citoyens qui ont 18 ans et plus, un analyste formule la proposition suivante : que tout parent d’enfant de moins de 18 ans puisse exercer un droit de vote »
Tu ne te souviens pas? Un commentateur ici a déjà proposé ça… Je te laisse deviner de qui je parle…
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Oui oui, je sais Darwin, on en avait parlé avec Robert Lachance… j’ai ramené l’idée parce qu’elle figurait sur le blogue des lumières…j’ai aussi trouvé sa source…
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J’ai un gros malaise, je dirais même que le discours de ce mouvement me donne de gros boutons.
Les fameuses « clauses orphelin » que je préfère nommer « clauses d’exclusion » sont toujours présentées par les François Rebello, Éric Bédard (lorsqu’ils étaient à Force Jeunesse), par Génération d’idées comme une invention des syndiqués. Dans les faits, l’employeur exige de ses employés qui ont obtenu 16$/l’heure après de dures luttes, une diminution de salaire à 14$/l’heure. Lorsque les syndiqués sont sur le trottoir depuis 6 mois, il lance un ultimatum : « vous signez à 12$/l’heure ou je déménage, puisque l’ALENA me permet de vendre mes produits sans douanes ici ». La seule porte de sortie pour ces personnes (qui ont souvent des charges familiales), c’est de signer à 13$/l’heure et accepter que les futurs employés reçoivent moins. Génération d’idées et Force Jeunesse présentent les syndiqués comme de gros méchants et bénissent les employeurs. Ni de droite, ni de gauche, en effet!
@ Koval
« J’ignore comment ils vont s’y prendre pour contrôler les étiquettes du Ketchup Heinz, c’est Ottawa qui fixe les règles… »
Ils ont parfaitement le droit de faire pression sur le gouvernement fédéral pour changer les règles.
Les concepts de gauche et de droite ont leurs limites. Le MRNQ s’oppose à l’immigration, en se présentant de gauche. Le port du foulard islamique par l’infirmière ou l’enseignante ne m’inquiète aucunement. Je me considère à gauche. D’autres personnes s’y opposent à cause de leurs valeurs de gauche.
Mon anti-idole Lucien Bouchard déclarait, le soir du second [1] référendum : « Un vent de droite souffle du côté du Canada-anglais, un vent de droite glacial ». Depuis…
[1] Quand j’étais petit, la maîtresse d’école nous disait qu’il faut employer second quand la série ne compte que deux éléments et deuxième quand elle en compte plus de deux. J’espère que l’acharnement thérapeutique ne me fera pas vivre un 18e où ma conscience m’obligerait à voter oui, à cause de la défaite des Plaines d’Abraham, non la pendaison des Patriotes, non la pendaison de Louis Riel, non la Nuit des longs couteaux. Je serai encore plus mêlé lorsque je dépasserai Mathusalem en longévité. Mourir pour des idées, oui mais de mort lente. Je suis d’accord avec Brassens, mais pas au point de descendre de mon vélo, dans une pente de 1% (ou Sinus 1º, ma mémoire défaille ou défaut déjà, pour paraphraser mon idole, le grammairien Vaugelas).
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Il y a eu une New Left aux USA pendant les 79s – maintenant, c’est une New Right, qui essaie de se présenter comme ‘rationelle et modérée’.
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@Richard Langelier
Je sais qu’on peut faire pression sur Ottawa, c’est juste que c’est compliqué…
Quand la gang de QS ne savait pas comment se positionner au niveau du nationalisme, j’avais demandé à Mme David comment on pouvait imaginer un Québec de gauche dans un Canada sous Harper. À l’époque, à Ottawa, c’était les libéraux qui gouvernaient.
À un moment donné, c’est beau d’avoir des idées mais faudrait au moins se positionner sur les plus importantes.
Bien sûr! Au Québec, on a des ultranationalistes de gauche du point de vue économie et très frileux envers les immigrants, pour ne pas dire racistes….Ils sont proches des conservateurs coté valeurs morales…J’en dirai que c’est de la gauche ultranationaliste, donc raciste souvent par définition.
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La gauche a ses défauts, travers et cie… Il y a eu du racisme et sexisme chez certains, mêmes des communistes…
Et la vieille gauche française était pour la colonisation de l’Algérie. La droite *contre* (‘gaspillage de troupes’).
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@ the Ubbergeek
Si vous parlez de Baran & Sweezy, je considérais que « Monopoly Capital: An Essay on the American Economic and Social Order »était une synthèse intéressante de Marx et Keynes. Il faudrait que je le relise.
Je me souviens que lorsque j’ai fait mon bac au module d’Économie de l’UQAM au début des années 80, Louis Gill n’acceptait pas que Baran & Sweezy ai remis en question la baisse tendancielle du taux de profit du Livre III du Capital. Gilles Dostaler appréciait cette synthèse. Qui plus est, il nous précisait que ce livre III avait été rédigé à 80% par Engels et Kautsky. Michel Freitag du département de sociologie (qui avait d’abord une formation en Droit et en Économie politique) considérait que Baran & Sweezy avaient démontré que ça dépendait de la composition organique du capital.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’à Louis Gill qu’il serait possible de demander s’il maintient sa thèse de l’époque.
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@ the Ubbergeek
Vous avez raison. Mitterand qui a été ministre à plusieurs reprises (les gouvernements duraient souvent une seule semaine lors de la IVe République) scandait : « Vive l’Algérie française! ». Le PCF voulait une Indochine communiste française. Par contre, le PCF a appuyé l’indépendance de l’Algérie à la fin des années 50.
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Baran & Sweezy? réponse à quel message? Je suis un peu confus….
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@ the Ubbergeek
« Il y a eu une New Left aux USA pendant les 79s – maintenant, c’est une New Right, qui essaie de se présenter comme ‘rationelle et modérée’. »
Il me semblait que « Monopoly Capital: An Essay on the American Economic and Social Order » http://en.wikipedia.org/wiki/Monopoly_Capital participait à The New left Review.
Lorsque votre cerveau sera aussi vieux que le mien, vous ferez peut-être de telles erreurs. Je ne vous le souhaite pas, bien évidemment.
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«Oui oui, je sais Darwin, on en avait parlé avec Robert Lachance»
Bravo!
@ Richard Langelier
«[sur les clauses orphelin] La seule porte de sortie pour ces personnes (qui ont souvent des charges familiales), c’est de signer à 13$/l’heure et accepter que les futurs employés reçoivent moins.»
Vous avez raison de souligner le fait qu’une convention collective se signe à deux et que les employeurs sont souvent à la base de ces clauses. Cela dit, ces clauses sont de fait immorales et discriminatoires.
J’ai travaillé trois ans pour une centrale syndicale lors de la récession du début des années 1990, époque où beaucoup de ces clauses ont été signées. Je ne connais aucun représentant ou dirigeant de centrale syndicale qui appuie ou appuyait ces clauses.
Il était facile pour les assemblées syndicales de préférer voir leur salaire maintenu (ou moins diminué) et de reporter les coupures sur des personnes qui n’était pas présentes et n’avaient encore aucune substance, car pas encore embauchées. On pouvait même rationaliser en se disant qu’elles connaîtraient leurs conditions de travail avant d’accepter le travail… Mais, une fois ces gens en place, elles étaient bien sûr indignées de ce double traitement.
On en parle moins, mais j’ai déjà connu des assemblées qui préféraient diminuer les avantages des «vieux» (vacances plus longues, par exemple) que de partager une baisse. Bon, c’était moins fréquent (mais tout aussi odieux), car ces vieux étaient là en chair et en os.
Heureusement, ces clauses sont maintenant interdites dans le code du travail du Québec, ce qui enlève beucoup de pertinence aux dénonciation des groupes comme Génération d’idées. Mais elles demeurent légales dans le code canadien, commela Postes Canada l’a bien montré récemment. Je crois qu’une cause pour les faire interdire pour discrimination aurait des chances à la Cour suprême. Cet exemple de Postes Canada nous montre clairement que ce sont souvent les employeurs et non les syndicats qui sont à la base de ces clauses. Mais, ça, les grou^pes ni ni ne le reconnaissent pas…
«Mon anti-idole Lucien Bouchard déclarait, le soir du second [1] référendum : « Un vent de droite souffle du côté du Canada-anglais, un vent de droite glacial ». Depuis…»
Lucien Bouchard a toujours été de droite, mais toujours été un avocat… capable d’utiliser tout argument pour parvenir à ses fins. Chose certaine, je ne l’ai jamais apprécié et me suis toujours demandé ce que les autres lui trouvaient. Je n’ai jamais compris qu’on puisse lui trouver le moindre charisme… Mais, bon, force est de reconnaître que beaucoup lui en trouvait…
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@ Koval
« Je sais qu’on peut faire pression sur Ottawa, c’est juste que c’est compliqué… ».
J’ai seulement écrit que les gens de Génération d’idées ont parfaitement le droit de demander au gouvernement fédéral…
Le Frapru, les mouvements de défense des chômeurs, de défense des réfugiés politique, etc. s’adressent au gouvernement fédéral, même si plusieurs de leurs membres sont souverainistes.
Je suis indépendantiste depuis 1964. Ce fut d’abord parce qu’à la fin de chaque année scolaire, j’avais les larmes aux yeux lorsqu’approchait la défaite des Plaines d’Abraham, puis la longue oppression des Canadiens-Français, le discours parti-priste (j’ai l’impression de réécrire ma réponse à Anne-Marie Provost sur le blogue de Françoise David). Les seules chansons nationalistes qui ne me donnaient pas de boutons étaient la Bitte à tibi, les textes de Pierre Harel chantés par Gerry Boulet, les chansons de Plume. J’ai trippé aussi sur les annonces de Pepsi, sur Ding et Dong, La P’tite vie, sur Bouscotte… Vous m’obligez à admettre que je suis plus nationaleux que je le pense. Il me semblait que j’étais souverainiste uniquement parce que le gouvernement le plus proche de nous était mieux placé pour faire des programmes sociaux s’il administrait 100% de ses impôts et négociait lui-même ses traités commerciaux (ne m’obligez pas m’humilier au point d’admettre que Darwin a toujours eu raison de proposer une monnaie québécoise! Il y a une clôture anti-suicide sur le pont Jacques-Cartier, je devrais me rendre au Pont Champlain et mes héritiers ne profiteraient pas de mon vélo).
Par contre, je n’ai pas attendu qu’une bonne partie des souverainistes sociaux-démocrates découvrent que le Bloc québécois abusait de nous en refusant de se dissoudre, pour voter NPD. Je ne me pense pas plus intelligent que ceux qui se sont décidés lorsque Gilles Duceppe a appuyé l’usage de l’amiante chrysotile
Je reproche même aux organisatrices des deux Marches des femmes de ne s’être adressées qu’au gouvernement provincial (un petit crochet à Ottawa avant d’aller à l’ONU dans le cas de la Marche mondiale) tout comme au Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté (devenu pour un Québec sans pauvreté), alors que la vraie marge de manœuvre est au fédéral.
Avant de piquer une crise contre le Collectif pour un Québec sans pauvreté qui a fait circuler une pétition qui pouvait signifier une chose et son contraire, je me tais.
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@ Richard Langelier
«alors que la vraie marge de manœuvre est au fédéral»
Il est vrai que les revendications de la Marche des femmes pouvaient aussi s’adresser au fédéral, mais la question de la marge de manoeuvre ne me semble pas un argument déterminant. La grande majorité des outils pour lutter contre la pauvreté sont quand même de compétence provinciale, pas seulement du côté des revenus (aide sociale, salaire minimum, etc.), mais aussi du côté des services publics qui peuvent permettre à tous d’avoir accès aux services essentiels. Pourquoi les dentistes disent voir une dégradation de la santé bucale ? Parce que les gouvernement provincial a retiré les soins dentaires des services assurés pour les plus de je ne sais plus quel âge. Pour moi, ça, c’est une augmentation de la pauvreté… Il en est de même des soins de la vue (de l’audition ?) et autres soins non couverts. Le même argument peut être appliqué à l’éducation, au transport en commun (où l’augmentation de la contribution individuelle est plus élevée que celle de l’État), aux services de garde et j’en passe.
Bon, il reste quelques outils au niveau fédéral (assurance emploi, pensions de vieillesse, supplément de revenu garanti, etc.) qu’il ne faudrait pas oublier, vous avez raison.
«Je ne me pense pas plus intelligent que ceux qui se sont décidés lorsque Gilles Duceppe a appuyé l’usage de l’amiante chrysotile»
J’appelle ça un élément déclencheur! 😉
«ne m’obligez pas m’humilier au point d’admettre que Darwin a toujours eu raison de proposer une monnaie québécoise!»
Je n’étais pas aussi sûr quand le dollar canadien valait 0,65 $, mais le principe qu’une nation qui dit justement vouloir disposer de tous les outils nécessaires à son développement laisse la politique monétaire aux mains d’un autre pays m’a toujours chicoté. Avec l’arrivée de la maladie hollandaise, j’ai pas mal perdu mes dernières réticences…
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Le Bloc Québecois a pas abusé de vous, faus pas charrier là…
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@ the Ubbergeek
Ce serait gentil de mentionner au début de vos commentaires à qui vous vous adressez et sur quelle élément de son commentaire vous intervenez.
Je vous remercie de votre collaboration.
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@ Darwin
« Bon, il reste quelques outils au niveau fédéral (assurance emploi, pensions de vieillesse, supplément de revenu garanti, etc.) qu’il ne faudrait pas oublier, vous avez raison».
Ce sont évidemment des détails. Le fait que depuis la réforme Valcourt, une personne n’ait pas droit à l’assurance-chômage (c’était encore le terme justifié, puisque l’on s’assure en cas de chômage, d’incendie, etc.) si elle quitte son emploi pour mauvaises conditions de travail, donne un pouvoir important à l’employeur.
Contrairement aux péquistes, je crois que le gouvernement de la province de Québec pourrait augmenter ses revenus de l’ordre de 6 ou 7 G$ par année, en incluant les économies engendrées par Pharma-Québec, les profits des éoliennes (peut-être un peu plus avec les redevances pour les concessions des richesses naturelles). C’est à la fois peu et beaucoup. Faire disparaître les catégories à l’aide sociale augmente les dollars vitaux qui sont dépensés dans le quartier. (Je ne dis pas que c’est péché, aller aux Bermudes ou acheter des actions, je dis qu’augmenter les dollars vitaux, c’est favorable pour l’économie locale).
Réduire les dépenses du Ministère de la Défense nationale pour augmenter les transferts aux provinces (via le transfert social canadien, ou le retour aux enveloppes séparées : santé, éducation post-secondaire et aide sociale), donnerait une marge de manœuvre intéressante, comme le démontre à chaque année le budget alternatif du Centre canadien de politiques alternatives.
Je constate comme Koval et vous, que les acteurs sociaux québécois s’adressent d’abord au gouvernement provincial. Je pense que les trudeauistes sont de moins en moins nombreux. Justin Trudeau s’est fait taper sur les doigts lorsqu’il a affirmé que la nation québécoise n’existe pas. Les leaders du Parti libéral du Canada lui ont expliqué que « ça n’poignait plus dire ça ». Je constate aussi que l’appui à la souveraineté plafonne à 40%. J’ai la fâcheuse manie de fréquenter le blogue de Jean-François Lisée et d’y lire les commentaires. Je suis abonné au Devoir. Mon masochisme ne m’y fait lire que les lettres, sauf lors de quelques rechutes. Je ne veux pas transformer les commentaires de l’excellent texte de Koval (ceci dit sans basses flatteries, sauf pour être protégé de Darwin, si jamais il pétait les plombs contre moi) en débat : « les sociaux-démocrates québécois devraient-ils faire leur deuil de la souveraineté? ».
La paresse intellectuelle qui s’est installée au sein Collectif pour un Québec sans pauvreté est fort déprimante. Le groupe instigateur du Collectif pour une loi sur l’élimination de la pauvreté autour de Vivian Labrie avait réussi une mobilisation intéressante . Près de 150 mémoires ont été déposés en commission parlementaire et une centaine de groupes sont venus présenter leur mémoire. Par la suite, le Collectif devenu pour un Québec sans pauvreté a lancé cette pétition au gouvernement du Québec: http://www.pauvrete.qc.ca/IMG/pdf/petition_seul_web_2009.pdf. On y demandait, entre autres, que les protections publiques soient haussées et ajustées annuellement pour assurer à toute personne un revenu au moins égal à la mesure du panier à la mesure du panier de consommation, soit 13 267 $/an (2007), afin de préserver sa santé et sa dignité.
Lorsque j’ai écrit pour savoir si cela incluait le conjoint de quelqu’un qui avait un revenu de 100 000$ par année, d’une personne qui recevait 3 267$ d’intérêts sur un montant de 100 000$ à la banque, on m’a répondu qu’il n’y avait pas consensus au sein du groupe. Là, le ni ni devenait que la personne qui signait une pétition l’interprétait comme elle voulait. Pour les laissés-pour-compte de la société, cela m’inquiète beaucoup plus que Générations d’idées.
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«c’était encore le terme justifié, puisque l’on s’assure en cas de chômage, d’incendie»
Dans ce cas, il ne faudrait pas dire l’assurance-vie, mais l’assurance-mort… L’usage est assez fluctuant en la matière.
«Le fait que depuis la réforme Valcourt, une personne n’ait pas droit à l’assurance-chômage (…) si elle quitte son emploi pour mauvaises conditions de travail, donne un pouvoir important à l’employeur.»
Tout à fait, j’ai même écrit un mémoire pour une centrale syndicale à l’époque sur ce projet de loi, et le point sur lequel j’avais le plus insisté était le pouvoir énorme que la loi donnait aux employeurs.
«si jamais il pétait les plombs contre moi»
Ai-je déjà fait ça? 😉
«Par la suite, le Collectif devenu pour un Québec sans pauvreté a lancé cette pétition au gouvernement du Québec»
Ces revendications me semblent bien raisonnables… Un jour, je reviendrai peut-être sur la question de la pauvreté. J’ai lu pas mal d’études récemment sur le sujet, et je trouve parfois que les revendications ne visent pas les bonnes cibles…
«Lorsque j’ai écrit pour savoir si cela incluait le conjoint de quelqu’un qui avait un revenu de 100 000$ par année»
C’est un exemple de ce que je viens d’écrire.
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@ Darwin
Si on vous avait dit que le texte de la pétition peut signifier qu’on demande au gouvernement du Québec d’accorder 13 267$ par année au conjoint de quelqu’un qui a un revenu annuel de 100 000$, mais pas nécessairement, vous auriez signer la pétition ?
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«vous auriez signer la pétition ?»
Je signe rarement des pétitions! J’aime bien depuis qu’elles sont sur Internet, il y a moins de pression pour signer et plus de temps pour bien lire. Comme je n’aime pas les propositions qui confondent l’individu et le ménage, je ne l’aurais probablement pas signée…
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«c’est l’ambitieuse mission que se sont donnée 400 jeunes de 20 à 35 ans provenant de Montréal, Québec, Saguenay,«
Moi ce qui me rassure, c’est que leur nombre se limite à 400.
400.000, là j’aurais été très inquiet.
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Le problème est, comme je l’ai déjà dit, les pétitons internet ne valent rien.
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@ the Ubbergeek
«les pétitons internet ne valent rien.»
C’est votre opinion, pas la mienne. Ça aussi je vous l’ai déjà dit. Inutile de reprendre le même débat avec les mêmes arguments.
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C’est un fais, du au fais du net et de la technique. offrez un système qui ne peu pas être fraudé, uber-sécuritaitre…
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@ the Ubbergeek
«du au fais du net et de la technique»
Vous repartez avec les mêmes arguments… Vous n’avez jamais vu quelqu’un (pas vous bien sûr…) signer une pétition en raison de la pression des pairs? Moi si. Donald Duck a aussi déjà signé des pétitions papier. Alors…
Je n’ai vraiment pas le goût de rapartir ce débat, je l’ai dit. Alors, je vous laisse le poursuivre seul.
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M’excuse, mais je ne fais que répéter – en effet – un point qui a été fais de facon assez sec sur la validité des ePétitions. Libre à vous de pas me croire, mais les opposants du but d’une telle pétition vons se faire joie de la démolir.
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http://www.snopes.com/inboxer/petition/internet.asp
Snopes.com est un site qui défais ou fais de facon amusantes des mythes urbains, rumeurs, etc. Pas une mauvaise répartie.
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La jeunesse catholique/islamiste/machinchouette vient de parler!
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Justement, les clauses orphelins démontre le déclin des rapports de forces et des syndicats…. et non pour protéger les avantages d’un groupe. (Qui en passant, est une pensée de drettiste, protéger une certaines classe. Je comprends que dans la tête d’un drettiste pure, ça le dépasse… M’enfin, tout voleur vous diras que tout le monde est malhonnête!)
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Ca peut être des ‘séculiers’ quand même.
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Enfin Benton, ‘lutte de classes’, c’est pas de droite – ‘just saying' »
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Je ne pense pas qu’il y ait de vérités économiques définitives et immuables auxquelles nous devons nous soumettre si ce n’est que nous vivons en société et dépendons les uns des autres pour avancer.
Les poils de mes bras se dressent quand je lis des propositions du genre « voter pour ses enfants ». C’est faire fausse route et poser des limites morales à la capacité d’adaptation du bien-être collectif. À trop vouloir couper au couteau et définir les règles régissant nos relations aux autres et à la démocratie, on perd de vue l’idée du bien-être commun. C’est faire le jeu des extrémismes et tuer dans l’œuf la capacité de reconnaître à l’autre son potentiel de différenciation.
Je n’ai pas de réponses définitives ni de théories certaines pour faire la promotion de l’entraide et du partage. Je sais juste que nous sommes dans un moment charnière où nous avons l’obligation de proposer une alternative viable politiquement, économiquement et socialement aux propositions conservatrices dominantes qui ne semblent avoir que pour ultime objectif que la domination de certains sur l’ensemble. Il faut connaître, comprendre et gérer nos opposants. La tâche à accomplir est immense mais il nous incombe de traduire de façon concrète nos idéaux et nos plans d’action. Gardons en mémoire que nous ne visons pas le court terme mais plutôt le long terme pour l’atteinte de nos objectifs. Soyons également assez humble pour reconnaître d’avance que nous devrons nous adapter à l’environnement futur et d’ajuster nos priorités afin de permettre le développement durable des sociétés qui nous composent.
Tout un programme…
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@ maxmtl
Beaucoup de sagesse dans ce commentaire…
«proposer une alternative viable »
C’est en effet tout un programme … de bâtir un programme! Je le sais j’y travaille! J’ai justement écrit deux textes de propositions ce soir, un négatif, un positif.
«Gardons en mémoire que nous ne visons pas le court terme mais plutôt le long terme pour l’atteinte de nos objectifs.»
Tout à fait. C’est pourquoi je ne me préoccupe pas tant du libellé précis des propositions, mais plutôt de leur alignement. Le Québec et même l’ensemble des pays sont tellement loin d’un projet viable à long terme. Cela demande des changements profonds, d’autant plus difficiles à accepter et à réaliser que, même nous qui sommes conscientisés, sommes bien confortables à échanger sur le clavier de nos ordis qui génèrent des GES à chaque fois que nous nous en servons… Je sais, faut pas partir en peur.
«Je sais juste que nous sommes dans un moment charnière»
Là-dessus, je dois dire que j’entends ça depuis ma tendre enfance… ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas exact! Mais, dans le même esprit que votre commentaire, je crois que nous devons travailler à des virages en douceur, pas à un changement de direction soudain.
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@ Darwin,
d’abord merci de vos commentaires.
« Là-dessus, je dois dire que j’entends ça depuis ma tendre enfance… ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas exact! Mais, dans le même esprit que votre commentaire, je crois que nous devons travailler à des virages en douceur, pas à un changement de direction soudain. »
En fait, le changement est pratiquement la seule chose permanente que nous connaissons, pour nous, pour ceux qui nous précèdent et pour ceux qui suivront. Selon moi les moments charnières sont des mouvements de sociétés que nous pouvons observer à un moment donné, dans un contexte particulier. Exemple: le virage à droite dans la pensée populaire et la montée des organisations extrémistes.
Idéalement nous devrions pouvoir, si possible, 1) anticiper les changements afin de préparer une proposition viable et adaptée et 2) devant l’incapacité d’anticiper ces changements savoir répondre aux événements ponctuels qui influencent l’alignement des forces idéologiques selon les objectifs que nous poursuivons. Il faut être pro-actif et non plus réactif.
Finalement, je suis en accord avec vous que la douceur (préparation, éducation, gestion du changement, communication) est préférable à l’imposition radicale de nouvelles orientations.
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@ maxmtl et Darwin
Sans être un spécialiste des problèmes écologiques, je sais qu’il y a urgence. J’ai scandé en 1968 : « soyons réalistes, demandons l’impossible! ». J’ai même vibré au « nous vaincrons » du FLQ. Ce n’est pas qu’après la vie m’ait bouffé comme elle bouffe tout le monde comme le chantait Léveillée, ni que je me sois enfermé dans la Chambre de commerce, comme le chante Richard Desjardins, mais j’ai constaté qu’une société a une force d’inertie. C’est facile de voter des propositions radicales, en s’applaudissant dans une salle lors d’un congrès d’un mouvement ou d’un parti, sauf que c’est inutile si on se retrouve 500 membres un an plus tard. Sur le plan social, je me définis réformiste comme les sociaux-démocrates scandinaves. Sur le plan écologiste, je m’informe. Sur le plan féministe, je, je…
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@ maxmtl
«le changement est pratiquement la seule chose permanente que nous connaissons»
C’est un peu ce que je voulais dire par « je dois dire que j’entends ça depuis ma tendre enfance». Disons que l’expression que j’avais en tête est plutôt «Nous sommes à la croisée des chemins». Ça veut dire à peu près la même chose et, de fait, nous sommes toujours à une croisée de chemins! La plus récente nous semble toujours la plus importante et elle l’est toujours!
@ Richard Langelier
«Sur le plan social, je me définis réformiste comme les sociaux-démocrates scandinaves»
Personnellement, je suis plus ambitieux que ça, car avec la dégradation de l’environnement, l’épuisement graduel des ressources et le réchauffement climatique (entre autres), ça prendrait un virage majeur pour assurer la viabilité des prochaines générations (bien plus que de rembourser la dette!).
Cela dit, je partage votre point de vue sur l’illusion d’adopter de jolies résolutions parfaites (et parfaitement radicales…) qui ne susciteront jamais l’adhésion de plus d’une faible minorité de notre société. Cela ne peut que nous éloigner de la possibilité de réaliser quelque changement que ce soit.
C’est un peu ce à quoi je pensais en écrivant «[nous] sommes bien confortables à échanger sur le clavier de nos ordis qui génèrent des GES à chaque fois que nous nous en servons» et en parlant de virage en douceur… Dans ce sens, sachant que c’est probablement le plus auquel je peux aspirer de façon réaliste de mon vivant (et encore!), je me contenterais très bien d’une avancée vers le système social-démocrate scandinave. Je parle même «d’avancée vers», car je serais même surpris qu’on puisse aller plus loin que de s’en approcher. Mais, bon, je ne suis pas défaitiste, ni pessimiste en écrivant ça, je vais continuer à travailler pour que se rende là et même plus loin. Je ne me crée simplement pas d’attentes trop élevées… en me disant tant mieux si je me trompe!
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Évidemment, selon nos 3 watts Gedi, le malheur de notre société vient des boomers….
Si le conformisme tuait, on assisterait à l’hécatombe des Gedi!
http://www.generationdidees.ca/idees/le-lgue-des-baby-boomers/
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lol! Tiens, j’ai trouvé un autre mouvement, clairement ni ni! Québec Renouveau ! Wow!
http://www.quebecrenouveau.qc.ca/#
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Nos ptits grands-pères précoces récidivent..
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/351613/le-point-limite-est-atteint
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@ koval
Le seul article que j’ai pris le temps de lire au complet dans Le Devoir hier au café. Ça m’a laissé pas impressionné.
Il y au moins un grand-père qui a vachement plus de courage (voir mon « post » dans l’enfilade sur l’intimidation).
https://jeanneemard.wordpress.com/2012/05/15/lintimidation/#comment-15084
@ Richard Langelier
Le « soyons réalistes, demandons l’impossible! » est une citation du « Seamos realistas. Realisemos lo impossible! » [ Ernesto Che Guevara ] je ne suis pas convaincu que demandons est la bonne traduction de « realisemos » qui est plus actif.
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